Le mal n’est pas assez pénible. Lors d’une adresse à la nation, ce lundi 12 septembre vers minuit, le Premier ministre de facto Ariel Henry a affirmé que les prix des produits pétroliers vont être ajustés sur le marché.
Haïti fait face depuis des mois à une pénurie d’essence incomparable, entre-temps, les autorités s’attachent à leur microcosme. Appuyant sur les faibles moyens de l’État de pouvoir lancer des programmes d’apaisement social, le Docteur Ariel Henry atteste que le gouvernement ne peut pas continuer à subventionner le carburant pour le compte des personnes ayant le moyen de le payer à prix normal. Alors que, selon lui, plus de 50 milliards de gourdes sont dépensés pour subventionner le gaz.
En effet, le PM Ariel Henry, sans la langue de bois, dit se trouver dans l’obligation de prendre cette décision afin de venir en aide à des personnes vivant dans la vulnérabilité. Une décision qui, pour plus d’un, n’est que de la marionnette. Puisque ce même gouvernement avait déjà ajusté les prix du carburant toujours pour les mêmes raisons.
Et, dans la foulée, comme constat, la situation est devenue beaucoup plus précaire avec une inflation qui atteint le pic de 29 %. Le pays est plongé dans un marasme économique exacerbé. Le prix du pétrole flambe sur le marché noir, soit jusqu’à 1 500 gourdes le gallon. Les pompes à essence ne sont pas toujours alimentées malgré le chargement aux différents terminaux de plusieurs camions-citernes.
Il est à noter que la Banque de la République d’Haïti (BRH) a déjà injecté 28 millions de dollars américains sur le marché des changes pour venir en aide aux compagnies pétrolières. Cependant, le produit transversal continue de se faire rare sur tout le territoire national.