La jeune étudiante en dernière année de licence en Sciences Juridiques, Danaïca Duplan, 25 ans, se serait suicidée chez elle, pendue, à Tabarre, le lundi 5 juin 2023.
Si les raisons pour lesquelles la journaliste a commis cet acte restaient inconnues pour le grand public, la rédaction de Passion Infos Plus a récolté les témoignages des membres de sa famille et détient une copie d’une lettre dans laquelle elle a tout raconté avant son regrettable suicide.
“Manman, Papa, Fofo, gran frè m yo, m dezole. M dezole pou sa, se pa t sa m te janm swete, men aprè sa ki fin rive yo, m p ap ka kontinye gade nou nan je”, débute la lettre de la jeune journaliste.
“Moun mwen te di m ap vin prezante nou an deside mete fen nan relasyon m ak li. Rezon yo petèt p ap janm konnen yo, men m vle nou konnen, m te viv anpil bèl moman ak li, e m te renmen l anpil tou”, lit-on dans cette lettre. M pa gen kouray rakonte nou sa m fè nan relasyon ki rann mwen pa onèt. M ap sèlman di nou, li te konn trete m byen e rann mwen byen e rann mwen ere. Di l pou mwen m renmen l anpil m swete l jwenn bonè. Pou l prospere nan tout sa l ap fè, écrivait-elle.
Danaïca Duplan, pour terminer sa lettre, a remercié ses parents. ” Mèsi paske nou te pran swen mwen m depi lè m fèt a kounya. M renmen nou anpil. Viv san mwen nan mond sa ap benefik pou tout moun”, a conclu celle qui faisait partie du RENAGSANG.
Son beau-frère nous retrace les faits
Dans un souci de récolter plus de détails, la rédaction a contacté une grande sœur de Danaïca qui n’est malheureusement pas disponible, à cause, de l’aggravation de l’état de santé de leur mère suite au suicide de Danaïca. Habitant la même maison, le beau-frère de la victime, Guillaume Francin, nous a confirmé que la lettre est bien authentique et nous retrace les faits.
“Comme d’habitude, elle allait enseigner chaque matin. Ce lundi, elle n’avait pas de cours. En effet, au début de la journée, elle s’occupait de la lessive puis cuisinait des haricots pour le repas ”, nous dit le beau-frère de Danaïca. Ensuite, tout le monde est sorti et elle restait à la maison avec un bébé d’un an en sa compagnie. Pendant un certain moment, des gens du voisinage l’ont entendue longuement quereller au téléphone, nous raconte Guillaume.
Puis, sa grande sœur, Michelène Duplan, est la première personne à revenir à la maison. Incroyablement, elle est tombée sur Danaïca Duplan, journaliste et étudiante en dernière année de licence en Sciences Juridiques à l’École de Droit et des Sciences Économiques des Gonaïves, suspendue à un ceinturon dans une fenêtre du salon de la maison. En plus, le bébé d’un an, une fille, se trouvait sur les lieux, constatant le déroulement des faits.
Sur le téléphone de Danaïca, environ une vingtaine d’appels manqués de son copain, cité dans la lettre, ont été trouvés. Ce dernier a confirmé à la famille qu’il a eu des différends avec elle, toujours selon le beau-frère.
À mentionner que la famille de Danaïca et celle de son copain devraient se rencontrer ce dimanche 11 juin. Chose qui ne sera plus possible, car le cadavre de Danaïca gèle actuellement dans une morgue de la capitale.