Alors que le gouvernement en place par le biais du ministre des affaires étrangères et des cultes Jean Victor Généus avait prétendu devant le conseil de l’ONU en septembre dernier que tout est sous contrôle dans le pays, la réalité du pays leur a paru “évidente” pour la première fois
En Conseil des ministres jeudi 6 octobre 2022, une résolution a été prise à l’unanimité, autorisant le Premier ministre Ariel Henry à solliciter de la communauté internationale un déploiement immédiat d’une force spécialisée armée sur tout le territoire national.
En effet, le gouvernement avance plusieurs faits pour justifier cette résolution. “
Alarmé par les risques d’une crise humanitaire majeure due à la résurgence du choléra, ajoutée à la détérioration accélérée de la situation sécuritaire sur toute l’étendue du pays “, sont entres autres raisons présentées par les ministres avant de détailler les grandes lignes de ladite résolution.
Ces derniers ont fait également fait mention du blocage des terminaux pétroliers, des difficultés rencontrées pour avoir accès à l’eau portable, l’échec répété de la réouverture des classes, la nécessité d’arriver à l’organisation des élections sont autant de points avancés pour justifier cette prise de décision.
Selon ce qu’a publié vendredi le journal officiel de la République, Le Moniteur, le Conseil des Ministres se basant sur les points préalablement évoqués donne libre mandat au PM Ariel Henry pour, en premier lieu, : “ Solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée, en quantité suffisante, pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles de gangs armés et de leurs commanditaires “.
En second lieu, les Ministres s’attendent, avec la venue de cette force spécialisée, à parvenir à un climat sécuritaire devant, selon eux, permettre de lutter efficacement contre le choléra, favoriser la reprise de la distribution du carburant et de l’eau portable à travers le pays, le fonctionnement des hôpitaux, le redémarrage des activités économiques, la libre circulation des personnes et des biens, y compris la réouverture des établissements scolaires.
Une autre mission s’y impose: mettre en place une Commission interministérielle chargée de produire rapidement un document définissant l’ensemble des actions indispensables à entreprendre parallèlement en vue de rendre durables les initiatives qui seront prises.
Aujourd’hui, Haïti submerge dans l’incertitude inédite sous les yeux de toutes les forces vives qui branlent chacune leur propre accord,cherchant leur propre intérêt au détriment de ceux de la Patrie mère . Pour combattre la résurgence du choléra et arriver à la réouverture des écoles, les autorités réclament, sans gêne, le sillage du terroir par une force étrangère, minimisant les revendications de la population.