“La loi est dure, mais c’est la loi”. Le Parlement de Floride a voté ce jeudi 13 avril, l’interdiction des avortements après six semaines de grossesse. Une décision qui fait jaser la Maison-Blanche qui dénonce une loi “extrême et dangereuse”.
Les États-Unis ont connu un jeudi noir après la décision des élus de Tallahassee d’interdire les avortements au-delà de six semaines de grossesse. Pour les démocrates, c’est “une loi de grossesses forcées”. Alors qu’à cette période, la plupart des femmes ne savent pas encore si elles sont enceintes.
“Vous retirez aux femmes le droit d’avoir le choix”, a martelé Fentrice Driskell, cheffe de la minorité démocrate au cours des débats au Congrès de Tallahasse.
En réaction, Kiyan Michael, l’élu républicain de Jacksonville soutient que « les femmes ont le droit de choisir avant l’acte sexuel, pas après ».
Pour l’élue démocrate de Floride, Lindsay Cross “Cette loi interdit l’avortement légal, mais cela n’arrêtera pas l’avortement dans les faits. Les avortements seront simplement effectués en privé, sans supervision médicale et avec un risque accru pour la santé des femmes et leur bien-être physique et mental”.
La majorité conservatrice de Floride a voté à 70 voix contre 40 cette loi qui fait passer de 15 à 6 semaines le délai légal d’avortement, sauf en cas de viol ou d’inceste, mais avec preuve à l’appui, rapporte AFP.
La porte-parole de la maison Blanche Karine Jean-Pierre indique qu’ « aujourd’hui, le Parlement de Floride à majorité républicaine a envoyé une nouvelle loi extrême et dangereuse sur le bureau de gouverneur (Ron) DeSantis pour qu’il la signe » estimant que « Cette loi met en péril l’accès à l’avortement dans tout le sud des États-Unis ».
La Floride, qui avait déjà interdit en avril 2022 l’avortement après 15 semaines de grossesse, rejoint les autres États qui ont adopté la loi interdisant l’avortement depuis après l’annulation de la protection constitutionnelle de l’avortement sur le territoire, par la Cour Suprême. Ce qui permet aux États de légiférer librement.