La situation s’annonçait tendue, dans la zone asiatique, avec les multiples menaces chinoises au cas où la présidente de la chambre des représentants américains, Nancy Pelosi aurait visité le Taïwan que Pékin a considéré comme son territoire. Malgré les tensions entre la Chine et les États-Unis sur cette éventuelle visite, la dirigeante américaine faisant la sourde oreille a atterri, ce mardi, sur l’île.
Alors que, la visite, depuis l’annonce de la tournée asiatique de la présidente n’a été officialisée qu’à l’atterrissage de l’avion militaire sur le tarmac de l’aéroport de Songshan, ce mardi 2 août. Une visite qu’aucune autre autorité importante américaine n’a effectuée depuis 25 ans. Cependant, cette visite pourrait occasionner un éventuel conflit pouvant entraîner des lourdes conséquences, puisque la Chine a annoncé à maintes reprises des “actions militaires ciblées” sur l’île en réponse à la présence de Mme Pelosi.
En fait, depuis la fin de la guerre civile en 1949, la Chine n’a pas réussi, jusqu’à date, à réunifier le Taïwan avec le reste de son territoire. Malgré cette séparation, elle reste hostile à toute initiative donnant à ses autorités une légitimité internationale. Alors que les États-Unis ne cessent d’apporter leurs soutiens aux autorités taïwanaises dans les ventes d’armes.
La visite de Pelosi, une menace contre la Chine
Quelques minutes après l’atterrissage de l’avion militaire dans lequel voyageait Mme Pelosi, la Chine via son ministère des affaires étrangères dénonce la présence de l’élue américaine sur son «île rebelle» en déclarant, selon AFP que « Les Etats-Unis […] tentent d’utiliser Taïwan pour contenir la Chine” ajoutant que Washington “ne cesse de déformer, d’obscurcir et de vider de tout sens le principe d’une seule Chine, d’intensifier ses échanges officiels avec Taïwan et d’encourager les activités séparatistes “indépendantistes” de Taïwan. Ces actions, comme jouer avec le feu, sont extrêmement dangereuses”.
Les autorités taïwanaises semblent n’avoir pas voté pour une possible visite de Pelosi, puisque, le porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying, prévenait que «Les Etats-Unis auront assurément la responsabilité [des conséquences] et devront payer le prix de leur atteinte à la souveraineté et à la sécurité de la Chine ».
Par ailleurs, dans un communiqué, Pelosi a affirmé le “soutien inconditionnel” de l’Oncle Sam à la démocratie sur l’île. Selon elle, “Les Etats-Unis continuent de s’opposer à tout effort visant à changer le statu quo » à Taïwan.
La Russie de son côté n’a pas tardé à apporter son soutien à la Chine, son alliée. Selon AFP, le ministère russe des affaires étrangères déclare que « La partie chinoise a le droit de prendre les mesures nécessaires pour protéger sa souveraineté et son intégrité territoriale concernant le problème de Taïwan ». Les autorités russes ont accusé les États-Unis de vouloir « déstabiliser le monde ».
“Les opérations militaires ciblées” devraient commencer dès ce mercredi comme l’avaient annoncé les autorités chinoises en cas de visite de la troisième citoyenne américaine. Alors que Taïwan a déjà signalé que 21 avions militaires chinois avaient pénétré , ce mardi, dans la zone d’identification de défense aérienne de l’île.