L’administration Trump a annoncé, le 29 janvier 2025, son intention d’utiliser la prison militaire de Guantanamo pour détenir jusqu’à 30 000 migrants sans papiers, considérés comme des criminels.
La prison de Guantanamo a été largement critiquée pour ses conditions de détention extrêmes et l’usage de la torture. Bien que les administrations Obama et Biden aient tenté de la fermer, elle reste opérationnelle. En 2023, le New York Times a révélé que Guantanamo était également utilisée pour détenir des migrants interceptés en mer, dans des zones distinctes de celles réservées aux détenus accusés de terrorisme.
Les organisations de défense des droits humains continuent de dénoncer les conditions de détention, notamment les restrictions sur les communications avec les avocats et les conditions sanitaires précaires.
Parallèlement à cette annonce, Trump a ratifié une nouvelle législation imposant la détention systématique des migrants en situation irrégulière ayant été condamnés ou inculpés pour divers délits. Cette mesure renforce significativement le contrôle des flux migratoires.
Ouverte en 2002 dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme”, la prison militaire de Guantanamo est située au sein de la base navale américaine du même nom, sur la côte sud-est de Cuba, à environ 1 000 kilomètres de La Havane. Cette base militaire, une enclave de 117 km² (dont 49 km² de terre ferme), a été cédée aux États-Unis par Cuba en 1903, à la suite de la guerre hispano-américaine de 1898, a rappelé La Croix. C’est dans ce centre que Trump prévoit désormais d’incarcérer les migrants en situation irrégulière présents sur le sol américain.
Mith-Love JOACHIM
Photo: Alex Brandon/AP