Le président biélorusse Alexandre Loukachenko semble assuré de prolonger son règne entamé en 1994, avec 87,6 % des suffrages lors de l’élection présidentielle de dimanche 26 janvier, selon un sondage de sortie des urnes diffusé par la télévision d’État.
Selon Reuters, le proche allié du président russe Vladimir Poutine, Loukachenko, a défendu fermement l’emprisonnement de ses opposants, déclarant qu’ils étaient responsables de leur situation. « Certains ont choisi la prison, d’autres l’exil. Nous n’avons expulsé personne », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse marathon de plus de quatre heures.
Le scrutin marqué par des critiques internationales
Les États-Unis et l’Union européenne ont dénoncé le processus électoral, le qualifiant de « mascarade »,en évoquant l’interdiction des médias indépendants et la répression de l’opposition. Kaja Kallas, cheffe de la politique étrangère de l’UE, a qualifié l’élection d’« affront flagrant à la démocratie ».
En exil, Svetlana Tikhanovskaïa, figure de l’opposition biélorusse, a dénoncé un « rituel pour dictateurs ». Des manifestations contre Loukachenko ont eu lieu dimanche dans plusieurs villes d’Europe de l’Est, dont Varsovie.
Les autorités biélorusses ont annoncé un taux de participation de 81,5 %, sur une population de 6,9 millions d’électeurs en droit de voter. Ces résultats, bien qu’attendus, renforcent l’isolement international de Minsk face aux critiques occidentales.
Mith-Love JOACHIM
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