Début octobre 2024, dans un rapport, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) indique que plus de 700 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, sont maintenant déplacées à travers Haïti. Une situation alarmante découlant de la terreur instaurée par les gangs criminels armés dans le pays.
Ces derniers chiffres montrent une augmentation de 22 % du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays depuis juin, soulignant l’aggravation de la situation humanitaire. La violence des gangs a jusqu’à présent forcé plus de 110 000 personnes à fuir leur domicile au cours des 7 derniers mois, en particulier à Gressier, retrace l’OIM via son bureau en Haïti.
« La forte augmentation du nombre de déplacements souligne le besoin urgent d’une réponse humanitaire soutenue », a déclaré Grégoire Goodstein, chef de l’OIM en Haïti. Nous appelons la communauté internationale à renforcer son soutien aux populations déplacées d’Haïti et aux communautés d’accueil qui continuent de faire preuve d’une résilience remarquable face à ces défis, a-t-il ajouté.
Le rapport mentionne que la majorité des personnes déplacées dans le pays, environ 75 %, sont maintenant hébergées dans les provinces du pays, la région du Grand Sud abritant à elle seule 45 % de toutes les personnes déplacées.
La capitale Port-au-Prince, où la situation reste précaire et imprévisible, accueille un quart des personnes déplacées du pays, résidant souvent dans des sites surpeuplés, avec peu ou pas d’accès aux services de base, peut-on lire dans ce rapport qui affirme que la pression sur les ressources est immense, la majorité des ménages d’accueil signalant des difficultés importantes, y compris des pénuries alimentaires, des établissements de santé débordés et un manque de fournitures essentielles sur les marchés locaux.
“Les infrastructures et les services locaux, en particulier dans les provinces, sont également sous une pression importante, l’insécurité alimentaire, un abri adéquat et l’accès aux soins de santé et à l’éducation étant parmi les besoins les plus urgents”, avance l’OIM.
En conclusion, l’agence a fait savoir qu’il est crucial que les efforts pour rétablir la stabilité et la sécurité à travers le pays se poursuivent, parallèlement à l’aide humanitaire pour soulager les souffrances immédiates des personnes touchées.