Des États s’opposent au programme « Humanitarian Parole » de Biden et poursuivent le gouvernement en justice

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La Floride et d’autres États ont décidé de poursuivre le gouvernement fédéral pour le programme de libération conditionnelle pour les Cubains, les Haïtiens, les Nicaraguayens et les Vénézuéliens. Le programme « Humanitarian Parole » a été annoncé par le secrétaire à la Sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas, et le président Joe Biden, entre le jeudi 5 et vendredi 6 janvier 2023.

Si ce programme est une bénédiction venue du ciel pour plus d’un, ce n’est pas le cas pour certains États (states) des États-Unis d’Amérique. En effet, la Floride a poursuivi, le mardi 24 janvier, le Département de la sécurité intérieure et ses dirigeants pour ce programme de libération conditionnelle humanitaire mis en place par l’administration Biden en espérant qu’il réduira la migration irrégulière en provenance de Cuba, d’Haïti, du Venezuela et du Nicaragua.

Pour ces États, il s’agit d’une violation de la loi fédérale sur l’immigration et d’un excès du pouvoir exécutif. “ Les États demandeurs font face à des préjudices substantiels et irréparables résultant de l’abus du Département et de son autorité de libération conditionnelle, qui permet potentiellement à des centaines de milliers d’étrangers supplémentaires d’entrer dans chacun de leurs territoires déjà submergés “, indique le procès, qui a été déposé par les gouvernements de 20 états.

La contestation judiciaire du programme de libération conditionnelle survient alors que le sud de la Floride et les Florida Keys connaissent une augmentation significative des débarquements de migrants, en particulier de Cubains, rapporte Miami Herald. Récemment, soit dimanche, les garde-côtes américains ont intercepté un bateau avec près de 400 Haïtiens près des Bahamas.

Position des élus républicains

Plusieurs États dirigés par les républicains sont impliqués dans le procès, déposé devant un tribunal fédéral du Texas. Ces derniers soutiennent que la sécurité intérieure, qui supervise les agences d’immigration américaines, a effectivement contourné le Congrès et créé un programme « de visas de facto » sans l’approbation législative. Ils affirment également que le programme va au-delà des circonstances limitées dans lesquelles la sécurité intérieure est autorisée à recourir à la libération conditionnelle humanitaire en vertu de la loi fédérale.

Les États qui poursuivent sont le Texas, l’Alabama, l’Alaska, l’Arkansas, la Floride, l’Idaho, l’Iowa, le Kansas, le Kentucky, la Louisiane, le Mississippi, le Missouri, le Montana, le Nebraska, l’Ohio, la Caroline du Sud, le Tennessee, l’Utah, la Virginie-Occidentale et le Wyoming.

Le procès fait valoir que dans le cas de la Floride, l’État sera lésé, car cela coûte à l’État des millions de dollars et des « ressources importantes de l’État » telles que l’éducation publique, les soins de santé, les services aux victimes de violence domestique et les établissements correctionnels. ” La présence de ces étrangers illégaux en Floride viole l’intérêt quasi souverain de l’État dans son territoire et le bien-être de ses citoyens “, mentionne le procès. ” La nouvelle solution de Biden à sa crise qu’il a lui-même créée à la frontière est de permettre aux immigrants illégaux de se rendre directement à l’intérieur du pays sans traverser la frontière sud en violation directe de la loi fédérale “, a déclaré le procureur général de Floride, Ashley Moody, dans un communiqué.

Les accusés dans le cadre ce procès sont le secrétaire du Département de la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas ; Ur Jaddou, directeur des services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis ; le commissaire par intérim des douanes et de la protection des frontières, Troy Miller et Tae Johnson, directeur de l’immigration et des douanes.

À mentionner que le Département de la sécurité intérieure a fait valoir que le programme est un moyen de mettre de l’ordre sur la frontière où un système d’immigration défaillant prend pied. Ledit programme permettra de réduire l’utilisation de routes migratoires dangereuses telles que le détroit de Floride et le Darien Gap, les indisciplinés no man’s land à la frontière Panama-Colombie. Grâce à ce programme, jusqu’à 30 000 personnes par mois en provenance du Venezuela, du Nicaragua, d’Haïti et de Cuba peuvent entrer aux États-Unis dans le cadre de cette initiative.

À rappeler que ce nouveau processus de libération conditionnelle mis en place pour les Vénézuéliens, les Cubains, les Haïtiens et les Nicaraguayens permet aux ressortissants de ces pays de demander une libération conditionnelle humanitaire pour une durée pouvant aller jusqu’à deux ans. Les migrants peuvent être autorisés à vivre et à travailler aux États-Unis tant qu’ils passent des contrôles médicaux et des antécédents, qu’ils ont un sponsor financier dans le pays pour appliquer pour eux et qu’ils paient leur billet d’avion.

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