Haïti – Chaos : Ariel n’en rit plus

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Pillage, incendie des commissariats et sous-commissariats ainsi qu’attaques armées contre des bâtiments publics et stratégiques du pays, la coalition des gangs armés, par ces actes de violences, ne jure que par la prise totale de la capitale haïtienne déjà contrôlée à plus de 80 % ces derniers jours.


Cette escalade de violence, selon le puissant chef de gang, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, n’a qu’un seul objectif : changer le “système” en passant d’abord par le renversement du Premier ministre haïtien, Ariel Henry.

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Désigné pour devenir Premier ministre par le président Jovenel Moïse quelques jours avant son assassinat, Ariel Henry avait le privilège de mener le pays à lui seul depuis le 20 juillet 2021. Il a donc instauré un régime autocratique. Depuis, le neurochirurgien n’a rien fait, à moins qu’il ne soit pas visible à l’œil nu, pour sortir le pays dans la crise multidimensionnellee. Bien au contraire, la situation est devenue pire avec notamment l’augmentation des cas d’enlèvement et des massacres contre la population civile, et des policiers, selon des rapports des organismes de défense des droits humains, dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).

Ariel Henry et ses promesses non tenues

Fraîchement installé à son poste en 2021, Ariel Henry avait promis de libérer la route nationale numéro 2, Martissant, occupée totalement par des gangs armés.

La sécurité était pour lui une “priorité”. Les jours se succèdent et, malheureusement, rien n’a été fait pour pouvoir relier le Grand Sud et Port-au-Prince. Bien au contraire, la situation s’est dégradée. Comme preuve, sa ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Emmelie Prophète, parlait de “territoires perdus”, en référence aux territoires occupés par des bandes armées.

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Sans aucune légitimité, Ariel Henry, suivant l’accord du 21 décembre 2022, avait promis d’organiser des élections générales pour l’année 2023. Sans surprise aucune, rien n’a été fait jusqu’à ce qu’il reste au pouvoir en dépit de la caducité de l’accord du 21 décembre à partir de 7 février 2024. Mais, dit-on, s’il avait su qu’on allait l’humilier ainsi un mois plus tard, il aurait dû quitter la Primature.

Étant au Kenya, pays de l’Afrique de l’Est, pour la signature d’un document concernant le déploiement prochain de 1 000 policiers en vue d’aider la Police haïtienne à combattre les gangs, Ariel Henry s’est vu refuser l’accès de fouler le tarmac de l’Aéroport International Toussaint Louverture de Port-au-Prince, en raison des actes de violence perpétrés par des individus armés qui réclament sa démission.

Ce qui a obligé des compagnies aériennes à annuler leurs vols. M. Henry a tenté en vain de rejoindre la terre de Jean Jacques Dessalines en passant par la République Dominicaine. Il a tant balladé en avion afin d’atterrir à Port Rico où il est surveillé par des agents de la FBI.

Ariel Henry, durant ses 31 mois au pouvoir, n’avait rien fait pour soulager la douleur de la population haïtienne, profitant de préférence d’un accord de copain pour se maintenir au pouvoir. Au lieu de démission, comme l’exigeaient la grande majorité de la population haïtienne et ses opposants politiques, Ariel Henry gardait le pouvoir jusqu’à l’annonce forcée de sa démission prochaine le lundi 11 mars, étant à Porto Rico sous haute surveillance de sécurité. C’est la fin du règne Henry qui n’en rit plus.

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