Ce 23 juin 2025, la Cour suprême des États-Unis a autorisé l’administration Trump à expulser des criminels condamnés vers des pays tiers avec lesquels ils n’ont aucun lien, même en l’absence de garanties procédurales.
La Cour a rendu une brève ordonnance, non signée, suspendant la décision du juge fédéral Brian Murphy qui exigeait que les migrants aient une “opportunité significative” de démontrer qu’ils seraient en danger s’ils étaient expulsés. Cette décision permet à l’administration de procéder à des expulsions rapides, tout en laissant la possibilité de 10 jours aux personnes pour déposer une plainte, rapporte NBC News.
Trina Realmuto, directrice exécutive de la National Immigration Litigation Alliance, l’un des groupes qui ont intenté la contestation judiciaire, a déclaré que “les ramifications de l’ordonnance de la Cour suprême seront horribles ; elle supprime les protections essentielles en matière de procédure régulière qui ont protégé les membres de notre groupe contre la torture et la mort”.
Du côté du gouvernement, la porte-parole du ministère de la Sécurité intérieure, Tricia McLaughlin a salué cette décision. “Le DHS peut désormais exercer son autorité légale et expulser les étrangers en situation irrégulière vers un pays disposé à les accueillir”, a-t-elle déclaré. “Déclenchez les avions d’expulsion.”
La juge Sonia Sotomayor a dénoncé une intervention visant à “accorder au gouvernement une mesure d’urgence contre une ordonnance qu’il a défiée à plusieurs reprises”. Selon elle, la cour récompensait l’anarchie”, en permettant à l’administration Trump de contourner les droits constitutionnels des migrants. Elle a aussi ajouté le fait que “des milliers de personnes souffriront de violences dans des endroits éloignés” est moins important pour la majorité conservatrice que la “faible possibilité” que le juge ait outrepassé son autorité.
CRÉDIT PHOTO: J. SCOTT APPLEWHITE, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS