Le Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies a adopté, ce lundi 2 octobre 2023, la résolution 2699 autorisant le déploiement d’une force multinationale en Haïti pour rétablir la sécurité aux côtés de la police haïtienne. Parmi les quinze (15) membres du Conseil, treize (13) ont voté en faveur de cette mission, tandis que la Chine et la Russie ont choisi de s’abstenir.
Le gouvernement haïtien obtient enfin ce qu’il attend depuis environ un an. Cette mission, non-onusienne, sera déployée sur le sol haïtien pour une durée d’un an, sous la direction du Kenya, un pays d’Afrique de l’Est.
Selon la résolution, la force multinationale sera financée par des contributions volontaires des pays participants. De hauts responsables américains ont indiqué au journal Miami Herald que les États-Unis s’engagent activement dans la réussite de cette mission et collaboreront avec d’autres nations pour identifier les équipements, le personnel et les ressources nécessaires.
Concernant ce vote, le représentant de la Russie, Vassily Nebenzia, indique que son abstention s’explique du fait que la planification et la préparation de cette mission restent floues. D’un autre côté, Zhang Jun, le représentant de la Chine, soutient que l’ONU droit être prudente dans la décision de déployer de troupes en Haïti puisqu’il y a eu des abus dans le passé, espérant que tout se fera cette fois en accord avec le peuple haïtien.
La question qui se pose désormais est celle de la date de déploiement de cette force. Un responsable américain cité par le Miami Herald a souligné que le vote de la résolution ne constitue que la première étape, reconnaissant qu’il reste encore beaucoup de travail à accomplir, notamment l’élaboration des règles d’engagement, la mise en place de protocoles de communication entre les forces et leur collaboration avec la police haïtienne.
Par ailleurs, le Conseil de sécurité a prévu deux (2) réunions concernant Haïti : l’une le 19 octobre pour envisager d’éventuelles sanctions supplémentaires à l’encontre des élites soutenant les gangs criminels armés, et l’autre le 23 octobre pour une séance d’information et des consultations régulières sur le travail de l’ONU dans la région.