Dans une lettre adressée au secrétaire d’État américain Anthony Blinken ainsi qu’au Secrétaire adjoint aux hémisphères occidentales Brian Nichols, Global Justice Clinic, New York University School of Law International Human Rights Clinic, Harvard Law School ont exprimé leur préoccupation concernant le soutien continu des États-Unis au gouvernement actuel d’Haïti. Selon eux, ce le Premier ministre Ariel Henry n’a pas réussi à enrayer la détérioration de la situation depuis la mort de l’ancien président Jovenel Moïse.
“Alors que nous commémorons le deuxième anniversaire de l’assassinat du président Jovenel Moïse, des progrès en matière de droits de l’homme et de sécurité ne seront possibles que si le peuple haïtien a la possibilité de changer de gouvernement. Cela ne sera réalisable que si les États-Unis cessent de soutenir un gouvernement illégitime”, peut-on lire dans cette lettre.
Ces institutions ont décrit un sombre tableau d’Haïti, soulignant la prise de contrôle de vastes zones du pays par des gangs qui brutalisent la population et privent les gens d’un accès aux services de base. Les violences augmentent chaque jour, avec des enlèvements, des violences sexuelles et des massacres. La pauvreté extrême, l’inflation et la violence des gangs ont plongé la moitié de la population haïtienne dans une situation de faim critique. L’emprise sur l’État et la corruption ont sapé la démocratie et poussent de nombreux Haïtiens à fuir le pays, ont-elles ajouté.
En juin dernier, continuent-elles, des groupes de défense des droits de l’homme ont appelé à une réponse internationale en matière de droits de l’homme pour tracer la voie à suivre en Haïti. La première étape consistait, pour les acteurs internationaux, à cesser de soutenir le groupe de personnes qui a engendré la crise et à soutenir la mise en place d’un gouvernement de transition légitime chargé d’organiser des élections libres, équitables et crédibles.
Ces universités invitent les États-Unis et d’autres acteurs internationaux à :
Soutenir la mise en place d’un gouvernement de transition légitime chargé d’organiser des élections libres, équitables et crédibles ;
Fournir une assistance technique pour rétablir la sécurité, la justice et la responsabilité ;
Arrêter le flux d’armes des États-Unis vers Haïti ;
Encourager un processus de réparation sous contrôle haïtien, avec une garantie de non-répétition des injustices infligées par les puissances étrangères ;
Répondre aux besoins humanitaires urgents, y compris l’accès à la nourriture, à l’eau, aux soins de santé adéquats et au système éducatif.
Selon ces institutions, il est crucial que le gouvernement des États-Unis et d’autres acteurs de la communauté internationale respectent la souveraineté du peuple haïtien et permettent à Haïti de construire sa propre démocratie.
Synda Dolce