Plus de 900 000 balles volées à la police dominicaine par un réseau de trafiquants impliquant des hauts responsables

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Les autorités dominicaines ont lancé, ce dimanche 17 novembre, l’Opération Pandora, contre un réseau criminel composé d’agents de la Police Nationale dominicaine. Un immense réseau, dirigé par le colonel qui dirigeait l’Intendance des Armes de l’institution, qui a déjà fait disparaître plus de 900 000 projectiles.

Ce réseau, selon les responsables judiciaires, a volé plus de 900 000 cartouches. L’enquête qui a débouché sur le lancement de l’opération Pandora a débuté depuis en octobre dernier.

Plusieurs arrestations ont été réalisées depuis, dont celle du colonel Narciso Antonio Féliz Romero, qui était chargé de la garde des armes et des munitions, ainsi que le sous-intendant Juan Miguel Pérez Soler.

En plus, le capitaine Nelson Valdez, responsable du dépôt d’armes, de munitions et de fournitures, le capitaine et auditeur Víctor Manuel Santos, qui aurait modifié les résultats d’un audit réalisé en février pour dissimuler le vol de centaines de munitions, et le deuxième lieutenant Marino Antonio Rodríguez Toribio, armurier de la Direction régionale centrale de Cibao, ont également été arrêtés dans le cadre de cette affaire.

En outre, le sergent-major Miguel Ángel Gómez Espaillat, le caporal Juan Luis Díaz Medina, les rasés Rubiel Martínez (alias Escobar) et Moreibin Medina Pérez, ainsi que l’accusée Miguelina Bello Segura, qui ont agi comme des éléments clés dans la partie opérationnelle de l’organisation criminelle, sont entre les mains des autorités pour des mesures coercitives.

Le ministère dominicain de la justice a assuré que le capitaine Víctor Manuel Santos était auditeur à l’Intendance des armes depuis plus de six (6) ans et qu’en plus de falsifier des données lors de l’audit de février, il s’est associé aux dirigeants du réseau pour tenter de manipuler à nouveau les chiffres face à l’avancement de l’enquête, une action qui a été rapidement détectée par les enquêteurs. 

Après ces découvertes, la police dominicaine fait l’objet d’un audit qui commence à mettre en évidence des violations non seulement disciplinaires, mais aussi pénales.

L’enquête a permis la saisie de nombreuses armes, projectiles, preuves numériques, et de centaines de transactions économiques, de preuves testimoniales et de données extraites d’appareils électroniques, consolidant un solide ensemble de preuves à présenter devant le juge d’instruction.

On ignore si ces munitions sont tombées entre les mains des gangs armés en Haïti, où les frontières restent peu contrôlées.

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