Une maquilleuse professionnelle voulant aller en France a fait un aller-retour inconsciemment à l’aéroport de Dakar après avoir donné 35 millions de francs guinéen la semaine écoulée. Accusée de l’avoir arnaquée, Nokoumba Cissé, une cheffe de service pour ce voyage a cependant nié les faits. Rapporte Afrique Plus.
Fatoumata Diawara, une Guinéenne, s’est fait escroquer par une de ses clientes qui lui a offert son aide tout de suite après avoir entendu sa conversation avec sa sœur, Aissata Diawara , demeurant en France.
« J’étais dans mon salon de coiffure quand Nokoumba Cissé, qui est d’ailleurs ma cliente, est venue pour se faire maquiller. J’étais au téléphone avec ma grande sœur qui m’a dit qu’elle a eu un peu d’argent pour que je puisse voyager par la mer via le Maroc pour la rejoindre en France. Comme le téléphone était sur haut-parleurs, elle a entendu la conversation et m’a dit de ne pas le faire que c’est risqué sa vie. C’est ainsi qu’elle a dit qu’elle est capable de m’aider sans problème, qu’elle connaît, un réseau pour ça », a-t-elle raconté.
Après les échanges entre les trois personnes, Cissé a suggéré que Hadja pouvait faire le voyage à partir des documents de sa sœur puisqu’il y avait une ressemblance entre les deux.
“Elle m’a demandé de dire à ma sœur si je suis prête à payer l’argent. Aussi, elle m’a dit de trouver d’abord un passeport. Ce que j’ai eu par son canal à 1 000 000 francs pour une validité de 5 ans. Elle m’a dit de faire la photocopie de mon passeport et la carte de séjour de ma sœur pour lui envoyer. Ce que j’ai fait. Et en ce moment elle était à Paris et elle a même échangé avec sa sœur à qui elle a proposé de lui donner de l’argent. Mais ma sœur m’avait déjà envoyé 25 millions de francs». A détaillé la maquilleuse.
Elle ajoute que « Le samedi passé, Hadja Nokoumba m’appelle pour me demander si on est prêt à payer l’argent ; que les gens de son réseau viennent de l’appeler pour l’informer que je bouge le lundi 25 avril pour la France. Elle m’a dit que les 25 millions ne suffisent pas, donc pour augmenter 10 millions. Chose qui fut faite, après échange avec ma sœur. Je lui ai remis donc un montant total de 35 millions, et fait un écrit attestant cette remise pour mon voyage sur la France ; en présence d’un certain Samuel avec qui elle m’a mis en contact qui a pris la photo de mon passeport et celle de la carte de séjour de ma sœur en me disant d’attendre le message retour de son réseau de passeurs ».
C’était donc le jour du voyage que Fatoumata, à l’aéroport de Conakry, a entendu que l’avion allait faire une escale à Dakar, chose qui n’était pas prévue lors du paiement.
« Samuel à rassurer ma sœur de ne pas s’inquiéter qu’ils ont un réseau qui s’occupera de moi pour continuer sur la France. Il m’a remis deux billets d’avion : l’un Conakry-France et le second Conakry-Dakar. Arrivée à Dakar à 21 h, une fois à l’aéroport lors du contrôle, on m’a demandé un document que je n’avais pas. Et directement, ils m’ont conduit dans un commissariat où j’ai passé la nuit. Pour me libérer, j’ai payé 4 millions de francs guinéens et j’ai pris l’avion pour revenir en Guinée » a-t-elle confié plus tard dans une entrevue.
Désespérée, Fatoumata a porté plainte contre la cheffe de service, à son retour de Conakry. Celle-ci qui en a l’air de s’en bat les couilles nie tous les faits, mais seulement, elle a admis avoir commis l’erreur de laisser l’attestation ou le reçu du paiement. « Après m’avoir arnaqué, Hadja Nokoumba Cissé dit que je ne peux rien contre elle ; d’aller me plaindre où je veux. La seule chose que je lui demande, c’est de me rembourser mon argent. Samuel, lui, il me dit qu’il n’a été qu’un intermédiaire. Il m’a dit d’aller voir Hadja Nokoumba Cissé » réagit Fatoumata.
Les arnaques sont partout. Ils utilisent toutes les astuces afin d’arriver à leur fin.
Selon BFM TV, une société dénommée Sefri-Cime a été contactée début décembre par un escroc se faisant passer pour le directeur général de ladite société.
Il a ordonné à une comptable de cette dernière de réaliser des virements vers des comptes bancaires étrangers sous prétexte qu’il préparait l’entrée en Bourse de l’entreprise. Plus de 35 millions d’euros de pertes ont été enregistrés.