Edgard Leblanc Fils ne démord pas, le pouvoir sera transmis à un élu le 7 février 2026

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La délégation haïtienne, composée du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) Edgard Leblanc Fils, du Premier ministre Garry Conille, ainsi que de plusieurs ministres et conseillers, est rentrée au pays ce dimanche 29 septembre après avoir participé à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Occasion pour M. Leblanc Fils de faire le point sur d’importantes discussions concernant la crise haïtienne, tout en réaffirmant l’engagement du CPT à organiser les prochaines élections, afin de transmettre le pouvoir à un élu démocratiquement le 7 février 2026.

La crise sécuritaire et humanitaire continue d’asphyxier Haïti, un pays qui n’a pas organisé d’élections depuis 2016, mais qui semble être en voie de retourner à l’ordre constitutionnel, si l’on en croit le président du CPT, Edgar Leblanc Fils. En marge de son intervention à la tribune des Nations Unies, il a tenu à souligner l’importance des discussions, notamment avec des membres du Département d’État américain, dont le Secrétaire d’État adjoint pour les affaires de l’hémisphère occidental, Brian A. Nichols ainsi que l’ancienne ambassadrice des États-Unis en Haïti, Michelle J. Sison.

Les échanges ont principalement porté sur le rétablissement de la sécurité en Haïti et sur la réussite de la transition politique face aux grands défis, notamment l’organisation des prochaines élections, prévues pour le 7 février 2026, en vue de transférer le pouvoir à un nouveau président élu. Cette promesse émane directement du Conseil Présidentiel de Transition.

Cependant, le climat sécuritaire laisse plus d’un sceptique quant à la capacité du CPT à mener cette mission à bien. Les gangs armés continuent d’agir en toute impunité, se comportant en maîtres et seigneurs, et contrôlent désormais plus de 80 % de la capitale haïtienne. Les entrées sud et nord de Port-au-Prince sont toujours sous leur contrôle, avec l’installation de plus d’une dizaine de postes de payage poour rançonner les passagers. Cela, malgré la présence de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), dont les résultats concrets se font attendre.

Néanmoins, des efforts sont en cours pour mobiliser des fonds auprès des pays amis afin de soutenir la force multinationale dirigée par le Kenya, selon le président Leblanc Fils. Des discussions sont également en cours pour faire évoluer cette mission vers un mandat sous l’égide des Nations Unies. Un vote sur cette question est prévu ce lundi 30 septembre au Conseil de sécurité de l’ONU pour décider d’un éventuel changement de statut.

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