12 jours déjà, le journaliste Jean Thony Lorthé, son frère Odner Lorthé et une proche sont entre les mains des kidnappeurs. À ce fait, le Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatifs (RENAGSANG) et des associations de journalistes ont organisé, ce mardi 14 février, jour de l’amour, une marche pour réclamer la libération du travailleur de la Presse, de son frère professeur et de sa proche.
Devant les locaux du ministère de la Culture et de la Communication (MCC) à l’avenue Lamartinière, les journalistes ainsi que les autres participants à cette marche ont fait un premier arrêt pour dénoncer le silence complice des autorités étatiques, appelant le MCC à propulser le plus haut possible leur message, leur réclamation et leur demande de pallier les problèmes de l’insécurité.
« Les journalistes n’ont pas 200 000 dollars américains pour payer comme rançon (x 3). Les journalistes sont victimes, le MCC ne pipe pas mot, même un tweet n’a pas été publié », se lamente le Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH), Jacques Desrosiers, qui rappelle que le ministère de la communication devrait être un pont entre l’état et les journalistes.
Ensuite, les journalistes se sont dirigés devant les locaux de la radio Vision 2000 où le journaliste Jean Thony Lorthé travaille depuis plusieurs années. « Si Jean Thony Lorthé n’est pas encore libre, c’est parce que sa famille n’a pas la somme de 200 000 dollars américains réclamée par ses ravisseurs. Nous demandons aux autorités de prendre leur responsabilité. On ne peut en aucun cas être des prisonniers dans notre propre pays. Nous voulons dire aux ravisseurs que Jean Thony Lorthé est un simple travailleur de la Presse qui s’engage aux côtés de RENAGSANG comme porte-parole pour aider à sauver des vies. Les gens qui prennent des engagements dans le pays ne sont pas nombreux, il ne faut pas les repousser, les persécuter dans un pays en grand besoin de compétences », a déclaré la journaliste Nancy Lainé qui insiste pour demander la libération de Jean Thony Lorthé, son frère Odner Lorthé et une proche.
La responsable du RENAGSANG insiste pour dire aux ravisseurs que la famille des frères Lorthé (journaliste et professeur) est incapable de payer la rançon exigée.(x 3)
Plusieurs personnalités de la société ont brillé par leur présence dans cette marche. Et, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) en a pris part également par le biais de Marie Rosie Auguste Ducenat qui a profité d’indiquer que l’organisation a l’obligation de se mettre aux côtés des journalistes, victimes de tout ces derniers temps. En plus, elle a affirmé que le RNDDH comprend la détresse des journalistes dans une société en crise.