Ce 20 juillet marque la première année du docteur Ariel Henry au pouvoir. Ce dernier dirige le pays comme étant Premier ministre depuis après l’assassinat du président Jovenel Moïse. Jusqu’ici, tout le monde reste en attente pour savoir quand est ce que son mandat prendra fin.
Le neurochirurgien ne fait pas son jeu de maître et seigneur tout seul. Sous le couvercle du fameux accord du 11 septembre, les grands bonnets du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) sont à son côté, d’ailleurs, Ricard Pierre est le titulaire du ministère de la planification et de la coopération externe, sans oublier la FUSION de Edmonde Supplice Beauzile gagnante du ministère des travaux publics, transport et de la communication.
La question du changement de système réclamée sous la présidence de Jovenel Moïse a pris son envol. Le pouvoir résout tout, certains disent même gagner des buts en révoquant des hauts commis de l’État. Les militants tués et les victimes des massacres perpétrés dans les quartiers populeux sont laissés aux oubliettes. Pourtant, tout coule douce pour les leaders… l’avocat du peuple a même son propre cortège. Cynique et bien accompagné, Ariel Henry en réjouit et rit.
Qui paie le prix
Le chef du gouvernement Ariel Henry, son ministre de la Justice, celui de l’intérieur, de la défense ne voient rien de la recrudescence de l’insécurité. Des employés de la Primature sont même la cible des kidnappeurs. À la une, les ports sont transformés en passoire pour le trafic d’armes et de munitions. Comme toujours, la population en paie le prix.
Le kidnapping s’inscrit dans le quotidien des Haïtiens et devient un fait presque normal. Un jour ne passe pas sans que la mort ne marque de points dans les rues. Une journée renouvelable, telle est la durée de vie d’un Haïtien vivant sur son propre territoire. Les gangs montent en puissance sur l’observation des autorités en panne de sens. Puis, les carnages s’intensifient à la Croix-des-Bouquets, à Cité Soleil, Torcel… Les chiffres parlent de centaines de morts, de blessés, de disparus et de maisons détruites. L’entrée Sud de la capitale de son côté est bien dirigée, les chauffeurs osent emprunter la voie et payent jusqu’à 2 500 gourdes comme frais d’autorisation par passage.
Le Premier ministre de facto Ariel Henry qui fait également office de président sans aucun mandat défini reste passif malgré tout. Aujourd’hui, le concerné fête sa première année de prise de poste. Le commencement d’une aventure, sans longueur, bien supportée par le BINUH.
En ce jour, le président du conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) était à la direction générale de la PNH, à Clercine, dans le but d’octroyer des distinctions et des lettres de félicitations à 66 agents de l’ordre continuant de faire leur boulot malgré vents et marées.