Cela fait maintenant une semaine que la classe politique haïtienne sans vergogne et des membres de la société civile sont retournés en Haïti à la suite du dialogue qui a tourné au fiasco en Jamaïque, un pays de la région des Caraïbes. Sans surprise, les acteurs n’ont réussi à parapher aucun accord pour trouver une solution définitive à la crise qui paralyse presque toutes les institutions du pays depuis près de deux ans.
En Haïti, il faut le reconnaître, le seul chef à qui l’on peut s’adresser est le tout-puissant Ariel Henry. Sans mandat, donc illégitime, il dirige seul et pour son propre intérêt le pays depuis juillet 2021.
Son gouvernement ne prend pratiquement aucune initiative pour résoudre définitivement la crise multidimensionnelle d’Haïti, comme si tout va bien.
Dans le tumulte des dialogues stériles et appauvrissants initiés par des politiciens véreux ou des mercenaires politiques, pour la plupart nouveaux riches, de nouveaux acteurs émergent évidemment, comme toujours. Ainsi, l’héritage laissé par ces “voyous politiques et économiques” qui se sont alliés avec la communauté internationale ne sera pas une simple infection que les générations futures pourront résoudre avec de simples antibiotiques. Il faut des personnes intègres qui comprennent le sens du pouvoir, et non pas ces cadavres en décomposition.
Les rouages continuent de tourner. Chaque groupe, en fonction de l’intérêt de son “blan”, défend sa position à chaque rencontre. “La solution à la crise doit être haïtienne, pour les Haïtiens”. Voilà la phrase cynique et creuse des démagogues lorsqu’ils cherchent à gagner du temps et à piétiner les revendications des masses populaires haïtiennes qui attendent des réponses. Nous devons nous demander qui sont ces personnes qui se sont rendues en Jamaïque pour perdre du temps. Des étrangers ?
Les “dialogues” ne sont qu’une façon de faire passer le temps, c’est ce que nous constatons. Dans la vallée de la mort d’Haïti, où la misère et l’insécurité, fruits de nos “élites”, règnent en maîtres, les jours deviennent de plus en plus sombres pour les véritables enfants de cette terre. À l’heure actuelle, nous assistons à nos “élites” qui enchaînent les échecs.
Photo: Chandan Khanna/AFP