À la suite des annonces de sanctions par Donald Trump contre la Colombie, le président colombien Gustavo Petro répond avec fermeté au président américain. Dans une lettre remplie d’émotions, monsieur Petro rappelle au président américain que la Colombie est un pays libre et souverain.
“Trump, je n’aime pas trop voyager aux USA, c’est un peu ennuyeux, mais j’avoue qu’il y a des choses qui valent la peine, j’aime aller dans les quartiers nord de Washington, là j’ai vu toute une bagarre dans la capitale américaine entre noirs et les Latinos avec des barricades, ce qui me paraissait stupide, car ils devraient s’unir”, écrit Gustavo Petro à Donald Trump.
Le président colombien fait un bond dans l’histoire pour faire un travail de mémoire. ” J’avoue que j’aime Walt Whitman et Paul Simon et Noam Chomsky et Miller”, poursuit le chef d’État colombien. Il rappelle que certains Colombiens ont fait l’histoire. ” J’avoue que Sacco et Vanzetti, qui ont mon sang, dans l’histoire des États-Unis, sont mémorables et je les suis. Ils ont été assassinés par des dirigeants ouvriers à la chaise électrique, par des fascistes qui sont aux États-Unis comme dans mon pays”, se remémore Gustavo.
Gustavo campe une Colombie souveraine dans sa lettre adressée à Donald Trump. “Vous me tuerez, mais je survivrai dans ma ville qui est avant la vôtre, aux Amériques. Nous sommes le peuple des vents, des montagnes, de la mer des Caraïbes et de la liberté”, ajoute-t-il.
Après que les États-Unis ont annoncé des sanctions commerciales, économiques et diplomatiques contre la Colombie ce dimanche, le président colombien sort de son silence et décide d’imposer des sanctions à l’Oncle Sam. Gustavo Petro annonce l’augmentation de 25% des tarifs douaniers sur les produits en provenance des États-Unis.
Cette rupture brutale entre la Colombie et les États-Unis survient peu de temps après que les autorités colombiennes ont refusé l’atterrissage de deux avions militaires américains transportant des migrants colombiens arrêtés aux États-Unis.
Wilder Sylvain