Juan Manuel Santos, ancien président de la Colombie pendant deux fois et lauréat du prix Nobel de la paix, dans une interview accordée au journal brésilien “Folha de São Paulo”, ce vendredi, déclare que seule la législation de la drogue pouvant mettre fin au trafic de drogue dans le monde, rapporte Diario Libre.
L’ancien chef d’État explique la lutte qu’il a menée lorsqu’il a été ministre de la Défense et des Finances et président de la Colombie pour éradiquer le problème de trafic de drogue, mais ça n’a servi à rien.
“J’ai travaillé pour détruire les cultures de coca avec des produits chimiques destructeurs pour la nature et pour l’homme, j’ai fait des arrestations de drogue, j’ai extradé plus de 1 400 trafiquants de drogue, et pourtant le trafic de drogue a continué et continue, encore plus qu’avant”, a-t-il expliqué.
Le lauréat du prix Nobel de la paix a déclaré que toutes ces solutions qu’il a prises contre ce phénomène n’affaiblissent pas les mafias. La bonne est la législation.
“Qu’est-ce que cela m’a appris ? Que ces solutions n’affaiblissent pas les mafias. Et que la solution est la légalisation des médicaments”, a-t-il ajouté.
Par ce que ces groupes criminels, selon lui, agissent dans des régions dont l’Amazonie abandonnées par l’État, où ils concentrent leur pouvoir et deviennent un État parallèle auquel les communautés qui y vivent finissent par recourir.
L’ancien président Colombie entre 2010 et 2018 a fait savoir qu’il a été attaqué lorsqu’il était à la tête du pays en raison de la campagne qu’il a menée avec l’ancien président brésilien, Fernando Henrique Cardoso, contre l’interdiction de la vente de drogue dans le monde.
Rappelons que Juan Manuel Santos a été lauréat du prix Nobel de la paix en 2016 pour avoir mené la lutte pour la signature d’un accord de paix après 52 ans de conflit armé avec la plus grande et la plus importante guérilla du monde, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).