Dans un entretien exclusif au quotidien Le Nouvelliste, l’agent exécutif intérimaire de Cité Soleil, Joël Janéus, a révélé que les affrontements entre les gangs armés opérant dans la commune depuis le début du week-end ont mis fin à la vie d’au moins vingt citoyens et quarante autres sont sortis blessés.
Pas besoin d’être un expert pour le constater, le territoire est quasiment contrôlé par les hommes armés régnant avec toute tranquillité. Ces affrontements, renouvelés entre G-9 et G-Pèp, ont fait au moins 20 morts et plus d’une cinquantaine de blessés à Cité Soleil. La majorité des morts se trouvent dans les camps des groupes. Il y a une cinquantaine de blessés. Certains d’être eux sont graves, selon ce qu’a déclaré Joël Janéus au journal Le Nouvelliste, ce dimanche.
Pis, il soutient qu’il est dans l’incapacité de donner un bilan exhaustif puisque les hommes trouvant dans les deux camps brûlent les cadavres des adversaires. Le soleil de terreur brille tout noirâtre dans le plus grand bidonville du pays sous le regard aveuglé des gens appelés autorités.
Des personnes se trouvant dans la misère extrême dans la masse font la guerre entre eux, ceci dit, leur condition de vie est devenue sombre de jour en jour, plus d’un se demande qu’est ce qu’ils ont derrière leur tête ? Face à cette situation d’inconfort, les résidents des zones concernées réclament la présence de la police qui se brille que par son absence depuis le début de l’amorçage des coups de feu entre G-9, la bande à Barbecue, et G-Pèp, sous le commandement du nommé Ti Gabriel.
Depuis la soirée de jeudi, des Haïtiens vivant en dépit de tout dans la commune au bord de mer entendent la cacophonie des détonations à répétition de Bois-9, de Cité Lumière, Cité Gérard, de projet Linthau, de Wharf, de Brooklyn, de Soleil 17…
À mentionner que, en bon donneur d’ordre, le BINUH a demandé hier samedi à ces hommes armés d’arrêter immédiatement leurs actes de violence. Ont-ils reçu le message, codé d’une certaine manière ?
Vendredi, les Etats-Unis ont, par ailleurs, annoncé une aide supplémentaire de 48 millions de dollars pour la sécurité en Haïti par le biais du Bureau des affaires internationales de stupéfiants et de répression du Département d’État.
Ce financement additionnel de 48 millions de dollars des Etats-Unis permettra de soutenir la formation du SWAT, d’aider à améliorer le soutien en matière de sécurité, permettre la poursuite du soutien holistique à la prévention de la violence dans les communautés et les initiatives contre les gangs, selon Brian Nichol’s, le secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires de l’hémisphère occidentale du Département d’Etat.
Crédit photo: Dieu-Nalio CHERY