La crise en Haïti a été au cœur des débats lors d’une session du Conseil de sécurité des Nations unies ce lundi 21 avril. Le ministre dominicain des Affaires étrangères, Roberto Álvarez, a dénoncé l’augmentation de la violence des gangs armés aux frontières haïtiano-dominicaines, appelant la communauté internationale à intervenir rapidement pour prévenir un conflit international.
Lors de cette session, le diplomate dominicain a mis en lumière l’escalade des violences, notamment l’occupation du consulat dominicain à Mirebalais par des gangs armés. Roberto Álvarez a souligné que si des mesures décisives ne sont pas prises pour résoudre cette crise en Haïti, elle risque de se transformer en un conflit international de grande envergure.
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Selon le journal Diario Libre, il a averti : « Si cette léthargie continue et que nous n’intervenons pas avec la force nécessaire pour éradiquer cette crise prolongée, nous courons le grave risque de la voir se transformer en un conflit international aux proportions imprévisibles. »
Le ministre a également insisté sur la nécessité d’agir de manière proactive pour résoudre la crise avant qu’elle ne devienne incontrôlable, soulignant qu’attendre qu’elle s’aggrave rendra la situation plus difficile à gérer.
Dans un communiqué publié lundi sur ses comptes de réseaux sociaux, la superstar haïtienne Melchie Daelle Dumornay dit Corventina lance un vibrant appel de cessation de la violence qui ravage le pays.
En Haïti, la violence frappe des innocents, et mon cœur se brise à chaque instant. Autrefois, mon pays rayonnait d’espoir et de culture, et ma ville natale, Mirebalais, était un véritable havre de vie. Aujourd’hui, la brutalité nous a privés de ce privilège : à Mirebalais, comme ailleurs, des familles entières sont contraintes de fuir leurs foyers, chassées par certains compatriotes qui sèment la terreur, s’indigne la grenadière, l’une des meilleures joueuses au monde à l’heure actuelle.
“ J’appelle à la fin de cette violence qui tue tant d’innocents. Il est temps que notre pays soit libéré de la tyrannie qui l’étouffe et le maintient dans l’obscurité. J’espère qu’un élan de solidarité et de compréhension remplacera la peur par la confiance, et que la justice guérira les blessures de notre nation ”, a écrit la joueuse d’Olympique Lyonnais.
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Plus loin, Corventigol a insisté sur sa soif de paix. “ Notre aspiration est de retrouver le chemin de la vie que nous avons perdu, afin de reconstruire un avenir pour notre jeunesse, qui n’a connu que la peur jusqu’à présent. Que la raison et la compassion guérissent les cœurs meurtris et que la paix revienne sur nos terres ”, espère-t-elle.
Haïti mérite de retrouver la lumière de son passé. C’est ensemble, dans la solidarité, la justice et l’espoir, que nous pouvons construire un meilleur avenir, selon elle.
La première République noire libre au monde fait face depuis quelque temps à une crise multidimensionnelle sans précédent, touchant ses fils et ses filles partout dans l’univers. Melchie Dumornay figure parmi ces nombreux-ses haïtiens-nes qui brillent à l’extérieur, qui sont ravagés.es par la réalité sombre de leur chère patrie.
Le conflit continue de s’intensifier au Moyen-Orient. Ce jeudi 18 juin, Israël a accusé l’Iran d’avoir frappé un hôpital, blessant des dizaines de personnes dans plusieurs villes. En réaction, le Premier ministre israélien a affirmé qu’Ali Khamenei, guide suprême iranien, « ne peut continuer d’exister ».
« Tôt ce matin, un missile balistique iranien a frappé directement l’hôpital Soroka de Beersheva. Cet hôpital dessert plus d’un million d’Israéliens, dont des Bédouins, des Juifs, des Chrétiens et des Arabes… L’Iran cible des civils ; nous, nous visons une menace existentielle qui met en péril la sécurité mondiale », ont écrit les forces de Défense israéliennes sur X.
Toutefois, les autorités iraniennes ont fermement nié ces accusations. Elles ont réaffirmé leur engagement envers le droit international humanitaire (DIH), insistant sur le fait que leurs opérations militaires sont précises et ciblent uniquement des sites militaires impliqués dans l’agression israélienne.
« L’Iran rejette catégoriquement les allégations mensongères des sionistes selon lesquelles un hôpital aurait été visé. Nos mesures d’autodéfense sont conformes au droit international, ne visant que des installations liées à l’agression illégale du régime israélien. Contrairement aux extrémistes de Tel-Aviv, l’Iran respecte le DIH et ne cible ni les civils ni leurs infrastructures », peut-on lire dans une publication sur X.
Pour rappel, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait qualifié les frappes iraniennes présumées contre des infrastructures civiles de « crimes de guerre parmi les plus graves ». Il avait également accusé Khamenei de vouloir la destruction d’Israël, affirmant : « Un tel homme ne peut être autorisé à continuer d’exister. »
Le laboratoire pharmaceutique Gilead a annoncé mercredi que les autorités américaines ont approuvé un nouveau traitement préventif contre le VIH, suscitant de grands espoirs dans la lutte contre cette épidémie mondiale. Toutefois, la question de l’accessibilité à ce traitement reste en suspens.
Ce nouveau médicament, baptisé Yeztugo, représente une avancée majeure par rapport à la prophylaxie pré-exposition (PrEP) traditionnelle. Moins contraignant, il ne nécessite que deux injections par an, tout en offrant une protection plus efficace contre le virus.
Selon France 24, cette nouvelle option pourrait transformer la prise en charge des personnes à risque, notamment dans les pays en développement. Des experts estiment même qu’il pourrait s’agir d’un pas décisif vers l’élimination du sida.
Le PDG de Gilead, Daniel O’Day, a qualifié cette approbation de « jour historique dans la lutte contre le VIH ». Yeztugo sera disponible aux États-Unis pour les adultes et les adolescents pesant au moins 35 kg et souhaitant bénéficier de la PrEP, précise France 24.
Les essais cliniques menés par le laboratoire ont démontré une réduction du risque de transmission du VIH de plus de 99,9 %, positionnant ce traitement comme la solution préventive la plus proche d’un vaccin. Pour les spécialistes, Yeztugo pourrait profondément changer la dynamique de la lutte contre le VIH/sida.
Le mouvement Agissons pour Haïti (APHA) accuse le groupe politique « 21 décembre » d’être directement responsable de l’échec de la Transition actuelle en Haïti. Dans une note publiée ce mardi 17 juin, l’APHA dénonce la posture “hypocrite et opportuniste” de ceux qui, après avoir soutenu Ariel Henry et participé à la mise en place du Conseil présidentiel de Transition (CPT), tentent aujourd’hui de se dédouaner.
“Ils ont participé activement à la mise en place du CPT après avoir soutenu sans réserve la gouvernance d’Ariel Henry”, a rappelé la structure qui fustige également “leur silence prolongé” face à l’effondrement sécuritaire et institutionnel.
Selon l’APHA, ce sont ces mêmes acteurs du “21 décembre” qui ont validé, signé et promu l’accord politique du 3 avril 2024 et occupé des postes clés sans rendre aucun compte à la nation. Alors que “leur posture actuelle ne masque en rien la vacuité de leur engagement”, a affirmé le mouvement, qui souligne leur “responsabilité directe” dans la montée des terroristes, l’inflation ainsi que la crise humaine.
En ce qui concerne la réforme constitutionnelle, APHA soutient une refondation sérieuse, mais dénonce également “l’hypocrisie de ceux qui remettent en cause un processus qu’ils ont eux-mêmes perverti”.
À cet effet, le mouvement a lancé un appel clair à la communauté internationale demandant à l’OEA et à la CARICOM de cesser toute forme de négociation, de reconnaissance ou de caution diplomatique envers le groupe « 21 décembre », qui a perdu toute légitimité populaire et morale et n’incarne en rien une solution viable à la crise haïtienne.
APHA prône l’émergence d’une nouvelle génération formée d’acteurs sincères, intègres et porteurs d’une vision claire, capables de mobiliser les énergies nationales et de restaurer la confiance du peuple haïtien.
L’administration Trump, qui avait nié initialement tout projet d’utilisation de la base navale américaine à Guantánamo Bay, à Cuba, pour détenir des migrants, a finalement déporté discrètement 20 Haïtiens par vols militaires vers Haïti, ce mardi 17 juin.
Alors qu’un avion militaire américain a atterri discrètement à Port-au-Prince à son bord avec 20 migrants haïtiens expulsés depuis la base navale de Guantánamo à Cuba. 11 d’entre eux ont été interceptés en mer près des Bahamas et 9 autres provenaient de centres de détention aux États-Unis, rapporte Miami Herald.
Un responsable haïtien a déclaré au journal que “certains ont dit qu’ils avaient été dans deux centres de détention en une semaine”.
Ce transfert intervient alors que la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a qualifié de ” fake news” les informations selon lesquelles l’administration prévoyait d’envoyer des milliers de migrants, dont des ressortissants de pays d’Europe occidentale, vers le centre de détention controversé de Guantánamo Bay. ” Cela n’arrivera pas “, a-t-elle écrit sur X.
Cependant, dès son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a ordonné que Guantánamo soit prêt à accueillir jusqu’à 30 000 migrants, dans le cadre de sa politique migratoire massive. En février, l’administration avait envoyé plus de 150 Vénézuéliens à Guantánamo avant de les renvoyer dans leur pays d’origine.
Guerline Jozef, directrice exécutive de l’Alliance du Pont Haïtien, basée à San Diego, a dénoncé une opération “secrète”. Il ne s’agit pas seulement d’une crise humanitaire, “c’est une violation flagrante des droits humains et des libertés civiles internationaux”, a déclaré Jozef.
“Ces personnes ont été détenues sans avocat, sans que leurs familles soient informées, puis déportées dans l’ombre. Elles sont privées de leurs droits les plus fondamentaux, garantis par le droit américain et international”, ajoute la directrice.
Mme Jozef a ajouté que “nous ne pouvons pas permettre qu’un système conçu pour la détention indéfinie et la torture devienne la nouvelle ligne de front de l’expulsion des migrants”. La décision de faire disparaître les Haïtiens dans ce pipeline militaire révèle la logique racialisée du contrôle migratoire américain. Il s’agit d’une urgence en matière de droits humains et d’une honte morale.
Le journal américain a rapporté qu’un autre vol avec 61 Haïtiens est prévu ce mercredi vers Cap-Haïtien, le seul aéroport encore accessible dans le pays.
Crédit photo : JORGE SALVADOR CABRERA/GETTY IMAGES (illustration)
Lors du sommet du G7 tenu au Canada, le président américain Donald Trump a critiqué son homologue français Emmanuel Macron, affirmant qu’il « ne comprend jamais rien », visiblement agacé par les propos de ce dernier au sujet d’un projet de règlement du conflit israélo-iranien.
Emmanuel Macron a réagi ce mardi 17 juin 2025, peu avant son départ du sommet, en relativisant les attaques de Trump. Selon France 24, le président français a déclaré : « Ça ne m’émeut pas parce que je connais », ajoutant qu’il s’attendait à ce genre de critiques.
Trump avait qualifié Macron de « chic type » tout en l’accusant de vouloir « se faire de la publicité » en évoquant un hypothétique cessez-le-feu, reprochant au président français d’avoir parlé en son nom, a précisé Europe1.
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a précisé que « cela n’a certainement rien à voir avec un cessez-le-feu. C’est bien plus complexe que ça », avant de quitter le sommet de Kananaskis un jour avant sa clôture.
Le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement ont échoué dans leurs missions, constatent plusieurs organisations, dont le RNDDH. Les deux branches de l’exécutif n’ont pas respecté l’accord du 3 avril, selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains critiquant la dernière déclaration du conseiller Frinel Joseph.
De plus en plus de nouvelles voix s’élèvent contre les dirigeants de la transition. Pierre Espérance explique que le conseil et le gouvernement ne sont pas restés dans les lignes de l’accord du 3 avril 2024 reposant sur l’État de droit, la transparence, la gouvernance, la lutte contre la corruption et l’insécurité.
Le numéro un du RNDDH critique particulièrement le conseiller présidentiel Frinel Joseph qui appelait dans une note antérieure ses collègues à travailler pour sauver la transition. Selon M. Espérance, le membre du CPT participe à « la vente des jobs » (pot-de-vin) au sein de l’administration publique haïtienne tout comme ses collègues.
Selon le défenseur des droits humains, la sortie de Monsieur Joseph est tout simplement due à un voyage vers Washington que ses collègues n’ont pas soutenu. ”Il sort sa frustration”, argumente Pierre Espérance.
Le responsable du RNDDH dit que le conseiller Frinel Joseph porte aussi les actifs et les passifs du conseil Présidentiel de Transition.” Monsieur Frinel, tu es laid”, lance Pierre Espérance exigeant le départ des neuf conseillers et du gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé.
Le Conseil Présidentiel de Transition, issu d’un accord politique, est, jusqu’ici, incapable de redresser la barque du pays. Entre la crise sécuritaire et humanitaire, le CPT et le gouvernement se montrent inefficaces depuis plus de 12 mois.
Alors qu’une large partie de la population continue de critiquer les partis politiques haïtiens, souvent jugés responsables de l’aggravation de la crise multidimensionnelle du pays, un groupe de jeunes a lancé ce mardi 17 juin un nouveau mouvement politique baptisé « Lapè pou Ayiti », se disant prêt à œuvrer pour le rétablissement de la paix nationale.
Lors de son lancement, les responsables du mouvement ont affirmé être ouverts à tous les secteurs de la vie nationale, en vue d’engager un dialogue inclusif pour sortir le pays de l’impasse. Toutefois, ils ont exclu catégoriquement toute collaboration avec les acteurs ayant contribué à l’effondrement du pays.
Considérant l’échec des élites politiques et la nécessité de rétablir la confiance ainsi que les institutions républicaines, Marie Sheila Martine a déclaré que « Lapè pou Ayiti » prône l’unité nationale, la sécurité générale et la justice sociale.
« Une tournée nationale sera lancée dans le but de réconcilier la nation et de proposer des solutions concrètes aux besoins fondamentaux du pays », a-t-elle laissé entendre.
Me Franceline Léoné, membre fondatrice, a présenté « Lapè pou Ayiti » comme un mouvement nationaliste dont l’objectif est de contribuer à la restauration de la paix à travers une transition centrée sur la réconciliation nationale.
Citant tour à tour Claude Joseph, Ariel Henry, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) avec un gouvernement dirigé par Gary Conille, et son successeur Alix Didier Fils-Aimé, les membres du mouvement dénoncent une gestion chaotique. En réaction à ce constat, « Lapè pou Ayiti » entend se positionner aux côtés du peuple haïtien pour aider à surmonter cette crise persistante.
Le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé a tenu ce mardi la 13e édition des Mardis de la Nation. Une édition qui a été axée sur les initiatives majeures du Ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP).
Ces actions, portées par une vision inclusive, visent à garantir un accès équitable à des soins de qualité, en particulier pour les couches les plus vulnérables de la population, indique un communiqué de la Primature.
Au cours de cette édition déroulé ce 17 juin, le ministre de la Santé publique et de la Population, Dr Bertrand Sinal, a présenté les progrès réalisés dans le secteur de la santé. Il a souligné que, conformément aux instructions du Conseil présidentiel de transition (CPT) et du gouvernement, le MSPP poursuivra ses efforts en vue d’élargir l’accès aux soins de santé sur l’ensemble du territoire national.
Le Dr Sinal an mis en lumière les efforts consentis pour revitaliser les principaux centres hospitaliers du pays. Il a notamment cité les hôpitaux Justinien au Cap-Haïtien et La Providence aux Gonaïves, où des actions concrètes ont permis d’accroître l’efficacité des services offerts.
Il a également évoqué les initiatives entreprises à Jérémie, notamment le renforcement du service de neurologie, qui représente une avancée notable dans l’offre de soins spécialisés. Sans oublier, une campagne nationale de recrutement de plusieurs centaines d’infirmières, sages-femmes et pharmaciens, lancée récemment dans de renforcer, entre autres, les services de maternité à travers le pays, poursuit ledit communiqué.
Le numéro 1 du MSPP a également annoncé une réorganisation au sein des dix directions sanitaires départementales, marquée par l’introduction d’un nouveau leadership orienté vers la performance et l’amélioration continue des services fournis.
Et, dans le souci d’optimiser l’appui des partenaires internationaux, le MSPP a engagé un dialogue stratégique avec les bailleurs de fonds. Une table ronde a été récemment organisée pour présenter le Cadre d’Action Prioritaire (CAP), un document de référence élaboré par le gouvernement, destiné à assurer une meilleure coordination et une utilisation plus efficiente de l’aide internationale.
Dans un article publié par le Washington Times, le mode de gouvernance de Donald Trump est comparé à une émission de téléréalité. Le journal établit plusieurs parallèles pour tenter d’expliquer la logique que semble suivre le président américain.
Selon l’article, le style de gouvernance adopté par Trump s’apparente davantage à un scénario de téléréalité qu’à une administration traditionnelle. L’une des constantes de la téléréalité, explique le journal, est la recherche permanente du conflit et de la discorde.
« Sans conflit, le public perd son attention. L’acteur principal cherche à capter l’attention, et pour cela, il doit créer le conflit afin de maintenir l’intérêt du public. Le conflit mobilise les émotions », peut-on lire dans l’article.
Le journal affirme que la colère et la haine, souvent déclenchées par la peur, sont les émotions les plus efficaces pour susciter l’engagement du public.
« Si une menace n’existe pas naturellement, Trump en invente une. Il est essentiel pour lui de contrôler le récit basé sur la peur. Il doit créer un sentiment de danger imminent, afin de susciter la colère et de rallier les gens à son discours (ou à ses illusions) », poursuit l’article.
Enfin, le journal rappelle que les immigrants ne sont pas les criminels, violeurs ou meurtriers souvent décrits. Des recherches menées par Jacob Stowell, professeur de criminologie et de justice pénale à l’Université Northeastern, démontrent que les immigrants sans papiers commettent en réalité moins de crimes que les citoyens américains nés aux États-Unis.
L’administration Trump pourrait étendre sa politique migratoire restrictive en interdisant l’accès aux ressortissants de 36 pays, dont 25 en Afrique. Cette intention figure dans une note interne datée du 14 juin 2025, consultée par le Washington Post et Reuters.
Selon RFI, parmi les pays africains mentionnés figurent la République démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Niger et le Sénégal. Ces pays ont désormais 60 jours pour se conformer à une série d’exigences fixées par les autorités américaines, sous peine de voir leurs ressortissants interdit d’entrée sur le territoire américain.
Selon le document, signé par le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio, plusieurs critères sont avancés pour justifier cette décision. Certains pays ne seraient pas en mesure de fournir des ” documents d’identité fiables ” ou auraient ” trop de fraude dans l’administration “. Pour d’autres, un nombre important de leurs ressortissants aux États-Unis auraient “dépassé la date limite de leur visa “.
Angola, Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo, Djibouti, Éthiopie, Égypte, Gabon, Gambie, Ghana, Liberia, Malawi, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Soudan du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie, Zimbabwe : telle est la liste des pays africains visés par cette mesure de l’administration Trump.
Cela s’ajoute à une série d’interdictions déjà annoncée début juin, visant douze pays, dont la République du Congo, le Tchad ou Haïti. Ainsi que des restrictions pour d’autres pays comme le Togo ou le Burundi.
L’armée israélienne a annoncé aujourd’hui avoir tué le général Ali Shadmani, chef d’état-major des gardiens de la révolution islamique, lors d’un raid aérien à Téhéran dans la nuit de lundi à mardi. Selon Le Parisien, il avait été nommé quatre jours auparavant, après la mort de son prédécesseur dans des frappes israéliennes.
Ali Shadmani était l’un des plus hauts gradés de l’armée iranienne. Étant l’homme le plus proche du Guide suprême Ali Khamenei, il a été nommé pour renforcer la coordination stratégique et améliorer la réponse aux menaces, d’après l’agence de presse officielle iranienne IRNA.
« Suite à une opportunité soudaine au cours de la nuit, des avions de chasse de l’armée de l’air ont attaqué un quartier général habité au cœur de Téhéran et, grâce à des renseignements précis reçus, ont tué Ali Shadmani, le chef d’état-major de la guerre, le commandant militaire le plus haut placé et l’homme le plus proche du dirigeant iranien Ali Khamenei », a publié l’armée de l’air israélienne sur son compte X.
À noter que, depuis le lancement, vendredi, de son opération en Iran, l’État hébreu a tué une dizaine d’officiers de haut rang, dont le général Hossein Salami, et celui de la force aérospatiale, le général Amirali Hadjizadeh. Le chef d’état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, le général Gholam Reza Mehrabi, adjoint au renseignement de l’état-major des forces armées, et le général Mehdi Rabbani, adjoint aux opérations. Trois généraux du renseignement, Mohammad Kazemi, Hassan Mohaghegh et Mohsen Bakri ont été assassinés et sont tombés en martyrs, ont annoncé les Gardiens de la révolution.
En Iran, les frappes israéliennes ont tué au moins 224 personnes et en ont blessé plus d’un millier, selon un rapport officiel publié dimanche, rapporte France 24. En représailles, des tirs de missiles et de drones iraniens ont tué au moins 24 personnes en Israël, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Entre-temps, les échanges de missiles se poursuivent.
Dans une lettre adressée à ses collègues du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le conseiller président et membre observateur Frinel Joseph dénonce la négligence et la volonté apparente de certains membres de paralyser le fonctionnement de cette instance exécutive. Il souligne que plusieurs propositions formulées pour améliorer l’efficacité du Conseil ont été totalement ignorées.
Alors que des discussions émergent sur la possibilité de contourner le CPT en raison de son inefficacité, Frinel Joseph tente de rappeler à ses collègues leurs responsabilités historiques et l’urgence d’agir.
Sous la coordination de Fritz Alphonse Jean, le CPT serait, selon lui, dans une impasse : seulement deux conseils des ministres tenus, des conflits internes exposés publiquement, et aucune avancée significative. Il appelle les conseillers à dépasser les clivages internes pour se concentrer sur la mission définie par l’accord du 3 avril 2024, qui prend fin le 7 février 2026.
« Je constate que, depuis quelque temps, le Conseil Présidentiel de Transition est bloqué en raison des luttes internes entre les membres votants, s’accusant publiquement, alors qu’il reste au CPT environ huit mois aux termes de l’accord du 03 avril », a écrit Frinel Joseph.
Il précise avoir soumis plusieurs propositions visant à accélérer le travail du Conseil, mais que les recommandations des membres observateurs sont régulièrement écartées.
Malgré tout, il reste optimiste et propose :
– Une retraite d’urgence pour résoudre les différends internes ;
– Une rencontre avec les forces vives de la nation pour définir des mécanismes de solution communs ;
– Une communication régulière à la population sur les actions du Conseil ;
– La convocation rapide d’un Conseil des ministres afin de doter le CEP d’un décret référendaire et d’adopter d’autres décisions en attente.
Le dernier rapport Hunger Hotspots publié par la FAO et le Programme alimentaire mondial (PAM), en collaboration avec l’ONU, avertit qu’une famine extrême pourrait frapper 13 zones critiques à travers le monde, dont Gaza, le Soudan, le Soudan du Sud, Haïti et le Mali, si aucune intervention humanitaire urgente n’est mise en place.
Selon Reuters, ces prévisions alarmantes sont liées à l’intensification des conflits, aux chocs économiques et aux effets du changement climatique dans les zones les plus vulnérables.
« Le rapport prévoit des crises alimentaires dans les cinq prochains mois et appelle à des investissements rapides pour faciliter l’acheminement de l’aide, actuellement entravée par l’insécurité et un sous-financement », précise l’agence.
La directrice exécutive du PAM, Cindy McCain, a qualifié ce rapport d’« alerte rouge ». « Nous savons où. Sans financement ni accès, nous ne pourrons pas sauver des vies », a-t-elle déclaré.
Pour Haïti, le rapport met en avant la montée de la violence des gangs armés, qui a déjà forcé des milliers de personnes à fuir leurs foyers. Environ 8 400 Haïtiens sont actuellement confrontés à une insécurité alimentaire de niveau catastrophique, ont rapporté les organisations.
À l’occasion du 30ᵉ anniversaire de la fondation de la Police nationale d’Haïti, le chef du gouvernement, Alix Didier Fils-Aimé, a rendu hommage aux policiers affectés à la Primature. Une cérémonie a été organisée à cet effet, le dimanche 15 juin 2025.
À l’occasion, dans une ambiance solennelle, les policiers de l’unité de sécurité ont tenu à marquer la date en honorant le premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Un geste qui traduit de leur gratitude envers M. Fils-Aimé, qui, selon eux, est très attentif à leurs conditions de travail ainsi qu’à la reconnaissance de leurs missions.
Le Premier ministre, de son côté, a personnellement remis des plaques d’honneur aux policiers, en reconnaissance de leur professionnalisme, de leur courage et de leur loyauté sans faille. Il a exprimé sa profonde gratitude envers l’ensemble des membres de l’Unité de sécurité de la Primature pour leur vigilance constante, leur discipline exemplaire et leur engagement au service de la République, lit-on dans un communiqué de la Primature.
” La nation vous doit respect et reconnaissance, vous êtes les garants silencieux de la stabilité institutionnelle “, a déclaré le chef du gouvernement, tout en soulignant que le service des forces de l’ordre va “bien au-delà de la protection des murs de la Primature, il s’étend à la défense des principes républicains et à la sécurité de notre peuple”.
Le sommet du G7 s’est ouvert hier dimanche au Canada dans un climat mondial tendu. Les dirigeants de l’Allemagne, du Canada, des États-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Italie, du Japon, doivent aborder durant trois jours plusieurs dossiers majeurs comme la guerre en Ukraine et les tensions entre Israël et l’Iran ainsi que les différends commerciaux avec Washington.
Selon Fox News, une déclaration commune appelant à la désescalade entre Israël et l’Iran est en préparation. La situation s’est aggravée lundi après de nouvelles frappes meurtrières. Friedrich Merz, le chancelier allemand, a affirmé que ” cette question sera une priorité absolue à l’ordre du jour du sommet du G7″. Il a aussi précisé que les objectifs de l’Allemagne sont d’empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire, de garantir le droit d’Israël à se défendre et de préserver un espace pour la diplomatie.
Téhéran pour sa part maintient que son programme nucléaire est pacifique. Les services de renseignement américains et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) confirment que l’Iran ne cherchait pas activement à se doter d’arme nucléaire.
Les tensions commerciales sont également à l’ordre du jour, notamment avec les tarifs douaniers imposés ou menacés par le président Trump. Avant de quitter la Maison Blanche, ce dernier a déclaré que ” nous avons nos accords commerciaux. Il nous suffit d’envoyer une lettre disant : “Voilà ce que vous allez devoir payer.” Mais je pense que nous aurons quelques nouveaux accords commerciaux.”
Le premier ministre canadien Mark Carney, l’hôte du sommet, a réitéré les priorités de son gouvernement pour l’événement de cette année, à savoir le renforcement de la paix et la sécurité dans le monde, le développement des chaînes d’approvisionnement en minéraux essentiels et la création d’emplois. Selon Fox News, un haut fonctionnaire a précisé que le sommet viserait à identifier des actions concrètes communes, sans dissimuler les désaccords existants.
Les discussions porteront également sur la sécurité énergétique, le commerce , l’économie mondiale, les minéraux essentiels, le trafic de migrants et de drogue, les incendies de forêt, la sécurité internationale, ainsi que sur les opportunité et les menaces liées a l’intelligence artificielle.
En marge de ce sommet, le président Trump doit également tenir plusieurs réunions bilatérales avec des dirigeants clés notamment Carney, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
Le bilan s’alourdit alors que les échanges de tirs entre Israël et l’Iran se poursuivent pour un troisième jour consécutif. Malgré les appels à la retenue lancés par plusieurs dirigeants du monde, les pertes humaines continuent de s’accroître des deux côtés.
Selon l’AFP, les frappes israéliennes contre l’Iran ont causé la mort d’au moins 128 personnes entre vendredi et samedi, dont des enfants, selon les médias iraniens. En représailles, l’Iran a lancé plusieurs vagues de missiles contre Israël entre samedi soir et dimanche. Le bilan des ripostes iraniennes s’élève à 13 morts et 380 blessés.
Les hostilités entre ces deux ennemis de longue date ont atteint un niveau inédit. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a promis de faire payer à l’Iran « un prix très lourd » pour les morts civiles. Face aux frappes continues, les autorités iraniennes ont ouvert mosquées, stations de métro et écoles pour abriter les civils. De son côté, l’armée israélienne a exhorté les Iraniens à évacuer les zones proches des installations militaires, selon l’AFP.
Toujours selon l’agence, l’armée israélienne a déclaré avoir frappé plus de 80 cibles à Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche. Ces attaques dépassent désormais les seules installations militaires et nucléaires, ciblant aussi des infrastructures pétrolières, des bâtiments gouvernementaux ainsi que des hauts responsables et scientifiques. L’aéroport Hashemi Nejad de Mashhad a également été visé.
Téhéran a reproché à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) son inaction face aux frappes israéliennes et menace de restreindre sa coopération avec l’organisation. Elle accuse également les États-Unis de soutenir ces attaques, affirmant détenir « des preuves solides ». Washington a toutefois démenti toute implication, affirmant « n’avoir rien à voir » avec les opérations israéliennes.
Dans le cadre de la poursuite des immigrants haïtiens en situation irrégulière par les autorités dominicaines, 42 compatriotes, dont 29 hommes, 12 femmes et un mineur, ont été arrêtés ce week-end par l’armée dominicaine alors qu’ils tentaient de traverser une zone rurale de la municipalité de Guayubín dans la province frontalière de Montecristi.
Selon le journal Diario Libre, qui cite un communiqué publié par l’armée, ces migrants ont été interceptés alors qu’ils tentaient de fuir les environs du détachement militaire de Mangá. Cette opération a été menée par une patrouille conjointe composée de soldats de l’ERD ainsi que d’officiers du renseignement militaire.
Ensuite, les individus ont été transférés au quartier général de la 4e brigade d’infanterie après leur arrestation, où les autorités dominicaines ont entamé les procédures administratives en vue de les remettre à la Direction Générale des Migrations (DGM), pour leur rapatriement en Haïti.
Selon les dernières données de la DGM, plus de 145 000 ressortissants haïtiens ont été expulsés ou rapatriés de la République dominicaine au cours des cinq premiers mois de l’année 2025, soit en moyenne près de 1000 personnes par jour. Ce qui montre l’intensification de la politique migratoire du gouvernement dominicain dans un contexte de crise persistante en Haïti.
Comme le ministère américain de l’intérieur avait annoncé, les étrangers se trouvant chez l’Oncle Sam en situation irrégulière qui s’expulsent eux-mêmes par le biais de l’application CBP Home seront exonérés de toute amende civile ou pénalité pour ne pas avoir quitté les États-Unis. L’auto-expulsion, l’évangile de l’Administration Trump pour motiver les migrants à vider les lieux.
Dans un communiqué publié ce dimanche 15 juin, les autorités américaines rappellent qu’un étranger en situation irrégulière peut se voir infliger une amende de près de 1 000 dollars par jour de non-départ après un ordre d’expulsion définitif.
Primes pour l’auto-expulsion
Les États-Unis motivent les migrants à se déporter tout en profitant de primes offertes par l’État fédéral.
À cet effet, les autorités précisent que les étrangers en situation irrégulière qui utilisent l’application mobile CBP Home pour s’expulser bénéficient également d’un “voyage gratuit et d’une prime de sortie de 1 000 dollars”.
Cette somme sera versée une fois que leur retour est confirmé par l’intermédiaire de l’application.
“L’auto-expulsion est le moyen le plus sûr et le plus économique de quitter les États-Unis. En s’auto-expulsant, les étrangers en situation irrégulière prennent le contrôle de leur départ et peuvent préserver la possibilité de revenir aux États-Unis de manière légale et appropriée à l’avenir”, lancent les autorités à l’endroit des migrants en situation irrégulière.
À souligner, des milliers de ressortissants haïtiens, cubains, vénézuéliens et nicaraguéens, arrivés aux États-Unis grâce au Programme Humanitaire Parole, se trouvent désormais dans la tourmente après que l’administration de Trump a décidé d’annuler leur libération conditionnelle et leur autorisation de travail.
Le président Vladimir Poutine et son homologue Donald Trump se sont entretenus au téléphone ce samedi 14 juin sur des tensions croissantes au Moyen-Orient entre Israël et la république islamique d’Iran. Moscou a fermement condamné les récentes frappes israéliennes contre l’Iran et a mis en garde contre une escalade régionale aux conséquences imprévisibles. Une situation que le président américain a qualifiée « d’alarmante » et a appelé les deux pays à conclure un accord de paix.
« Le président Poutine m’a appelé ce matin pour me souhaiter très gentiment un joyeux anniversaire, mais plus important encore, pour parler de l’Iran, un pays qu’il connaît très bien. » a écrit le président américain sur son réseau social.
L’échange a duré environ une heure, selon le chef de l’État américain, qui a précisé que « beaucoup moins de temps a été passé à parler de la Russie/Ukraine, mais ce sera pour la semaine prochaine. Il fait les échanges de prisonniers prévus – un grand nombre de prisonniers sont échangés, immédiatement, des deux côtés. »
En ce qui concerne le israélo-iranien en cours au Moyen-Orient, le président Trump a fait savoir qu’il (Poutine) « pense, comme moi, que cette guerre en Israël-Iran devrait se terminer, ce à quoi j’ai expliqué que sa guerre devrait également prendre fin. »
Selon Louri Ouchakov, le conseiller diplomatique du Kremlin, les deux présidents ont salué le caractère direct et “professionnel” de leur dialogue, malgré les divergences profondes. ” Ils ont exprimé leur satisfaction pour leurs relations personnelles qui leur ont permis de parler de manière professionnelle pour rechercher des solutions aux problèmes bilatéraux ou à l’ordre du jour international.
Il affirme que le président « Poutine a condamné l’opération militaire israélienne contre l’Iran et a exprimé sa grave inquiétude quant à une possible escalade du conflit, qui aurait des conséquences imprévisibles sur l’ensemble de la situation au Moyen-Orient. »
Selon Reuters, Trump et Poutine ont toutefois convenu de ne pas exclure une reprise des négociations sur le programme nucléaire iranien. Selon M. Ushakov, la Russie reste favorable à des discussions constructives, avec Oman comme médiateur possible.
Et, avant la montée actuelle des tensions, le diplomate russe a déclaré que la Russie avait proposé des mesures concrètes visant à trouver des accords mutuellement acceptables lors des négociations entre les représentants américains et iraniens sur le programme nucléaire iranien.
L’État hébreu et la république islamique d’Iran continuent de se bombarder mutuellement. Des morts et des blessés sont enregistrés dans les deux camps. Toutefois, Trump promet de mettre fin à ce conflit, tout comme il l’avait fait, dit-il, pour l’Inde et le Pakistan.
« De même, nous aurons bientôt la PAIX entre Israël et l’Iran ! De nombreux appels et réunions ont lieu actuellement. Je fais beaucoup, mais je ne reçois jamais de reconnaissance, mais ce n’est pas grave, le PEUPLE comprend. RENDONS AU MOYEN-ORIENT SA GRANDEUR ! », a écrit le président Trump sur Truth Social.
Haïti s’enfonce de plus en plus dans une spirale de violence sans précédent. Depuis le début de l’année, plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées en raison de la violence armée. En seulement cinq mois, plus de 2 600 personnes ont été tuées. Un bilan qui inquiète le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, face à l’aggravation de la violence et à l’expansion des gangs.
“Je suis horrifié par la propagation croissante des attaques de gangs et autres violations des droits humains au-delà de la capitale, et profondément préoccupé par leur impact déstabilisateur sur d’autres pays de la région”, a déclaré le Haut-commissaire Türk ce vendredi 13 juin dans un communiqué.
Selon l’ONU, entre le 1er janvier et le 30 mai 2025, au moins 2 680 personnes ont été tuées, dont 54 enfants, et 957 ont été blessées, puis 316 ont été enlevées contre rançon. Cette violence, souvent perpétrée par les gangs lourdement armés, s’accompagne de viols, de recrutement forcé d’enfants et de meurtres d’une cruauté indicible. “Aussi alarmants soient-ils, ces chiffres ne peuvent exprimer les horreurs que les Haïtiens sont contraints de subir au quotidien”, a souligné M. Türk.
Massacres au-delà de Port-au-Prince
Depuis la fin du mois de mars, la commune de Mirebalais, dans le Centre du pays, est le théâtre d’attaques coordonnées de gangs. Des commissariats ont été saccagés, des maisons pillées et plus de 515 détenus se sont évadés. Dans le Bas-Artibonite, au moins 25 personnes ont été massacrées le 20 mai dernier. Certaines sont tuées à la machette dans leur église ou leur maison ; leurs corps sont traînés dans la rue avant d’être incendiés.
Dix jours plus tard, à Pernier, dans la capitale haïtienne, six membres d’une même famille, dont quatre filles âgées de 2 à 14 ans, sont assassinés à leur domicile par les groupes alliés. “Ces meurtres ont été commis au hasard, sans autre justification que la terreur comme stratégie”, a dénoncé Türk.
Selon les observations du HCDH, l’État, pour tenter de rétablir l’ordre, a multiplié les opérations de grande envergure. Le bilan est lourd : 1 448 personnes ont été tuées dans les opérations policières depuis janvier, dont au moins 65 ont été sommairement exécutées par des policiers.
Le Haut-commissaire a jugé cette situation extrêmement préoccupante. “Tout recours à la force meurtrière par les forces de l’ordre doit toujours être conforme au droit relatif aux droits humains et respecter les principes de légalité, de nécessité, de proportionnalité, de non-discrimination, de précaution et de responsabilité”, a déclaré le chef des droits de l’homme de l’ONU. Il affirme que “les auteurs de violations de la loi doivent être tenus responsables”.
M. Türk a déclaré que “l’impunité des violations des droits humains et la corruption sont les moteurs de la crise multidimensionnelle et durable à laquelle le pays est confronté. Il est essentiel que les autorités respectent leur engagement de lutter contre tous les crimes, y compris les violences sexuelles et les crimes financiers tels que la corruption”.
Le chef des droits de l’homme de l’ONU appelle la communauté internationale à sortir de sa réserve face à la situation catastrophique du pays : “il est impératif d’agir avec détermination pour mettre fin à la violence”. Il a appelé à un soutien accru à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dirigée par le Kenya, qu’il juge sous-équipée et sous-financée. Il a aussi réclamé la pleine application de l’embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le président Luiz Inácio Lula da Silva a dénoncé ce qu’il a qualifié d’“abandon et indifférence” de la communauté internationale face à la détérioration de la situation en Haïti, lors du sommet Brésil-Caraïbes tenu ce vendredi 13 juin à Brasilia.
Selon l’agence de presse EFE, le président du Brésil Lula a déclaré qu’“Haïti ne peut pas être punie éternellement pour avoir été le premier pays des Amériques à obtenir son indépendance”.
Il a insisté sur l’urgence d’un engagement régional concerté pour aider Haïti à sortir de l’impasse. D’après lui, sans un retour progressif à la sécurité, il sera impossible d’organiser les élections tant attendues et extrêmement nécessaires à la reconstruction d’un cadre politique viable. “La stabilisation de la situation de violence est essentielle pour que des élections puissent avoir lieu en Haïti”, a-t-il estimé.
En effet, le Brésil a présenté un plan de coopération axé sur des priorités concrètes, comme la sécurité alimentaire, la lutte contre la crise climatique, la gestion des risques et des catastrophes, la transition énergétique, ainsi que le développement de la connectivité maritime et aérienne, levier essentiel pour redynamiser le tourisme et le commerce.
“Au Président du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti, Fritz Alphonse Jean, j’ai réitéré ma volonté de mobiliser l’appui international en faveur de la stabilisation et du développement du pays.” , a écrit le chef de l’État brésilien sur son compte X.
Rencontre entre le Coordonnateur du CPT et le Président Lula da Silva lors du Sommet Brésil-Caraïbes tenu à Brasilia/ Photo : compte X du Président Lula
Le coordonnateur du CPT Fritz Alphonse Jean était présent à cette réunion présidée par le président de la République dominicaine Luis Abinader, le président de la Guyane Irfaan Ali, ainsi que les premiers ministres d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, de Sainte-Lucie, et de Saint-Kitts-et-Nevis. Le vice-président cubain Salvador Valdés Mesa était également présent.
Les autres nations caribéennes : le Belize, la Dominique, la Grenade, la Jamaïque, Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Suriname et la Trinité-et-Tobago étaient représentés au niveau ministériel.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a célébré, le 12 juin 2025, son 30e anniversaire. À cette occasion, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a publié un rapport dressant un bilan du fonctionnement de l’institution et des conditions dans lesquelles travaillent les agents de l’institution policière.
Dans ce rapport, le RNDDH passe en revue l’impact de la situation sécuritaire, le budget alloué à l’institution pour l’exercice fiscal en cours, les efforts de renforcement de ses capacités et la lutte contre les gangs armés. Ce document de 16 pages revient aussi sur les circonstances dans lesquelles des agents ont été tués entre juin 2024 et juin 2025, avant de formuler des recommandations aux autorités de la transition.
Impact de la situation sécuritaire
Entre 2019 et 2024, l’organisation de défense des droits humains a rapporté que les attaques armées dans des quartiers tels que Carrefour-Feuilles, Delmas et Solino ont fortement affecté les policiers, ces zones étant historiquement habitées par de nombreux agents. Depuis qu’elles sont tombées sous le contrôle des gangs de la coalition Viv Ansanm, plusieurs policiers ont été contraints de quitter leur domicile et vivent aujourd’hui chez des proches ou dans leur lieu d’affectation.
Malgré la gravité de la situation, le Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) semble peu préoccupé. Dans plusieurs commissariats et unités spécialisées comme la BIM, les agents vivent dans des conditions précaires, sans infrastructures adéquates, selon le rapport.
Le Budget de Guerre
Le 21 avril 2025, les autorités de la transition ont adopté un budget rectificatif allouant plus de 32,9 milliards de gourdes à la Police nationale, soit un peu plus de 10 % du budget national. Sur ce montant, environ 73 % sont consacrés aux salaires et charges du personnel, tandis que seulement 27 % sont destinés à l’investissement (équipements, infrastructures, etc.), représentant à peine 3 % du budget global. Ce budget, qualifié de “budget de guerre”, met davantage l’accent sur le fonctionnement que sur le renforcement matériel de l’institution.
Salaires, promotions et primes
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a déploré la faiblesse des salaires perçus par les policiers haïtiens, en dépit des risques importants et des horaires contraignants auxquels ils sont soumis. Bien que la Primature ait annoncé, en décembre 2024, le doublement du montant des cartes de débit allouées aux agents, ces dernières continuent d’être alimentées de manière irrégulière.
Par ailleurs, un décret du 1er juillet 2022 prévoit une indemnité spéciale de risque pour les policiers engagés dans des opérations spéciales (anti-émeutes, maintien de l’ordre, interventions à haut risque, etc.). Toutefois, en l’absence d’un mécanisme clair d’accès à ces primes, de nombreux agents ou leurs proches ne reçoivent pas les compensations prévues en cas d’accident ou de décès, selon le RNDDH.
Matériels et équipements pour la PNH
Entre juin 2024 et juin 2025, la PNH a reçu divers équipements (armes, munitions, véhicules blindés, matériels de protection) de partenaires internationaux tels que les États-Unis, la France, le Canada et l’ONUDC, en appui à la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS).
Cependant, certains équipements achetés sous l’administration précédente se sont révélés de mauvaise qualité et inadaptés au combat. Bien que le gouvernement actuel ait annoncé l’acquisition de nouveaux matériels le 29 mars 2025, ceux-ci n’ont pas encore été distribués aux forces de l’ordre.
Lutte contre les gangs armés
Depuis plusieurs mois, des efforts sont déployés pour freiner l’expansion des gangs armés et reprendre le contrôle des zones sous leur emprise, notamment à Tabarre, Arcahaie, Léogâne, Petite Rivière de l’Artibonite et dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince.
Le 1er mars 2025, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a annoncé sur la plateforme X la création d’une Task Force conjointe avec le Conseil Présidentiel de Transition, visant à intensifier les opérations contre les gangs. C’est dans ce cadre que l’usage de drones kamikazes a été lancé, marquant le début d’une série d’interventions armées d’envergure, écrit le RNDDH.
Depuis leur déploiement, environ 300 bandits armés ont été tués et plus de 400 blessés, selon le RNDDH dans son rapport publié à l’occasion du 30e anniversaire de la PNH. Toutefois, le RNDDH souligne que l’absence de présence policière permanente après les interventions permet aux gangs de reprendre rapidement le contrôle des zones libérées. Des quartiers comme Solino, Delmas 30 et Nazon en sont des exemples concrets, où les victoires temporaires de la PNH ne sont pas consolidées.
Enfin, ce 30e anniversaire de la PNH est célébré dans un climat de violence extrême, d’instabilité et de désespoir. De nombreux policiers ont été contraints de fuir leurs domiciles tombés aux mains des gangs, sans soutien réel du CSPN. Quant au budget rectificatif adopté, bien que qualifié de “budget de guerre”, il ne consacre que 10 % à la PNH, ce que le RNDDH considère comme largement insuffisant.
Face à ces constats, le RNDDH appelle à une distribution équitable, rapide et transparente des primes de risque et des récompenses. Il plaide également pour un meilleur accompagnement des policiers blessés, ainsi qu’un soutien digne aux familles des agents tués. L’organisation dénonce la stagnation professionnelle, le manque de reconnaissance et les inégalités au sein de la PNH, facteurs majeurs de démotivation.
Concernant les opérations menées avec des drones kamikazes, bien qu’elles aient été saluées par la population, le RNDDH les juge inefficaces à ce jour, car aucune zone n’a été durablement sécurisée et aucun chef de gang majeur arrêté. Il critique aussi le pilotage politique de ces opérations, rappelant que les gangs ont longtemps été instrumentalisés par les mêmes autorités. Selon le RNDDH, de meilleurs résultats auraient été obtenus si ces actions avaient été coordonnées par une équipe intégrant la PNH, les FAD’H et la MMAS.
Le RNDDH rappelle que l’Inspection Générale de la PNH (IGPNH) doit non seulement surveiller les agents, mais aussi évaluer les conditions générales de l’institution et en faire rapport aux autorités compétentes. Il souligne plusieurs problèmes persistants : conditions précaires des policiers, manque de matériel adapté, accès difficile aux soins de santé, promotions opaques, salaires insuffisants et primes versées de façon irrégulière.
En conclusion, le RNDDH recommande : un renforcement des équipements adaptés, un meilleur encadrement du personnel, un salaire décent, la pleine application des décrets sur les primes de risque, la réaffectation des fonds de l’intelligence au renseignement policier, ainsi que l’implication effective des forces de l’ordre dans la coordination des opérations utilisant les drones kamikazes.
La coalition criminelle « Viv Ansanm », désignée comme organisation terroriste étrangère par les États-Unis, tente de renforcer son arsenal. Trois présumés membres de ce groupe criminel opérant en Haïti ont été arrêtés par la police dominicaine alors qu’ils tentaient d’acheter des drones et autres matériels au profit de leur coalition, selon le directeur général de la Police haïtienne.
Rameau Normil, intervenant à l’occasion du 30e anniversaire de la Police nationale d’Haïti, ce 12 juin, explique que les trois « terroristes » ont été arrêtés grâce aux services de renseignement des autorités des deux pays de l’île. « Le service d’intelligence de la Police nationale d’Haïti de concert avec le service d’intelligence de la République dominicaine procèdent à l’arrestation de 3 « terroristes haïtiens » qui allaient s’acheter de drones et accessoires pour lancer de drones kamikazes en Haïti », révèle le chef de la Police.
Après l’interrogatoire de ces trois individus au niveau de la Direction Centrale de la Police judiciaire (DCPJ) en Haïti, la Police haïtienne, selon son Directeur général, dit avoir détenu des informations montrant que les bandits ne « dorment » pas.
Face à la menace persistante des gangs, le DG Normil demande à la population de travailler aux côtés de la Police dans le cadre de la politique baptisée “Mariage de la Police et de la population » afin de contrecarrer les criminels.
Au début du mois de mars 2025, les autorités de la transition avaient annoncé le début d’une opération de « grande envergure » visant le chef de gang Jimmy Chérizier alias Barbecue ( Porte-parole et président de Viv Ansanm). Cette opération menée par le « task force », structure créée par la Primature et la Présidence » était appuyée par des frappes de drones kamikazes au bas de Delmas, fief de Barbecue.
Peu de temps après, Barbecue, activement recherché par la police, sauvé de justesse de cette opération, avait annoncé son intention de se procurer des drones kamikazes pour renforcer son entreprise criminelle, ventant les moyens économiques dont la coalition dispose à cet effet.
Depuis environ 4 mois, des frappes aux drones kamikazes se poursuivent dans plusieurs fiefs de gangs, notamment à Village-de-Dieu et Grand Ravin. Plus d’une centaine de morts et blessés ont été recensés parmi les bandits, selon Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits humains (RNDDH).
L’annonce de l’arrestation des 3 présumés membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm » en République dominicaine expose une fois de plus la dimension de la crise sécuritaire du pays avec les gangs qui veulent à tout prix poursuivent leur entreprise criminelle en utilisant le pays voisin comme territoire de transite.
Haïti : sous la menace des gangs armés, refuser de négocier avec les terroristes, un impératif
Par Thériel Thélus
Depuis plusieurs années, Haïti est pris dans un engrenage de violence orchestrée par des groupes armés qui ont pris le contrôle de vastes zones du pays, y compris la capitale, Port-au-Prince. Ces terroristes imposent leur loi à la population, extorquent, kidnappent, tuent et provoquent un climat de terreur généralisée. Ce qui était autrefois un problème localisé est désormais une crise quasi-nationale, paralysant la vie quotidienne et l’économie.
Pour les Haïtiens ordinaires, vivre sous l’emprise constante de ces criminels signifie faire des choix déchirants chaque jour: aller à l’église ou à l’école ou risquer d’être pris entre deux feux, aller au travail ou au marché ou se faire enlever, ou ne jamais revenir, surtout avec la question du trafic d’organes qui défraie la chronique dans plusieurs régions du territoire national.
La liberté de circuler n’existe plus. Des quartiers entiers sont devenus inaccessibles, des familles entières déplacées, des écoles et des hôpitaux fermés. L’État, affaibli, inexistant, incapable, semble avoir perdu le contrôle.
La Police Nationale d’Haïti, bien que courageuse, est sous-équipée et souvent dépassée par la puissance de feu des gangs qui imposent leur loi en toute impunité.
Dans ce contexte, certains appellent à négocier avec les criminels pour “stabiliser” temporairement le pays. C’est une erreur fatale. Négocier avec les gangs est une trahison du peuple Haïtien et une insulte aux victimes.
Négocier avec ces terroristes armés, c’est légitimer leurs actes. C’est envoyer un message clair à la jeunesse haïtienne que le crime paie, que la violence est un chemin vers le pouvoir.
Cela détruit toute notion de justice, d’autorité légitime et de confiance dans les institutions. On ne construit pas la paix sur l’impunité. Toutes les forces vives de la nation doivent dire non, nous devons lutter pour restaurer l’autorité de l’État.
Chaque fois qu’un dirigeant cède face aux gangs, il abdique son devoir fondamental: protéger ses citoyens. C’est aussi faire insulte à toutes les victimes innocentes qui ont perdu la vie ou leur liberté à cause de ces groupes armés. Ce n’est pas de la réconciliation, c’est de la soumission.
Aujourd’hui, “viv ansanm” est classé parmi les terroristes, cela ferme toutes les voies de dialogue. On ne négocie pas avec des terroristes, on les élimine. Nous devons souligner que “viv ansanm” est bel et bien une organisation terroriste contrairement a ce que pensent certaines personnes. Souvent c’est une idéologie, mais surtout ensemble d’actes violents et illégaux commis avec l’objectif de provoquer un climat de terreur au sein de l’opinion publique ou d’ébranler la force d’un gouvernement ou d’un groupe. La cible peut être nationale ou internationale. Les terroristes utilisent les moyens suivants: assassinats, attentats, prises d’otage, etc.
La solution à la crise sécuritaire haïtienne passe par un renforcement réel de la Police nationale, les Forces Armées d’Haïti, un soutien logistique et technique international ciblé, et une réforme de la justice pour juger rapidement les criminels ainsi que leurs alliés.
Il est temps de couper les sources de financement et les réseaux politiques et économiques qui alimentent ces gangs qui sèment la pagaille sur tout le territoire national et à Port-au-prince en particulier.
Mais surtout, il est essentiel de reconstruire la confiance entre l’État et les citoyens, à travers l’accès aux services de base, l’éducation, la santé, le travail. Ce sont les armes les plus puissantes contre la tentation de la violence. Sur ce, nous faisons appel aux ministères des affaires sociales et du travail, de l’éducation nationale et de la jeunesse et des sport, travaux publics, environnement, tourisme, entre autres.
Haïti ne peut pas se permettre de se compromettre avec ceux qui détruisent son avenir. Négocier avec les gangs, c’est abandonner la République. C’est à l’État haïtien, avec le soutien de ses partenaires, de se montrer fort, juste et déterminé. Le peuple haïtien mérite la paix, mais une paix fondée sur la loi, pas sur la peur.
Thériel Thélus, journaliste, analyste politique, responsable de ”Ti Koze Ak TT Radio”
Ce 12 juin 2025 marque le 30e anniversaire de la fondation de la Police nationale d’Haïti (1995–2025). À l’occasion, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé adresse, au nom du Gouvernement, ses félicitations et ses profonds remerciements à cette institution républicaine, colonne vertébrale de la sécurité publique et garante du respect de l’ordre républicain.
Depuis trois décennies, la PNH incarne les idéaux de discipline, de loyauté et de sacrifice, se tenant debout face à l’adversité pour remplir sa noble mission : protéger et servir le peuple haïtien, dans le respect de la loi et de la dignité humaine, rappelle un communiqué de la Primature.
Plus loin, le chef du gouvernement se montre conscient que, en cette période cruciale de notre histoire où l’État fait face à des menaces existentielles et notre société est mise à l’épreuve par la violence armée et la terreur orchestrée par des groupes criminels, la PNH s’illustre comme le rempart ultime de l’ordre républicain, de la souveraineté nationale et de l’espérance collective.
“ Le Premier ministre salue avec la plus haute considération le courage quotidien des policiers et policières qui, jour et nuit, dans des conditions souvent périlleuses, assurent la sécurité de la population au prix de lourds sacrifices. Il rend un hommage solennel à la mémoire de celles et ceux qui sont tombés en uniforme dans l’exercice de leurs fonctions, honorant jusqu’au bout leur serment envers la Nation. Leur engagement ne sera jamais oublié ; leur sacrifice nous oblige ”, indique le communiqué.
Les autorités gouvernementales rappellent que la Police nationale d’Haïti n’est pas seulement une institution de sécurité publique : elle est aujourd’hui l’avant-garde du combat pour la libération de notre territoire, la restauration de l’autorité légitime et la refondation de l’État.
“ La PNH peut compter sur la pleine solidarité de l’État. Sa victoire est celle de tout un peuple ”, insiste M. Fils-Aimé, réaffirmant son appui indéfectible à cette force régalienne, et à renouveler l’engagement solennel du Gouvernement à l’accompagner dans cette lutte essentielle à la survie de la Nation et à l’avenir de la démocratie haïtienne.
Le vol AI171 d’Air India s’est écrasé peu après son décollage, provoquant une tragédie majeure. Le Boeing 787-8 Dreamliner, en route d’Ahmedabad vers Londres Gatwick, transportait 242 personnes, dont 230 passagers et 12 membres d’équipage. Plusieurs morts et des dizaines de blessés ont également été enregistrés au sol.
L’accident s’est produit environ cinq minutes après le décollage, lorsque l’avion a percuté un bâtiment résidentiel dans le quartier de Meghani Nagar à Ahmedabad, provoquant une explosion et un important incendie. Parmi les victimes au sol, cinq décès ont été confirmés, et au moins 41 personnes ont été blessées. Le crash a aussi touché un internat médical, causant la mort de plusieurs étudiants et en blessant de nombreux autres, selon BFMTV. Un seul passager a survécu au crash.
Le patron d’Airresponsable India, Campbell Wilson, a toutefois indiqué qu’il y aurait plusieurs survivants : « Les passagers blessés ont été transportés par les autorités locales vers les hôpitaux les plus proches », a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Pourtant, plus tôt dans la journée, la police d’Ahmedabad avait affirmé qu’« il n’y a apparemment aucun survivant ».
Les sauveteurs ont récupéré 204 corps sur le site du crash, selon le chef de la police locale, cité par BFMTV. « Nous avons retrouvé 204 corps, et 41 personnes sont actuellement soignées », a précisé GS Malik, indiquant que ce chiffre inclut les membres de l’équipage, les passagers et les victimes au sol.
Plusieurs organisations de défense des droits humains ont exprimé leur ferme opposition à l’avant-projet de réforme de la Constitution de 1987, présenté par le Comité de Pilotage au Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Elles dénoncent un processus illégal, mené dans un contexte d’insécurité généralisée, en violation des principes fondamentaux de transparence, de participation et de souveraineté populaire.
Dans un communiqué conjoint, la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH), la Commission Épiscopale Nationale Justice et Paix (CE-JILAP), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) et l’organisation Ensemble Contre la Corruption critiquent la non-conformité du Comité de Pilotage National avec l’accord du 3 avril 2024. Elles soulignent que seul un organe constituant élu est habilité à rédiger une nouvelle constitution, et non un comité désigné.
Les organisations s’indignent également de l’opacité entourant l’organisation des assises départementales et de la prétendue “Conférence nationale”. Elles affirment n’avoir reçu aucune information claire sur le calendrier, les critères de participation ou les modalités de ces rencontres, ce qui révèle, selon elles, une volonté délibérée d’exclure les forces vives de la nation du débat constitutionnel.
Par ailleurs, elles accusent le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) de chercher à consolider son pouvoir et à servir des intérêts politiques et économiques particuliers à travers cette réforme constitutionnelle. Elles estiment que certaines dispositions de l’avant-projet représentent un net recul démocratique, notamment en compromettant le principe fondamental de séparation des pouvoirs garanti par la constitution du 29 mars 1987.
Elles estiment que la proposition de désigner les responsables départementaux sous le titre de « gouverneur » crée une confusion majeure quant à la structure réelle de l’État. « Cette désignation, absente de la tradition politique haïtienne, laisse planer le doute sur la nature des relations entre les différents niveaux de pouvoir et ne permet pas de distinguer clairement s’il s’agit d’un régime unitaire décentralisé ou d’un système fédéral déguisé. Cette ambiguïté renforce la perception d’un projet confus, déconnecté de la réalité institutionnelle et administrative du pays », peut-on lire dans le communiqué.
Enfin, les organisations de défense des droits humains ont relevé plusieurs incohérences graves dans l’avant-projet de Constitution, notamment en ce qui concerne les collectivités territoriales. Elles critiquent l’élévation des sections communales au rang de communes : « Une telle mesure, prise sans étude préalable ni concertation, ne tient pas compte des réalités géographiques, économiques et logistiques du territoire. »
Face à ces nombreuses remarques, les organisations concluent que cet avant-projet de Constitution est non seulement illégitime dans sa procédure, mais aussi dangereux dans son contenu. « Il doit être rejeté avec la plus grande fermeté », ajoutent-elles, précisant qu’une réforme véritable et crédible ne peut avoir lieu que dans un cadre démocratique, stable, participatif et portée par une assemblée constituante librement élue.
Le Commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince Me Frantz Monclair a annoncé le mardi 10 juin 2025 le gel des comptes bancaires des personnes sanctionnées par l’ONU ainsi que ceux de leurs complices. Ceci, conformément à la résolution 2653 du Conseil de sécurité et au décret haïtien du 30 avril 2023 relatif à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
Cette décision fait suite à une demande formulée le 12 mai 2025 par le ministre de la Justice et de la Sécurité publique Patrick Pelissier, visant à ordonner le gel immédiat des comptes bancaires des personnes visées par les sanctions des Nations unies. Selon le commissaire du gouvernement lors d’un point de presse tenu à Delmas 75, elle s’inscrit dans le cadre de mesures conservatoires destinées à lutter contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme, entre autres.
Parallèlement, le chef de la poursuite informe avoir saisi l’Unité Centrale de Renseignements Financiers (UCREF) et l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) à ce sujet depuis le 6 juin afin de mener des enquêtes financières approfondies sur les avoirs des personnes sanctionnées ainsi que ceux de leurs complices.
Cette mesure concerne jusqu’à ce jour 7 personnes notamment : Jimmy Chérizier, alias « Barbecue » ; Johnson André, alias Izo ; Renel Destina, alias Ti Lapli ; Wilson Joseph, alias Lanmò san jou ; Vitelhomme Innocent, chef de gang de Torcel, Tabarre, Pernier ; Luckson Elan, chef du gang Gran Grif ; Prophane Victor, ancien député de Petite Rivière de l’Artibonite (2016-2020).
Ces individus sont accusés de graves violations des droits humains, notamment massacres, enlèvements, viols, et actes terroristes contre la population civile.
La Cour suprême d’Argentine a confirmé, ce mardi 10 juin, la condamnation de l’ancienne présidente Cristina Kirchner de Fernández à six ans de prison, ainsi qu’à une interdiction à vie d’exercer toute fonction publique. Cette peine, prononcée en 2022, faisait suite à des irrégularités constatées dans l’attribution de marchés de travaux routiers dans la province de Santa Cruz (Sud). Le dernier recours formé par l’ex-cheffe de l’État a été rejeté par la Cour.
Dans l’arrêt rendu par les juges de la Cour suprême Horacio Rosatti, Carlos Rosenkrantz et Ricardo Lorenzetti, il est indiqué que « les jugements rendus par les tribunaux précédents se sont fondés sur les preuves abondantes produites (…) sans qu’il ait été démontré de quelque manière que la décision en appel ne constitue pas une dérivation raisonnée du droit en vigueur conformément aux circonstances particulières constatées dans l’affaire, ni qu’une garantie constitutionnelle a été violée au cours de la procédure ».
Les juges, que Mme Fernández a traités de « trois marigots qui répondent à des commandements supérieurs » et qu’elle a qualifiés de « triumvirat d’imprésentables », affirment que « la procédure régulière a été sauvegardée et la requérante a obtenu un jugement fondé sur la loi », selon EFE.
Par ailleurs, le président Javier Milei a salué la décision sur X (anciennement Twitter), la qualifiant de “Justice. Fin”, et en affirmant que “la République fonctionne”.
Selon l’agence EFE, la décision de la Cour doit être renvoyée à la Cour pénale fédérale 2 en vue de l’exécution de la sentence rendue en 2022. Toutefois, Cristina Fernández pourrait éviter l’arrestation si sa défense demande au juge chargé d’exécuter ladite sentence, Jorge Gorini, d’accorder à l’ex-présidente le bénéfice d’une assignation à résidence, compte tenu de son âge de 72 ans.
Lors de l’activité « Mardis de la Nation », l’ancien député Franck Lauture, signataire de l’avant-projet de Constitution récemment rendu public et soumis aux commentaires de la population, a présenté les principaux changements contenus dans le document. Il a mis en avant les réformes touchant les collectivités territoriales, les attributions du président ainsi que la déconcentration des pouvoirs, plaidant pour une lecture objective du texte remis au Conseil Présidentiel de Transition (CPT).
Depuis la remise de ce document à l’exécutif, les débats se sont intensifiés. Plusieurs critiques estiment que le texte ne reflète pas la réalité haïtienne et exclut des secteurs essentiels, notamment celui de la justice. En réponse, Franck Lauture affirme que l’avant-projet tient compte des blocages actuels freinant le développement du pays.
Les principaux changements proposés
Selon M. Lauture, le texte introduit des réformes majeures. Notamment, les présidents ne pourront plus dépenser les fonds publics sans rendre des comptes et devront répondre devant la justice pour tout acte de corruption. Il dénonce également le système actuel où un président, une fois élu, doit négocier avec le Parlement pour former son gouvernement. Ce projet de Constitution vise à mettre fin à ces pratiques.
Il préconise également l’indépendance de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), pour garantir l’impartialité des enquêtes. Il a par ailleurs évoqué les dysfonctionnements au sein des municipalités, notamment la présence de trois maires par commune, et estime que le texte propose des alternatives viables pour améliorer la gouvernance locale.
M. Lauture a également dénoncé le fait que le budget national ne soit pas équitablement réparti. Selon lui, la capitale est budgétivore, ce qui pénalise les villes de province qui ne bénéficient d’aucun budget de développement. Cette situation contribue à la surpopulation de Port-au-Prince et à la marginalisation des sections communales.
Il a aussi souligné que dans le nouveau projet de constitution, la jeunesse aura la possibilité d’accéder à des postes décisionnels, notamment en pouvant se porter candidate à partir de 21 ans révolus.
Par ailleurs, l’ancien député Franck Lauture a indiqué que, selon les propositions des parties prenantes, l’opposition devrait être institutionnalisée. « Aujourd’hui, un président ne peut pas parvenir à un consensus avec l’opposition, car celle-ci n’est pas structurée ni institutionnalisée. Il y aura toujours un groupe pour s’opposer en affirmant qu’il n’a pas été consulté », a-t-il déclaré.
Enfin, M. Lauture a déploré l’absence de l’appareil judiciaire dans l’élaboration de l’avant-projet de constitution. Il estime toutefois qu’il n’est pas trop tard, et que le comité de pilotage national reste ouvert aux discussions constructives et aux propositions des différents secteurs pour faire avancer ce projet de société.
L’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) a récemment organisé son deuxième forum départemental sur la réforme du système d’état civil en Haïti, dans le cadre de son plan stratégique 2025-2027. Cet événement a rassemblé divers acteurs, dont des représentants du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), de l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), des officiers d’état civil, ainsi que des membres d’organisations nationales œuvrant dans le domaine des droits humains et de la gouvernance publique.
En effet, dans un communiqué publié ce mardi 10 juin 2025, l’OCNH a souligné que les discussions ont porté sur les défis et perspectives du système d’état civil haïtien, le rôle des partenaires internationaux dans le processus de réforme, ainsi que sur les enjeux, obstacles et leviers d’action.
L’OCNH a souligné les graves dysfonctionnements du système d’état civil, notamment l’archaïsme du Code civil de 1825, la mauvaise gestion des bureaux d’état civil, en particulier dans les zones rurales, et le manque de coordination entre les ministères concernés. Ces défaillances entravent l’accès des citoyens à des documents légaux, tels que les actes de naissance, les cartes d’identification nationale et les passeports, compromettant ainsi l’exercice de leurs droits fondamentaux.
Face à cette situation, l’OCNH plaide pour une réforme en profondeur du système d’état civil. Elle recommande la création d’une commission de réforme chargée d’élaborer un plan d’amélioration concret, la synchronisation des services de l’Office National d’Identification (ONI) avec ceux de l’état civil et la modernisation du cadre légal. L’organisation insiste sur l’importance d’une identification fiable des citoyens pour garantir l’accès à l’éducation, à la santé et au marché de l’emploi, et pour renforcer la gouvernance démocratique dans le pays.
Cette initiative s’inscrit dans une dynamique de plaidoyer soutenue, visant à garantir à chaque Haïtien un accès effectif à une identité légale et à renforcer la gouvernance démocratique dans le pays.
En réponse aux affrontements entre manifestants anti-ICE et forces de l’ordre dans la région de Los Angeles, l’administration Trump a déployé 300 soldats de la Garde nationale. Une mesure jugée « illégale, immorale et inconstitutionnelle » par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui a décidé de poursuivre en justice l’administration Trump pour avoir pris cette décision sans le consentement des autorités locales.
Le Washington Post a rapporté que Gavin Newsom a engagé des démarches judiciaires contre l’ordonnance de Donald Trump de déployer la Garde nationale afin de réprimer les manifestants qui crachent leur colère face la politique migratoire de Trump depuis le vendredi 6 juin dans le comté de Los Angeles. Le journal a souligné que plus de 50 manifestants ont été arrêtés au cours du week-end.
Qualifiant ce déploiement de mesure brutale visant à attiser les tensions, le gouverneur Gavin Newsom a intenté lundi un procès contre l’administration Trump. De son côté, Trump a suggéré que le responsable des frontières, Tom Homan, arrête Newsom, l’accusant d’entraver les opérations de contrôle de l’immigration à Los Angeles.
En renfort aux troupes de la garde nationale, le Pentagone a envoyé 700 Marines, rapporte le journal qui a souligné que ces troupes ont un rôle de soutien et ne peuvent pas participer aux opérations d’immigration directe ou d’application de la loi.
Par ailleurs, des militants des droits civiques et des syndicats prévoient un rassemblement dans un parc de Los Angeles pour demander la libération de David Huerta, un éminent dirigeant syndical arrêté pour obstruction lors d’une opération des services de l’immigration et des douanes vendredi, selon l’Union américaine pour les libertés civiles, a rapporté le Washington Post.
Ce lundi 9 juin 2025, conformément à la Proclamation présidentielle sur “la restriction de l’entrée des ressortissants étrangers pour protéger les États-Unis des terroristes étrangers et d’autres menaces à la sécurité nationale et à la sécurité publique”, les États-Unis suspendent totalement ou partiellement l’entrée et la délivrance de visas aux ressortissants de 19 pays, dont la République d’Haïti.
“Nous protégeons notre nation et ses citoyens en utilisant des procédures de dépistage et de vérification rigoureuses et axées sur la sécurité pour nous assurer que les personnes approuvées pour l’entrée ne mettent pas en danger la sécurité nationale ou la sécurité publique”, ont indiqué les autorités américaines dans un communiqué.
En effet, le Département d’État américain suspend entièrement la délivrance de visas aux ressortissants d’Haïti, d’Afghanistan, de Birmanie, du Tchad, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale, de l’Érythrée, de l’Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen pour toutes les catégories de visas de non-immigrant et d’immigrant.
Des exceptions limitées
Toutefois, dans le cadre de l’application de cette mesure, des exceptions s’imposent concernant : certains visas diplomatiques et officiels, certains visas d’immigrant relatifs immédiats (conjoints, enfants et parents de citoyens américains), adoptions par des citoyens américains, visas d’immigrant pour les minorités ethniques et religieuses menacées de persécution en Ira, Double ressortissant demandant avec une nationalité de passeport non soumise à une suspension, Visas d’immigrant spéciaux (SIV) pour les employés du gouvernement américain, Participants à certains événements sportifs majeurs, Résidents permanents légaux (LPR).
En plus, à sa discrétion, le secrétaire d’État ou sa personne désignée, en coordination avec le secrétaire à la sécurité intérieure, peut constater que le voyage d’un individu servirait l’intérêt national américain au cas par cas ; le procureur général, en coordination avec le secrétaire d’État et le secrétaire à la sécurité intérieure, peut constater que le voyage d’un individu ferait progresser un intérêt national américain, pour autoriser un voyage spécial.
Notons que cette nouvelle mesure prise par l’administration Trump ne s’applique qu’ “aux ressortissants étrangers qui se sont en dehors des États-Unis à la date d’entrée en vigueur et qui ne détiennent pas de visa valide à la date d’entrée en vigueur (9 juin 2025).”
Du coup, les ressortissants étrangers, même ceux qui ne sont pas aux États-Unis, qui détiennent des visas valides à la date d’entrée en vigueur ne sont pas soumis à cette mesure. Puis, aucun visa délivré avant le 9 juin 2025 n’a été ou ne sera révoqué conformément à la Proclamation.
En guise de voie d’espoir, les autorités américaines indiquent que les demandeurs de visa soumis à cette mesure peuvent toujours soumettre des demandes de visa et planifier des entretiens, mais qu’ils peuvent ne pas être admissibles à la délivrance ou à l’admission de visa des États-Unis.
Par ailleurs, le Département d’État a également suspendu partiellement aujourd’hui la délivrance de visas aux ressortissants du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela pour les visiteurs non immigrants du visa B-1/B-2 et les visas d’étudiants F, M et J et de visiteurs d’échange.
À Gros-Morne, dans le département de l’Artibonite, des individus armés du gang « Kokorat san Ras » ont enlevé, séquestré puis assassiné trois personnes la semaine dernière. Parmi les victimes figure Élie Limarge, propriétaire de l’hôtel « Beau Rivage ».
Selon les informations recueillies, malgré les négociations engagées avec les familles, les ravisseurs ont exécuté les otages. Ils avaient pourtant encaissé une partie de la rançon exigée, estimée à 300 000 dollars américains, ainsi que deux véhicules appartenant à l’entrepreneur.
Le magistrat de la commune, Hubert Cénéac, a confirmé ces détails au journal « Premye Okazyon » sur Radio Caraïbes. Il a précisé que les kidnappeurs ont refusé de réduire le montant de la rançon et ont tout de même assassiné M. Limarge, dont le corps a été retrouvé à Morne Marguerite.
Le magistrat a également dénoncé l’inaction des autorités centrales face aux violences répétées perpétrées par les gangs armés dans la localité de « Ti Bois d’Homme ».
Ce 7 juin fait exactement 3 mois depuis la prise de fonction de Fritz Alphonse Jean en tant que coordonnateur du Conseil présidentiel de Transition. Ancien cadre de la banque centrale, quoiqu’ayant un budget rectificatif, n’arrive pas à redonner espoir au peuple haïtien souffrant depuis plusieurs années.
L’adoption d’un budget rectificatif dit budget de guerre, tel qu’il a été prôné par le conseiller-président, ne favorise pas une amélioration considérable du climat sécuritaire du pays. La zone métropolitaine de Port-au-Prince est encore contrôlée par des gangs armés, désignés par les États-Unis comme des organisations terroristes étrangères à plus de 80 %.
Actuellement, la population de la Plaine du cul-de-sac ne sait plus à quel saint se vouer. Depuis la soirée du vendredi 6 juin 2025, les groupes armés Chen Mechan, les Talibans et 400 Mawozo, tous deux membres de la coalition criminelle « Viv Ansanm » s’affrontent. Des coups de feu ont été entendus à Carrefour Marasa, Santo et Pont Tabarre.
Dans les 5 mois réservés à monsieur Jean, 3 sont déjà écoulés sans résultats concrets sur le plan sécuritaire et humanitaire. Si les institutions sécuritaires du pays sont les plus concernées par ce budget, aucun résultat sur le terrain.
Fritz Alphonse Jean est sur la même voie que ses prédécesseurs, Edgard Leblanc Fils, Leslie Voltaire : échec. Le représentant de l’accord Montana au Conseil présidentiel de Transition ne trouve pas la formule magique pour redonner espoir au peuple haïtien. Dans les 2 mois qui lui restent, il aura peut-être à dire qu’il a battu un bon combat alors que rien n’a changé dans ce pays.
Le CPT aura été le modèle de gouvernance le plus catastrophique pour le pays. Entre corruption et inefficacité, cette structure présidentielle est sur le point de rater ses missions : le rétablissement de la sécurité publique et nationale, l’organisation du référendum et des élections, l’adoption d’une nouvelle constitution et le redressement de l’économie nationale.
Selon le classement publié par le magazine Forbes le 1er juin 2025, la fortune cumulée des dix personnes les plus riches du monde a atteint 1 900 milliards de dollars, soit 140 milliards de dollars de plus qu’un mois plus tôt. Le patron de Tesla, SpaceX et X, Elon Musk, est toujours en tête.
Voici la liste intégrale du magazine américain sur les dix principaux milliardaires qui ont vu leur fortune augmenter.
Elon Musk domine le classement avec une fortune de 423 milliards de dollars. L’Américain d’origine sud-africaine de 53 ans renforce son avance avec un gain spectaculaire de 36 milliards de dollars. Cela est dû en grande partie à l’annonce du lancement imminent du robotaxi de Tesla, qui a fait rebondir l’action de 23%.
Mark Zuckerberg
L’Américain de 41 ans a une fortune évaluée à 224 milliards de dollars. Ses sources de revenus : Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp). Pour la première fois dans l’histoire, Zuckerberg dépasse Bezos et prend la deuxième place. Ce bond de 34 milliards de dollars est principalement dû à la hausse de 18 % du cours de l’action Meta, soutenue par les investissements massifs du groupe dans l’intelligence artificielle générative.
Jeff Bezos
M. Bezos, de nationalité américaine, est âgé de 61 ans. Sa source de revenus est Amazon. Malgré une augmentation de 19 milliards de dollars, Bezos a perdu sa deuxième place. Sa fortune est évaluée à 220 milliards de dollars. L’action Amazon a gagné 11%, portée par de bons résultats trimestriels.
Larry Ellison occupe la 4e place avec 206 milliards de dollars. Âgé de 80 ans et de nationalité américaine, sa source de revenus est Oracle. Larry a enregistré l’une des plus fortes hausses du mois, avec plus de 29 milliards de dollars. Cette performance est le résultat direct de la hausse de 18% du cours de l’action Oracle. Il s’est aussi distingué en tant que partenaire stratégique dans le mégaprojet d’infrastructures d’IA mené par OpenAI, SoftBank ainsi que les Émirats arabes unis, a rapporté le magazine.
Warren Buffett et ses 158 milliards de dollars
Il est âgé de 94 ans, de nationalité américaine. Sa source de revenus est Berkshire Hathaway. En revanche, Warren a enregistré une baisse de sa fortune de 9 milliards de dollars en raison de la chute de 5 % des actions de Berkshire Hathaway.
Bernard Arnault
Âgé de 76 ans, de nationalité française, Bernard Arnault, dont les sources de revenus sont LVMH (produits de luxe), a une fortune évaluée à 144 milliards de dollars. Il est le seul représentant européen dans le top 10. Bernard a vu sa fortune diminuer de 3 milliards de dollars à cause d’une baisse de 2% de l’action LVMH, affectée par le ralentissement de la consommation en Chine.
Larry Page et ses 142 milliards de dollars
Il est âgé de 52 ans, de nationalité américaine. Sa source de revenus est Google. Grâce à une hausse de 10 milliards de dollars de sa fortune, il a gagné une position. Il reste l’un des principaux actionnaires et un membre du conseil d’administration.
Sergey Brin
Âgé de 51 ans, Sergey Brin est de nationalité américaine. Sa source de revenus est Google. Il a une fortune évaluée à 136 milliards de dollars. Il profite lui aussi de l’envolée du cours de l’action d’Alphabet. Brin a récemment fait son retour sous les feux de la rampe à cause de son rôle dans le développement de Gemini, l’assistant IA avancé de Google.
Steve Ballmer avec ses 133 milliards de dollars
Âgé de 69 ans, de nationalité américaine, sa source de revenus est Microsoft, les Clippers et ses investissements. En tant qu’ ancien PDG de Microsoft, il gagne une place après avoir gagné 15 milliards de dollars en mai. Sa fortune est largement soutenue par ses actions Microsoft mais aussi par la croissance des Los Angeles Clippers, son équipe de NBA, qui ont récemment emménagé dans un nouveau stade ultramoderne.
Amancio Ortega
La fortune de l’Espagnol de 89 ans est de 124 milliards de dollars. Sa source de revenus est Inditex (Zara, Massimo Dutti, Pull & Bear). Amancio ferme le top 10. Il a perdu une place malgré un léger gain de 600 millions de dollars. Le fondateur d’Inditex continue d’adopter un profil bas. Cependant, son portefeuille immobilier, réparti dans plus de 20 pays, continue de s’étendre.
Au final, le mois de mai 2025 a été particulièrement favorable aux grandes fortunes technologiques, tandis que les milliardaires liés à des secteurs plus traditionnels comme le luxe, la consommation, les conglomérats ont été relégués au second plan.
Kilmar Armando Abrego Garcia, dont l’expulsion erronée en mars à la mega-prison du Salvador est devenue l’élément de remise en question de la politique de l’immigration appliquée par l’administration Trump, est renvoyé aux États-Unis.
Toutefois, il fera face à des accusations criminelles liées à ce que l’administration fédérale a déclaré être une opération massive de contrebande humaine pour amener des migrants illégalement chez l’Oncle Sam.
Du coup, ce dernier devrait être poursuivi aux États-Unis et, s’il est reconnu coupable, sera renvoyé encore dans son pays d’origine, le Salvador, à la fin de l’affaire, ont déclaré des responsables ce vendredi à l’AP.
Dans le cadre de l’enquête, le grand jury a constaté qu’il avait fait des voyages via un réseau qui trafiquait des armes à feu, de la drogue, des enfants et des femmes, a déclaré la procureure générale Pam Bondi.
En plus, elle a déclaré, rapporte AP, que les co-conspirateurs ont allégué qu’il avait abusé des femmes qu’il transportait et qu’il avait joué un rôle dans le meurtre de la mère d’un membre d’un gang rival.
“ Les enquêteurs ont découvert que c’était son travail à temps plein, pas un entrepreneur. C’était un contrebandier d’humains, d’enfants et de femmes ”, a-t-elle ajouté.
Les accusations faites à l’encontre de M. Garcia proviennent d’un arrêt de véhicule en 2022 au cours duquel une patrouille routière du Tennessee l’a soupçonné de trafic d’êtres humains. Un rapport publié par le ministère de la Sécurité intérieure en avril indique qu’aucune des personnes dans le véhicule n’avait de bagages, alors qu’elles indiquaient la même adresse qu’Abrego Garcia.
Le ressortissant salvadorien Kilmar Armando Abrego Garcia, 29 ans, vit aux États-Unis depuis des années et est père d’un enfant avec une citoyenne américaine. En 2019, il avait obtenu le statut de protection par un juge de l’immigration, interdisant son expulsion dans son pays d’origine en raison de la violence des gangs.
Alors qu’un conflit ouvert a éclaté entre le milliardaire Elon Musk et le président américain Donald Trump, la Russie cherche à en tirer parti en suggérant un asile politique pour Musk. En plus de la Russie, certaines voix au sein de l’Union européenne ont évoqué la possibilité que Musk relocalise ses entreprises sur le Vieux Continent.
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Ce vendredi 6 juin 2025, Dmitri Novikov, premier vice-président de la Commission des affaires internationales de la Douma, a suggéré que la Russie pourrait accueillir Elon Musk et lui offrir l’asile politique, précise le Washington Post.
Parallèlement, l’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, a appelé les autorités à « lancer une enquête officielle » sur le statut d’immigration d’Elon Musk, né en Afrique du Sud et naturalisé américain. « Je suis fermement convaincu qu’il est en situation irrégulière et qu’il devrait être expulsé immédiatement », a-t-il déclaré, selon Europe 1.
Il faut préciser que les tensions entre les deux hommes montent depuis plusieurs semaines. Elon Musk, que Trump accuse d’être « devenu fou », avait affirmé que le Républicain aurait perdu l’élection sans lui. Il l’a ensuite accusé d’ingratitude et a allégué, sans preuve, que Trump apparaîtrait dans des dossiers gouvernementaux liés à Jeffrey Epstein, accusé d’exploitation sexuelle, rapporte Europe 1.
Dans le cadre de sa politique stricte contre l’immigration illégale, l’administration Trump poursuit ses efforts pour combattre les mariages frauduleux. Le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) a annoncé ce vendredi 6 juin avoir lancé une enquête ciblant ces unions de complaisance, considérées comme un crime fédéral.
Selon une publication sur sa page Facebook officielle, l’ICE a annoncé qu’une femme, expulsée il y a 14 ans pour fraude au mariage, a été arrêtée à Orlando par les agents de l’ICE, en collaboration avec la Florida Highway Patrol. « Sous le président Donald J. Trump et la secrétaire Kristi Noem, il y a des conséquences pour ceux qui enfreignent la loi sur l’immigration », précise la note.
L’ICE rappelle que toute tentative d’abus du système migratoire, notamment par des mariages simulés, peut entraîner des poursuites judiciaires et une expulsion immédiate.
Le président américain Donald Trump a signé, le 4 juin 2025, un décret interdisant l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de 12 pays, dont Haïti, l’Iran, la Libye, la Somalie et le Yémen, invoquant des préoccupations en matière de sécurité nationale. Cette mesure, qui entrera en vigueur le 9 juin, a suscité de vives critiques de la part de la communauté internationale et des défenseurs des droits humains.
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé son inquiétude quant à la conformité de cette décision avec le droit international, notamment le principe de non-discrimination. Il a averti que cette interdiction pourrait contribuer à la stigmatisation des ressortissants des pays concernés et accroître leur exposition à l’hostilité et aux abus xénophobes, a rapporté Le Monde.
Des organisations telles qu’Amnesty International ont qualifié ce décret de “discriminatoire, raciste et absolument cruel”, soulignant que de telles mesures ne renforcent pas la sécurité mais causent des souffrances inutiles à de nombreuses personnes, poursuit le journal.
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En réaction, certains pays touchés ont pris des mesures de rétorsion. Le président du Tchad, Mahamat Idriss Déby Itno, a annoncé sur sa page Facebook, la suspension de la délivrance de visas aux citoyens américains, affirmant que son pays défend sa dignité et sa fierté face à ce qu’il considère comme une injustice.
Cette nouvelle interdiction de voyager rappelle les politiques controversées de l’administration Trump lors de son premier mandat, qui avaient déjà suscité des débats sur leur légalité et leur impact sur les relations internationales.
La reprise des vols réguliers entre Port-au-Prince et les villes de province, suspendus depuis des mois en raison de la violence des gangs armés est prévue le 12 juin prochain. Ce, à la suite de la signature, aujourd’hui, d’un protocole d’accord entre le gouvernement haïtien et la compagnie aérienne Sunrise Airways.
« La signature de ce protocole est bien plus qu’une simple annonce de retour aux opérations de l’Autorité Aéroportuaire Nationale, des aéroports régionaux ni un acte administratif et juridique ordinaire, mais davantage l’accomplissement de réflexions approfondies, de consultations enrichissantes et de négociations constructives », a déclaré Yves Ducarmel François, le directeur de l’Autorité Aéroportuaire Nationale (AAN).
Pour le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, “ceci est une étape importante qui permet aux citoyens de recommencer à vaquer à leurs activités, en leur donnant la possibilité de voyager vers d’autres régions du pays ainsi qu’à l’étranger”. Ce pas, ajoute-t-il, traduit l’engagement du gouvernement, malgré les contraintes, de se mettre au service de la population.
Philippe Bayard, responsable de la compagnie aérienne Sunrise Airways, affirme avoir collaboré avec le gouvernement, l’OFNAC, l’AAN et la Police nationale afin de mettre en place des procédures visant à minimiser les risques liés aux opérations aériennes à destination et en provenance de Port-au-Prince. Il ajoute que le gouvernement fournit déjà les garanties exigées par la réglementation aérienne.
La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de plusieurs autres personnalités, dont Réginald Guignard, directeur général de l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC), Alfred Fils METELLUS, ministre de l’Économie et des Finances, Raphaël HOSTY, ministre des Travaux Publics,Transports et Communications entre autres.
Un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a fait état de plus de 5 000 personnes forcées de fuir leur domicile dans la commune de Petite-Rivière de l’Artibonite entre le 23 et le 30 mai 2025 à la suite d’une nouvelle attaque armée.
Les sections Bas Coursin I et II ont été la cible des groupes armés. « Au total, 5 113 personnes (1 244 ménages) ont été forcées de fuir leurs maisons, principalement vers la municipalité voisine de Dessalines. La majorité des personnes déplacées (73 %) ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil, tandis que 27 % se sont installées dans six sites, dont quatre nouvellement créés à la suite de ces incidents et deux qui existaient déjà », peut-on lire dans ce rapport.
La situation sécuritaire continue de se détériorer dans la commune. L’OIM rappelle qu’il y a moins d’un mois, plus de 16 000 personnes avaient déjà été forcées de fuir lors de violences similaires dans la même région.Alors que la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) tarde à freiner la machine criminelle.
Le Département d’État américain a émis ce mercredi 4 juin des avis de voyage de niveau 4 signifiant « Ne pas voyager » pour une vingtaine de pays, dont Haïti, le Venezuela, la Russie et l’Ukraine, qu’il qualifie de « dangereux ».
“Ces endroits sont dangereux et vous pourriez vous exposer à un risque extrême en les visitant “, ont alerté les autorités américaines.
Haïti, ravagé par la violence des groupes armés que les États Unis ont designé comme des organisations terroristes mondiales, figure en septième position sur cette liste.
Les pays concernés sont : l’Afghanistan, la Biélorussie, le Burkina Faso, la Birmanie , la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, Haïti, l’Iran, l’Irak, le Liban, la Libye, le Mali, la Corée du Nord , la Russie, la Somalie, le Soudan, le Soudan du Sud, la Syrie, l’Ukraine, le Venezuela et le Yémen.
Dans la province conservatrice d’Aceh en Indonésie, un homme et une femme ont été fouettés en public après avoir été reconnus coupables par un tribunal islamique d’avoir eu des relations sexuelles en dehors du mariage. La sentence a été prononcée en vertu de la charia, appliquée uniquement dans cette province à majorité musulmane du pays.
Le journal de Montréal a relayé que les deux condamnés ont été battus à coups de rotin devant une petite foule rassemblée dans un parc de la capitale provinciale. Cependant, trois autres personnes ont également été fouettées avec 49 coups de fouet pour s’être livrées à des jeux d’argent en ligne et pour avoir consommé de l’alcool.
La mairesse de Banda Aceh, Illiza Sa’aduddin Djamal, a déclaré aux journalistes qu’« aujourd’hui, nous appliquons la peine de flagellation. Cela sert de leçon de morale pour la communauté dans son ensemble”.
Malgré les protestations régulières des organisations de défense des droits de l’homme qui ont dénoncé cette mauvaise pratique en la qualifiant de ” draconienne.”
Toutefois, une majorité de la population locale soutient la flagellation publique. Alors qu’Amnesty International et Human Rights Watch, entre autres, ont vivement critiqué ces châtiments corporels qu’ils jugent dégradants et contraires aux normes internationales.
Par ailleurs, en 2001, la province d’Aceh s’est vue accorder une autonomie spéciale dans le cadre d’un accord qui vise à mettre fin à l’insurrection séparatiste. Depuis lors, elle applique strictement la charia, notamment celle qui interdit les relations sexuelles en dehors du mariage ou entre deux personnes du même sexe. En février, deux étudiants avaient été condamnés à 77 et 82 coups de fouet chacun pour relation homosexuelle.
Bien que l’Indonésie ait intégré une interdiction nationale des relations sexuelles hors mariage dans son dernier code pénal en 2022, mais cette législation n’entrera en vigueur qu’en 2026. L’Aceh, quant à lui, continue d’appliquer rigoureusement ses propres lois islamiques, selon le journal de Montréal.
Dans un communiqué, l’ancienne porte-parole de la Maison-Blanche sous la présidence de Joe Biden a annoncé son retrait du Parti démocrate, affirmant que ce dernier a trahi l’ancien président. Elle promet également de révéler, dans son prochain livre, la vérité sur la décision de Joe Biden d’abandonner sa campagne pour un second mandat.
Née en Martinique de parents haïtiens ayant émigré aux États-Unis, Karine Jean-Pierre a quitté le Parti démocrate qu’elle accuse d’avoir « trahi » son ancien patron. Selon le communiqué annonçant la sortie de son livre « Indépendante » prévue pour le 21 octobre chez Hachette, cette décision de devenir indépendante n’a pas été prise à la légère.
Elle invite par ailleurs le peuple américain à dépasser les clivages partisans. Elle promet de dévoiler « les trois semaines qui ont conduit Biden à abandonner sa campagne pour un second mandat, et la trahison du Parti démocrate ayant conduit à cette décision », rapporte le Journal de Montréal.
Il convient de rappeler que Karine Jean-Pierre avait été accusée par les partisans de Donald Trump, lorsqu’elle était porte-parole, de mentir sur l’état de santé de Joe Biden. Ce revirement coïncide avec de récentes révélations sur la manière dont la Maison-Blanche aurait dissimulé le déclin physique et mental du président démocrate.
Agir Pour Haïti (APHA) a dénoncé l’attitude du coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, qui, malgré la situation chaotique du pays, choisit de garder le silence. L’organisation socio-politique affirme que l’économiste constitue un obstacle majeur au bon fonctionnement du Conseil des ministres, en raison de son arrogance, de son obstination et de son insensibilité face à la souffrance du peuple haïtien.
Dans cette note publiée ce mercredi 4 juin 2025, APHA rappelle que la mission du CPT est de faciliter une transition inclusive et apaisée, en plaçant les besoins urgents du peuple en priorité. Pourtant, plusieurs dossiers cruciaux restent bloqués, faute de volonté de dialogue constructif. Pendant ce temps, des milliers de familles déplacées attendent des réponses concrètes de l’État.
L’organisation se dit également indignée par les dépenses jugées extravagantes pour les célébrations du 18 mai, ainsi que par les déplacements à l’étranger sans retombées tangibles pour la population. Selon APHA, ces actes témoignent d’un mépris total pour les souffrances du peuple haïtien, meurtri par l’insécurité, les déplacements forcés et la précarité extrême.
APHA estime qu’il est encore temps pour les autorités haïtiennes de rectifier le tir. Haïti, souligne-t-elle, ne peut plus se permettre des dirigeants sans vision ni compassion. Le pays a besoin de femmes et d’hommes capables de servir avec humilité, lucidité et intégrité.
Lors de la 11ᵉ édition des « Mardis de la Nation », le ministre de la Culture et de la Communication, Patrick Delatour, a présenté un compte rendu stratégique de sa récente mission officielle en République française. Il a notamment évoqué les discussions engagées avec l’UNESCO concernant l’adhésion d’Haïti à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé. Le ministre a également fait le point sur l’état d’avancement des dossiers liés à la mise en œuvre des conventions internationales ratifiées par Haïti.
Accueilli par la Délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO et par son Excellence Monsieur Louino Volcy, ambassadeur d’Haïti en France, M. Delatour a abordé avec lucidité et responsabilité des enjeux cruciaux pour la Nation : la situation sécuritaire, le processus constitutionnel et les échéances électorales à venir, peut-on lire dans un communiqué de la Primature.
Le ministre a également tiré la sonnette d’alarme sur la destruction continue du patrimoine bâti national, citant notamment l’incendie criminel de la chapelle de Milot, le saccage du quartier historique de Bel-Air, ainsi que la dégradation alarmante des sites de Bélot et de Furcy à Kenscoff. Il a dénoncé ces actes comme des atteintes intolérables à l’identité nationale, perpétrées par des forces hostiles à l’ordre républicain.
Par ailleurs, M. Delatour a annoncé avoir eu des échanges de haut niveau avec des représentants d’Amérique latine, de la Caraïbe et du Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, portant sur la réévaluation du rapport de l’ISPAN sur le Parc national historique Citadelle-Sans-Souci-Ramiers et sur la problématique de la Route nationale #3.
Il a également eu un entretien stratégique avec M. Gérard Larcher, président du Sénat français, qui s’est conclu par la création d’une Commission mixte franco-haïtienne. Les travaux de cette commission débuteront en juillet 2025 et viseront à redynamiser la coopération bilatérale dans des domaines clés tels que la formation militaire, le renforcement des capacités maritimes et de la garde côtière, la protection du patrimoine et la diplomatie culturelle.
Cette mission s’inscrit dans une volonté affirmée de renforcer la coopération entre Haïti et ses partenaires internationaux, notamment en matière de préservation du patrimoine culturel et de consolidation des institutions nationales.
L’administration Trump envisage de modifier profondément la politique d’immigration américaine en restreignant l’accès aux permis de travail pour la plupart des demandeurs d’asile. Selon une proposition récente, les migrants ayant traversé la frontière sans documents seraient privés de cette autorisation pendant au moins un an après le dépôt de leur demande d’asile.
Actuellement, les demandeurs d’asile peuvent solliciter un permis de travail 150 jours après avoir déposé leur demande, et l’obtenir après 180 jours, à condition qu’aucun retard ne soit imputable au demandeur. La nouvelle règle proposée allongerait ce délai à 365 jours et exclurait ceux ayant franchi la frontière illégalement, selon USCIS.
Cette mesure vise à dissuader les migrants économiques de solliciter l’asile pour obtenir un emploi légal aux États-Unis. Ken Cuccinelli, directeur par intérim de l’USCIS, a déclaré que cette proposition cible ceux qui cherchent à “exploiter” le système d’asile américain, rapporte CBS News .
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Les défenseurs des droits des migrants s’inquiètent des conséquences de cette politique, notamment l’augmentation de la pauvreté et du travail non déclaré parmi les demandeurs d’asile, a affirmé CBS News. Aaron Reichlin-Melnick, conseiller politique à l’American Immigration Council, a souligné que “des dizaines de milliers de personnes pourraient perdre leur emploi et des centaines de milliers ne seraient plus éligibles à une autorisation de travail” poursuit le journal.
La proposition a été publiée dans le Federal Register et est soumise à une période de commentaires publics de 30 jours avant son éventuelle mise en œuvre.
Élue avec le soutien de 167 États membres, Annalena Baerbock, ancienne ministre allemande des Affaires étrangères, succède à Philémon Yang, ancien Premier ministre du Cameroun. Elle promet une ONU plus efficace et plus inclusive, dans un contexte mondial marqué par plus d’une centaine de conflits, les inégalités et la paralysie du multilatéralisme.
Annalena Baerbock est élue présidente de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, ce 2 juin 2025. À 44 ans, elle devient la première femme allemande, et la 5e femme dans l’histoire de l’ONU, à occuper cette fonction.
Avec 167 voix sur 193, l’ancienne ministre allemande des Affaires étrangères entame un mandat qui débutera officiellement en septembre, à la veille de l’ouverture de la session annuelle. « La paix et le développement ne peuvent être pérennisés que si la moitié de l’humanité — les femmes — a une place sur un pied d’égalité », a-t-elle déclaré lors de sa prise de parole.
Dans un contexte mondial très instable avec plus de 120 conflits armés, des inégalités croissantes et un multilatéralisme en crise, Mme Baerbock souhaite que son mandat soit placé sous le signe du renouveau. Elle a aussi exprimé sa volonté de faire de l’ONU une organisation « sous pression » capable de répondre efficacement aux défis d’aujourd’hui.
« Notre objectif commun est d’avoir une organisation plus souple, plus robuste, plus efficace, une organisation capable d’atteindre ses objectifs de paix, de développement et de justice », a-t-il indiqué.
La réforme structurelle portée par l’initiative ONU 80, lancée en mars dernier par le Secrétaire général, Antonio Guterres est l’un de ses chantiers prioritaires.
Mme Baerbock supervisera le processus de sélection du prochain secrétaire général, car le second mandat d’António Guterres touche à sa fin. Elle a également souligné « l’importance de la transparence et de l’inclusivité » dans cette nomination, tout en rappelant que chaque État membre, grand ou petit, dispose d’une voix à l’Assemblée générale.
Antonio Guterres a salué une élection « historique », en soulignant l’expérience diplomatique de Mme Baerbock et la pertinence de son slogan « Mieux ensemble » (Better Together). Il a aussi rappelé que l’ONU traverse « un moment difficile et incertain », minée par une succession de crises : guerres, dérèglement climatique, pauvreté galopante, montée de la méfiance, et institutions figées dans « le monde d’hier ».
La nouvelle responsable a souligné le rôle central de l’Assemblée générale face à l’inaction du Conseil de sécurité, souvent paralysé par le droit de veto de ses cinq membres permanents. « L’Assemblée générale demeure le seul organe véritablement universel chargé des responsabilités de maintien de la paix et de la sécurité, de promotion du développement, d’éradication de la pauvreté, de lutte contre les maladies infectieuses, de promotion du désarmement, de sauvegarde des droits de l’homme et de protection de l’environnement », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au siège de l’ONU à New York après son élection.
En réponse à l’appel au cessez-le-feu lancé par le militant panafricain Stellio Gilles Robert Capo Chich dit Kemi Seba, les chefs de gangs haïtiens devraient prochainement rendre publique une proposition, témoignant de leur adhésion à cette initiative.
Lors d’une conférence tenue ce lundi, Kemi Seba a affirmé que plusieurs chefs de gangs avaient répondu favorablement à son appel visant à rediriger leurs actions contre les véritables ennemis de la nation haïtienne. « Depuis notre arrivée en Haïti, plusieurs chefs de gangs nous ont contactés. Dans les prochains jours, nous rendrons publiques leurs propositions en réponse à notre appel », a-t-il déclaré.
L’appel du panafricaniste béninois invitait les gangs à cesser les violences envers la population haïtienne et à se retourner contre ceux qui les ont armés. Il a précisé : « Les ennemis des gangs ne sont pas le peuple haïtien, mais ceux qui leur ont fourni les armes pour tirer sur ce peuple. »
Il a également indiqué que les chefs des gangs les plus influents envisageaient de se constituer en force citoyenne pour lutter contre le néocolonialisme. « C’est pourquoi les gouvernements américain, français et canadien ne souhaitent pas notre présence ici : ils veulent faire croire aux Noirs que leur ennemi est un autre Noir », a-t-il affirmé.
L’activiste a insisté sur la nécessité pour les Noirs de reconnaître leur fraternité afin de changer la dynamique actuelle. « Lorsque les gangs comprendront qu’ils ont un ennemi commun, comment ceux qui ont colonisé les esprits pourront-ils continuer à opérer ? » a-t-il souligné.
Par ailleurs, Kemi Seba exhorte les Haïtiens à compter sur leurs propres forces pour libérer le pays du joug des colonisateurs. Il estime qu’Haïti n’a pas besoin d’aide internationale pour prospérer, mais plutôt de l’unité démontrée lors de la cérémonie du Bois Caïman. Il a conclu : « Haïti représente un problème géostratégique pour l’oligarchie occidentale. Votre proximité avec les États-Unis fait que, si une révolution survient ici, la situation pourrait devenir bien plus préoccupante pour eux qu’elle ne l’a été avec Cuba. »
Dans un communiqué, le système MonCash annonce un changement majeur dans le fonctionnement de son service à partir du 31 mai 2025. Ce, dans l’objectif de renforcer son engagement envers les exigences de conformité.
En effet, dans un souci de s’aligner aux lois et règlements nationaux, MonCash en tant que Fournisseur de Services de Paiement (FSP) prend les mesures nécessaires afin de garantir que tous les utilisateurs de son service de paiement mobile soient dûment identifiés, pour renforcer la sécurité financière, lutter contre le blanchiment d’argent et favoriser la transparence des transactions.
Le changement reflète deux éléments clés :
– La suspension des comptes non identifiés dans son écosystème. Tous les clients détenteurs de ces comptes maintiennent la possibilité d’utiliser leurs comptes une fois le processus d’identification finalisé avec la soumission d’une pièce d’identité valide.
– La mise en place de mesures additionnelles encadrant les dépôts en espèce réalisés auprès des agents de son réseau ; visant à restreindre l’accès exclusivement aux clients MonCash dûment identifiés.
Ce nouveau format, selon les responsables, reflète l’engagement de MonCash à renforcer la sécurité de l’écosystème numérique en Haïti, à se conformer aux standards imposés par les régulateurs, à protéger les utilisateurs contre les fraudes et les abus, à contribuer activement à une meilleure transparence du système financier national, dans l’intérêt de la population.
“ En tant qu’acteurs responsables du secteur numérique et financier, nous avons le devoir d’aligner nos services sur les meilleures pratiques. Cette réforme nous permet non seulement de nous conformer aux règlements, mais aussi d’offrir à nos clients une expérience plus sûre, plus fiable et plus équitable ”, a indiqué Jean-Philippe Brun, DG de la Digicel.
Par conséquent, MonCash invite tous ses utilisateurs actuels et potentiels à se faire enregistrer dès maintenant pour continuer à bénéficier des services de transfert d’argent.
Le constat est bel et bien accablant dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, mais aussi dans plusieurs villes de province. Selon un rapport publié le 1er juin 2025 par le Centre d’Analyse et de Recherche en Droits de l’Homme (CARDH), Haïti compte aujourd’hui 28 « territoires perdus », dont 25 dans le seul département de l’Ouest.
Ce 1er juin marque les quatre ans depuis que des groupes armés ont pris le contrôle de l’entrée sud de la capitale, notamment à Martissant, sans aucune réaction efficace de la part des autorités. Depuis, ces groupes armés imposent leur loi, tuent des civils en toute impunité.
Dans ces 28 zones, selon le CARDH, 102 institutions publiques et 622 établissements privés ont été contraints de fermer, de se relocaliser, ou ont été vandalisés ou incendiés.
Le rapport indique également que 1 064 935 personnes sont aujourd’hui déplacées internes (PDI). Au total, 4 716 personnes ont été assassinées, dont 136 policiers (assassinés ou portés disparus), et 3 363 autres ont été victimes d’enlèvements.
« Cette réalité dramatique résulte du laxisme, voire de la complicité, de nombreuses autorités qui se sont succédé au pouvoir, ainsi que de la participation d’autres acteurs dans la montée de la criminalité en Haïti », peut-on lire dans ce rapport du CARDH.
Face à cette situation inhumaine, l’organisation estime que la décision des États-Unis de désigner les groupes armés comme des organisations terroristes internationales peut aider à freiner la machine criminelle à condition, précise-t-elle, que cette décision soit suivie de mesures concrètes, durables et coordonnées, tant sur le plan conjoncturel que structurel.
Le CARDH indique que le recours à des mercenaires peut aider à faire face à cette situation, « à condition que cela s’établit dans un cadre d’appui aux institutions de sécurité, soutenu par des règles d’engagements en matière de droits humains , ainsi que des mécanismes de contrôle et de justiciabilité. »
Le CARDH appelle les autorités haïtiennes à adopter une série de mesures urgentes afin de restaurer l’autorité de l’État, de démanteler les groupes armés et de protéger la population civile.
Parmi ses recommandations, la structure exige l’adoption d’un cadre légal sécuritaire d’urgence modifiant la loi du 29 novembre 1994 créant la Police haïtienne ; la création d’une unité spécialisée anti-terroriste et anti-gangs, bien formée et bien équipée ; l’augmentation des effectifs de la PNH et des FAD’H ; le déploiement de moyens aériens, maritimes et terrestres pour soutenir les opérations conjointes des forces de sécurité et de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) ; la construction d’une prison de haute sécurité, entre autres.
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H), en collaboration avec le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), a organisé une formation à l’intention de plusieurs directeurs d’écoles, afin de mieux accompagner les enfants vivant dans les sites de personnes déplacées internes (PDI).
Cette formation a abordé plusieurs thématiques, notamment : la prévention de l’exploitation et des abus sexuels (PSEA), la violence basée sur le genre (VBG), l’utilisation de la plateforme SIGE du MENFP, ainsi que la gestion des classes en période d’urgence.
Dans l’objectif de permettre à un plus grand nombre d’enfants d’accéder à l’éducation, l’OCCED’H et le MENFP, avec l’appui de l’UNICEF, ont mis l’accent sur une approche appelée « Nexus », qui prend en compte à la fois les besoins immédiats et les objectifs à long terme, tout en renforçant les opportunités de paix, a expliqué la directrice exécutive de l’OCCED’H, Luca Chrislie.
Les directeurs d’écoles partenaires ont aussi été formés à l’utilisation de la plateforme SIGE, un outil qui permet de suivre le parcours des élèves : inscription, fréquentation scolaire, redoublement, décrochage et obtention de diplômes. Une formation spécifique sur la gestion des classes en situation d’urgence a également été dispensée.
Des professeurs en pleine formation
Le directeur départemental de l’Ouest du MENFP, Frantz Jean, a salué cette initiative visant à promouvoir une éducation de qualité. « Face à la complexité de la situation en Haïti, il est essentiel que nos directeurs d’écoles soient bien outillés pour répondre efficacement aux défis actuels », a-t-il déclaré.
Enfin, Luca Chrislie a annoncé que des formations seront également organisées pour les parents d’élèves, qu’elle considère comme des acteurs clés de la réussite scolaire. « Cette année, il est crucial d’accompagner les parents afin qu’ils se sentent pleinement impliqués dans l’éducation de leurs enfants. Une session de formation sera organisée la semaine prochaine pour les comités de parents, dans le but de les motiver à œuvrer pour l’autonomie et la paix », a-t-elle conclu.
Lettre ouverte à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Antoine Augustin
Par Spensherly Claude, enseignante et citoyenne concernée
Monsieur le Ministre,
Il m’en coûte de devoir faire abstraction des usages de la bienséance républicaine, notamment ceux qui voudraient qu’à l’entame d’une telle correspondance, des félicitations soient adressées pour le travail accompli. Or, en toute objectivité, le bilan que vous présentez depuis votre prise de fonction ne suscite ni admiration ni gratitude. S’il existe des réalisations méritoires, elles sont hélas trop discrètes pour apaiser le malaise généralisé qui s’exprime dans le milieu éducatif haïtien. Écrire cette lettre relève moins du choix que d’un devoir civique et moral.
Je ne me hasarderai pas à vous attribuer l’entière responsabilité du naufrage du système éducatif national. Vous êtes l’héritier d’un ministère que bien d’autres avant vous ont déserté intellectuellement, s’asphyxiant dans leurs cravates trop serrées et leurs décisions trop creuses. Cependant, aujourd’hui, c’est à vous qu’échoit la lourde tâche de redresser la barre, de porter avec rigueur et humanité les espoirs d’un secteur fondamental pour l’avenir de notre pays : l’éducation.
Je ne m’attarderai pas ici sur la litanie des revendications légitimes de vos enseignants – nominations, arriérés de salaire, absence d’assurance santé digne, cartes de débit invalides, absence d’ajustements salariaux – que vous traitez avec une désinvolture inquiétante, entre mutisme administratif et promesses creuses. Je ne reviendrai pas sur la manière dont vos services, en toute impunité, infligent à ces femmes et ces hommes un traitement qui frôle l’humiliation, le mépris et parfois même la brutalité, lorsqu’ils sont molestés par des agents zélés au lieu d’être protégés.
Mais je vous pose une seule et fondamentale question, Monsieur le Ministre : quelles considérations avez-vous réellement pour celles et ceux qui constituent le cœur battant de votre ministère – vos enseignantes et enseignants ?
Avez-vous seulement idée de ce que vivent ces professionnels qui, malgré les retards de paye, les menaces sécuritaires, les incertitudes et l’absence totale de reconnaissance institutionnelle, continuent, avec une abnégation héroïque, de transmettre la connaissance à nos enfants ?
Avez-vous conscience qu’en raison de l’insécurité, nombre d’entre eux ont dû fuir leur zone d’affectation, se réfugiant dans d’autres villes où ils n’ont ni logement ni repères, tout en risquant leur vie pour rejoindre la capitale, parfois en bateau, parfois à moto, sur des routes dangereuses, uniquement pour percevoir un chèque dérisoire qui couvre à peine leurs frais de transport ?
Savez-vous combien dorment aujourd’hui dans des sites de déplacés internes, enseignants comme élèves, privés de tout mais continuant à porter la mission éducative à bout de bras ?
Monsieur le Ministre, quelles réponses votre ministère apporte-t-il à cette détresse ? Où sont vos conseillers ? Où est votre voix dans ce gouvernement dont vous êtes un pilier ?
L’état lamentable des infrastructures éducatives, les bâtiments scolaires déserts, abandonnés ou détruits, les espaces loués sans transparence ni efficacité, sont les signes visibles d’un système à la dérive. Et pourtant, les fonds sont débloqués, les projets sont annoncés. Mais la réalité reste inchangée : les élèves cherchent leur salle de classe, les professeurs leur dignité, et le peuple son avenir.
L’éducation ne peut être reléguée au rang de simple discours de campagne ou d’outil de propagande. Elle doit être au cœur du projet de société. Un pays sans une politique éducative cohérente, juste et humaine, est condamné à errer dans les couloirs de l’instabilité permanente.
Je ne vous donne ici ni leçon ni ordre, Monsieur le Ministre. Mais je vous rappelle que si vous aviez élaboré ne serait-ce qu’un embryon de politique publique ambitieuse, en mettant l’humain au centre, vous auriez sans doute pu enclencher de véritables transformations. Tout ne peut être réglé d’un trait de plume, certes. Mais il est des urgences qui n’ont que trop attendu.
Un enseignant affamé ne peut instruire. Un éducateur humilié ne peut inspirer. Un professeur désabusé ne peut espérer.
Enfin, permettez-moi de revenir sur cette désorganisation extrême de vos services. Comment accepter que le ministère soit morcelé, que ses locaux soient éclatés en plusieurs adresses, parfois inconnues du public, alors que des millions de gourdes sont affectés à la location de nouveaux espaces sans vision d’ensemble ? Ce désordre nuit à l’efficacité du service public et alimente la défiance.
Vous êtes l’État, Monsieur le Ministre. Vous êtes responsable non seulement devant la loi, mais aussi devant l’Histoire. Il ne s’agit pas d’un simple poste, mais d’une mission qui engage la destinée de toute une génération.
Avez-vous, dans un moment de lucidité, regardé dans les yeux un enseignant survivant de cette crise, et pensé à ce qu’il retiendra de votre passage à la tête du MENFP ?
Je vous laisse avec cette salutation – une salutation lourde de colère, de tristesse et de frustration – celle d’une enseignante, mais surtout d’une citoyenne qui refuse d’abdiquer devant l’indifférence.
Ce samedi 31 mai, à Munich, le Paris Saint-Germain a été sacré champion de la Ligue des champions 2025, en écrasant l’Inter Milan sur le score sans appel de 5-0.
Les Parisiens ont largement dominé une équipe italienne timorée. Dès les 20 premières minutes, le Marocain Achraf Hakimi a ouvert le score, avant que le jeune talent Désiré Doué ne double la mise d’une superbe frappe, laissant le gardien milanais Yann Sommer impuissant.
En seconde période, les hommes de Luis Enrique se sont montrés plus agressifs que jamais. À seulement 19 ans, Désiré Doué a inscrit son deuxième but de la soirée, devenant ainsi le plus jeune joueur de l’histoire à réussir un doublé en finale de Ligue des champions.
Comme si cela ne suffisait pas, à la 73e minute, le Norvégien Khvicha Kvaratskhelia a ajouté un quatrième but, anéantissant tout espoir pour les Interistes.
La manita. À la 86e minute, Senny Mayulu, lui aussi âgé de 19 ans, est venu sceller la victoire en inscrivant le cinquième but parisien.
La grande fête s’est immédiatement ouverte à Paris, à Munich et partout ailleurs où se trouvent les fans du club de la capitale, qui attendaient depuis longtemps ce moment historique.
Le Paris Saint-Germain rentre une fois de plus dans l’histoire ce soir. Un chapitre glorieux, après avoir déjà marqué l’Europe en 1996 en remportant sa première Coupe d’Europe, alors appelée la Coupe des vainqueurs de coupe.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a publié un rapport alarmant sur les conditions de détention dans sept commissariats et trois sous-commissariats du département de l’Ouest, visités entre avril et mai 2025. L’organisation y dénonce des violations graves de la dignité humaine.
Les cellules de garde à vue, conçues pour des détentions temporaires, sont désormais utilisées comme des prisons permanentes. Elles sont exiguës, mal ventilées, peu éclairées, insalubres et surpeuplées. Certains détenus y sont maintenus pendant des mois, voire plus d’un an, sans jugement ni accès à des soins ou à une alimentation adéquate. Par exemple, au commissariat de Port-au-Prince, 92 personnes sont entassées dans deux cellules prévues pour dix chacune, sans respect des normes internationales.
Le RNDDH souligne que cette situation résulte de la fermeture ou de la désaffectation de plusieurs prisons civiles en raison de l’insécurité, obligeant les autorités à utiliser les commissariats comme centres de détention. Cette pratique aggrave les conditions de vie des détenus et viole leurs droits fondamentaux.
L’organisation appelle les autorités à prendre des mesures urgentes pour rétablir des conditions de détention conformes aux normes internationales et garantir le respect des droits des personnes privées de liberté.
Les conditions sanitaires et physiques dans les postes de police
L’organisation de défense des droits humains constate que les personnes retenues ou détenues dans les centres monitorés reçoivent très peu de visites de la part de leur famille ou de leurs proches. « Lorsqu’aucune visite n’est effectuée, ce sont les responsables des postes qui s’organisent pour leur fournir de la nourriture. Parfois, ce sont des codétenus qui partagent avec eux ce qu’ils reçoivent, afin d’éviter qu’ils ne meurent de faim », souligne le RNDDH.
L’organisme explique également que ces cellules, inadaptées à une détention prolongée, manquent d’aération, de lumière naturelle et d’éclairage. Elles sont plongées dans le noir, infestées de rongeurs et d’insectes nuisibles. La chaleur y est insupportable, transformant ces espaces en véritables nids à microbes.
Bien que certains responsables tentent de nettoyer les cellules, le RNDDH estime que ces mesures sont insuffisantes. « Dans la majorité des commissariats et sous-commissariats visités, une forte odeur nauséabonde se dégage des cellules, ce qui constitue un danger pour la santé des détenus comme pour celle des agents de la PNH affectés à ces postes », indique le rapport.
Face à ces constats, le RNDDH dénonce de graves manquements au respect de la dignité humaine et aux garanties judiciaires des personnes privées de liberté, qu’elles soient en situation de rétention ou de détention. L’organisme recommande de limiter la détention préventive prolongée et de transférer sans délai les condamnés dans des centres de détention encore fonctionnels, afin qu’ils purgent leur peine dans des conditions respectueuses de leurs droits fondamentaux.
À cet effet, le RNDDH recommande de procéder à l’audition des personnes arrêtées depuis plusieurs mois et maintenues en garde à vue ; de statuer définitivement, comme le prévoit la loi, sur les cas de contravention, et citer directement au correctionnel les personnes accusées de délits afin qu’elles soient jugées ; prendre des dispositions pour que les personnes condamnées soient transférées dans les prisons encore fonctionnelles, où elles pourront purger leur peine dans la dignité ; électrifier tous les postes de police et les doter de produits de nettoyage appropriés entre autres.
La saison cyclonique s’ouvre ce dimanche 1er juin dans l’Atlantique Nord, les Caraïbes et le golfe du Mexique. En prélude à cette période à haut risque, la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a organisé, ce vendredi 30 mai 2025, une cérémonie officielle au Centre d’opérations d’urgence national (COUN), afin de marquer le lancement de la saison et de renforcer la préparation face aux éventuels aléas climatiques.
Cette activité s’est tenue dans l’objectif d’« informer, sensibiliser et mobiliser toutes les parties prenantes engagées dans la gestion des risques de désastres », selon un communiqué de la Protection civile qui souligne que les experts annoncent entre 12 et 19 tempêtes tropicales, dont trois à cinq pourraient se transformer en ouragans majeurs.
Présent à cette cérémonie, le coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a évoqué la nécessité d’utiliser les ressources de l’État, à travers le budget de la République, pour prévenir les risques et protéger la vie des citoyens. « La saison cyclonique n’est pas une fatalité, mais un défi à relever », a-t-il déclaré lors de sa prise de parole, soulignant l’importance de la préparation pour faire face aux aléas climatiques.
Préparer un kit d’urgence ; participer à la prévention ; suivre les consignes des autorités compétentes, tels sont les conseils du ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, Paul Antoine Bien-Aimé pour la population.
De son côté, le directeur général de la Protection civile, M. Emmanuel Pierre, plaide pour la concrétisation du projet d’une ville résiliente à l’horizon de la saison cyclonique 2025. Le responsable a insisté sur l’importance des travaux d’atténuation des risques dans les grands centres urbains, évoquant la réhabilitation de six des dix centres d’opérations d’urgence départementaux.
20 jeunes ambassadeurs de la Protection civile présentés lors de cet événement sont appelés à sensibiliser la population. Ils sont des influenceuses et influenceurs, issus des dix départements géographiques, qui « seront à la fois bénéficiaires et co-bâtisseurs de la résilience, grâce à leur engagement à mobiliser et sensibiliser leurs communautés avec les messages de la Protection civile ».
Plusieurs autres personnalités ont pris part à cette importante cérémonie, notamment le maire de Tabarre, M. Arsonval Alexandre, des membres du Gouvernement, des agences onusiennes ainsi que des cadres de la Protection civile.
Crédit photo: page Facebook de la Protection civile
Pour la première fois dans son histoire, Haïti a été élue au conseil exécutif de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à l’issue de la 157e session qui s’est tenue les 28 et 29 mai 2025 à Genève. Ce mandat s’étendra de 2025 à 2028.
Cette élection représente une avancée significative pour le pays sur la scène internationale de la santé. Pour Dr Bertrand Sinal, le ministre haïtien de la Santé, cela constitue une opportunité historique, tout en remerciant les États membres pour la confiance accordée à Haïti.
« Je tiens à remercier sincèrement les États membres pour la confiance accordée à Haïti. Siéger pour la première fois au sein du Conseil exécutif est pour nous bien plus qu’un privilège : c’est un engagement à participer activement aux décisions majeures qui façonnent la santé mondiale », a-t-il déclaré lors de son discours.
Le ministre Bertrand Sinal promet d’œuvrer pour un système de santé équitable capable de répondre aux besoins des plus démunis. « En dépit des défis complexes et multidimensionnels, nous gardons intacte notre volonté de construire un système plus résilient, plus équitable, et surtout, plus proche des besoins réels de nos populations, notamment les plus vulnérables », affirme-t-il.
M. Sinal en a profité pour saluer l’adoption historique et récente de l’accord sur les pandémies qui incarne « notre volonté commune de renforcer la prévention, la préparation et la riposte aux urgences sanitaires ». Selon lui, cet accord doit se traduire concrètement par un accès équitable aux ressources, un accompagnement technique renforcé et un véritable esprit de solidarité pour un pays comme Haïti dont les problèmes de santé sont majeurs.
Il tient également à saluer l’approbation du budget-programme 2026-2027, soulignant qu’« il est essentiel qu’un tel instrument s’accompagne d’un financement prévisible, durable et aligné sur les priorités des pays, en particulier ceux en situation de fragilité ou dotés de capacités limitées ».
Le conseil exécutif, composé de 34 des 194 États membres de l’OMS, est chargé de mettre en œuvre les décisions de l’Assemblée mondiale de la Santé et de fournir des orientations stratégiques à l’organisation. En tant que membre dudit Conseil, Dr Sinal promet qu’Haïti sera une voix engagée et contribuera résolument à la gouvernance mondiale de la santé.
La Cour suprême des États-Unis a autorisé l’administration Trump à mettre fin au programme de « parole humanitaire » instauré sous l’administration Biden. Cette décision concerne plus de 530 000 migrants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela, qui bénéficiaient d’un statut temporaire leur permettant de vivre et de travailler légalement aux États-Unis.
Mis en place en 2022 et élargi en 2023, ce programme visait à encadrer l’immigration par des contrôles de sécurité et l’obligation d’un parrainage financier.
La révocation, décidée ce vendredi 30 mai 2025, expose désormais ces migrants haïtiens , vénézuéliens, cubains et nicaraguayens à des expulsions imminentes, à moins qu’ils ne disposent d’une autre base légale pour rester dans le pays, selon le journal américain Reuters.
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Deux juges de la Cour, Ketanji Brown Jackson et Sonia Sotomayor, ont exprimé leur désaccord avec cette décision, soulignant les graves conséquences humanitaires qu’elle pourrait entraîner, rapporte BMFTV.
Cette mesure s’inscrit dans la politique migratoire plus stricte menée par l’administration Trump, visant à restreindre les voies d’immigration humanitaire et à intensifier les expulsions.
Les États-Unis ont désigné ce vendredi 30 mai une nouvelle tête pour représenter leur chancellerie en Haïti. C’est le secrétaire d’Etat Marco Rubio qui en a fait l’annonce.
“ J’ai le plaisir d’annoncer que l’ambassadeur Henry Wooster assumera le rôle de chargé d’affaires à l’ambassade des États-Unis en Haïti à partir du 12 juin. L’ambassadeur Wooster a été chargé de diriger une approche pangouvernementale de la politique américaine sur Haïti. Il travaillera avec nos partenaires à travers le monde, qui apportent un soutien essentiel aux forces de sécurité haïtiennes”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine, profitant d’exprimer sa gratitude à l’ambassadeur Dennis Hankins pour son service et son leadership à la Mission et lui souhaiter bonne retraite.
Plus loin, M. Rubio a indiqué que le diplomate Wooster a eu une longue et distinguée carrière, y compris en Jordanie et à l’armée américaine.
“ Compte tenu de sa vaste expérience à Washington et de ses antécédents de leadership éprouvés à l’étranger, il est la bonne personne pour diriger cette mission à un moment critique ”, assure le secrétaire d’État.
Henry Wooster
Henry Wooster a un baccalauréat des arts de l’Amherst College et une maîtrise des arts de l’Université de Yale.
Il a également servi comme officier dans la réserve de l’armée des États-Unis de 1985 à 2009.
Diplomate de carrière, il a été en poste aux États-Unis, en France, au Pakistan, en Jordanie, entre autres.
À l’ambassade américaine à Islamabad, au Pakistan, il a été directeur pour l’Asie centrale au Conseil de sécurité nationale et conseiller en politique étrangère du commandant général du Commandement interarmées des opérations spéciales.
Au début de sa carrière, M. Wooster a travaillé en tant que secrétaire adjoint par intérim pour l’Iran au Bureau des affaires du Proche-Orient du Département d’État et en tant que directeur du Bureau des affaires iraniennes au Département d’État.
Son poste le plus récent était celui de secrétaire adjoint pour le Maghreb et l’Égypte au Bureau des affaires du Proche-Orient du Département d’État.
Nouveau chargé d’affaires des États-Unis en Haïti en remplacement de Dennis Hankins, M. Wooster, en dehors de son langage natif, parle français ainsi que russe et a une connaissance pratique de l’arabe, du persan et de l’araméen.
La nouvelle tombe et fait couler beaucoup d’encre. Frantz Elbé, actuel ministre conseiller à l’ambassade d’Haïti auprès de l’organisation des États américains, est désigné comme représentant d’Haïti auprès de la Junte Interaméricaine de Défense, présentée comme un organe important et stratégique de l’OEA.
Malgré une gestion catastrophique de l’institution policière haïtienne par le concerné, Frantz Elbé continue de travailler dans le domaine de la sécurité. Monsieur Elbé, devenu représentant d’Haïti auprès de la JID, a exprimé sa volonté de contribuer à un espace régional plus sûr, plus stable et plus solidaire lors de sa prise de parole devant le Conseil des délégués.
La nomination de Frantz Elbé à ce poste révèle un problème éthique et fait planer des doutes sur la volonté réelle des dirigeants haïtiens de changer la gouvernance du pays. Échoué dans ses fonctions de directeur général de la police haïtienne, Elbé croit que la Junte interamericaine de Défense est bien plus qu’un organe technique. Selon lui, c’est un lieu de concertation stratégique entre les nations de l’hémisphère.
Au cours de la gestion de Frantz Elbé, la PNH a été considérablement affaiblie avec des attaques répétées contre des agents et des commissariats qui n’ont pas pu bénéficier de la protection du haut état-major de la police. Les gangs ont conquis la majorité de leurs territoires sous le règne de Frantz Elbé.
Aujourd’hui, nommé comme représentant d’Haïti auprès de la Junte interaméricaine de la Défense pour discuter des questions sécuritaires pour toute la région, Frantz Elbé peut ne pas réussir à ce poste. Son échec à la PNH est un mauvais précédent pour lui qui va aborder la question sécuritaire d’Haïti spécialement à l’échelle régionale.
À 29 ans, Kitana St. Cyr trace une voie sans précédent dans le monde fermé du Polo américain. En ce mois du patrimoine haïtien, cette athlète haïtiano-américaine, basée à Wellington, en Floride, la capitale nord-américaine du Polo s’est imposée comme étant l’une des premières femmes haïtiennes à concourir au plus haut niveau de ce sport d’élite.
Lors d’une interview accordée à NBC6, elle a déclaré qu'”être haïtienne est son super pouvoir”. Née et élevée en Haïti, elle a survécu au tremblement de terre de 2010, avant d’immigrer aux États-Unis. Elle et sa famille pour prendre un nouveau départ. Cependant, c’est au lycée qu’elle a découvert l’équitation, discipline dans laquelle elle a rapidement excellé, encouragée par ses entraîneurs qui voient en elle un potentiel qu’elle-même ne soupçonnait pas. “J’ai commencé à être douée pour cette discipline”, confie-t-elle. “Mes entraîneurs ont vu en moi quelque chose que je ne voyais pas moi-même.”
En effet, elle est formée à l’équitation anglaise en bénéficiant d’un entraînement de niveau olympique. La jeune athlète a commencé sa carrière il y a seulement sept ans. Son ascension fulgurante l’amène à remporter le tournoi Polo Lifestyles avec son équipe en 2023, marquant ainsi une étape décisive pour sa carrière.
Désormais, Kitana St. Cyr concourt fièrement avec le drapeau haïtien sur son casque, ce qui montre un puissant symbole de sa résilience et de son identité. Forte de ce succès, elle se prépare actuellement pour la prestigieuse compétition internationale de l’Open de France féminin en septembre. Ce sera sa première compétition internationale.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a reçu un lot de véhicules et d’ordinateurs performants, grâce à une initiative conjointe de l’Office des Nations unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) et du gouvernement canadien. Cette remise de matériel vise à renforcer les capacités opérationnelles de l’ULCC dans l’exécution de son mandat.
Lors de la cérémonie de remise, l’ambassadeur du Canada en Haïti, André François Giroux, et la directrice régionale de l’ONUDC, Sylvie Bertrand, ont échangé avec les responsables de l’ULCC sur les défis liés à la corruption qui affecte le pays. Sur X, le directeur général de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, a exprimé sa gratitude envers le Canada pour ce soutien, soulignant que cette coopération renforcera l’efficacité de l’institution dans ses missions.
Le conseiller de l’ONUDC, Adrian Banu, a rappelé que la corruption ne se limite pas à des questions financières, mais qu’elle engendre également des pertes d’opportunités, une trahison de la confiance et une fragilisation des communautés. Il a insisté sur l’importance de renforcer la responsabilité et la transparence à tous les niveaux pour lutter efficacement contre ce fléau, a-t-il dit sur X.
Cette initiative s’inscrit dans une série d’actions entreprises par le Canada et l’ONUDC pour soutenir les institutions haïtiennes dans la lutte contre la corruption et la criminalité organisée. Par exemple, en février 2025, un lot de 73 véhicules, dont 54 automobiles, a été remis à la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour renforcer ses capacités opérationnelles.
L’organisation humanitaire et de développement de l’Eglise catholique Caritas Internationalis a tenu une conférence en ligne le 28 mai 2025, dans le cadre de sa campagne mondiale “Transformer la dette en espoir “. L’initiative a été lancée depuis janvier 2025, à l’occasion du jubilé et du 10e anniversaire de l’encyclique Laudato si’ du Pape François, alerte sur l’urgence de s’attaquer au fardeau écrasant de la dette qui pèse sur les pays les plus pauvres.
Selon le Vatican News, un chiffre frappant a été rappelé : 3,3 milliards de personnes vivent dans des pays qui dépensent davantage pour rembourser les intérêts de leur dette que pour financer l’éducation, la santé ou l’adaptation au changement climatique.
Le monseigneur Gabriel Caccia, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, a déclaré que ” c’est avant tout un échec moral”, qui maintient des millions de personnes dans un cycle de pauvreté, tout en se demandant quel type de système international voulons-nous.
“Un système qui protège les intérêts de quelques-uns ou un système au service de la dignité de tous ? “
À cet effet, le secrétaire général de la Caritas Alistair Dutton, a souligné d’éliminer les dettes en déclarant que “Si nous voulons vraiment un chemin de paix, il nous faut supprimer les causes de l’injustice, particulièrement l’injustice des dettes impayables”.
Quant à la sœur Alessandra Smerilli, la secrétaire du dicastère pour le Service du développement humain intégral, a lié la crise financière à celle de l’environnement, évoquant une “double injustice” subie par les pays du Sud : ” Les pays les plus pauvres paient le double ” , selon elle ils subissent de plein fouet les conséquences dévastatrices de l’exploitation de la planète par les pays les plus riches.
Le président de la conférence épiscopale du Brésil, le cardinal Jaime Spengler, a appelé à une église porteuse d’espoir. Il a considéré l’annulation de la dette non pas comme un acte de charité, mais comme un geste de justice, tout en citant Aristote ” l’espérance est le rêve d’un homme éveillé “. Il a également mentionné des initiatives locales au Brésil en préparation de la COP 30, puis il a conclu pour dire que ” Pour vivre dans le futur et le présent, il faut ouvrir de nouveaux chemins”.
Par ailleurs la seconde partie de la conférence s’est concentrée sur les aspects économiques de la crise. Le professeur d’économie à Columbia Martin Guzman a mis en garde contre une situation qui continue de se détériorer “La situation empire d’années en années”, a-t-il alerté. Tandis que Lucy Esipila, secrétaire exécutive de Caritas Africa, a témoigné des conséquences concrètes des enfants contraints d’abandonner leurs rêves , elle déplore que ” Le manque de services publics pousse à la pauvreté, et les pays ne peuvent pas investir en raison du poids de la dette”.
La campagne de Caritas Internationalis se poursuit toute au long de l’année. Les responsables invitent chacun à s’impliquer en signant une pétition mondiale en ligne ou en sensibilisant autour de soi sur le dramatique problème des dettes financières pour le développement des pays les plus pauvres.
À titre de rappel, la France a une lourde dette envers Haïti, pour l’avoir contrainte, en 1825, à payer une indemnité en échange de la reconnaissance de son indépendance. À l’occasion du bicentenaire de cette reconnaissance, le président français Emmanuel Macron, conscient de cette injustice historique, avait annoncé la création d’une commission franco-haïtienne d’historiens chargée de travailler sur cette « très lourde indemnité financière ».
Soucieuse de son riche héritage culturel, Haïti a officiellement adhéré à la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, ainsi qu’à ses premier et deuxième protocoles additionnels.
Selon l’UNESCO, l’instrument d’adhésion a été déposé le 19 mai 2025 auprès du directeur général de ladite organisation. Une démarche qui traduit les engagements internationaux d’Haïti relatifs à la sauvegarde de son patrimoine culturel.
« Nous, Fritz Alphonse Jean, président du le Conseil présidentiel de transition de la République d’Haïti, déclarons que le gouvernement d’Haïti après avoir examiné la Convention pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé avec règlement d’exécution et ses deux protocoles, accepte et adhère à la Convention en question et entend sincèrement l’exécuter et mettre en œuvre les dispositions », pouvait-on lire dans un arrêté du CPT en date du 29 avril 2025, paraphé par l’économiste Fritz Alphonse Jean.
Il est à souligner que la Convention de La Haye a été adoptée le 14 mai 1954 à la suite des dégâts causé par la Seconde Guerre mondiale. Il s’agit du premier traité international à vocation exclusivement culturelle visant à assurer la protection des biens culturels en cas de conflit armé.
Le texte est complété par deux protocoles, l’un adopté en 1954, l’autre en 1999, qui renforcent les mécanismes de prévention, de coopération et de responsabilité pénale en matière de destruction ou de trafic illicite de biens culturels.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture, « conformément aux termes de l’article 33, paragraphe 2, de la Convention, de l’article 10, point b) de son premier protocole et de l’article 43, paragraphe 2, de son deuxième protocole, la Convention, ses premier et deuxième protocoles entreront en vigueur à l’égard d’Haïti trois mois après le dépôt de l’instrument d’adhésion, soit le 19 août 2025. »
Cette adhésion survient alors que plusieurs sites historiques, monuments, archives et œuvres d’art en Haïti sont exposés à des risques accrus liés à l’instabilité et à la violence. En rejoignant la Convention et ses protocoles, Haïti rejoint les 135 autres États parties à la Convention, s’alignant ainsi sur les normes internationales en matière de protection du patrimoine culturel en période de conflit.
La juge fédérale Indira Talwani a ordonné le 28 mai 2025, à l’administration Trump de reprendre immédiatement le traitement des demandes d’immigration liées aux programmes humanitaires de liberté conditionnelle mis en place sous la présidence Biden, notamment le programme CHNV (Cuba, Haïti, Nicaragua, Venezuela). Cette décision fait suite à une tentative de l’administration Trump de suspendre ces programmes par décret exécutif dès son retour au pouvoir.
La juge Talwani a estimé que l’administration ne pouvait pas mettre fin à ces programmes sans un examen individuel des cas, soulignant que la loi fédérale exige un processus défini pour l’octroi ou la révocation de la liberté conditionnelle. Cette décision protège ainsi des centaines de milliers de migrants qui avaient obtenu une résidence temporaire et des autorisations de travail aux États-Unis, a souligné CTN.
Des organisations telles que le Justice Action Center et la Haitian Bridge Alliance, qui ont intenté le recours, ont salué cette décision comme une victoire pour les droits des migrants et de leurs familles. Elles ont souligné l’importance de traiter équitablement les bénéficiaires de ces programmes, qu’ils viennent d’Ukraine, d’Haïti, d’Afghanistan ou du Nicaragua, a précisé CTN.
Selon Democracy Now, Aline Gue, directrice exécutive de Haitian Women for Haitian Refugees, a déclaré : « C’est une énorme perturbation, non seulement pour leur vie, créant de l’anxiété et du tort, ravageant nos communautés, mais c’est aussi illégal. Le statut de protection temporaire a justement été créé pour éviter de renvoyer des personnes dans des pays en proie à l’instabilité politique, à la violence et aux catastrophes naturelles. Et c’est exactement ce qui se passe en Haïti aujourd’hui. »
Il convient de noter que cette décision intervient après une précédente ordonnance de la juge Talwani en avril, qui avait déjà suspendu la tentative de l’administration Trump de mettre fin au statut légal et aux permis de travail accordés à des milliers de personnes sous le programme CHNV.
Sur ordre de l’administration Trump, le secrétaire d’État Marco Rubio a annoncé la suspension temporaire de la délivrance de visas pour les étudiants étrangers. Cette décision s’inscrit dans une série de mesures visant à restreindre l’accès à l’Université Harvard pour les étudiants internationaux.
Les ambassades américaines ont reçu l’instruction de ne plus accorder de rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants, en attendant de nouvelles directives. Le département d’État justifie cette suspension par des préoccupations liées à la sécurité nationale.
Selon France 24, cette mesure s’inscrit dans une offensive plus large contre Harvard, l’administration Trump envisage également de résilier tous les contrats en cours avec l’université pourtant reconnue mondialement et forte de 162 lauréats du prix Nobel.
Qui pis est, les autorités américaines souhaitent désormais examiner les réseaux sociaux des étudiants étrangers, notamment ceux ayant participé à des manifestations pro-palestiniennes. Plusieurs d’entre eux ont vu leurs visas annulés, voire ont été arrêtés.
Elon Musk a vivement critiqué le « grand et beau projet de loi », promu par Donald Trump, marquant un tournant dans leur relation jusqu’alors étroite. Dans une interview accordée à CBS News ce 28 mai 2025, le milliardaire a déploré « le projet de loi de dépenses colossal » qui accroît le déficit fédéral et « compromet le travail » de son Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE).
Selon l’Associated Press, le texte prévoit un ensemble de réductions d’impôts et un renforcement des contrôles en matière d’immigration. Mais selon le Bureau du budget du Congrès, la législation ajouterait 3,8 milliards de dollars au déficit sur dix ans.
Le patron de Tesla , SpaceX et X a déclaré : « Je pense qu’un projet de loi peut être gros ou beau, mais je ne sais pas s’il peut être les deux. » Le milliardaire espérait réaliser 1 000 milliards de dollars d’économies à la tête du DOGE, mais n’en a réalisé qu’une fraction.
Dans une interview accordée au Washington Post, Musk s’est montré amer en déclarant que « la bureaucratie fédérale est bien pire que ce que je pensais ». Il a ajouté : « Je savais qu’il y avait des problèmes, mais c’est vraiment un parcours du combattant pour essayer d’améliorer les choses à Washington. »
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Les critiques d’Elon Musk ont ravivé les divisions entre républicains, certains appelant à des coupes budgétaires plus importantes. Le sénateur républicain de l’Utah, Mike Lee, a republié un article de Fox News sur l’interview d’Elon Musk, tout en y ajoutant son propre point de vue sur la mesure, affirmant qu’il était « encore temps de la corriger ».
« La version du Sénat sera plus agressive », a déclaré Lee. « Elle peut, elle doit, et elle le sera. Sinon, elle ne passera pas. »
Pour rappel, le milliardaire a déjà quitté ses fonctions au Département de l’efficacité gouvernementale, tout en assurant vouloir se consacrer à nouveau à ses affaires.
Le gouvernement haïtien, confronté à une escalade de la violence des gangs et à l’incapacité de ses forces de sécurité à rétablir l’ordre, a sollicité l’aide de sociétés de sécurité privées américaines. Parmi elles figure une entreprise fondée par Erik Prince, ancien dirigeant de Blackwater, une société controversée pour ses opérations passées en Irak.
Selon ce qu’on peut lire dans les colonnes du New York Times, le gouvernement haïtien a signé un contrat avec l’entrepreneur américain Erik Prince en vue d’éliminer les gangs qui terrorisent la population. Des drones armés ont été déployés à Port-au-Prince pour cibler des zones contrôlées par les caïds. Depuis mars, ces frappes ont entraîné la mort de plus de 200 personnes, bien que les principaux chefs de gangs n’aient pas été touchés. Le gouvernement haïtien envisage également de recruter jusqu’à 150 anciens militaires haïtiens-américains pour renforcer ces opérations au cours de l’été.
Le journal américain a aussi souligné que les détails financiers et contractuels de cet accord entre le gouvernement haïtien et Erik Prince restent inconnus. Le département d’État américain a déclaré ne pas avoir rémunéré Erik Prince ni son entreprise pour une quelconque mission en Haïti.
Notons qu’Erik Prince, entrepreneur militaire privé, est un fervent partisan du président américain Donald Trump. Ce dernier a d’ailleurs désigné, le mois dernier, les groupes armés Gran Grif et Viv Ansanm, comme organisations terroristes. Soulignons qu’Erik Prince a déjà participé à des opérations similaires en Équateur.
La journaliste Matiado Vilmé, collaboratrice de VOA Kreyol, se trouve dans une situation extrêmement préoccupante. Depuis près de deux ans, elle lutte courageusement contre un cancer du côlon, alors qu’en juillet 2024, elle a subi une intervention chirurgicale qui avait temporairement amélioré son état.
Malheureusement, aujourd’hui, son état de santé se dégrade bien qu’elle affiche un comportement apparemment normal dans l’exercice de ses fonctions. Elle nous confie que la maladie commence à attaquer ses os, malgré le fait qu’elle ait suivi toutes les séances de chimiothérapie prescrites. Les médecins recommandent en urgence un traitement de radiothérapie spécialisée dans l’objectif d’empêcher la propagation du cancer dans son organisme.
Ce type de soin n’existe pas dans les centres hospitaliers en Haïti. À cet effet, Matiado Vilmé doit se rendre rapidement à l’étranger pour recevoir les traitements nécessaires à sa survie.
La travailleuse de la presse, âgée de 35 ans lance un appel à l’aide financière et logistique en vue de lui offrir une chance de continuer à vivre et à se battre. « Votre contribution, si modeste soit-elle, peut faire la différence », nous dit-elle tristement.
Ce mardi, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), en partenariat avec le Fonds national de l’Éducation (FNE), a inauguré quatre nouvelles écoles dans le département des Nippes. Ces établissements sont les écoles nationales de Lièvre, Changeux, Moinsard et Fond Tortue.
Dans son discours, la directrice générale du FNE, Sterline Civil, s’est réjouie de cette inauguration, qui coïncide avec ses cent (100) premiers jours à la tête de l’institution.
“ Ce moment n’est pas seulement une célébration de la construction de bâtiments ; il est la consécration d’un rêve partagé, celui d’offrir à nos enfants les clés de leur avenir ”, a-t-elle déclaré.
Plus loin, elle a dressé un bilan positif de ses premiers mois à la tête de l’institution, mentionnant la signature d’un protocole d’accord avec le Programme des cantines scolaires afin de garantir un repas chaud à chaque élève, et aussi l’appui du FNE à la relocalisation de l’Université d’État d’Haïti (UEH), menacée par l’insécurité, ainsi que le soutien aux associations œuvrant pour l’éducation inclusive.
Par ailleurs, plus de sept (7) écoles dans les Nippes ont déjà été dotées de nouveaux mobiliers scolaires, indique la directrice générale.
L’activité a été réalisée en présence du ministre de l’Éducation Antoine Augustin, des autorités départementales des Nippes, de l’éducation et des centaines d’écoliers.
Le président vénézuélien Nicolás Maduro a fermement condamné, dans un discours télévisé depuis Caracas, la décision de révoquer le statut de protection temporaire (TPS) pour des centaines de milliers de Vénézuéliens aux États-Unis. Il a accusé le secrétaire d’État américain Marco Rubio et la représentante de Miami, María Elvira Salazar, d’être à l’origine de cette décision, prise sous l’administration Trump.
Maduro a qualifié la révocation du TPS d’« acte criminel » contre des migrants qu’il estime avoir fui la crise provoquée par une « guerre économique et médiatique ». Il a défendu le droit à la migration et déclaré : « Retirer le TPS est un crime, car c’est un droit qu’ils ont. »
Cette déclaration intervient après une décision de la Cour suprême des États-Unis autorisant l’administration Trump à mettre fin aux protections offertes par le TPS, malgré une prolongation jusqu’en octobre 2026 décidée par l’administration Biden en raison de la situation critique au Venezuela.
María Elvira Salazar a réagi vivement aux propos de Maduro sur X, le qualifiant de « dictateur lâche » et l’accusant d’être la véritable cause de l’exode vénézuélien. « La mafia est à Miraflores, pas à Miami », a-t-elle lancé.
La Russie a lancé une nouvelle offensive contre l’Ukraine en lançant 355 drones Shahed, dans la nuit du dimanche au lundi 26 mai 2025. L’armée ukrainienne a annoncé un nombre record depuis le début du conflit russo-ukrainien. En plus des drones, Moscou a tiré neufs missiles de croisière, en augmentant la pression sur les infrastructures ukrainiennes.
Selon The Guardian, l’armée de l’air, dans un communiqué, a rapporté qu’il s’agissait de la troisième vague de bombardements nocturnes massifs menés d’affilée par Moscou, alors que les deux pays procédaient durant tout le week-end à un échange massif de prisonniers. La Russie a lancé une attaque combinée contre l’Ukraine. Elle a utilisé 364 projectiles d’attaque aérienne, 355 drones de combat et drones leurres, accompagnés de neuf missiles de croisière.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déclaré que l’intensification des frappes russes devrait donner lieu à des “sanctions accrues”, en ajoutant que le rejet par Moscou du cessez-le-feu de 30 jours proposé par les États-Unis devrait conduire à un « gel des finances russes et à l’arrêt de son commerce pétrolier », rapporte le journal anglais.
De son côté, le président américain Donald Trump, dans un communiqué en date du dimanche 25 mai, a accusé Vladimir Poutine de mener une guerre ” complètement folle” et a menacé d’intensifier les sanctions contre la Russie à la suite des nouvelles frappes. En soulignant que la tentative du Kremlin de conquérir l’Ukraine pourrait conduire à la “chute” de la Russie.
Pendant que les tensions continuent de monter, les alliés occidentaux de l’Ukraine réclament, notamment les États-Unis ainsi que l’Union européenne, de rester fermes dans leur soutien militaire et économique. The Guardian rapporte que le chancelier allemand Friedrich Merz a récemment confirmé que les pays occidentaux alliés de l’Ukraine n’imposent plus de limites de portée aux armes livrées à Kiev.
La tension monte entre Haïti et la République dominicaine. En réaction aux déclarations du ministre haïtien de la Défense, Jean Michel Moïse, le président dominicain Luis Abinader a exigé, ce lundi, que des preuves concrètes soient présentées pour justifier les accusations selon lesquelles la République dominicaine faciliterait l’entrée illégale d’armes et de drogues en Haïti.
Lors d’un symposium de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington, D.C., Jean Michel Moïse a affirmé que la République dominicaine joue un rôle dans la détérioration de la sécurité en Haïti, en permettant le passage clandestin d’armes et de stupéfiants vers le territoire haïtien.
Face à ces propos, Luis Abinader a appelé les autorités haïtiennes à ne pas rejeter leurs responsabilités. « Haïti est un problème pour la région. Nous nous protégeons, mais Haïti doit aussi faire face à ses propres réalités », a-t-il déclaré, selon le journal Hoy.
Du côté haïtien, les autorités soulignent que le pays ne produit ni n’importe d’armes lourdes, et pourtant, les gangs sont lourdement armés « Nous faisons face à une guerre alimentée par des armes que nous ne fabriquons pas et des munitions que nous n’achetons pas », a déclaré Jean Michel Moïse.
L’arrivée du couple présidentiel français au Vietnam ce lundi 26 mai se trouve au cœur des débats. Ce, en raison d’une vidéo de la première dame Brigitte Macron qui semble visiblement poser sa main sur la joue de son mari, avant qu’il ne descende de l’avion présidentiel, le forçant à reculer puis à se ressaisir et à saluer les caméras sur le tarmac.
Selon France 24, face à l’ampleur des réactions, l’Élysée a précisé qu’il s’agissait d’un moment de complicité entre le couple présidentiel.
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Le président Emmanuel Macron a lui-même commenté l’incident devenu viral en déclarant : ” nous étions en train de chamailler ou plutôt de plaisanter avec mon épouse. Ce n’est rien”.
Entre les explications en plusieurs temps de l’Élysée et les déclarations de M. Macron, cette vidéo montrant une supposée gifle continue de créer la polémique sur les réseaux sociaux.
À souligner, l’arrivée de l’homme fort de l’Élysée en Asie du Sud-Est, marque la première visite d’un président français au Vietnam depuis près d’une décennie.
Haïti : des territoires perclus déclarés perdus – entre illusion d’anarchie et réalité d’État
Par Jean-Baptiste SUFFRARD
Texte soumis à la rédaction le 19 mai 2025
Dans le tumulte d’une Haïti confrontée à une fragmentation de plus en plus palpable de son autorité, certains territoires sont aujourd’hui catalogués comme des zones de non-droit. Ces espaces, souvent stigmatisés par les médias et l’opinion publique, sont pourtant habités, vécus, et parfois même perçus comme des havres de paix par leurs résidents. Ce paradoxe nous pousse, dès lors, à interroger notre compréhension du rôle de l’État, du territoire et de la souveraineté, à la lumière des théories de Thomas Hobbes, des stratégies évoquées dans L’Art de la guerre de Sun Tzu (trad. fr. par Joseph-Marie Amiot), ainsi que de la logique disciplinaire analysée par Michel Foucault dans Surveiller et Punir.
Un État faible ou une volonté affaiblie ?
Selon Hobbes, l’État est une construction issue d’un contrat social dans lequel les individus acceptent de céder une part de leur liberté à une autorité centrale en échange de la sécurité et de l’ordre. Le Léviathan qu’il imagine est tout sauf faible : il incarne la force nécessaire pour empêcher le retour à l’état de nature, qu’il décrit comme une condition de guerre de chacun contre tous. Dans le cas d’Haïti, ce n’est donc pas tant l’absence de l’État qui pose problème, mais bien l’abandon volontaire de ses responsabilités. L’État existe, ses institutions subsistent, mais sa présence réelle dans certains territoires semble délibérément suspendue, comme si l’anarchie y avait été tolérée pour mieux servir des intérêts politiques, économiques ou stratégiques.
Par analogie, comme l’enseigne L’Art de la guerre, la guerre ne se gagne pas par la force brute, mais bien par la stratégie, la connaissance du terrain et, surtout, par la capacité à agir au moment opportun. Ainsi, en renonçant à occuper certains territoires, l’État haïtien laisse voir non pas une preuve d’impuissance, mais plutôt l’illusion d’une défaite. Pourtant, il aurait pu — s’il le voulait — faire prévaloir sa souveraineté.
Zones de non-droit ? Zones de vie
Ce qui est désigné comme « zone de non-droit » est, en réalité, pour de nombreux citoyens, un espace de vie, d’organisation, et parfois même de solidarité communautaire. Les habitants de ces quartiers évoluent selon un code, des règles, une forme d’ordre que l’on ne perçoit pas toujours de l’extérieur. Ce que l’on qualifie de chaos est souvent, pour les résidents, un quotidien structuré par d’autres formes d’autorité non étatiques.
À titre d’exemple, dans la commune de Carrefour, une grève a été lancée et respectée à l’initiative d’une autorité non étatique. Ce constat met en évidence que la sécurité n’est pas toujours liée à la présence de l’État, mais plutôt à la stabilité ressentie par la population.
Le territoire est indivisible
La Constitution amendée de 1987 est sans équivoque : « Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, libre, démocratique et solidaire » (art. 1). Toute tentative de morcellement ou de segmentation du territoire en zones autonomes ou abandonnées est donc contraire à la loi fondamentale du pays. Déclarer certains territoires comme « perdus » revient à nier ce principe constitutionnel. C’est aussi déléguer, de manière implicite, le pouvoir régalien à des groupes non étatiques, affaiblissant ainsi l’essence même de la République.
L’État : symbole de force, non de faiblesse
L’État n’est pas intrinsèquement faible. Il est, par définition, le symbole de la force collective, de l’unité nationale et de la souveraineté populaire. Les dérives actuelles – corruption, inaction, gestion opportuniste du territoire – ne relèvent pas d’une incapacité, mais plutôt d’un désintérêt, d’un déficit de volonté politique et, surtout, d’une perte du sentiment patriotique. Il ne suffit pas de disposer d’une armée ou d’une police pour incarner l’autorité : il faut également une vision, un engagement à défendre l’intérêt général, et une capacité à faire respecter la loi sur l’ensemble du territoire.
Le pouvoir ne tolère pas le vide
Les théories stratégiques, de Sun Tzu à Clausewitz, enseignent que tout espace abandonné par la force légitime sera inévitablement occupé par une autre. Dans L’Art de la guerre, la victoire repose sur l’anticipation, la connaissance du terrain et la maîtrise du temps. Dans Surveiller et punir, Michel Foucault montre que le pouvoir moderne s’exerce à travers la surveillance et la normalisation des comportements. Cette logique s’applique pleinement aux territoires perclus, où les habitants — souvent marqués par la précarité, le décrochage scolaire, le chômage, et surtout par le banditisme — sont perçus comme déviants. Ils sont donc surveillés, marginalisés et exclus.
Ce regard social et sécuritaire les réduit à l’état « d’anormaux », que l’on tient à distance de ceux et celles qui respectent l’ordre social établi. Dès lors, lorsqu’ils quittent leur quartier, ces individus vivent avec la peur d’être pris pour des menaces, voire d’être victimes de diverses formes de violence — notamment la plus brutale : la violence physique. Celle-ci culmine parfois dans le phénomène du « bwakale », où l’esthétique de la mort prend une place centrale dans l’imaginaire collectif. Cette banalisation de l’exécution sommaire, souvent justifiée par une stigmatisation profonde, révèle une société traversée par des mécanismes de pouvoir et de rejet.
En abandonnant certains de ses territoires à des puissances non étatiques, Haïti creuse un vide que la nature politique ne tolère jamais.
Reprendre sans violence, gouverner avec lucidité
Le mythe des territoires perdus ne doit pas devenir une fatalité. Le véritable enjeu réside dans une réappropriation nationale, non par la violence, mais par une gouvernance éclairée, équitable et enracinée dans une conscience patriotique. Comme le dirait Hobbes, seul un État fort peut garantir la paix ; et comme le dirait Sun Tzu, seule une stratégie lucide permet de vaincre sans livrer bataille.
Définitions
Territoire perclus : Espace enclavé ou isolé, souffrant d’un manque d’accessibilité ou de connectivité avec le reste du territoire.
Décrochage scolaire : Interruption ou abandon des études avant la fin de la formation obligatoire ou sans obtention d’un niveau minimal de qualification.
Esthétique de la mort : Mise en forme symbolique ou spectaculaire de la mort, conférant à l’exécution une dimension expressive ou ritualisée.
Jean-Baptiste SUFFRARD, Communicologue / Formation en anthropo-sociologiePrésident du JCDEH (Jeunes Conscient.e.s et Engagé.e.s pour le Développement d’Haïti)
Le fondateur d’un orphelinat pour garçons en Haïti, Michael Geilenfeld, a été condamné à 210 ans de prison ce vendredi 23 mai 2025, après que plusieurs de ses victimes ont témoigné d’abus sexuels, physiques et émotionnels qu’elles ont subis pendant plusieurs années. Le juge fédéral de Miami David Leibowitz a qualifié les actes de Geilenfeld de « pires des pires ».
Les témoignages des dix victimes étaient poignants en révélant les atrocités qu’ils ont subies sous la direction de Geilenfeld, selon ce qu’a rapporté le journal Miami Herald. Les victimes ont décrit comment elles avaient été attirées dans l’orphelinat avec l’espoir d’une éducation et d’une vie meilleure, pour découvrir ensuite qu’elles étaient victimes de viols, de violences physiques et d’abus psychologiques.
La majorité d’entre elles ont parlé d’années de traumatisme profond, de cauchemars, d’angoisse, de honte et de sentiments de culpabilité.
« Cet orphelinat a détruit mon enfance », a témoigné un jeune homme de 24 ans à propos du foyer pour garçons de Saint-Joseph, en ajoutant : « Seule la mort peut me faire oublier ».
En effet, Geilenfeld est un ancien missionnaire américain qui a dirigé des orphelinats à Port-au-Prince pendant plus de 30 ans. Il accueillait des garçons des rues dans un pays frappé par la pauvreté. Pourtant, derrière cette façade de foi et de charité, il manipulait et abusait des enfants qu’il avait sous sa charge.
Alors que le juge Leibowitz, très ému par les témoignages, a condamné l’ancien directeur, il a souligné qu’il avait utilisé la couleur de sa peau et son pouvoir pour intimider ses victimes et les empêcher de parler. « Il a usé de son pouvoir. Il a usé de sa couleur de peau », a déclaré Leibowitz.
L’une des victimes a déclaré : « Parfois on a l’impression de ne pas être humain, de ne pas être de ce monde ». Il poursuit en disant : « Être victime, c’est être victime à vie. Ça, on va vivre avec, on va mourir avec, et on espère que nos enfants ne le sauront jamais. »
Daniel Madrigal a déclaré que s’il y a une leçon à tirer de tout cela, c’est que les gens devraient écouter leurs enfants. « Quand vos enfants vous disent quelque chose, croyez-les », a-t-il dit. « On a fait de gros efforts ces 20, 30 dernières années, mais personne ne comprenait, personne ne croyait. Les gens pensaient que c’était une question d’argent. »
Le journal américain a relayé que Geilenfeld avait réussi à éviter la justice pendant plusieurs années, malgré les accusations persistantes en Haïti comme aux États-Unis. Il a même remporté un procès en diffamation dans le Maine. Toutefois, grâce aux témoignages courageux de ses victimes ainsi qu’à la persévérance des autorités, il a finalement été condamné.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a pris part ce vendredi à la cérémonie de lancement officiel d’un projet visant la mise en place d’une plateforme multi-acteurs pour lutter contre la corruption. Selon lui, la corruption constitue une menace directe pour le développement, la justice sociale et la souveraineté nationale. Il a insisté sur le fait que son gouvernement ne tolérera aucune forme de complaisance.
Placée sous le thème « Partenariat pour la mise en place de la plateforme multi-acteurs autour de la lutte contre la corruption », cette initiative vise à élaborer une feuille de route nationale et consensuelle pour une lutte institutionnelle et collective. Elle implique les principales institutions publiques telles que l’ULCC, la CSCCA, le CSPJ, l’UCREF, la CNMP, ainsi que la société civile, précise un communiqué de la Primature.
Dans son allocution, M. Fils Aimé a souligné que la corruption ne se limite pas à une dérive administrative : « Elle est une menace directe contre le développement, la justice sociale et la souveraineté nationale. Elle prive notre jeunesse d’avenir, nos écoles d’enseignants, nos hôpitaux de médicaments », peut-on lire dans le communiqué.
Il a également affirmé que cette initiative s’inscrit dans les priorités de l’État : « Mon gouvernement ne tolérera aucune forme de complaisance. La lutte contre la corruption est une priorité nationale, sans compromis ni exception », a-t-il déclaré.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a réaffirmé son engagement à faire face à l’insécurité généralisée, qu’il qualifie de frein majeur à la stabilité, à l’investissement et à la confiance des citoyens. Il a annoncé des mesures concrètes et déterminées pour restaurer l’ordre public et garantir la sécurité des vies et des biens.
L’administration américaine passe à la vitesse supérieure dans sa politique de répression de l’immigration aux États-Unis. Des migrants ont été arrêtés devant des tribunaux alors qu’ils s’y rendaient pour une audience devant un juge de l’immigration. Ces interpellations ont eu lieu dans des régions comme Miami, Seattle ou encore en Arizona, menées par des agents du Service de l’immigration et des douanes (ICE).
Cette opération, déployée dans plusieurs tribunaux à travers le pays, cible principalement les personnes ayant traversé la frontière au cours des deux dernières années, selon des sources citées par Fox News. L’Associated Press a confirmé que des agents fédéraux sont postés dans les couloirs et à l’entrée même des salles d’audience pour procéder aux arrestations.
Les migrants appréhendés seront soumis à une procédure d’expulsion accélérée, permettant aux autorités de les renvoyer sans passer devant un juge. D’après Kristi Noem, directrice du Département de la Sécurité intérieure (DHS), cette initiative vise à renverser les politiques migratoires de l’ancien président Joe Biden, accusé d’avoir permis l’entrée de millions d’étrangers durant son mandat.
À noter également que 68 migrants honduriens et colombiens ont utilisé l’application gouvernementale CBP-Home pour quitter volontairement les États-Unis. Ce programme, encouragé par l’administration Trump, offre 1 000 dollars à chaque participant et prévoit des démarches pour permettre leur retour légal ultérieur dans le pays.
Des employés de la compagnie de téléphonie Natcom sont révoqués, disent-ils, pour avoir refusé de travailler dans des conditions inappropriées. Sans préavis, ils se voient écartés de l’institution sans solde. Une décision « arbitraire » qu’ils dénoncent.
Pierre Mackenson a vu son contrat rompu sans préavis pour avoir refusé à plusieurs reprises, selon lui, de se rendre dans des quartiers contrôlés par des gangs, dont Delmas 19 et 21, quartiers en proie à la violence armée. Ce refus lui a valu une troisième lettre de blâme entraînant automatiquement sa révocation de la compagnie, explique-t-il lors d’une interview avec la rédaction de Passion Info Plus.
« J’ai reçu ma première lettre de blâme en juin 2024, liée à un dossier de Target. Cela s’expliquait par le fait que je n’avais pas pu servir un client à temps, mais je l’avais acceptée. Mon équipe l’avait également signée. J’ai reçu la deuxième en septembre 2024, pour des motifs similaires. Cette fois, il s’agissait d’un client résidant à Delmas 24. J’avais peur de m’y rendre à l’époque en raison du conflit armé opposant Solino, Bel-Air et Delmas 2, alors que les habitants du quartier commençaient à fuir leur domicile », raconte-t-il.
“Monter sur un poteau électrique en pleine fusillade pour rétablir le service chez un client est extrêmement risqué ; je peux être atteint à tout moment.”
La troisième lettre synonyme de révocation, survient en janvier alors qu’en décembre les bandes armées, explique-t-il, ont assiégé Bas-Delmas jusqu’à Delmas 17 et 19, toujours pour les mêmes motifs.
“À l’époque, la zone où la compagnie exigeait ma présence pour le travail était désertée. J’ai envoyé au responsable technique des photos des boîtes de distribution pour leur montrer comment elles avaient été impactées par des balles », raconte Mackenson Pierre, ajoutant que les clients résidant à Delmas 19, 21 et 23 ont quasiment fui leur domicile.
Selon ce qu’on peut lire dans une lettre de demande d’avertissement datée de janvier 2025, et la rédaction a obtenu une copie, concernant onze employés de la succursale, adressée au conseil d’administration de la branche et transmise au service central des ressources humaines, le nom de Pierre Mackenson y figure, pour les raisons suivantes : “les indicateurs de performance (KPI) du mois de décembre sont très mauvais. Une lettre d’avertissement est exigée par l’entreprise à l’encontre de toute l’équipe ayant obtenu de faibles résultats.”
Mackenson Pierre, après 10 ans au service de la Natcom, dénonce cette décision « arbitraire ». « Nous sommes cinq concernés par cette décision. Depuis le 12 mai dernier, on m’a envoyé une lettre actant ma révocation sans préavis” explique-t-il.
Après avoir dit non aux mauvaises conditions de travail, Gérald Garraud, travaillant depuis 2011 à la Natcom, a été licencié dans les mêmes conditions. ” Je ne comprends pas comment on a décidé de révoquer un employé sans préavis, sans solde », commente Gérald Garraud lors d’une interview avec Télé Scoop, demandant aux instances concernées de jeter un coup d’œil sur cette compagnie qui applique une politique brutale envers ses employés.
Comportement “honteux”
Contactée par la rédaction, une source au niveau du service de communication de la compagnie a confirmé que sous couvert d’anonymat, confirmait réellement la révocation de ces travailleurs tout en portant un démenti formel sur les motifs qu’ils ont avancés. Elle a fait savoir que la raison pour laquelle la compagnie a révoqué ces employés est honteuse.
” la raison de leur révocation est assez honteuse, nous ne pouvons pas la dévoiler pour des raisons professionnelles, nous pourrons révéler les motifs dans la mesure où ils ont intenté une action en justice”, a-t-elle confié tout en ajoutant que ce qu’ils ont évoqué comme motifs n’a rien à voir avec les dossiers.
De plus, la source a ajouté que la Natcom n’envoie jamais ses employés dans les “zones rouges”pour exécuter des tâches dans des conditions difficiles.
La situation sécuritaire du pays s’est dégradée ces derniers jours. Souvent, les techniciens travaillant pour des institutions comme des compagnies de télécommunications se trouvent exposés en raison des difficultés d’accéder aux zones sous contrôle des gangs armés. Mackenson Pierre n’entend pas baisser les bras. Des démarches sont en cours pour la constitution d’un cabinet d’avocats chargé de ce dossier, a-t-il confié.
L’information enflamme les réseaux. Ce jeudi 22 mai, l’administration Trump a décidé de retirer à l’Université Harvard le droit d’accueillir des étudiants internationaux.
Cette décision intervient après que l’université a refusé d’adhérer à un ensemble d’exigences formulées par le groupe de travail de l’administration Trump pour lutter contre l’antisémitisme qui comprenait des réformes radicales sur qui l’université peut embaucher et admettre, et soumettre l’idéologie des membres du corps professoral à un audit approuvé par le gouvernement.
Le gouvernement a déjà réduit plus de 2 milliards de dollars de financement fédéral de la recherche disposés pour l’université. Ce qui a conduit les responsables à intenter un procès pour récupérer l’argent. Aujourd’hui vient cette résiliation brutale de la certification du programme d’étudiants et de visiteurs d’échange de Harvard qui pourrait avoir de graves conséquences sur l’école de l’Ivy League, qui inscrit près de 6 800 étudiants internationaux sur un corps étudiant de 24 596.
Suite à cette décision, les étudiants internationaux actuels à Harvard devront transférer ou perdre leur statut juridique.
Des réactions
La secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem a précisé sur X que « laissez cela servir d’avertissement à toutes les universités et institutions universitaires à travers le pays ”.
Plus loin, elle a accusé Harvard de “favoriser la violence, l’antisémitisme et de coordonner avec le Parti communiste chinois” dans une déclaration séparée.
Puis, dans un communiqué, le porte-parole de Harvard, Jason Newton, a qualifié l’action du gouvernement d’insensée.
“ Nous sommes pleinement déterminés à maintenir la capacité de Harvard à accueillir des étudiants et des universitaires internationaux, qui proviennent de plus de 140 pays et enrichissent l’Université – et cette nation – de manière incommensurable “, a-t-il déclaré.
Alors que le ministère américain de la Sécurité intérieure a déclaré que la sanction était le résultat d’une demande à Harvard de fournir des informations sur “la criminalité et l’inconduite” des étudiants étrangers. Harvard a fourni des informations sur les étudiants internationaux au département le 30 avril, mais la secrétaire Noem a déclaré dans une lettre à Harvard jeudi que l’information était insuffisante et que les tentatives ultérieures d’obtenir plus de l’école n’ont pas satisfait le gouvernement.
Du coup, les autorités indiquent que si Harvard veut retrouver sa capacité à inscrire des étudiants internationaux pour le semestre d’automne, l’école devra fournir dans les 72 prochaines heures tous les dossiers et fichiers audio et vidéo qui impliquent une activité dangereuse, menaçante ou illégale d’un étudiant international inscrit au cours des cinq dernières années.
Et, Harvard devra également remettre toutes les séquences audio et vidéo de l’activité de protestation des cinq dernières années impliquant des étudiants internationaux sur son campus de Cambridge, dans le Massachusetts.
Le Comité de Pilotage de la Conférence nationale, créé par décret le 17 juillet 2024, a remis au pouvoir exécutif l’avant-projet de la nouvelle Constitution haïtienne. Engagé à soumettre ce document à la nation haïtienne, le Comité présente le fruit de plusieurs mois d’échanges, de consultations publiques et d’assises tenues dans les départements du pays ainsi qu’à l’étranger.
Une période de consultation d’un mois
Cet avant-projet est soumis à l’appréciation du peuple haïtien du 22 mai au 21 juin 2025, soit pendant un mois. Ce document introduit plusieurs modifications importantes à la Constitution de 1987, qu’il est destiné à remplacer.
Les principales innovations concernant les députés
Les articles 73, 74 et 75 établissent de nouvelles règles pour les députés. L’âge minimum requis est fixé à vingt-et-un (21) ans. Les députés seront élus pour un mandat de cinq ans et pourront être rééligibles indéfiniment. Ils entreront en fonction le deuxième lundi de janvier suivant leur élection et siégeront en deux sessions annuelles.
Concernant les sénateurs
Le système sénatorial suit un modèle similaire : les sénateurs seront élus pour cinq ans, également rééligibles sans limitation, et prendront leurs fonctions le deuxième lundi de janvier suivant les élections. Une disposition particulière fixe à deux (2) le nombre de sénateurs représentant les Haïtiens vivant à l’étranger.
L’administration départementale
L’article 68 introduit une réforme majeure de l’administration territoriale. Chaque département sera dirigé par un gouverneur élu au suffrage universel pour un mandat de cinq (5) ans, rééligible sans limitation. Ce gouverneur sera assisté d’une Assemblée départementale composée d’un représentant de chacune des Assemblées municipales du département.
Un document ouvert aux contributions
Il convient de souligner que cet avant-projet n’est pas définitif. Il constitue une première ébauche soumise à l’appréciation de l’opinion publique, des secteurs organisés de la vie nationale, des corps professionnels, des organisations et partis politiques. L’objectif est de parvenir à un projet de Constitution conforme à la volonté nationale.
La Conférence nationale invite donc le public à soumettre ses commentaires, remarques et critiques du jeudi 22 mai au vendredi 21 juin 2025. Ces contributions seront prises en compte pour enrichir le texte final, qui sera ensuite transmis au Conseil Présidentiel de Transition en vue de la convocation du peuple en ses comices.
Ce jeudi matin, un petit avion s’est écrasé dans un quartier résidentiel militaire de San Diego, États-Unis, tuant plusieurs personnes qui se trouvaient à bord.
S’adressant aux journalistes sur les lieux de l’accident, le chef adjoint du service de sauvetage de San Diego, Dan Eddy, a déclaré que l’avion au moment du crash a heurté environ 15 maisons. Ce qui a provoqué le feu à plusieurs maisons et voitures.
“ Je viens de marcher moi-même, et en bas de la rue, ça ressemble à un film d’horreur “, a déclaré M. Eddy, rapporte NBC News.
Plus loin, le commandant a déclaré que plus d’une personne a été tuée dans l’accident, mais que tous les corps étaient dans l’avion, précisant que l’engin aurait pu contenir de huit à dix personnes, y compris le pilote, mais que les responsables ne savaient pas combien de personnes exactes étaient dans l’avion lorsqu’il s’est écrasé.
” Nous pensons que nous avons plusieurs décès, mais nous allons devoir tout analyser et prendre notre temps pour produire un bilan sûr et exhaustif ”, a-t-il ajouté.
Selon les données, le jet accidenté a décollé mercredi soir de l’aéroport de Teterboro dans le New Jersey, juste à l’extérieur de New York, et a atterri à Wichita, au Kansas, jeudi matin. Il est resté au Kansas pendant environ une heure et était censé atterrir à l’aéroport exécutif Montgomery-Gibbs à San Diego plus tard dans la matinée.
L’avion était un Cessna C550 fabriqué en 1985, selon les données de la Federal Aviation Administration. À souligner, depuis le début de l’année, près d’une trentaine d’accidents d’avion se sont produits aux États-Unis.
Lors de son audition devant la commission sénatoriale des affaires étrangères, ce 20 mai 2025, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a proposé que l’Organisation des États américains (OEA) joue un rôle plus actif dans la gestion de la crise en Haïti. Il a souligné que cette initiative pourrait inclure des interventions militaires menées par les pays de la région, comme l’OEA l’avait déjà fait en 1965 pour la République dominicaine.
« S’il y a une crise régionale pour laquelle on pourrait penser qu’une organisation comme celle-ci pourrait intervenir et fournir une force ou un groupe de pays qui, travaillant ensemble, pourraient aider à la résoudre, ce serait l’OEA », a déclaré M.Rubio devant la commission.
Cette proposition intervient alors que le pays est en proie à une instabilité politique et une violence incessante malgré la présence de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) dirigée par le Kenya.
« Nous sommes actuellement confrontés à une catastrophe dans notre propre hémisphère, en Haïti, et nous cherchons à élaborer une stratégie alternative, car celle en place actuellement ne fonctionne pas et Haïti se dirige très rapidement vers une très mauvaise direction », a déclaré le responsable américain, selon le Miami Herald.
M. Rubio a ajouté que l’administration américaine est prête à jouer un rôle de premier plan dans l’intervention de l’OEA en Haïti, en précisant, cependant, avoir besoin « de l’adhésion d’autres partenaires de la région qui sont tout aussi touchés, sinon plus, par ce qui se passe là-bas ».
Toutefois, les voisins d’Haïti n’ont montré aucun engagement à prendre des mesures concrètes sur le terrain. Le secrétaire d’État a également mentionné que, malgré l’allocation de fonds, aucun pays d’Amérique latine ou des Caraïbes n’a contribué au fonds d’affectation spéciale des Nations Unies pour soutenir la mission du Kenya.
Le chef de la diplomatie américaine a également noté que la Mission Multinationale dirigée par le Kenya, bien qu’importante, ne suffisait pas à elle seule à pacifier Haïti. Il a mis en avant l’importance d’une implication plus large des pays de la région.
Il a exhorté l’OEA à assumer ses responsabilités face à la crise haïtienne, en se demandant : « Pourquoi avons-nous une Organisation des États américains si elle est incapable de répondre collectivement à une grave catastrophe dans notre hémisphère ? »
Un groupe de 42 Haïtiens ayant traversé la mer des Caraïbes à bord d’un voilier de 6 mètres a débarqué près de Long Bay, en Jamaïque, vers 6 heures du matin, le dimanche 18 mai. Ils ont été rapatriés plus de 24 heures après leur arrivée, malgré l’appel d’un groupe de défense des droits de l’homme.
Lundi soir, les 42 ressortissants haïtiens, comprenant des hommes, des femmes, des enfants, ainsi qu’une femme enceinte en fin de grossesse, ont été rapatriés depuis le quai de Boundbrook à Port Antonio, selon le journal jamaïcain CNW. Les autorités ont également indiqué qu’un autre groupe de migrants haïtiens, précédemment hébergé dans un centre à St. Mary, devrait être rapatrié prochainement.
Ces expulsions interviennent alors qu’Haïti traverse une crise multidimensionnelle sans précédent, marquée par l’emprise des gangs, qui forcent des familles à fuir leurs domiciles pour vivre dans des camps exposés à la maladie et aux violences sexuelles.
Lundi, l’organisation de défense des droits des migrants Freedom Imaginaries, basée en Jamaïque, a publié un communiqué exhortant le gouvernement à suspendre les expulsions et à garantir aux Haïtiens un accès à une procédure d’asile équitable et efficace.
L’organisation a souligné l’aggravation de la crise en Haïti, exacerbée par la violence des gangs et la détérioration des conditions humanitaires, ayant causé le déplacement de plus d’un million de personnes et la mort de plus de 5 600 personnes rien qu’en 2024, selon CNW.
« La crise frappe plus durement les femmes et les enfants, victimes de violences sexuelles systématiques, représentant plus de la moitié de la population déplacée », précise le communiqué relayé par Caribbean National Weekly.
Malene Alleyne, fondatrice et avocate spécialisée en droits humains, a appelé les autorités jamaïcaines à fournir un abri et une protection juridique aux migrants. Elle a rappelé que « le droit international ne laisse aucun doute : le renvoi forcé de personnes vers un lieu où elles risquent d’être persécutées, torturées ou de subir d’autres préjudices graves constitue un refoulement, strictement interdit par le droit international des réfugiés et des droits humains ».
Le journal espagnol El País a publié ce 19 mai 2025 une enquête sur les pratiques inhumaines auxquelles sont confrontées les femmes haïtiennes en République dominicaine. Des Haïtiennes sont soumises à des violences sexuelles pour éviter d’être expulsées en Haïti.
D’après ce qu’on peut lire dans les colonnes de ce journal, une mère de famille haïtienne vivant dans le quartier de Kosovo qui a été violée par des agents de migration pour éviter l’expulsion a révélé son astuce face aux comportements des agents de la migration dominicaine.
Dès qu’elle entend le bus de l’immigration arriver, elle cache ses enfants et s’allonge sur le lit. Cette ressortissante affirme que cette pratique est devenue pour elle une solution pour éviter d’être arrêtée avant de se faire expulser vers son pays qu’elle a quitté depuis 5 ans en raison de la violence et de la pauvreté.
Selon El País, la citoyenne haïtienne ne peut pas dénoncer les agents d’immigration qui l’auraient violée, ni se rendre à l’hôpital pour diminuer les risques d’une maladie sexuellement transmissible. “J’en ai marre de les voir venir”, a-t-elle déclaré au journal.
Guadalupe Valdez, membre du Collectif Migration et Droits Humains a affirmé que son organisation avait signalé 12 plaintes similaires au ministère public. “Les agents doivent être poursuivis et renvoyés du service d’immigration”, a-t-il annoncé. Mais il craint, selon El País, que ces violations des droits humains et des centaines d’autres qui se sont multipliées depuis le 6 avril restent impunies.
Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent une politique de nettoyage ethnique et de persécution raciale. Pour M.Valdez,”le gouvernement ne sait pas clairement comment résoudre le problème migratoire et a adopté des mesures populistes pour plaire aux secteurs conservateurs”, négligeant ainsi les droits fondamentaux des migrants.
Depuis le durcissement de la politique migratoire de la République dominicaine en avril 2025 par l’administration de Luis Abinader, les déportations massives se sont intensifiées. En seulement les 12 premiers jours du mois d’avril 2024, 14 874 personnes ont été déportées. Les femmes en particulier sont dans le viseur des raids ; les hôpitaux publics, les sorties d’école, les chantiers de construction et même leurs maisons sont devenus des arrêts de routine pour les raids.
L’organisation du referendum constitutionnel et des élections en Haïti semble figurée à l’agenda du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. En visite au siège du Conseil Électoral Provisoire, M. Fils-Aimé affirme sa volonté politique de rétablir l’ordre constitutionnel et démocratique dans le pays.
Cette visite s’inscrit dans le cadre de sa campagne de mobilisation afin de s’assurer que “le CEP est pleinement engagé, tout comme le Gouvernement, dans une dynamique électorale coordonnée, constructive et respectueuse de la souveraineté populaire. Il a également exprimé la nécessité d’une parfaite cohésion institutionnelle dans l’intérêt supérieur de la Nation”, lit-t-on dans ce communiqué.
Le Premier ministre en a profité pour rappeler à la population haïtienne, aux institutions républicaines et à la communauté internationale que l’organisation d’élections libres, inclusives et crédibles constitue une priorité nationale. Il s’agit non seulement d’une obligation constitutionnelle, mais aussi d’un impératif démocratique pour garantir le retour à la légitimité institutionnelle.
Il a souligné aussi l’importance de respecter les trois (3) grands axes de l’Accord Politique du 3 avril 2024 notamment le rétablissement de la sécurité publique et nationale, la tenue de la Conférence nationale et l’engagement dans un processus de réforme constitutionnelle, la création des conditions techniques, institutionnelles et politiques pour organiser un référendum et des élections libres, démocratiques et participatives.
Ces points sont une priorité, dit le Premier ministre Fils-Aimé tout en appelant “l’ensemble des forces vives de la Nation à accompagner le processus avec responsabilité, patriotisme et foi dans les valeurs républicaines.”
Black-out total depuis environ 8 jours dans plusieurs régions du pays, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Me Robenson Mazarin, coordonnateur général de MOCEC (Mouvement des Citoyens Engagés du Centre), revendique la fermeture de la centrale hydro-électrique de Péligre.
Selon le coordonnateur de la structure, la fermeture de cette centrale hydroélectrique vise à forcer les autorités centrales à prendre des mesures concrètes pour mater les gangs qui contrôlent la commune de Mirebalais depuis environ 2 mois.
Il pose des conditions pour la reprise des activités à la centrale hydroélectrique de Péligre. « Nous donnons la possibilité aux autorités d’envoyer les forces de l’ordre pour venir déloger les gangs dans le centre-ville, puis donnons l’électricité », déclare-t-il tout en menaçant de passer à une autre phase si rien n’est fait pour la reprise des communes de Saut-d’Eau et Mirebalais.
Me Mazarin, estimant que les forces déployées à Mirebalais et Saut-d’Eau sont insuffisantes, exige le renforcement des agents en effectif et en matériel (armes, drones et munitions). « Dans 3 à 4 jours, nous allons libérer Mirebalais et Saut-d’Eau », a-t-il dit.
La situation à Mirebalais et Saut-d’eau reste tendue depuis la prise de ces villes du département du Centre par la coalition criminelle « Viv Ansanm », qualifiée récemment par le département d’État des États-Unis « d’organisations terroristes mondiales et étrangères ». « C’est un État pompier ». « Nous donnons la garantie que les autorités vont intervenir et nous libérons Mirebalais », croit Me Mazarin lors d’une intervention à Magik9 ce mardi.
« Si l’État ne veut pas entendre raison, nous préférons aller habiter avec un million de personnes dans la centrale », menace-t-il. Et d’ajouter : « les conditions dans lesquelles vivent les personnes sont inacceptables ».
Ce mardi, la Police nationale d’Haïti a mené une opération musclée ayant conduit à la mort de plusieurs présumés membres de gangs dont « Chalè », « Zo Kadav » et Ormezil Francillu dans la ville de Mirebalais. Au moins 3 fusils d’assaut ont été récupérés.
La commune de Terre-Neuve a célébré le 222ᵉ anniversaire de la création du bicolore haïtien à sa manière. Ainsi, l’organisation Union des Citoyens pour l’Avancement Économique et Social de Terre-Neuve (UCAESTEN) a organisé un événement sportif le dimanche 18 mai qui a été une réussite, selon les organisateurs.
“Votre mobilisation exceptionnelle a permis de faire de cette initiative un véritable succès populaire et citoyen. Nous saluons particulièrement l’esprit de fraternité et de solidarité qui a marqué toutes les activités”, écrit l’organisation en guise de remerciement à la communauté de Terre-Neuve.
À l’occasion, quatre équipes ont participé à un tournoi sportif. “Nous félicitons chaleureusement les quatre équipes qui ont pris part au tournoi sportif, avec une mention spéciale à l’équipe Ben Cool, victorieuse sur le score de 1 à 0 face à Jaguar de Pravil, dans une finale disputée avec respect et fair-play”, se félicite UCAESTEN dans une note de remerciement.
“Ensemble, poursuivons cette dynamique positive pour bâtir un avenir meilleur”, conclut l’organisation, soulignant que ces rencontres sportives ont illustré les valeurs d’unité, de paix et de respect qui doivent guider le vivre-ensemble haïtien.
Symbole de l’unité nationale, le drapeau haïtien est célébré chaque 18 mai. Des Haïtiens, en Haïti ou à l’étranger, ont organisé une série d’activités pour marquer cette date importante pour le peuple haïtien.
L’ex-chef d’état-major adjoint de l’armée israélienne et voix de l’opposition de gauche, Yair Golan, affirme qu’Israël risque de devenir un « État paria » en raison de la guerre à Gaza. Selon lui, « un pays sensé ne mène pas la guerre contre les civils, ne tue pas de bébés comme passe-temps », a rapporté NBC News.
Environ 14 000 bébés à Gaza pourraient mourir dans les prochaines 48 heures si davantage de camions d’aide n’atteignent pas la population, a déclaré mardi à la BBC le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Tom Fletchert.
La situation des citoyens de Gaza est alarmante. L’entrée des camions est qualifiée de « goutte d’eau dans l’océan des besoins urgents ». Environ 500 camions d’aide et 50 camions-citernes sont actuellement bloqués près du poste-frontière de Kerem Shalom.
Amjad Al-Shawa, président d’un réseau d’ONG, a déclaré mardi qu’aucune aide n’avait encore été distribuée, les camions restant stationnés à la frontière. L’ONU estime qu’au moins 500 camions d’aide et 50 camions-citernes doivent entrer quotidiennement dans l’enclave palestinienne pour éviter une catastrophe humanitaire. Israël accuse le Hamas de détournement d’aide, une accusation que le groupe nie, selon NBC News.
L’aide arrive dans un contexte d’intensification des frappes aériennes israéliennes, qui ont tué au moins 88 personnes dans la nuit. Lundi, l’armée israélienne a ordonné l’évacuation des habitants de Khan Younis, dans le sud, avant de lancer une « attaque sans précédent » ayant entraîné le déplacement de milliers de personnes.
Les États-Unis ont organisé leur premier vol d’auto-déportation financé par le gouvernement, rapatriant, ce 19 mai 2025, 68 migrants vers le Honduras et la Colombie. Parmi eux, 38 Honduriens, dont 19 enfants, ont atterri à San Pedro Sula.
Chacun de ces migrants auto-expulsés via l’application CBP Home a reçu une carte de débit de 1 000 dollars du gouvernement américain. Ce programme prévoit également la possibilité de revenir légalement aux États-Unis pour certains migrants.
De son côté, le gouvernement hondurien, par la voix du vice-ministre des Affaires étrangères du Honduras, Antonio García, a déclaré que le gouvernement soutiendrait également les migrants de retour en leur versant 100 dollars en espèces et un autre crédit de 200 dollars dans un magasin géré par le gouvernement qui vend des produits de première nécessité.
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Cependant, le directeur de l’immigration du Honduras, Wilson Paz, a déclaré que “le nombre de Honduriens expulsés des États-Unis jusqu’à présent cette année est inférieur à celui de l’année dernière. Alors qu’environ 13 500 Honduriens ont été expulsés des États-Unis cette année, ce chiffre s’élève à plus de 15 000 à la même période en 2024”, a déclaré Paz, selon Associated Press.
Toutefois, malgré l’initiative américaine, M. Paz reste prudent. “Je ne pense pas que des milliers de personnes postuleront au programme”, a-t-il déclaré. Néanmoins, le responsable hondurien a souligné que “Notre responsabilité est de veiller à ce qu’ils arrivent dans les règles et de les accompagner.”
Le Cercle des Jeunes Ambassadeurs du Changement (CEJAC) a organisé, ce vendredi, en prélude à la fête du Drapeau et de l’Université, la cérémonie de lancement officiel de son initiative : « Une jeunesse engagée pour un drapeau porteur de changement ».
À travers cette initiative, le CEJAC entend stimuler chez les jeunes l’envie de s’impliquer activement dans toutes les sphères de la vie nationale, dans le but de construire une société plus juste, où chaque jeune, libre et épanoui, peut s’imposer comme un leader, capable de transformer sa communauté et d’inspirer les générations futures.
Selon le Directeur exécutif du CEJAC, Me Anson Dacius, cette activité vise à réaffirmer l’engagement des jeunes envers le drapeau national et à aborder de manière approfondie les problématiques liées à l’université en Haïti.
Il convient de souligner que, malgré les appels répétés à l’intégration de la jeunesse dans les sphères décisionnelles du pays, les jeunes peinent encore à accéder aux espaces politiques de manière significative. CEJAC souhaite ainsi ouvrir la voie à une jeunesse engagée, responsable et davantage impliquée dans la construction d’un avenir collectif.
Le vendredi 16 mai 2025, à Entre Nous, Delmas, s’est déroulée la finale d’Eloquentia Port-au-Prince, ce concours à caractère international axé sur l’éloquence, dans une ambiance conviviale.
Pour cette première édition tenue dans la capitale haïtienne, plus de 187 jeunes avaient déposé leurs inscriptions, reçu 2 mois et demi de formations sur la prise de parole en public, l’expression scénique, la rhétorique classique, le partage d’émotions, le Slam et l’Écriture créative, l’Humour dans la prise de parole.
Après leurs formations, le concours a été lancé avec quatre (4) phases à huis clos et le quart de finale, la demi-finale ainsi que la finale ouverte au grand public.
Puis, quatre (4) orateurs, une fille et trois (3) garçons : Mardochena Oscar, Stephaneau Dehilaire, Israël Souffrant et Fatsendy Jean-Pierre, étaient sur le ring le vendredi 16 mai pour élire la personne qui représentera Haïti en France en août 2025, pour la partie internationale.
Après le verdict du jury composé de Mme Djina Guillet Delatour, M. Stevenson Telfort (ATROS), M. Jean Gardy Charles et M. Marc Stevenson Nepuis, c’est Stéphaneau DÉHILAIRE qui a remporté le gros lot.
Stéphaneau DÉHILAIRE, le gagnant de la finale d’Éloquentia/ photo: MC Studio
Le lauréat est juriste, professeur d’anglais, animateur de l’émission Ballade musicale sur les ondes de la radio Timoun (90.9 FM), membre de la JCI-Haïti et ambassadeur pour la lutte contre la corruption à l’OCNH (Organisation des citoyens pour une nouvelle Haïti).
Eloquentia ?
Eloquentia est un programme de prise de parole en public francophone, créé par Stéphane de Freitas en 2012 en France.
Arrivé en Haïti par Golden Team Haïti à Jacmel en 2024, le concours est entré à Port-au-Prince en 2025 pour une première édition qui est exécutée par MEnpakte.
En effet, MEnpakte, structure de la société civile, se dit honorée d’avoir réalisé ce projet à Port-au-Prince, tout en se basant sur leur croyance en une Haïti capable.
“Ce n’était pas facile. Beaucoup de difficultés, faibles moyens financiers, presque aucun support. Mais on a assuré avec les moyens du bord et des ressources humaines. Les bénévoles ont effectué un travail remarquable pour la réalisation de ce projet”, lâche Nerla Conserve, l’une des responsables de la structure, profitant pour remercier Golden Team Haïti d’avoir initié ce projet dans le pays et les sponsors qui ont fait acte de support.
Les initiateurs disent souhaiter perpétuer cette initiative à Port-au-Prince et dans toutes les régions du pays. “Les jeunes sont capables, ils ont besoin juste de bon encadrement pour leur épanouissement. Nous avons beaucoup appris de cette première édition à Port-au-Prince. Les défis sont divers mais l’objectif est précieux”, a indiqué Mme Conserve.
À souligner, cette activité portée bénévolement par la jeunesse a eu le soutien de Happiest Service, entreprise évoluant dans la livraison de fleurs et cadeaux divers, planification événementielle, qui a ravivé le bonheur floral dans la salle, incluant les finalistes, les jurés et le public conquis.
Ce 19 mai 2025, la Cour suprême des États-Unis a autorisé l’administration Trump à mettre fin au statut de protection temporaire (TPS) accordé à environ 350 000 ressortissants vénézuéliens. Cette décision annule une extension du TPS jusqu’en octobre 2026, initialement mise en place par l’administration Biden en réponse à la crise humanitaire persistante au Venezuela.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a justifié cette révocation en invoquant des préoccupations liées à la sécurité nationale, notamment des allégations non étayées de liens entre certains migrants vénézuéliens et des groupes criminels tels que le gang Tren de Aragua, selon le Washington Post. Cependant, un juge fédéral avait précédemment bloqué cette décision, soulignant l’absence de preuves concrètes et les conséquences négatives potentielles sur les bénéficiaires du TPS et leurs communautés.
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Cette révocation du TPS a suscité des inquiétudes parmi les communautés d’immigrants, notamment celles originaires d’Haïti, de Cuba et du Honduras, qui craignent des mesures similaires de la part de l’administration Trump. Des actions en justice ont été engagées, accusant l’administration de motivations discriminatoires et de violations des procédures légales, rapportent des journaux américains.
Cette décision de la Cour suprême représente un tournant majeur dans la politique migratoire des États-Unis, mettant en péril le statut légal de centaines de milliers de Vénézuéliens et suscitant des débats sur les implications humanitaires et juridiques de cette mesure.
Si les ancêtres pouvaient voir comment les dirigeants haïtiens bafouent aujourd’hui l’héritage arraché au prix du sang, ils pleureraient dans leur tombe. En 1803, l’Arcahaie a vu naître un idéal d’unité ; en 2025, elle est abandonnée par ceux qui prétendent gouverner. Une mémoire trahie.
Désormais, les lieux symboliques dans l’historiographie haïtienne n’ont pas la même importance qu’hier. Le 18 mai d’hier chantait la victoire contre l’oppression ; celui d’aujourd’hui résonne du silence cynique d’un État totalement absent qui fuit la réalité du pays.
Depuis plusieurs années, la cité du drapeau a perdu sa valeur symbolique. Nos dirigeants, n’ont rien fait pour préserver les dates historiques comme ils devraient le faire dans leurs lieux symboliques. Reculant face aux gangs armés, chaque année, ils ont orchestré une mise en scène, une mascarade pleine d’insouciance, de cynisme, de promesses illusoires et de mensonges
Arcahaie, ce lieu symbolique, ne figure plus dans leur agenda. Le MUPANAH non plus, surtout quand ils fuient les bandes armées au Champ-de-Mars. Cette année, les festivités sont délocalisées dans le Nord. Fuyant la loi des gangs sur la route nationale #1 qui mène à l’Arcahaie, le Conseil Présidentiel de Transition, coordonné par l’économiste Fritz Alphonse Jean, s’est dirigé vers la ville du Cap-Haïtien avec 400 millions de gourdes pour commémorer les 220 ans de la création du bicolore. Une commémoration vidée de sens.
Cela traduit la faillite d’un État qui n’assume plus ses responsabilités. En préférant la mise en scène à la mémoire, le pouvoir enterre un peu plus l’esprit du 18 mai.
Ils ont dépensé pour se montrer plus soucieux d’image que de réalité, célébrant une illusion d’unité, alors que la population est encore abandonnée et prise en otage par des gangs. Cela témoigne de l’absence de courage politique de nos dirigeants.
Le CPT a réduit notre bicolore à une toile que l’on agite machinalement, très loin de l’idéal qu’il portait. Comme il est écrit dans le premier couplet de la Dessalinienne : « Pour le Pays, pour les Ancêtres, Marchons unis, marchons unis, Dans nos rangs point de traîtres ». Les 9 membres du CPT agissent comme des traîtres foulant aux pieds les paroles symboliques de nos ancêtres pour faire de nos valeurs historiques le voile d’un échec collectif.
À l’occasion de la célébration de la Fête du Drapeau et de l’Université ce dimanche 18 mai, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a assisté aux cérémonies tenues au Cap-Haïtien, profitant pour appeler à l’unité pour sauver le pays.
Selon un communiqué de la Primature, cette cérémonie de célébration, déroulée sous le thème « Un seul drapeau, un seul peuple, une seule Nation », a permis de rappeler l’importance de l’unité et de la solidarité citoyenne.
Le chef du gouvernement, en participant à cet événement, a rendu hommage à l’histoire glorieuse du peuple haïtien, rappelant que le 18 mai incarne l’unité, le courage et la détermination de nos aïeux à bâtir une nation libre, juste et souveraine. Dans un contexte de grandes incertitudes, cette date appelle chacune et chacun à un sursaut de responsabilité, de solidarité et d’engagement collectif, lit-on dans ce communiqué.
“ Le drapeau est notre lien sacré. Il est le symbole de ce que nous avons de plus précieux : notre unité dans la diversité. En ce jour du 18 mai, le chef du gouvernement lance un appel solennel à la cohésion nationale. Seule l’unité pourra triompher des défis actuels ”, déclare la Primature.
“ Nous devons, ensemble, créer un climat de sécurité et de confiance, propice à la tenue du référendum constitutionnel et des élections libres et inclusives. Ce chemin exige le dialogue, la responsabilité et le dépassement des intérêts partisans ”, insiste M. Fils-Aimé.
Appelant tous les acteurs – société civile, collectivités, institutions publiques et partenaires internationaux – à contribuer activement à cette dynamique de reconstruction nationale, le Premier ministre a fait savoir que l’avenir de la République dépend de notre capacité à faire front commun. À refonder notre démocratie. À restaurer l’autorité de l’État. À donner à notre jeunesse un pays où elle pourra rêver, apprendre et réussir.
Ce dimanche 18 mai, Haïti a célébré le 222e anniversaire de son drapeau national au Cap-Haïtien, marquant un changement scandaleux par rapport à la tradition qui voulait que cette commémoration se tienne à l’Arcahaie, berceau historique du bicolore. Cette délocalisation a été motivée par l’insécurité persistante, surtout sur la route nationale #1, contrôlée par des gangs armés.
L’État, sous la commande du fameux Conseil Présidentiel de Transition ayant à sa tête l’économiste Fritz Alphonse Jean, a fêté pour 400 millions de gourdes au Cap-Haïtien. Délocalisation forcée, dépenses multiples, marronnage des autorités face aux bandits, cette célébration a suscité des réactions mitigées.
La cérémonie officielle a débuté par un Te Deum solennel à la cathédrale Notre-Dame de la deuxième ville du pays, en présence du coordinateur du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean, des conseillers-présidents Emmanuel Vertilaire et Frinel Joseph, du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ainsi que de plusieurs membres du gouvernement.
Une population en grogne
La célébration n’a pas été exempte de tensions. Des manifestations ont eu lieu. Plusieurs citoyens se sont massés sur la place pour exprimer leur mécontentement face à l’inaction des autorités sur le plan sécuritaire.
Des pneus enflammés ont été signalés à la veille de l’événement, illustrant le climat de frustration et d’insécurité qui prévaut dans le pays.
L’économiste Fritz Alphonse Jean, lors de sa prise de parole, a été chahuté par les membres de la population, le qualifiant de gaspilleur de fonds publics, de nul, d’imposteur, entre autres.
Pour plus d’un, la délocalisation de la célébration du 222ᵉ anniversaire du bicolore national au Cap-Haïtien ne fait que montrer à quel point la situation est compliquée et le niveau de faiblesse de l’État pour tout pallier en vue d’un lendemain meilleur pour le pays.
Les autorités migratoires dominicaines poursuivent leur traque contre les Haïtiens. Plus de 500 compatriotes en situation irrégulière ont été arrêtés ce 6 avril 2025, au cours de la semaine écoulée, dans le district de Friusa, situé dans la province de La Altagracia, à l’est de la République dominicaine.
Selon le journal dominicain Diario Libre , ces opérations ont été intensifiées ces derniers jours dans plusieurs zones du district touristique de Bávaro, notamment Mata Mosquito, Villa Playwood et Haïti Chiquito, des zones où la présence de migrants irréguliers est particulièrement élevée.
Plus de 300 personnes ont été appréhendées samedi dernier lors d’une opération menée dans la zone de Friusa. Jeudi, 125 autres ressortissants haïtiens ont été arrêtés à Mata Mosquito, alors que, le mercredi 2 avril, la DGM avait déjà rapporté l’interception de 111 individus, dont 95 hommes et 16 femmes, à Friusa et Verón. Au total, quelque 536 Haïtiens ont été arrêtés dans cette région en l’espace d’une semaine.
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Diario Libre rappelle que, depuis octobre 2024, la DGM affirme avoir réalisé quelque 130 interventions dans la province de La Altagracia, qui ont permis l’arrestation et le rapatriement de 9 405 étrangers, dont la majorité serait des ressortissants haïtiens sans documents légaux.
À quand le rétablissement de la sécurité et le retour à l’ordre démocratique en Haïti ? Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rencontré les maires des différentes communes du département du Nord pour discuter de la situation en vue de redresser la barre.
Dans le cadre de sa visite officielle dans le département du Nord, le chef du gouvernement, accompagné du Ministre délégué chargé des questions électorales et constitutionnelles, M. Joseph André Gracien Jean ; de la Ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger, Mme J.E. Kathia Verdier ; de son Chef de Cabinet, Me Axène Joseph, entre autres, a tenu une importante réunion de travail autour des défis urgents auxquels fait face le pays.
Cette rencontre, selon un communiqué de la Primature, « témoigne de la volonté ferme du chef du Gouvernement de dialoguer directement avec les forces vives de la région, de consolider l’unité nationale autour des grandes priorités, et d’agir de manière résolue face aux défis urgents du pays. »
Les responsables ont échangé sur la sécurité, l’organisation du référendum constitutionnel et des élections générales, conditions indispensables au rétablissement de la stabilité institutionnelle et à la refondation démocratique de la Nation.
À cet effet, « les maires ont été appelés à jouer un rôle actif dans la sensibilisation des citoyens, à œuvrer aux côtés de l’État central pour renforcer le climat de confiance, favoriser la participation électorale et soutenir les initiatives visant à restaurer la paix dans leurs collectivités respectives », peut-on lire dans ledit communiqué.
Cette initiative s’inscrit dans une série de rencontres stratégiques engagées par le Premier ministre à travers le pays. Ce, « avec pour objectif de mobiliser toutes les composantes de la société – élus locaux, jeunes, femmes, organisations communautaires – afin de remettre le destin du pays entre les mains de dirigeants légitimement choisis par le peuple haïtien ».
À ce titre, le gouvernement dit réitérer son engagement à assurer les conditions sécuritaires, techniques et logistiques nécessaires à la tenue d’élections libres, inclusives et transparentes, dans le respect des principes républicains.
Joly Germine alias « Yonyon », 32 ans, ancien chef du gang « 400 Mawozo » à Croix-des-Bouquets, a été reconnu coupable, le vendredi 16 mai 2025, par un jury fédéral du district de Columbia. Ce, pour son rôle dans l’enlèvement et la séquestration de 16 citoyens américains, dont cinq enfants, un Canadien, pendant 62 jours, en 2021.
Dans un communiqué du ministère de la Justice, les autorités américaines ont annoncé le verdict, publiant des déclarations de l’avocate fédérale et de l’agent spécial du FBI chargé de l’affaire.
Le bureau du procureur se battra agressivement pour protéger les Américains pris en otage et maltraités, et pour défendre les libertés religieuses de notre peuple, y compris les chrétiens. Comme l’ont montré les preuves, Joly Germine a orchestré un complot qui a mis à profit les missionnaires chrétiens américains comme monnaie d’échange pour essayer d’obtenir sa propre libération d’une prison haïtienne, ont déclaré les autorités américaines.
“ Lorsque vous commettez des crimes contre des Américains dans d’autres pays, peu importe où vous êtes, nous venons pour vous. La justice n’est peut-être pas toujours rapide, mais c’est certain ”, a déclaré, de son côté, l’avocate Jeanine Ferris Pirro.
“ Cette condamnation démontre la détermination du FBI à suivre les preuves où qu’elles mènent et à se frayer un chemin jusqu’aux chefs des complots criminels où qu’ils se trouvent. Le chef de gang haïtien et kidnappeur condamné Joly Germine a découvert qu’il n’était pas hors de portée du FBI ”, a déclaré James, l’agent spécial adjoint en charge du FBI. Ni le temps ni la distance n’affaibliront notre détermination. Nous utiliserons tous les outils disponibles et nous irons dans les plus roins du monde pour traduire en justice ceux qui kidnappent les Américains, a-t-il affirmé.
C’est après un essai de 10 jours que le jury a déclaré « YonYon » coupable d’un chef d’accusation de complot en vue de commettre la prise d’otages et de 16 chefs d’accusation de prise d’otages d’un ressortissant américain contre rançon.
Aussi, l’ancien leader de 400 Mawozo a plaidé coupable pour son rôle dans un complot de trafic d’armes qui a fait passer en contrebande d’armes à feu en Haïti en violation des lois américaines sur les exportations et le blanchiment des fonds du gang dérivés des rançons payées pour d’autres victimes d’otages américains.
Pour ces crimes, il a été condamné en juin 2024 à 35 ans de prison fédérale.
Pour rappel, le 16 octobre 2021, 17 missionnaires, (16 américains et un canadien) de Christian Aid Ministries, une organisation d’aide missionnaire basée dans l’Ohio, revenaient d’une visite à un orphelinat lorsqu’ils ont été enlevés le gang « 400 Mawozo ».
Les preuves au procès ont montré que le caïd Yonyon avait dirigé l’enlèvement initial, s’était arrangé pour les endroits où les otages étaient détenus et avait fixé la demande de rançon de 17 millions de dollars, sachant qu’elle était trop élevée pour être payée et que le gouvernement haïtien négocierait sa libération de prison en échange des missionnaires. Les preuves ont également montré qu’il était impliquée ou consultée sur les décisions de libération des victimes.
Une semaine après le début de son pontificat, le pape Léon XIV a fait sa première nomination épiscopale ce 15 mai 2025. Il a nommé le père Miguel Angel Contreras Llajaruna S.M. évêque auxiliaire du diocèse de Callao, au Pérou, en lui assignant le siège de Babra.
Né le 5 juillet 1979 à Cajabamba, Miguel Angel Contreras Llajaruna a consacré sa vie au service pastoral et éducatif au sein de la congrégation mariste. Selon Vatican News, il a été formé au séminaire de Sullana-Puina, a étudié la philosophie à Lima, puis la théologie au Mexique. Il est aussi titulaire d’un master en Écriture Sainte au Brésil, ainsi que d’un autre en gestion d’éducation au Pérou.
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Selon Vatican News, Mgr Miguel a été ordonné prêtre le 26 avril 2008. Il a occupé plusieurs postes comme promoteur de l’école paroissiale Saint-Joseph (2012-2021), curé de la Vierge Missionnaire (2015-2022) et vicaire épiscopal pour la vie consacrée depuis 2021. Il est également directeur général du réseau des écoles paroissiales du diocèse de Callao depuis 2022. Et depuis cette même année, il est supérieur du district sud-américain des Pères Maristes.
À noter que le diocèse de Callao a été créé par le pape Paul VI le 13 avril 1967 et est suffragant de l’archidiocèse de Lima. Il comprend la province constitutionnelle de Callao, incluant les îles de San Lorenzo, Fronton, Cavinsas et Redonda, ainsi que le district de Ventanilla. Cette nomination symbolise la continuité pastorale et l’attachement du nouveau pape à ce territoire, dont il a été administrateur apostolique de 2020 à 2021.
Lors d’une cérémonie officielle organisée à l’Hôtel Karibe, marquant la Journée Nationale des Enseignants et enseignantes d’Haïti ce vendredi 16 mai, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rendu un vibrant hommage à tous les professionnels servant de piliers pour l’enseignement haïtien tout en promettant d’améliorer leurs conditions de travail dans ce contexte difficile.
Selon un communiqué de la Primature, cette cérémonie solennelle, placée sous l’égide du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), « témoigne de la ferme volonté de l’État haïtien de soutenir les enseignantes et enseignants à travers les dix départements géographiques du pays, en œuvrant activement à l’amélioration de leurs conditions de travail. »
Tout en rendant un vibrant hommage à ces cadres du système éducatif haïtien à travers les dix départements du pays, le chef du gouvernement tient à saluer leur courage, leur persévérance et leur sens du devoir, alors qu’ils continuent chaque jour à faire vivre le système éducatif haïtien avec dévouement et abnégation malgré un contexte national difficile.
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Le Premier ministre Fils-Aimé a réaffirmé l’importance du rôle fondamental des éducateurs dans la construction d’une Haïti nouvelle, en tant que bâtisseurs de savoir, transmetteurs de valeurs civiques et républicaines, et acteurs clés dans la formation des citoyens de demain.
M. Fils-Aimé a souligné que « seule une éducation de qualité, valorisée et soutenue par l’État, permettra de jeter les bases d’une société plus juste, équitable et prospère », tout en rappelant que le Conseil Présidentiel de Transition et le gouvernement ont réitéré leur engagement ferme en faveur du renforcement du système éducatif haïtien, dans une dynamique de refondation sociale et républicaine.
Cette activité s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont la Directrice générale du Fonds National de l’Éducation (FNE), Sterling Civil.
Cette année encore, le Centre Muse Haïti donne la parole aux jeunes. Ce jeudi 15 mai, l’organisation a lancé officiellement la quatrième édition du concours national de dissertation. Une initiative centrée sur le droit à l’éducation, organisée à l’intention des écoliers (NSI-NSIV) et des étudiants de premier cycle universitaire.
Placée sous le thème “Le droit à l’Éducation en Haïti“, cette année, le CMUH a offert aux jeunes du pays un espace pour réfléchir sur les défis et les enjeux de ce droit fondamental. C’est dans cette perspective que l’organisation a lancé cette nouvelle édition.
Selon le responsable du Centre Muse Haïti, le Révérend Père Gilbert Peltrop, dans son discours de circonstance, cette initiative vise à encourager chaque citoyen, chaque citoyenne et chaque institution à un engagement réel pour que l’école ne soit plus considérée comme un levier politique dans une Haïti rongée par une crise socio-politique et économique.
Tout en retraçant une historiographie du droit à l’éducation en Haïti et en soulignant son importance capitale, le prêtre rappelle que « aller à l’école n’est pas un privilège réservé à un petit groupe, mais un droit pour chaque personne ».
Pour Dieuseul Prédélus, Recteur de l’Université d’État d’Haïti (UEH), le droit à l’éducation est plus qu’un principe juridique inscrit dans les chartes internationales et la Constitution haïtienne de 1987 : « Il est une exigence morale, un rempart pacifique contre l’exclusion, l’ignorance et la pauvreté. Il est également une condition essentielle à l’émergence de la nouvelle société haïtienne, équitable et démocratique dont nous rêvons tous. »
Tout en soulignant l’engagement de l’UEH à faire de l’éducation un levier de transformation sociale, M. Prédélus a affirmé continuer à œuvrer pour un système éducatif inclusif, de qualité et accessible à tous.
Invité d’honneur de cette édition, le cinéaste Arnold Antonin croit, quant à lui, qu’il faut une nouvelle réflexion sur l’éducation en Haïti. Lutter pour qu’il y ait une éducation de qualité pour tous sera, selon lui, la vraie révolution en Haïti, tout en critiquant le système éducatif haïtien basé sur le paraître et la tromperie.
« L’éducation ne sert qu’à une chose : nous permettre d’utiliser l’ordinateur le plus puissant qui existe encore au monde, qui est le cerveau des jeunes Haïtiens, à nous apprendre à réfléchir de façon critique afin de bien poser les problèmes, de prendre de bonnes décisions et d’agir. » Pour y arriver, selon M. Antonin, il faut un changement de méthode d’apprentissage et la formation des enseignants.
Dans ses propos, le directeur de l’Office National de Partenariat en Éducation (ONAPE), Hervé Boussiquot, a souligné le rôle que joue l’éducation dans la promotion de la paix, tout en appelant à faire de cette initiative du Centre Muse Haïti une contribution à la reconquête et au maintien de la paix.
De la gauche vers la droite, Recteur de l’UEH Dieuseul Prédélus, au milieu, le Cinéaste Arnold Antonin, Rév. Père Gilbert Peltrop entre autres
Cette initiative s’articule autour de l’une des principales missions de la Protection du citoyen, qui consiste à promouvoir l’établissement d’une culture du respect des droits humains et de la paix sociale, a déclaré le Protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, tout en soulignant la situation alarmante de plus de deux millions de personnes qui ont dû fuir leurs maisons en raison de la violence des gangs.
Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), l’Office National de Partenariat en Éducation (ONAPE), l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Université d’État d’Haïti (UEH), l’Université Quisqueya (UNIQ), l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Le Nouvelliste et la Radio Télévision Caraïbes rejoignent tous le Centre Muse Haïti pour la 4e édition de cet événement socio-éducatif combien important dans une société où le droit à l’éducation reste encore un combat à mener.
Engagée dans la promotion des valeurs et des œuvres des femmes haïtiennes, la plateforme VWA FANM AYISYÈN (VFA) a lancé, ce jeudi, la première édition du Festival de la Littérature Féminine Haïtienne. Cette initiative sera marquée par des conférences, des ateliers, ainsi que des expositions mettant en lumière les productions littéraires des femmes haïtiennes.
Prévu du 23 au 25 mai 2025 au Centre Culturel Brésil en Haïti, à l’occasion de la fête des Mères, ce festival vise à créer un espace de diffusion, de valorisation et de promotion des œuvres littéraires produites par des autrices haïtiennes. Il souhaite également offrir une plateforme où ces femmes peuvent exposer leur talent et renforcer leur visibilité dans le milieu culturel, selon une note signée par Westerline Charles, présidente de VWA FANM AYISYÈN.
« Il s’agit de créer une synergie entre l’histoire littéraire, la recherche en littérature, et les études de genre. Le festival inclura aussi des études comparées entre la littérature créolophone et d’autres langues. L’approche académique sera mise en valeur lors des ateliers d’écriture », a-t-elle précisé.
Basé sur des principes d’inclusion, d’égalité de genre et d’autonomisation des femmes, le projet poursuit plusieurs objectifs : Promouvoir et valoriser les femmes dans le secteur littéraire ; Révéler le potentiel féminin en matière de propriété intellectuelle ; Mettre en valeur les différents genres littéraires haïtiens ; Mettre en lumière les Objectifs de Développement Durable (ODD) liés à l’égalité de genre ; Organiser des ateliers d’écriture littéraire avec production de textes par les participant(e)s ; Produire un ouvrage collectif issu des différents ateliers réalisés.
Ce festival s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance et de soutien aux voix féminines dans la littérature haïtienne, et contribue à enrichir le paysage culturel du pays par une approche inclusive et participative.
L’exécutif s’apprête à célébrer le 222ᵉ anniversaire de la création du bicolore haïtien le 18 mai prochain. Fritz Alphonse Jean, qui dénonçait par le passé le gouvernement d’Ariel Henry, s’apprête à se rendre au Cap-Haïtien pour faire la fête, évitant l’Arcahaie, lieu symbolique dans l’historiographie haïtienne.
Tout comme Ariel Henry en 2023, le Conseil Présidentiel de Transition évite l’Arcahaie pour aller célébrer la fête du drapeau dans la deuxième ville du pays avec un budget alléchant. Si l’équipe de Monsieur Henry avait un budget de 90 millions de gourdes pour ce faire, l’administration de Fritz Jean, quant à elle, mise sur 300 à 400 millions pour un tel événement dans un pays miné par la misère et la violence armée.
Président de l’Accord Montana d’alors, Fritz Jean dénonçait cette décision de l’administration d’Ariel Henry de décaisser 90 millions de gourdes du trésor public pour célébrer le bicolore haïtien alors qu’elle évitait la cité du drapeau. Fritz Jean, devenu président du Conseil Présidentiel de Transition en 2025, est aujourd’hui rattrapé par le temps, puisque son administration veut éviter la ville d’Arcahaie aussi.
Le Palais national est abandonné depuis la prise du pouvoir par le Conseil Présidentiel de Transition. Les territoires perdus s’accumulent au temps du CPT dont le président est Fritz Jean, représentant de l’Accord Montana. Même le Mupanah n’aura pas vu les nouveaux dirigeants cette année à l’occasion du 18 mai.
Valeria Marquez, une influenceuse mexicaine de 23 ans, a été assassinée mardi 13 mai alors qu’elle diffusait une vidéo en direct sur la plateforme Tiktok. Le drame s’est produit dans la commune de Zapopan, en banlieue de Guadalajara, capitale de l’État de Jalisco, à l’ouest du Mexique, ont rapporté plusieurs médias étrangers.
Selon les autorités locales, la jeune femme se trouvait dans son salon de beauté, dont elle était propriétaire, lorsqu’un homme armé a fait irruption dans l’établissement. “D’après les premiers éléments de l’enquête, elle se trouvait dans son établissement lorsqu’un homme est entré et, apparemment, a tiré plusieurs fois sur elle avec une arme à feu, la tuant”, a précisé le parquet de l’État dans un communiqué officiel.
Les forces de l’ordre se sont rendues sur place après avoir été alertées par un appel d’urgence. Le décès de Valeria Marquez a été constaté sur les lieux. Des membres de sa famille ont ensuite identifié son corps. L’auteur du crime est toujours activement recherché.
Active sur les réseaux sociaux, Valeria Marquez comptait plus de 95 000 abonnés sur TikTok, où elle partageait des vidéos axées sur la beauté et le lifestyle. Certaines de ses publications dépassaient les 800 000 vues. “La victime était active et influente sur les réseaux sociaux”, a souligné le parquet.
Ce drame s’inscrit dans un contexte de violences persistantes contre les femmes au Mexique. Selon les données de l’ONU, 70 % des femmes âgées de plus de 15 ans y ont été victimes d’au moins une forme d’agression. Le pays enregistre chaque jour en moyenne dix assassinats de femmes et de jeunes filles, qu’il s’agisse de féminicides ou d’homicides volontaires.
L’ancien président uruguayen, José Mujica, est décédé à l’âge de 89 ans après une longue bataille contre le cancer. La triste nouvelle a été confirmée par l’actuel président, Yamandú Orsi, sur son compte X.
Ancien guérillero et prisonnier politique sous la dernière dictature en Uruguay, José Mujica a dirigé le pays entre 2010 et 2015. Lors de sa dernière interview, il avait annoncé qu’il ne poursuivrait pas son traitement et qu’il souhaitait mourir en paix, rapporte Euronews.
Le pays est en deuil, pleurant la perte d’un grand homme. « Tu vas nous manquer, vieil homme. Merci pour tout ce que tu nous as donné et pour ton amour profond pour ton peuple », a écrit le président Yamandú Orsi sur X. À la suite de son décès, un deuil national de trois jours a été décrété en Uruguay.
Surnommé « Pepe », José Mujica était l’un des fondateurs du « Movimiento de Participación Popular », un parti de gauche constitué par d’anciens guérilleros du Movimiento de Liberación Nacional-Tupamaros, un groupe armé marxiste des années 1960 et 1970, précise le journal.
Sa carrière politique a débuté après sa libération en 1985, lorsque la dictature uruguayenne est tombée. À l’aube de la démocratie, il devient député en 1995 pour le MPP, puis sénateur, ministre de l’Agriculture avant de devenir président de l’Uruguay en 2010.
Durant son mandat, il a promulgué des lois progressistes importantes, notamment la légalisation du mariage homosexuel, du droit à l’avortement et la régulation du marché du cannabis, consolidant ainsi la position de l’Uruguay sur le continent, selon Euronews.
L’étau se resserre autour des citoyens haïtiens sanctionnés par le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour leur implication présumée dans des activités criminelles en Haïti. Le ministère de la Justice et de la Sécurité publique demande au commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince de prendre des mesures pour geler leurs comptes bancaires ainsi que ceux de leurs complices.
Le chef du Parquet de Port-au-Prince, Frantz Monclair, a été ordonné de “prendre les dispositions légales pour le gel immédiat de tous les comptes appartenant aux individus sanctionnés sous le régime des Nations Unies, ainsi que ceux appartenant à leurs complices”, comme indiqué dans une correspondance du ministère de la Justice datée du 12 mai 2025.
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Le ministre Patrick Pelissier demande également au commissaire d’enjoindre à toutes les institutions spécialisées et de contrôle financier d’enquêter sur les activités financières des personnes sanctionnées.
Le ministère a précisé être en attente d’une réponse à une démarche entreprise auprès des ambassades des pays ayant sanctionné certains ressortissants haïtiens, sollicitant une entraide pénale consistant à transférer les dossiers y afférents audit Ministère pour les suites nécessaires.
Rappelons que la liste des personnes sanctionnées par le Conseil de sécurité des Nations Unies comprend plusieurs chefs de gangs, dont Lucson Elan, Johnson André (alias Izo), Renel Destina (alias Tilapli), Wilson Joseph (alias Lanmò San Jou), Vitel’homme Innocent et Jimmy Chérizier, dit Barbecue. Dans cette liste figure également l’ancien député de Petite-Rivière de l’Artibonite Prophane Victor, seul homme politique haïtien à avoir été sanctionné par les Nations unies à ce jour.
Face au contrôle exercé par des gangs armés sur l’ensemble des axes de transport entrants et sortants de Port-au-Prince, empêchant la libre circulation des personnes, des biens et particulièrement des produits pétroliers, l’Association des Professionnels du Pétrole et de l’Énergie (APPE) alerte le gouvernement sur le risque imminent d’une paralysie totale du secteur pétrolier, ce qui pourrait entraîner un arrêt généralisé de l’économie haïtienne.
Dans une correspondance adressée au Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, les membres de l’APPE soulignent l’urgence d’une action décisive et rapide des autorités publiques pour garantir la sécurité et la liberté de circulation sur l’ensemble du territoire. Sinon, le secteur pétrolier risque de ne plus être en mesure d’exercer ses activités dans un avenir très proche.
En ce sens, l’APPE sollicite une rencontre urgente avec le Premier ministre pour discuter précisément des mesures concrètes et immédiates que le gouvernement entend adopter afin de permettre aux compagnies pétrolières de continuer à importer, stocker et distribuer des carburants en toute sécurité.
« La situation actuelle est arrivée à un point critique où l’insécurité, désormais généralisée, menace directement la continuité des activités économiques essentielles du pays. Depuis plusieurs mois, le contrôle exercé par des gangs armés sur l’ensemble des axes de transport entrants et sortants de Port-au-Prince empêche la libre circulation des personnes, des biens et particulièrement des produits pétroliers », écrit l’APPE.
L’association précise qu’elle est à court de ressources et de capacités, malgré ses efforts et son engagement à maintenir coûte que coûte l’approvisionnement en carburant pour soutenir l’économie nationale.
« Face à cette situation d’extrême urgence, il devient impératif que l’État intervienne immédiatement et efficacement pour rétablir les conditions minimales de sécurité nécessaires au maintien de la chaîne logistique pétrolière », a-t-elle déclaré.
Basée à Barcelone, la compagnie Volotea a franchi une étape très importante en accueillant son 75 millionième passager à l’aéroport d’Olbia en Sardaigne, le 8 mai 2025. Pour immortaliser l’événement, elle a déployé un paillasson géant de 75 m² sur le tarmac avec un message : “Ciao Mamma, sono il passeggero 75 milioni”, qui veut dire “Salut maman, je suis le 75 000 000ème passager”.
Selon Ouest-France, le passager honoré a reçu un cadeau exceptionnel : 75 vols gratuits à partager avec sa mère, remis en main propre par le PDG et fondateur de Volotea, Carlos Muñoz, qui était également à bord de l’avion.
Volotea a été créée en 2012 et s’est imposée comme un acteur incontournable du transport aérien européen, en reliant particulièrement les petites et moyennes villes. “Nous desservons plus de 110 aéroports à travers 420 lignes et totalisons 19 bases, dont 10 en France, 7 en Italie et 2 en Espagne”, a déclaré le PDG.
En effet, en 2024, Volotea a transporté 11,4 millions de passagers et prévoit d’offrir 12,7 millions de sièges d’ici 2025. Toutefois, la France reste son premier marché : “La France représente aujourd’hui plus de 60 % de notre activité. Nous y opérons dans plus de 20 aéroports, et notre plus grande base, en nombre de passagers transportés, se trouve à Nantes”, explique M. Muñoz.
La célébration a eu lieu à l’aéroport d’Olbia, l’une des bases stratégiques de Volotea. La compagnie prévoit d’y offrir 1,1 million de sièges, confirmant ainsi son engagement dans la région de Sardaigne.
Depuis 13 ans d’activité,Volotea a lancé plus de 50 initiatives pour réduire sa consommation de carburant, ce qui lui a permis de réduire de 47 % ses émissions directes de CO2 par passager-kilomètre. “Nous prévoyons d’atteindre 50 % d’ici 2030 (par rapport à 2012), avec cinq ans d’avance sur les prévisions”, a assuré le responsable, selon Ouest-France.
Les États-Unis ont expulsé mardi un total de 132 citoyens dominicains pour des violations de l’immigration et d’autres crimes fédéraux commis sur leur territoire. Selon plusieurs rapports, plus de 50 % des personnes expulsées par les autorités américaines ont été arrêtées lors de raids menés par des agents de l’ICE dans différents comtés américains.
Parmi les 132 personnes expulsées, 116 ont été rapatriées par avion depuis diverses villes des États-Unis, tandis que 16 sont arrivées par ferries depuis San Juan, à Porto Rico, selon des sources officielles rapportées par Listín Diario.
L’Immigration and Customs Enforcement (ICE) des États-Unis a rapatrié les 116 Dominicains à bord d’un vol spécial affrété par l’ICE, qui a atterri à l’aéroport international José Francisco Peña Gómez (AILA-JFPG).
Le journal a également confirmé que certains rapatriés avaient purgé des peines pour des crimes graves tels que le trafic de drogue, la fraude bancaire, la violence domestique, les agressions, le blanchiment d’argent et les infractions au code de la route.
À leur arrivée, les expulsés ont été accueillis par la Direction générale de l’immigration (DGM), en collaboration avec la police nationale, qui a assuré la sécurité et supervisé le transport des expulsés dans la zone nord-ouest du terminal de l’aéroport. En 2025, plus de 600 Dominicains ont été expulsés des États-Unis grâce à des vols spéciaux organisés par l’ICE, selon Listín Diario.
Dans un entretien accordé à EFE, les policiers kenyans déployés en Haïti à travers la Force Multinationale expriment leur grogne. Ces officiers ont même lancé des critiques concernant la structure de la mission.
“ Nous sommes les seuls à faire face aux bandits. Les policiers des autres pays sont responsables de la sécurité des bâtiments ou de l’évacuation des blessés. La partie dangereuse est tout pour nous “, déclare l’un des officiers à l’agence de presse espagnole, sous couvert d’anonymat.
Plus loin, cet officier a même reconnu que les bandits ont de meilleures armes qu’eux.
Les policiers consultés par EFE se plaignent de conditions de travail précaires, de décisions stratégiques erratiques et de problèmes de paiement.
“ Les blindés sont constamment en panne. Nous n’avons pas de couverture aérienne. Et même ainsi, on nous ordonne de nous déployer sur plusieurs fronts”, raconte un officier.
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Certains se disent eux-mêmes « spécialistes » pour éviter les patrouilles. Tout dépend de qui vous connaissez dans le commandement, a révélé l’un des policiers.
Selon les témoignages, plusieurs opérations ont échoué en raison d’un manque de soutien ou de décisions qu’ils jugent inappropriées.
À souligner, depuis leur arrivée, deux d’entre eux ont été tués, particulièrement dans l’Artibonite, et d’autres ont été blessés, dont à Kenscoff.
Le Kenya avait promis 1 000 policiers à Haïti pour combattre les gangs aux côtés de la Police nationale. Jusqu’à présent, environ 800 ont été déployés. Et, conformément à leur principe de rotation, en juillet prochain, 400 des policiers déployés sur le sol dessalinien rentreront chez eux.
Pendant ce temps, la population haïtienne se demande à quoi sert la venue des policiers kenyans dans le pays, puisque, sous leurs yeux, les gangs continuent de gagner du terrain dans la capitale et ailleurs, de massacrer les habitants, de violer et d’incendier tout sur leur passage.
Marjorie Michel, fraîchement élue députée de Papineau à Québec, nommée ministre de la Santé au gouvernement de Mark Carney, premier ministre du Canada, ce mardi.
La fille de l’ancien premier ministre haïtien, Smarck Michel, avance en haut de l’échelle, devenant première femme d’origine haïtienne à être nommée à ce poste.
Dans une lettre, l’actrice haïtiano-canadienne Fabienne Colas célèbre ce nouveau sacre de la fille d’Haïti. “ En ce 13 mai 2025, tu entres dans l’Histoire. Première femme et première personne d’origine haïtienne à occuper le poste de ministre – ministre de la Santé du Canada — quelle fierté pour nous toutes et tous ”, lâche la figure culturelle québécoise d’origine haïtienne.
Elle insiste sur le fait que Marjorie Michel, nouvelle députée de Papineau, assermentée par le Premier ministre Mark Carney, devienne bien plus qu’une ministre .
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“ Tu incarnes l’espoir, la compétence, l’engagement, et surtout, la promesse que tout est possible. Tu es une femme d’influence qui a su rester humaine. Une leader respectée dans les plus hautes sphères du pouvoir, mais toujours accessible, humble et prête à servir. Ton optimisme sans borne — à toute épreuve, presque déconcertant — est un moteur puissant pour faire avancer les choses, même dans les moments les plus complexes ”, ajoute Mme Colas.
Marjorie Michel, fille d’Haïti, est désormais une figure influente de la politique canadienne, passant de première femme noire à être nommée cheffe de cabinet du ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social, de directrice des opérations du Parti libéral du Canada – Québec (PLCQ), cheffe de cabinet adjointe du premier ministre Justin Trudeau, à députée et désormais ministre.
Suite aux décisions du gouvernement dominicain de ne donner des soins qu’à ceux en situation régulière, Lourdia Jean Pierre est décédée en tentant d’accoucher seule chez elle, dans la province d’El Seibo.
Âgée de 32 ans, Lourdia Jean Pierre est morte vendredi dernier dans son salon, en tentant d’accoucher seule, afin d’éviter la présence de l’immigration dominicaine dans les hôpitaux. Son mari, Ronald Jean, qui est également en situation irrégulière, a hésité à appeler les secours, selon le quotidien dominicain DiarioLibre.
Le couple vivait dans des conditions difficiles à Pedro Sánchez, un endroit reculé de la République dominicaine, selon le journal. Lourdia Jean Pierre avait quatre enfants, dont le nouveau-né, actuellement pris en charge par un proche à Miches, et deux autres enfants qui vivent toujours en Haïti.
Il convient de souligner que le gouvernement dominicain a lancé une chasse aux sans-papiers dans le pays. Il a mis en place des mesures interdisant l’accès aux hôpitaux pour les sans-papiers, sous peine d’être arrêtés et renvoyés dans leur pays d’origine. Cette décision du président Luis Abinader a été largement critiquée par plusieurs organisations non gouvernementales.
Lourdia Jean Pierre, âgée de 32 ans, devient une victime de plus de la politique discriminatoire de l’administration Abinader en République dominicaine, face à un Haïti ravagé par les violences des gangs armés qui occupent une grande partie du pays.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus, a présenté le bilan de la visite du président de la Banque interaméricaine de développement (BID), Ilan Goldfajn, au Cap-Haïtien, la semaine dernière. Il a annoncé qu’une enveloppe de 243 millions de dollars a été accordée à Haïti pour financer des projets de développement dans les secteurs des infrastructures routières, de l’éducation et de la santé pour les années 2025 et 2026.
Lors de la 8ᵉ édition des Mardis de la Nation, ce mardi 13 mai 2025, M. Metellus a précisé que, sur les 243 millions de dollars, 143 millions de dollars sont déjà engagés pour l’année en cours. Le ministre des Finances a souligné que ce montant est destiné à financer des projets majeurs, notamment l’approvisionnement en eau potable et l’assainissement pour 30 000 foyers dans la région du Nord, ainsi que la réhabilitation de l’Hôpital Universitaire Justinien du Cap-Haïtien.
« L’enveloppe initialement prévue de 185 millions de dollars a été réévaluée à 243 millions de dollars, en fonction des priorités identifiées et des ressources mobilisées », a précisé un communiqué du gouvernement.
Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance stratégique de cette mission, qui marque une étape significative dans le renforcement des relations entre Haïti et cette institution financière régionale de premier plan. « Cette visite a permis non seulement de réaffirmer l’engagement de la BID en faveur du développement durable d’Haïti, mais aussi de définir les priorités de coopération pour la période 2025-2026 », a conclu le gouvernement.
Parallèlement, la ministre de la Jeunesse et des Sports, Lynn Sarah Octavius, a souligné que 400 millions de gourdes ont été mobilisées pour la célébration de la fête du Drapeau et de l’Université, prévue le 18 mai prochain. Elle a précisé que la célébration officielle du drapeau se tiendra au Cap-Haïtien.
Un premier groupe de 59 Sud-Africains blancs, identifiés comme Afrikaners, est arrivé ce lundi 12 mai à l’aéroport de Dulles en Virginie, dans le cadre d’un programme exceptionnel initié par le président américain. La relocalisation intervient après que Trump ait signé un décret en février dernier, accordant le statut de réfugiés à ces individus, évoquant comme motif une prétendue discrimination raciale en Afrique du Sud.
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BFMTV a rapporté que le président américain justifie cette mesure par la nécessité de “protéger une communauté ciblée” en raison de sa couleur de peau, tout en citant la politique de réforme agraire et des cas d’attaques contre des fermiers blancs. Trump accuse Pretoria de mettre en œuvre une “discrimination systématique” contre les Afrikaners. Le président a aussi annoncé que cette relocalisation n’est que le début d’un programme d’accueil plus large.
Le gouvernement sud-africain a catégoriquement rejeté toutes les accusations, qualifiant les migrants de “faux réfugiés n’ayant aucune preuve de persécution”. Selon les autorités, les accusations américaines sont infondées et nuisent aux relations bilatérales.
Cependant, en Afrique du Sud, les Blancs représentent un peu plus de 7% de la population. Selon les chiffres du gouvernement, ils possédaient 72% des terres agricoles, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant la colonisation puis l’apartheid, que des lois votées depuis 1994 visent à réviser, explique BFMTV.
La signature d’un accord entre le Kenya et la République dominicaine est en vue. Ce, pour soutenir les policiers kenyans présents en Haïti dans le cadre du déploiement de la Force multinationale.
La ministre kenyane des Affaires étrangères, Musalia Mudavadi, est en visite à Saint-Domingue jusqu’au 13 mai 2025 pour parapher le protocole d’accord.
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” À Saint-Domingue, Mudavadi signera des protocoles d’accord sur l’évacuation médicale, le rapatriement des blessés et des morts, et l’accès au territoire dominicain pour les membres kenyans de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti “, précise le bureau du ministre.
À souligner que, dans le cadre de cet accord, les informations officielles n’ont aucunement fait mention du déploiement de militaires dominicains sur le sol dessalinien, contrairement à ce qui circule déjà sur les réseaux sociaux.
Ce 12 mai 2025, la Confédération brésilienne de football a annoncé la signature officielle du coach italien Carlo Ancelotti comme nouveau sélectionneur de la Seleção.
La plus grande équipe nationale de l’histoire du football sera désormais dirigée par l’entraîneur le plus vainqueur du monde. Carlo Ancelotti, synonyme de réalisations historiques, a été annoncé ce lundi (12) par le président de la CBF Ednaldo Rodrigues, en tant que nouvel entraîneur de l’équipe nationale brésilienne, indique le communiqué de la CBF.
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« Amener Carlo Ancelotti à la tête du Brésil est plus qu’un geste stratégique. C’est une déclaration au monde que nous sommes déterminés à récupérer la première place sur le podium. C’est le plus grand technicien de l’histoire et maintenant il est devant la plus grande sélection de la planète. Ensemble, nous allons écrire de nouveaux chapitres glorieux du football brésilien », a déclaré Ednaldo Rodrigues, président de la CBF.
Le coach sortant du Real Madrid dirigera le Brésil jusqu’à la Coupe du Monde 2026 et entraînera déjà l’équipe jaune lors des deux prochains matchs de qualifications contre l’Équateur et le Paraguay le mois prochain.
Le Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé, a rencontré, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre Haïti et le Brésil, notamment en matière de sécurité, de défense et d’appui institutionnel, l’Ambassadeur de la République fédérative du Brésil accrédité en Haïti, Luís Fernando De Carvalho, ainsi que le Lieutenant-Général Derby Guerrier, Commandant en chef des Forces armées d’Haïti (FAD’H).
Dans un communiqué du gouvernement, il est indiqué que les échanges ont porté sur la situation sécuritaire du pays, les perspectives de coopération militaire, ainsi que les mécanismes d’un partenariat stratégique durable. La question de l’organisation des prochaines élections en Haïti a également été abordée.
« Le chef du gouvernement a souligné que le rétablissement de la sécurité est une condition essentielle au bon déroulement du processus électoral. À ce titre, il a exprimé l’importance du soutien des partenaires internationaux, dont le Brésil, dans les efforts visant à créer un climat propice à des élections libres, inclusives et crédibles », a précisé la Primature.
Réaffirmant l’engagement de son gouvernement dans la mise en place des conditions nécessaires à la restauration de l’ordre républicain, le Premier ministre a salué l’engagement continu du Brésil en faveur de la stabilité en Haïti, tout en soulignant la volonté du Gouvernement de renforcer cette collaboration dans un esprit de respect mutuel, de souveraineté nationale et de solidarité régionale.
Le Fonds National de l’Éducation annonce avoir lancé un appel à candidature en vue de recruter, par voie de concours, 10 stagiaires dans le domaine du management des politiques et dispositifs éducatifs.
Selon un communiqué du FNE, au cours de 3 mois, ces stagiaires seront mobilisés pour appuyer la mise en œuvre de projets structurants de l’institution liés à la planification, la gestion et le financement de l’Éducation.
Toutefois, ces professionnels doivent être œuvrant dans le champ des sciences de l’éducation, « avec une spécialisation en planification de l’éducation, politiques éducatives, financement de l’éducation et/ou management des dispositifs éducatifs et de formation ».
Comme missions, a précisé le FNE, ils auront à participer à l’analyse, la structuration et l’évaluation des projets éducatifs portés par le FNE ; contribuer à l’élaboration d’outils de suivi et de pilotage des programmes financés par le FNE ; appuyer la rédaction de rapports stratégiques et de notes techniques orientées vers l’action publique ; prendre part à des travaux de veille documentaire, de benchmarking et de capitalisation sur les politiques éducatives ; collaborer avec les différentes directions du FNE impliquées dans le financement et la planification de l’éducation.
À cet effet, le Fonds National de l’Éducation précise que les candidats admissibles seront convoqués à un concours d’admission tout en soulignant que les dossiers doivent être transmis au plus tard le vendredi 30 mai 2025 à 16h00, exclusivement via le formulaire en ligne disponible à l’adresse suivante https://fne.gouv.ht/stage-rh-2025 ou visiter les sites officiels de l’institution pour plus de détails.
En Grèce, une femme mariée depuis 12 ans, mère de deux enfants, a demandé le divorce après avoir consulté ChatGPT pour interpréter le fond d’une tasse de café, une pratique divinatoire traditionnelle. Selon la chaîne de télévision publique grecque ERT, l’intelligence artificielle lui a révélé que son mari avait une liaison avec une jeune femme dont le prénom commence par la lettre “E”.
Elle a soumis à ChatGPT des photos de ses fonds de tasses de café et de ceux de son mari. L’IA aurait interprété les motifs comme indiquant une relation extraconjugale de la part de son mari et prédit qu’il allait la quitter pour l’autre femme.
En effet, Le Parisien a relayé que, dans un précédent cas lié à une voyante, l’épouse avait déjà accusé son mari d’infidélité, cette fois-ci à la suite de la consultation d’une voyante. Sans vérifier la véracité des révélations faites par l’intelligence artificielle, elle a immédiatement mis son mari dehors. L’homme, pris de court, a dû quitter la demeure familiale. Ce n’est que plus tard qu’il a été informé par un avocat que des démarches de divorce avaient été entamées.
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Lors de son passage à ANT 1, le mari, qui a souhaité garder l’anonymat, a expliqué que sa femme était influençable “aux modes qui se développent” et qu’elle se laissait “parfois entraîner”. Selon la déclaration du mari, le couple avait déjà frôlé le divorce à cause d’une déclaration faite par une voyante : “Il avait fallu un an pour que je la convainque que rien n’était vrai”, a-t-il précisé. En ce qui concerne l’incident de ChatGPT, il a confirmé que sa femme lui avait proposé ce “jeu” avec ChatGPT “pour rire” et qu’il avait accepté. À la vue des résultats, “j’ai jugé inutile de lui expliquer que c’était une absurdité et j’ai ri”, a-t-il témoigné, rapporte le journal français.
L’affaire pourrait prendre une tournure plus sérieuse. L’avocat du mari, Phoebus Stroungaris, a déclaré à ANT 1 que “mon client est présumé innocent jusqu’à preuve du contraire. L’absurdité de l’intelligence artificielle ne résiste pas à la justice”. Il a suggéré à l’homme de retirer la garde des deux enfants mineurs à la femme.
À la suite d’une plainte du Syndicat du Personnel de l’OFATMA (SPO), l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a publié un rapport mettant en lumière des faits graves de corruption concernant des contrats de restauration conclus par l’ex-Directeur Général Carl François. Selon l’ULCC, ces contrats, signés en violation des règlements en vigueur, ont coûté à l’État la somme 107,743,312.60 gourdes entre le 24 octobre 2022 et le 12 février 2025.
Dans ce rapport, l’ULCC affirme que des contrats de restauration signés entre l’ex-Directeur général de l’OFATMA, Carl François, et deux services traiteurs, à savoir «VALCUISINE» et «OLEY EVENTS & FOOD SERVICES», comportent des irrégularités susceptibles d’enfreindre la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption, en impliquant des actes de corruption de la part de M.François.
Après audition des parties concernées, à savoir Carl François, Nadia Valérie Victor, co-directrice de Valcuisine, et John Wesley Junior Poincy, représentant d’OLEY EVENTS & FOOD SERVICES, l’ULCC a conclu que ces contrats avaient été attribués de manière arbitraire et en dehors des procédures légales. « L’ex-Directeur général a personnellement et arbitrairement choisi les entreprises ci-dessus mentionnées », précise le rapport.
« En conséquence, sur la base des actes d’enquête réalisés, la Commission a découvert que, contrairement aux déclarations de Carl François, il n’y a jamais eu de procédure d’appel d’offres. Pour tenter de brouiller les pistes, il a formulé des affirmations manifestement contraires à la vérité des faits », ajoute l’Unité de Lutte Contre la Corruption.
De plus, la Commission d’enquête a relevé des irrégularités flagrantes dans la rédaction des contrats liant l’OFATMA aux entreprises susmentionnées. Dans le contrat de restauration avec ValCuisine, la Commission a constaté des divergences entre l’exemplaire du contrat soumis par Valérie Nadia Victor, mandataire de Valmine Jean-Jacques, pour la période du 1er octobre 2022 au 30 septembre 2023, et celui détenu par la Directrice a.i. des Affaires Administratives (DAABF), Djennifer Laurenza Césaire.
L’ULCC a également constaté que l’entreprise ValCuisine a été légalement enregistrée le 9 mars 2022 au nom de Valmine Jean-Jacques, la fille de Nadia Valérie Victor, seulement six jours après l’installation de Carl François à la tête de l’OFATMA, le 3 mars 2022. Toutefois, la carte d’immatriculation fiscale de ValCuisine a été émise le 5 septembre 2022, alors que le premier contrat de restauration avec l’OFATMA avait été signé le 1er juillet 2022.
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« Il est à noter enfin que le premier chèque décaissé par l’OFATMA dans le cadre de ce contrat de restauration date du 21 septembre 2022, quelques jours après que cette toute nouvelle entreprise, ValCuisine, ait bouclé son processus d’enregistrement et de reconnaissance légale », souligne le rapport. L’ULCC ajoute que tous ces indices concordants et graves démontrent clairement que ValCuisine a été créée dans le but de bénéficier indûment de ce contrat de restauration sous l’administration de l’ancien Directeur général Carl François.
L’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre l’ex-directeur général Carl FRANÇOIS pour abus de fonction, passation illégale de marché public et prise illégale d’intérêt. Cette décision concerne aussi Valmine Jean Jacques et Valérie Nadia VICTOR, pour co-auteurs de faux et usage de faux. L’ULCC exige le gel, à titre de mesure conservatoire, des comptes des entreprises VALCUISINE et OLEY EVENT & FOOD SERVICES pour le recouvrement du montant de 2.153.892,08 gourdes à titre d’acompte prévisionnel non-perçu.
Après un revirement spectaculaire confirmant l’élection de Nathalie Sinclair-Desgagné pour la circonscription de Terrebonne, le Parti libéral a finalement gagné la course par une seule voix après le dernier dépouillement judiciaire des résultats entamé depuis le 8 mai 2025.
À la suite d’un rebondissement dans les résultats des élections de Terrebonne, la candidate libérale d’origine haïtienne, Tatiana Auguste, a été confirmée comme victorieuse avec une avance sur sa rivale, Nathalie Sinclair-Desgagné, la députée sortante.
Initialement, Nathalie Sinclair-Desgagné avait été déclarée gagnante avec une avance de 44 voix. Cependant, des erreurs de dépouillement signalées lors du comptage des votes ont conduit à un renversement de la situation, donnant finalement l’avantage à Tatiana Auguste.
Les résultats tournent finalement en faveur de la jeune femme de 24 ans. Selon ce qu’a rapporté La Presse, le dépouillement judiciaire a indiqué ce samedi que le Parti libéral devance le Bloc québécois d’une seule et unique voix, confirmant ainsi l’élection de la libérale Tatiana Auguste comme nouvelle députée de Terrebonne.
La victoire de Tatiana Auguste permet au Parti libéral du Canada de passer de 169 à 170 députés à la Chambre des communes. Un gouvernement majoritaire est composé de 172 députés.
La Russie a célébré en grande pompe, le 9 mai 2025, le 80e anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. Pour marquer cet événement, le Kremlin a organisé un imposant défilé militaire sur la place Rouge de Moscou. C’était l’occasion pour le président Vladimir Poutine de s’exprimer, justifiant ainsi l’invasion de l’Ukraine.
Sur la place Rouge, la journée du 9 mai a été marquée par les moments les plus spectaculaires des commémorations de la victoire contre l’Allemagne. Toutes les rues de Moscou étaient décorées aux couleurs nationales avec des slogans patriotiques appelant les citoyens à se souvenir et à être fiers de la victoire de 1945.
Selon CNN, dans son discours de circonstance, le président Vladimir Poutine a déclaré que “la Russie luttait contre le nazisme, la russophobie et l’antisémitisme”. Il a affirmé que les forces nucléaires russes sont toujours en “état d’alerte” tout en soulignant la position défensive du pays face à ce qu’il considère comme des agressions occidentales. “Nous ne laisserons personne nous menacer”, a-t-il déclaré en réaffirmant la détermination de la Russie à défendre sa souveraineté.
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Pour justifier la guerre en Ukraine, l’homme fort du Kremlin a déclaré que “l’ensemble du pays, la société, le peuple soutiennent les participants à l’opération militaire spéciale”.
Aux côtés des militaires russes dans le défilé, un important contingent chinois a également défilé sur la Place Rouge, montrant ainsi le soutien indéfectible de Xi Jinping à Vladimir Poutine.
Les personnalités présentes
Ce défilé a été grandement marqué par la présence de plusieurs dirigeants étrangers, dont le président chinois Xi Jinping, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le président vénézuélien Nicolás Maduro, le président cubain Miguel Díaz-Canel, ainsi que le Premier ministre slovaque Robert Fico et le président serbe Aleksandar Vučić.
Le dirigeant chinois Xi Jinping a assisté au défilé du 9 mai à la droite de Vladimir Poutine. Sergei Bobylyov / REUTERS
Leurs présences témoignent les alliances stratégiques du Kremlin malgré l’isolement diplomatique imposé par les pays occidentaux.
Au total, 11 000 soldats ont défilé sur la place Rouge, dont 1 500 vétérans de la guerre en Ukraine. Des chars modernes T-90, des missiles Iskander et des systèmes antiaériens S-400 ont été présentés. Selon ce qu’a rapporté Le Figaro, pour la première fois, des drones ont également été montrés, dont des Orlan, Lancet et des Geran, utilisés quasi quotidiennement par l’armée russe pour frapper l’Ukraine.
Le doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Bernard Saintvil a désigné le jeudi 8 mai 2025 un juge pour s’en charger de l’instruction du dossier concernant l’ex-directrice du SMGRS, Magalie Habitant, l’ancien-député Victor Profane et l’ex-directeur de la Caisse Assistance Sociale (CAS), Elionor Devallon.
Selon notre source, ce dossier, remis à la justice par la DCPJ, est arrivé au cabinet du magistrat instructeur Benjamin Félismé ce vendredi 9 mai.
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Tous ces anciens hauts fonctionnaires de l’État ont été arrêtés en janvier dernier par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour leurs liens présumés avec les gangs qui sèment la terreur dans le pays.
À titre de rappel, selon le rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire, Magalie Habitant a confirmé ses relations étroites avec la quasi-totalité des chefs de gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince.
Des messages téléphoniques ont révélé que l’ancienne Directrice du Service Métropolitain de Collecte des Residus Solides (SMCRS) devenu Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) est impliquée dans des transactions de vente de véhicules ou de marchandises volées au profit des gangs. Aussi, dans l’achat de munitions auprès de Victor Prophane pour les bandits.
Aussi, ce même rapport a indiqué aussi que Magalie Habitant reconnaît avoir effectué des transferts d’argent pour les gangs, par le biais de son chauffeur Lenès Jean Philippe. L’ancien Directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), Elionor Devallon, a versé de l’argent au chef de gang Barbecue grâce aux démarches effectuées par Magalie.
À quoi peut-on s’attendre ? À mentionner que ce juge s’occupait du dossier de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC) impliquant les trois conseillers-présidents.
Haïti au cœur des débats depuis l’élection ce 8 mai 2025 d’un nouveau pape succédant à François. En effet, selon les dernières informations disponibles, le côté maternel de la famille du cardinal Robert Francis Prévost, devenu hier pape Léon XIV, remonte en 1840 parmi les “personnes de couleur libres” de la Nouvelle-Orléans, États-Unis.
Troy Carter, qui représente la Nouvelle-Orléans, a publié une déclaration jeudi soulignant les “liens ancestraux du pape Léon XIV avec nos familles créoles et haïtiennes”, affirmant qu’il était fier “en tant qu’homme noir” et “un fier fils de la Nouvelle-Orléans”.
Les grands-parents maternels du pape Léon XIV, ainsi que les frères et sœurs aînés de sa mère, étaient “identifiés dans les dossiers comme noirs ou mulâtres”, a déclaré Jari Christopher Honora, généalogiste à la Collection historique de la Nouvelle-Orléans, à Forbes. Il a précisé que la famille “est passée à une identité raciale blanche” lorsqu’ils ont déménagé à Chicago, où la mère du pape, Mildred Martinez, est née en 1912.
Les grands-parents du nouveau Saint-Père résidaient dans le septième quartier de la Nouvelle-Orléans, un quartier historiquement noir, avant de déménager à Chicago, a déclaré l’historien Honora.
C’est le 14 septembre 1955 que le pape Léon XIV est né à Chicago de Mildred Martinez et Louis Prevost, un vétéran de la Seconde Guerre mondiale d’origine française et italienne.
Le chercheur Jari C. Honora a déclaré dans un post Facebook : “Notre Saint-Père, le pape Léon XIV, a des racines créoles de couleur de la Nouvelle-Orléans du côté de sa mère !”
Et Haïti dans tout ça ?
M. Honora a déclaré auprès des journaux locaux qu’une licence de mariage montre Joseph Martinez et Louise Baquié, les grands-parents du pape, mariés en 1887 à l’église Notre-Dame du Sacré-Cœur à la Nouvelle-Orléans.
Et, Joseph Martinez a indiqué Haïti comme son lieu de naissance. Il a ajouté que la famille était répertoriée comme vivant au 1933 North Prieur St. dans le septième quartier de la ville, une zone qui a été démolie lors de la construction du viaduc de l’avenue Claiborne, qui, selon les critiques, a considérablement perturbé les quartiers noirs dynamiques de la ville.
Le gouvernement haïtien
Le monde entier salue l’arrivée d’un nouveau chef à la tête de l’Église catholique.
Port-au-Prince, le 8 mai 2025, dans un communiqué, le gouvernement haïtien a également réagi : “ C’est avec une profonde déférence que Son Excellence Monsieur Alix Didier Fils-Aimé, Premier ministre de la République d’Haïti, a appris l’élection de Sa Sainteté le pape Léon XIV, anciennement le cardinal Robert Francis Prevost, au trône pontifical de l’Église catholique”.
La Primature indique que le gouvernement haïtien adresse ses plus sincères et chaleureuses félicitations au nouveau Saint-Père. Homme de foi, de service et de mission, son parcours remarquable témoigne d’une ouverture d’esprit, d’une proximité sincère avec les plus démunis et d’un engagement indéfectible envers l’universalité de l’Église.
Et, en ce moment historique et empreint de spiritualité, Haïti, nation profondément enracinée dans la tradition catholique, s’associe en prières aux fidèles du monde entier. Le pays forme l’ardent espoir que ce nouveau pontificat sera placé sous le signe de la paix, de la fraternité et de la justice pour tous les peuples.
Cette année, Haïti sera fièrement représenté à la 4e édition des Oscars de la Photographie Africaine qui se tiendra le 19 mai 2025 à Lomé, au Togo. Avec 718 candidats issus de 18 pays, 200 ont été retenus, dont quatre photographes haïtiens.
Il s’agit de Cassandrine Destima, Mondesir Sara, Trezil Carlin et Glaude Evens, des photographes talentueux qui participeront à cet événement prestigieux organisé par All Événements Pro Sarl.
La jeune Cassandrine Destima, passionnée de photographie, s’est réjouie de participer à l’événement en déclarant sur sa page Facebook : “Ma passion pour la photographie et mon engagement m’ont amenée jusqu’en Afrique pour représenter fièrement Haïti.”
Mondesir Sara, quant à elle, considère la photographie comme plus qu’un simple travail : “C’est une passion, un acte d’amour, une arme douce pour répandre la lumière et l’humanité,” a-t-elle écrit sur sa page Facebook. Sa vision créative unique témoigne la profondeur du travail des photographes haïtiens dans ce domaine.
“À travers mon objectif, je capte la fierté et la beauté du peuple haïtien,” a déclaré Trezil Carlin.
Pour le jeune photographe Glaude Evens, lors d’une interview avec la rédaction : “Cette nomination est plus qu’un honneur pour moi. C’est une reconnaissance qui place Haïti au premier plan de cet événement important. C’est un rappel que mes travaux ont de la valeur aux yeux d’Haïti et des étrangers. Ce choix me donne la force de continuer à créer.”
Les Oscars de la Photographie Africaine offrent une véritable plateforme pour célébrer l’imagination, la culture et l’impact social des photographes africains et caribéens. Ces quatre jeunes professionnels haïtiens porteront leur créativité dans ce pays d’Afrique de l’Ouest pour la fierté d’Haïti.
Dans un effort de concertation visant à préparer les référendums constitutionnels et les prochaines élections générales, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rencontré plusieurs représentants des Conseils d’Administration de Section Communale (CASEC) dans le département du Sud, plus précisément aux Cayes.
Dans un communiqué publié ce 8 mai 2025, le chef du gouvernement a souligné l’importance capitale du rôle des CASEC dans le bon déroulement de ces prochaines consultations populaires. Il a rappelé leur responsabilité dans la sensibilisation, la préparation logistique et la légitimation du processus électoral.
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En tant qu’organes exécutifs de la plus petite division administrative du pays, les CASEC sont appelés à jouer un rôle actif et essentiel pour garantir la transparence, l’accessibilité et la participation citoyenne tout au long de ce processus.
Lors de cette rencontre, le chef de la Primature a également exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec les collectivités territoriales, en conformité avec les principes de décentralisation, afin de créer un cadre électoral crédible, inclusif et porteur de stabilité pour l’ensemble du pays.
Le Premier ministre a conclu son communiqué en insistant sur la nécessité de bâtir un environnement propice à des élections transparentes et pacifiques, en collaboration avec toutes les structures locales.
Ce jeudi 8 mai, après un conclave secret, une fumée blanche s’est échappée de la chapelle Sixtine, les cardinaux ont élu Robert Francis Prévost comme pape, qui prend le nom de Léon XIV. Préfet de la Congrégation des évêques, il a également été élu à deux mandats consécutifs à la tête des Augustins.
Le cardinal Robert Francis Prévost est né le 14 septembre 1955 à Chicago, dans l’Illinois. Il est entré au noviciat de l’Ordre de Saint-Augustin (OSA) en 1977 et a prononcé ses vœux solennels en 1981. Il a passé de nombreuses années comme missionnaire au Pérou avant d’être élu à la tête des Augustins pour deux mandats consécutifs.
Il est titulaire d’une licence en mathématiques de l’Université Villanova en 1977, d’une maîtrise en théologie de l’Union théologique catholique de Chicago, ainsi que d’une licence et d’un doctorat en droit canonique du Collège pontifical Saint-Thomas d’Aquin à Rome. Sa thèse de doctorat portait sur « Le rôle du prieur local dans l’Ordre de Saint-Augustin », a précisé Vatican News.
L’homme de Dieu a dirigé le séminaire augustinien de Trujillo et enseigné le droit canonique au séminaire diocésain, où il occupait également les fonctions de préfet des études. Il y a exercé d’autres rôles importants, notamment ceux de curé, d’officiant diocésain, de directeur de la formation, de professeur de séminaire et de vicaire judiciaire.
En 2014, après son retour au Pérou, le Pape François l’a nommé administrateur apostolique du diocèse de Chiclayo. En 2015, il a été élevé au rang d’évêque de Chiclayo. De 2018 à 2023, il a également été vice-président et membre du conseil permanent de la Conférence épiscopale péruvienne.
Grâce à son parcours impressionnant et ses compétences administratives, le Pape François lui a accordé une grande confiance.
Dans sa première allocution en tant que Pape Léon XIV, il a appelé à « la paix pour tous ». « Chacun où que vous soyez, tous les peuples, la terre entière : Une paix désarmée et désarmante, une paix humble, venant de Dieu qui nous aime tous de manière inconditionnelle », a-t-il lancé.
Selon ce qu’a rapporté La Croix, le nouveau pape présidera aussi la prière du Regina Caeili dimanche midi et rencontrera lundi matin les journalistes au Vatican, a indiqué le directeur du service de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.
Des ressortissants mexicains, expulsés par leur propre pays conjointement avec les autorités américaines, se retrouvent piégés en Haïti depuis plusieurs mois. Ce, en raison du refus inexplicable de l’Ambassade du Mexique de leur octroyer leurs passeports. Ce qui pourrait leur faciliter le retour chez eux.
Selon les informations dont dispose notre rédaction, ils sont plus d’une cinquantaine d’enfants nés sur le sol mexicain. Leurs parents haïtiens après avoir vécu en majorité l’enfer de la traversée de la jungle du Darién, avaient transité par le Mexique dans l’espoir de traverser la frontière américaine. En compagnie de leurs enfants nés entre la frontière americano-mexicaine , ils avaient été arrêtés puis expulsés par les autorités américaines.
Depuis leur arrivée en Haïti, et malgré la fourniture par leurs parents des pièces d’identité requises aux services consulaires, ces ressortissants mexicains se heurtent à un refus de l’Ambassade concernant la délivrance de leurs passeports. Les documents restent inexplicablement bloqués dans les bureaux de l’Ambassade, sans qu’aucun motif ne soit avancé pour justifier ce retard.
Notre rédaction a pu confirmer plusieurs copies d’actes de naissance soumis aux services consulaires. Des parents, exaspérés, dénoncent vivement le comportement des diplomates mexicains face à ces dossiers, qui concernent leurs enfants, citoyens mexicains de plein droit après leur expulsion par les États-Unis.
Selon eux, leurs enfants sont victimes de la violation de plusieurs de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à la nationalité, à la liberté de circulation, à la sécurité juridique et au respect de la procédure régulière, à l’assistance consulaire, ainsi qu’au droit à la non-discrimination, tels que les garantit la loi mexicaine.
Ambassade du Mexique en Haïti /Source : Google
Le Jus Soli, fondement de la nationalité mexicaine
Le Mexique fait partie des pays ayant appliqué le principe du Jus Soli, ou droit du sol. L’article 30 de la Constitution politique des États-Unis mexicains stipule clairement que la nationalité mexicaine s’acquiert par naissance ou par naturalisation. Autrement dit, tout enfant né sur le territoire mexicain est automatiquement citoyen mexicain, à l’exception des enfants de diplomates étrangers.
« A) Sont mexicains de naissance : I. Les personnes nées sur le territoire de la République, quelle que soit la nationalité de leurs parents. II. Les personnes nées à l’étranger, enfants de parents mexicains nés sur le territoire national, de père mexicain né sur le territoire national, ou de mère mexicaine née sur le territoire national ; III. Les personnes nées à l’étranger, enfants de parents mexicains par naturalisation, de père mexicain par naturalisation, ou de mère mexicaine par naturalisation, et IV. Les personnes nées à bord de navires ou d’aéronefs mexicains, qu’ils soient de guerre ou marchands. »
Sous la houlette de López, le consulat mexicain en Haïti navigue à vue
La gestion de Luis Ricardo López Figueroa au sein des services consulaires de l’Ambassade du Mexique en Haïti soulève de sérieuses interrogations. Selon plusieurs diplomatiques, il est le responsable direct des dossiers sensibles concernant la délivrance des passeports et des visas.
Cependant, loin de faciliter les démarches administratives, M. López Figueroa adopterait une attitude d’une désinvolture déconcertante, prenant des décisions préjudiciables, en particulier à l’égard des enfants de ressortissants haïtiens expulsés, qui se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité en Haïti où l’emprise des gangs armés ne cesse de s’étendre.
Des sources concordantes indiquent que ce diplomate, au lieu d’agir dans un esprit de coopération consulaire, aurait délibérément compliqué la situation des ressortissants mexicains eux-mêmes. M. López Figueroa aurait ordonné la suspension des services de délivrance de passeports à ses propres compatriotes expulsés de la frontière mexicaine.
Y a-t-il une date précise pour la prise d’une décision favorable concernant ces petits Mexicains ? Le doute persiste. Les parents, profondément sceptiques, dénoncent l’attitude des responsables du consulat mexicain qui, selon eux, confondent rigueur administrative et décisions arbitraires.
Dans le cadre d’une mission officielle axée sur la sécurité et la stabilité du pays, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé se trouve actuellement en déplacement officiel dans le département du Sud, précisément aux Cayes. Ce déplacement s’inscrit dans une démarche stratégique visant à activer les Cellules de Sécurité Municipales (CSM), un dispositif novateur destiné à renforcer la sécurité de proximité et à organiser des élections inclusives pour restaurer la souveraineté populaire, soutient la Primature.
Dans un communiqué publié ce mercredi 7 mai 2025, la Primature annonce une visite du Premier ministre dans le Sud, en concertation avec le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT), réaffirmant son engagement en faveur du dialogue, de la concertation et de la proximité avec la population, afin de répondre avec efficacité aux défis sécuritaires actuels.
Dans un discours tenu dans la troisième ville du pays, M. Fils-Aimé a rappelé que la mission centrale de la transition actuelle est d’organiser des élections dans les meilleurs délais afin que des autorités légitimes, investies par le suffrage du peuple, puissent diriger le pays et conduire les nécessaires réformes institutionnelles.
« La transition que je conduis a une feuille de route claire : sécurité, Constitution, élections. Il n’y aura pas de recul. Nous avons pris la voie des élections, et nous n’en dévierons pas », a déclaré le chef du gouvernement.
Pour y parvenir, il a affirmé qu’en collaboration avec le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), un budget rectificatif historique a été adopté, orienté vers la sécurité, la stabilisation sociale et l’organisation du processus électoral.
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« Plus de 65 millions de dollars américains sont déjà mobilisés pour les opérations électorales, et un appui de 750 millions de gourdes est prévu pour accompagner les partis politiques. De plus, des moyens sans précédent ont été débloqués pour renforcer les capacités opérationnelles de la Police nationale et des Forces armées », a ajouté le locataire de la Primature.
Par ailleurs, dans ce discours, M. Fils-Aimé a souligné l’importance cruciale de la participation citoyenne à ce processus, profitant pour lancer un appel à tous les secteurs – jeunesse, femmes, diaspora, collectivités locales – à s’approprier le chantier démocratique.
Le monde catholique vit un moment historique ce mercredi 7 mai 2025. Les 133 cardinaux électeurs se sont réunis dans la chapelle Sixtine pour choisir le successeur du pape François, décédé le 21 avril dernier. Parmi eux, le cardinal haïtien Chibly Langlois, seul représentant d’Haïti à ce conclave, a prêté serment de respecter le secret absolu entourant l’élection du 267e souverain pontife.
Avant le début des votes, chaque cardinal a juré de ne rien révéler des discussions et des scrutins. Le cardinal Langlois, d’une voix grave et déterminée, a prononcé la formule rituelle : « Et moi, Cardinal Chibly Langlois, je promets, j’engage et je jure ainsi. Que Dieu m’aide et ces saints Évangiles que je touche de ma main. »
Conformément à la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis, établie par Jean-Paul II, les cardinaux ont entamé les votes dans un cadre solennel. Chaque électeur reçoit un bulletin portant l’inscription latine Eligo in Summum Pontificem (« Je choisis comme Souverain Pontife »), sur lequel il inscrit le nom du futur pape. Les bulletins sont ensuite déposés dans une urne sacrée après avoir été présentés à l’autel.
Pour garantir la transparence du scrutin, trois scrutateurs, trois infirmarii (chargés de recueillir les votes des cardinaux malades) et trois réviseurs ont été désignés par tirage au sort. Une fois ces rôles attribués, toutes les personnes non électrices ont quitté la chapelle Sixtine, et les portes ont été scellées selon la tradition Extra Omnes.
Arrestation ce mardi 6 mai de William Etienne, René Jacques Laguerre et Jude Marcelin, tous employés des services de l’Émigration et de l’Immigration, respectivement à Delmas 31, à la rue Lamarre et à Tabarre.
Selon notre source proche du dossier, ces fonctionnaires de l’administration publique ont été arrêtés à la suite de leur audition par des agents de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC).
Ce, dans le cadre d’une enquête administrative en cours sur la gestion des Centres de Réception et de Livraison de Documents d’Identité (CRLDI), surtout dans l’émission de passeports pendant le lancement du programme humanitaire Parole dit programme Biden.
Accusés d’usurpation de titre, de concussion et d’abus de fonction, ces trois anciens responsables ont été déférés au parquet de Port-au-Prince.
À travers trois projets lancés ce lundi 5 mai, dans la salle paroissiale d’Anse d’Hainault, le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES) a annoncé la construction d’une passerelle au-dessus de la rivière Médisant, la conservation des sols et le reboisement à Morne Pichigri, ainsi que l’aménagement d’une place publique à Nan Franklin.
Dans la note du FAES, il est précisé que ces projets s’inscrivent dans le cadre du Programme de Renforcement des Filets de Sécurité pour les Populations Vulnérables (HA-J0005), avec le soutien financier de la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Ces initiatives visent à répondre aux besoins de la communauté tout en contribuant à améliorer leur qualité de vie quotidienne.
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Accueillis avec enthousiasme par les habitants et les bénéficiaires, ces projets ont pour objectif d’améliorer les conditions de vie des communautés locales participantes, de créer 195 emplois temporaires, dont 50 % pour des femmes. Ils visent aussi à dispenser à ces 195 bénéficiaires une formation technique en Chantier-École, validée par une certification officielle de l’Institut National de la Formation Professionnelle (INFP) et à offrir une formation en compétences socio-émotionnelles et une couverture d’assurance aux travailleurs.
Le cardinal Chibly Langlois, évêque du diocèse des Cayes en Haïti, se distingue par son rôle spirituel, mais aussi par sa place historique comme premier cardinal d’Haïti. Nommé cardinal par le pape François en février 2014, Langlois fait partie des cardinaux qui participeront au conclave papal de mai 2025.
Né le 29 novembre 1958 à la Vallée de Jacmel, dans le département du Sud-Est d’Haïti, Langlois ressent très tôt l’appel à la vocation religieuse et décide d’entrer au séminaire. Après avoir terminé ses études théologiques à Port-au-Prince, ordonné prêtre en 1985, il a poursuivi sa carrière en tant que prêtre diocésain, assistant dans diverses paroisses en Haïti.
Nommé évêque du diocèse des Cayes le 16 mai 2004, une région marquée par une grande pauvreté et des défis infrastructurels, Chibly Langlois travaille avec détermination pour améliorer les conditions de vie de ses paroissiens. Son travail pastoral, axé sur l’accompagnement des plus vulnérables, l’éducation et la réconciliation, lui a valu une reconnaissance croissante au sein de l’Église haïtienne et internationale.
Le 22 février 2014, il a été nommé cardinal par le pape François et est devenu ainsi le premier cardinal haïtien de l’histoire de l’Église catholique. Sa nomination marque un tournant important pour Haïti, mais aussi pour l’Église universelle, qui voit en Chibly un modèle de leadership spirituel et de justice sociale.
Le Conclave Papal de 2025
À l’aube du conclave papal, dont le début est prévu le 7 mai 2025, le cardinal Langlois fait partie des voix influentes qui réfléchissent aux défis auxquels l’Église catholique est confrontée. Le conclave étant un événement déterminant pour l’Église, puisque les cardinaux devront élire le successeur du pape François, dont le pontificat a été marqué par des réformes importantes et une ouverture aux questions sociales.
Lors d’une interview accordée à ABC NEWS, le cardinal Chibly Langlois a souligné l’importance de poursuivre les réformes entreprises par le pape François. D’après lui, le nouveau pape devrait s’attaquer à des problèmes liés à la technologie, aux scandales d’abus sexuels dans l’Église, au dialogue interreligieux, à la sensibilisation des jeunes et des communautés isolées.
« Si nous essayons de comprendre ce qui attend le prochain pape, à l’intérieur de l’Église, à l’extérieur de l’Église et dans le monde, cela aidera à guider le prochain pape », a déclaré Langlois.
Toutefois, il n’a pas révélé pour qui il voterait lors du conclave, en déclarant que « l’Église ne peut pas parler du prochain pape sans parler de l’héritage que le pape François nous a laissé ».
« Il a ouvert cet atelier de transformation, de transparence en matière de gouvernance ; il faudra en tenir compte », a déclaré Langlois. « Nous devons achever ce qu’il a commencé. »
Au total, 133 cardinaux voteront lors du conclave papal, parmi eux 108 ont été nommés par le pape François, dont un seul Haïtien : le cardinal Chibly Langlois.
Des agents spécialisés de la Police Nationale d’Haïti ont réalisé plusieurs interventions et opérations durant ces derniers jours. Plusieurs membres présumés de gangs ont été tués et d’autres blessés, selon plusieurs communiqués publiés par l’institution policière ce lundi 5 mai.
« Lougans », présenté comme le numéro 2 du gang « Chyen Mechan », ainsi que plusieurs de ses acolytes ont été tués lors d’une opération policière menée dans la commune de Tabarre. De plus, la police dit avoir blessé plusieurs membres influents des groupes criminels venus en renfort à leurs acolytes lors de cette opération. Parmi eux figurent « Chalè », chef du gang opérant à « Tokyo », ainsi que « Supò », originaire de Drouillard. Ce dernier s’apprêtait à être installé comme chef dans la zone de Clercine.
Dans la commune de Kenscoff, située en hauteur de Pétion-Ville, les forces de l’ordre ont infligé un sévère coup aux groupes criminels qui veulent prendre le contrôle de cette ville. Plus d’une vingtaine de membres présumés de gangs y ont été neutralisés par la police haïtienne, annonce l’institution ce lundi.
Par ailleurs, plusieurs présumés bandits de l’équipe rapprochée du chef de gang dénommé « Krisla », déployés à Kenscoff mais basés à Tibwa, ont été blessés dans ces affrontements armés avec les agents déployés sur le terrain.
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Le samedi 3 mai, la police a neutralisé plusieurs malfrats dans la ville de Mirebalais lors d’affrontements. Un fusil d’assaut a été saisi au cours de cette opération. Sur la page Facebook de l’institution policière, des images aériennes de la ville de Mirebalais ont été partagées, montrant le déploiement des agents spécialisés de la Police dans plusieurs quartiers.
Selon Pierre Espérance, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, des frappes de drones kamikazes ont causé la mort de 17 présumés bandits à Grand Ravin, entrée sud de la capitale haïtienne, et blessé gravement une quarantaine d’autres. Pas moins de 5 drones ont été largués, ce week-end, dans le fief du gang « Ti Lapli ».
Dans un avis aux assurés et prestataires de soins, l’OFATMA annonce qu’elle entreprend des démarches légales auprès des instances concernées et du Conseil d’Administration des Organes de Sécurité Sociale (CAOSS) pour résoudre les dettes cumulées de l’institution envers ses partenaires de la chaîne de santé.
La nouvelle administration de l’OFATMA a informé ses assurés et les prestataires de soins affiliés que les dettes cumulées de l’institution sont dues au fait qu’aucun contrat légalement signé et validé par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) n’a été retrouvé dans les archives de l’institution.
Pour maintenir la continuité des services et rendre justice aux prestataires de soins, l’institution annonce qu’une demande de dérogation exceptionnelle a déjà été soumise aux autorités compétentes afin d’accélérer le paiement des prestataires de soins.
La direction générale de l’OFATMA a promis d’honorer ses engagements financiers, en préservant la continuité de l’État, tout en veillant à améliorer la qualité des services et à élargir leur accès sur toute l’étendue du territoire.
Face à ces irrégularités administratives graves, l’OFATMA a précisé que dès cette semaine, un Protocole d’Entente sera soumis aux prestataires de soins pour un règlement intégral des arriérés, et un nouveau contrat leur sera proposé conformément à la loi, selon l’avis diffusé aux assurés et prestataires de soins.
Dans un communiqué publié ce ce lundi 5 mai 2025, le ministère américain de la Sécurité intérieure (DHS) a annoncé une aide financière, incluant des billets d’avions, aux étrangers illégaux pour faciliter le retour dans leur pays d’origine via l’application CBP Home. En effet, tout étranger illégal qui utilise l’application CBP Home pour se déporter recevra une allocation de 1 000 dollars, payée après que son retour dans son pays d’origine a été confirmé via l’application.
L’auto-expulsion est un moyen digne de quitter les États-Unis et permettra aux étrangers illégaux d’éviter d’être en conflit avec le gouvernement fédéral à travers l’agence de l’immigration et des douanes (ICE), lit-on dans ce communiqué.
“ Même avec le coût de l’allocation, il est prévu que l’utilisation de CBP Home réduira les coûts d’une expulsion d’environ 70 %. Actuellement, le coût moyen d’arrestation, de détention et d’éloignement d’un étranger illégal est de 17 121 $”, précisent les autorités américaines.
“ Si vous êtes ici illégalement, l’auto-expulsion est le meilleur moyen, le plus sûr et le plus rentable de quitter les États-Unis pour éviter l’arrestation. Le DHS offre maintenant aux étrangers illégaux une aide financière aux voyages et une allocation pour retourner dans leur pays d’origine via l’application CBP Home ”, a déclaré la secrétaire Kristi Noem.
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Il faut mentionner que, selon les autorités américaines, les migrants illégaux qui soumettent leur intention de s’auto-expulser volontairement à travers l’application CBP Home seront protégés de la détention et de l’éloignement avant leur départ tant qu’ils démontrent qu’ils font des progrès significatifs pour achever ce départ.
En plus, la participation à l’auto-expulsion via ladite application peut aider à préserver la possibilité pour un migrant illégal de rentrer légalement aux États-Unis à l’avenir.
« Téléchargez l’application CBP Home AUJOURD’HUI et auto-déportez-vous », a brandi Mme Noem.
La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a fermement refusé la proposition du président américain Donald Trump visant à déployer des troupes américaines sur le sol mexicain pour lutter contre les cartels de drogues.
Selon Fox News, lors d’un appel téléphonique entre les deux dirigeants le 16 avril 2025, le président américain aurait proposé une assistance militaire. Ce que la présidente a fermement rejeté.
“Non, Président Trump, notre territoire est inaliénable, notre souveraineté est inaliénable.” En insistant sur ce point : “Nous pouvons collaborer. Nous pouvons travailler ensemble, mais avec vous sur votre territoire et nous sur le nôtre. Nous pouvons partager des informations, mais nous n’accepterons jamais la présence de l’armée américaine sur notre territoire.”
Dans une déclaration écrite adressée au journal américain, la Maison Blanche a souligné les efforts coordonnés avec le Mexique pour assurer la sécurité des frontières.
Anna Kelly, la secrétaire de presse adjointe, a déclaré que “le président Trump a collaboré avec la présidente Sheinbaum pour faire progresser la collaboration avec le Mexique en matière de sécurité frontalière à un niveau record.”
Elle a également ajouté que “cette coopération solide et ce partage d’informations produisent des résultats tangibles, notamment l’expulsion de nombreux chefs de cartels vers les États-Unis pour qu’ils soient traduits en justice et la création de la frontière la plus sûre de l’histoire.”
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La présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, bien qu’ouverte à une collaboration en matière de renseignements, a réaffirmé que le pays n’accepterait “jamais” la présence de l’armée américaine sur son territoire. Elle a également annoncé une réforme constitutionnelle qui vise à renforcer la défense de la souveraineté nationale, en interdisant toute implication étrangère dans les enquêtes sans l’autorisation expresse de l’État mexicain.
Depuis son entrée en fonction, le président américain a renforcé les mesures contre les cartels, en les désignant comme “groupes terroristes étrangers” tout en augmentant la surveillance aérienne au-dessus du territoire voisin en collaboration avec le gouvernement mexicain.
Le dimanche 27 avril 2025, 84 jeunes femmes ont reçu leur diplôme dans plusieurs domaines lors d’une cérémonie de graduation organisée par Elegancia Beauty Center, une école réputée dans la ville du Cap-Haïtien. Dorénavant, après six (6) mois de formation acharnée, ces récipiendaires sont des professionnelles en maquillage, cosmétologie, décoration événementielle et cuisine.
Issues de la promotion baptisée « Vita Nova », ces jeunes ont reçu leurs diplômes en présence des membres du staff de l’institution, dont la directrice Joana B. Homéus.
Pour ce dimanche honorifique pour ces jeunes femmes de la deuxième ville du pays, deux activités se sont succédé à Versailles, dans une salle pleine à craquer. Le Pasteur Loubens Marcelin, intervenant à l’occasion, a pris le temps de communiquer avec les graduées, leur expliquant plusieurs notions dont la différence entre aptitude et attitude, deux qualités qu’un professionnel doit avoir pour mieux réussir.
De son côté, M. Paulson Homéus, administrateur de l’institution, a fait un discours élogieux pour montrer combien il est fier de ses graduées, en profitant pour les féliciter pour leur parcours et leur motivation malgré la situation difficile du pays.
Puis, la Directrice Joana B. Homéus a fait la description de la promotion « Vita Nova », pour montrer aux invités combien ses étudiantes sont dévouées. Elle considère ces 84 jeunes femmes comme des héroïnes en raison des défis surmontés pendant leur période de formation.
Les étudiantes ont reçu leurs diplômes aux côtés du parrain Ulrich Félix et de la marraine Stephanie Pierre. Après, une activité culturelle s’est tenue dans la soirée au Complexe Culturel Retrouvailles où les récipiendaires ont fêté cette nouvelle étape dans un moment convivial.
Pour information, les lauréates de cette promotion sont : Claudine Mondésir, Jolette Présendieu et Majorie Debréus, respectivement en décoration, cosmétologie et maquillage.
Alors que beaucoup choisissent de plier bagage face à l’insécurité grandissante qui gangrène notre chère Haïti, Idatson Élysée est de ceux qui croient que même en terrain hostile, l’espoir peut fleurir. C’est à cette image que l’entrepreneur, armé de résilience et de projets, s’engage à investir dans son pays malgré vents et marées.
Né un 24 avril dans la localité de Laborde, aux Cayes, Idatson Élysée a grandi dans cette ville, effectuant ses études classiques au Lycée Philippe Guerrier avant de se rendre à Port-au-Prince pour ses études universitaires.
Un esprit entrepreneurial qui germe
L’idée de l’entrepreneuriat a commencé à bourgeonner alors qu’il étudiait le Génie électromécanique à la Faculté des Sciences (FDS) de l’Université d’État d’Haïti (UEH).
D’importantes formations portant sur le leadership personnel, le développement personnel, les ressources humaines, les ventes à la Power Sales University ainsi qu’un MBA en Leadership, Entrepreneuriat et Innovation à la St. John’s University, ont changé le parcours de ce jeune chrétien, le plaçant sur la voie dont il rêvait : celle du monde des affaires.
Après avoir achevé ses études universitaires en 2016, l’originaire des Cayes a dirigé plusieurs projets internationaux pour la compagnie Heineken.
“Ces projets renforcent mon expérience en leadership, logistique, gestion des suivis, gestion d’équipes et gestion des packagings”, nous raconte l’ancien lycéen, soulignant que “c’était vraiment une bonne expérience”. Un début qui allait marquer son parcours professionnel.
En 2018, alors qu’il était le coordonnateur général du Cercle des Solidarités Francophones, l’ancien de l’UEH a quitté le pays pour se rendre en Belgique, afin de participer à plusieurs formations sur l’entrepreneuriat. Un événement qui avait réuni plus d’une cinquantaine d’entrepreneurs venant de divers pays du monde.
Ses premiers investissements
Comment commencer, par où commencer, avec quoi commencer ? Idatson Élysée a tenté de percer le mur de la peur et s’est lancé dans l’entrepreneuriat à l’âge de 16 ans.
Ses premiers investissements ont débuté avec l’achat de motocyclettes et de voitures pour faire du transport. Il commençait également à investir dans la culture du vétiver, cet important arbre utilisé pour la fabrication d’huile et de parfum dans le monde. Mais tout ne se passait pas comme il l’espérait.
“Malheureusement, j’ai été déçu, j’ai vécu des moments difficiles, les matériels sont tombés en panne, c’était une perte totale”, nous raconte celui qui est passionné par l’esprit d’entreprise et qui n’entend pas abandonner.
I&N Global Services
Seul un entrepreneur dans l’âme peut expliquer l’idée de l’implantation de cette entreprise œuvrant dans la vente de voitures dès son lancement, avant d’ajouter par la suite d’autres services.
Le jeune père de famille nous confie que le nom est une inspiration divine. I&N Global Services est né à l’issue de la lecture d’un livre qui mettait en évidence un couple parlant de business. De là, ce nom a été inspiré.
“L’idée ayant accouché cette entreprise fait suite à l’achat d’un véhicule truffé de vices cachés. En effet, l’ingénieur s’est dit qu’il allait mettre sur pied une entreprise pour éviter que d’autres personnes soient prises dans ce piège.”
“Du coup, suite à cet achat, j’ai commencé dans la vente de véhicules, et ajouté des matériels électroniques, des appareils électroménagers et la location de véhicules. Ensuite, j’ai vu la nécessité d’ajouter aussi les services de voyage dans l’objectif de satisfaire plusieurs milliers d’Haïtiens désirant planifier leurs voyages”, nous raconte-t-il tout en assurant avoir à cœur de respecter son engagement envers ses clients.
Des moments d’apprentissage plutôt que de mauvaises expériences
“Tout entrepreneur ayant un niveau de succès, c’est tout simplement parce qu’il n’a pas peur de risquer”, argue l’ancien lycéen de Philippe Guerrier, qui croit qu’il n’existe pas vraiment de mauvaises expériences. Selon lui, il n’y a que des moments d’apprentissage dans la vie, surtout dans le monde des affaires.
“Les expériences ne sont pas là pour nous détruire, mais plutôt pour nous construire. À chaque moment difficile, cela renforce notre force de caractère, cela nous contraint à travailler beaucoup plus, et à chaque fois qu’on surmonte des situations difficiles, on devient plus fort pour avancer.”
I&N Global Services et 10 000 emplois
M. Élysée rêve grand pour I&N Global Services. Devenir une entreprise multinationale, c’est ce que chérit le jeune entrepreneur avec une ferme conviction et un esprit optimiste.
“Un de mes rêves pour cette compagnie, c’est qu’elle devienne multinationale, c’est-à-dire qu’elle ait un standard international. J’ai déjà commencé en République dominicaine en installant notre bureau, mais en raison de la situation géopolitique, j’ai dû fermer temporairement. J’ai une équipe au Mexique et aux États-Unis”, nous confie M. Élysée, mentionnant l’équipe de Port-au-Prince et du Cap-Haïtien, ainsi que l’installation très prochaine d’une équipe dans la ville des Cayes.
En outre, j’ai également un projet en expansion au Panama. Tout ceci, c’est en vue de créer des opportunités pour les Haïtiens ainsi que pour les étrangers, a-t-il indiqué.
“Dans les 3 à 5 prochaines années, nous chérissons le rêve de créer plus de 10 000 emplois à travers le monde”, argue l’entrepreneur, en vue de montrer aux étrangers , selon lui, la capacité des Haïtiens à créer et à réaliser de superbes exploits.
Idatson Élysée face aux défis destructeurs
Si en Haïti, surtout, l’investissement est un pari risqué, rien ne doit étonner quand cela tourne mal. Le plus important, c’est d’avoir utilisé ses capacités pour redresser la barre. C’est à cette image qu’a agi M. Élysée lorsque la compagnie a failli s’effondrer en 2022.
“Alors que les locaux de I&N Global Services étaient à Delmas 39, ils sont partis en fumée. Des documents brûlés, des documents volés, c’était la fin. J’ai été conditionné à abandonner, mais je me suis dit que notre travail était pour le bien-être de la nation, et si cela arrivait, c’est parce qu’il y avait un autre plan”, a-t-il retracé.
“En 2023, reparti à zéro, j’ai ouvert mon tout premier nouveau bureau. Et aujourd’hui, j’ai plusieurs succursales en Haïti ainsi qu’à l’étranger.”
Cette expérience ne l’a pas contraint à se décourager ou à abandonner. Au contraire, explique-t-il, “cela a renforcé ma conviction et ma capacité à encaisser, parce que la force ne réside pas dans les coups qu’on peut donner, mais dans ceux qu’on peut encaisser”, a brandi le PDG de la compagnie, qui appelle les jeunes désirant se lancer dans le monde entrepreneurial à le faire avec le peu qu’ils ont.
“Tout ce que nous pensons est réalisable. L’important, c’est de croire en Dieu et en notre rêve, de croire en soi et puis d’avancer”, a lancé l’homme qui voit en chaque entrepreneur un acteur clé du changement et du renouveau économique.
Outre le fait de prendre soin de sa famille, le jeune entrepreneur est un ami du livre, surtout sur les sujets du développement personnel, professionnel, des ressources humaines, de la communication, entre autres. Comme pase-temps, il pratique aussi le football et le basketball.
En cette journée dédiée à la liberté de la presse, le gouvernement haïtien a rappelé le rôle de l’État dans l’accompagnement des acteurs de l’information en facilitant l’accès à tous les documents et dossiers disponibles, garantissant ainsi une transparence absolue dans la gestion des affaires publiques.
Dans un communiqué daté du 3 mai 2025, Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé l’engagement de son gouvernement en faveur d’un journalisme indépendant et transparent. « La liberté d’informer est un droit fondamental, protégé par l’État », a-t-il écrit.
Il a également profité de l’occasion pour saluer la mémoire de tous les journalistes tombés ou disparus dans l’exercice de leur mission, ceux qui ont combattu pour que la vérité ne soit jamais bafouée. « Mon gouvernement travaille fermement à éradiquer les problèmes liés à l’insécurité afin que chaque journaliste puisse exercer son métier en toute sérénité, sans crainte ni entrave », lit-on dans le communiqué.
Le chef du gouvernement est convaincu que la démocratie repose sur une presse forte, indépendante et respectée. Il affirme qu’aucune menace ni atteinte à la liberté d’expression n’a été perpétrée par son gouvernement. « Une presse libre et responsable est un pilier essentiel de la démocratie, permettant aux citoyens d’être éclairés et aux institutions d’être redevables », a ajouté M. Fils-Aimé.
Officiellement, l’administration Trump a étiqueté de “terroriste transnationale”, le vendredi 2 mai 2025, la coalition criminelle «Viv Ansanm» et le gang «Gran Grif» de Savien, dans le département de l’Artibonite. En réaction, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, assure que l’ère des groupes criminels et de leurs alliés semant la terreur en Haïti est terminée.
La coalition criminelle « Viv Ansanm », dirigée par l’ancien policier Jimmy Cherizier dit Barbecue et composée de plus d’une vingtaine de groupes super armés, et le gang « Gran Grif » sont désormais considérés à la fois comme organisations terroristes étrangères et terroristes mondiaux spécialement désignés par le département d’État américain.
“ L’ère de l’impunité pour ceux qui soutiennent la violence en Haïti est terminée ”, a déclaré le secrétaire d’État Marco Rubio. “ Ces gangs ont tué et continuent d’attaquer le peuple d’Haïti, les forces de sécurité haïtiennes et le personnel de la mission de soutien à la sécurité des multinationales, et s’engagent à renverser le gouvernement d’Haïti ”, retrace le chef de la diplomatie américaine.
Les États-Unis considèrent les gangs, leur violence et leur influence croissantes comme une menace directe pour la sécurité de leur territoire. Suite à leur désignation de terroriste, les gangs haïtiens rejoignent huit autres organisations criminelles latino-américaines, dont des cartels mexicains ainsi que le Tren de Aragua au Venezuela, qui ont également été qualifiés de groupes terroristes par le Département d’État en février.
” L’administration Trump envoie un message clair avec ses désignations terroristes de Viv Ansanm et Gran Grif. Sous la direction du secrétaire Rubio, nous tenons responsables de groupes vicieux qui ont sapé Haïti et son peuple. Il est dans l’intérêt de la sécurité nationale de l’Amérique de tenir les gangs vicieux responsables ”, a déclaré un haut responsable du département d’État au Miami Herald.
Selon cette source, le secrétaire d’État Marco Rubio voit la désignation terroriste comme un outil essentiel pour tenter de répondre aux préoccupations régionales selon lesquelles “l’objectif ultime des gangs est de créer un État contrôlé par des gangs où le trafic illicite et d’autres activités criminelles fonctionnent librement et terrorisent les citoyens haïtiens.”
Les deux désignations (organisations terroristes étrangères et terroristes mondiaux spécialement désignés) ont des implications pénales et financières importantes pour toute personne considérée comme fournissant un « soutien matériel » ou des « ressources » pour les groupes désignés.
Non seulement les supporters des différents groupes risquent des sanctions antiterroristes et des accusations criminelles, mais ils pourraient également être expulsés des États-Unis ou se voir interdire l’entrée. En plus, il n’y a pas de limitation territoriale, si quelqu’un aide les gangs en Europe ou ailleurs, les sanctions seront toujours applicables.
Un haut responsable américain a déclaré, au journal, que l’administration américaine envisageait également d’envoyer les individus concernés dans la prison à sécurité maximale du Salvador (CETOT).
Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) des États-Unis a ajouté deux groupes de gangs haïtiens, “Viv Ansanm” et “Gran Grif”, à la liste des ressortissants spécialement désignés (SDN), dans le cadre de ses efforts de lutte contre le terrorisme mondial. Cette décision, conforme à la section 1(b) du décret présidentiel 13224 modifié par le décret 13886, a été prise pour qualifier ces groupes comme des organisations terroristes transnationales.
Les deux groupes concernés sont Viv Ansanm, également connu sous le nom Fòs Revolisyonè G9 an Fanmi e Alye ou encore G-9, et Gran Grif, qui est actif dans la région de Savien, dans le département de l’Artibonite. L’OFAC les a inscrits en raison de leur rôle majeur dans la violence et l’instabilité en Haïti.
Le groupe Gran Grif, basé à Savien, est particulièrement tristement célèbre pour ses affrontements violents, ses enlèvements, son trafic d’armes, et la terreur qu’il exerce sur la population locale dans l’Artibonite.
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Quant à la coalition Viv Ansanm, elle a été fondée en septembre 2023 sous la direction de l’ex-policier Jimmy Cherizier, alias “Barbecue”. Ce groupe, qui est accusé de liens avec plusieurs personnalités politiques haïtiennes, est considéré comme une menace significative à la sécurité de la nation. Viv Ansanm est également souvent cité pour son rôle dans la violence politique et la manipulation des conflits pour des gains politiques.
L’inscription de ces groupes dans la liste des organisations terroristes par l’OFAC marque une étape importante dans les efforts des États-Unis pour contrer la menace croissante des gangs armés en Haïti et dans la région.
Après un rebondissement dans les résultats des élections de Terrebonne, Nathalie Sinclair-Desgagné, la députée sortante, a été confirmée comme victorieuse avec une avance de 44 voix sur sa rivale, Tatiana Auguste d’origine haïtienne. Initialement, la candidate libérale d’origine haïtienne, Tatiana Auguste, avait été déclarée gagnante avec une avance de 35 voix. Cependant, des erreurs de dépouillement signalées lors du comptage des votes lundi ont conduit à un renversement de la situation.
Élections Canada a confirmé que le résultat final place Nathalie Sinclair-Desgagné en tête avec 23 340 voix, contre 23 296 pour Tatiana Auguste, un écart de seulement 44 voix. Ce revirement a été rapporté par La Presse.
Face à cette situation, Jenna Ghassabeh, porte-parole du Parti libéral du Canada, a souligné l’importance de s’assurer que chaque vote soit correctement comptabilisé. Elle a ajouté que, dans ce type de scénario avec un résultat aussi serré, un recomptage automatique aura lieu, et la campagne libérale fait entièrement confiance aux recours prévus par la Loi électorale du Canada.
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La Presse a également précisé qu’un dépouillement judiciaire est envisagé, étant donné que l’écart de voix entre les deux candidates est inférieur à 61 voix. Un tel écart, représentant moins d’un millième du total des voix dans la circonscription (61 107 électeurs ont voté), déclenche le recomptage. Le directeur de scrutin dispose de quatre jours pour soumettre sa demande officielle de recomptage.
Suite aux élections fédérales canadiennes du 29 avril 2025 qui ont vu Mark Carney élu Premier ministre et des Canadiennes d’origine haïtienne élues députées, le gouvernement haïtien a adressé ses sincères félicitations et leur a souhaité plein succès dans l’accomplissement de leur mandat.
Dans un communiqué daté du 1er mai 2025, le Premier ministre haïtien, Alix Didier Fils-Aimé, a salué la victoire de Mark Carney à la tête du gouvernement canadien. Il a également souligné la maturité démocratique du Canada et réaffirmé l’engagement d’Haïti à renforcer les relations bilatérales, basées sur l’amitié et la coopération.
Le gouvernement haïtien a également salué l’élection des députés d’origine haïtienne au Parlement canadien, en soulignant que « leur victoire aux urnes reflète le dynamisme de la diaspora haïtienne et l’intégration exemplaire de cette dernière dans la démocratie canadienne. »
Parmi les nouvelles élues, Tatiana Auguste, âgée de 24 ans et d’origine haïtienne, a remporté la circonscription de Terrebonne sous la bannière du Parti libéral du Canada. Elle a obtenu la victoire avec une marge de 35 voix face à la candidate sortante du Bloc québécois, Nathalie Sinclair-Desgagné. De plus, Marjorie Michel, également d’origine haïtienne et fille d’un ancien Premier ministre haïtien, a été élue dans la circonscription de Papineau à Montréal.
Tatiana Auguste, âgée de 24 ans, a été élue députée de Terrebonne sous la bannière du Parti libéral du Canada lors des élections fédérales du 28 avril 2025, et ce, avec une marge de 35 voix sur Nathalie Sinclair-Desgagné, députée sortante du Bloc Québécois.
Née à Port-au-Prince et résidant au Canada depuis 2008, Mme Auguste a grandi à Montréal où elle a fait ses études primaires et secondaires, en obtenant un baccalauréat international. Elle a fait des études en économie à l’Université Concordia, axées sur les stratégies d’investissement dans les communautés sous-représentées.
De plus, elle a participé à plusieurs projets, dont certains avec l’ONU, développant ainsi ses compétences en matière de négociation et de planification stratégique.
Avant son élection, Tatiana Auguste a été conseillère en commerce électronique à la Fédération des chambres de commerce du Québec et attachée politique du député libéral Emmanuel Dubourg.
L’élection de la jeune femme a marqué un tournant dans la circonscription de Terrebonne, qui traditionnellement favorise le Bloc Québécois depuis 1993. Sa victoire avec une différence de 35 votes a été serrée. Dans les deux cas, le taux d’appui est de 38,7%, ce qui a forcé Élections Canada à faire un dépouillement judiciaire automatique comme le prévoit la loi.
Le Journal de Montréal a rapporté la victoire de Terrebonne comme étant la plus serrée de l’élection au Canada, offrant aux libéraux leur 169e circonscription, ce qui les rapproche encore plus du seuil requis de 172 sièges pour atteindre la majorité.
La victoire de Tatiana Auguste dans Terrebonne, aux côtés de Marjorie Michel, élue dans Papineau à Montréal, une circonscription anciennement représentée par Justin Trudeau, marque la montée en puissance de la diaspora haïtienne sur la scène politique canadienne.
Kamala Harris, la principale rivale de Donald Trump pour l’élection présidentielle de 2024, a vivement critiqué ce dernier mercredi, qualifiant ses premiers 100 jours à la Maison-Blanche d’exercice “égoïste” du pouvoir. Elle a invité les Américains à ne pas se laisser “berner” par ce qu’elle considère comme le “chaos” apparent du début de mandat du milliardaire républicain.
L’ex-vice-présidente a dénoncé le revirement de Donald Trump sur un programme élaboré sur plusieurs décennies par les conservateurs. Selon elle, Trump incarne une “vision étroite et égoïste de l’Amérique”, où l’on punit ceux qui disent la vérité, où l’on privilégie les loyaux partisans, où l’on profite de son pouvoir et où les autres doivent se débrouiller seuls, rapporte TF1.
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Six mois après sa défaite face à Trump lors des élections présidentielles, Kamala Harris a critiqué à nouveau sa politique, affirmant que le président et son administration parient sur l’idée que “la peur peut être contagieuse”. Cependant, elle a affirmé que “le courage est aussi contagieux”, saluant l’engagement des juges, universitaires et citoyens qui s’opposent au gouvernement. “Le courage de tous ces Américains m’inspire”, a-t-elle aussi ajouté.
Le journal TF1 a également rappelé que les premiers 100 jours du deuxième mandat de Donald Trump avaient été marqués par des blocages judiciaires de plusieurs décrets, des attaques politiques contre ses adversaires, une médiatisation de l’expulsion des immigrés en situation irrégulière, ainsi qu’une réduction importante de l’effectif de l’administration fédérale.
Dans un rapport trimestriel sur la situation des droits de l’homme en Haïti pour la période de janvier à mars 2025, l’ONU révèle que 1 617 personnes ont été tuées, 580 blessées et 161 enlevées. En plus, 319 cas de violences sexuelles ont été enregistrés.
Jusqu’au 31 mars, 1 041 229 personnes figuraient sur la liste des déplacés en raison de la violence des criminels armés, soit une augmentation de 48 % par rapport à septembre 2024, précise ce rapport de 20 pages rendu public ce mercredi 30 avril.
L’ONU, à travers le Bureau Intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), souligne la progression de l’influence territoriale et des abus des droits de l’Homme commis par des gangs dans la capitale, dans les régions de l’Artibonite et du Plateau Central, des exécutions extrajudiciaires sommaires ou arbitraires impliquant la police, la violence perpétrée par des groupes d’autodéfense et des membres de la population (Bwa Kalé), entre autres, tire la sonnette d’alarme face à de graves cas d’abus des droits de l’Homme.
Recommandation
Les Nations unies recommandent :
• à la communauté internationale de maintenir Haïti dans son agenda et d’accélérer le déploiement complet de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), conformément aux normes et standards en matière de droits de l’homme, telle que prévue par la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité des Nations unies;
• aux États de la région, renforcer et augmenter le nombre des inspections des cargaisons à destination d’Haïti sur leur territoire, y compris dans les ports maritimes et les aéroports, conformément aux résolutions 2653 (2022) et 2752 (2024) du Conseil de sécurité des Nations unies, qui imposent un embargo sur les armes;
• au gouvernement haïtien d’accélérer l’installation des pôles judiciaires spécialisés pour lutter contre les crimes de masse, y compris les violences sexuelles, et les crimes financiers.
• Puis, avec le soutien de la communauté internationale, d’accélérer la mise en œuvre effective du processus de vetting au sein de la police et de traduire en justice les policiers accusés d’être impliqués dans des violations graves des droits de l’homme.
• Et, avec le soutien de la communauté internationale, de mettre en place un programme de réhabilitation et de réinsertion des mineurs impliqués dans les gangs.
Ong’ondo Were est le nom d’un député kenyan tué par balles à Nairobi, capitale du pays. L’information a été rapportée ce mercredi après-midi sur les pages officielles du président de l’Assemblée nationale du Kenya, Moses Wetang’ula. La nation est-africaine, le Kenya, est à la tête de la Force Multinationale en déploiement en Haïti.
“ C’est avec un profond choc et une tristesse innommable que j’ai reçu ce soir la nouvelle dévastatrice de la fusillade mortelle de l’honorable Ong’ondo Were, le député de la circonscription de Kasipul, lors d’un incident survenu le long de la route Ngong près de la mortuaire de la ville, Nairobi ”, a publié le président de l’Assemblée nationale.
La victime, M. Were, était en service pour son deuxième mandat en représentant la population de la circonscription de Kasipul après avoir été élu à l’Assemblée nationale en 2017 et réélu aux élections générales de 2022.
“Cet acte insensible et lâche commis sous couvert de la nuit a volé à la nation un législateur distingué, un défenseur intrépide de ses électeurs et un homme profondément attaché aux idéaux démocratiques et au service du peuple qu’il représentait ”, se lamente l’officiel, précisant que la mort du député n’est pas seulement une tragédie pour sa famille et le peuple de Kasipul, mais aussi une grande perte pour le peuple du Kenya.
Il a appelé les agences kenyanes de sécurité et d’investigation à diligenter des enquêtes approfondies afin d’amener les responsables de cet acte odieux et lâche.
Notons que le Kenya avait promis 1 000 policiers à Haïti pour aider à mater les gangs criminels armés aux côtés de la PNH. Depuis le déploiement de près de 800 de ces officiers, l’efficacité de cette mission est mise en question par la population haïtienne du fait que, sous leurs yeux, les gangs continuent de gagner du terrain et de massacrer les citoyens.
Comme prévu, après sa participation au conseil des ministres du BRICS au Brésil, le ministre des Affaires étrangères de la Russie, Sergueï Lavrov, est arrivé ce mercredi en République dominicaine. Sa visite est marquée par l’inauguration de l’ambassade de la Russie dans le pays, célébrant ainsi les 80 ans de relations diplomatiques entre les deux nations.
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Le chef de la diplomatie russe a été accueilli en République dominicaine, où il procédera à l’inauguration de l’ambassade russe. Selon plusieurs médias dominicains, cette visite s’inscrit dans le cadre des festivités marquant les 80 ans de bonnes relations diplomatiques entre la Russie et la République dominicaine.
Selon Listín Diario, l’agenda de Sergueï Lavrov au siège du ministère des Affaires étrangères dominicain (Mirex) prévoit une réunion privée avec le ministre dominicain des Affaires étrangères, suivie d’une rencontre entre les délégations russe et dominicaine, respectivement dirigées par Lavrov et Álvarez.
L’administration Trump a informé les membres du Congrès de son intention de désigner les gangs qui sèment la terreur en Haïti comme organisations “terroristes”. L’information a été révélée par des sources proches du dossier à l’Associated Press.
Le Département d’État indique que l’administration fédérale prévoit d’exercer des pressions, similaires à celles faites sur les groupes criminels de l’Amérique latine, sur les gangs en Haïti. Leur désignation de terroriste entraînera des sanctions et des pénalités pour toute personne qui leur apporte un “soutien matériel”.
Selon la notification envoyée aux comités du Congrès le 23 avril 2025, l’administration Trump a déclaré qu’elle a l’intention de désigner la coalition criminelle « Viv Ansanm » et le gang « Gran Grif » de Savien, Artibonite, comme des organisations terroristes étrangères, selon deux personnes familières avec le message, qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour discuter de détails qui n’ont pas encore été rendus publics.
Puis, une troisième personne a confirmé à l’AP que les comités des relations étrangères de la Chambre et du Sénat ont reçu la notification. Le Département d’État et la Maison Blanche n’ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires du journal.
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La nouvelle administration est à fond dans la prise de mesures à l’encontre des groupes criminels. Le président Donald Trump, lors d’un rassemblement au Michigan mardi, a même vanté sa désignation de six groupes criminels latino-américains en tant qu’organisations terroristes étrangères, y compris MS-13 et Tren de Aragua.
Il faut souligner que, depuis belle lurette, le label d’organisation terroriste étrangère a généralement été réservé à des groupes comme Al-Qaïda ou le groupe de l’État islamique. L’appliquer aux gangs haïtiens signifie que la Maison Blanche de Trump élargit la définition américaine de longue date du terrorisme étranger.
Le parti libéral du Canada dirigé par Mark Carney a remporté les élections fédérales de 2025 avec 169 des 343 sièges à la Chambre des communes, soit quatre de moins que la majorité absolue de 172. Cette victoire permettra aux libéraux de former un gouvernement minoritaire, et marquera un quatrième mandat consécutif pour le parti.
Le parti conservateur, dirigé par Pierre Poilievre, obtient 114 sièges, soit une progression par rapport aux élections précédentes. Cependant, il a perdu son propre siège dans la circonscription de Carleton, qu’il représentait depuis 2004. Le Bloc québécois a remporté 22 sièges alors que le Nouveau Parti démocratique (NPD) a subi une défaite en remportant 7 sièges, ce qui a conduit à la démission de son chef Jagmeet Singh. Et le Parti vert, un seul.
Une victoire historique pour Mark Carney qui affrontera les grands défis auxquels fait face le Canada, surtout les décisions tarifaires de l’administration américaine. « Le président Trump essaie de nous briser pour que l’Amérique puisse nous posséder. Cela n’arrivera jamais, jamais », a-t-il déclaré.
Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney a succédé à Justin Trudeau à la tête du parti libéral en mars 2025. Il a concentré sa campagne électorale sur ses références économiques et un message d’unité nationale face aux menaces extérieures, surtout les tensions croissantes avec le président américain Donald Trump.
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« Nous avons surmonté le choc de la trahison américaine, mais nous ne devons jamais oublier les leçons », a déclaré Mark Carney lors de son discours de victoire.
Il affirme que « les Canadiens sont toujours prêts quand quelqu’un lance le gant. Que les Américains ne s’y trompent pas. Dans le commerce comme au hockey, le Canada gagne. »
Le nouveau dirigeant canadien a souligné également l’importance de diversifier l’économie canadienne et renforcer les relations commerciales avec des partenaires fiables en Asie et en Europe. Il marque ainsi la volonté de réduire la dépendance économique envers les Américains, rapporte Radio Canada.
Un appel à l’unité
Mark Carney a tendu la main à ses adversaires politiques, en exprimant sa reconnaissance envers les autres chefs de parti pour leur engagement pendant la campagne. Il a également salué la campagne menée par le chef conservateur Pierre Poilievre, soulignant leur attachement pour le Canada. La démarche s’inscrit dans un appel à l’unité nationale, alors qu’il s’apprête à diriger un gouvernement minoritaire dans un contexte politique polarisé.
La Presse note que plus de 67 % des électeurs admissibles ont voté aux élections fédérales, ce qui représente plus de 19,2 millions de personnes, selon les données d’Élections Canada.
Suite à un appel public à candidatures lancé par le Fond National d’Éducation (FNE) pour recruter des jeunes enquêteurs dans le cadre du Projet d’Appui aux Écoles et Familles d’Élèves Victimes de l’Insécurité (PAEF), 100 jeunes enquêteurs ont été sélectionnés. Ce processus, explique le FNE a été mené dans le respect des principes d’équité, de rigueur et de transparence.
Selon une note du FNE, cette sélection a été le fruit d’une analyse minutieuse des dossiers, d’une vérification approfondie des pièces justificatives et d’une évaluation détaillée de la disponibilité, de l’ancrage territorial et de l’adéquation des profils avec les objectifs stratégiques du projet.
L’institution a également souligné que chaque étape du processus a été supervisée par une Commission d’Évaluation indépendante, constituée pour garantir l’impartialité et l’intégrité de la sélection, conformément aux standards institutionnels du FNE.
Dans une démarche visant à promouvoir la bonne gouvernance, le FNE réaffirme son engagement à investir dans les compétences de la jeunesse haïtienne et à construire une éducation résiliente face aux défis actuels.
Sous la bannière du Parti libéral, la canadienne d’origine haïtienne, Marjorie Michel, est élue députée ce lundi dans la circonscription de Papineau à Montréal, succédant, du coup, à Justin Trudeau. Alors qu’elle était récemment la cheffe de cabinet adjointe de l’ancien Premier ministre.
Marjorie Michel, l’ex-cheffe de cabinet adjointe de Justin Trudeau, qui lui succède dans Papineau, devient l’une des figures remarquables de la vie politique canadienne. La fille d’Haïti a aussi été cheffe de cabinet de Jean-Yves Duclos, alors qu’il était ministre de la Famille.
Qui est Marjorie Michel ?
Fille de l’ancien premier ministre haïtien Smarck Michel, elle est arrivée une première fois au Canada dans les années 1980, à l’âge de 17 ans, puis est venue s’y installer définitivement 20 ans plus tard avec ses deux filles, âgées de 5 et 11 ans, fuyant les violences en Haïti. Sa carrière politique a débuté officiellement en 2008 sur la scène provinciale comme conseillère politique.
Sur le site du Parti libéral du Canada, la femme de 61 ans est décrite comme une personne de confiance pour défendre un avenir meilleur dans la circonscription Papineau, Montréal, en raison de son vif intérêt pour les gens.
Elle est titulaire d’une maîtrise en psychologie sociale, du travail et des organisations de l’Université catholique de Louvain (UCL), en Belgique. Dans sa communauté, Marjorie est une femme d’action capable de mobiliser des équipes.
“ Son esprit créatif, sa capacité d’analyse et son sens politique lui permettent d’accompagner les organisations dans la gestion du changement et l’exploration de façons de faire novatrices qui mènent au succès. Sa devise professionnelle est « Sortez des sentiers battus ! “, lit-on sur la page web de son Parti.
Ses talents en organisation, son expertise en stratégies partenariales et son travail exceptionnel comme coordonnatrice générale de l’Assemblée générale annuelle de l’Organisation des États américains (OEA) en 1995 lui ont valu une distinction du gouvernement des États-Unis.
Adepte inconditionnelle du réseautage durable, elle s’implique activement au sein du Réseau des Femmes d’affaires du Québec depuis 2005, faisant de l’inclusion économique son cheval de bataille. C’est dans la circonscription provinciale de Viau, qui a certains quartiers en commun avec la circonscription fédérale de Papineau, que Marjorie a commencé à s’impliquer en politique. Elle a depuis mené avec succès de nombreuses campagnes électorales.
En 2016, elle a rejoint le cabinet du ministre fédéral de la Famille, des Enfants et du Développement social. En 2019, elle est devenue la première femme noire à être nommée cheffe de cabinet au sein du gouvernement fédéral.
Lors des campagnes électorales de 2019 et 2021, elle a agi à titre de directrice des opérations du Parti libéral du Canada – Québec (PLCQ).
Après la victoire électorale d’octobre 2021, Marjorie a été nommée chef de cabinet adjointe du premier ministre Justin Trudeau.
Après avoir réalisé une courbe de 90 degrés l’année dernière pour rejoindre le Conseil Présidentiel de Transition, structure qu’il dénonçait dès sa conception, l’ancien sénateur Moïse Jean Charles, chef du parti « Pitit Dessalines » veut quitter la barque après 12 mois de jouissance et de manœuvres morbides pour accaparer le pouvoir politique. Lors d’une interview accordée à Magik9 ce lundi, l’autoproclamé « révolutionnaire haïtien » menace de demander à son représentant au sein du Conseil de se retirer dans un délai de deux semaines si rien n’est fait pour soulager le « peuple haïtien ».
Comme si pour Moïse Jean Charles, le pays était dirigé et gouverné depuis 12 mois, alors que Vertilaire est le responsable des « chantiers justice et sécurité » au sein de cette structure collégiale-présidentielle depuis son installation. Après son silence de cimetière sur les maux du peuple haïtien, le « bombardier du Nord » souhaite, maintenant, refaire son image en faisant des agitations politiques. Pour M. Moïse, il faut des actions concrètes du Conseil présidentiel de transition pour redresser la barque du pays. Sinon, il demandera au représentant de son parti, Emmanuel Vertilaire, de démissionner et, paradoxalement, il reprendra les mobilisations populaires pour renverser le gouvernement et le CPT.
Moïse Jean Charles, secrétaire général de « Pitit Dessalines », à chaque fois qu’il ne trouve pas ce qu’il veut dans le partage du gâteau (partage de responsabilités) brandit des menaces pour faire chanter les conseillers et le gouvernement. On se souvient de son discours enflammé lors de la nomination des directeurs généraux à l’encontre des conseillers et d’une partie du secteur privé des affaires. Pour lui, on « écarte ses proches du Conseil de la Banque nationale de Crédit (BNC) ».
L’image qu’on retient de l’ancien sénateur aujourd’hui, qui symbolisait par le passé la résistance face au « système politique et économique haïtien », est celle d’un homme complaisant cherchant à tout prix à prendre plus de pouvoir à travers son représentant Emmanuel Vertilaire. L’image qu’on retient de lui est celle d’un démagogue, faisant ainsi des contestations populaires des outils de pression et de chantage contre le « système ».
Au passage, il faut souligner que le représentant de « Pitit Dessalines » au Conseil présidentiel de Transition, Emmanuel Vertilaire, est impliqué dans une affaire de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Malgré les poursuites judiciaires en cours et les convocations de la justice, Moïse Jean-Charles est resté fidèle à M. Vertilaire, ne manifestant pas une volonté forte de faire la lumière sur l’affaire. Il parle de « persécution politique ».
Comment un homme qui invitait le peuple haïtien à se diriger vers les banques commerciales sous le pouvoir d’Ariel Henry afin d’obtenir « ses transferts en devise américaine » est-il aujourd’hui silencieux sur cette affaire ? Comment un homme comme Moïse Jean Charles, qui dénonçait la corruption et l’injustice, continue-t-il à soutenir publiquement son représentant impliqué dans la corruption ?
Après 36 jours de campagne marquée par l’ombre persistante de Donald Trump, dont la présence mentale n’a cessé de hanter à la fois les politiciens et les électeurs, les bureaux de vote au Québec et en Ontario ont fermé leurs portes à 21 h 30, ce lundi. Le dépouillement des bulletins de vote a débuté, et les premiers résultats devraient arriver sous peu.
À Terre-Neuve, les bureaux de vote avaient fermé dès 19 h (heure du Québec), tandis que dans les Maritimes et au Labrador, la fermeture avait eu lieu à 19 h 30, rapporte le journal Le Devoir. Les résultats en provenance de la Colombie-Britannique et du Yukon ne seront connus qu’après 22 h (heure du Québec), poursuit-il.
Les premiers résultats du Québec ont commencé à être divulgués vers 20 h 30, avec ceux de la région de la Gaspésie. Une compétition très serrée se dessinait entre le bloquiste Alexis Deschênes et la libérale Diane Lebouthillier. Les deux candidats s’échangeaient régulièrement la première place au fur et à mesure du dépouillement, et il semble que cette course s’intensifie. Diane Lebouthillier, qui est élue depuis plusieurs années dans cette région, conserve une forte compétitivité, explique Le Devoir.
Dans le Nouveau-Brunswick, le libéral Dominic LeBlanc, ministre sortant du Commerce international et des Affaires intergouvernementales, a été réélu dans la circonscription de Beauséjour. M. LeBlanc reste une figure emblématique de la guerre tarifaire avec les États-Unis.
Au Québec, malgré un incendie ayant contraint à la délocalisation d’un bureau de vote à Windsor et la propagation d’une fausse rumeur sur la date des élections, la journée de vote s’est déroulée de manière relativement sereine, sous un ciel ensoleillé.
La fermeture des bureaux de vote permettra également de connaître le taux de participation à ces élections générales. Cette année, pas moins de 7,3 millions de personnes ont voté par anticipation, marquant une hausse de 25 % par rapport aux élections fédérales de 2021.
Conformément à leur principe de rotation, le Kenya verra le retour en juillet prochain de 400 de ses policiers déployés en Haïti au sein de la Force Multinationale, dans l’objectif de combattre les gangs criminels armés aux côtés de la police nationale.
Contacté par la rédaction, le porte-parole de la mission, Jack Ombaka, a confirmé l’information, précisant que le premier contingent kenyan est arrivé en Haïti le 25 juillet 2024. Et, comme pour toute mission internationale, une relève du personnel est prévue.
Dans le cadre de cette mission, le Kenya a opté pour un cycle de rotation annuel. “Ce calendrier reste soumis aux politiques internes de chaque pays. Le Kenya a jusqu’à présent déployé quatre contingents différents, avec une relève prévue chaque année, conformément à notre plan de rotation convenu”, a indiqué le porte-parole.
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Le premier contingent kenyan arrivé en Haïti était composé de 400 officiers. À la question de savoir si ces policiers, dès leur relève en juillet prochain, seront remplacés par de nouveaux venus, M. Ombaka a répondu : “Bien sûr, oui !”
Toutefois, il a décidé de ne pas réagir à notre question concernant la date de l’éventuel déploiement de la troupe remplaçante. Notons que, depuis leur arrivée, deux (2) des officiers kenyans ont été tués dans le département de l’Artibonite.
Il convient de mentionner qu’une grande frange de la population haïtienne se demande à quoi sert le déploiement des policiers kenyans sur le sol dessalinien, puisque, sous leurs yeux, les gangs continuent de gagner du terrain dans la capitale et ailleurs, de massacrer les habitants, de violer et d’incendier tout sur leur passage.
Le Conclave pour l’élection visant à élire un nouveau pape, successeur du pape François, débutera le 7 mai 2025, comme l’a annoncé le Vatican. Il se tiendra dans la chapelle Sixtine, au cœur de la Cité du Vatican. Cette date a été fixée par les cardinaux réunis en congrégation générale, conformément aux règles établies par la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis.
Le conclave est l’un des événements les plus solennels du Vatican. C’est le processus par lequel les cardinaux de l’Église catholique élisent un nouveau pape. Ce rituel, empreint de mystère et de spiritualité, se déroule dans le plus grand secret et a un impact considérable sur l’avenir de l’Église. Selon Vatican News, ce processus séculaire est régi par des règles très strictes et un engagement total de discrétion.
Le mot « conclave » vient du latin cum clave, signifiant « fermé à clé ». Il fait référence à l’isolement complet des cardinaux électeurs pendant toute la durée de l’élection du pape, une pratique requise depuis le XIIIe siècle. Ce terme désigne à la fois les opérations de vote et le lieu où elles se déroulent.
Déroulement du Conclave
À la date retenue pour le début du conclave, les cardinaux électeurs célèbrent une messe d’ouverture, suivie des premières délibérations et du premier tour de scrutin. Le tout se déroule dans la chapelle Sixtine, un lieu emblématique où les cardinaux se rassemblent sous le plafond peint par Michel-Ange.
Les règles sont strictes : les cardinaux électeurs sont tenus de vivre dans l’isolement le plus complet. Ils ne peuvent pas utiliser le téléphone, renoncent à toute correspondance écrite, ne peuvent pas lire les journaux, ni regarder la télévision, ni recourir à aucun autre moyen de communication ou d’information.
Ils sont logés à la résidence Sainte-Marthe, non loin de la chapelle, et se réunissent chaque jour pour plusieurs tours de scrutin.
Lors de chaque conclave, seuls les cardinaux âgés de moins de 80 ans peuvent voter. Actuellement, environ 135 cardinaux participeront à l’élection, un groupe largement influencé par les choix du pape François, selon l’Église catholique en France. Ces cardinaux viennent de plus de 90 pays et sont chargés de choisir le successeur du pontife démissionnaire ou décédé.
Selon les explications de Vatican News, les bulletins sont brûlés après chaque tour de scrutin. Si la fumée est noire, cela signifie que l’élection a échoué. Si la fumée est blanche, cela informe qu’un nouveau pape est élu. Ainsi, la couleur de la fumée devient le signal sacré et visible de la décision du conclave, un moment qui capte l’attention de millions de catholiques dans le monde.
Le choix du nouveau Pape
Lorsqu’un cardinal obtient les deux tiers des voix, il est invité à accepter l’élection. S’il accepte, il doit alors choisir son nom de pontife et sera revêtu des habits papaux traditionnels, dont la soutane et la calotte blanches. Au balcon de la basilique Saint-Pierre, le doyen des cardinaux apparaît et annonce au monde : « Habemus Papam », ce qui signifie « Nous avons un pape ».
Cette élection portera au pouvoir le 267e pape chargé de diriger l’Église catholique depuis saint Pierre, premier souverain pontife de l’histoire. À travers les siècles, l’Italie a été largement représentée avec 217 papes sur les 266 précédents. La France occupe la deuxième place avec un total de 16 papes. L’Allemagne en compte 6, la Syrie 5 et la Grèce 4 entre autres. Par ailleurs, le pape François, décédé le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, est devenu le premier pontife originaire d’Amérique latine.
Près de 800 personnes en situation irrégulière ont été arrêtées en Floride lors d’un raid baptisé “Tidal Wave”, mené du 22 au 26 avril 2025 conjointement par les services de l’immigration et des douanes (ICE) et les forces de l’ordre locales.
Selon le New York Post, parmi les personnes arrêtées figuraient des individus avec un passé criminel très lourd, notamment José Sanchez Reyes, un Colombien condamné pour homicide dans son pays d’origine, et Rafael Juarez Cabrera, un Guatémaltèque présumé membre du gang MS-13, rentré illégalement aux États-Unis à plusieurs reprises.
L’opération a également conduit à l’arrestation d’un Russe, Savva Klishchevskii, recherché par Interpol pour homicide involontaire, ainsi qu’un Hondurien, Aron Isaak Morazan-Izaguirre, affilié au gang 18th Street, soupçonné de liens avec le terrorisme.
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Ron DeSantis se félicite de l’initiative, en soulignant l’importance de la coordination inter-agences : “L’opération Tidal Wave est un exemple de partenariat entre la Floride et le Département de la sécurité intérieure (DHS) pour obtenir de bons résultats en matière de contrôle de l’immigration et de déportations.”
“Il a aussi déclaré sur X que “La Floride est à la tête de la nation en coopérant activement avec l’administration Trump sur le contrôle de l’immigration et les opérations de déportation.”
L’opération Tidal Wave est possible grâce à la collaboration entre l’ICE et les forces de l’ordre locales, par le biais du programme 287(g), qui permet aux agents locaux d’agir comme agents fédéraux de l’immigration. Les responsables de l’ICE ont salué l’opération en la qualifiant de grand succès, rapporte le journal américain.
L’annonce intervient alors que deux juges ont été arrêtés cette semaine pour avoir prétendument aidé des migrants clandestins à fuir l’ICE : la juge Hannah Dugan du comté de Milwaukee, accusée d’avoir intentionnellement détourné des agents fédéraux pour permettre aux migrants d’échapper à l’arrestation. Puis l’ancien juge du comté de Dona Ana, Joel Cano, ainsi que son épouse ont été accusés de falsification de preuves après l’arrestation d’un présumé membre du gang vénézuélien Tren de Aragua à leur domicile.
Plus de 250 000 personnes sont rassemblées sur la place Saint-Pierre au Vatican ce samedi 26 avril 2025, pour assister à la messe de requiem du pape François, décédé le 21 avril 2025, à l’âge de 88 ans. La cérémonie solennelle était présidée par le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du collège des cardinaux.
Selon Vatican News, le cardinal Re a souligné dans son homélie les 12 années de pontificat du pape François, marquées par sa proximité avec les fidèles, son amour et sa spontanéité pour l’Église.
Il a rappelé que le pape concluait souvent ses discours en demandant : “N’oubliez pas de prier pour moi”. Aujourd’hui, a-t-il ajouté, “cher Pape François, nous vous demandons de prier pour nous. Bénissez l’Église, bénissez Rome et bénissez le monde entier depuis le ciel”.
Le cercueil du pape François, après la messe, a été transporté en papamobile dans les rues de Rome jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure, qui sera sa dernière demeure. Il s’est arrêté un instant pour un dernier salut devant l’icône de Marie Salus Populi Romani, un symbole de sa dévotion mariale.
Le pape François est ainsi devenu le premier souverain pontife depuis plus d’un siècle à être enterré en dehors du Vatican, conformément au souhait qu’il a exprimé en décembre 2023, explique le Vatican.
Pour permettre à ses proches de lui rendre un dernier hommage, la mise au tombeau s’est déroulée dans l’intimité. Son cercueil, fait seulement de bois doublé de zinc, porte l’inscription “Franciscus”, en accord avec son souhait de simplicité.
Premier pontife originaire d’Amérique latine, il laisse derrière lui un héritage de compassion, d’inclusion et de service aux plus démunis. Pour son engagement en faveur des migrants, des pauvres et des marginalisés, tout comme sa détermination à rapprocher l’Église des gens, on se souviendra longtemps de son pontificat.
Selon une liste officielle publiée par le Vatican, des représentants de 157 pays ont pris part aux funérailles du Pape François sur la place Saint-Pierre, ainsi que des délégations de 9 organisations internationales, 39 délégations œcuméniques et 9 délégations interreligieuses. Parmi les chefs d’État présents, on peut compter le président américain Donald Trump, le président français Emmanuel Macron, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, le président argentin Javier Milei, de même que des représentants de la famille royale britannique et d’autres monarchies européennes. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, était également présent.
Pierre Espérance, Directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a dénoncé ce vendredi 25 avril 2025 un complot visant à destituer le Directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil. Selon Espérance, trois conseillers présidentiels impliqués dans le dossier de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC) — Louis Gérard Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin — ont joué un rôle clé dans cette tentative de renvoi de Rameau.
Lors d’une interview avec des journalistes, ce vendredi, Pierre Espérance a affirmé que ces derniers auraient pour objectif de nommer un nouveau directeur général pour préparer un coup d’État en faveur de l’évadé de prison, Dimitry Herard.
M. Espérance a également accusé ces conseillers d’être complices de la coalition de gangs, Viv Ansanm, et d’entretenir des projets mafieux visant à semer le chaos parmi la population haïtienne. Il a souligné que l’échec en matière de sécurité était un échec collectif, englobant non seulement la police, mais également le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et le gouvernement en place.
Le défenseur des droits humains a aussi pointé du doigt certains journalistes, qu’il accuse de travailler pour ces conseillers présidentiels afin de lancer une campagne de dénigrement contre la PNH. Il a insisté sur le fait que la responsabilité de l’échec sécuritaire ne revient pas uniquement à la police, mais également au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), dirigé par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, et au ministre de la Justice, Patrick Pelissier.
Cette offensive contre le Directeur général de la Police intervient après la publication d’un rapport de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) concernant des individus comme Magalie Habitant, Prophane Victor et l’ancien directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), M. Elionor. M. Espérance a précisé que le rapport de la DCPJ révèle que le conseiller présidentiel Louis Gérard Gilles entretenait des liens avec la coalition Viv Ansanm.
La juge chevronnée Hannah Dugan du comté de Wisconsin a été arrêtée par le FBI ce vendredi 25 avril 2025, pour avoir supposément aidé un migrant mexicain en situation irrégulière à échapper aux agents de l’ICE dans une salle d’audience.
Selon le directeur du FBI, Kash Patel, la juge Hannah Dugan a délibérément détourné les agents fédéraux de leur cible, Carlos Flores Ruiz, un Mexicain âgé de 30 ans, accusé de coups et blessures. L’incident a eu lieu le 18 avril, au moment d’une audience au tribunal de Milwaukee.
Munis d’un mandat d’arrêt administratif, les agents attendaient à l’extérieur pour interroger Flores Ruiz. En revanche, la juge aurait dirigé l’accusé ainsi que son avocat vers une sortie latérale, leur permettant d’échapper à l’arrestation, rapporte le New York Post.
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M. Patel, dans un message sur X, a déclaré : « Nous pensons que la juge Dugan a intentionnellement détourné les agents fédéraux du sujet qui devait être arrêté dans son palais de justice, Eduardo Flores Ruiz, permettant au sujet, un étranger illégal, d’échapper à l’arrestation. »
« Heureusement, nos agents ont poursuivi le coupable à pied et il est en détention depuis, mais l’obstruction du juge a créé un danger accru pour le public. »
D’après le journal américain, le message a été par la suite discrètement retiré par Patel sans fournir d’explication, en annonçant l’arrestation de la juge Dugan pour obstruction à la justice. Ensuite, son arrestation a été confirmée par la procureure générale Pam Bondi sur les réseaux sociaux, déclarant que « Nul n’est au-dessus des lois ».
La juge a brièvement comparu devant le tribunal fédéral de Milwaukee vendredi avant d’être libérée sous caution. Son avocat Craig Mastantuono a déclaré « qu’elle regrettait sincèrement son arrestation et proteste contre. Elle n’a pas été effectuée dans l’intérêt de la sécurité publique. »
Sa prochaine comparution est prévue pour le 15 mai prochain. Quant à Flores Ruiz, il est détenu par l’ICE au centre de détention de Dodge à Juneau, à environ 50 miles au nord-ouest de Milwaukee, d’après le New York Post.
Les neuf membres du Conseil Présidentiel de Transition coûtent à eux seuls 93 500 000 gourdes chaque mois au trésor public, alors que la population peine encore à trouver leur utilité.
Dans un rapport publié ce 25 avril 2025, date marquant la première année du CPT à la tête du pays, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) retrace les sommes faramineuses reçues par les 9 locataires de la Villa d’Accueil.
En effet, la sous-section 2 intitulée « Rémunération des membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) » du Décret du 23 mai 2024 publié dans le journal Le Moniteur le 27 mai 2024, déterminant l’organisation et le mode de fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) précise, en son article 29 que :
« Les membres du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) reçoivent du Trésor Public une indemnité mensuelle à partir de leur installation.
L’exécutif de la Transition veille à ce que soient supprimés les privilèges injustifiés, à rationaliser l’utilisation des véhicules de services, entre autres.
Le conjoint ou la conjointe d’un membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), ni aucun membre de sa famille, ne gère de projet public, ne possède de bureau et n’a accès à des fonds du Trésor Public. »
Pourtant, au mépris de ces dispositions, voici ce que coûte par mois, chaque membre du CPT :
– Salaire = 225 000 gourdes
– Frais de fonctionnement = 75 000 gourdes
– Frais de deuxième résidence = 400 000 gourdes
– Carte de téléphone = 500 000 gourdes
– Frais d’intelligence = 4 500 000 gourdes
– Frais de carburant = 300 000 gourdes
– Carte de débit = 2 500 000 gourdes
– Frais pour conjoint(e) = 500 000 gourdes
– Frais pour remplir le réfrigérateur = 75 000 gourdes
– Frais de nourriture = 925 000 gourdes
– Total = 10 000 000 gourdes
En plus, le CPT reçoit chaque mois des frais pour le petit déjeuner et le lunch, d’un montant de 3 500 000 gourdes.
Sans oublier que les conseillers-présidents s’octroient des frais spéciaux pour les fêtes patronales et pour d’autres célébrations. Selon le RNDDH, pour les dernières fêtes pascales, les membres du CPT ont reçu chacun entre 3 000 000 et 5 000 000 gourdes.
Ainsi, en plus des frais spéciaux, chaque mois, les membres du CPT coûtent à l’État 93 500 000 gourdes, soit 1 122 000 000 gourdes pour une année.
Et les voyages à l’étranger des conseillers-présidents coûtent un bras au trésor public. Le RNDDH indique, par exemple, que pour le voyage aux États-Unis du conseiller président inculpé Smith AUGUSTIN, réalisé du 8 au 18 avril 2025, la délégation était composée de quinze (15) personnes. Les envies de luxe de ce dernier, manifestées par les dîners onéreux qu’il a donnés et le grand train de vie qu’il a mené alors qu’il se trouvait sur le sol américain, ont coûté à l’État haïtien au moins 100 000 dollars américains.
Par ailleurs, l’organisation, tenant compte du bilan catastrophique du Conseil Présidentiel de Transition, recommande, entre autres :
– La mise à l’écart des trois (3) conseillers présidents inculpés pour corruption ainsi que des deux (2) observateurs qui ne font que recevoir sans raison aucune, émoluments et avantages des deniers publics ;
– La réduction du train de vie de tous les membres du CPT, l’élimination des frais qu’ils octroient à leur conjoint(e) ainsi que tous frais créés par eux pour vider les caisses de l’État à leur guise ;
– L’annulation de tous les voyages onéreux qui, en fait, ne rapportent rien au pays ;
– La mise en place de l’OCAG, du Conseil National de Sécurité et de tous autres organes prévus par l’accord politique du 3 avril 2024 ;
– L’assainissement des finances publiques et la transparence dans l’utilisation des ressources de l’État ;
– La fourniture des moyens et équipements adéquats aux agents(es) de la PNH et aux militaires des Forces Armées d’Haïti, en vue de traquer et de combattre les terroristes membres de Viv Ansanm ;
– L’adoption de toutes mesures devant aboutir à la remise du pouvoir le 7 février 2026, peu importe leurs réalisations.
Ce 25 avril 2025 marque exactement un an depuis la prise de pouvoir officielle par le Conseil présidentiel de Transition. Si l’une des priorités de cette structure présidentielle de neuf membres était de rétablir la sécurité, la situation montre bien le contraire avec des gangs criminels armés qui gagnent du terrain quotidiennement.
Haïti souffre depuis un certain temps. Accablé d’une crise multidimensionnelle, aggravée par l’assassinat du président Jovenel Moïse, le pays peine encore à sortir de cette situation lamentable résultant de la mauvaise gouvernance. Comment sortir de ce bourbier ? Comment faire renaître l’espoir dans ce pays à l’ère du Conseil présidentiel de transition ?
Composé de 9 membres issus de différents secteurs politiques, le CPT est une solution « morte-née », visiblement. Un cadeau empoisonné, car, quelques mois après sa prise de fonction, cette structure présidentielle, déjà illégitime et illégale, s’est trouvée au cœur d’un scandale de corruption où 3 de ses membres ont été cités dans un rapport de l’Unité de Lutte Contre la Corruption. En plus, la société civile dénonce la captation des frais de renseignement par les conseillers-présidents.
12 mois de débandade. À côté des notes de condamnation des actes d’atrocité par le CPT, aucune mesure concrète n’a été prise pour permettre aux citoyens de vivre un air de paix. Au contraire, sous la gouvernance du CPT, les « territoires perdus » se multiplient, ainsi que le nombre de familles déplacées, de femmes violées, d’enfants privés d’école.
Tout se déroule sous les yeux de ces grands jouisseurs qui s’érigent en observateurs des malheurs des citoyens démunis.
La dure réalité, c’est que ce conseil présidentiel est composé de 9 membres issus d’un accord « politique large ». C’est-à-dire ce sont les partis et les groupes politiques les plus représentatifs, depuis des années sur la scène politique, qui avaient décidé le 3 avril 2024 de signer un accord pour diriger tous ensemble une transition après la chute du Premier ministre Ariel Henry à la fin du mois de février 2024. 12 mois plus tard, le CPT fait du sur-place.
Le constat aujourd’hui est plus qu’alarmant. Les gangs continuent de tuer, violer, brûler et piller dans plusieurs régions du pays. L’Office de la Protection du Citoyen, dans un rapport sur les conditions de vie des déplacés internes vivant dans les camps, décrit une situation déshumanisante et une violation flagrante des droits de ces personnes.
Les hommes au pouvoir ne brillent que par leur insouciance face aux calamités du peuple. Pourtant, ils sont arrivés comme de bons sauveurs à un moment crucial dans la gouvernance du pays. À titre de rappel, le CPT devrait organiser la réforme institutionnelle, les élections, résoudre le problème de l’insécurité et redresser l’économie nationale cette année. Aujourd’hui, plus d’un se demande quel est l’avenir du pays avec ces dirigeants nuls et cyniques.
Les gangs ont mordu la poussière à Pacot le mercredi 23 avril 2025. Au moins 35 présumés bandits, membres de la coalition criminelle “Viv Ansanm”, ont été abattus et une quarantaine d’autres ont été blessés lors d’une intervention policière appuyée par des groupes d’autodéfense, selon Pierre Espérance.
Le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) révèle que, au cours de cette intervention, au moins quatre armes à feu ont été récupérées par des brigadiers. Ces matériels ont été remis, dit-il, à la force publique.
La Police et les brigadiers ont tué au moins une vingtaine de bandits à l’avenue N, Pacot, rue Casséus alors que les frappes de drones ont causé la mort d’une quinzaine d’autres, a précisé M. Espérance qui appelle au renforcement des groupes d’autodéfense pour freiner les actions criminelles.
Sans révéler leurs noms, le militant des droits humains souligne la mort de trois membres de la brigade du Canapé-Vert (un policier et deux soldats des Forces Armées d’Haïti) dans un piège tendu par les criminels. La scène a été filmée par les malfrats.
La situation sécuritaire du pays s’est vite dégradée en dépit de la présence dans le pays d’une force multinationale dirigée par le Kenya. Plusieurs membres des Forces de Sécurité ont déjà été tués par des bandits armés.
La chasse aux Haïtiens se poursuit en République dominicaine. Dès le premier jour de l’application du protocole hospitalier des patients étrangers dans 33 hôpitaux publics, la direction générale de l’immigration a signalé que 48 femmes enceintes et 39 femmes ayant à peine accouché, ainsi que 48 mineurs haïtiens ont été expulsés, rapporte Diario Libre.
Selon le journal dominicain, les femmes interpellées ce mercredi 23 avril ont été amenées dans un centre de détention où les données biométriques ont été collectées, avant d’être conduites sous escorte à la frontière d’Elias Pina et livrées aux autorités haïtiennes.
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Cette opération s’inscrit dans une série de 15 mesures annoncées le 6 avril par le président Luis Abinader pour lutter contre la migration haïtienne. Les patients étrangers doivent présenter une pièce d’identité, un permis de travail et une preuve de résidence pour avoir accès à des soins médicaux dans les hôpitaux dominicains.
Cette politique fait partie d’un plan encore plus large qui vise à expulser jusqu’à plus de 10 000 Haïtiens sans papiers par semaine. Selon les données officielles, environ 500 000 immigrés haïtiens vivent en République dominicaine.
Le président Donald Trump a exprimé son soutien ce lundi 22 avril 2025 à une proposition “bonus bébé” qui vise à accorder une prime de 5 000 dollars aux nouvelles mères, afin d’inverser la baisse du taux de natalité aux États-Unis.
Cette initiative fait partie d’une série de politiques de natalité envisagées par l’administration Trump. Selon le New York Post, le président américain a déclaré depuis le Bureau ovale que “Cela me semble une bonne idée”, tout en faisant référence à l’incitation financière qui vise à encourager les Américains à avoir plus d’enfants.
Les discussions au sein de la Maison-Blanche incluent également d’autres mesures telles que l’attribution de 30% des bourses Fulbright à des femmes mariées ou ayant des enfants, et le financement d’un programme afin d’éduquer les femmes sur leurs cycles menstruels pour mieux comprendre la fertilité.
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Dans un communiqué rapporté par le New York Times, Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison-Blanche, affirme que le président américain s’engage à mettre en place des mesures pour améliorer la condition des familles aux États-Unis.
« Le président veut que l’Amérique soit un pays où tous les enfants peuvent grandir en toute sécurité et réaliser le rêve américain », déclare-t-elle.
« En tant que mère moi-même, je suis fière de travailler pour un président qui prend des mesures importantes pour laisser un pays meilleur à la prochaine génération », a-t-elle ajouté.
Cette proposition fait suite aux récentes données provisoires publiées par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies, qui révèlent que 3,6 millions de bébés sont nés aux États-Unis en 2024, avec un taux de fécondité avoisinant les 55 naissances pour 1 000 femmes en âge de procréer.
Lors d’une audioconférence avec des analystes, Elon Musk a révélé qu’il allait prendre ses distances avec l’administration Trump pour se concentrer davantage sur Tesla. Le patron du spécialiste des véhicules électriques a indiqué que son engagement envers certaines de ses initiatives, notamment celles liées à Dogecoin, allait diminuer de manière significative.
« À partir du mois prochain, je vais allouer davantage de mon temps à Tesla », a-t-il déclaré mardi, précisant que son implication dans Dogecoin allait « baisser de manière très importante » à partir de mai, rapporte Le Figaro.
Musk, qui dirigeait la commission pour l’efficacité gouvernementale (DOGE), une initiative de l’administration Trump visant à réduire les dépenses fédérales, a souligné que le « travail crucial » de la commission était désormais « en grande partie accompli ». Il a évoqué les répercussions de cette implication sur Tesla, notamment en raison des appels au boycott et des manifestations qui ont affecté la marque.
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Le directeur financier de Tesla, Vaibhav Taneja, a confirmé que ces tensions ont eu un impact négatif sur les ventes. Les chiffres du premier trimestre montrent une baisse plus importante que prévu des ventes mondiales, avec seulement 336 681 véhicules livrés, soit une baisse de 13 % par rapport à l’année précédente.
Taneja a précisé : « L’impact négatif du vandalisme et de l’hostilité injustifiée envers notre marque et nos employés a eu un impact sur certains marchés », selon Le Figaro.
Accusé de s’être fait passer pour un consul du Brésil et de proposer des visas brésiliens à ses compatriotes contre des paiements allant de 1 000 à 2 000 dollars américains, Dieuseul Siac, un Haïtien de 44 ans, a été arrêté en République dominicaine. L’homme a été interpellé par la Direction centrale d’enquête (DICRIM) alors qu’il conduisait de manière suspecte un véhicule dans les rues Mexico et Altagracia, dans le secteur de San Carlos, au district national.
Lors de sa fouille, les agents ont découvert un portefeuille contenant 737 $ en espèces, un passeport à son nom, deux téléphones portables et 13 passeports d’autres citoyens haïtiens, ainsi que divers documents personnels, a fait savoir Listin Diario, qui ajoute qu’à l’intérieur du véhicule, les forces de l’ordre ont également découvert un colis contenant ces 13 passeports et d’autres documents.
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Le journal a aussi confirmé que M. Siac portait également un portefeuille autour du cou avec l’insigne tricolore de la République dominicaine, dans lequel il détenait trois cartes d’identité : l’une de Guardianes Escolta (Aleor S.R.L.), une autre du Ministère des Aumôniers Internationaux et une troisième d’une organisation de prévention de la toxicomanie, qu’il utilisait comme couverture pour son activité frauduleuse.
La situation a dépassé les bornes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, à Mirebalais ainsi que dans le département de l’Artibonite avec la violence continue des gangs armés. Alors que la Police Nationale d’Haïti dispose d’un budget de près de 30 milliards de gourdes pour lutter contre l’insécurité.
Rameau Normil s’illustre surtout par son incapacité flagrante à faire face à la montée en puissance des gangs armés qui continuent de semer la terreur dans le pays. Des promesses non tenues s’enchaînent, M.Normil alimente la spirale de violence au lieu de l’enrayer. La population attend encore un sauveur capable de freiner la machine criminelle.
Tandis que, dans son discours d’installation le 21 juin 2024, le numéro 1 de l’institution policière avait promis de déraciner les gangs criminels qui terrorisent la population haïtienne tout en rappelant que l’État est détenteur de la violence légale et légitime et avait promis de reprendre « le monopole ».
Plus de 10 mois après, la gestion de M. Normil à la tête de la PNH est catastrophique. Rien n’a été fait pour limiter les dégâts des criminels. L’’institution est-elle en manque de matériel pour renforcer ses capacités opérationnelles?
Les chiffres parlent
Selon le budget rectificatif de l’exercice fiscal 2024-2025, le Ministère de l’Économie et des Finances a autorisé un décaissement de 29,984,625,338 gourdes, soit 229,774,991 dollars américains, pour le fonctionnement de la Police nationale d’Haïti.
Selon un document du MEF, en janvier dernier, les autorités ont fait l’acquisition de plusieurs matériels pour renforcer les capacités d’intervention de la PNH, évalués à 4,650,000,000 gourdes, soit 35,708,910 dollars.
Pour l’acquisition d’armes et de munitions, un montant de 852,853,544 gourdes a été alloué, ainsi que 1,141,805,000 pour des matériels roulants, 842,037,033 pour des accessoires, 864,500,000 pour des blindés et 269,580,969 gourdes pour d’autres matériels.
Récemment, 1,443,511,557 gourdes, soit 11,062,912 dollars, ont été décaissés entre février et avril 2025 pour l’achat d’armes, munitions et matériels de police en vue de renforcer les capacités opérationnelles des forces de l’ordre.
Un montant de 334,350,000 gourdes, soit 2,559,006 dollars, a été décaissé pour le financement d’interventions publiques pour les opérations dans les zones ou régions assiégées par les gangs armés, notamment à Kenscoff, Mirebalais et dans le département de l’Artibonite.
Malgré ces ressources conséquentes, force est de constater que les résultats sont dramatiquement absents. L’insécurité s’est même enracinée davantage, et les gangs continuent d’élargir leur emprise sur le territoire national, contrôlant plus de 90 % de la capitale haïtienne. La dernière démonstration de force majeure de “Viv Ansanm” contre deux villes stratégiques du pays, Mirebalais et Saut-d’Eau, illustre l’incompétence de M. Normil.
L’Office de la Protection du Citoyen a publié un rapport accablant concernant les conditions de vie des déplacés internes vivant dans les camps en Haïti. Dans son rapport de 67 pages, il met en évidence une situation inhumaine, déshumanisante et catastrophique de la vie des déplacés vivant dans les camps dans le pays.
« La vie dans les camps est déshumanisante et ne répond pas aux normes relatives à la dignité humaine ». Selon ce rapport, les espaces de l’environnement des camps ne sont pas faits pour loger une personne, voire des familles entières.
Conditions hygiéniques des déplacés internes
L’Office de la Protection du Citoyen a décrit des conditions exécrables et susceptibles de favoriser des cas de maladie. « Les conditions d’hygiènes sont exécrables et peuvent accroître la morbidité. Des cas d’infections cutanées comme la gale, d’infections vaginales et autres sont recensés dans les camps des déplacés », alerte OPC.
Pour l’institution, le mode de vie des déplacés dans les camps remet de plus en plus en question les droits à l’identité, à la santé, à l’éducation, au logement, à l’alimentation, à l’environnement, à la libre circulation et à la dignité humaine.
Des personnes déplacées sont allongées au sol/ crédit photo: Dieugo André
Ces déplacés internes, compte tenu de leurs conditions de vie, avance l’OPC, sont classés dans une catégorie sociale très vulnérable nécessitant une prise en charge dans le cadre d’une protection particulière.
À cause de la violence des gangs armés, environ un million de personnes ont dû quitter leurs domiciles, selon l’Organisation Internationale de la Migration. Seulement pour l’année 2024, plus de 5 000 personnes ont été tuées en Haïti. Ce qui met en évidence une banalisation et une violation des droits humains.
Le monde catholique est en deuil. Le pape François est décédé ce lundi matin à l’âge de 88 ans. C’est le cardinal Kevin Farrell qui a annoncé la nouvelle, indiquant que “l’évêque de Rome, François, est retourné dans la maison du Père”.
Au cours de son pontificat, le souverain a fait face à certains problèmes de santé, dont des complications de pneumonie. Souffrant, ce 20 avril 2025 (dimanche de Pâques), le pape François a fait sa dernière apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre pour prononcer la bénédiction “Urbi et Orbi”, suivie d’un bain de foule.
Parcours atypique jusqu’au sommet de l’Église
Né à Buenos Aires, le 17 décembre 1936, en Argentine, Jorge Mario Bergoglio était fils d’immigrés italiens. En 1958, il a fait son entrée chez les Jésuites, a été ordonné prêtre en 1969, puis est devenu Archevêque de Buenos Aires en 1998, et nommé cardinal par Jean-Paul II.
Élu 266e pape de l’Église catholique le 13 mars 2013, il devenait le premier souverain pontife d’origine d’Amérique latine, premier jésuite et le premier à choisir le nom de François, en hommage à saint François d’Assise, symbole de pauvreté et de paix.
François s’est distingué dès le début de son pontificat par son style simple et sa volonté affichée de réformer l’institution en plaçant les plus démunis au centre de son action, appelant ainsi à la solidarité, l’inclusion et la justice sociale.
Le pape François n’a jamais cessé de rappeler que “le vrai pouvoir, c’est le service”. Son pontificat, d’une durée de douze ans, est marqué par un déplacement du centre de gravité de l’Église vers, entre autres, l’Amérique latine et l’Afrique, et des prises de position progressistes en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique, pour l’accueil des réfugiés, entre autres.
Le Pape François, arrivé à la tête de l’Église catholique suite à la démission de Benoît XVI, avait une doctrine conservatrice concernant les droits LGBT et l’accès à l’avortement tout en luttant contre les abus sexuels sur mineurs dans l’Église catholique.
Ses prises de position faisaient de lui un souverain pontife populaire auprès des fidèles mais clivant au sein de la classe politique internationale, où il était très critiqué par les partis d’extrême droite et parfois de droite, ainsi qu’au sein de l’Église même, où il était contesté par les conservateurs.
En Haïti, le gouvernement a rendu hommage à ce grand ami de la nation haïtienne. “Le Pape François a été un grand ami d’Haïti. Par son humilité, sa voix toujours tournée vers les oubliés, et son engagement pour la justice et l’inclusion, il a incarné un leadership moral rare et profond. Dans nos heures les plus sombres, il a porté Haïti dans sa prière et dans son cœur. Toutes nos condoléances à la grande famille de l’Église catholique”, a réagi la Primature.
Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU tenue ce lundi, la représentante des États-Unis a avoué la position de la nouvelle administration sur le financement de la Force Multinationale, dirigée par le Kenya, en déploiement en Haïti.
“ L’Amérique ne peut pas continuer à supporter un fardeau financier aussi important ”, a déclaré Dorothy Camille Shea, chargée d’affaires par intérim à la mission des États-Unis aux Nations Unies, rapporte Miami Herald.
Elle a appelé les autres membres de la communauté internationale à accroître leur soutien à la réponse à la détérioration rapide de la situation d’Haïti. Les États-Unis, plus précisément l’administration précédente de Biden, a injecté plus de 600 millions de dollars pour soutenir cette mission en Haïti sous la direction de la nation est-africaine Kenya.
La cheffe de la BINUH
Lors de cette réunion, la représentante spéciale du secrétaire général en Haïti, Maria Isabel Salvador, a déclaré que l’escalade des attaques armées affecte les quelques zones restantes de la capitale qui ne sont pas sous contrôle de gangs et sème la panique, alors que de nouvelles villes en dehors de la région métropolitaine tombent également aux mains des gangs.
“ L’augmentation du soutien international à Haïti est plus importante que jamais, en particulier grâce à l’augmentation du financement et de la capacité opérationnelle de la Mission multinationale de soutien à la sécurité ”, a déclaré la cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
Haïti a atteint un moment charnière. Nous approchons d’un point de non-retour. Alors que la violence des gangs continue de se propager à de nouvelles régions du pays, les Haïtiens connaissent des niveaux croissants de vulnérabilité et un scepticisme croissant quant à la capacité de l’État à répondre à leurs besoins, a ajouté Maria Isabel Salvador.
“ Sans une assistance internationale opportune, décisive et concrète, la situation sécuritaire en Haïti pourrait ne pas changer… Haïti pourrait faire face au chaos total et tout retard dans votre soutien pourrait être une cause directe d’une telle détérioration”, insiste-t-elle.
Le temps de la condamnation est terminé, a déclaré, de son côté, la représentante du Danemark, Christina Markus Lassen, lors de la réunion de mise à jour de lundi sur la situation du pays. “Haïti manque de temps. Les gangs armés continuent d’étendre leurs arsenaux et leur territoire “, a-t-elle lâché, faisant écho aux appels de plusieurs autres représentants pour une plus grande implication.
Par ailleurs, la ministre de la Sécurité nationale du Kenya, Monica Juma, a déclaré que les contributions volontaires au fonds fiduciaire des Nations Unies pour la Force Multinationale restent à 110 millions de dollars, ce qui est insuffisant.
“ Ce dont la mission a besoin, c’est d’être entièrement déployée, rapidement activée; une expansion urgente… est donc essentielle pour fournir l’impact escompté et répondre aux attentes légitimes du peuple haïtien. Au Kenya aujourd’hui, un total de 261 officiers restent en attente pour le déploiement, mais ne peuvent pas se rendre au théâtre des opérations en raison d’un manque d’équipement et de soutien logistique ”, a-t-elle déclaré, précisant que, près d’un an après son déploiement, la force multinationale reste à moins de 40 % de son objectif déclaré de 2 500 agents de sécurité.
Ce lundi après-midi, à travers une note conjointe du bureau du porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de celui de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), les responsables informent que, contrairement aux informations publiées par certains médias étrangers, faisant croire que la Force Multinationale n’appuie pas la PNH dans les opérations de démantèlement des gangs armés, les agents de la MMSS sont très impliqués dans le théâtre d’opérations sur le terrain aux côtés de la PNH sur plusieurs fronts.
La politique migratoire de Donald Trump continue de faire polémique à l’échelle mondiale. Le président colombien, Gustavo Petro, a critiqué cette politique dans un message publié sur X, en réclamant le rapatriement des ressortissants colombiens incarcérés au Salvador.
Gustavo Petro dénonce la criminalisation massive des migrants et la stigmatisation collective, qu’il associe à des dérives historiques, affirmant : « C’est ainsi que l’on est arrivé à l’Holocauste ». Il a également exprimé son opposition à la vision sécuritaire de Donald Trump, soulignant que ce dernier est en contradiction avec le combat historique de John Quincy Adams pour la liberté des esclaves africains.
Le président colombien a aussi réagi à l’accord entre l’administration Trump et le président du Salvador, Nayib Bukele, selon lequel les États-Unis financent l’incarcération de criminels dans la gigantesque prison CECOT au Salvador. Plus de 200 prisonniers, dont des Vénézuéliens, ont déjà été transférés dans cet établissement.
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« Non, Monsieur Bukele, c’est très mauvais. Nous n’acceptons pas, et le système judiciaire américain n’accepte pas, la criminalisation des enfants au Venezuela, la patrie de Bolívar. Donnez-nous les Colombiens que vous avez dans vos prisons. Laissez le peuple vénézuélien libre, car ce peuple sait crier Liberté », a déclaré Petro sur X.
Le président colombien a par ailleurs insisté sur la nécessité de respecter les droits fondamentaux et exigé la libération immédiate des Colombiens détenus, précisant que « les migrants ne sont pas des criminels. C’est une question d’humanité. »
Dans un communiqué publié ce dimanche soir, le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé annonce la perte de trois (3) militaires des Forces Armées d’Haïti, tombés ce matin à Kenscoff dans l’exercice de leur devoir sacré.
En première ligne, ils ont fait face au danger avec courage, détermination et honneur. Ils sont tombés en héros, les armes à la main, en défendant la patrie qu’ils ont juré de protéger, lit-on dans le communiqué.
“ Ces soldats ne sont pas seulement des membres de nos forces armées. Ce sont des fils dignes de la Nation, des défenseurs de notre souveraineté, dont le sacrifice ultime ne sera jamais oublié. Leur engagement nous rappelle, avec force, que la liberté et la sécurité ont un prix, et que ce prix est parfois payé dans le sang de nos plus braves ”, indique la Primature.
Le gouvernement dit saluer la mémoire de ces martyrs de la République et adresse ses condoléances les plus émues à leurs familles, à leurs frères d’armes, et à tout le peuple haïtien.
“ Leur sacrifice renforce notre détermination commune à reprendre le contrôle de notre territoire et à rétablir la paix. L’État haïtien, à son plus haut niveau, est totalement mobilisé dans la lutte contre l’insécurité. Cette bataille pour la sécurité, la dignité et la souveraineté du peuple haïtien est une priorité nationale ”, ont déclaré les autorités gouvernementales, affirmant que cette bataille, nous la mènerons ensemble — avec courage, discipline et unité — jusqu’à la victoire.
“ Nous refusons de céder un seul pouce de notre sol à la peur. Nous refusons de laisser la violence dicter notre avenir. Cette bataille, c’est celle du peuple haïtien tout entier. Et cette bataille, nous la gagnerons”, assure le gouvernement.
Avant et pendant le weekend, plusieurs officiers des forces armées et personnalités influentes au Burkina Faso ont été arrêtés suite à des informations faisant état qu’un coup d’État était en train d’être orchestré contre le gouvernement de transition dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré.
Les responsables n’ont pas encore communiqué de détails sur les faits. Toutefois, les médias locaux font état de plusieurs arrestations, dont deux hauts responsables de l’armée qui sont proches du président Ibrahim Traoré. Aussi, dans cette tentative de coup d’État, des militaires en exil sont pointés du doigt.
Parmi les officiers arrêtés figurent le magistrat commandant Frédéric Ouédraogo, ex-commandant du bataillon de la Justice militaire, et le capitaine Elysée Tassembedo, surnommé « le libérateur de Sebba », commandant du Groupement des forces de sécurisation du secteur nord basé à Ouahigouya.
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En conséquence, le président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, nouveau leader émergent en Afrique, a décidé de remplacer plusieurs responsables dans les différentes institutions du pays.
La situation reste tendue au Burkina Faso qui a connu une énième tentative de coup d’État contre le pouvoir de Traoré, investi depuis 2022, qui s’efforce de faire face aux terroristes et à l’ingérence de puissances étrangères.
Une expropriation criminelle sans la moindre indemnité
Par Jean Barnave CHERON
Texte soumis le 20 avril 2025
Dénonçons et accusons sans cesse ces dirigeants aux mains et aux pieds enchaînés pour des miettes de l’indignité et du déshonneur jusqu’à ce que nous retrouvions la dignité et l’honneur de ce grand peuple. Alors que Cheffe Leenchee EXCELLENT a fait le grand sacrifice, en mettant sa santé en jeu pour rehausser Haïti, vous, de votre côté, vous mettez tout votre poids dans la balance pour détruire le pays. Dans sa lettre ouverte du 18 avril 2025, Raoul DENIS Junior a écrit : « Je vous écris avec la rage au cœur, le vomi au bout des lèvres et les poings serrés ». Pendant que je dénonce, j’accuse et que le peuple déteste les minables, je me pose la question, de savoir, devant cet abattoir humain, où l’extermination des populations haïtiennes, sans aucun doute, est négociée par les vendus, le chien retournera-t-il à son vomi ?
Dans ce total désarroi de tout un peuple livré à lui-même par ses prétendus dirigeants, sous les yeux de ce que l’on appelle « Communauté internationale », je suis certain que les terroristes seront terrorisés, les traîtres trahis, les assassins assassinés, les tueurs tués et les exécutants exécutés, aux ordres de leurs maîtres. En 1976, en France, en défendant l’accusé Christian RANUCCI, le dernier condamné à mort exécuté, Paul LOMBARD, eut à dire, et je cite : « Le sang ne se lave pas avec le sang, mais avec les larmes ». Or, en Haïti, il y a eu des larmes, beaucoup de larmes, des larmes coulant partout, à tort et à travers. Aujourd’hui encore, il y a davantage de larmes, beaucoup plus de larmes, et pourtant le sang continue de couler, comme dans une rivière. Il semble que le sang du peuple a besoin du sang des dirigeants, quoiqu’infecté, pour se laver et non des larmes de crocodile, du sang des terroristes, un mélange de sang, car les larmes du peuple semblent impuissantes devant ce tsunami ensanglanté.
D’une part, inutiles et traîtres, d’autre part, minables et vendus pour des miettes du déshonneur et de l’indignité. Qui aurait imaginé après 221 ans d’Indépendance, après les prouesses extraordinaires des héros de la Nation, le pays aurait des dirigeants aussi traîtres, nuls et avares ? Je vous dénonce pour avoir trahi la Nation et pour avoir livré le peuple pour des miettes. Je vous accuse d’avoir exproprié manu militari les habitants de l’Ouest sans indemnité, comme si la Capitale du pays était la propriété de ceux qui la convoitent, sans droit ni qualité, et qui veulent l’avoir au prix du sang du peuple. Du magnicide où le Président Jovenel MOISE a été sacrifié, on passe, désormais, au populicide où le peuple est exterminé par ses dirigeants pour plaire aux colons. C’est Dr Blair CHERY qui le dit : « Un pouvoir qui laisse mourir la population dans l’indifférence ou en complicité avec les criminels est un pouvoir populicide ». Aujourd’hui, c’est l’extermination du peuple, demain sera sa vengeance bien méritée contre les gardiens de cet abattoir humain, auteurs et exécutants compris.
Karl JASPERS, médecin psychiatre allemand, distingue quatre types de culpabilité :
1- La culpabilité criminelle ;
2- La culpabilité politique, (où il avance : chaque individu porte une part de responsabilité dans la manière dont l’Etat est gouverné) ;
3- La Culpabilité morale, (où il dit : tout acte est soumis au jugement moral) ; et
4- La culpabilité métaphysique, où il affirme : « Si je n’ai pas risqué ma vie pour empêcher l’assassinat d’autres hommes, si je me suis tenu coi, je me sens coupable en un sens qui ne peut être compris de façon adéquate, ni juridiquement, ni politiquement, ni moralement) […] ». (), Jacques FIERENS, Droit humanitaire pénal, Editions Larcier, 2014, pp-44 et 45. Parce que vous êtes quadruplement coupables des atrocités que nous subissons au quotidien, soit comme complices, soit comme instigateurs, je vous dénonce, je vous accuse au nom de la Patrie commune. Parce que vous êtes accusés de tous ces crimes abominables, vous serez jugés, et le peuple sera votre seul et unique juge.
Le 8 mars 2022, j’ai publié un texte sous le titre : « En quoi êtes-vous utiles au pays ? ». Dans cette descente aux enfers du peuple haïtien, devant cet abattoir d’êtres humains, pendant que je dénonce cette expropriation sanguinaire sans la moindre indemnité, dont les citoyens haïtiens en sont victimes, sans qu’ils soient sous le pont de Texas ni en République dominicaine, j’ai le droit de reposer cette même question aux dirigeants d’aujourd’hui. Toujours dans sa lettre ouverte adressée aux plus hauts jouisseurs de l’Etat, Raoul DENIS Junior a posé la question, de savoir « Êtes-vous issus d’un seul ancêtre ? Conzés ? J’ai envie d’affirmer que la question reste pendante, et que seule la pendaison fera l’affaire pour nous défaire de cette trahison. Je vous donne la primeur, dans cette séance de pendaison, le peuple sera le bourreau.
Le Core Group, sans doute, par peur d’être sali par le sang du peuple qui coule partout, disparaît, pour réapparaître lorsque le peuple aura choisi ses dirigeants, dans le but unique de changer les résultats des élections, avec, bien sûr, la complicité des conzés diplômés. On s’étonne que même par hypocrisie, ce Core « groupé » contre Haïti, n’ait même pas la décence de condamner ce que vit ce peuple horrifié et terrifié depuis tout ce temps par des armes qui viennent de loin. Dans son ultime cri de citoyen, en date du 16 avril 2025, Hérold JEAN-FRANCOIS, dans « Indignez-vous », a écrit « Après la démolition du commissariat de Mirebalais, le Conseil présidentiel de transition, le Premier ministre, le Directeur général de la Police nationale d’Haïti, et même le Général en chef de l’Armée sans moyens et son État-major, tous, ils devaient démissionner en bloc ». La question fondamentale est celle-ci, comment demander à des jouisseurs et profiteurs de démissionner, sans que la révolte du peuple soit réelle ?
On est déjà tous tenaillés, de quoi avoir peur ? J’accuse les plus hautes autorités des forces de l’ordre qui acceptent de recevoir des ordres manifestement illégaux des inutiles et des traîtres à la Nation, des gens sans la moindre légitimité. J’accuse le haut état-major de l’Armée et le haut commandement de la Police et je prends acte de leur inaction face à la détresse du peuple. Seuls les inutiles et les traîtres à la Nation sont protégés et sécurisés. Elle ne cuisine pas pour elle mais pour Haïti, Cheffe Leen n’a reçu aucune subvention de l’Etat haïtien, en dépit de sa demande, pourtant 100,000 dollars auraient été dépensés à Washington pour un dîner, par un Conseiller présidentiel, selon le journal en ligne Rezo Nodwès, à la date du 16 avril 2025, seulement pour tenter de redorer l’image d’une seule personne.
Dans un texte intitulé « Au paroxysme de la déchéance » que j’ai publié le 10 octobre 2024, j’ai écrit : « Le crime le plus abominable qui soit, pire que l’esclavage, est celui de tuer l’espoir de tout un peuple à vivre dans son pays ». Je prends acte de ce que toutes les souffrances, tous les déboires des Haïtiens sont l’œuvre des dirigeants en transit, des inutiles de la République. Le Président du Conseil présidentiel de transition (CPT) Lesly VOLTAIRE, en prenant ses fonctions, déclare prendre la mesure exacte de la situation dans laquelle le pays est enlisé…l’heure est grave. Comme s’il était nouveau au Conseil, il avance : Le peuple haïtien a besoin d’espoir et surtout de la sécurité pour vaquer librement. Il est une évidence que le bilan de celui-ci est catastrophique pour le pays, car il y a plus de territoires livrés et davantage de cadavres. C’est le même refrain dans la bouche de l’actuel Président du Conseil présidentiel de transition, une sorte de solidarité dans le mal, pour mieux exécuter le plan destructeur contre Haïti.
Il ne fait aucun doute que la haine du peuple est d’une férocité pire que votre inhumanité. Je vous fais ce rappel, puisque le peuple est en état de légitime défense permanent, il ne saurait être reproché de sauvagerie lorsqu’il aura à se venger contre ses bourreaux et ses ennemis. Le 15 décembre 2024, dans un texte sous le titre « Haïti, de l’horreur dans la terreur », j’ai dit ceci : « Sans la moindre surprise, d’ailleurs, la Capitale du pays devient un abattoir humain. Et comme si cela ne suffisait pas, l’étau de l’horreur se resserre davantage. Si le pays est coupé du reste du Monde, sous prétexte que trois avions auraient été atteints de projectiles à l’aéroport international Toussaint LOUVERTURE, la Capitale, pour sa part, est séparée du reste du pays, du fait qu’elle est prise en otage par des psychopathes, fédérés en une association criminelle dénommée «Viv ansanm». Alors que le peuple est incapable de compter ses cadavres, vos familles se trouvent à l’étranger, à l’abri de la violence, à la charge de l’État.
Personne n’est dupe, tout se voit, tout se sait, tout se dit. Les territoires ne sont pas perdus, mais livrés, en exécution d’un plan macabre et sanguinaire, comme au temps de l’esclavage. Vous pouvez vider toutes les prisons du pays, afin que Viv ansanm ait davantage de soldats pour mieux exécuter votre plan. Ce qui est essentiel c’est que le peuple transformera ce populicide en magnicide en cascade, en toute impartialité. Ce sera justice, non pas étatique mais populaire.
Je réaffirme, Madame, messieurs les neuf (9) Présidents du Conseil présidentiel de transition, Monsieur le Premier Ministre, mesdames, messieurs les dix-huit (18) ministres du gouvernement + deux (2), monsieur le Commandant en chef des Forces Armées d’Haïti, monsieur le Directeur général de la Police nationale, le pays est à feu et à sang à cause de vous, sous votre conscience. J’en profite pour saluer le courage, la bravoure et la volonté de certains policiers et soldats de l’Armée d’Haïti de servir et protéger la population contre la volonté du pouvoir, qui font tout pour résister à la force du mal que constitue le groupe terroriste « Viv ansanm ». Quant à vous qui pactisez avec ces criminels abominables pour nous exterminer, que vos sommeils se troublent à jamais, jusqu’à ce que la révolte brutale du peuple arrive.
Pour sauver la nation de cette destruction planifiée de mains de maitre, il faut que cette voyoucratie disparaisse à jamais, pour céder la place aux Haïtiens compétents et sérieux, de moralité incontestée. De cette plaie béante vers le pourrissement où se trouve Haïti, commençons par éliminer les vers que constituent les traitres à la nation, les inutiles, les minables et les pourris. Je vous rappelle que la Police est de loin mieux équipée que Viv ansanm, les policiers sont plus nombreux que les criminels de cette association terroriste, la Police a le support total de toute la population. Je vous rappelle aussi que la Police a des chars blindés et des drones kamikazes, alors que les terroristes de Viv ansanm n’ont que leur peau et le support moral de leurs abominables patrons. Assassins aujourd’hui, assassinés demain, terroristes aujourd’hui, terrorisés demain. Ils périront tous, ces imbéciles écervelés.
Des policiers sont assassinés, des soldats sont assassinés, des bébés sont brûlés vifs, des populations sont exterminées et expropriées sans indemnité, seuls les dirigeants sont protégés et hautement sécurisés pour mieux comploter contre les parents, les frères et sœurs, les proches et amis des policiers et soldats. Seuls les policiers, membres de « Viv ansanm », sont exceptés.
À quoi bon d’être l’infamie et l’opprobre de son pays ! Je ne suis pas responsable, car je n’ai jamais été pour cette association de G-9, dont le dénominateur commun est la corruption dans l’indignité et dans le déshonneur. « Je viens de voir une vidéo des chefs des gangs se promenant à Mirebalais. On est vraiment en droit de dire que ces gens de CPT, le Premier Ministre en place, et les responsables de la PNH, sont soit des ramassis de minables, soit des vendus. S’ils ne sont ni l’un ni l’autre, ils auraient collectivement démissionné après Mirebalais ». Sic. Auriez-vous besoin qu’on vous demande de démissionner lorsque vous savez que toute la population vous déteste ?
Pour une énième fois, je m’adresse à l’institution policière, dont j’étais dignement membre, à l’Armée d’Haïti et à la Brigade de sécurité des aires protégées (BSAP), afin qu’il ne soit trop tard. Je vous conjure de faire une chaîne d’union et de solidarité pour sauver Haïti de la force du mal, concoctée par la main invisible bien connue, afin que vous ne soyez jugés et jetés dans la poubelle de l’histoire comme les inutiles à la Nation. Alors que le sang du peuple continue de couler, impossible de compter les cadavres, les maisons des citoyens continuent de partir en fumée, la sécurité des 9 membres du Conseil présidentiel de transition, du Premier ministre, des 20 ministres, du commandant en chef de la Police, du Général en chef des Forces Armées d’Haïti, entre autres, est très renforcée. Seul le peuple est en insécurité, Monsieur le Président du CPT, au risque de vous démentir.
Si je dénonce et accuse, le peuple, quant à lui, déteste ses bourreaux et les ennemis d’Haïti. Tous pourris. Honte à vous !
Le gouvernement a intensifié vendredi ses efforts pour venir en aide aux milliers de personnes déplacées, victimes des violences armées et de l’instabilité persistante. Plusieurs sites à Bourdon ont reçu des kits alimentaires et sanitaires.
Selon le Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), ces distributions ont permis de fournir une aide essentielle à des familles en grande précarité. « Dès les premières heures de la matinée, des kits alimentaires et sanitaires ont été distribués dans la zone de Bourdon, notamment sur les sites suivants :
– Site OPC
– Site de l’École Nationale de Colombie », a indiqué un communiqué de l’institution.
Animé par un profond sens des responsabilités et une volonté ferme de soulager les plus vulnérables, l’État a mené plusieurs actions concrètes pour répondre aux besoins urgents des populations affectées. Le FAES ajoute qu’à la mi-journée, l’élan de solidarité s’est poursuivi avec la distribution de plats chauds sur quatre sites d’accueil pour déplacés internes :
– École Nationale de la République d’Équateur
– Bureau du Travail / MAST
– MTPTC
– MSF
Ces interventions illustrent l’engagement du gouvernement à rester aux côtés de chaque citoyen touché par cette crise, en mettant en œuvre des actions tangibles, humaines et coordonnées. L’État haïtien, à travers le FAES et ses partenaires, veut rester mobilisé, solidaire et résolument engagé à accompagner le peuple haïtien sur le chemin de la résilience, de la dignité et de la reconstruction, selon le communiqué.
Si l’infidélité est perçue comme une décision intentionnelle et volontaire, une étude menée par des chercheurs de l’Université du Queensland, en Australie avance une hypothèse surprenante selon laquelle l’infidélité serait d’ordre génétique.
Les gènes jouent un rôle significatif dans le comportement humain. Selon les chercheurs australiens , les hommes et les femmes peuvent être plus susceptibles d’avoir des liaisons en raison des gènes transmis par leurs parents. Ils ont identifié un gène qui présente des variations qui rendent les femmes plus susceptibles de commettre l’adultère.
« Nos recherches montrent clairement que la composition génétique des gens influence la probabilité qu’ils aient des relations sexuelles avec quelqu’un en dehors de leur partenariat principal », a déclaré le directeur de l’étude, chercheur à l’école de psychologie de l’université, le Dr Brendan Zietsch lors d’une interview avec The Telegraph.
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Selon le scientifique, isoler des gènes spécifiques est plus difficile parce que des milliers de gènes influencent tout comportement et que l’effet de tout gène individuel est minuscule.
« Mais nous avons trouvé des preuves provisoires d’un gène spécifique influençant l’infidélité chez les femmes. D’autres recherches seront nécessaires pour confirmer cette conclusion », a-t-il ajouté.
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs de l’université ont analysé les séquences génétiques de plus de 7 300 jumeaux âgés de 18 à 49 ans, tous engagés dans des relations à long terme. Parmi eux, 9,8 % des hommes et 6,4 % des femmes avaient déclaré avoir eu deux partenaires sexuels ou plus au cours des 12 mois précédents.
En comparant le patrimoine génétique de jumeaux identiques (partageant tous leurs gènes) et de jumeaux non identiques (ne partageant qu’une partie de leurs gènes), les chercheurs ont constaté que 63 % des comportements infidèles chez les hommes pouvaient être attribués à des facteurs génétiques héréditaires, contre 40 % chez les femmes.
Suite à ces résultats, les chercheurs se sont concentrés sur l’identification des gènes potentiellement impliqués dans ce type de comportement. Ils ont découvert que les femmes présentant certaines variations du gène AVPR1A étaient plus susceptibles d’être infidèles.
Le gène AVPR1A est impliqué dans la production de l’hormone arginine-vasopressine, qui joue un rôle dans la régulation du comportement social et influence l’attachement entre les partenaires sexuels.
Toutefois, les chercheurs ont indiqué que les recherches doivent être approfondies compte tenu de la corrélation des gènes les uns avec les autres.
Plusieurs membres du Comité National Haïtien des Restitutions et Réparations (CNHRR), fraîchement nommés par le Conseil Présidentiel de Transition, ont voté en faveur de la restitution par la France de l’argent de la rançon de l’indépendance imposée à Haïti, affirmant qu’il s’agissait d’une escroquerie.
À l’occasion du bicentenaire de la dette de l’indépendance, imposée à Haïti par la France le 17 avril 1825, le président français Emmanuel Macron a reconnu cette injustice commise par le roi Charles X. Bildadson Cadélus, membre du CNHRR, a exigé sur Magik9 que « la France restitue l’argent de la rançon de l’indépendance, car c’est une escroquerie. Cet argent doit être restitué avec des dommages et intérêts. »
Dans l’émission *Panel Magik* du jeudi 17 avril 2025, Bildadson Cadélus a qualifié l’annonce du chef de l’État français comme « un signal pour une première forme de reconnaissance symbolique de ce que représentent l’esclavage et la rançon de l’indépendance ». Toutefois, au-delà de cette reconnaissance symbolique, l’élément le plus fondamental, selon M. Cadélus, est « une reconnaissance qui mène aux restitutions et aux réparations », comme rapporté par Magik9.
La psychologue Judite Blanc, membre du CNHRR, s’est exprimée sur la reconnaissance par Emmanuel Macron de « l’injustice initiale » imposée à Haïti. Elle a souligné que cette reconnaissance serait « un grand pas dans le cheminement vers la restitution ». Elle a ajouté : « Je suis non seulement pour une restitution financière de la rançon de l’indépendance, mais également pour tout acte diplomatique et symbolique entrepris par la France en vue d’une réparation pleine et entière. » Par ailleurs, elle a plaidé pour que les réclamations de restitutions et de réparations soient retirées du domaine politique et confiées à la société civile.
Parallèlement, l’historien Pierre Buteau a invité les dirigeants haïtiens à faire preuve de prudence lorsqu’il s’agit d’aborder la question de la restitution de la dette de l’indépendance, en mettant en lumière les nuances du dossier. « Nous faisons face à l’effondrement de l’État haïtien, dépourvu de ressources, et à une ancienne puissance coloniale elle-même en difficulté. Pour aborder correctement la question de la restitution de la dette, il faut comprendre comment cette dette a été établie », a-t-il déclaré sur Magik9.
De plus, il a insisté sur la nécessité d’élaborer une constitution solide, un dossier bien documenté, et des exigences claires. Selon lui, pour que la question de la restitution soit bien traitée, Haïti doit être capable de sortir « de la crise actuelle de manière autonome ».
Les bandes armées qui sèment la terreur en Haïti et les personnes qui les financent, les arment pourraient bientôt se retrouver étiquetées comme “terroristes”. Et, les concernés risquent de se retrouver emprisonnés dans la célèbre prison à sécurité maximale du Salvador (CECOT).
Selon le Miami Herald, le département d’État américain, qui a désigné plus tôt cette année le gang vénézuélien Tren de Aragua et sept autres groupes criminels comme organisations terroristes étrangères, travaille à l’émission de la même désignation, ou d’une catégorie moins sévère, “terroriste mondial spécialement désigné”, aux dirigeants et aux membres de la coalition de gangs « Viv Ansanm » ainsi qu’au groupe armé Gran Grif opérant dans le département de l’Artibonite.
Cette mesure fait suite aux nombreuses réunions tenues entre le secrétaire d’État Marco Rubio et les dirigeants des Caraïbes au sujet de la violence croissante en Haïti, à la base de plus d’un million de déplacés à l’intérieur du pays, qui est à la fois une menace pour la sécurité régionale et les intérêts américains.
La désignation de terroriste visant les caïds et leurs acolytes étendrait la juridiction américaine à toute personne aidant les gangs, des trafiquants d’armes et de munitions aux représentants du gouvernement en Haïti qui financent les groupes. Toute personne reconnue coupable d’avoir aidé les gangs serait considérée comme des « terroristes » et s’exposerait à des sanctions plus sévères, y compris des sanctions contre le terrorisme.
« Pendant trop longtemps, les facilitateurs des gangs brutaux d’Haïti, aux États-Unis, en Colombie et ailleurs, s’en sont tirés en toute impunité, mais ils seront maintenant confrontés aux conséquences criminelles de la fourniture d’un soutien matériel au terrorisme », a déclaré un haut responsable du département d’État au Herald. « Cela inclut des scénarios où les chefs et les membres de gangs haïtiens pourraient se retrouver au CECOT, aux côtés d’autres terroristes désignés de MS-13 et de Tren de Aragua », a-t-il ajouté.
CECOT est l’acronyme espagnol pour le Centre de confinement du terrorisme d’El Salvador, la plus grande prison à sécurité maximale d’Amérique latine. En cas d’arrestation, tout transfert de ressortissants haïtiens au CECOT, où les prisonniers sont entassés par centaines dans de gigantesques cellules en acier inoxydable, devrait être approuvé par le ministère de la Justice haïtien.
À souligner, plusieurs chefs de gangs haïtiens font déjà face à des accusations criminelles fédérales aux États-Unis pour l’enlèvement de citoyens américains en Haïti et sont recherchés par le FBI. Bien que leur éventuelle capture pourrait les conduire à être poursuivis aux États-Unis, une autre possibilité, a déclaré une source bien informée au Miami Herald, consiste à suivre le manuel impliquant des membres de gangs MS-13 arrêtés en Virginie : Abandonner les accusations fédérales afin qu’ils puissent être rapidement expulsés à la prison du CECOT au Salvador (l’enfer sur terre).
Un rapport de la Fondasyon Je Klere (FJKL) a révélé des informations troublantes concernant Magalie Habitant, une ancienne fonctionnaire de l’État arrêtée le 9 janvier dernier par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) en compagnie de son chauffeur, Lenès Jean Philippe, pour des liens présumés avec des gangs armés.
Quelques jours après ces arrestations, la DCPJ a également interpellé Prophane Victor, Joseph Saget alias Djo, Elionor Devallon, Pierre Paul Balan, Peterson Augustin, Jensen Ghandi Victor, Eder Victor, Claudel Victor, Jacquelin Glaude, Peterson Félix et Evens Monnier.
Selon le document de 7 pages publié le 15 avril 2025, Magalie Habitant a confirmé ses relations étroites avec la quasi-totalité des chefs de gangs de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Des messages WhatsApp échangés entre l’ancienne Directrice du Service Métropolitain de Collecte des Residus Solides (SMCRS) devenu Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) et des chefs de gangs, dont un certain Kempès, ont été révélés.
Ce chef de gang de Bel-Air lui a réclamé vingt (20) caisses de cartouches de différents calibres, qu’elle pouvait obtenir par l’intermédiaire de l’ancien député et ancien directeur de la douane de Belladère, Prophane Victor. Magalie Habitant lui a alors indiqué le montant à verser pour l’achat de ces munitions, soit 70 000 dollars.
Le rapport indique également que Magalie Habitant reconnaît avoir effectué des transferts d’argent via MonCash pour les gangs, par le biais de son chauffeur Lenès Jean Philippe. De l’argent a été versé au chef de gang Barbecue par le Directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), Elionor Devallon, grâce à l’intervention de Magalie Habitant, qui a entrepris des démarches auprès du directeur de la CAS.
Encore, Magalie Habitant
Des conversations téléphoniques ont révélé que Mme Habitant est impliquée dans des transactions de vente de véhicules ou de marchandises volées au profit des gangs. Elle a également joué un rôle d’intermédiaire pour un homme d’affaires dont les camions de marchandises étaient détournés par les gangs.
L’enquête de la DCPJ, selon la FJKL, n’a pas révélé le nom de ce baron. Ce dernier a offert un véhicule Toyota Land Cruiser blindé de niveau 6 au chef de gang de Canaan, Jeff Larose alias Jeff Gwo Lwa.
En fevrier 2021, des gangs armés avaient enlevé deux citoyens dominicains Maicol Enrique et Antonio Gerer Campusano Féliz, en compagnie d’un interprète haïtien Junior Albert Augusma connu sous le sobriquet Tinèg. À la demande de l’ancien président Jovenel Moïse, Magalie Habitant a négocié avec les kidnappeurs pour une rançon d’un million de gourdes en échange de leur libération, a révélé l’organisme des droits humains.
Elionor Devallon
Devant les enquêteurs de la DCPJ, l’ancien directeur de la CAS n’a pas mâché ses mots. Selon la FJKL, il a reconnu être en contact avec plusieurs chefs de gang de la région métropolitaine, dont les noms sont enregistrés sur son téléphone portable depuis 2015, période où il était candidat à la députation pour la deuxième circonscription de Port-au-Prince.
Interrogé sur l’argent envoyé à Jimmy Cherizier alias Barbecue, Devalon a avoué que Mme Habitant lui avait demandé ce montant pour un “gran frè”, alors qu’il octroyait des sommes exorbitantes.
« Les talons de chèque imprimés par la Banque de la République d’Haïti (BRH) retrouvés dans le véhicule du Directeur de la CAS révèlent que vingt-huit chèques sur cent trente émis par la CAS pour un montant total d’un million deux cent quatre-vingt-dix-neuf mille sept cent vingt-neuf gourdes (1 299 729,00 gourdes) ont eu pour bénéficiaire Elionor Devallon lui-même », a écrit la Fondation, tout en précisant que, dans ces talons de chèque, certains bénéficiaires n’ont reçu que 1 500 gourdes chacun.
Tandis que d’autres ont perçu des montants plus conséquents, entre 90 000 et 100 000 gourdes.
Concernant les policiers détachés auprès du directeur de la CAS, le rapport de la FJKL révèle qu’ils sont en possession d’armes illégales dont ils ne peuvent justifier la provenance. De plus, ces agents sont réputés être membres d’un gang opérant sous la direction d’Ezéchiel Alexandre, qui s’était évadé lors des assauts orchestrés en mars 2024 par les gangs armés contre la Prison civile de Port-au-Prince (Pénitencier National).
Le dossier de Magalie Habitant, Prophane Victor et Elionor Devallon a été transféré au cabinet d’instruction après leur deuxième audition par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Frantz Monclair. Quant à Glaude Jacquelin, Felix Peterson et Monier Evens, également appréhendés par la police judiciaire, ils ont été libérés.
Ce jeudi, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rencontré le Protecteur du citoyen, Me Jean Wilner Morin, accompagné du directeur général, M. Jude Jean-Pierre, dans le cadre d’une concertation visant à renforcer la protection des droits humains en Haïti. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’un engagement en faveur des droits fondamentaux en Haïti.
Dans un communiqué publié ce jeudi 17 avril 2025, le chef du gouvernement a échangé avec les dirigeants de l’Office de Protection du Citoyen (OPC) sur plusieurs points stratégiques pour renforcer la protection des droits humains dans le pays.
Les discussions ont porté sur le renforcement des mécanismes de protection des droits humains, avec une attention particulière à la situation critique des personnes déplacées vivant dans les camps. Il a également été question de la finalisation imminente d’un rapport détaillant les conditions de vie dans ces camps, rapport qui servira de base pour les futures politiques publiques, selon le communiqué.
Les échanges ont également mis l’accent sur la synergie avec le Protecteur du citoyen pour : améliorer l’accès aux services essentiels (logement, santé, sécurité) ;
Garantir des conditions de vie dignes aux populations vulnérables ;
Mobiliser les acteurs institutionnels et internationaux autour d’une stratégie commune.
« Cette collaboration illustre notre volonté partagée de placer la dignité humaine au centre de l’action gouvernementale », a déclaré le Premier ministre.
À travers une déclaration faite sur la relation entre la France et Haïti ce jeudi 17 avril, date rappelant l’ordonnance du Roi de France Charles X qui, en 1825, imposait une rançon à Haïti en échange de la reconnaissance de son indépendance, le président français Emmanuel Macron reconnaît officiellement l’injustice faite à la première république noire libre au monde, et annonce le lancement d’un travail de mémoire sur cette histoire.
“ Le 17 avril 1825, par voie d’ordonnance le roi de France Charles X reconnaissait l’indépendance d’Haïti, tout en lui imposant une lourde charge. En dépit de la conquête effective de sa liberté, dès 1804, par les armes et le sang, le dernier des Rois de France, en échange de la reconnaissance et de la fin des hostilités, soumettait le peuple d’Haïti à une très lourde indemnité financière, dont le paiement allait s’étaler sur des décennies. Cette décision plaçait alors un prix sur la liberté d’une jeune Nation, qui était ainsi confrontée, dès sa constitution, à la force injuste de l’histoire”, retrace le communiqué de l’Elysée.
Plus loin, l’État français ajoute qu’aujourd’hui, en ce bicentenaire, il nous faut, ici comme ailleurs, regarder cette histoire en face. Avec lucidité, courage et vérité. Haïti, est né d’une révolution, fidèle à l’esprit de 1789, qui affirmait avec éclat les principes universels de Liberté, d’Egalité et Fraternité. Ce combat d’Haïti, en harmonie avec les idéaux de la Révolution française, aurait dû offrir à la France et à Haïti l’opportunité de faire chemin commun. Mais les forces en mouvement de la contre-révolution depuis 1814, la restauration des Bourbons et de la monarchie ont décidé autrement de l’écriture de l’Histoire.
“ Reconnaître la vérité de l’Histoire, c’est refuser l’oubli et l’effacement. C’est aussi, pour la France, assumer sa part de vérité dans la construction de la mémoire, douloureuse pour Haïti, qui s’est initiée en 1825”, a déclaré le président Emmanuel Macron.
La vérité de l’Histoire ne doit pas constituer de fracture, elle se doit au contraire d’être ce pont qui permet d’unir ce qui est épars. Dans cet esprit et dans ce but, il nous faut désormais ouvrir tous les espaces de dialogue et de compréhension mutuelle, a-t-il poursuivi.
“ En conséquence, en ce jour symbolique, j’entends qu’il soit institué une commission mixte franco-haïtienne chargée d’examiner notre passé commun et d’en éclairer toutes les dimensions. Une fois ce travail nécessaire et indispensable accompli, cette commission proposera aux deux gouvernements des recommandations afin d’en tirer les enseignements et de construire un avenir plus apaisé ”, décide le chef d’État français ce 17 avril 2025.
Une commission mixte
Cette commission, composée d’historiens, des deux États, aura pour mission d’explorer deux siècles d’histoire, y compris l’impact de l’indemnité de 1825 sur Haïti, d’analyser les représentations et les mémoires croisées de cet épisode entre les deux pays, et d’aborder les développements de la relation franco-haïtienne au XXᵉ siècle.
Elle sera coprésidée par M. Yves Saint-Geours et Mme Gusti-Klara Gaillard Pourchet, indique le président dans sa déclaration.
Et, le travail de la commission devra s’inscrire dans une démarche historique de dialogue et d’action. “ Nous devons penser ensemble les moyens de mieux transmettre cette histoire dans nos deux pays, renforcer la coopération éducative et culturelle, et bâtir une relation renouvelée entre la France et Haïti, fondée sur l’écoute, le respect et la solidarité”, a lâché M. Macron.
Notre dialogue doit être libre, ouvert, sincère et tourné vers l’avenir. C’est dans cet esprit que nous lançons aujourd’hui ce travail mémoriel commun. La mémoire n’est pas une charge qui obscurcit les consciences, mais une force qui éclaire les esprits. La reconnaissance de la vérité de l’Histoire offre aux nations la chance exceptionnelle de se bâtir un avenir commun, a conclu le président.
Dans une décision unanime rendue ce mercredi 16 avril 2025, la Cour suprême du Royaume-Uni a statué que, aux fins de la législation de 2010 sur l’égalité, le terme “femme” se réfère uniquement à une personne née biologiquement de sexe féminin. Cette interprétation exclut les femmes transgenres des politiques publiques conçues uniquement pour les femmes, y compris la représentation institutionnelle.
Selon l’Associated Press, la décision met fin à une bataille juridique entamée entre le gouvernement écossais et le groupe For Women Scotland. Ce dernier avait contesté une loi adoptée en 2018, qui visait à garantir une représentation féminine d’au moins 50% dans les conseils publics, y compris pour les femmes transgenres ayant obtenu un certificat de reconnaissance de genre. Pour les juges, cette inclusion est incompatible avec le cadre juridique tel qu’il a été rédigé à l’origine.
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Le journal rapporte que l’organisation For Women Scotland a salué “le verdict historique qui réaffirme l’importance du sexe biologique dans les politiques publiques.” Elle perçoit cette décision comme une avancée majeure dans la protection des droits des femmes sur une base de critères objectifs et non subjectifs.
Pour les défenseurs des droits des personnes LGBT+, la décision a été accueillie avec stupéfaction. Dans un communiqué, l’association Switchboard LGBT+, qui soutient les personnes trans au Royaume-Uni, a déclaré : “Cette décision est profondément blessante. Elle nie la réalité des femmes trans et les exclut de la sphère publique.” Elle dénonce la réduction de la reconnaissance juridique des identités transgenres, rapporte le journal américain.
Le gouvernement britannique soutient cette lecture juridique en la qualifiant de “clarification nécessaire d’une question délicate.” Le gouvernement écossais, quant à lui, a annoncé qu’il allait examiner les implications sur sa politique d’égalité, sans remettre en cause son engagement en faveur des droits des personnes trans.
En mars dernier, Nazaire Joinville a soutenu avec mention « excellent » son mémoire de maîtrise à l’Université Sainte-Anne, au Canada. Intitulé « Langue, musique populaire et identité : comprendre les dynamiques sociolinguistiques de la diaspora haïtienne à travers le prisme du Compas », ce travail s’inscrit dans une démarche originale mêlant linguistique, musique et identité culturelle.
Supervisée par la professeure Chantal White, cette recherche sur la musique compas (Konpa) vise à explorer deux axes majeurs : d’une part, la manière dont le Konpa, genre musical emblématique d’Haïti, reflète la réalité sociolinguistique du pays et de sa diaspora ainsi que les idéologies linguistiques qui en découlent ; d’autre part, la manière dont les artistes et les mélomanes en diaspora interagissent avec les langues véhiculées dans les chansons, et ce, en lien avec leurs environnements sociaux respectifs.
Ancrée dans une perspective ethnomusicologique, cette étude met en lumière le rôle central du Konpa dans l’expression des identités linguistiques et culturelles haïtiennes, tant en Haïti qu’au sein des communautés diasporiques.
Par ailleurs, cette recherche s’articule autour de quatre axes. Le premier, l’image de la situation sociolinguistique haïtienne reflétée par les chansons, vient ensuite l’influence des langues utilisées dans les chansons Konpa sur la réception des mélomanes de la diaspora. Le troisième et le quatrième axes portent sur les facteurs guidant le choix des langues des musiciens dans les compositions musicales et les représentations linguistiques des acteurs du konpa.
Une méthodologie rigoureuse
Le travail de terrain a été réalisé dans deux pôles majeurs de la diaspora haïtienne : Montréal et Miami. Afin de garantir une approche complète, le chercheur Nazaire Joinville a opté pour une triangulation méthodologique : Une analyse linguistique des paroles de chansons Konpa, mettant en lumière les langues utilisées et les idéologies sous-jacentes aux choix linguistiques ; deux focus groups de huit mélomanes dans chacune des deux villes ; huit entretiens semi-directifs menés auprès d’acteurs clés de la scène Konpa (trois à Montréal et cinq à Miami) et une observation participative de deux événements musicaux majeurs : le premier concert du groupe Zafem à Montréal, le 27 décembre 2023 à la Gare Windsor, et la première édition du festival Konpa Kingdom, tenue au Barclays Center de Brooklyn, à New York, le 31 décembre 2023.
Ce qui confère à cette étude sa légitimité, c’est qu’elle intègre l’ensemble des composantes de l’industrie musicale haïtienne : les artistes, les journalistes, les animateurs, les mélomanes et bien sûr les œuvres musicales elles-mêmes, précise le professeur Joinville, soulignant que cela lui permet de comparer les discours entre eux et avec les productions musicales.
Nazaire Joinville et le chanteur Richie dans un entretien
Pourquoi inclure la diaspora ?
Le choix de la diaspora haïtienne, en particulier celle de Montréal et de Miami, s’inscrit dans une logique bien réfléchie. Pour le sociolinguiste, ces milieux, bien que multiculturels, conservent un fort ancrage identitaire haïtien. Le Konpa y est particulièrement présent et joue un rôle important dans la vie culturelle locale.
« Mon étude porte sur les liens entre l’identité haïtienne fortement incarnée par le Konpa et les dynamiques linguistiques spécifiques que l’on retrouve au sein des diasporas, notamment dans ces deux villes », précise-t-il.
Des résultats riches en enseignements
Cette recherche met en évidence le rôle fondamental de la langue dans les processus de construction identitaire des Haïtiens vivant en diaspora. Elle révèle aussi comment les conflits linguistiques existant en Haïti trouvent un écho direct dans la musique populaire, qui devient alors un espace d’expression et de négociation identitaire.
L’étude accorde une place centrale au groupe Zafem et à son album Lalin ak Solèy, sorti en mai 2023. Ce projet musical est présenté comme une œuvre qui sublime le créole haïtien, à la fois dans sa richesse poétique et dans sa portée symbolique. L’album joue un rôle essentiel dans les représentations linguistiques des mélomanes interrogés et dans leur attachement au Konpa.
En somme, ce mémoire s’inscrit dans la continuité des recherches de Nazaire Joinville. Déjà, pour son mémoire de licence en communication sociale à la Faculté des Sciences Humaines de l’Université d’État d’Haïti (FASCH/UEH), il avait étudié les chansons de l’artiste Arly Larivière. Depuis, il a publié plusieurs articles scientifiques sur le Konpa dans des revues canadiennes et donné diverses conférences sur le sujet dans des universités du pays.
Nazaire Joinville invite la communauté universitaire à approfondir encore davantage l’étude du Konpa, de la diaspora et de la culture haïtienne dans leur complexité et leur richesse.
En cuisinant 192 heures, soit 8 jours sans relâche, la cheffe Leen Excellent a atteint son objectif et dépassé le record du plus long marathon culinaire mondial. Avec son slogan affiché sur sa page de diffusion « si nou fè 8, nou ka fè 9 », elle a choisi de résister au temps, à la fatigue et à la pression pour offrir une journée supplémentaire à la communauté haïtienne, tout en attendant la reconnaissance officielle par Guinness World Records.
L’événement se déroule depuis le 7 avril 2025 au restaurant Anba Le Pont, à Saint-Denis, Paris.
Dès le départ, le ton était donné, car il ne s’agissait pas seulement de battre un record, mais d’accomplir un geste fort et symbolique, porteur d’un message d’amour et de fierté pour la cuisine haïtienne. De nombreux compatriotes se sont rassemblés devant le restaurant, dans une ambiance festive, pour la soutenir tout au long de la préparation de multiples plats faisant partie de l’art culinaire national.
Le marathon culinaire est diffusé sans interruption depuis désormais plus de 8 jours sur sa page TikTok (@LeenExcellent). Les Haïtiens, dont des artistes et des personnalités influentes de la société, se sont mobilisés tant en présentiel que sur les réseaux sociaux pour encourager cette vaillante femme.
Son live a battu des records de popularité sur la plateforme, atteignant 84 500 spectateurs simultanés, loin devant Talya Ka (64 400) et Stilititili (51 200). La diffusion a généré plus de 383 millions de tapotages et près de 268 000 partages.
Fatiguée mais fière, Leen Excellent a lancé devant ses fans : “Ce n’est pas seulement moi qui ai battu ce record, c’est tout un peuple qui a cuisiné avec moi.”
Cet exploit culinaire est remarquable. Une fois le cap des 192 heures atteint, Cheffe Leen, au lieu de s’arrêter, s’est lancée dans une prolongation spontanée suite aux impacts exceptionnels de l’événement.
Désormais, le monde attend le verdict du Guinness World Records. De son côté, la communauté haïtienne, tant locale que dans la diaspora, crie déjà victoire. Avec cette démonstration, Cheffe Leen Excellent n’a pas seulement battu un record, elle a aussi rassemblé toute une nation, et faire flotter bicolore avec dignité.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a déclaré qu’il ne renverrait pas Kilmar Armando Abrego Garcia, un homme du Maryland expulsé à tort par les autorités américaines. Cette position a été exprimée lundi 14 avril 2025, lors d’une entretien dans le Bureau ovale avec le président américain Donald Trump, selon le New York Times.
Abrego Garcia, âgé de 29 ans et père de trois enfants, s’était vu accorder le droit de rester aux États-Unis par un juge fédéral à cause des violences au Salvador. Cependant, il a été expulsé en mars à la suite d’une « erreur administrative », reconnue par l’administration Trump. D’après le New York Times, il est actuellement détenu dans une prison de haute sécurité connue pour ses conditions extrêmes.
Questionné sur un potentiel retour de M. Abrego Garcia, le président Bukele a répondu : « Bien sûr que je ne le ferai pas. » Le journal américain a signalé que la déclaration a été faite en présence de différents membres influents du cabinet Trump, dont certains ont publiquement accusé M. Abrego Garcia d’appartenir à un gang criminel, sans qu’aucune preuve n’ait été présentée ni qu’aucune inculpation ait été prononcée contre lui.
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La Cour suprême a néanmoins ordonné à l’administration de faciliter son retour, mais l’administration refuse d’aller à l’encontre des autorités salvadoriennes. La procureure générale Pam Bondi a fait savoir que c’est au Salvador de décider du sort de l’homme.
Dans une déclaration rapportée par le journal américain, l’épouse de M. Abrego Garcia, Jennifer Vasquez Sura, a fustigé les pratiques injustes des « jeux politiques » entre les deux gouvernements, qui mettent en péril la sécurité de son mari. Elle dit garder espoir, malgré la détention prolongée de son conjoint dans un centre controversé.
En refusant le retour de Kilmar Abrego aux États-Unis, Nayib Bukele semble rappeler aux présidents américains que, même dans un partenariat, chaque partie défend ses intérêts.
À noter que le 17 mars dernier, l’administration Trump a versé 6 millions de dollars au Salvador pour la détention de ces prisonniers dans sa méga-prison.
Le président américain Donald Trump rencontre le président salvadorien Nayib Bukele dans le bureau ovale de la Maison Blanche, le 14 avril 2025, à Washington, DC. (Win McNamee / Getty Images)
Le Fonds National d’Éducation (FNE) et le Programme National de Cantine Scolaire (PNCS) ont signé ce mardi 15 avril un protocole d’accord stratégique visant à renforcer durablement l’alimentation scolaire en Haïti.
La directrice générale du FNE, Sterline Civil, a exprimé dès son arrivée à la tête du Fonds National d’Éducation son désir de gérer efficacement les fonds de l’institution. « Ce partenariat s’inscrit dans le cadre des attributions légales du FNE, telles que définies à l’article 27, alinéa h de la Loi portant création, organisation et fonctionnement du FNE, laquelle stipule que les ressources du Fonds doivent servir à financer le Programme National de Cantines Scolaires », a-t-elle précisé dans une note de l’institution.
Il est également précisé que ce protocole d’accord entre les deux institutions témoigne de leur engagement commun à œuvrer pour une éducation inclusive et à améliorer la rétention scolaire, en assurant à chaque élève un repas quotidien.
Annoncé depuis un certain temps par l’exécutif, le “budget de guerre”, budget rectificatif pour l’année fiscale 2024-2025, vient d’être adopté en conseil des ministres le lundi 14 avril 2025. La sécurité publique et nationale reste la première priorité suivant cette nouvelle loi budgétaire.
Ce budget, d’un montant total de 323,4 milliards de gourdes, a été conçu pour répondre aux exigences nationales tout en soutenant la relance de l’économie, souligne le ministère de l’Économie et des Finances dans un communiqué publié ce mardi.
Ledit ministère précise qu’il « est équilibré, sans recours aux avances de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et financé à hauteur de 217,5 milliards de gourdes par les ressources qui seront collectées par les administrations fiscales et douanières ».
Selon le communiqué, le nouveau budget s’articule autour de cinq « priorités stratégiques » du gouvernement. Le renforcement de la sécurité publique et nationale, la conférence nationale et la réforme constitutionnelle, l’organisation des élections sont, entre autres, les « priorités stratégiques » du gouvernement.
Dans ce budget rectificatif, la première priorité est accordée à la sécurité publique et nationale. Selon le document, avec une augmentation de 11,8% du budget alloué aux institutions impliquées directement dans le domaine de la sécurité, cette dernière reste la première des priorités du pouvoir en place.
En ce qui a trait à l’organisation des élections, à côté du Conseil Électoral Provisoire qui a été mis en place, un montant de 60 millions de dollars américains est déjà disponible dans le _Basket Fund_ et des ressources seront mobilisées en temps voulu, précise le communiqué.
Le budget rectificatif est adopté dans un contexte de grandes inquiétudes où les forces de sécurité publique et nationale peinent à contrecarrer les gangs armés ainsi que l’aggravation de la crise humanitaire à cause des actions criminelles forçant des milliers de déplacés internes.
Les bénéficiaires du programme Biden peuvent souffler. La juge fédérale du Massachusetts, Indira Talwani, a rendu sa décision ce lundi 14 avril, suspendant temporairement le processus de révocation du statut juridique d’environ un demi-million d’Haïtiens, Cubains, Nicaraguayens et Vénézuéliens, en attendant un examen plus approfondi.
Cette décision intervient en réponse à une action intentée contre l’administration Trump qui avait fixé au 24 avril la date limite pour mettre fin définitivement au statut juridique et aux permis de travail de ces ressortissants, arrivés légalement aux États-Unis via le processus de libération conditionnelle humanitaire.
Le tribunal du Massachusetts a décidé de suspendre temporairement la décision du DHS (Département de la Sécurité Intérieure) de révoquer en masse les autorisations de séjour et de travail de ces bénéficiaires, jugeant qu’une telle mesure, sans examen individuel, pourrait être contraire à la loi. L’affaire reste en cours pour un examen plus approfondi.
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Selon l’ordonnance du tribunal, la résiliation des programmes de “parole” pour les Cubains, Haïtiens, Nicaraguayens et Vénézuéliens, telle que publiée au Federal Register le 25 mars 2025, est suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Cette suspension s’applique dans la mesure où la révocation automatique, sans examen au cas par cas, du statut de “parole” et de l’autorisation de travail des bénéficiaires, avant la date d’échéance initialement fixée, est concernée. Le tribunal a également suspendu toutes les notifications individuelles envoyées via les comptes USCIS en ligne, informant ces ressortissants de la révocation de leur “parole” sans examen personnalisé, jusqu’à nouvel ordre, a indiqué ladite ordonnance.
Médecin et entrepreneur d’origine haïtienne, le Dr Herriot Tabuteau figure dans le classement de la liste des milliardaires noirs du monde entier publié par Forbes Magazine en 2025. Sa fortune est évaluée à 1,1 milliard de dollars grâce aux succès de son entreprise Axsome Therapeutics, spécialisée dans les traitements innovants des troubles cérébraux.
Né en Haïti, Tabuteau a grandi dans le quartier de l’Upper East Side de Manhattan, exactement à un pâté de maisons de l’Université Rockefeller où ses parents travaillaient, à trois pâtés de maisons du Memorial Sloan Kettering Cancer Center, à un pâté de maisons du Manhattan Eye, Ear & Throat Hospital et à cinq pâtés de maisons de la Cornell University School of Medicine. La proximité de ces institutions de classe mondiale a alimenté son intérêt précoce pour la science en général et la médecine en particulier, lit-on sur le site du médecin spécialiste.
En 2012, il a fondé Axsome Therapeutics avec l’ambition de répondre à des besoins médicaux non satisfaits dans le domaine des troubles cérébraux. Alors que des secteurs pharmaceutiques ont délaissé ce secteur complexe, Tabuteau a misé sur le développement et l’innovation pour améliorer la vie de millions de patients. La société entre en bourse et prend un tournant décisif en 2015, et Tabuteau détient une participation de 15% dans l’entreprise.
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Il est titulaire d’un diplôme en biologie moléculaire et biochimie de l’université de Wesleyan, ainsi qu’un doctorat en médecine à l’université de Yale. Il a travaillé dans la finance de la santé chez Goldman Sachs et Bank of America Securities, ainsi qu’au fonds Healthco/SAC Capital, où il s’est occupé de portefeuilles de biotechnologie avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
L’entrepreneur Tabuteau se classe 21ᵉ dans une liste de 23 riches avec une fortune nette de 1,1 milliard de dollars, selon le classement du magazine Forbes. Ces 23 milliardaires noirs, parmi lesquels on trouve LeBron James, Oprah Winfrey, Rihanna, Jay-Z et Magic Johnson, possèdent une fortune cumulée de 96,2 milliards de dollars.
La situation sécuritaire du pays reste tendue malgré l’arrivée d’un conseil de 9 membres pour mener une transition dans le pays. Face à une menace des groupes armés pour renverser cette transition, les États-Unis lancent une mise en garde aux instigateurs et apportent leur soutien au Conseil présidentiel de Transition.
Dans un communiqué du département d’Etat publié le 13 avril 2025, le gouvernement américain dit soutenir la déclaration de la Caricom condamnant toute action visant à déstabiliser le Conseil présidentiel de transition d’Haïti. Ce support survient à la suite des discussions entre le Secrétaire d’État et le Secrétaire d’État adjoint avec la Première ministre de la Barbade et la présidente de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), Mia Mottley.
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Par ailleurs, les Etats-Unis disent soutiennent les efforts déployés par la Mission Multinationale de Soutien à la sécurité dirigée par le Kenya et la CARICOM pour aider le gouvernement à instaurer la paix et la stabilité en Haïti face aux gangs criminels armés.
Sans donner trop de détails y relatifs, les États-Unis annoncent la poursuite de leurs consultations avec les gouvernements de la région.
Les positions de la Caricom et des États-Unis surviennent dans un contexte où, en dépit de la présence du CPT, d’un gouvernement et de la MMSS, les gangs continuent d’annexer des territoires dans le pays en toute quiétude. Une dernière attaque des bandes armées a conduit à la chute de Mirebalais et de Saut-d’Eau, deux villes importantes du pays. Les habitants livrés à eux-mêmes, ont dû fuir pour éviter le pire et la structure présidentielle ne fait qu’observer la machine de l’insécurité.
Une cheffe d’origine haïtienne, connue sous le nom de Leen Excellent, se lance dans un défi culinaire inédit. Engagée dans un marathon gastronomique depuis le 7 avril 2025 à Saint-Denis, en France, Leen tente de battre un record de 192heures de cuisine sans interruption pendant 8 jours.
Ce défi, initié depuis plusieurs années par la Guinness, vise à repousser les limites de l’endurance culinaire dans le monde. Déterminée, Leen souhaite mettre en avant la richesse et l’authenticité de la gastronomie haïtienne à travers cette performance exceptionnelle.
Conformément aux règlements établis, la cheffe a seulement 2 heures de pause. Un dispositif de surveillance est mis en place pour s’assurer du bon déroulement de l’épreuve.
En effet, la cuisine devient un moyen de partage culturel. Durant cette longue épreuve, Leen comporte des plats typiques culinaires haïtiens comme tchaka, akasan , diri djondjon, mayi moulen, soupe joumou Ragou pye bèf, Ze fri ak bannann, Mayi blan ak kokoye, Bouyon pwa kongo, Boulèt pwason, Pikliz zonyon, Tchaka, Diri ak pwa tchous, Sòs pwason, Mayi kase, Bouyon patat ak kalalou, Sò pwa rouj/Diri blan, entre autres. Le drapeau haïtien veille sur son espace culinaire, tandis que sa tenue est marquée de messages inspirants en créole.
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La séance est diffusée en direct sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok où elle rassemble un nombre de supporteurs important. Leen Excellent souhaite dépasser les records établis par la Libérienne Evette Quoibia avec 140 heures en 2023. Après la performance, l’ensemble sera transmis à Guinness World Records pour validation. Un moment très attendu.
Plusieurs artistes haïtiens apportent leur soutien à la cheffe Leen pour battre ce record mondial. Certains, comme le chanteur Daan Junior, se sont déplacés à Saint-Denis, tandis que d’autres, dont Rutshelle Guillaume, apportent leur soutien en se connectant au live pour encourager cette performance exceptionnelle.
Daniel Compère, Directeur départemental du Sud de la Police Nationale d’Haïti, à travers une lettre datant de ce 11 avril 2025, s’empresse d’informer le DG Rameau Normil des urgences d’ordre sécurité dans le département.
Selon cette lettre parvenue à la rédaction, suite aux rumeurs persistantes sur la présence des individus armés dans la zone côtière sud du département, le service de renseignement du département a pu obtenir la véracité de ces allégations.
“ Ils sont au nombre de trente-trois (33) individus lourdement armés qui sont basés entre la commune de Tiburon et Les Anglais, ils ont pour cible la Direction départementale du Sud et la prison civile des Cayes ”, avertissent les responsables au Directeur général.
Plus loin, la DDS précise pour M. Normil que leurs renseignements ont permis d’avoir des informations sur le mode opératoire de ces malfrats. Ils projettent d’attaquer de la manière suivante :
➤ Prendre d’assaut les commissariats de la zone côtière pendant que d’autres qui viendront de Pestel sous la direction de Guy Philippe vont faire de même à partir du commissariat de Camp-Perrin afin d’atteindre la ville des Cayes.
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De ce fait, étant en nombre réduit en munitions et armements, le Directeur Départemental Daniel Compère sollicite l’assistance du Directeur général Rameau Normil à tous les nouveaux afin de faire face à cette situation, sans oublier un retrait temporaire de l’équipe de l’UDMO basé à Gressier dans le but de renforcer l’effectif sur place.
Plusieurs endroits du pays sont objet de menaces des gangs criminels armés, la Direction départementale du Sud, de son côté, fait marche avant pour appeler le commandant en chef de la police nationale à l’aide.
Il convient de rappeler que les populations de Kenscoff, Mirebalais entre autres avaient lancé d’avance des appels de secours auprès des autorités, pourtant rien en terme de prévention n’a été fait pour éviter le pire. Haïti est-elle livrée à elle-même ?
Les groupes de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont attaqué deux nouvelles villes en Haïti. Saut-d’Eau et Mirebalais, situées dans le département du Centre, sont tombées aux mains des gangs armés au début du mois d’avril. Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains a fait état de plus de 80 morts et plusieurs disparus au cours de cette attaque.
Selon les enquêteurs du RNDDH, cette double attaque a occasionné la chute de deux importantes villes du département du Centre, Saut-d’Eau et Mirebalais. Les pertes en vie humaine et les dégâts matériels sont considérables. «De la nuit du 30 au 31 mars jusqu’au 8 avril 2025, d’une part, vingt-trois (23) victimes ont été recensées dont dix-neuf (19) membres de la population civile et un (1) policier qui ont été assassinés, et trois (3) autres personnes qui sont portées disparues. D’autre part, plus de soixante (60) bandits armés et détenus évadés, ont été tués principalement au centre-ville de Mirebalais », relate l’organisme des droits humains.
Au cours de cette attaque criminelle, les malfrats se sont pris aux travailleurs de la presse. Deux journalistes sont portés disparus dès le début de cette incursion. Il s’agit de Jean Christophe COLLEGUE (correspondant de VOA de l’Amérique) et Roger Claudy ISRAEL (correspondant de Radio Ginen).
Suivant le rapport du réseau, l’attaque ayant conduit à la chute de la ville de Mirebalais a débuté dans la nuit du 30 mars au 31 mars. Une fois dans la ville, les gangs ont facilité l’évasion de plus de 500 prisonniers, et ils ont incendié plusieurs bâtiments publics et privés, notamment le marché communal, la prison civile et le commissariat de cette municipalité.
Par ailleurs, les gangs se sont introduits dans la ville de Saut-d’Eau le 3 avril, une commune limitrophe de Mirebalais. Ils ont tué plusieurs personnes, dont un policier, et incendié plusieurs maisons, dont des propriétés de deux anciens parlementaires. Depuis, les groupes criminels contrôlent entièrement cette ville.
Recommandations du RNDDH
Face à ce 14ᵉ épisode de violence armée depuis l’intronisation du Conseil Présidentiel de Transition, le Réseau National de Défense des Droits Humains croit que renforcer les forces de l’ordre afin de reprendre les communes de Saut-d’Eau et de Mirebalais, diligenter une enquête approfondie en vue d’établir les responsabilités dans ces attaques et accompagner, en fonction de leurs besoins psychologiques et médicaux, les victimes, notamment les personnes déplacées, pourraient permettre un retour au calme.
La situation sécuritaire du pays, déjà dégradée, est devenue pire avec l’arrivée d’un conseil présidentiel à la tête du pays en avril 2024. Plusieurs quartiers et communes sont tombés aux mains des gangs armés, aggravant ainsi la crise humanitaire du pays.
En 24 heures, l’institution policière a perdu trois (3) agents à Delmas et à Mirebalais. Le policier Garry Luma, membre de l’UTAG, a été tué le mardi 8 avril lors des combats avec les bandits armés qui sèment la terreur au niveau de la cité Benoit Batraville. Et mercredi, Jose Rony et Silmon Job, tous deux inspecteurs et formateurs au sein de l’UDMO, ont été abattus sur la route de l’aéroport.
Le chef du gouvernement a réagi aujourd’hui à ces actes barbares touchant la Police Nationale d’Haïti (PNH).
“ Cette semaine, des bandits ont assassiné 3 de nos courageux policiers. Je partage et m’incline devant la souffrance de leurs familles, de leurs proches et de leurs collègues policiers. Cette douleur est celle de la population qui reconnaît les sacrifices que font les forces de l’ordre pour endiguer l’insécurité ”, a écrit le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé sur son compte X.
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Le combat de la PNH est le combat du peuple. Nous ne devons pas reculer. Nous continuerons à marcher aux côtés des forces de l’ordre, car c’est dans l’unité, avec plus de force et de détermination, que nous pourrons mettre fin à l’insécurité, a ajouté le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).
Il convient de mentionner que des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, hier, jeudi, illustrent la présence des chefs des gangs Taliban et « 400 Mawozo », Jeff Larose dit Gwo Lwa et Wilson Joseph dit Lanmò San Jou, au niveau de la commune de Mirebalais en compagnie de leurs cortèges composés d’une grande flotte de véhicules, alors que la police avait annoncé avoir le contrôle de la situation dans la commune limitrophe entre le département du Centre et la capitale.
Du coup, plus d’un se demande ce que fait Normil Rameau à la tête de l’institution policière ? Où est passée la Force Multinationale ? La population peut-elle compter sur la contribution des Forces Armées d’Haïti (FAD’H) dans la lutte contre le grand banditisme ?
Face à la situation sécuritaire, où des écoles sont victimes des violences des gangs, contraignant plusieurs familles à quitter leur lieu de résidence, le Fonds National de l’Éducation (FNE) a annoncé qu’il apportera un soutien ponctuel et ciblé à 56 écoles de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Dans une note de presse publiée le jeudi 10 avril 2025, le FNE, en collaboration avec le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), a affirmé son intention d’accompagner les écoles et les familles d’élèves victimes de l’insécurité dans la capitale haïtienne.
“Un premier lot de 56 écoles fondamentales, identifiées comme étant en grande vulnérabilité en raison de la violence des gangs, bénéficiera de ce soutien ponctuel et ciblé, dans le cadre du Projet d’Appui aux Écoles et Familles (PAEF) d’élèves victimes de l’insécurité”, peut-on lire dans la note du FNE.
Le FNE a également précisé qu’une enquête est en cours pour identifier les élèves et leurs familles ayant été contraints de quitter leur domicile en raison de la crise sécuritaire persistante. La liste des écoles bénéficiaires du PAEF est disponible sur le site web du FNE à l’adresse www.fne.gouv.ht.
De plus, le FNE a annoncé que cette liste d’écoles serait régulièrement mise à jour afin d’intégrer d’autres établissements concernés par cette situation.
“Au-delà des contraintes conjoncturelles imposées par la crise actuelle, le Fonds National de l’Éducation (FNE) entend poursuivre avec rigueur et constance la mission que la loi lui a confiée”, a conclu l’institution étatique.
En France, par 332 voix sur 334, le Sénat a adopté ce jeudi une résolution en faveur de la restauration de la sécurité en Haïti. À l’occasion, le ministre français des Affaires étrangères, Jean Noel Barrot a indiqué que le rétablissement de la sécurité dans le pays est une priorité.
“ La France soutient les autorités de transition en Haïti et leur agenda. Notre priorité, c’est le rétablissement de la sécurité ”, a déclaré le chancelier français, précisant que depuis 2023 son pays a décaissé plus de 11 millions d’euros en soutien à la Force Multinationale, à la police nationale et aux Forces Armées haïtiennes.
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En termes de sanctions contre les différents trafics et la corruption, le ministre a affirmé que la France est favorable à une plus grande implication des Nations unies. “ Nous nous tenons prêts à agir en ce sens au Conseil de sécurité. Nous agissons pour la mise en place de sanctions à l’encontre des chefs de gangs et de ceux qui les financent ”, a-t-il ajouté.
De nouveaux dossiers de sanctions sont en cours de préparation par la chancelière française, confie le ministre Barrot.
Par ailleurs, à l’approche du 17 avril, date marquant la signature de l’ordonnance de Charles X en 1825 qui a concédé la reconnaissance de l’indépendance d’Haïti en contrepartie d’une indemnité, le ministre confirme, sur ce point, que la France est ouverte à un dialogue mémoriel apaisé.
CRÉDIT PHOTO : CHRISTOPHE PETIT TESSON / ARCHIVES EPA/MAXPPP
Plusieurs organisations de la société civile, dont l’Ensemble Contre la Corruption(ECC), la Commission Épiscopale Justice et Paix (CE-JILAP), le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), et la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Défense des Droits Humains ( POHDH), saluent la création imminente de deux pôles judiciaires spécialisés dans le système judiciaire haïtien.
Cette branche incluse dans le système judiciaire vise à renforcer l’efficacité de la justice et à lutter contre les crimes financiers et la grande criminalité dans le pays.
Cependant, ces organisations qui saluent cette décision expriment leur réserve sur certains points du projet de décret du gouvernement. « Ces observations ont été réalisées dans le but de rendre ce décret conforme à la réalité haïtienne et d’en faire un instrument de lutte contre la corruption et la grande criminalité », a fait savoir la présidente de l’Ensemble Contre la Corruption Rosy Auguste Ducéna lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 9 avril 2025.
Mme Ducéna précise que le terme incluant dans le titre du décret suppose les crimes de masse et les violences sexuelles qui sont d’une catégorie inférieure à la grande criminalité. Elle propose :« Projet de décret portant sur la création d’un pôle judiciaire spécialisé sur les crimes financiers et d’un pôle judiciaire national spécialisé sur la grande criminalité, les crimes de masse et les violences sexuelles qui s’apparentent à des actes de terrorisme. »
À cela s’ajoutent les articles 1er et 2 qui précisent que les pôles sont localisés au Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et sur la composition de ces pôles. Selon eux, le TPI de Port-au-Prince ne saurait prendre cette responsabilité, car ce dernier n’a rien fait en vue de poursuivre et punir les personnes impliquées dans la corruption et la grande criminalité durant ces six dernières années.
À cet effet, ces organisations ECC, CE-JILAP, RNDDH et POHDH encouragent l’écartement des chefs de juridiction du TPI de Port-au-Prince pour être remplacés par l’élection d’un ou d’une président(e) parmi les membres composant chaque pôle.
Elles recommandent la nomination par le Conseil du Pouvoir Judiciaire(CSPJ) des magistrats spécialisés après certification les 2 ans pour un mandat de 10 ans renouvelable, l’hébergement dans un local indépendant dudit tribunal, et la représentation de certaines institutions de contrôle comme l’UCREF, l’ULCC et le BAFE au parquet national financier pour les crimes financiers et d’un représentant de la DCPJ pour les crimes de masse, peut-on lire dans leur document de proposition.
Après avoir imposé des tarifs douaniers sur tous les produits venant du monde entier, le président américain Donald Trump a annoncé une pause de 90 jours dans l’application de ses droits de douane “réciproques”, à l’exception de la Chine.
Considérée comme le principal rival économique des États-Unis, la Chine a été exemptée de la pause de 90 jours dans l’application des droits de douane, comme l’a rapporté le journal BFMTV. Toutefois, les taxes douanières visant Pékin augmentent immédiatement à 125%. En conséquence, Wall Street a connu une forte hausse, précise le journal.
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Pour justifier sa décision, Donald Trump a déclaré que la Chine n’a pas bien traité les États-Unis, tout en ajoutant que le président chinois Xi Jinping est un « ami ». « Je l’aime bien, je le respecte », a poursuivi le président américain depuis le Bureau Ovale, selon BFMTV.
Par ailleurs, malgré les menaces mondiales concernant des droits de douane réciproques contre les États-Unis, Donald Trump estime qu’il y a plus de 75 pays prêts à négocier. « Tout le monde veut parvenir à un accord », a confirmé le dirigeant américain, précisant que « le Japon et la Corée du Sud sont prêts à négocier ».
Il convient de souligner que la Chine ne cherche pas à négocier, mais a plutôt réagi aux droits de douane américains en annonçant un tarif de 84% sur tous les produits américains.
Après avoir imposé des tarifs douaniers sur tous les produits venant du monde entier, le président américain Donald Trump a annoncé une pause de 90 jours dans l’application de ses droits de douane “réciproques”, à l’exception de la Chine.
Considérée comme le principal rival économique des États-Unis, la Chine a été exemptée de la pause de 90 jours dans l’application des droits de douane, comme l’a rapporté le journal BFMTV. Toutefois, les taxes douanières visant Pékin augmentent immédiatement à 125%. En conséquence, Wall Street a connu une forte hausse, précise le journal.
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Pour justifier sa décision, Donald Trump a déclaré que la Chine n’a pas bien traité les États-Unis, tout en ajoutant que le président chinois Xi Jinping est un « ami ». « Je l’aime bien, je le respecte », a poursuivi le président américain depuis le Bureau Ovale, selon BFMTV.
Par ailleurs, malgré les menaces mondiales concernant des droits de douane réciproques contre les États-Unis, Donald Trump estime qu’il y a plus de 75 pays prêts à négocier. « Tout le monde veut parvenir à un accord », a confirmé le dirigeant américain, précisant que « le Japon et la Corée du Sud sont prêts à négocier ».
Il convient de souligner que la Chine ne cherche pas à négocier, mais a plutôt réagi aux droits de douane américains en annonçant un tarif de 84% sur tous les produits américains.
Quelques heures avant l’entrée en vigueur d’une nouvelle vague de droit de douane ce mercredi 9 avril, le président américain Donald Trump fait une charge verbale contre ses adversaires.
BFMTV rapporte que lors d’un discours tenu ce mardi soir devant le comité national républicain, le président Donald Trump s’est moqué des pays qui cherchent à négocier les tarifs douaniers qu’il impose unilatéralement. Applaudi par ces collègues républicains, il a déclaré ” « Je vous le dis, ces pays nous appellent, ils m’embrassent le cul. Ils veulent conclure un accord : s’il vous plaît, s’il vous plaît, concluons un accord, je ferai tout, je ferai tout, monsieur.”
Cette déclaration survient dans un contexte très tendu sur le plan commercial. En effet, quelques heures avant l’entrée en vigueur des nouvelles taxes douanières américaines. La Maison Blanche dévoile que 70 pays ont commencé à négocier sur les réductions tarifaires, selon l’exécutif américain, pour rétablir l’équilibre des échanges commerciaux avec les États-Unis.
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Les tarifs supplémentaires annoncé par Trump le 2 avril sont entrées en vigueur ce mercredi 9 avril 2025, ainsi la Chine, un des pays les plus durement touchés, se voit imposé une surtaxe de 50% ajoutant à celle déjà en place qui signifie que les importations du pays asiatique subiront un tarif de 104%.
Après les 50% supplémentaires annoncés par Trump, la Chine a répondu avec fermeté à l’offensive du président américains en ajoutant 84% sur les produits américains, ces nouvelles taxes appliqueront dès le 10 avril à minuit et il assume le découplage de son économie avec les États-Unis, selon le journal.
À noter que l’administration Trump a annoncé aujourd’hui une pause de 90 jours dans l’application de ses droits de douane réciproques, à l’exception de la Chine.
Les directeurs généraux de l’Office national de l’Aviation Civile (OFNAC) et de l’Autorité Aéroportuaire Nationale ont apporté certaines précisions concernant les aéroports internationaux des Cayes, de Port-au-Prince et du Cap-Haïtien. Les deux responsables, en conférence de presse ce vendredi, ont fait savoir que la sécurité des passagers demeure une priorité pour eux.
« Nous avons déjà un programme pour l’aéroport des Cayes », révèle Yves Ducarmel Francois, numéro de l’AAN. Et d’ajouter : « Un aéroport peut prendre 5 ans jusqu’à 10 ans pour qu’il devienne international ».
Le responsable précise que l’AAN effectue une étude concernant l’aéroport des Cayes. « Nous avons déjà signé un contrat pour huit mois avec une firme sous le patronage de la Banque interaméricaine de développement. L’aéroport pourra recevoir un Boeing sous peu. »
M. François a souligné que l’aéroport international Toussaint Louverture reste ouvert. Toutefois, il admet que la Fédération de l’Aviation Civile des États-Unis met une restriction concernant des vols commerciaux des avions américains en direction de Port-au-Prince. Plus loin, il déclare qu’il travaille de concert avec la police haïtienne et les forces armées d’Haïti pour sécuriser cette infrastructure.
La sécurité des passagers, une priorité pour l’OFNAC
La situation sécuritaire autour de l’aéroport international Toussaint Louverture reste une priorité pour l’Office national de l’Aviation Civile. Le directeur général de l’OFNAC apporte certaines précisions sur les démarches entreprises pour permettre la reprise totale des activités au sein de l’aéroport.
Reginald Guignard précise que le rôle de son institution consiste à assurer que tout le monde fonctionne en conformité. « Cette conformité est égale à la sécurité », avance-t-il.
Plus loin, Reginald Guignard a abordé certains points concernant l’aéroport international Antoine Simon des Cayes. « C’était un lancement pour qu’il devienne international. Avec ce lancement, AAN et OFNAC vont mettre tout en marche en vue de satisfaire le besoin de l’international», a indiqué M. Guignard.
Par ailleurs, Yves Ducarmel François, de son côté, a fait des promesses concernant l’aéroport international du Cap-Haïtien, promettant de renforcer ses capacités.
La crise sécuritaire affecte particulièrement le secteur du transport en Haïti. Avec la restriction de vols commerciaux des compagnies américaines sur Port-au-Prince, les autorités, en attendant la reprise totale des activités, tentent de tourner leurs yeux vers d’autres villes pour le maintien des activités aéroportuaires.
Le bilan de l’effondrement de la discothèque Jet Set survenu le mardi 8 avril 2025 dans la zone métropolitaine de Saint-Domingue s’élève à 113 morts et 155 blessés, selon le Centre des opérations d’urgence (COE).
Selon le Diario Libre, le gouverneur de Monte Cristi, Nelsy Cruz, figure parmi les victimes. Plusieurs autres figures importantes de la société dominicaine figurent parmi les morts, dont le chanteur Rubby Pérez, 69 ans, organisateur de la soirée, selon l’agence EFE.
Le directeur général du COE, Juan Manuel Méndez, a déclaré que les chiffres étaient encore provisoires et que des recherches intensives étaient en cours pour retrouver les personnes encore piégées sous les décombres. “Tant qu’il y aura de l’espoir, nous continuerons à travailler”, a-t-il déclaré, soulignant que certains signaux détectés pourraient indiquer la présence de survivants.
Le président Luis Abinader, arrivé sur les lieux après l’incident, a exprimé sa solidarité avec les victimes et a promis une aide immédiate aux familles touchées. Face à cette tragédie, il a souligné l’importance de renforcer les mesures de sécurité pour éviter que de tels accidents ne se reproduisent, tout en assurant la nation que toutes les ressources disponibles seraient mobilisées pour soutenir les opérations de sauvetage.
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Le gouvernement dominicain a déclaré les 8, 9 et 10 avril jours de deuil national. Le drapeau national sera mis en berne sur les installations militaires ainsi que sur les bâtiments publics à travers tout le pays pendant cette période.
Dans un rapport du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), il est confirmé que les forces de sécurité, bien qu’informées à l’avance de l’attaque des gangs à Kenscoff, n’ont pas agi rapidement. Grâce à ces informations, elles auraient pu éviter ce désastre dans la commune.
Le retard pris par les forces de sécurité le 27 janvier pour répondre aux attaques des gangs, ainsi que les déclarations du Premier ministre et du ministre de la Justice et de la Sécurité publique, indiquant que les autorités avaient reçu des informations sur la préparation de ces attaques plusieurs jours avant qu’elles ne soient menées, soulignent un manque d’alignement entre la direction de la police nationale et le gouvernement, selon le BINUH.
Plusieurs jours avant l’attaque, des informations précisaient qu’entre 75 et 100 individus armés étaient déjà arrivés à Kenscoff et se cachaient sur la colline en face de Belot. Cependant, les autorités policières n’ont pas réagi, et ces hommes armés ont attaqué la commune, semant le deuil et le désespoir.
Présents parmi la population, les membres des gangs ont commis au moins deux viols à Bongard lors de la préparation de l’attaque, entre le 18 et le 25 janvier. L’une des victimes était une mineure de 14 ans qui tentait de quitter la zone après avoir été alertée de la présence des gangs à Kenscoff, précise le rapport.
Ainsi, malgré les mesures prises par les autorités municipales de Kenscoff, notamment un couvre-feu le 25 janvier de 22 h 00 à 5 h 00, et l’obligation pour la population de porter des documents d’identité, le 27 janvier, vers 3 heures du matin, une centaine de membres des gangs de Gran Ravine, Ti Bois et Village de Dieu ont attaqué plusieurs localités de Kenscoff (Belot, Bois Major, Bongard, Carrefour Bête et Furcy).
Les bandits ont également commis divers meurtres et viols sur la population, une situation qui aurait pu être évitée si le Conseil de Sécurité de la Police Nationale (CSPN) avait pris des mesures, compte tenu des informations dont il disposait, pour protéger la population civile de Kenscoff.
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Depuis la fin janvier 2025, Kenscoff lutte toujours, où les forces de l’ordre affrontent les bandits armés qui poursuivent leurs exactions contre la population.
Ce 8 avril 2025, l’organisation médicale Médecins Sans Frontières annonce la fermeture de ses centres à Turgeau et Carrefour, à la suite d’une attaque ciblée le 15 mars dernier contre un de ses convois.
Dans un communiqué, MSF indique que le convoi a été attaqué sur l’axe reliant le Centre d’Urgence de Turgeau et l’hôpital traumatologique de Carrefour. “ MSF prend la décision difficile de se désengager de ces deux activités pour une durée minimale de trois mois. Cette période permettra d’évaluer si l’évolution du contexte sécuritaire offre les conditions nécessaires au retour de ses équipes”, ont précisé les responsables.
Le jour de l’attaque, MSF avait déjà dû évacuer le Centre d’urgence de Turgeau, alors que les combats et la ligne de front se rapprochaient dangereusement de l’hôpital, y déversant quotidiennement leurs lots de balles perdues.
Selon le communiqué, ce même jour, lors de l’évacuation des équipes du centre de Turgeau vers l’hôpital traumatologique de Carrefour, des véhicules clairement identifiés aux couleurs de MSF, circulant sur la seule route reliant les deux structures, ont été délibérément pris pour cible par au moins un homme armé, cagoulé et en uniforme. Les véhicules ont essuyé 15 tirs, empêchant désormais toute possibilité de déplacement sur cet axe pour des raisons de sécurité.
“ Les centres d’urgence de Turgeau et l’hôpital traumatologique de Carrefour sont étroitement interconnectés dans leur fonctionnement quotidien. L’impossibilité d’emprunter la route reliant ces deux structures compromet gravement le transfert des patients, la circulation du personnel soignant et l’acheminement des fournitures médicales ”, déclare Benoît Vasseur.
Dans ces conditions, il devient malheureusement impossible de maintenir nos activités à Carrefour. Nous sommes donc contraints de nous désengager à partir du 9 avril 2025. C’est une décision extrêmement douloureuse, alors que les besoins médicaux vitaux de la population ne cessent d’augmenter, a poursuivi le chef de mission de MSF en Haïti.
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Dans ces deux centres médicaux, les équipes de MSF ont observé une hausse préoccupante des victimes de violences entre janvier et mars 2025, période durant laquelle plus de 750 personnes ont été prises en charge. Parallèlement, 3 600 cas urgents ont également été traités. Ces deux hôpitaux, gérés par MSF, étaient les seuls dans la zone à fournir gratuitement des soins aux victimes d’accidents de la route, de chutes graves ou d’accidents domestiques, ou à les orienter vers des structures de soins appropriées.
MSF rappelle que, depuis plus de 30 ans, ses services sont disponibles en réponse aux grandes crises qui ont frappé Haïti (séismes, ouragans, épidémies de choléra) et continue de soutenir la population face à la violence actuelle.
C’est une question complexe qui touche à plusieurs facteurs historiques, politiques, économiques et sociaux. Hayti a connu de nombreux défis qui ont empêché l’émergence d’un leadership performant, stable et efficace.
Je vous présente aujourd’hui quelques unes de ces raisons majeures :
1. Héritage historique et instabilité politique
• Depuis son indépendance en 1804, Hayti a subi une série de dictatures, de coups d’État et d’interventions étrangères qui ont fragilisé ses institutions.
• L’absence de transition démocratique stable a empêché l’émergence de dirigeants compétents et engagés sur le long terme.
2. Corruption et mauvaise gouvernance
• De nombreux dirigeants haytiens tout au long de l’histoire ont été accusés de corruption, détournant les ressources du pays au lieu de les investir dans le développement durable commun.
• L’administration publique est souvent inefficace, et le clientélisme politique et le népotisme priment sur la méritocratie.
3. Influence étrangère et ingérences
• Hayti a subi des pressions extérieures, notamment des interventions américaines et des influences économiques qui ont parfois favorisé des dirigeants plus dociles que compétents.
• L’aide internationale, mal gérée ou détournée, a parfois renforcé la dépendance au lieu de favoriser une autonomie politique et économique.
4. Faiblesse des institutions
• Un État de droit fragile, une justice inefficace et une administration publique défaillante empêchent une bonne gestion du pays.
• L’insécurité, alimentée par des gangs armés, affaiblit l’autorité de l’État et rend la gouvernance encore plus difficile.
5. Problèmes économiques et sociaux
• La pauvreté endémique, le manque d’infrastructures et l’exode des talents font qu’il est difficile d’avoir une élite politique compétente et engagée.
• Le faible accès à l’éducation et aux services publics empêche la formation d’une nouvelle génération de dirigeants qualifiés.
6. Absence de vision à long terme
• Beaucoup de dirigeants haïtiens gouvernent à court terme, cherchant à se maintenir au pouvoir plutôt qu’à bâtir un pays stable et prospère.
• Il manque une vision nationale partagée qui transcende les intérêts personnels, claniques et partisans.
Hayti a pourtant un peuple résilient et une diaspora influente qui pourraient être des moteurs de changement. La question est donc de savoir comment créer les conditions pour qu’un leadership éclairé et performant puisse émerger et prospérer.
Et vous, pensez-vous que l’une de ces raisons est plus déterminante que les autres ?
Le président américain Donald Trump a menacé d’imposer une surtaxe supplémentaire de 50 % sur les produits chinois si Pékin maintient ses droits de douane de 34 % sur les importations américaines à partir de ce lundi 7 avril 2025. D’après BFMTV, cette mesure, qui entrerait en vigueur dès le 9 avril, ferait grimper les taxes américaines à un total de 104 % contre la Chine.
Sur Truth Social, Trump a donné jusqu’au 8 avril à Pékin pour faire marche arrière. Sans réponse d’ici là, Washington compte passer à l’offensive. Le président a aussi annoncé la suspension des discussions avec les autorités chinoises, tout en affirmant qu’il ouvrait des négociations avec d’autres partenaires commerciaux.
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Dans ce climat tendu, l’Union européenne a exprimé son souhait d’ouvrir un dialogue avec les États-Unis. Elle propose notamment une suppression mutuelle des droits de douane sur certains produits industriels, comme les voitures et les médicaments. La Maison Blanche a confirmé les chiffres avancés par Trump auprès de l’AFP.
Par ailleurs, un tarif douanier universel de 10 % est désormais appliqué sur toutes les importations aux États-Unis, une mesure entrée en vigueur samedi. Ce taux doit encore augmenter mercredi pour plusieurs pays, notamment l’Union européenne (+20 %) et le Vietnam (+46 %).
Enfin, selon BFMTV, plusieurs économistes alertent sur un risque de flambée inflationniste et un ralentissement de la croissance américaine. Conséquence directe, les marchés mondiaux ont lourdement décroché lundi : la Bourse de Hong Kong a chuté de plus de 13 %, enregistrant sa pire séance depuis 1997, tandis que les places européennes ont terminé en nette baisse, notamment Paris (-4,78 %) et Londres (-4,64 %).
Crédit photo: le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, à Pékin, le 9 novembre 2017. Fred Dufour /AFP
L‘éducation reste une priorité pour la fondation Jean Olriche Pierre (JOP). Consciente de la nécessité de changer le panorama de la réalité sociale, économique et politique du pays, en passant par un secteur clé de la vie nationale, elle souhaite, pour l’année académique qui s’approche, apporter son support aux enfants haïtiens, les plus vulnérables surtout, selon les responsables.
À la suite d’une rencontre stratégique tenue le 27 mars 2025 entre différents membres de la fondation au Chili, ils ont décidé d’accompagner des enfants issus particulièrement de deux départements du pays dans le cadre de ce projet ambitieux rôdant autour de l’éducation : Nord et Sud. Pour l’accompagnement de ces enfants, plusieurs axes seront considérés, notamment la scolarité de ces derniers, expliquent les responsables dans un dossier de presse dont la rédaction a eu copie.
À la question comment cette structure va-t-elle procéder dans le cadre de son projet, les responsables ont apporté une certaine précision. Chaque deux membres de ladite fondation vont parrainer un enfant en Haïti. Selon les responsables de la fondation JOP, Haïti doit encore miser sur l’aide et la bienfaisance de sa diaspora pour se construire de manière plus forte et plus résiliente.
Le coordonnateur général de la JOP, Esdras Devalon, qui n’a pas précisé la durée d’un tel projet ni le nombre d’enfants concernés, explique que certains citoyens ont pris l’engagement d’accompagner pour longtemps ces enfants en prégnant à leur charge entièrement les frais de leur scolarité.
Cette initiative de la Fondation Jean Olriche Pierre montre la nécessité pour que les communautés haïtiennes en terre étrangère et les pays dits amis d’Haïti, à travers les structures organisées, d’apporter leur contribution dans la construction du pays miné par des crises multidimensionnelles.
Le sort définitif des bénéficiaires du programme humanitarian parole dit « programme Biden » se joue au tribunal des États-Unis. Pour une deuxième fois, le dossier a été entendu au tribunal du district fédéral de Boston ce lundi.
La juge Indira Talwani, qui instruit le dossier, n’a pas pu trancher au cours de cette séance consacrée aux programmes humanitaires de plusieurs pays, dont l’Ukraine, l’Afghanistan et les pays membres du programme CHNV, selon CTNINFO. Cette dernière gardait une posture neutre jusqu’à présent dans le cadre de cette affaire.
La juge explique l’agence en ligne précitée, a cherché à comprendre les arguments des deux parties. « Elle s’est également interrogée sur sa propre compétence à se prononcer sur des questions liées aux politiques migratoires du gouvernement », lit-on sur le site du journal.
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Selon les arguments avancés par l’avocat, représentant du gouvernement fédéral dans ce procès, cette affaire ne relevait pas de la compétence du pouvoir judiciaire. Tandis que les parties plaignantes estiment que la décision de l’exécutif de mettre fin aux programmes de parole humanitaire est illégale et préjudiciable aux citoyens des pays concernés, dont Haïti (Ndlr).
La juge se prononcera sous peu. Si, selon le journal, Talwani tranchait en faveur des 18 États plaignants et du district de Columbia, l’administration Trump serait contrainte de continuer à recevoir des demandes dans le cadre du programme « humanitarian Parole », appelé couramment « programme Biden ». Elle serait également obligée de traiter les dossiers des milliers de personnes ayant déjà postulé au programme.
Jeudi prochain, une autre audience est prévue dans le cadre de ce dossier. La juge devra se prononcer sur la demande des plaignants, sollicitant une injonction visant à invalider la décision de l’administration Trump consistant à révoquer le statut légal des bénéficiaires du programme Biden.
À la fin du mois de mars dernier, l’administration de Donald Trump, avait décidé de mettre fin au programme humanitarian parole ayant facilité l’entrée de plus de 530 mille ressortissants Haïtiens, Cubains, Vénézuéliens et Nicaraguayens.
Hier dimanche, le gouvernement a annoncé que les immigrants en République dominicaine en situation irrégulière devront présenter leurs papiers d’identité lorsqu’ils se rendent dans les hôpitaux de l’État dominicain.
Selon le journal Nuevo Diario, le président Luis Abinader se veut strict quant au contrôle de l’afflux de personnes en situation d’immigration irrégulière dans les hôpitaux publics. Pour cela, il annonce l’établissement d’un protocole qui devra être mis en œuvre d’ici au lundi 21 avril.
« Cela exige que le personnel hospitalier du Service national de santé réponde aux exigences suivantes : une pièce d’identité, une lettre d’emploi dans le pays et un test à domicile », a-t-il soutenu.
En outre, Luis Abinader affirme que des frais seront également appliqués à tous les services fournis, et que toute personne ne répondant pas aux exigences précédemment expliquées sera renvoyée dans son pays d’origine.
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« Des honoraires seront convenus pour tous les services fournis. Si ces conditions sont remplies, le patient sera soigné et, une fois rétabli, rapatrié immédiatement”, a-t-il déclaré.
En effet, pour garantir le strict respect de ce protocole, le président dominicain Luis Abinader prévoit de mettre en place un agent d’immigration dans chaque hôpital public. « Les droits des Dominicains ne seront pas bafoués. » a-t-il lancé.
Cette décision s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures annoncées hier, lundi, par le président dominicain, dans le but de freiner la migration haïtienne qu’il perçoit comme une menace pour la République dominicaine.
Kenscoff est sous l’emprise des groupes armés. Plus de 260 personnes ont été tuées depuis janvier 2025, dans une série d’attaques brutales menées par des gangs armés, selon un communiqué des Nations unies publié le 7 avril 2025.
Les attaques à Kenscoff entre janvier et mars 2025 ont fait au moins 262 morts et 66 blessés, dont 53 % de civils et 47 % de membres de groupes armés, rapportent le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH).
Le communiqué indique que ces attaques ont été d’une violence inouïe, visant à semer la terreur au sein de la population. Des femmes, des enfants et des hommes ont été tués à l’intérieur de leur maison ou abattus alors qu’ils fuyaient. De nombreuses victimes ont été brûlées après leur exécution et des violences sexuelles ont été commises. Près de 200 maisons ont été incendiées, forçant plus de 3 000 personnes à fuir.
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Maria Isabel Salvador, représentante spéciale du secrétaire général en Haïti et chef du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme, a souligné que “les attaques à Kenscoff ont été extrêmement brutales, dans le but de semer la panique au sein de la population”. Elle a également précisé que des femmes et des enfants figuraient parmi les victimes de ces actes de violence.
Les groupes criminels ont mené ces attaques pour prendre le contrôle des zones montagneuses de Kenscoff et déstabiliser Pétion-Ville. Si les forces de sécurité ont tardé à réagir, elles ont renforcé leur présence avec l’appui de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), ce qui a permis de limiter l’expansion des groupes armés, même si l’ordre public n’a pas encore été rétabli.
Les dernières attaques ont eu lieu entre le 24 et le 27 mars. Depuis le début des violences, quatre policiers haïtiens ont été tués et cinq blessés, ainsi qu’un membre de la MMAS.
Face à cette situation alarmante, des institutions comme la DINEPA, des agences de l’ONU et plusieurs ONG ont apporté une aide humanitaire. “Cependant, ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins et du traumatisme psychologique vécu par les survivants, en particulier les enfants, qui ont été victimes ou témoins directs de violences extrêmes, y compris de violences sexuelles”, ont souligné les responsables.
Des hommes armés continuent de tuer et d’incendier dans cette zone située dans les hauteurs de Pétion-Ville. Des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux montrent une épaisse fumée se propageant depuis Hanch Le Moncel, un site autrefois prisé par les touristes.
Le président dominicain, Luis Abinader, a annoncé ce dimanche 6 avril 2025 une série de mesures visant à renforcer davantage les restrictions contre l’immigration irrégulière en provenance d’Haïti, invoquant la détérioration du climat sécuritaire dans ce pays, que le chef de l’État considère comme une menace pour la République dominicaine.
Dans un message adressé à la nation dominicaine, le chef de l’État a commencé par reconnaître les inquiétudes de la population dominicaine face à ce qu’il a qualifié de “menace” que représente la migration haïtienne non régulée. Selon lui, cette situation exerce une pression considérable sur les hôpitaux et les écoles, et met en péril la sécurité nationale et la stabilité économique.
Selon le Diario Libre, Luis Abinader a réaffirmé que la République dominicaine ne pouvait rester indifférente à la détérioration de la situation en Haïti, marquée par une triple crise : sécuritaire, environnementale et économique. Toutefois, a-t-il souligné, la protection du territoire dominicain reste une priorité.
“Nous savons qu’Haïti traverse l’heure la plus sombre de son histoire, à travers de multiples crises. Une crise de sécurité, à cause des bandes criminelles qui contrôlent son territoire ; une crise environnementale, à cause de la déforestation et du manque d’eau ; une crise économique, du manque de moyens de production”, a-t-il déclaré, tout en annonçant plusieurs mesures visant à intensifier le contrôle migratoire.
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Quinze mesures
1. Réorganisation militaire à la frontière : les trois brigades actuelles seront divisées en six zones opérationnelles, chacune dirigée par un officier supérieur.
2. Renforts militaires : 1 500 soldats supplémentaires seront déployés à la frontière, en plus des 9 500 déjà mobilisés.
3. Accélération de la construction du mur frontalier : un appel d’offres sera lancé immédiatement pour ajouter 13 km aux 54 km déjà construits.
4. Réforme législative imminente : un projet de réforme de la loi sur l’immigration sera présenté au Congrès, avec des sanctions plus sévères pour les complices nationaux de l’immigration illégale, qu’il s’agisse de propriétaires ou de fonctionnaires.
5. Augmentation des effectifs : 750 nouveaux agents seront intégrés à la Direction générale de l’immigration.
6. Déploiement dans les provinces : des bureaux de contrôle de l’immigration seront mis en place dans toutes les provinces.
7. Contrôle du commerce frontalier : les règles seront ajustées pour maintenir l’ouverture au commerce, tout en limitant l’immigration irrégulière.
8. Création d’un parquet spécialisé : nous proposons de créer un parquet spécialisé dans les affaires de migration.
9. Mobilisation des autorités locales : les gouvernements municipaux seront impliqués dans les efforts de rapatriement.
10. Mise en place d’un observatoire citoyen : cet organe suivra l’application de la politique migratoire et formulera des propositions.
11. Nouvelles exigences dans les hôpitaux publics : à partir du 21 avril, les patients devront présenter une pièce d’identité, une preuve d’emploi et un test de résidence pour être soignés. En l’absence de ces documents, les patients seront immédiatement rapatriés après leur traitement.
12. Examen réglementaire complet : le Dr Milton Ray Guevara coordonnera une commission chargée de revoir la législation en matière de migration à la lumière de la crise haïtienne.
13. Promotion de l’emploi local : le Président souhaite introduire une “dominicanisation” de l’emploi, avec une augmentation des salaires de 25 % dans les zones franches et de 30 % dans le secteur du tourisme.
14. Intégration des bénéficiaires du Supérate : ils pourront travailler dans les secteurs de la construction et de l’agriculture sans perdre leurs avantages.
15. Appui au secteur productif : le fonds de la Banque nationale de développement et d’exportation (Bandex) sera renforcé pour permettre aux producteurs et aux coopératives de moderniser leurs installations.
Les autorités migratoires dominicaines poursuivent leur traque contre les Haïtiens. Plus de 500 compatriotes en situation irrégulière ont été arrêtés ce 6 avril 2025, au cours de la semaine écoulée, dans le district de Friusa, situé dans la province de La Altagracia, à l’est de la République dominicaine.
Selon le journal dominicain Diario Libre , ces opérations ont été intensifiées ces derniers jours dans plusieurs zones du district touristique de Bávaro, notamment Mata Mosquito, Villa Playwood et Haïti Chiquito, des zones où la présence de migrants irréguliers est particulièrement élevée.
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Plus de 300 personnes ont été appréhendées samedi dernier lors d’une opération menée dans la zone de Friusa. Jeudi, 125 autres ressortissants haïtiens ont été arrêtés à Mata Mosquito, alors que, le mercredi 2 avril, la DGM avait déjà rapporté l’interception de 111 individus, dont 95 hommes et 16 femmes, à Friusa et Verón. Au total, quelque 536 Haïtiens ont été arrêtés dans cette région en l’espace d’une semaine.
Diario Libre rappelle que, depuis octobre 2024, la DGM affirme avoir réalisé quelque 130 interventions dans la province de La Altagracia, qui ont permis l’arrestation et le rapatriement de 9 405 étrangers, dont la majorité serait des ressortissants haïtiens sans documents légaux.
Le Coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, a annoncé cette semaine la mobilisation des agents de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) dans la bataille contre l’insécurité. Suite à l’annonce de cette décision, la défenseure des droits humains, Rosy Auguste Ducena, met en doute la crédibilité des agents.
Dans son intervention, la responsable de programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a rappelé que la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) constitue en fait un groupe d’attachés qui a été mis sur pied par l’ex-directeur de l’ANAP, Jeantel Joseph.
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La BSAP n’est pas une structure du ministère de l’Environnement et il y a plein de doutes sur les méthodes d’intégration de ses membres, a-t-elle affirmé. “De toute façon, depuis sa création, la BSAP n’a jamais manifesté une quelconque volonté d’aider à préserver les aires protégées”, a ajouté l’avocate.
Face à la résolution adoptée ce 2 avril 2025 par le CPT, selon laquelle des agents de la BSAP seront intégrés, après certification, dans un système permettant de les utiliser dans la lutte pour le rétablissement de la sécurité, Mme Ducena a insisté sur le fait que les agents de ce corps avaient instauré et maintenu la terreur au sein de la population l’année dernière, en appui à Guy Philippe qui voulait s’accaparer du pouvoir par tous les moyens.
« Sachant cela, le CPT veut-il nous faire comprendre qu’il est effectivement de mèche avec ceux qui, selon les informations qui circulent, veulent, avec les bandits armés, fomenter un coup d’État et prendre le pouvoir ?» , se demande Rosy Auguste Ducena.
Par ailleurs, elle pense que le CPT pourrait au contraire penser à utiliser de nouvelles stratégies en vue de renforcer les troupes de la PNH et des Forces armées, indiquant que les autorités pourraient faire appel aux nombreuses compagnies de sécurité privée qui, elles, sont structurées, dont les agents ont reçu une certaine formation et dont la certification serait plus facile.
Dans un rapport de l’Organisation Internationale des Migrations (OIM), près de 6000 personnes ont fui leurs maisons à Saut-d’Eau (précisément dans sa 2ᵉ section La Selle) et à Mirebalais (2ᵉ section Sarazin), entre le 31 mars et le 1ᵉʳ avril 2025, suite aux attaques des gangs armés contre ces deux communes.
Dans ce rapport publié le 2 avril 2025, l’OIM a précisé qu’un total de 5981 personnes de 1272 familles ont été forcées de quitter leurs maisons face à la violence des gangs armés dans les communes.
L’organisme a précisé que 83 % des personnes déplacées internes ont trouvé refuge au sein de communautés hôtes, tandis que 17 % se sont installées dans 14 sites de déplacement nouvellement établis à la suite de ces incidents.
Il faut rappeler que le lundi 31 mars 2025, des bandits armés de la coalition des gangs “Viv Ansanm” ont attaqué les communes de Mirebalais et de Saut-d’Eau. Ils ont mis le feu au commissariat de la ville, libérant ainsi plus de 530 prisonniers, et ont forcé les résidents de ces communes à quitter leur foyer.
En effet, les 5981 nouvelles personnes déplacées interrogées viennent augmenter la liste des déplacés déjà à la barre des 1 million. Toutefois, l’Organisation internationale des Migrations (OIM) a souligné que la DTM continue de suivre la situation et publiera des mises à jour sur les nouvelles données sur les déplacements liés à ces incidents.
Face à l’aggravation de la crise sécuritaire en Haïti, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Jean, s’est adressé à la nation ce jeudi 3 avril depuis la Villa d’Accueil. Il a souligné la nécessité d’une réponse ferme contre les groupes criminels et a annoncé plusieurs mesures pour renforcer la lutte contre l’insécurité.
Dans son discours, il a réaffirmé la détermination des autorités à mettre fin aux gangs armés. “Nous n’allons pas laisser les gangs détruire le pays”, a-t-il déclaré d’un ton ferme, pointant du doigt les trafiquants de drogue, d’armes, de munitions et d’organes pour leur responsabilité dans l’instabilité actuelle. Il s’est engagé à ce que “le gouvernement gagne cette guerre” et a promis de donner des moyens supplémentaires aux forces de l’ordre.
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Parmi les mesures annoncées, l’économiste fait mention de l’intégration des agents du Bureau de Sécurité des Aires Protégées (BSAP) dans la lutte contre l’insécurité, sous réserve d’un processus de vérification rigoureux. “Nous devons mobiliser toutes les ressources disponibles, mais avec rigueur et responsabilité”, a-t-il déclaré. Il a également confirmé l’adoption prochaine d’un “budget de guerre”, soulignant que “les forces de l’ordre doivent disposer des moyens nécessaires pour mener cette bataille”.
Tout en assurant que le CPT a entendu “les cris” de la population, il a exhorté les citoyens à collaborer avec les autorités. “La coopération de la population est essentielle, mais nous devons rester vigilants face aux tentatives d’infiltration”, a-t-il prévenu.
Pendant que le représentant de l’Accord de Montana déclare n’avoir pas peur des gangs, plus de 80 % des institutions publiques du pays fuient la capitale haïtienne incapable de résister à la violence armée.
La situation sécuritaire continue de se détériorer. Chaque semaine, de nouveaux territoires tombent sous le contrôle des gangs, laissant la population livrée à elle-même. Alors que les promesses se multiplient, les actions concrètes tardent à se concrétiser.
Ce message à la nation intervient moins de 24 heures après que plusieurs milliers de citoyens, venus de Canapé-Vert, Turgeau, Carrefour-Feuilles, Debussy, Pacot, Carrefour, Delmas, entre autres, ont foulé le macadam pour dénoncer la passivité des autorités face à la montée en puissance des gangs armés.
Le président américain Donald Trump a annoncé ce mercredi 2 avril 2025 une série de sanctions commerciales d’une ampleur sans précédent, visant 180 pays, avec ce qu’il a appelé des droits de douane “réciproques et bienveillants”.
S’exprimant depuis la roseraie de la Maison-Blanche, M. Trump a insisté sur le fait que ces nouvelles taxes, bien qu’élevées, restaient inférieures aux droits de douane imposés par d’autres pays sur les produits américains. “Il s’agit de droits de douane réciproques moins élevés”, a-t-il déclaré, affirmant que cette stratégie était nécessaire pour mettre fin à des décennies de pratiques commerciales déséquilibrées.
Selon AP, les nouvelles mesures comprennent une taxe de 34 % sur les importations chinoises, de 20 % sur les importations de l’Union européenne et une taxe minimale de 10 % sur toutes les importations, garantissant que chaque pays contribue équitablement à l’économie américaine.
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Trump a qualifié ce jour de “jour de la libération”, affirmant que ces mesures marqueraient la fin d’une époque où les États-Unis étaient, selon lui, “arnaqués par le monde”. Pourtant, ni le Canada ni le Mexique, souvent visés par Trump, ne figurent sur la liste des pays concernés. Selon AP News, les deux nations restent en état d’urgence économique en raison de la lutte contre le trafic de drogue et l’immigration, même si certaines restrictions commerciales subsistent.
Le président a défendu sa politique en soulignant son impact positif sur l’industrie manufacturière nationale. “Notre pays a été pillé, saccagé et exploité pendant trop longtemps. Aujourd’hui, nous disons STOP !”, a-t-il martelé devant une foule de partisans et de membres de son administration.
Cependant, de nombreux experts économiques mettent en garde contre le risque de flambée des prix pour les consommateurs américains et d’instabilité accrue sur les marchés mondiaux.
Aussi, plusieurs sénateurs républicains, en particulier des États agricoles, ont déjà exprimé leur scepticisme quant à l’impact de ces droits de douane sur les exportations américaines et les relations diplomatiques.
Selon des responsables de l’administration Trump cités par AP, les taxes devraient rapporter des centaines de milliards de dollars aux caisses de l’État. Le taux de 10 % entrera en vigueur samedi, tandis que les autres taxes seront introduites progressivement à partir du 9 avril.
Voici la liste de tous les pays qui seront concernés par cette taxe selon une publication de la Maison-Blanche sur son compte X.
Haïti fait partie des 15 pays où la perception de la corruption dans le secteur public est la plus élevée, selon un rapport annuel de 2024 de Transparency International. Lutter contre ce fléau devient un devoir crucial. À cet effet, l’Office de la Protection du Citoyen (OPC), en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), a organisé, le lundi 31 mars 2025, un atelier de formation à l’intention des journalistes afin de les aider à mieux documenter et dénoncer les actes de corruption qui nuisent gravement au pays.
Plus d’une vingtaine de journalistes ont pris part à cette journée de sensibilisation, tenue à l’Hôtel Kinam, à Pétion-Ville, sur la lutte pour l’effectivité des droits humains à travers la documentation des cas de corruption. Cette initiative a permis aux professionnels de la presse de mieux comprendre leur rôle fondamental dans l’éradication de ce fléau.
En dénonçant les pratiques illicites, la presse contribue, selon le Protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, à contraindre la justice à poursuivre les corrompus et les corrupteurs, rendant ainsi un service essentiel à la nation. M. Morin ajoute que la corruption, qu’elle soit à grande ou à petite échelle, sape les fondements de la société et compromet l’État de droit.
Dans le même esprit, Jacques Desrosiers, représentant de la presse au Conseil électoral provisoire (CEP) et ancien cadre de l’OPC, a encouragé les journalistes à s’impliquer activement dans ce combat. Il a souligné l’importance pour ces professionnels de disposer d’outils adaptés afin d’exercer efficacement leur mission d’investigation et de sensibilisation.
Atzer Alcindor, l’un des formateurs de l’atelier, a mis en garde contre les dérives possibles, rappelant que, dans leur rôle de dénonciation, les journalistes ne doivent pas se substituer au pouvoir judiciaire. « Vous devez rapporter les faits avec rigueur et impartialité, sans salir ni blanchir qui que ce soit. C’est aux tribunaux de décider », a-t-il insisté.
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L’atelier a également permis aux participants d’explorer les cadres juridiques nationaux et internationaux encadrant la lutte contre la corruption. Ils ont approfondi leur compréhension des institutions de contrôle et des mécanismes de renvoi, tout en échangeant les meilleures pratiques pour documenter et enquêter sur les cas de corruption.
Par cette initiative, l’OPC et le PNUD réaffirment leur engagement en faveur d’une presse mieux équipée et plus proactive, contribuant ainsi à une gouvernance plus transparente et à la consolidation de l’État de droit.
Une formation similaire avait été organisée au Cap-Haïtien à l’intention des fonctionnaires de l’État, a indiqué le coordinateur de l’OPC, Me Eliakim Cangé. Il a également annoncé la création imminente d’une cellule de sensibilisation chargée d’organiser des causeries, des conférences-débats et des sessions de formation sur la corruption dans divers milieux, notamment les écoles, les universités et les organisations de la société civile. Par ailleurs, une unité de suivi sera mise en place afin de collaborer avec les tribunaux et les organes de contrôle, a-t-il précisé.
La Direction générale des migrations (DGM) de la République dominicaine a rapatrié 180 417 Haïtiens en situation irrégulière entre octobre 2024 et mars 2025, selon les chiffres officiels publiés par les autorités. Ce chiffre est le résultat d’opérations menées dans plusieurs provinces du pays dans le cadre du plan gouvernemental de contrôle de l’immigration.
Selon le journal dominicain Listín Diario, les expulsions se sont réparties comme suit : 40 223 en octobre, 28 703 en novembre, 25 085 en décembre, 31 213 en janvier et 26 659 en février. En mars, 28 534 personnes ont été expulsées. En 2024, le nombre total de rapatriements avait atteint 276 215 personnes, tandis qu’au 31 mars 2025, le nombre d’expulsions pour l’année en cours était de 86 406.
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Les autorités ont précisé que chaque individu expulsé a fait l’objet d’un enregistrement biométrique et d’une validation conformément aux protocoles en vigueur. Les opérations de contrôle ont eu lieu dans des zones telles que Saint-Domingue, Santiago, La Romana, Dajabón et Monte Cristi, avec le soutien du ministère de la Défense et d’autres institutions de sécurité.
L’objectif du gouvernement dominicain est de renvoyer jusqu’à 10 000 migrants irréguliers par semaine, en mettant l’accent sur la sécurisation des frontières et la lutte contre la traite des êtres humains. Ces opérations, selon Homero Figueroa, directeur de la stratégie et de la communication du gouvernement, visaient à protéger la souveraineté nationale tout en respectant les droits des migrants.
La nouvelle secoue les États-Unis à un moment où les vagues de déportations sont devenues monnaie courante. En effet, dans le cadre d’un dossier judiciaire, l’administration Trump a admis, le lundi 31 mars, qu’elle avait expulsé un père de famille du Maryland vers le Salvador “à cause d’une erreur administrative”. Et elle a laissé croire qu’elle ne pouvait pas le rendre parce qu’il est maintenant en détention salvadorienne.
Le dépôt du dossier découle d’un procès concernant la destitution de Kilmar Armando Abrego Garcia, un ressortissant salvadorien qui, en 2019, a obtenu le statut de protection par un juge de l’immigration, interdisant au gouvernement fédéral de l’envoyer au Salvador.
Le dépôt, rapporté pour la première fois par The Atlantic, marque la première fois que l’administration Trump a admis une erreur liée à ses récents vols d’expulsion vers le Salvador, qui sont maintenant au centre d’une bataille juridique tendue.
“Le 15 mars, bien que l’ICE soit au courant de sa protection contre l’éloignement au Salvador, Abrego Garcia a été transféré au Salvador en raison d’une erreur administrative”, indique le dépôt de l’administration Trump.
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Abrego Garcia, qui, selon les avocats, a fui la violence des gangs au Salvador il y a plus de dix ans, avait été identifié par sa femme sur une photo de détenus entrant dans l’admission au CECOT, la célèbre méga-prison du Salvador. Avant son renvoi, il avait été arrêté par l’Immigration and Customs Enforcement à la mi-mars “en raison de son rôle de premier plan dans le MS-13”, selon une déclaration devant le tribunal d’un haut responsable de l’ICE. Alors que ses avocats disent qu’il n’est pas membre du gang MS-13 et qu’il n’a aucun lien avec lui.
L’erreur ? Abrego-Garcia n’était pas sur le manifeste initial du vol du titre 8 à retirer au Salvador, a déclaré Robert Cerna, directeur par intérim du bureau de l’ICE, dans sa déclaration, faisant référence à la loi fédérale sur l’immigration. “C’était plutôt un remplaçant. Comme d’autres ont été retirés du vol pour diverses raisons, il a progressé dans la liste et a été affecté au vol. Le manifeste n’indiquait pas qu’Abrego-Garcia ne devrait pas être retiré”, a-t-il insisté.
Il ne peut pas revenir aux États-Unis
Malgré son erreur scandaleuse, l’administration Trump a fait savoir qu’elle ne pouvait pas ramener Abrego Garcia parce qu’il est en garde à vue salvadorienne et a essayé de radoucir les inquiétudes selon lesquelles il est susceptible d’être torturé ou tué au CECOT.
Le concerné a été arrêté le 12 mars après avoir terminé un quart de travail sur un chantier de construction. La femme d’Abrego Garcia lui a parlé pour la dernière fois le matin des vols d’expulsion. Il a disparu du système de localisation ICE, et elle l’a ensuite identifié sur des photos publiées par le gouvernement salvadorien, selon des documents judiciaires.
“Un cauchemar pour ma famille”, dit sa femme, parlant de la détention de son mari. Le couple, qui a tous deux 29 ans, partage un enfant avec deux enfants de la relation précédente de la femme qui est une citoyenne américaine née en Virginie.
Crédit photo: Secrétaire de presse de la présidence du Salvador
L’association Grâce Production a jugé, dans un monde en constante évolution où les femmes occupent des positions cruciales dans tous les domaines, qu’il est essentiel de célébrer leurs réalisations exceptionnelles. À cet effet, elle a réalisé, ce 30 mars 2025, la 5ᵉ édition de la cérémonie de remise de prix Femmes Actives Modèles (FAM), un événement dédié à l’hommage des femmes engagées, inspirantes et pionnières, reconnues pour leur détermination, leur succès et leur contribution positive à la société.
Cette cérémonie, déroulée samedi dernier à la salle La Bella, Argenteuil, Paris, sous le signe de la reconnaissance, de l’inspiration et du raffinement, a offert une tribune de choix pour honorer des femmes d’exception.
8 lauréates et une invitée d’honneur en 2025
Cette année, 9 femmes d’exception, dont une invitée d’honneur, ont été honorées pour leur engagement et leur parcours :
Maryse Saint Pierre Cyprien, diplomate, conférencière, ministre-conseiller à la délégation permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO, docteure en Relations internationales et diplomatie stratégique et auteure du livre “Hugo Chavez et Petrocaribe : le pétrole d’État de la coopération sud-sud”.
Cottecheese Pierre, féministe, fondatrice du mouvement Fanm Eklere ;
Michaelle Lafontant, artiste peintre, écrivaine et ancienne diplomate;
Chantal Guerrier, journaliste de carrière, secrétaire de rédaction et présidente de l’Association Haiti-Oise ;
Joanne ILean Leone dit la belle Jojo, danseuse, chorégraphe et entrepreneure ;
Brunette Coulanges, PDG de la Pâtisserie de Brunette, entrepreneure, designer et pâtissière ;
Esther Saint-Ville, citoyenne engagée et présidente de la Plateforme des Associations Franco-Haïtiennes (PAFHA) ;
Manuella Das Neves Melao aka Manoue Kompa, manager, productrice et citoyenne engagée.
Venant des États-Unis, l’artiste Fatima Altieri était l’invitée d’honneur de cette édition. C’est le président de Grâce Production, Wilson Wesmy Chery, qui a eu le privilège de remettre le prix à la chanteuse Fatima, mettant en lumière son parcours exceptionnel et son énorme contribution à la culture haïtienne.
Les responsables de Grâce Production affirment avoir choisi ces femmes leaders du fait que chacune représente une valeur essentielle : la force, l’intelligence et l’ambition, des qualités qui servent à inspirer les générations futures.
La soirée
Au début de cette soirée, un hommage émouvant a été rendu à l’écrivain Frankétienne, animé par la troupe Bamboch Lakay, suivi d’une intervention de Ronald Pierre, membre de Corecof, sur la constitution de 1987.
Puis, la cérémonie a été marquée par les discours de plusieurs personnalités telles que Myrveline Altidor Badio, fondatrice de Grâce Production, Sophie Bazile, ancienne lauréate de FAM, l’ambassadeur Fanfil Monesty Junior, parrain de la soirée, Louino Volcy, chargé d’affaires haïtien.
Depuis cinq ans, l’association Grâce Production honore des femmes, qui, selon elle, changent le monde. “L’objectif de cet événement est de souligner l’impact indéniable de ces femmes dans notre société et de favoriser l’ascension de nouvelles générations prêtes à changer le monde”, assurent les initiateurs.
Hier lundi, un juge fédéral américain a suspendu le projet de l’administration de Donald Trump de mettre fin aux protections juridiques temporaires (TPS) dont bénéficiaient des centaines de milliers de Vénézuéliens.
Le plan migratoire de Donald Trump a fait sa première défaite en justice, hier lundi 31 mars 2025. L’ordonnance rendue par le juge de district américain Edward Chen à San Francisco constitue un soulagement pour 350 000 Vénézuéliens dont le statut de protection temporaire (TPS) devait expirer le 7 avril, a fait savoir La Presse.
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En effet, le juge Chen a indiqué que la décision de la ministre américaine de l’intérieur Kristi Noem « menace d’infliger un préjudice irréparable à des centaines de milliers de personnes, dont la vie, les familles et les moyens de subsistance seront gravement perturbés, de coûter des milliards de dollars en activité économique aux États-Unis et de porter atteinte à la santé et à la sécurité publiques dans les communautés à travers les États-Unis ».
Le juge va plus loin pour affirmer que le gouvernement n’a identifié aucun « préjudice compensatoire réel au maintien du TPS pour les bénéficiaires vénézuéliens » et que les plaignants parviendraient probablement à démontrer que les actions de Mme Noem « sont illégales, arbitraires et capricieuses, et motivées par une animosité inconstitutionnelle », a rapporté le journal.
Edward Chen, nommé juge par le président démocrate Barack Obama, a donné une semaine au gouvernement pour déposer un avis d’appel et une semaine aux plaignants pour déposer une demande de suspension pour 500 000 Haïtiens, dont la protection du TPS expire en août.
Peut-on s’attendre à l’éradication du phénomène d’insécurité en Haïti ? Quoi qu’il en soit, les autorités semblent vouloir donner le ton en annonçant, dans un communiqué, la mobilisation de 31 milliards de gourdes pour freiner la machine des exactions criminelles.
À l’occasion de la réouverture du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince à Delmas 75, ce lundi 31 mars, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Patrick Pélissier, a réaffirmé l’engagement du gouvernement haïtien à « éradiquer» l’insécurité. Ce, « grâce à des investissements substantiels. »
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Dans le cadre du budget rectificatif 2024-2025, “un montant de 31 milliards de gourdes est consacré au renforcement de la Police nationale d’Haïti (PNH), dont plus de 7 milliards exclusivement dédiés à l’acquisition d’équipements stratégiques. Parallèlement, pas moins de 4,4 milliards de gourdes sont alloués à la modernisation et au déploiement opérationnel des Forces armées d’Haïti (FAd’H)”, a indiqué la Primature, précisant que cette allocation est en attente de validation par le Conseil des ministres.
Les autorités ont également souligné qu’en mars 2025, 12 millions de dollars avaient été investis dans l’achat d’armements et de matériels de pointe afin d’optimiser les capacités des forces de l’ordre.
Ce plan financier illustre la détermination inébranlable de l’État à rétablir l’ordre public, à renforcer efficacement la PNH et les FAd’H, et à garantir la sécurité des citoyens. La Primature a ajouté que « face à la menace des gangs armés, le gouvernement ne cédera aucun terrain ».
L’ex-présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a été reconnue coupable ce lundi de détournement de fonds publics et condamnée à quatre ans de prison, dont deux ans ferme, et à cinq ans d’inéligibilité avec application immédiate.
Selon la presse française, neuf eurodéputés du Rassemblement national, dont Marine Le Pen, ainsi que les 12 assistants parlementaires ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics et ont tous été condamnés à des peines d’inéligibilité, lundi 31 mars 2025, par le tribunal de Paris. Marine Le Pen devrait payer 100 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité avec exécution immédiate.
Précisons que le tribunal a estimé que le préjudice total était de 2,9 millions d’euros, en faisant ” prendre en charge par le Parlement européen des personnes qui travaillaient en réalité pour le parti “d’extrême droite.
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La justice luia aussi reproché de signer des “contrats fictifs”. “Il a été établi que toutes ces personnes travaillaient en réalité pour le parti, que leur député ne leur avait confié aucune tâche”, qu’ils “passaient d’un député à l’autre”, a détaillé la présidente Bénédicte de Perthuis, ajoutant qu'”il ne s’agissait pas de mutualiser le travail des assistants, mais plutôt de mutualiser les enveloppes des députés”.
“Il ne s’agissait pas de mutualiser le travail des assistants, mais plutôt de mutualiser les enveloppes des députés”, a-t-elle poursuivi.
Parallèlement, les réactions parlent de condamnations injustifiées, “Aujourd’hui, ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée”, a dénoncé le président du RN, Jordan Bardella, après la condamnation.
Quelques minutes à peine après l’énoncé du jugement, le Kremlin a déploré une “violation des normes démocratiques”. Je suis Marine !”, s’est exclamé le Premier ministre hongrois Viktor Orban. De son côté, Éric Ciotti a dénoncé une “cabale judiciaire indigne” qui “confisque le destin démocratique de notre nation”, rapporte France 3.
“La France est-elle encore une démocratie”, s’est indigné sur X l’allié de la cheffe de file des députés RN. “C’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout candidat trop à droite en mesure de gagner, de François Fillon à Marine Le Pen”, a dénoncé Éric Ciotti.
Dans un rapport, l’organisation non gouvernementale Concern a mis en lumière les troubles psychologiques provoqués par la crise sécuritaire actuelle, notamment chez les familles et les enfants. L’ONG y relate l’histoire bouleversante d’un adolescent de 16 ans et les traumatismes qu’il a subis.
Sous le thème « Pris au piège entre deux feux », Concern raconte le calvaire de Willy, un jeune de 16 ans, pris au piège par la violence des gangs dans son quartier à Delmas 30. Les tirs, les cris, les assassinats, la peur et le désespoir ont laissé en lui de profondes séquelles psychologiques.
Cependant, grâce à sa participation aux activités psychosociales de l’Association pour la Promotion du Service Social en Haïti (APROSSH), partenaire de Concern dans l’accompagnement psychologique des déplacés, Willy a progressivement appris à se détacher de ce moment traumatisant et à ne plus revivre sans cesse cette journée interminable.
« Au début, Willy était physiquement présent sur un site de déplacés, mais dans sa tête, il était encore chez lui, sous les balles, à attendre que tout s’arrête. Willy fait partie des milliers d’enfants déplacés depuis le début de l’année 2025. » explique Concern, qui se réjouit des progrès de Willy grâce aux activités psychosociales du Projet MBLK (Manje Byen Lespri ak Ko Djanm), financé pat USAID a travers Concern et exécuté par APROSSH.
« …Grâce à sa participation à des groupes de parole, à des activités d’espaces sûrs et socioartistiques, ainsi qu’à des sessions individuelles de soutien psychologique, Willy commence à libérer ce qu’il a gardé en lui pendant ces heures d’horreur. Il exprime ce qu’il n’a jamais dit à personne et commence à croire qu’il pourra, un jour, se sentir en sécurité à nouveau. » poursuit le rapport de Concern.
L’ONG souligne également l’importance des activités socioartistiques, qui offrent un espace propice à la créativité, au développement de compétences techniques et à l’expression personnelle à travers divers médiums artistiques. Ces activités permettent aux enfants d’améliorer leurs compétences émotionnelles, cognitives et sociales, favorisant ainsi leur reconstruction psychologique.
Naomi, une autre participante de Carrefour-Feuilles, témoigne :
« Grâce à ces séances, j’ai pu raconter ce qui s’est passé lorsque des hommes armés ont attaqué mon quartier. Je reprends peu à peu confiance en moi pour vivre comme une enfant de 14 ans devrait le faire – non pas dans la peur, mais avec l’espoir et le courage de pouvoir, un jour, retourner chez moi. »
Il convient de préciser que l’Association pour la Promotion du Service Social en Haïti (APROSSH), dirigée par Elie Jim-Wise, ne se limite pas aux activités socio-artistiques. Elle propose également des ateliers sportifs, des sessions individuelles et de groupe de soutien psychologique, ainsi que les « 45 minutes de bien-être », organisées chaque samedi et destinées aux parents et aux adultes.
Selon Concern, ces séances sont principalement axées sur la relaxation guidée.
« Ces sessions sont intégrées au fonctionnement d’APROSSH afin d’aider les participants à mieux gérer leur stress, à améliorer leur bien-être émotionnel et à renforcer leurs relations sociales. » précise l’ONG.
Le président Luis Abinader persiste dans la fermeture de l’espace aérien de la République dominicaine avec Haïti. M. Abinader a été interrogé ce lundi, après que le coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition Fritz Alphonse Jean a exprimé son souhait, lors d’une interview exclusive avec Listin Diario, pour la réouverture de l’espace aérien, au moins entre le Cap-Haïtien et les villes frontalières.
Lors de LA Semanal tenue ce lundi, le président dominicain a déclaré que le trafic aérien entre la République dominicaine et Haïti restera fermé en raison des niveaux élevés d’insécurité et d’instabilité que connaît le pays.
“Nous apprécions ces déclarations. Nous n’allons pas ouvrir l’espace aérien, même pour Cap-Haïtien, qui serait la seule possibilité en raison de la situation à Port-au-Prince”, a déclaré Abinader à LA Semanal.
Pourtant, Fritz Alphonse Jean, président du CPT, espère une décision favorable de la part de son homologue. Lors de cet entretien, l’économiste, en plus de la réouverture de l’espace aérien, il a demandé l’activation de la Commission mixte bilatérale dominicaine-haïtienne afin de rétablir le dialogue entre les deux pays de l’île.
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Sur ce point, le président dominicain a déclaré qu’il appréciait la déclaration et qu’elle devait être étudiée par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères.
En plus du refus de la reprise des vols, le dirigeant dominicain, insistant sur le fait que la situation sécuritaire en Haïti s’est aggravée, a déclaré que cela “accélère” la mise en œuvre prochaine d’une série de “mécanismes et d’actions” qui ont été discutés avec plusieurs secteurs.
Convoitée depuis plus d’un an, la commune de Mirebalais est finalement tombée sous la coupe des bandits. Dans la nuit du 30 au 31 mars 2025, les membres de la coalition criminelle “Viv Ansanm” ont mené une attaque contre la ville, orchestrant l’évasion des détenus de la prison et incendiant une partie du commissariat ainsi que plusieurs véhicules.
Armés jusqu’aux dents, des bandits venus de Croix-des-Bouquets et de Canaan ont facilement progressé vers Mirebalais, située à la frontière des départements du Centre et de l’Ouest. Dans les localités de Trianon et Labastille, en périphérie du centre-ville, les assaillants ont incendié plusieurs habitations, forçant la population à fuir.
La police, appuyée par des membres de la brigade de vigilance ainsi que par des agents de la BSAP, a tenté de résister face aux hommes de 400 Mawozo et des Talibans avant d’abandonner le commissariat et la prison civile. C’est ce qui a facilité l’évasion des prisonniers par les criminels.
Un détenu a été tué lors de cette évasion. Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, on peut voir son corps gisant au sol à l’intérieur de la prison. Plusieurs véhicules stationnés dans la cour du centre carcéral ont été réduits en cendres.
Même cas de figure au commissariat de la ville. Les hommes de Viv Ansanm ont incendié près d’une dizaine de véhicules ainsi qu’une partie des locaux du bâtiment de police.
Selon des sources sur place, les places publiques de Hinche et de Lascahobas sont débordées par des habitants fuyant la violence des gangs à Mirebalais.
Jointe par téléphone, Rosy Auguste Ducena, responsable de programmes du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), nous a confié que, le 24 mars 2025, ce centre carcéral comptait 533 détenus, dont 66 condamnés, tandis qu’environ 88 % étaient en attente de jugement.
À souligner, l’accès au Grand Nord est bloqué depuis plusieurs jours au niveau de Mirebalais. Les membres de la brigade de vigilance ont érigé une barricade par précaution, face à une éventuelle attaque des bandits armés qui menaçaient de prendre d’assaut la commune depuis plusieurs semaines. Pourtant, aucune mesure n’a été prise par les autorités pour empêcher cette offensive.
“TekTalk” présenté par John Boiguéné, se veut être une tribune inclusive dédiée à toutes celles et ceux qui conçoivent, développent ou questionnent des produits, services ou idées dans le domaine des technologies. Il sera un lieu d’intelligence collective, de diagnostic partagé et d’action possible.
Déjà disponible sur plusieurs plateformes en ligne dont Tiktok, TekTalk a été présenté dans un souci constant d’ouverture, d’innovation et de contribution au développement d’Haïti à travers les sciences et la technologie. L’émission a été aussi conçue avec une ambition claire : vulgariser, débattre, commenter et inspirer.
« Cet espace, entièrement ouvert au public, a pour vocation de permettre aux créateurs, innovateurs, entrepreneurs, penseurs et citoyens engagés de venir présenter leurs projets technologiques, partager leurs opinions sur l’évolution numérique, et surtout, proposer des pistes concrètes de solutions aux problèmes sociétaux auxquels fait face notre pays. » lit-on dans sa note de présentation
Par ailleurs, le présentateur de l’émission TekTalk, John Boisguéné a affirmé qu’il est possible de proposer un sujet ou de participer à l’émission. Il suffit d’envoyer le document ou le résumé du thème à débattre via WhatsApp au 3903 8181, ou par courriel à l’adresse suivante : infoe0ltektek.com.
L’émission est diffusée chaque dimanche de 16 h à 17 h, en direct sur Radio Télévision Caraïbes (94.5 FM, chaine 22, YouTube, Facebook, TikTok), a rappelé la note.
Le cycle de vie de Marie Paula Bénoît Luca s’est achevé à l’âge de 68 ans. Son décès revêt une dimension particulière, survenant presque à la date anniversaire de sa naissance, soit un jour avant (19 mars 1957 – 20 mars 2025).
Les obsèques de Mme Marie Paula Bénoît Luca sont célébrées le samedi 29 mars 2025 à l’Église Mahalaleel, située à Delmas 33, rue Adolphe. Famille et proches se sont réunis pour lui adresser un dernier adieu.
Fille de Denise Bénoît et d’André Bénoît, Marie Paula Bénoît est née le 19 mars 1957 à Canapé-Vert, Port-au-Prince, au sein d’une fratrie de huit enfants. Elle a fait ses études chez les sœurs salésiennes de La Saline.
La famille Luca, selon la biographie de la défunte présentée par son fils Marc-Arthur Luca, pasteur, décrit Marie Paula Bénoît Luca comme une femme combattante, qui a su affronter les épreuves de la vie et surmonter les obstacles pour offrir à ses enfants une éducation de qualité.
Aujourd’hui, Mme Marie Paula Bénoît Luca s’en est allée vers l’Orient éternel. En cette douloureuse circonstance, la famille Luca tient à exprimer ses sincères remerciements à tous ceux qui, par leur présence, leur soutien et leurs paroles réconfortantes, partagent leur peine. « Merci à vous tous d’avoir été présents à mes côtés ainsi qu’aux côtés de la famille Luca en cette période de deuil. Nous vous adressons un grand merci », a lancé Chrislie Luca.
Un ressortissant haïtien a tenté de s’emparer de l’arme à feu d’un militaire dominicain ce samedi 29 mars 2025 à la frontière haïtiano-dominicaine, à Dajabón, avant d’être arrêté grâce à l’intervention rapide d’un civil, selon Listín Diario.
Le journal dominicain rapporte que le soldat poursuivait l’homme en raison de l’absence de document prouvant sa présence légale sur le territoire dominicain, l’Haïtien qui n’a pas réussi à retirer le fusil du militaire a donc été arrêté et sera traduit en justice pour répondre de ses actes.
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Arrestations d’Haïtiens en situation irrégulière
Dans un contexte de surveillance accrue des frontières, les autorités dominicaines ont arrêté plusieurs groupes d’Haïtiens en situation irrégulière. Selon Listin Diario, le 27 mars, des agents de l’Armée de la République dominicaine (ERD) ont arrêté 65 ressortissants haïtiens lors d’opérations menées dans les provinces de Valverde et San Juan de la Maguana.
Dans le premier cas, un groupe de 48 personnes a été localisé alors qu’il tentait de se cacher dans une plantation de bananes à La Yagua et Jaibón, située à Mao, province de Valverde. Au même moment, un autre groupe de 17 personnes, composé de 4 hommes, 12 femmes et un mineur, a été intercepté alors qu’il tentait de s’échapper du poste de contrôle de Pedro Corto à San Juan de la Maguana.
Les 65 personnes arrêtées, dont 39 hommes, 21 femmes et cinq mineurs, ont été remises à la Direction générale des migrations (DGM) en vue de leur expulsion.
En visite à l’École nationale République de l’Équateur, devenue aujourd’hui refuge pour les personnes fuyant la violence armée, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rassuré ce samedi aux déplacés que personne ne sera laissé dans l’oubli.
Le chef du gouvernement et plusieurs autres personnalités, dont les ministres Georges Wilbert Franck, Herwil Gaspard, et le directeur du FAES, Serge Gabriel Colin ont partagé ce moment de douleur et d’espoir, rapporte une note de la Primature.
« Cette école, autrefois temple du savoir, abrite aujourd’hui des familles brisées. Mais dans ce lieu où la dignité est mise à l’épreuve, le gouvernement est venu rappeler une promesse : personne ne sera laissé dans l’oubli. » lit-on dans ladite note.
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Lors de sa visite à ce samedi 29 mars 2025, à l’École nationale République de l’Équateur, des kits hygiéniques, de l’eau potable, des kits sanitaires décents, des besoins basiques, mais vitaux, ont été distribués, soulignant aux déplacés qu’à travers ces gestes concrets “Vous comptez.”
« Mais au-delà de l’aide d’urgence, une conviction guide cette démarche : Haïti ne se reconstruira pas sans ses enfants. Chaque déplacé mérite plus qu’un toit de fortune – il mérite de rentrer chez lui, en sécurité, la tête haute. Parce qu’un peuple digne est un peuple debout. » a conclu la note de la Primature.
L’ambassadeur français Antoine Michon a visité la région Sud du pays, du 24 au 26 mars 2025, pour observer les principaux projets financés par la France dans le cadre de sa coopération bilatérale avec Haïti et des projets de développement durable qui contribuent au rayonnement économique de cette région.
Au cours de cette mission dans les départements du Sud et de la Grand’Anse, l’ambassadeur a visité le port de Saint-Louis du Sud, récemment inauguré, l’usine Frager aux Cayes qui produit de l’huile essentielle de vétiver.
La qualité exceptionnelle du vétiver haïtien place Haïti au premier rang mondial. L’industrie de luxe française (Chanel, Hermès…) en est le principal importateur -16 millions de dollars en 2024, indique la chancellerie française.
Production de l’huile de vétiver, Les Cayes/ Photo: compte X de l’ambassadeur Antoine Michon
Le développement de cette filière associe des dizaines de milliers de petits producteurs et des coopératives agricoles. La certification en commerce biologique et équitable contribue à augmenter les revenus et le développement des communautés locales, précise l’ambassade de France en Haïti dans un communiqué.
Coopération bilatérale
M. Michon s’est rendu au sein du Projet d’appui à l’irrigation (PAIS) dans les communes des Cayes et d’Aquin. Financé par la France à travers l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 13 millions d’euros, ce projet réhabilite et construit plus de 15 km de canaux d’irrigation sur 1500 hectares.
Plus de 4000 petits producteurs de la région en bénéficient directement. PAIS a permis la relance de la riziculture, favorise l’élevage et augmente les revenus des agriculteurs, indique l’ambassade.
Puis, il y a le projet Timama 2 appuyant la santé maternelle et infantile. Dans le cadre de ce projet, la France a financé la réhabilitation et la reconstruction de 4 structures sanitaires endommagés par le séisme du 14 août 2021.
Selon la chancellerie française, avec un financement de l’AFD en partenariat avec la Direction départementale du Ministère de la Santé publique et de la population (MSPP) et l’ONG Entraide médicale internationale, les Centres de santé de Carrefour Charles et de Cavaillon pourront bientôt offrir à nouveau des soins de qualité à la population de ces communautés.
Grand’Anse
Le diplomate était également dans les murs d’une école fondamentale située à Chambellan où le Programme alimentaire mondial (PAM) assure des repas quotidiens préparés avec des produits locaux, notamment de la farine de fruit à pain, riche en nutriments.
Toujours dans cette lignée, le projet PROFIT mis en œuvre par l’Organisation internationale du travail (OIT) permettant la structuration de filières de production, notamment autour du fruit à pain et du cacao, pour permettre à des milliers de petits producteurs d’écouler leur production mais aussi de la transformer, voire l’exporter.
Les Alliances françaises de Jérémie et des Cayes ont eu aussi l’honneur de recevoir le chef de la diplomatie française en Haïti.
Selon l’ambassade, ces établissements sont bien plus que des centres linguistiques : ce sont des espaces de culture, de dialogue et d’ouverture. À travers des cours de français, ciné-débats, concerts, expositions et projets éducatifs, les Alliances accompagnent les jeunes, soutiennent les artistes et favorisent les échanges interculturels, incarnant l’engagement concret de la France auprès des communautés locales en faveur de l’éducation, de la culture et de la francophonie.
En somme, l’Ambassadeur Antoine Michon souligne que les départements de la Grand’Anse et du Sud offrent des possibilités d’investissement et de développement dans de nombreux secteurs : l’agriculture, l’élevage, le tourisme, etc.
“Cela contribuera au développement de la Péninsule du Sud et à la nécessaire déconcentration des activités économiques d’Haïti. La France continuera à accompagner la société civile de la région sud à travers le financement de projets de développement durable, comme la réhabilitation et la construction de canaux d’irrigation permettant aux agriculteurs d’augmenter leur production et la construction d’infrastructures sanitaires pouvant offrir des soins de qualité aux communautés locales. avec les Alliances françaises présentes dans ces deux départements, la France démontre son engagement à accompagner les jeunes et soutenir les artistes locaux”, a déclaré le diplomate à l’issue de sa mission.
Le photojournaliste Clarens Siffroy, né en 2000, a été sacré champion du World Press Photo cette semaine pour l’Amérique du Nord et l’Amérique centrale. Collaborateur de l’AFP, il a remporté ce prix après seulement un an de carrière.
“Ce sacre m’inspire beaucoup. Je peux dire, c’est maintenant que ma carrière de photojournaliste a débuté. Recevoir le prix World Press Photo, c’était mon plus grand rêve pour les dix prochaines années, heureusement, je le fais en seulement un an de carrière”, se réjouit-il lors d’un entretien avec la rédaction.
L’un des plus grands prix au monde dans le domaine de la photographie après Pulitzer, le concours World Press Photo a été créé en 1955. Champion avec un projet décrivant la crise en Haïti, Clarens se rendra à Amsterdam pour recevoir son trophée le 13 mai prochain.
Plus de 3 700 photographes venant de 141 pays du monde entier ont pris part à ce concours en soumettant plus de 59 000 photos.
Photojournaliste Clarens Siffroy
Motivé, Clarens Siffroy conseille aux confrères (photojournalistes) de continuer leur lutte quotidienne, de fuir les sentiments de découragement en dépit de tout.
Jeune photojournaliste travaillant sur la capture des réalités des événements sociaux et politiques en Haïti, c’est depuis mars 2024 qu’il vend ses services à l’Agence France-Presse (AFP). Ce, après avoir collaboré avec EFE-Noticias, Le Nouvelliste, TIME Magazine, The Guardian, The Washington Post, The New York Times, CNN, BBC, Le Temps, Le Devoir, Libération, CBS News, Le Monde, Al Jazeera, Bloomberg, Forbes, RFI entre autres.
À l’occasion du 38e anniversaire de la Constitution de 1987, la directrice du Fonds National de l’Éducation (FNE), Sterline Civil, plaide en faveur de l’éducation, affirmant que son inscription comme droit fondamental dans la Constitution n’est pas le fruit du hasard.
À la tête du Fonds National de l’Éducation, Sterline Civil veut porter le poids de cette responsabilité historique. « Nous sommes les héritiers d’une vision qui place l’éducation au cœur du contrat social. Chaque jour, nous mesurons l’écart entre l’idéal constitutionnel et les réalités du terrain. Ces disparités qui persistent ne sont pas de simples statistiques – ce sont des destins brisés, des potentiels inexploités, des rêves différés. » peut-on lire dans une note du FNE.
En effet, Mme Civil croit que la constitution n’est pas un simple document à commémorer, mais une feuille de route pour l’action. Et « Quand elle parle d’éducation gratuite et obligatoire, elle nous trace un horizon. Quand elle évoque l’accès universel à l’instruction, elle nous fixe un cap. Notre devoir n’est pas seulement de préserver ces acquis constitutionnels, mais de leur donner vie dans chaque recoin de notre territoire. » a-t-elle expliqué.
Le droit à l’éducation doit être préservé et que chaque institution se fasse le relais de cette exigence constitutionnelle. Chaque enseignant qui transmet son savoir, chaque élève qui s’éveille à la connaissance, chaque parent qui accompagne cette quête participe à la réalisation de ce projet constitutionnel. Que chaque citoyen devienne le gardien vigilant de ce droit fondamental, a lancé la directrice du FNE.
Sterline Civil décrit l’éducation dans la charte suprême du pays comme l’expression d’une sagesse ancestrale, celle qui reconnaît que la véritable indépendance d’un peuple se conquiert d’abord dans les salles de classe. « L’éducation n’est pas un secteur parmi d’autres – c’est le socle sur lequel repose l’édifice entier de notre République. »
Elle lance un appel aux citoyens de combattre pour l’Éducation, qui représente une survie collective, car dit-elle l’éducation pour tous n’est pas une option, mais un impératif social.
La star de la NBA, Stephen Curry, et l’ancienne première dame des États-Unis, Michelle Obama, ont annoncé le lancement, le 26 mars 2025, de Plezi Hydration, une boisson sportive conçue comme une alternative plus saine aux produits traditionnels.
L’objectif de cette initiative est d’offrir des choix plus sains aux consommateurs, en particulier aux familles et aux athlètes. “Chez Plezi Nutrition, nous cherchons constamment à révolutionner le débat sur la nutrition et à rendre les choix sains plus faciles pour tout le monde”, a déclaré l’ancienne première dame, selon le magazine People.
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Elle a ajouté que le développement de cette boisson a bénéficié de l’expertise de diététiciens afin d’optimiser sa composition. “Ce fut une merveilleuse aventure que de collaborer avec nos amis Stephen et Ayesha Curry pour créer une boisson d’hydratation sportive révolutionnaire”, a-t-elle déclaré.
Une boisson adaptée aux besoins des sportifs
People rapporte que Plezi, qui signifie “amusant” en créole haïtien, présente une composition plus équilibrée que les boissons énergisantes classiques. Elle contient 12 grammes de sucre par bouteille, soit moins de la moitié des 28 grammes que l’on trouve dans d’autres marques. De plus, elle est enrichie en potassium (500 mg contre 70 mg habituellement), contient 120 mg de sodium (au lieu de 230 mg) et apporte 90 mg de vitamine C, répondant ainsi aux besoins des sportifs et des personnes actives.
Les saveurs comprennent Tropical Punch, Orange Mango Twist et Lime. Selon CNBC, la saveur préférée du curry est la touche de mangue orange.
Une vision commune soutenue par les Curry et Michelle Obama
Stephen Curry, qui est récemment devenu le premier joueur de la NBA à réussir 3 000 tirs à trois points en carrière, considère la boisson comme une solution idéale pour les athlètes et la jeune génération. “La prochaine génération mérite mieux”, a-t-il déclaré dans un communiqué, soulignant le besoin d’options plus saines.
Ayesha Curry, une entrepreneuse alimentaire investie dans le projet, partage cette ambition. Selon People, elle a participé activement à la conception du produit afin d’assurer un équilibre entre les saveurs et les avantages nutritionnels.
Kristen Bell, également investisseur et partenaire de la marque, souligne l’importance d’un tel produit sur le marché. “Il est essentiel de proposer une alternative plus saine et plus savoureuse. Avec Plezi Hydration, nous voulions montrer qu’il est possible de rester bien hydraté sans faire de compromis”, a-t-elle déclaré.
Louivens Montina, né en janvier 2008, dans la zone de « Opak », Leogane, a été arrêté le 14 mars 2025 à la suite d’un crime odieux commis à l’encontre de son père en compagnie de 25 autres acolytes.
La police de Léogâne a présenté ce jeudi 27 mars le jeune de 17 ans tout en retraçant le récit du drame dans lequel il est impliqué. Selon les autorités policières, Louivens a avoué avoir tué son père, Louis Montina, le 6 janvier 2025, en lui tirant quatre balles dans la tête, dans la section communale d’« Opak ». La victime, anciennement CASEC, était ensuite devenue propriétaire d’une borlette et d’un rara.
D’après les déclarations de l’accusé, son père possédait huit (8) armes à feu de calibres variés à son domicile. Dans la soirée du 6 janvier, accompagné de vingt-cinq (25) complices armés d’armes à feu et d’armes blanches, il aurait pris d’assaut la maison pour s’emparer de ces armes. Sur place, il a tiré à quatre reprises dans la tête de son père, ce dernier lui ayant promis un bœuf sans jamais tenir parole.
Encore en vie après avoir été touché, Louivens précise que l’un de ses acolytes a décapité son père afin d’utiliser plus tard sa tête comme récipient pour l’alcool. Ensuite, ils ont incendié la maison avec le reste du corps à l’intérieur.
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Par ailleurs, l’accusé, dont le dossier sera transmis aux autorités compétentes, a déclaré lors des interrogatoires que trois gangs opèrent dans la section communale d’« Opak », située à la frontière entre Léogâne et Carrefour. Ces bandes criminelles, qui tirent leurs revenus du kidnapping et du racket des habitants — en exigeant notamment des taxes sur les récoltes et la vente des animaux — agissent sous les ordres de Chrisla, chef de gang de « Ti Bwa », de Fontamara et de Carrefour.
Un récit qui donne froid au dos sachant le lien sacré existant entre un père et son fils. Sur les réseaux sociaux, des observateurs évoquent un cas de problèmes mentaux et d’autres voient plutôt une facette crue de la criminalité ravageant la société haïtienne.
Hormis l’escalade de violences qui ravage la capitale depuis quelque temps, des actes criminels signalés dans d’autres régions du pays laissent penser que la situation touche à son niveau de gravissime.
Alors que le premier conseil des ministres de la présidence de Fritz Alphonse Jean au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) tarde à se réaliser, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé vient de présider un conseil de gouvernement préparatoire au prochain conseil des ministres.
En effet, ce jeudi, le chef du gouvernement a présidé un conseil du gouvernement et a examiné des mesures majeures afin d’intensifier la lutte contre les gangs et de répondre à l’urgence humanitaire, a précisé la Primature sur ses réseaux sociaux.
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Dans ce conseil de gouvernement, des mesures comme la création de pôles judiciaires contre les crimes de masse, la réforme des marchés publics et le budget rectificatif 2024-2025 ont été examinées, selon la note de la Primature.
Il faut préciser aussi que le gouvernement, en accord avec le CPT, a annoncé la réouverture du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et la création de pôles judiciaires spécialisés. Cette décision rentre dans le cadre des efforts pour rétablir la sécurité, renforcer l’état de droit et garantir une justice équitable plus accessible et efficace pour tous.
Par ailleurs, lors du prochain Conseil des ministres, le gouvernement procédera à l’adoption d’un décret instituant deux pôles judiciaires spécialisés, visant à mieux répondre aux défis de l’impunité et à assurer un traitement plus rigoureux des affaires sensibles, avait annoncé tantôt la Primature.
Dans une circulaire du ministère de l’Économie et des Finances, il est informé que les Bureaux de Douane sis à la frontière haïtiano-dominicaine n’ont plus le droit de recevoir les marchandises en provenance de l’étranger, via la République Dominicaine, et ce, jusqu’à nouvel ordre.
Le communiqué du ministère de l’Économie et des Finances précise que les marchandises doivent arriver en Haïti par voie maritime pour être prises en charge par les bureaux des douanes compétents.
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Cependant, il est ordonné aux responsables de ces bureaux de douane de procéder, entre autres, à la saisie de toutes les marchandises qui franchiraient la frontière en violation des dispositions ci-dessus.
L’Administration Générale des Douanes (AGD) a affirmé que, de concert avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FADH), elle est instruite d’assurer la surveillance de tous les mouvements qui s’effectuent au niveau de la frontière terrestre.
Les responsables indiquent que les contrevenants à cette circulaire sont toutefois exposés à des sanctions administratives, sans préjudice des sanctions pénales prévues par les lois régissant la matière. « La présente circulaire entre en vigueur à partir du lundi 7 avril 2025 », a souligné la circulaire du MEF.
À Petite rivière de l’Artibonite, les forces de l’ordre ont mordu la poussière face aux gangs armés. Un officier kényan a été tué et trois véhicules blindés ont été incendiés par les criminels, ce mardi, lors d’une opération conjointe entre la Police nationale d’Haïti (PNH) et la force multinationale.
Encore une victime dans le camp de la Force multinationale. Selon les explications de la MMSS, l’attaque s’est produite alors qu’un véhicule blindé de la Police nationale d’Haïti, en patrouille sur l’axe principal Carrefour Paye-Savien, dans la zone de Pont-Sondé, s’est enlisé dans un fossé creusé par les gangs.
Deux véhicules MRAP (Mine-Resistant Ambush Protected) de la MSS ont alors été envoyés depuis Pont-Sondé pour tenter de récupérer le blindé. Cependant, l’un d’eux s’est également enlisé, tandis que l’autre est tombé en panne.
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C’est à ce moment qu’un officier kényan, tentant d’échapper à l’attaque surprise des gangs, a été abattu. Dans une courte vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on peut voir son corps profané par les criminels armés.
À noter qu’en février dernier, ce gang avait déjà tué un policier kényan. Pas plus tard que la semaine dernière, un autre officier kényan a été blessé par balles. Quant aux équipements des forces de l’ordre, depuis le début de l’année 2025, près d’une dizaine de véhicules blindés ont été incendiés par des gangs criminels armés.
Mith-Love Joachim
Crédit photo : Arnold Junior Pierre / The Haitian Times
Le gouvernement vénézuélien a annoncé avoir reçu ce lundi 24 mars 199 Vénézuéliens expulsés par l’administration Trump. Ces nouveaux expulsés des États-Unis marquent le rétablissement des vols d’expulsions suspendus il y a un mois dans le contexte de la crise de l’immigration déclenchée par Donald Trump.
Le ministre de l’Intérieur, Diosdado Cabello, a déclaré : « Aujourd’hui, nous recevons 199 compatriotes à l’aéroport international de Maiquetía, qui dessert Caracas. Ils étaient tous des hommes menottés », selon les images diffusées par la télévision d’État, a rapporté Listin Diario.
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Le ministre de l’Intérieur du Venezuela, Cabello, a rappelé qu’il s’agit du quatrième vol transportant des Vénézuéliens expulsés des États-Unis. « Les voyages ont eu peu de régularité, ce n’est pas à cause du Venezuela. Nous sommes prêts à recevoir les Vénézuéliens où qu’ils soient, lorsque les possibilités existent”, a-t-il assuré.
Il faut préciser que plus de 200 Vénézuéliens ont été déportés des États-Unis vers le Centre de Confinement Terroriste (Cecot), une prison à sécurité maximale du Salvador, après une entente entre les deux pays. Une décision que le président du Venezuela, Nicolás Maduro, a qualifiée d’enlèvement.
Une triste nouvelle choque le monde politique. L’ancienne membre de l’Utah de la Chambre des représentants des États-Unis, Mia Love, est morte, ce dimanche 23 mars, à l’âge de 49 ans, après une bataille contre un cancer du cerveau.
Selon The Guardian, sa famille a confirmé la nouvelle sur son compte X, indiquant qu’elle s’était éteinte “paisiblement” à son domicile de Saratoga Springs, dans l’Utah. Son état de santé s’était dégradé au cours des dernières semaines et elle ne répondait plus au traitement, selon sa fille.
“ Avec des cœurs reconnaissants remplis de débordement pour la profonde influence de Mia sur nos vies, nous voulons que vous sachiez qu’elle est décédée paisiblement ”, a déclaré sa famille, indiquant que Mme Love a récemment subi un traitement pour un cancer du cerveau et a reçu une immunothérapie dans le cadre d’un essai clinique au centre de tumeurs cérébrales de l’Université Duke.
Et avant sa mort, selon le journal anglais, sa fille a déclaré plus tôt ce mois-ci que l’ancienne législatrice ne répondait plus au traitement.
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Une carrière politique remarquable
Mme Love est entrée en politique en 2003 après avoir remporté un siège au conseil municipal de Saratoga Springs. Puis, elle est devenue plus tard la maire de la ville. Après avoir perdu de peu en 2012 une candidature à la Chambre contre le titulaire démocrate, l’ancien représentant Jim Matheson, elle s’est à nouveau présentée deux ans plus tard et a battu le candidat pour la première fois Doug Owens.
Élue en tant que femme noire républicaine au Congrès dans l’Utah, majoritairement blanc, elle a été brièvement considérée comme une étoile montante au sein du GOP et elle a gardé ses distances avec Donald Trump, qui était impopulaire auprès de nombreux électeurs de l’Utah lors de sa candidature réussie à sa première présidence en 2016, a rappelé The Guardian.
Après avoir quitté le Congrès, Mia Love est devenue analyste politique et enseignante, continuant à défendre une Amérique unie au-delà des clivages partisans. Dans une tribune publiée récemment, elle écrit : “J’espère que ma vie aura compté et apporté du changement.”
Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, lui a rendu hommage, saluant “une femme de principe, d’inspiration et d’engagement”, rappelant l’impact qu’elle a eu sur la scène politique américaine.
L’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Haïti, à travers son bureau des Affaires publiques, a organisé une discussion virtuelle sur « la sécurité personnelle en milieu hostile » à l’intention des journalistes. Animée le 19 mars 2025 par les journalistes Matiado Vilmé et Michel Joseph, cette session visait à renforcer les compétences des travailleurs de la presse en gestion des risques sur le terrain.
Cette discussion ouverte par M. Christopher Machin, Conseiller au Bureau des Affaires Publiques de l’Ambassade des États-Unis à Port-au-Prince, s’inscrit dans la continuité des efforts déployés pour améliorer la sécurité des journalistes haïtiens, a précisé Amparo Garcia, attachée de presse de l’ambassade.
Quel comportement à adopter dans un environnement hostile ?
Michel Joseph a détaillé plusieurs mesures essentielles pour minimiser les risques sur le terrain. Le journaliste à Radio Télé Caraïbes a notamment insisté sur la nécessité de se préparer à l’avance lors de reportages dans des zones sensibles, en soulignant l’importance de recueillir des informations sur le terrain, d’évaluer les itinéraires d’évacuation possibles et de s’équiper d’un matériel de protection adéquat.
Il a également insisté sur la nécessité de rester discret, d’éviter tout comportement susceptible d’attirer l’attention et d’avoir toujours un plan de repli en cas de menace. La gestion du stress et la capacité à analyser rapidement une situation sont des compétences essentielles pour un journaliste travaillant dans un environnement hostile.
Premiers secours : une compétence essentielle
Le débat a aussi porté sur les premiers secours, un aspect souvent négligé, mais crucial pour la survie en cas de blessure sur le terrain. Matiado Vilmé, correspondante de Voice of America (VOA) à Port-au-Prince, a partagé son expertise en la matière, rappelant qu’une intervention rapide en cas d’incident peut faire toute la différence.
Elle a notamment expliqué les techniques de premiers secours, telles que la gestion des hémorragies, le traitement des blessures par balle et la réanimation cardiaque. Matiado Vilmé a également souligné l’importance de disposer d’une trousse de premiers secours complète et de savoir improviser avec les moyens disponibles en cas d’urgence.
Les deux intervenants, qui ont suivi une formation spécialisée Hostile Environment Training (HEAT) avec VOA à Miami en janvier 2024, ont pu enrichir la session de conseils concrets tirés de leur propre expérience. Ils ont partagé des témoignages de terrain, illustrant les défis auxquels sont confrontés les journalistes en Haïti et ailleurs.
À travers cette discussion, l’ambassade des États-Unis en Haïti, par le biais de son bureau des Affaires publiques, entend poursuivre ses efforts pour améliorer la sécurité des professionnels des médias et promouvoir un journalisme responsable et sécurisé.
Le secteur du tourisme américain connaîtra une baisse significative du nombre de visiteurs étrangers en 2025, selon un rapport de l’économie du tourisme publié fin février. Cette baisse de 5,1 % en glissement annuel est notamment influencée par le climat politique et les décisions de l’administration Trump.
Selon Le Figaro, plusieurs pays européens et asiatiques montrent moins d’intérêt pour les États-Unis en raison de la polarisation politique actuelle. Une enquête menée par YouGov en décembre dernier a révélé que 35% des touristes de 16 pays européens et asiatiques préfèrent éviter les États-Unis cette année.
De plus, le journal français rapporte que des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni ont lancé des avertissements à leurs citoyens, les invitant à faire preuve de prudence lorsqu’ils se rendent aux États-Unis en raison d’un risque accru d’arrestation, de détention ou de refoulement.
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Un impact visible dans les grandes villes touristiques
Les effets de cette tendance se font déjà sentir dans les grandes villes américaines. Selon Le Figaro, New York, qui a accueilli 12,9 millions de touristes étrangers en 2024, connaît une baisse d’intérêt pour ses attractions et ses hôtels. L’économie du tourisme fait état d’une baisse des recherches en ligne pour les spectacles et les réservations d’hébergement, indiquant une baisse de la demande.
De plus, les compagnies aériennes constatent une baisse du nombre de voyageurs en provenance de certains pays. Le Figaro rapporte que United Airlines fait état d’une forte baisse des réservations de vols du Canada vers les États-Unis.
La politique protectionniste de l’administration Trump, notamment avec la menace d’une taxe de 200 % sur les vins et spiritueux européens, dissuade davantage de touristes de traverser l’Atlantique. Selon Tourism Economics, cette tendance pourrait coûter cher au secteur du tourisme américain, entraînant une perte pouvant atteindre 64 milliards de dollars d’ici à 2025 en raison de la diminution des flux touristiques internationaux.
L’entreprise Ma Douce Saveur annonce, après le succès de la première expérience, l’organisation de la deuxième édition du concours de déclamation « M ap Deklame Pou Manman M ». Un événement spécial organisé en l’honneur des mamans pendant la période de la fête des Mères.
Ce concours est ouvert aux enfants âgés de 8 à 12 ans résidant à Port-au-Prince et ses environs. Il leur offre l’occasion d’exprimer leur amour et leur reconnaissance envers leur mère à travers une vidéo de trois minutes maximum, détaillent les responsables.
Calendrier du concours :
Du 21 mars au 7 avril : Réception des vidéos via Telegram ou WhatsApp au numéro 4390 7663
18 avril : publication des vidéos sélectionnées sur la page Facebook de Ma Douce Saveur
Du 18 au 2 mai : période de votes sur Facebook
9 mai : annonce des finalistes
17 mai : prise de vue pour les finalistes
24 mai : grande finale à Port-au-Prince et annonce des gagnants
Les gagnants recevront des tablettes, des livres et des paniers-cadeaux « Spécial fête des Mères », ainsi que d’autres primes surprises, confient les initiateurs, invitant les intéressés à contacter l’administration sur : 4702 0878/ 509 44091442 ou par email : concoursmadoucesaveur@gmail.com
Ma Douce Saveur est une entreprise spécialisée dans l’événementiel et l’agro-industrie. Elle s’engage à soutenir des projets sociaux afin de renforcer les liens dans la communauté.
Dans un communiqué publié ce dimanche 23 mars sur son compte X, l’ambassade des États-Unis en Haïti lance une mise en garde à l’encontre des personnes impliquées dans la fraude en matière de visas.
Les autorités américaines font savoir que les efforts déployés par différentes agences du gouvernement américain permettent de lutter contre la fraude et mettront fin à l’immigration illégale.
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“ Ceux qui commettent des fraudes en matière de visa seront bannis des États-Unis à vie. Une nation sans frontières n’est pas une nation. Nous engagerons des poursuites pénales à l’encontre de ceux qui se livrent à la fraude en matière de visas et contre ceux qui font entrer et hébergent des étrangers en situation irrégulière ”, insiste le département d’État américain.
Plus loin, ledit communiqué révèle que le gouvernement américain a lancé un effort interinstitutionnel coordonné pour lutter contre la fraude et mettre fin à l’immigration illégale. Les personnes reconnues coupables de fraude en matière de visa seront frappées d’une interdiction permanente d’entrer aux États-Unis. De nouvelles politiques de restriction des visas s’appliquent aux personnes et aux gouvernements étrangers qui facilitent l’immigration illégale, disent les autorités.
“ Nous protégeons l’Amérique et accueillons les voyageurs légitimes. Nous maintenons les normes de contrôle les plus élevées dans la procédure de délivrance des visas américains et nous nous adaptons aux nouvelles menaces grâce à une étroite coordination entre les agences du gouvernement américain ”, ajoute le gouvernement américain.
En somme, le département d’État se dit déterminé à respecter les normes les plus strictes en matière de sécurité nationale dans le cadre de la procédure d’octroi des visas.
Aucun visa n’est délivré tant que tous les problèmes de sécurité ne sont pas résolus. Nous ne délivrons pas de visas aux demandeurs qui soumettent des documents frauduleux, et ceux-ci s’exposent à des sanctions juridiques en vertu de la législation américaine et dans le pays où ils ont déposé leur demande de visa, indique ce communiqué disponible sur le compte X de l’ambassade américaine en Haïti.
Les personnes vivant aux États-Unis avec un statut temporaire peuvent immigrer au Canada en tant que visiteurs, demandeurs de protection ou dans le cadre d’un parrainage familial. L’essentiel est de bien comprendre les démarches légales à entreprendre pour atteindre leur destination.
Le site Enloja a partagé les différentes étapes à suivre pour entrer au Canada légalement.
Le visa temporaire : une porte d’entrée simple
Le visa temporaire, souvent appelé visa de visiteur, est l’une des solutions les plus courantes pour séjourner au Canada. Il autorise un séjour de courte durée, généralement jusqu’à six mois, pour des motifs tels que le tourisme, les visites familiales ou des explorations professionnelles.
Comment obtenir ce type de visa ?
– Complétez le formulaire de demande en ligne sur le site de l’immigration canadienne ;
– Préparez les documents requis, notamment un passeport valide, une lettre d’invitation (si applicable) et des justificatifs financiers prouvant que vous pouvez assumer vos dépenses pendant votre séjour ;
– Acquittez les frais de traitement et attendez la décision des autorités.
Cette option est idéale pour ceux qui souhaitent découvrir le Canada sans s’engager dans un processus d’immigration permanent.
Demander la protection : une solution pour les personnes en danger
Si vous êtes confronté à des persécutions ou à des menaces graves dans votre pays d’origine, vous pouvez solliciter la protection du Canada en tant que demandeur d’asile. Cette voie légale est destinée à protéger les personnes qui ne peuvent pas retourner dans leur pays en toute sécurité.
Comment faire une demande de protection ?
– Vous pouvez présenter votre demande à la frontière canadienne ou depuis l’intérieur du pays.
– Vous devrez fournir des preuves démontrant que votre sécurité est compromise dans votre pays d’origine.
– Les autorités examineront votre dossier et statueront sur votre demande après une évaluation rigoureuse.
Cette option est cruciale pour ceux qui fuient des situations de violence ou de persécution.
Le parrainage familial : rejoindre un proche au Canada
Selon Enloja, si un membre de votre famille proche est résident permanent ou citoyen canadien, il peut vous parrainer pour venir au Canada. Cette possibilité est souvent ouverte aux conjoints, enfants, parents ou autres membres de la famille proche.
Comment fonctionne le parrainage familial ?
Votre proche au Canada doit déposer une demande de parrainage et prouver qu’il dispose des ressources financières nécessaires pour vous soutenir. Une fois la demande approuvée, vous pourrez rejoindre votre famille de manière légale.
Les programmes d’immigration économique : Une opportunité pour les talents
Si vous envisagez de vous établir au Canada de manière permanente, les programmes d’immigration économique, comme le système Entrée Express ou les programmes provinciaux (PNP), peuvent être une excellente option. Ces programmes visent à attirer des personnes qualifiées et expérimentées.
Comment postuler
– Vérifiez votre éligibilité en fonction de votre éducation, de votre expérience professionnelle et de vos compétences linguistiques ;
– Soumettez une demande via Entrée Express ou un programme provincial ;
– Si vous êtes sélectionné, vous pourrez obtenir un visa de résidence permanente.
Cette option convient particulièrement à ceux qui souhaitent s’installer au Canada à long terme.
Venir au Canada depuis les États-Unis avec un statut temporaire est tout à fait réalisable grâce à plusieurs voies légales. Que vous choisissiez un visa temporaire, une demande de protection, un parrainage familial ou un programme d’immigration économique, il est essentiel de bien comprendre les étapes et les exigences de chaque option. En planifiant soigneusement votre projet et en vous informant sur les différentes possibilités, vous pourrez prendre une décision éclairée et adaptée à votre situation.
Pour plus de détails, consultez le site officiel de l’immigration canadienne ou envisagez de consulter un expert en immigration pour vous guider dans vos démarches.
Dans une note, Agissons pour Haïti (APHA), félicite les organisations de défense des droits humains, notamment la FJKL, le RNDDH, la POHDH, le CARDH et le Collectif Défenseurs Plus, pour avoir pris position en faveur de l’utilisation par la police des drones explosifs dans la lutte contre les gangs armés dans le pays.
Selon APHA, c’est une position courageuse et éclairée, « Cette prise de position démontre un engagement fort envers le droit à la sécurité des citoyens et la nécessité de restaurer l’ordre dans le pays. »
Par ailleurs, Agissons pour Haïti a souligné l’importance pour que l’utilisation de ces drones soit encadrée par les principes du droit et du respect des normes internationales en matière de recours à la force. « Cette stratégie, si elle est bien coordonnée et inscrite dans un plan opérationnel structuré, représente une avancée significative dans la lutte contre la criminalité qui ravage notre pays depuis trop longtemps », ont ajouté les responsables.
Parallèlement, APHA a rappelé que le Premier ministre est le président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et que cette institution n’est pas coprésidée. Il fait sans doute référence à la dernière rencontre du Coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, avec les responsables des forces de l’ordre en l’absence du premier ministre Alix Didier Fils Aimé.
« La clarté dans la hiérarchisation et le respect des chaînes de commandement sont essentielles pour assurer l’efficacité des décisions sécuritaires et éviter toute confusion susceptible de nuire aux opérations de terrain. » a souligné APHA tout en rappelant que le CSPN n’est pas une instance coprésidée.
L’organisation invite en ce sens les acteurs impliqués à privilégier la coordination, la discipline institutionnelle et l’efficacité dans la mise en œuvre des stratégies visant à protéger la population. « L’heure est à l’unité et à l’action concertée pour reprendre le contrôle du territoire et restaurer la paix en Haïti. » ajoute-t-elle.
On ne sait ni l’heure ni le jour, mais de toute évidence, la capitale haïtienne peut être contrôlée totalement par des gangs armés si rien n’est fait. À l’instar de sacs de friperie qu’on empile et transporte à la hâte, les quartiers, réputés pour leur calme autrefois, se vident un par un avant l’arrivée des assaillants.
Chaque crépitement d’armes de gros calibres paralyse une journée ou une nuit. Chaque citoyen arrange son sac pour une nouvelle destination. S’il faut courir, il ne reste que 15 % de la capitale pour le faire, bien que certaines zones se protègent avec des barricades. Après, le reste appartient aux groupes criminels qui transforment Port-au-Prince en caciquats.
Qui d’entre nous fera la une d’un journal de la place comme le nouvel assassiné ? Qui d’entre nous partira tout indigné en laissant derrière lui son pays, son rêve, sa famille ? Qui d’entre nous assistera à la chute totale de Port-au-Prince comme la ville de Kaboul ?
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La décimation de Port-au-Prince se poursuit sous les yeux des autorités. Incrédules ou inutiles. La ville, du nord au sud, de l’Est à Ouest, est sous le contrôle presque total des criminels. Circuler dans la capitale haïtienne est un acte héroïque pour les « paisibles citoyens » ; l’habiter l’est encore plus.
Si la capitale haïtienne tombe totalement dans les jours qui viennent, qu’est-ce qui pourra arriver avec l’exécutif retranche à Musseau, dans les hauteurs de Bourdon ? Si la capitale tombe, quelle serait alors la nouvelle donne du pouvoir politique ? Une telle chute marquerait l’ouverture d’une nouvelle page dans l’histoire du pays.
Le président Donald Trump resserre l’étau sur les immigrants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela qui sont entrés aux États-Unis dans le cadre du programme humanitaire “parole”. L’administration américaine révoquera leur statut juridique à partir du 24 avril 2025, les exhortant à quitter volontairement le pays sous peine d’arrestation.
Cette décision concerne un total de 532 000 immigrants haïtiens, cubains, vénézuéliens et nicaraguayens ayant bénéficié de ce programme, qui leur a permis de séjourner légalement aux États-Unis pendant deux ans sous le statut de “liberté conditionnelle humanitaire”. Cependant, ce programme a été interrompu peu après l’entrée en fonction du président Donald Trump.
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CBS News rapporte que le ministère de la Sécurité intérieure a déclaré qu’il demanderait l’arrestation et l’expulsion des personnes soumises au changement de politique s’ils ne parviennent pas à quitter les États-Unis dans les 30 prochains jours. Les responsables invitent les concernés à organiser leur expulsion à travers l’application CBP Home lancée récemment par le gouvernement américain.
On ignore encore combien d’entre eux ont depuis obtenu une autre forme de protection ou de régularisation leur permettant d’éviter d’être affectées par la politique migratoire de l’administration américaine.
Selon le département de la Sécurité intérieure, cette mesure vise à réduire le recours aux programmes de libération conditionnelle, que l’administration Trump considère comme un contournement des lois fédérales sur l’immigration.
“La fin des programmes de libération conditionnelle du CHNV et la fin de la libération conditionnelle pour ceux qui l’ont exploitée, sont un retour aux politiques de bon sens, un retour à la sécurité publique et un retour à l’Amérique d’abord”, a déclaré Tricia McLaughlin, porte-parole du DHS dns un communiqué.
Le programme de liberté conditionnelle a été lancé en 2022 pour les Vénézuéliens, puis élargi en 2023 aux Cubains, Haïtiens et Nicaraguayens afin de proposer une alternative légale aux traversées illégales de la frontière sud des États-Unis.
Dans les mois à venir, on pourrait assister à une déportation massive de citoyens haïtiens, compte tenu du nombre de personnes admises aux États-Unis grâce à ce programme humanitaire. Selon les derniers chiffres, sur environ 144 000 compatriotes autorisés, environ 138 000 sont effectivement entrés aux États-Unis.
Plus d’une semaine après avoir prêté serment comme coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse Jean a rencontré les responsables de la sécurité nationale ce jeudi 20 mars. Selon un communiqué de la présidence, au menu de leur discussion, tenue à la direction générale de la police haïtienne, se trouvait la question de la crise sécuritaire du pays.
Après son séjour au Cap-haïtien, le coordonnateur du CPT a fait son retour dans la capitale haïtienne. Ce jeudi, il a rencontré le directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Rameau Normil, le commandant des forces armées d’Haïti, Derby Guerrier, le général Godfrey Otunge de la mission multinationale de sécurité et plusieurs représentants des forces de l’ordre. Ils discutaient de la question d’insécurité qui frappe le pays.
Fritz Alphonse Jean, représentant de l’ « Accord Montana » au CPT, et les responsables des forces de l’ordre réfléchissaient à de nouvelles stratégies à adopter pour stabiliser le pays. Toutefois, après cette rencontre, aucune mesure concrète n’a été annoncée.
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La situation sécuritaire du pays demeure fragile avec les gangs qui gagnent de plus en plus de territoire dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Cette détérioration du climat sécuritaire du pays survient à un moment où le Conseil de Sécurité des Nations unies a déployé depuis juin 2024 une force de sécurité pour aider la PNH à rétablir l’ordre et la paix en Haïti.
Cette nouvelle rencontre entre le président Fritz Alphonse Jean et les responsables de la sécurité nationale n’est-elle pas une rencontre de plus ? En attendant des mesures concrètes pour combattre l’insécurité, les bandes criminelles multiplient des attaques contre certains quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
La Fondation Haïti Jazz annonce dans un communiqué que la 18ᵉ édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince (PAPJAZZ), qui devait débuter aujourd’hui, est une nouvelle fois reportée en raison de la détérioration continue de la situation sécuritaire.
Selon le communiqué, cette décision survient en raison de la détérioration significative de la situation sur le terrain en début de semaine. Cette situation ne permet pas d’assurer les conditions nécessaires au bon déroulement de l’événement sans un environnement sûr et sécurisé pour les participants, ont souligné les responsables.
Les organisateurs, assurent toutefois, qu’ils mettront tout en œuvre pour garantir un festival à la hauteur des attentes des amateurs de jazz, dans un environnement plus sûr et plus stable.
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Cela constitue le deuxième report de cette édition, après celui qui avait été programmé en début d’année en raison de problèmes de sécurité similaires. Toutefois, selon les organisateurs, les festivaliers qui ont déjà acheté leurs billets pourront les utiliser pour assister à l’événement une fois qu’une nouvelle date aura été annoncée.
Konsèy Prezidansyèl Tranzisyon an (KPT) ak Gouvènman, nan yon kominike yo pibliye jodi 20 mas 2025 lan, di li vle rasire chak sitwayen yo tande kri yo, yo konprann kè sote yo, epi yo rete fèm nan detèminasyon yo pou reponn ak revandikasyon lejitim pèp la.
Peyi a ap travèse yon moman difisil kote ensekirite menase lavi ak byennèt chak sitwayen, chak sitwayèn, men batay la ap kontinye san rete pou retabli lòd, lapè ak estabilite sou tout teritwa a, se sa nou li nan kominike konjwen sa KPT ak Primati rann piblik.
“ Depi plizyè mwa, plizyè aksyon estratejik ap mennen pou konbat ensekirite a. Operasyon militè ak polisye ki fèt deja pèmèt anpil bandi netralize oswa fè vwèl pou peyi san chapo ”, deklarasyon otorite yo.
Nouvo estrateji fòs lòd yo mete sou pye gen ladan, selon kominike sa, itilizasyon dròn ak lòt ekipman modèn ki vin ogmante kapasite repons lan. Sekirite pa yon bagay ki fèt ak yon sèl kout kle, men li mande metòd, pasyans, kowòdinasyon tout aktè yo ak patisipasyon aktif popilasyon an, pawòl responsab yo.
Pi lwen, chèf yo fè kwè yo konprann dezespwa ak enpasyans pèp la, e yo rekonèt gen anpil chimen ki rete pou yo fè, pandan yo presize angajman yo p ap febli e yo di KPT ak Gouvènman an ap double efò pou chak fanmi ka rekipere lavi yo ak diyite, pou chak sitwayen chak sitwayèn ka retounen lakay yo san laperèz, san kè sere.
Alors qu’il tentait de traverser en République dominicaine ce jeudi 20 mars, via le pont frontalier de Dajabón, André Michel a été surpris par des manifestants haïtiens qui ont tenté de le lyncher, l’accusant d’être impliqué dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Me André Michel a frôlé la mort. Les protestataires l’accusent d’être un défenseur des groupes criminels en Haïti, dont le chef de gang Vitel’Homme Innocent, et d’être impliqué dans l’assassinat de Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, a rapporté Diario Libre.
Le journal dominicain a précisé que c’est grâce à l’intervention rapide du Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (Cesfront) que l’homme politique a pu éviter une issue tragique au poste-frontière de Dajabón.
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L’ancien chouchou devenu bête noire pour les manifestants avait déjà été attaqué à Port-au-Prince. Des hommes l’avaient violemment frappé, l’accusant d’être responsable de ce qui se passe en Haïti aujourd’hui. Ses agresseurs l’ont également accusé d’être impliqué dans la fourniture d’armes à des gangs opérant à Port-au-Prince, a précisé le journal.
André Michel a réagi sur son compte X, invitant le peuple à rester vigilant, en remerciant les agents qui l’ont aidé à traverser la frontière Dajabòn/Ouanaminthe sans difficulté sérieuse. Il a aussi affirmé que sa position resterait inchangée.
« Notre position reste inchangée : pas de Dialogue avec les gangs ! Pas de négociation avec les Gangs ! Se Moun ki mete Gang peyi a ki kraze Peyi a ! Pèp Ayisyen kale je w ! », a-t-il écrit.
Par ailleurs, le Corps spécialisé de sécurité des frontières terrestres (Cesfront) en République dominicaine a renforcé la sécurité à la frontière pour éviter de nouveaux incidents.
Dans un avis publié le mercredi 19 mars 2025, la Direction du Centre de Formation en Communication et en Administration (ISNAC) annonce la fermeture de ses portes en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. L’institution décide de suspendre les cours du 19 au 31 mars 2025.
“ Consciente des enjeux liés à cette interruption, la Direction explore actuellement toutes les alternatives possibles afin d’assurer la continuité de la formation des étudiants et la reprise des activités académiques dans les meilleures conditions ”, indiquent les responsables, précisant que les décisions prises à cet effet seront communiquées à l’issue de cette période.
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Tout en espérant un retour rapide à un climat sécuritaire propice à la reprise des activités, la direction de cet établissement de référence affirme rester attentive à l’évolution de la situation.
ISNAC, un nom qui résonne de loin, surtout en matière d’apprentissage du journalisme en Haïti. Aujourd’hui, même ce patrimoine, situé à l’avenue Charles Sumner, Port-au-Prince, est menacé par l’insécurité grandissante. Qui sauvera la capitale ?
Les professeurs Dieuseul Prédelus, Prédener Duvivier et Jacques Blaise ont été investis dans leurs fonctions respectives de recteur, vice-recteur aux affaires académiques et vice-recteur à la recherche. Ce nouveau conseil exécutif, installé ce mercredi 19 mars 2025 à la tête de l’Université d’État d’Haïti, dispose d’un mandat de quatre ans.
Cette cérémonie d’investiture s’est tenue à l’Hôtel Montana en présence du Prof. Antoine Augustin, ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, de Paul Antoine Bien-Aimé, ministre de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, ainsi que des ambassadeurs de France et de Taïwan, accompagnés de plusieurs autres personnalités importantes.
Dans son discours de circonstance, le Recteur sortant, Fritz Deshommes, a souligné les défis majeurs auxquels ce nouveau Conseil devra faire face, en raison de la dégradation de la situation sécuritaire du pays. Il a exhorté les autorités à prendre toutes les mesures nécessaires pour protéger l’UEH, devenue une véritable « cible » d’attaques.
De son côté, le nouveau Recteur, Dieuseul Prédelus, s’est engagé à renforcer les programmes de formation afin qu’ils répondent aux normes internationales. Il a également promis de travailler en synergie avec les différents acteurs pour relever les défis auxquels l’UEH est confrontée, en particulier ceux liés à l’insécurité grandissante, qui contraint de nombreuses activités académiques à être déplacées.
Notons que ce nouveau trio dirigera l’Université d’État d’Haïti pour les quatre prochaines années, à la suite de l’élection du 9 mars dernier, au cours de laquelle le professeur Dieuseul Prédelus a été élu avec 95,45 % des voix, soit 21 votes contre 1, face à son rival Jean Poincy. De son côté, Predener Duvivier a été élu vice-recteur aux affaires académiques avec 58,33 % des voix (14 votes), contre 6 pour Marc Félix Civil et 4 pour Tadal Étienne. Enfin, Jacques Blaise a été réélu au poste de vice-recteur à la recherche, battant son rival Vogly Nahum Pongnon avec 73,91 % des voix, soit 17 contre 6.
La capitale haïtienne sous les balles, la population crache sa colère. Ce mercredi 19 mars, des milliers de personnes ont manifesté dans les rues pour exiger des actions concrètes des autorités afin de mettre un terme à la violence des gangs dans le pays.
Ces dernières semaines, la violence armée a connu une escalade dans la capitale, contraignant des centaines d’habitants de plusieurs quartiers à fuir leur foyer. D’autres tentent de résister face aux attaques répétées des criminels armés.
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Pour exprimer leur ras-le-bol face à cette situation, des résidents de Canapé-Vert, Débussy, Pacot, Christ-Roi, Canot, entre autres, ont foulé le macadam, armés de machettes, de pancartes, de pierres et d’autres objets et se sont dirigés vers la Villa d’Accueil, siège politique du Conseil Présidentiel de Transition ainsi que la Primature.
En colère face à la passivité des autorités actuelles, les manifestants ont lancé des pierres en direction des entreprises privées situées sur la route de Bourdon exigeant du gouvernement et du CPT des actions urgentes contre l’insécurité qui fait rage depuis plusieurs années dans le pays.
En effet, la situation s’est rapidement aggravée au cours du déroulement de cette manifestation. La police nationale d’Haïti (PNH) a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule venant des quartiers les plus touchés par la violence des gangs.
Au moins trois manifestants ont été blessés par balles alors qu’ils lançaient des pierres sur un véhicule blindé stationné devant la Primature.
La coalition criminelle « Viv Ansanm » continue de pilonner la capitale haïtienne. Actuellement, les habitants de Christ-Roi et des zones avoisinantes subissent les assauts des bandes armées. Les forces de l’ordre tentent de les repousser.
Le chef du gang « 5 segond », Johnson André dit Izo, dans le viseur de la justice américaine. En effet, le ministère américain de la Justice a rendu publique, le mardi 18 mars 2025, une plainte pénale déposée dans le district de Columbia accusant Izo d’enlèvement d’un citoyen américain en 2023.
Selon les informations rapportées par Miami Herald, le caïd de Village de Dieu risque une peine maximale d’emprisonnement à vie pour son rôle présumé dans cet enlèvement, où la victime avait été détenue en captivité pendant neuf jours, battue et brûlée au plastique chaud.
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Ce ressortissant américain a finalement été libéré le 27 mars 2023, après le versement d’une rançon et la remise d’autres objets de valeur au gang, à la suite de négociations menées par Izo avec la famille.
Le gang « 5 segond » participe activement à des enlèvements contre rançon et à des vols, et utilise les revenus générés par ses activités criminelles pour verser des salaires à ses membres et acheter des armes et des munitions aux États-Unis et ailleurs, a déclaré le ministère américain de la Justice.
Il convient de noter que Johnson André, alias Izo, avait déjà été sanctionné par le Département du Trésor des États-Unis pour son implication dans de graves violations des droits de l’homme liées à son rôle de chef de gang criminel semant la terreur en Haïti.
Le président américain, Donald Trump, et son homologue russe, Vladimir Poutine, se sont entretenus par téléphone ce mardi 18 mars au sujet du conflit russo-ukrainien. Le chef du Kremlin a accepté de suspendre les frappes sur les infrastructures énergétiques de l’Ukraine, mais il a refusé d’accéder à la demande américaine d’un cessez-le-feu général de 30 jours.
Une trêve partielle aux contours flous
Selon le Kremlin, Vladimir Poutine a ordonné l’arrêt immédiat des attaques contre les installations énergétiques ukrainiennes, tout en exprimant ses craintes qu’une telle suspension ne permette à Kiev de renforcer ses capacités militaires. “La Russie ne permettra pas à l’Ukraine de profiter de cette pause pour se réarmer”, a souligné Moscou dans un communiqué.
La Maison Blanche a confirmé que cet échange marquait le début de discussions plus larges, sans préciser si l’Ukraine serait directement impliquée dans les négociations à venir.
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, de son côté, s’est montré prudent face à cette annonce, insistant sur le manque de transparence des discussions entre Moscou et Washington. “Nous devons comprendre exactement ce qui a été négocié”, a-t-il déclaré lors d’un point de presse, rapporte Associated Press (AP).
Selon l’AP, la conversation entre Trump et Poutine a également abordé la question d’un échange de prisonniers et du contrôle de la centrale nucléaire de Zaporijjia. M. Trump a parlé d’un “pas important vers la paix”, mais aucune garantie n’a été donnée quant à un accord durable.
L’annonce de cette trêve limitée a suscité des réactions contrastées en Europe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a averti que la Russie “renforçait massivement sa capacité militaire en prévision d’une confrontation avec l’Europe”.
Alors que la Russie contrôle environ 20 % du territoire ukrainien, M. Zelensky a rappelé que “la souveraineté de l’Ukraine n’est pas négociable” et a exigé la restitution des territoires occupés.
La 5ᵉ réunion du Comité consultatif ad hoc restreint, convoquée par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), s’est tenue à Paris le 17 mars 2025. La détérioration du climat sécuritaire en Haïti figurait parmi les sujets de discussion.
Selon un communiqué de l’OIF, cette réunion fait suite à la mission d’information et de contacts (MIC) envoyée en Haïti par la Secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, du 6 au 13 mars.
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Dirigée par Domitien Ndayizeye, ancien président du Burundi et envoyé spécial pour Haïti, la MIC a mené des consultations avec les acteurs locaux, dont le Conseil présidentiel de transition (CPT), dirigé par Fritz Alphonse Jean, ainsi qu’avec des représentants de la société civile et des partenaires internationaux, dont le commandement de la Mission multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) Godfrey Otunge.
Lors de la réunion du 17 mars, l’envoyé spécial de l’OIF a exprimé sa préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire et ses répercussions sur la transition politique. Il a appelé les acteurs nationaux à renforcer le dialogue et à travailler ensemble pour restaurer la stabilité et organiser les prochaines élections.
La commission ad hoc a souligné la nécessité d’une feuille de route nationale et a convenu de mettre en place un plan d’action structuré autour du dialogue interhaïtien, élaboré en coordination avec les partenaires internationaux. Le suivi sera assuré par un groupe restreint de l’OIF composé de 13 États et présidé par Djibouti.
Participant également à cette réunion spéciale, le Qatar était représenté par le Cheikh Ali bin Jassim Al-Thani, ambassadeur auprès de la République française et représentant du pays auprès de l’OIF. Les discussions ont porté sur la situation critique d’Haïti, marquée par une instabilité croissante, et sur le soutien que l’OIF pourrait apporter, notamment dans le cadre du processus de transition et des élections prévues en 2026.
La situation sécuritaire en Haïti ne cesse de se détériorer. Ces derniers mois, selon l’ONU, plus de 5 000 personnes ont été tuées et plus de 2 000 autres blessées en raison des activités des gangs. De plus, le nombre d’Haïtiens déplacés par ces violences a triplé depuis l’an dernier, dépassant le million de personnes, dont la moitié sont des enfants.
Face à la multiplication des attaques armées perpétrées par l’organisation terroriste “Viv Ansanm” contre les médias et les journalistes en particulier, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) se dit préoccupé et rappelle aux autorités de la transition leur promesse de sécurité.
Dans un communiqué de presse daté du lundi 17 mars 2025, le RNDDH a souligné les différentes attaques contre les médias et les journalistes haïtiens, précisant que, du 12 au 16 mars 2025, trois (3) médias au moins ont été attaqués par les bandits armés qui sèment la panique à Port-au-Prince et ses environs.
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Le RNDDH a aussi indiqué que le chef de gang Jimmy CHERIZIER alias Barbecue avait clairement menacé de s’en prendre à la presse et à des journalistes. Ce caïd a invité ses partenaires et sbires criminels à attaquer systématiquement les médias, allant jusqu’à nommer certains journalistes, a-t-il déclaré.
Le RNDDH condamne ces attaques et a fait remarquer que la facilité déconcertante de ces attaques prouve que d’une part, l’organisation terroriste Viv Ansanm ne s’arrêtera pas là et que d’autre part, les autorités de la transition ne comptent rien faire pour empêcher ladite organisation de continuer ses activités criminelles.
« La Police Nationale d’Haïti (PNH), les Forces Armées d’Haïti (FAD’H) aidées de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) semblent, à elles trois (3), incapables de juguler la menace terroriste. » lit-on dans le communiqué. Il a souligné aussi le manque de moyens adéquats et suffisants des militaires des FADH et de la MMAS pour mener des opérations d’envergure et se déplacer en grand nombre.
Par conséquent, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) croit que « si aucune mesure n’est immédiatement adoptée par les autorités de la transition en vue de mettre fin à la terreur des gangs armés, le reste du département de l’Ouest tombera entre les mains des bandits armés, dans un carnage et un bain de sang jamais observés auparavant ».
L’organisation rappelle en ce sens aux autorités de la transition qu’elles ont moins d’un an pour ramener l’ordre et la sécurité dans le pays, comme elles l’avaient solennellement promis à la population haïtienne et qu’elles ont intérêt à tenir leur promesse.
À l’occasion de la célébration des 19 ans de l’Inspection Générale des Finances (IGF), ce lundi 17 mars, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a réaffirmé son soutien à l’institution dans la lutte pour une gestion publique transparente et intègre.
Plusieurs personnalités, notamment le Premier ministre Fils-Aimé, le président de la Cour supérieure des Comptes et du Contentieux administratif (CSCCA) et des membres du corps diplomatique ont pris part à cette célébration à l’Hôtel Karibe, tenue sous le thème « Vers une double décennie de contrôle, d’engagement et de lutte contre la corruption pour une gestion publique plus saine ».
Cet événement, selon un communiqué de la Primature a symbolisé la détermination collective des acteurs clés à intensifier la lutte contre la corruption sous toutes ses formes en Haïti.
Le chef du gouvernement, dans son allocution, a profité pour saluer le rôle essentiel de l’Inspection Générale des Finances (IGF) dans le contrôle des finances publiques. Il a précisé que le thème de cette année reflète la volonté inébranlable de l’IGF de poursuivre ses efforts en faveur de la transparence, de l’intégrité et de la modernisation de la gestion des ressources publiques, des principes fondamentaux pour le développement du pays.
Rappelant qu’« aucune finance ne mérite l’épithète de publique sans inspection, sans gouvernance transparente et efficace », Alix Didier Fils Aimé dit réitérer son soutien aux actions de l’IGF et des institutions partenaires dans l’accomplissement de leur mission.
M. Fils-Aimé « a rendu hommage aux inspecteurs des finances, ainsi qu’à l’ensemble des cadres et employés de l’IGF, qui, par leur rigueur et leur professionnalisme, contribuent quotidiennement à une gestion publique plus saine, intègre et efficace », a conclu le communiqué de la Primature.
L’administration Trump franchit une autre étape dans sa lutte anti-migratoire. En effet, les États-Unis ont versé 6 millions de dollars au Salvador pour accueillir des immigrants illégaux vénézuéliens qui devaient être expulsés vers leur pays d’origine, a annoncé lundi la Maison Blanche.
Le gouvernement américain a envoyé au Salvador au moins 238 membres du gang vénézuélien “Tren de Aragua” vivant aux États-Unis. Ce lundi, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a détaillé le coût de ces transferts.
” Le Salvador a dépensé environ 6 millions de dollars pour la détention de ces terroristes étrangers “, a-t-elle déclaré aux journalistes, rapporte Fox News. ” Et je tiens à souligner que ce n’est qu’une infime fraction de dollar par rapport au coût de la vie et au coût que représenterait pour le contribuable américain l’incarcération de ces terroristes dans des prisons de haute sécurité ici, aux États-Unis “, a-t-elle ajouté.
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Pour sa part, le président salvadorien Nayib Bukele a déclaré que les États-Unis paieraient un prix très bas pour que le Salvador héberge ces migrants.
” Au fil du temps, ces actions, combinées à la production déjà générée par plus de 40 000 détenus participant à divers ateliers et travaux dans le cadre du programme « Zéro oisiveté », contribueront à rendre notre système pénitentiaire autonome. À ce jour, cela coûte 200 millions de dollars par an “, a écrit Bukele sur son compte X.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a même salué le président salvadorien comme « le leader le plus fort en matière de sécurité dans notre région » et « un grand ami des États-Unis » pour avoir accepté des étrangers illégaux criminels.
Le gouvernement rwandais a annoncé, ce lundi 17 mars 2025, la rupture immédiate des relations diplomatiques avec la Belgique. Cette décision, communiquée officiellement à Bruxelles, est fondée sur plusieurs motifs que Kigali qualifie d'”ingérence” et de “tentatives néocoloniales” de la part du gouvernement belge.
Dans son communiqué, le ministère rwandais des Affaires étrangères affirme que la Belgique a “constamment porté atteinte au Rwanda”, notamment dans le cadre du conflit en République démocratique du Congo (RDC). Selon Kigali, Bruxelles a adopté une attitude hostile en “prenant systématiquement parti” et en “manipulant l’opinion” contre le Rwanda.
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Le gouvernement rwandais dénonce également l’attitude de la Belgique vis-à-vis de son passé colonial et du génocide des Tutsis en 1994. Il accuse Bruxelles de laisser les groupes négationnistes opérer sur son territoire et de perpétuer une idéologie génocidaire. “La Belgique a joué un rôle destructeur dans la création de l’extrémisme ethnique et continue d’encourager une rhétorique qui sape la stabilité régionale”, indique le communiqué.
Cette rupture diplomatique entraîne le départ de tous les diplomates belges du Rwanda dans les 48 heures. Kigali précise toutefois qu’il respectera la Convention de Vienne en garantissant la protection des locaux et des archives de l’ambassade belge.
Le président du Salvador, Nayib Bukele, a confirmé l’arrivée de 238 premiers membres de l’organisation criminelle vénézuélienne, Tren de Aragua, au CECOT, le Centre de Confinement du Terrorisme, pour une période d’un an renouvelable.
Dans une publication faite sur son compte X ce 16 mars 2025, le président salvadorien Nayib Bukele a précisé que les États-Unis paieront des frais pour les criminels de gangs transférés au CECOT. « Les États-Unis paieront des frais très bas pour eux, mais élevés pour nous », a-t-il indiqué.
Selon lui, « au fil du temps, ces actions, combinées à la production déjà générée par plus de 40 000 détenus engagés dans divers ateliers et travaux dans le cadre du programme Zero Idleness, aideront à rendre notre système pénitentiaire autosuffisant. À ce jour, cela coûte 200 millions de dollars par an. »
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M. Bukele a aussi souligné que les autorités américaines ont également envoyé 23 membres du MS-13, des criminels recherchés par la justice salvadorienne, dont deux chefs de file. « L’un d’eux est membre de la plus haute structure de l’organisation criminelle », a-t-il ajouté.
L’arrivée de ces criminels, selon le chef de l’État du Salvador, va aider le pays à finaliser la collecte de renseignements et à poursuivre les derniers restes du MS-13, y compris ses anciens et nouveaux membres, l’argent, les armes, les drogues, les cachettes, les collaborateurs et les sponsors.
Le président Bukele, dans sa lutte contre le crime organisé, promet d’aider aussi ses alliés à héberger des criminels, tout en rendant son système pénitentiaire autosuffisant et en obtenant des renseignements vitaux pour faire de son pays un endroit encore plus sûr. « Le tout en une seule action. » a-t-il lancé
Le président américain Donald Trump a signé, ce 15 mars 2025, un décret suspendant les activités de Voice of America (VOA) et d’autres médias financés par les États-Unis, notamment Radio Free Europe/Radio Liberty et Radio Free Asia. Cette mesure s’inscrit dans un programme plus large de réduction des dépenses fédérales.
Pour la première fois en 83 ans, la VOA cesse ses activités, mettant 1 300 employés en congé administratif rémunéré. Selon l’administration Trump, cette décision vise à rationaliser les coûts, mais elle marque un tournant dans l’histoire des médias internationaux américains.
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Ces employés sont interdits d’accès à leur bureau. Ils sont aussi sommés de rendre leur carte de presse et leur téléphone professionnel.
Selon Associated Press (AP), outre les médias, plusieurs agences fédérales sont concernées par ce décret. Parmi elles, le Woodrow Wilson International Center for Scholars et le U.S. Interagency Council on Homelessness ont reçu l’ordre de limiter leurs activités. De même, la Minority Business Development Agency et le Community Development Financial Institutions Fund font partie des programmes touchés par les coupes budgétaires.
En guise de rappel, Voice of America (VOA) a été lancé en 1942 avec un mandat de lutte contre la propagande nazie et japonaise. Sa première diffusion – faite sur un émetteur prêté aux États-Unis par la BBC – avait un objectif modeste, a rappelé la chaîne BBC News.
Mark Carney a officiellement prêté serment en tant que 24ᵉ Premier ministre du Canada lors d’une cérémonie à Rideau Hall ce vendredi 14 mars 2025. Ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, il succède à Justin Trudeau qui a occupé ce poste pendant près de 10 ans.
Selon l’AP, Carney doit gérer une crise économique déclenchée par l’administration Trump sur les droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium canadiens. En réponse, Ottawa explore des contre-mesures commerciales et diplomatiques, tout en appelant à un dialogue constructif.
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Par ailleurs, le nouveau chef du gouvernement pourrait convoquer des élections générales dans les prochaines semaines. Face à la montée du nationalisme canadien provoquée par les mesures de Trump, le Parti libéral espère capitaliser sur un regain de soutien populaire.
Dans son discours d’assermentation, M. Carney a affirmé sa volonté de défendre la souveraineté économique du Canada et de travailler à une solution concertée avec Washington.
Pour répondre aux spéculations selon lesquelles les États-Unis pourraient annexer le Canada, le nouveau Premier ministre affirme que son pays ne deviendra jamais le 51ᵉ État de son voisin. « Nous ne ferons jamais, jamais, en aucune manière, partie des États-Unis », a-t-il déclaré.
À l’aéroport international de Denver, aux États-Unis, un avion d’American Airlines transportant 178 passagers a pris feu après avoir effectué un atterrissage d’urgence. Les occupants ont été rapidement évacués en urgence par les autorités.
Les incidents d’avions ne cessent de se répéter aux États-Unis. Ce jeudi 13 mars 2025, un incendie s’est déclaré dans un avion d’American Airlines stationné à l’aéroport international de Denver. Selon plusieurs médias américains, l’avion a émis d’épaisses fumées noires visibles depuis le tarmac.
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Le CBS News a précisé que les passagers ont été évacués grâce aux toboggans d’urgence. Des vidéos déjà virales sur les réseaux nous montrent des passagers entourés par des flammes denses.
Les responsables de l’aéroport, selon le chaîne américaine, ont déclaré que 12 passagers ont été emmenés à l’hôpital avec des blessures mineures. À présent, la cause de l’incendie reste toujours inconnue.
L’entrepreneur haïtien Cenat Guitho a été arrêté le jeudi 13 mars 2025 à Hinche, dans le département du Centre, pour trafic d’armes. Il est le destinataire présumé de la cargaison d’armes et de munitions saisie le 4 mars dernier par la douane dominicaine au port de Haina, en République dominicaine.
Cette cargaison, comprenant provenait des États-Unis et transitait par la République dominicaine avant d’être interceptée par les autorités douanières.
Arrêté lors d’une opération policière, Cenat Guitho a été placé en garde à vue au commissariat de la Cité Charlemagne Péralte, en attendant les suites judiciaires.
Originaire de Belladère, il est propriétaire de l’hôtel “Le Wozo” dans cette commune et évolue également dans le secteur du transport.
Selon le porte-parole de la Police nationale d’Haïti, Lionel Lazarre, deux ressortissants dominicains, Urbano Eugenio Garcia et Máximo Pérez Berigüete, ont déjà été arrêtés dans le cadre de cette affaire.
Pour rappel, la cargaison saisie comprenait un fusil Barrett de calibre 50 mm, 17 fusils de calibre 7,62 mm, un fusil de calibre 9 mm, cinq pistolets Glock de 9 mm, une mitrailleuse Uzi, 18 chargeurs de fusil, 13 chargeurs de 9 mm, un chargeur de fusil de calibre 50, un silencieux et une boîte pour pistolets.
Les gangs armés continuent de multiplier leurs exactions criminelles. Dans la soirée du mercredi 12 au jeudi 13 mars, les hommes armés de la coalition criminelle « Viv Ansanm » ont incendié les locaux de la Radio Télévision Caraïbes. “Un acte ignoble ” condamné par l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) qui exprime sa solidarité avec la Direction de la veille dame.
« L’ANMH condamne sans réserve cet acte infâme qui consacre la continuité du chaos ambiant produit par les bandits. Il est dommage qu’après toutes ces années, l’État ne se soit pas donné les moyens et n’a pas manifesté une volonté suffisante pour mettre fin au règne des bandits et des gangs », peut-on lire dans un communiqué publié ce jeudi 13 mars.
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Les bandits sont les seuls maîtres et seigneurs. Ils ont chassé des milliers de familles dans différents quartiers de la capitale et vandalisé ou pillé des institutions de référence, écoles, sièges d’institutions publiques, journal, bibliothèque, pénitenciers, commissariats de police, les presses nationales, des entreprises privées, a souligné l’ANMH.
L’Association estime que « les médias qui sont au service de la population dans une dynamique garantissant la liberté d’expression et l’accès à tous au droit de parole, doivent bénéficier de la protection des pouvoirs publics qui ont le devoir de garantir la continuité de ce gain fondamental ».
Face à cette situation, l’ANMH exhorte les autorités à prendre leurs responsabilités afin de rétablir l’ordre dans le pays et que la population, les institutions et tous ceux qui ont choisi de continuer de vivre et de fonctionner en Haïti puissent vaquer sans crainte à leurs activités.
L’Ukraine a accepté mardi une proposition américaine d’un cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, marquant ainsi une avancée diplomatique majeure dans le conflit. Ce, à l’issue de pourparlers entre des responsables américains et ukrainiens tenus à Djeddah, en Arabie saoudite.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a déclaré que le cessez-le-feu entrerait en vigueur dès que la Russie l’accepterait, ajoutant que le “silence” de 30 jours donnerait aux deux parties l’occasion de préparer des négociations en vue d’une paix durable.
“Nous aurons le temps de préparer avec nos partenaires tous les aspects d’une paix fiable et d’une sécurité à long terme”, a-t-il déclaré, selon le journal anglais Reuters.
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” Aujourd’hui était un bon jour pour la paix. Grâce au leadership de @POTUS et sous la gracieuse hospitalité du prince héritier Mohammed bin Salman, nous sommes un peu plus près du rétablissement d’une paix durable pour l’Ukraine. La balle est maintenant dans le camp de la Russie ” , a écrit le secrétaire d’État Marco Rubio sur son compte X.
Moscou, de son côté, n’a pas encore réagi officiellement à la proposition de cessez-le-feu. Le président Vladimir Poutine a exprimé sa volonté de négocier, mais a exclu toute trêve à court terme. Le Kremlin insiste sur le fait que tout accord de paix doit garantir la sécurité à long terme de la Russie et être conclu à ses conditions, notamment le retrait des troupes ukrainiennes des régions contrôlées par la Russie.
Selon le journal, le plan sera transmis à Moscou par plusieurs canaux diplomatiques. Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Mike Waltz, doit rencontrer son homologue russe dans les prochains jours, et l’envoyé spécial Steve Witkoff se rendra à Moscou pour s’entretenir directement avec M. Poutine.
Lors de cette discussion américano-ukrainienne, tenue sans la Russie, Washington a ainsi annoncé la reprise de l’aide militaire et de l’échange de renseignements avec Kiev.
Dans un communiqué, la Mission Multinationale de Soutien à Sécurité (MMSS) a annoncé la tenue d’une messe à la paroisse Saint-Jérôme de Petite-Rivière de l’Artibonite, en hommage à l’officier de police kenyan Samuel Tompoi Kaetuai, tué le 23 février 2025 lors d’une opération contre le gang Gran-Grif à Ségur.
Au cours de la cérémonie présidée par le père Wilder Jean-Baptiste, le chef du parquet de Saint-Marc, Venson François, a lu un message de condoléances du directeur général de la PNH, Normil Rameau, exhortant la population à collaborer avec les forces de l’ordre. Pour sa part, Philip Shiuma Wachiya, chef du contingent kenyan dans l’Artibonite, a relayé un message du commandant de la force MMSS, Godfrey Otunge.
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Réaffirmant leur soutien aux forces conjointes PNH-MMSS stationnées à Pont-Sondé, les habitants ont appelé à la poursuite des opérations contre les gangs qui sèment la terreur dans la région.
Notons que le corps de Samuel Tompoi Kaetuai est déjà au Kenya depuis le lundi 10 mars 2025. Il a été accueilli à l’aéroport international Jomo Kenyatta par l’inspecteur général adjoint de la police administrative, Gilbert Masengeli, avant d’être transféré à la morgue de Chiromo en attendant l’annonce de la date des funérailles, selon les responsables de la Force multinationale.
Le procès tant attendu sur les circonstances de la mort de la légende du football argentin Diego Maradona s’est ouvert ce mardi 11 mars 2025 à Buenos Aires, quatre ans après son décès. La star du football, qui était en convalescence au moment de sa disparition, était censée être surveillée 24 heures sur 24, ce qui a soulevé de nombreuses questions sur la gestion de ses soins médicaux.
Selon El País, le tribunal de San Isidro juge sept professionnels de la santé pour “homicide simple avec intention possible”, un crime défini comme une négligence ayant entraîné la mort d’une personne, en connaissance des risques encourus.
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Parmi les accusés figure Leopoldo Luque, neurologue et médecin personnel de Maradona, qui est jugé aujourd’hui. Lors de l’audience, M. Luque a nié toute responsabilité dans le décès, insistant sur le fait qu’il avait agi conformément aux protocoles médicaux en vigueur. “Je n’ai jamais eu l’intention de nuire à Maradona. J’ai agi dans le cadre de mes compétences”, a-t-il déclaré au tribunal.
Les accusés risquent des peines de prison allant de 8 à 25 ans, s’ils sont reconnus coupables. Le procès, prévu pour durer jusqu’à la mi-juillet 2025, a été reporté à plusieurs reprises, ce qui a alimenté la tension et l’impatience des proches de la victime, des experts et du public. Plus de 120 témoins, dont des membres de la famille de Maradona, des spécialistes de la santé et des témoins directs, seront entendus au cours du procès, dans l’espoir de faire la lumière sur les circonstances de la mort de l’icône du football mondial.
Pour son avocat, la famille de Maradona “mérite de connaître la vérité”, et les témoignages seront déterminants pour établir la responsabilité des médecins impliqués. Les autorités judiciaires ont déjà annoncé qu’elles prendraient le temps nécessaire pour faire toute la lumière sur cette affaire, soulignant qu’elle revêt une importance particulière pour l’Argentine, où Maradona est considéré comme une figure nationale.
Le procès a suscité de grandes attentes en Argentine et au-delà, car Diego Maradona reste une icône du football mondial. Décédé le 25 novembre 2020 à son domicile de Dique Luján, dans la province de Buenos Aires, des suites d’un arrêt cardiaque, l’ancien champion du monde était censé bénéficier d’une surveillance médicale constante.
Le 12 mars 2021, cinq policiers ont été lâchement assassinés par des bandits armés à Village de Dieu. Quatre ans après, le gouvernement, dans un communiqué, s’incline devant leur mémoire et celle de tous les agents des forces de l’ordre tombés sous les balles des criminels et réaffirme son engagement à combattre l’insécurité en Haïti.
Quatre ans après, l’assassinat des cinq policiers Standley Eugène, Ariel Poulard, Georges Renoit, Alexis Georges Vivender et Désilus Wislet, alors qu’ils accomplissaient leur devoir avec bravoure, ne va pas rester impuni. Alix Didier Fils-Aimé dit réaffirmer avec force son engagement indéfectible à éradiquer les gangs armés qui sèment la terreur et paralysent notre société.
Le gouvernement dit intensifier ses efforts pour rétablir l’autorité de l’État, renforcer les capacités des forces de sécurité et restaurer un climat de paix et de stabilité. Le chef du gouvernement veut donner la priorité absolue à la lutte contre l’impunité et la violence.
« L’État haïtien, avec le soutien de ses partenaires nationaux et internationaux, ne ménagera aucun effort pour démanteler les groupes criminels et redonner espoir à la population. » a indiqué le communiqué. Ainsi, M. Didier promet que le sacrifice des policiers ne sera pas vain. « Leur combat pour une Haïti plus sûre est le nôtre, et nous poursuivrons, avec détermination, la mission de libérer le pays du joug de l’insécurité. »
Devoir de mémoire. Quatre (4) années se sont déjà écoulées, on se souvient de ce vendredi 12 mars engendrant l’amertume, l’indignation, le regret et surtout la révolte chez les Haïtiens. Une tentative d’opération policière dans la zone de Village de Dieu avait abouti à l’exécution crapuleuse de plusieurs agents de la Police nationale d’Haïti, dont des membres du SWAT.
Aujourd’hui encore, la société espère des réponses de la part des autorités sur ce drame inoubliable. Depuis lors, des arrestations des responsables et des impliqués ont-elles eu lieu ? Des préparatifs pour des opérations musclées dans un avenir proche ? Un rapport d’enquête à venir ?
Un rappel concernant les agents victimes
Le vendredi 12 mars 2021, au début de la journée, des agents de plusieurs unités spécialisées de la Police nationale, dont le SWAT et la BOID, avaient tenté de mener une opération au Village de Dieu afin de déloger le groupe armé qui contrôle ce quartier, situé à l’entrée sud de la capitale haïtienne.
Jusqu’aujourd’hui, les chiffres se partagent sur le nombre de policiers restant au village délaissé par Dieu, puisque la PNH n’a pas pu récupérer les corps des siens. Cette opération décriée s’est soldée par la mort de cinq (5) policiers, une dizaine d’autres blessés, un véhicule blindé de la police incendié et un autre confisqué par les malfrats.
Le bidonville contrôlé par le gang 5 Segond reste l’espace de « kwa manman w ak kwa papa w » pour l’organisme de protections et de services. Armes, uniformes, corps et d’autres matériels sont restés sur le territoire ennemi. On ne peut pas oublier les différentes vidéos terrifiantes, visiblement prises par les bandits, faisant l’exhibition des cadavres ensanglantés des agents de police, piétinés, souillés… Ils se sont comportés en maîtres et seigneurs.
Parents en larmes aux yeux, société indignée, internautes en rage, ces faits ont enfoncé Haïti dans une profonde indignation. À ce fait, les internautes avaient initié le hashtag #FreeHaiti, du français (Libéré Haïti) et ils ont même sollicité l’aide de l’international. A-t-on encore eu des résultats ou des solutions ?
Réaction de la PNH
Des messages vocaux envoyés par des policiers en difficulté dans le village sont devenus viraux sur les réseaux. Coincés dans les chars sous des tirs, ils réclamaient à tout prix des renforts (secours) ; pourtant, ils n’ont pas été secourus par les hautes autorités policières, souffrantes de surdité.
Tout s’est déroulé sous le commandement nonchalant de Léon Charles.“ L’opération était une phase décisive dans les actions menées contre le phénomène de kidnapping. Village de Dieu est l’un des endroits où les bandits séquestrent la majorité des victimes ”, avait réagi le DG a.i. de la police à l’époque tout en se sympathisant aux familles des policiers tués. Il déclarait également que l’état-major s’était engagé à les accompagner.
La police ne lâchera pas et elle ne devrait pas, puisqu’elle a une mission à accomplir qui est de « protéger et servir la population », avait assuré Léon Charles.
Le mercredi 17 mars 2021, soit 5 jours après, la police nationale avait récupéré le blindé saisi par les caïds, oubliant les dépouilles des policiers. Une potentielle négociation (entre le gouvernement et le groupe armé) avait été évoquée pour cette récupération.
À propos de la récupération des corps, Léon Charles s’était montré catégorique. “ La PNH n’aménagera aucun effort afin de les retrouver ”, avait-il lancé, soulignant que les moyens pour procéder à cette récupération ne doivent pas non plus mettre en danger la vie d’autres policiers.
“ La récupération des corps des policiers est une obligation morale envers les familles des victimes qui n’attendent que cela pour pouvoir faire leur deuil ”, avait-il également martelé dans la soirée du mercredi. “ Ce que le pays attend de nous, nous le ferons. C’est un engagement et nous le respecterons ”, avait promis Léon Charles. Jusqu’à ce jour, les familles ont pu mettre en terre leurs fils ?
Il faut souligner que la PNH avait trouvé un bouc émissaire pour cette opération catastrophique. L’inspecteur général Carl-Henry Boucher qui avait été placé en isolement juste après son audition à l’Inspection générale de la police nationale d’Haïti (IGPNH), le mardi 16 mars 2021.
Accusé d’être le responsable du gâchis, il avait déclaré : “ Je ne suis pas responsable de l’échec de l’opération à Village-de-Dieu ”.
Georges Renois Vivender, Désilus Wislet, Eugène Stanley, Ariel Poulard et Lucdor Pierre sont les cinq policiers tombés au Village de Dieu, qu’on pourrait appeler Village d’enfer, effectuant leur devoir de « protéger et servir », sans protection pour leur part, vivant ou mort.
Aujourd’hui encore, les parents qui n’ont pas pu donner des obsèques dignes à leurs fils souffrent amèrement. À mentionner que depuis lors, la PNH laisse la vie tranquille aux seigneurs du Village de Dieu. Une question remonte à la surface en ce jour : est-ce que les autorités laissent aux oubliettes le dossier des vaillants policiers tués et humiliés à Village de Dieu ?
Dans une correspondance datée du 11 mars 2025 et adressée au nouveau Coordonnateur du Conseil présidentiel de Transition (CPT), Fritz Alphonse Jean, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) exhorte la mise à l’écart de cette structure présidentielle de Emmanuel VERTILAIRE, Louis Gérald GILLES et de Smith AUGUSTIN inculpés dans le scandale de corruption de la BNC.
Alors que le Conseil Présidentiel de Transition, ne devrait tolérer ni la corruption ni l’impunité, estime le RNDDH qui refuse de comprendre qu’au sein même du CPT, trois de ses membres sont inculpés dans le scandale de corruption de la BNC.
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Le RNDDH dit constater que, depuis l’installation du CPT, la justice ne fait rien pour juger et condamner les personnes impliquées dans les actes de corruption. Ces trois inculpés dans ce scandale de corruption devraient être mis à l’écart, selon le RNDDH .
L’organisme des droits humains dénonce aussi le conseiller présidentiel, Emmanuel Vertilaire qui manipule le système judiciaire et arrange des rencontres avec le personnel judiciaire chargé de connaître son dossier, faisant ainsi montre d’un irrespect total envers la justice haïtienne.
« Aussi, le RNDDH vous exhorte-t-il à immédiatement décider en Conseil, d’écarter les trois (3) conseillers-présidents inculpés, jusqu’à ce que la justice décide de leur sort ; et, en attendant, de décharger Emmanuel Vertilaire de ses responsabilités judiciaires au sein du CPT », demande le RNDDH dans sa correspondance au coordonnateur du CPT Fritz Alphonse Jean.
Haïti et Cuba pourraient figurer sur une liste de pays dont les ressortissants seront soumis à des restrictions d’entrée aux États-Unis. Cette information a été confirmée par le journal américain Miami Herald, citant une source proche des discussions.
Le journal a précisé que Cuba, étant figuré sur une liste du Département d’État des pays qui soutiennent le terrorisme, pourrait voir ses ressortissants totalement interdits d’entrée aux États-Unis. Haïti, au contraire, pourrait être sur une liste moins restrictive.
Cependant, ces informations n’ont pas été confirmées par le département d’État. Questionné sur cette affaire, un porte-parole du Département d’État a déclaré à Miami Herald que l’Agence ne commente pas les délibérations ou les communications internes.
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Il convient de préciser que la première administration Trump avait mis en place une interdiction d’entrée aux États-Unis, à la Corée du Nord, aux membres du gouvernement vénézuélien et à leurs proches. Cette série d’interdictions avait été par la suite étendue à d’autres pays, notamment l’Égypte, l’Érythrée, l’Iran, l’Irak, le Kirghizistan, la Libye, le Mali, la Birmanie, le Nigéria, la Corée du Nord, la Somalie, le Soudan, la Syrie, la Tanzanie, le Venezuela et le Yémen.
Soulignons que cette interdiction, qui pourrait concerner Haïti et Cuba, découle d’un décret présidentiel signé par Donald Trump le 30 janvier dernier. Ce document ordonne au département de la Sécurité intérieure et à d’autres agences d’identifier « les pays du monde entier pour lesquels les informations de contrôle et de filtrage sont si insuffisantes qu’elles justifient une suspension partielle ou totale de l’admission des ressortissants de ces pays ».
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) participe à la 43ᵉ réunion du Comité d’experts du Mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la Convention interaméricaine contre la corruption (MESICIC) de l’Organisation des États américains (OEA). Selon un communiqué de l’ULCC, cette réunion se tient à Washington D.C. du 10 au 13 mars 2025.
Cette rencontre réunit les représentants des États parties pour évaluer les progrès dans la lutte contre la corruption et renforcer la coopération régionale.
La délégation haïtienne sera conduite par le directeur général de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, qui agira en tant qu’expert principal et point focal du pays au sein du MESICIC. Selon le communiqué, les discussions porteront sur la transparence, la coopération internationale et les mécanismes d’évaluation de la lutte contre l’impunité.
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L’un des points clés de la réunion, est l’examen et l’adoption des rapports d’évaluation du Brésil, du Belize et du Suriname, soulignant l’importance du suivi des engagements pris par les États membres, lit-on dans ce communiqué.
Comme le précise le document, la participation se l’ULCC s’inscrit dans une dynamique de renforcement des engagements d’Haïti au sein des mécanismes régionaux et internationaux visant à promouvoir l’intégrité et la transparence dans la gestion publique.
226 est le nombre de compatriotes retournés dans le pays, ce mardi 11 mars, après avoir connu l’enfer en Turquie. Ils ont été rapatriés à bord d’un vol spécial.
En effet, l’Office Nationale de la Migration a accueilli aujourd’hui 226 migrants haïtiens à l’aéroport international Toussaint Louverture.
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C’était un vol de rapatriement “Volontaire” réalisé suite aux démarches de l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) et la chancellerie haïtienne, a indiqué Jean Négot Bonheur Delva, directeur de l’ONM.
Selon lui, l’ONM accordera de frais de 10 000 Gourdes à chaque migrants. Et de son côté, l’OIM interviendra à hauteur de 5 000 Gourdes.
En plus des responsables de l’ONM et l’OIM, le ministre des Affaires sociales Georges Wilbert Franck, des fonctionnaires de l’Office de Protection du Citoyen (OPC) et de la police, se sont déplacés pour les recevoir.
Ces compatriotes ont décidé de retourner au bercail de leur propre gré suite à de fâcheuses expériences sur le sol turc en place d’une vie meilleure.
Félix Joseph Badio, présenté comme un suspect clé dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, a comparu devant la Cour d’appel de Port-au-Prince le lundi 10 mars 2025. Il a admis avoir parlé à deux reprises à l’ancien Premier ministre désigné, Ariel Henry. Ces appels ont été passés avant et après l’assassinat du président Moïse.
Selon l’inculpé, avant l’assassinat du président Jovenel Moïse, il avait téléphoné à M. Henry pour faire suite à un plan de sécurité pour 6 communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Et, le 7 juillet 2021, il affirme avoir parlé à M. Henry, précisant que l’appel effectué tôt le matin du magnicide visait à s’assurer que l’ancien PM désigné allait bien et se sentait en sécurité, tout en niant connaître l’endroit où il se trouvait au moment de l’appel.
Cependant, Ariel Henry, lors d’une interview accordée au journal Miami Herald, avait nié les faits prouvant qu’il a eu une conversation téléphonique avec le nommé Félix J. Badio le jour de l’assassinat du dauphin de Michel Martelly. « Nous avons parlé avec Badio pour la dernière fois le 5 juillet 2021 ».
Toutefois, le neurochirurgien avait admis avoir eu des conversations avec des numéros inconnus le jour de l’évènement où Jovenel Moïse a été assassiné et sa femme, Martine Moïse, en était sortie blessée gravement chez elle à Pèlerin 5, périphérie de Petion-Ville.
Si aux États-Unis, certaines personnes sont déjà condamnées dans le cadre de ce dossier, par contre, en Haïti, aucun jugement n’a encore lieu, mettant ainsi en évidence une lenteur au niveau de la justice haïtienne pour faire jaillir la lumière.
Albert Ramdin, ministre des Affaires étrangères du Suriname, a été élu ce lundi 10 mars 2025 secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA) lors de la 56ᵉ Assemblée générale extraordinaire de l’organisation. Il succède à l’Uruguayen Luis Almagro, devenant ainsi le premier dirigeant des Caraïbes à occuper ce poste.
Selon Reuters, le chancelier surinamien Albert Ramdin, qui a été secrétaire général adjoint de l’OEA de 2005 à 2015, était le chef de la diplomatie du Suriname depuis 2020. Son élection marque un tournant pour la représentation des petites nations caribéennes au sein de l’organisation.
Dans son discours à Washington, M. Ramsin a mis l’accent sur l’unité régionale, le dialogue et le développement durable, tout en soulignant l’urgence du changement climatique.
« Unissons nos forces et mobilisons nos capacités », a-t-il déclaré, appelant les États membres à renforcer leur coopération.
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Un contexte politique tendu
Cette élection intervient alors que la politique américaine a une forte influence sur la région, avec des tensions commerciales, des ajustements de l’aide étrangère et des mesures migratoires strictes. Pour y parvenir, le diplomate a souligné la nécessité d’une approche concertée afin de favoriser une coopération plus équitable entre les Amériques.
Le président du Suriname, Chan Santokhi, s’est félicité de cette nomination, estimant qu’elle renforcerait la voix des Caraïbes au sein de l’OEA.
De son côté, le secrétaire sortant, Luis Almagro, croit également en la capacité de M. Ramdin à bien diriger cette organisation.
« Mes félicitations à l’ambassadeur Albert Ramdin, élu aujourd’hui comme prochain secrétaire général de l’OEA. Je félicite également Caricom pour sa forte unité dans cette campagne, démontrant sa validité et ses capacités avec l’élection du secrétaire général. Je suis sûr qu’Albert Ramdin dirigera avec succès et renforcera notre organisation », a-t-il écrit sur son compte X.
M. Almagro a promis une transition en douceur avant l’entrée en fonction officielle de M. Ramdin, prévue pour le 25 mai 2025.
Me Jean Wilner Morin, protecteur du citoyen, a participé ce lundi 10 mars 2025 au lancement de la conférence annuelle de l’alliance globale des institutions nationales des droits de l’homme (GANHRI). C’était l’occasion pour le responsable de l’OPC de présenter une évaluation critique de la situation sécuritaire en Haïti.
Lors de sa prise de parole à la séance plénière du Réseau des Institutions nationales des droits de l’homme du Continent Américain (RINDHCA), Me Morin a abordé la crise sécuritaire sévissant en Haïti. Il souligne que les femmes et les filles sont particulièrement vulnérables aux violences sexuelles perpétrées par les gangs armés, notamment celles qui sont contraintes de fuir leur domicile en raison de cette insécurité généralisée.
Il a présenté, du coup, les rapports réalisés par l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) sur les conditions de détention et la situation des personnes déplacées internes.
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Plus loin, Me Jean Wilner Morin appelle ses homologues à exiger de la République dominicaine le respect des droits fondamentaux des ressortissants haïtiens. “Il a insisté sur le fait que ces derniers doivent être traités avec dignité, même lorsqu’une application stricte de la loi est en jeu.”
Le responsable de l’OPC aura, au cours de son séjour à Genève, à discuter avec les institutions membres de la GANHRI de programmes pratiques dans le but de renforcer la capacité des INDH, dans un élan de solidarité internationale. De plus, Me Morin participera à une série d’activités, notamment à l’Assemblée générale de l’Association francophone des Commissions nationales des droits de l’homme (AFCNDH).
L’administration Trump a annoncé ce lundi le lancement d’une nouvelle application, CBP Home, visant à permettre aux immigrants en situation irrégulière aux États-Unis de “s’auto-déporter”, évitant ainsi les risques d’arrestation et de détention. Une décision qui témoigne de l’ampleur de la politique rigide du programme migratoire du gouvernement américain.
Selon le journal Fox News, l’application CBP Home, développée par les Douanes et la protection des frontières américaines, offre aux individus la possibilité de signaler leur “intention de départ” du territoire américain.
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a déclaré dans un communiqué que l’application donnait aux étrangers la possibilité de quitter le pays volontairement, leur permettant ainsi de conserver une chance de revenir légalement à l’avenir et de réaliser le rêve américain. Elle a ajouté que ceux qui ne s’y conformeraient pas seraient recherchés, expulsés et interdits de retour.
“Avec le lancement de l’application CBP Home, nous restaurons l’intégrité de notre système d’immigration”, a-t-elle ajouté.
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L’application CBP Home a remplacé CBP One, lancée par l’administration Biden, qui a permis à plus d’1 million d’étrangers d’entrer sur le sol américain. Cependant, ce programme a été critiqué par les Républicains, qui estiment qu’il facilitait une immigration massive vers les États-Unis sans un contrôle adéquat des migrants. Dès son entrée en fonction, le président Trump a désactivé CBP One, laissant de nombreux migrants ayant des rendez-vous en attente dans l’incertitude quant aux démarches à suivre.
Novice en politique, Mark Carney, âgé aujourd’hui de 59 ans, est cette nouvelle tête qui va prendre ses fonctions dans un contexte où le Canada traverse une période de tensions économiques et diplomatiques, notamment en raison d’une guerre commerciale avec les États-Unis. Qui est vraiment ce remplacement de Justin Trudeau au poste de Premier ministre du Canada ?
Mark Carney a grandi à Edmonton, en Alberta, il a obtenu un baccalauréat en économie à l’université américaine Harvard en 1988, puis a continué son parcours à l’Université d’Oxford, en Angleterre, où il a fait une maîtrise (1993) et un doctorat (1995) dans la même discipline. C’est à Oxford qu’il a rencontré sa conjointe, Diana Fox, aussi économiste. Ils se sont mariés en 1994 et ont eu quatre filles, a souligné Radio Canada.
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M. Carney a commencé sa carrière à la banque d’investissement Goldman Sachs, où il a occupé divers postes entre 1988 et 2003, dont celui de directeur général des services bancaires d’investissement. En 2003, il est nommé sous-gouverneur de la Banque du Canada, puis sous-ministre délégué principal des Finances (2004-2007).
Au cours de cette période, Mark Carney était considéré comme le sauveur de l’économie au Canada. En pleine crise financière mondiale, M. Carney a pris des mesures visant à garantir que les banques canadiennes disposent de suffisamment de liquidités pour maintenir leurs activités, des mesures saluées à l’époque par divers commentateurs. Face à la récession, l’économie canadienne est celle qui s’en est le mieux tirée parmi ses pairs du G7.
En effet, face à ce grand exploit, en 2012, le Premier ministre de l’époque, Stephen Harper, lui avait demandé de se joindre au gouvernement conservateur en tant que ministre des Finances, une offre qu’il a déclinée. Il faut souligner que le titre de sauveur de l’économie du Canada, a été contesté par M. Harper arguant que c’était le ministre des Finances de l’époque, Jim Flaherty, qui a pris les décisions difficiles et que Carney s’était attribué à tort le mérite d’avoir sorti l’économie canadienne de la crise financière mondiale, il y a plus de 15 ans.
À son départ de la Banque centrale du Canada, M. Carney retourne de l’autre côté de l’Atlantique pour occuper le poste de chef de la Banque d’Angleterre (2013-2020), un mandat marqué par le Brexit de 2016 et une période tumultueuse sur le plan économique.
Il obtient d’ailleurs en 2018 la nationalité britannique, à laquelle il a toutefois annoncé renoncer.
Aujourd’hui, devenu chef du Parti libéral, Mark Carney a déclaré lors du lancement de sa campagne en janvier dernier, « J’ai aidé à gérer plusieurs crises et j’ai aidé à sauver deux économies. Je sais comment les affaires fonctionnent et je sais comment les faire fonctionner pour vous, » à un moment où une guerre commerciale avec les États-Unis s’annonce inévitable contre un Donald Trump déterminé.
Enfin, le novice en politique s’est distancié du bilan du Premier ministre, Justin Trudeau, arguant que son équipe a peut-être trop souvent oublié l’économie. M. Carney a promis d’être un centriste dont la priorité serait le redressement de l’économie canadienne. « Notre croissance est trop lente, les salaires sont trop bas, les produits essentiels comme l’épicerie et les loyers sont trop chers pour plusieurs » avait-il déclaré, selon Radio Canada.
Wallace Elie
Crédit photo : Jason Franson/The Canadian Press via AP
À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars dernier, la Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) a réalisé du 3 au 8 mars, une causerie autour du thème : les défis de l’autonomisation des femmes face à la corruption sexuelle.
La Solidarité des Femmes Haïtiennes Journalistes (SOFEHJ) a présenté un bilan de ce plaidoyer contre la corruption sexuelle, qui est un fléau méconnu de la population. Selon l’une des responsables, plusieurs séances de sensibilisation sur le respect des droits des femmes ont été réalisées dans le cadre de la célébration du 8 mars.
Cette activité qui a réuni 35 personnes a été le prétexte pour échanger et discuter de ce mal qui ronge notre société. C’était également l’occasion pour Me Ebens Exantus de montrer la nécessité et l’urgence de remplir le vide légal qui entoure ce mal silencieux qui ronge notre société, a écrit SOFEHJ sur Facebook.
L’institution a ajouté que cette participation active de femmes et d’hommes journalistes de la corporation témoigne de l’importance de ce sujet et de l’engagement de la SOFEHJ à lutter contre toutes formes de discriminations dans la société.
« Cette causerie a permis d’aborder les défis spécifiques auxquels les femmes font face avec ce type de violence dans le cadre de leur automatisation. »
S’achemine-t-on vers l’éradication totale des gangs armés en Haïti ? Pour l’instant, on n’est pas encore là, mais de nouvelles stratégies viennent d’être adoptées à cet effet. En effet, depuis plus d’une semaine, les agents des forces de sécurité nationale ont lancé une opération contre les gangs armés. Cette démonstration de force des agents de sécurité a mis mal, semble-t-il, les gangs armés qui auraient enregistré des victimes dans leurs rangs.
Le 1ᵉʳ et 2 mars derniers, plusieurs membres de gangs ont été tués, suivant les confirmations de la Primature et de la Police Nationale d’Haïti. Selon les informations, les autorités policières auraient frappé directement les fiefs des gangs avec des « drones explosifs ». Izo, numéro un du gang basé à Village de Dieu et Barbecue, chef de gang de Delmas 6, ont confirmé effectivement qu’ils ont été les cibles de cette intervention. Depuis, c’est la panique du côté des gangs.
Face à cette nouvelle stratégie adoptée par les autorités, la peur, paraît-il se diriger vers les gangs. Les attaques coordonnées par les criminels contre certains quartiers ont connu une baisse significative dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince depuis le 1ᵉʳ mars. Une stratégie saluée par le responsable du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Esperance.
Les gangs armés ont imposé un régime de terreur dans le pays depuis environ cinq ans. Ils contrôlent plus de 85 % du territoire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince en assassinant des citoyens, pillant et incendiant des maisons et des véhicules. Leslie Voltaire, représentant de Fanmi Lavalas au Conseil Présidentiel de Transition, avait révélé, en janvier dernier, que les criminels se livrent dans les trafics d’armes illégales, de munitions, de cocaïne et d’organes.
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Aujourd’hui, la pression monte dans les camps des malfrats. Plusieurs membres de gangs, paniqués, auraient voulu quitter leur base, selon les informations dont dispose notre rédaction. Ce qui crée une tension entre leur chef et eux. Krisla, un autre chef de gang basé à Fontamara, paniqué après la première frappe aérienne contre Barbecue, dans un message WhatsApp qu’il a publié, déplore que les autorités puissent utiliser des « drones explosifs » contre les gangs. Pour lui, ces matériels sont utilisés dans la « guerre ».
En février 2024, la coalition criminelle « Viv Ansanm » a lancé ses premières attaques coordonnées à Port-au-Prince. Les malfrats, dirigés par l’ancien policier devenu chef de gang, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, se sont pris aux commissariats, universités, écoles, hôpitaux et pharmacies. Depuis, cette coalition de gangs ne cesse de multiplier ses forfaits.
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, ce 8 mars 2025, l’organisation Zafè Fanm ak Tifi (GAWA) parle du rôle central que jouent les femmes dans la société haïtienne, malgré les nombreux défis qui entravent leur plein épanouissement.
Dans un contexte marqué par des crises économiques, politiques et sécuritaires, GAWA fait le plaidoyer pour l’égalité et la résilience des femmes haïtiennes. Elle réaffirme son engagement à défendre les droits des femmes et à promouvoir leur autonomisation en Haïti.
« En Haïti, les femmes jouent un rôle central dans la société, que ce soit dans l’économie informelle, l’éducation, la santé ou le leadership communautaire. Pourtant, elles demeurent parmi les premières victimes des inégalités sociales, de la précarité et de la violence sous toutes ses formes », a écrit l’organisation dans un communiqué de presse.
La présidente et porte-parole de GAWA, Adassa R. Guerrier, fait appel à la conscience collective et à des actions concrètes pour garantir aux femmes haïtiennes un accès équitable à l’éducation, à la sécurité et aux opportunités économiques. L’autonomisation des femmes est une nécessité pour bâtir un avenir plus juste et plus prospère pour Haïti, a-t-elle souligné.
À cet effet, ce 8 mars 2025, l’organisation organise plusieurs initiatives visant à amplifier la voix des femmes haïtiennes et à renforcer leur rôle au sein de la société : Un panel de discussion sur les défis et perspectives des femmes en période de crise ; des ateliers de formation sur l’indépendance économique et l’entrepreneuriat féminin ; ainsi qu’une campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux sous le hashtag #FemmesHaitiennesFortes, mettant en lumière des témoignages inspirants.
Adassa R. Guerrier pense que l’avenir d’Haïti repose sur l’égalité et la reconnaissance du potentiel des femmes. « Ensemble, bâtissons un Haïti où chaque femme et chaque fille peut rêver, choisir et réussir », a conclu ledit communiqué de GAWA.
Le représentant de Fanmi Lavalas au Conseil Présidentiel de Transition vient de quitter la présidence dudit conseil sans tenir sa « belle promesse » de sécurité. Comme si diriger symbolisait l’absence de toute éthique en Haïti, Voltaire est parti sans avoir « rouvert au moins une route ».
Le 21 janvier dernier, Lesly Voltaire, se trouvant à Jacmel, commune du Sud-est d’Haïti, avait déclaré, dans une interview accordée à radio Télé Métropole, qu’avant la fin de son mandat, il allait rouvrir au moins une route contrôlée par les gangs armés. Voilà que son mandat vient d’arriver à son terminus, aucun axe routier n’a été libéré comme il l’avait promis. Pas d’excuses publiques pour promesses non tenues. Pas d’explications non plus. L’architecte part en silence.
La montagne a accouché d’une souris. La promesse de Voltaire n’est pas tenue. M. Voltaire, deux jours avant son départ, a assisté à la cérémonie du lancement de services de vols internationaux de l’aéroport Antoine Simon des Cayes. Pour y arriver, lui, le directeur général de la police haïtienne, Rameau Normil, et des autres membres du gouvernement sont partis en hélicoptère, car la principale route menant vers le sud se trouve contrôlée par des gangs armés. Voltaire a donc menti comme un arracheur de dents, alors que la population civile subit encore des attaques criminelles.
Au lieu de la libération « d’au moins une route », sous la présidence Lesly Volataire, les gangs ont pris le contrôle d’un tronçon, le seul pouvant lier Port-au-Prince et un autre département, à Kenscoff. En Haïti, il semble qu’il est plus facile d’assister au retour de Jésus Christ au lieu de voir la tenue d’une promesse, surtout quand celle-ci concerne la sécurité publique et nationale.
Après son « voyage officiel » au Vatican, Lesly Voltaire vantait la qualité de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Le problème de la violence armée a été remis entre les mains de la vierge, dit-il. « Nous avons demandé à Notre-Dame de Perpétuel Secours de combattre les gangs en Haïti », avait déclaré le 31 janvier dernier.
Au cours de sa présidence, trois massacres ont été orchestrés par des bandes criminelles, notamment à Wharf Jérémie, à Chateaublond ainsi que dans la commune de Kenscoff, occasionnant plus de 269 morts, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Dans un communiqué, la Primature, au nom du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, dit saluer la prise de fonction du nouveau Coordonnateur du Conseil Présidentiel de Transition, Fritz Alphonse JEAN. C’est dans une ambiance solennelle à la Villa d’Accueil que s’est déroulée aujourd’hui la passation de pouvoir entre Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT). Un moment historique qui marque un nouveau chapitre pour notre nation, a écrit le gouvernement.
Visiblement ému, Fritz Alphonse Jean a rendu un vibrant hommage à son prédécesseur, saluant son travail acharné pendant ces temps difficiles. Il a ensuite dévoilé sa feuille de route avec conviction : rétablir la sécurité, donner la parole au peuple à travers un référendum, et garantir des élections irréprochables pour rebâtir notre Haïti, retrace ledit communiqué.
Plus loin, la Primature a indiqué que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé n’a pas caché son enthousiasme face à cette transmission de pouvoir, exprimant sa totale confiance en M. Jean pour piloter cette transition délicate et saluant également le travail remarquable accompli par Leslie Voltaire.
« Notre gouvernement lance un appel du cœur à tous les Haïtiens : c’est ensemble, unis et solidaires, que nous pourrons surmonter nos défis et construire l’Haïti de demain, une nation forte, sûre et profondément démocratique », a indiqué M. Fils-Aimé, réitérant l’engagement et la détermination du gouvernement à relever les défis du pays.
À mentionner, outre la présence du PM Fils-Aimé, accompagné des membres de son gouvernement, la participation des membres du corps diplomatique ainsi que des dignitaires de l’État à cette cérémonie.
Le représentant de Montana, Fritz Alphonse JEAN, est installé ce vendredi 7 mars au poste du président du Conseil Présidentiel de Transition. Dans son discours de prise de fonction, prononcé à la Villa d’Accueil, l’économiste a insisté sur la question sécuritaire.
” Il y a urgence, car les populations de l’Ouest et de l’Artibonite, particulièrement, requièrent des réponses concrètes et rapides de l’État pour se remettre des méfaits de la violence exercée sur elles “, a jugé l’ancien gouverneur de la banque centrale.
Plus loin, M. JEAN a déclaré que le pays est en guerre aujourd’hui. “Pour cela, nous devons impérativement nous unir pour gagner cette bataille. La sécurité est notre plus grande priorité et nous devons absolument nous assurer de l’ équation entre les dépenses, les défis, les actions qu’il faut mener pour les relever afin d’atteindre des résultats concrets”, a-t-il déclaré.
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Dans le cadre du budget rectificatif (budget de guerre), il faudra, a-t-il affirmé, mobiliser les moyens qui permettront à l’État de satisfaire les besoins de relèvement engendrés par les dégâts causés par l’insécurité sur les plans économique et social.
“Le comité national de sécurité, mis en place, devra guider et orienter les forces de l’ordre, et aura la charge de s’assurer de la pertinence du plan stratégique de la sécurité”, a poursuivi le nouveau Coordonnateur du CPT.
Parallèlement, il y a lieu de veiller à rendre opérationnelle, au renforcement et à l’harmonisation des services de renseignements à travers l’activation du décret portant création de l’Agence Nationale d’Intelligence (ANI), a indiqué M. JEAN, précisant que sans un effectif adéquat les forces de l’ordre ne seront pas en mesure de mettre fin à l’insécurité et annonçant la formation, cette année, de 3 000 troupes supplémentaires au sein de l’armée et de la police.
” Il faut agir en urgence pour éradiquer la violence. Un protocole d’accord sera signé entre l’armée et l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) pour la mobilisation des agents des aires protégées dans la guerre contre les gangs armés” , a-t-il déclaré.
Des démarches sont également en cours pour obtenir un support aérien et maritime afin de protéger les frontières maritimes et terrestres, selon lui.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, ainsi que les membres de son gouvernement, le directeur général de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil, les membres du Haut État-Major des Forces armées d’Haïti, le corps diplomatique et d’autres dignitaires de l’État, ont assisté à cette cérémonie de passation de pouvoir, où Fritz Alphonse JEAN, succédant à Leslie Voltaire, devient le troisième président du Conseil Présidentiel de Transition, dirigé sous l’égide d’une présidence tournante.
Le Cri De Ralliement Du 14 Août 2021 Par Axan ABELLARD Soumis à Passion Info Plus le 6 mars 2025
Vu le désarroi d’une population en détresse et sa fuite vers les villes de province, en particulier le Grand Sud. Face à la montée des actes criminels à Port-au-Prince, nous jugeons opportun de republier ce texte.
Aujourd’hui encore, il est essentiel de repenser le développement du pays à travers une approche décentralisée. Nous relançons donc le débat sur cette proposition, convaincus de l’impérieuse nécessité de reconstruire notre Haïti chérie. En 2021, c’était le séisme dévastateur, aujourd’hui c’est l’insécurité dévastatrice. Transformons ces épreuves en opportunités et remettons notre pays sur les rails du développement.
Haïti terre de souffrance, peuple de misère, pays aux rêves carnivores, nation meurtrie au plus profond de ses entrailles est à la croisée des chemins. Haïti a le dos par terre, une terre en agonie. Et pourtant après l’épopée du 18 novembre 1803, Haïti était appelée à un destin de grandeur. Sa destinée était inscrite en lettre d’or dans les étoiles et dans les livres de nos dieux tutélaires, scellée au fer rouge sur la peau d’ébène de nos aïeux engagés dans une guerre sans merci, et dans une marche forcée vers la liberté. Ils ont acquis à la pointe de leurs fusils et de leurs baïonnettes, et au prix de leur sang écarlate cette terre que nous chérissons tant, Haïti Kiskeya Bohio.
Le 1er janvier 1804 devait marquer le début de l’histoire, le début de toute l’histoire avec la naissance de l’humanisme universel.
Car avant cette date l’homme avait perdu son humanité dans les actes immondes d’oppression de l’homme par l’homme. Il a fallu que nos aïeux déclenchent ce mouvement universel de libération de l’homme noir, pour arriver à extraire de l’homme universel sa part d’humanité généreuse et régénératrice pour que l’histoire cesse de hoqueter dans les limbes de l’espace-temps. Il était temps pour l’homme de choisir pour un temps la bonne part, choisir de donner, de se donner plutôt que de prendre.
Le temps universel est devenu chrétien depuis 2021 années à partir de la naissance de Jésus Christ, Homme-Dieu. Haïti devait marquer le temps nègre depuis le 1er Janvier 1804, mais à cause de nos luttes intestines, notre pays a raté ce tournant historique et n’a pas su bâtir une nation prospère, respectée de tous. Nous sommes devenus l’une des dernières nations nègres, et depuis lors nous nous vautrons dans les bas-fonds de l’histoire.
Le tremblement de terre du 14 Aout 2021 a charrié dans sa course inexorable sa dose de souffrances, de misère, de malheurs et semble enterrer à jamais tout espoir pour notre pays de relever la tête.
Cependant comme le sphinx renait de ses cendres, bâtissons une cité nouvelle à partir de l’énergie déclenchée par nos douleurs, nos souffrances et nos misères. Comme le papillon nait de la chenille, il est possible de métamorphoser le désespoir en espoir, de transformer l’espoir en énergie et d’utiliser cette énergie pour reconstruire notre patrie, Haïti chérie.
Voici venu aujourd’hui le temps d’une nouvelle guerre !
Non pas la guerre contre l’esclavagisme, le colonialisme, l’impérialisme ou contre un ennemi de l’intérieur, mais la guerre contre le sous-développement, la misère, la faim, la déchéance morale.
Voici venu le temps des baïonnettes, les baïonnettes d’une frondaison nouvelle !
Voici venu le temps des professionnels de tout bord des ingénieurs, des architectes, des urbanistes, des médecins, des agronomes, des économistes, des experts financiers, des sociologues, des juristes, des professeurs etc…
C’est avec une nouvelle vision de l’avenir, avec nos pensées, notre générosité de cœur, nos connaissances, nos expériences et nos plumes que nous pouvons gagner cette guerre. Nos plumes, nos pensées et nos actions doivent constituer les baïonnettes d’une nouvelle ère avec lesquelles nous allons poursuivre l’œuvre rédemptrice de nos aïeux pour sortir ce pays des affres de la misère et du sous-développement.
J’invite les ingénieurs, les architectes, les urbanistes, les économistes, les experts financiers, les médecins, les agronomes les juristes, les sociologues, les psychologues, les professeurs, les universitaires, et toutes les catégories de professionnels haïtiens de l’intérieur et de la diaspora à se mettre ensemble pour voler au secours de nos concitoyens du grand Sud pour panser les plaies, guérir les cœurs, reconstruire cette zone dévastée et faire du grand Sud la locomotive économique qui va conduire Haïti vers une ère nouvelle de prospérité dans la dignité.
Face aux Répliques Telluriques opposons une RÉPONSE CITOYENNE disproportionnée, marquée à l’aune des énergies dégagées sur les champs de bataille en 1803.
Pour prévoir l’avenir, il faut l’inventer. Inventons à partir d’aujourd’hui notre avenir de peuple libre, indépendant, en transformant le chaos, la misère et la souffrance en opportunité pour bâtir une nation nouvelle.
Donnons-nous pour ce pays !
Donnons une part de nous-mêmes à ce pays !
Devenons des guerriers et des soldats d’un nouveau genre pour rendre à notre pays sa dignité et son rang dans le concert des nations. Unissons-nous en mémoire des pères fondateurs de la nation, Dessalines, Christophe et Pétion, et des compatriotes décédés lors des tremblements de terre du 14 Août 2021 et du 12 Janvier 2010.
Faisons un grand faisceau de solidarité citoyenne pour porter secours aux victimes du tremblement de terre du 14 Août 2021.
Nous appelons les ingénieurs et les architectes et toutes les catégories professionnelles d’Haïti et de la diaspora à se regrouper pour organiser la riposte. Nous les invitons à se mettre ensemble pour former une organisation à but non lucratif en charge de la Reconstruction d’Haïti. Cet organisme doit être autonome, doté de la personnalité juridique et reconnu d’utilité publique.
Le grand Sud doit devenir un mégapole de développement, de Léogane aux Irois en passant par Jacmel, Miragoâne, les Cayes et Jérémie. Les haïtiens sortiront de tous les coins d’Haïti et de la diaspora pour aller travailler dans la région du Grand Sud qui deviendra ainsi le nouvel eldorado de la République d’Haïti.
Haïti est souvent passée à côté de l’histoire et de son destin sans s’en rendre compte.
Quand notre nation a débuté le 1er Janvier 1804 son grand voyage vers la gloire et la lumière, cette marche a été interrompue deux ans plus tard par l’assassinat de notre père fondateur, Jean Jacques Dessalines. Et depuis lors nous errons dans les luttes intestines, la politique politicienne, l’indignité, la corruption, le pillage des richesses et des ressources nationales, la misère, le sous-développement, l’ingouvernabilité et finalement le chaos.
Pour redémarrer Haïti et la remettre sur les rails du progrès et de la prospérité, nous devons changer de paradigme.
Inventons l’avenir pour mieux le prévoir. C’est le paradigme de la double naissance. Tout ce qui existe dans l’univers a été créé deux fois. Il nait d’abord dans l’esprit de Dieu ou dans l’esprit de l’homme qui le conçoit, ensuite il nait dans la réalité qui nous entoure.
Inventons donc dès aujourd’hui l’Haïti de demain.
Le grand philosophe Romain de l’antiquité Sénèque affirme : « il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va »
Il revient donc aux professionnels haïtiens de planifier et de décider ou ils veulent amener leur pays.
Nous devons donc imaginer et écrire ce que doit être Haïti dans quarante ans et le couler dans la glaise du réel. Il nous faut une vision nouvelle.
Donner est un devoir mais, mais se donner est un droit.
Revendiquons le droit de nous donner pour Haïti en participant à la mise en commun de ce que nous avons de plus précieux, de plus beau, de plus merveilleux en nous, pour construire une nouvelle Haïti.
J’invite le peuple entier à revendiquer le droit de se donner pour participer à la renaissance d’Haïti.
Haïti est une femme, une idée, un rêve, un destin de gloire basé sur la générosité et le don de soi.
Les fils d’Haïti peuvent-ils passer à côté de l’histoire sans la remarquer ?
JetBlue Airways ne reprendra pas ses vols vers Haïti en avril, comme initialement prévu. Ce jeudi 6 mars 2025, la compagnie aérienne américaine a décidé de prolonger la suspension de ses services vers l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince jusqu’au 11 juin prochain, invoquant des troubles civils en cours dans le pays.
Un porte-parole de la compagnie aérienne a déclaré au journal Miami Herald que la priorité de la compagnie restait “la sécurité et le bien-être des clients et des membres d’équipage”. Il a ajouté que la décision de suspendre les vols jusqu’à la mi-juin était motivée par l’instabilité en Haïti.
Cette annonce intervient alors que l’interdiction des vols commerciaux et de fret américains vers Haïti décrétée par l’administration fédérale de l’aviation (FAA) doit expirer le 12 mars.
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En novembre dernier, des bandes armées ont tiré sur trois avions américains à l’aéroport international Toussaint Louverture, blessant une hôtesse de l’air de Spirit Airlines et obligeant la FAA à interdire aux compagnies aériennes américaines de desservir Port-au-Prince.
Avant ces restrictions, JetBlue était l’une des trois compagnies américaines opérant des vols quotidiens vers Haïti, avec American Airlines et Spirit Airlines. Cependant, la recrudescence de la violence a incité ces compagnies à suspendre leurs activités. American Airlines a suspendu ses vols pour une durée indéterminée, tandis que Spirit Airlines espère reprendre ses services vers le Cap-Haïtien sous réserve d’une évaluation par l’Administration de la sécurité des transports (TSA).
Victime de la violence armée à Port-au-Prince en raison du blocage des routes nationales par des groupes armés, la région sud bénéficie d’une bouffée d’air frais avec l’ouverture de l’aéroport Antoine-Simon des Cayes aux vols internationaux, à la suite de travaux de modernisation. Jusqu’alors, l’aéroport international de Cap-Haïtien était la seule porte d’entrée en Haïti pour les vols commerciaux internationaux.
Grâce au ” Programme d’appui aux enfants PDI hors école affectés par la crise pour la réinsertion et le maintien scolaires ” , mis en place par l’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) depuis octobre dernier, environ 7 000 enfants du département de l’Ouest ont eu accès à l’éducation pour l’année académique 2024-2025.
Issus de neuf communes du département de l’Ouest, ces enfants bénéficiaires ont été accueillis dans 26 écoles partenaires de l’organisation, engagées aux côtés de l’OCCED’H pour favoriser la scolarisation des enfants vulnérables du pays.
« Environ 26 écoles participent à ce programme et sont réparties dans neuf communes. Nous avons organisé des formations à l’intention des directeurs de ces établissements scolaires, en abordant plusieurs thématiques, notamment la gestion de classe, l’éducation à la paix entre autres», a expliqué Myriam St-Vil Smith, coordonnatrice de l’éducation au sein de l’OCCED’H.
Selon Mme St-Vil Smith, ces responsables d’écoles ont signé un partenariat avec l’organisation pour définir la quantité des enfants qu’ils peuvent accueillir dans le cadre de ce programme, mis en œuvre en collaboration avec l’UNICEF, avec l’appui technique de la DDEO du ministère de l’Éducation nationale.
Des responsables d’écoles saluent le programme
Christopher Kervens Chéry, directeur du Collège Mixte des Cadres de Frères, explique avoir accueilli, à la demande de l’OCCED’H, 150 enfants de la première à la sixième année fondamentale. Pour le pasteur Siléus Notrice Utile, responsable de l’Institution Mixte Pasteur Notrice, ce sont au total 176 enfants qui ont été reçus, et il se dit prêt à en accueillir davantage.
De son côté, l’Institution Chrétienne Mixte Les Érudits a intégré environ 110 enfants, selon son directeur Isaïe Primé, qui s’engage à accompagner l’OCCED’H en augmentant cet effectif afin de contribuer à la réduction du nombre d’enfants non scolarisés en Haïti.
Grâce à ce programme, près de 7 000 enfants ont pris ou repris le chemin de l’école. Certains avaient passé plusieurs années sans être scolarisés, tandis que d’autres, malgré leur âge avancé, n’avaient jamais fréquenté une salle de classe . « Certains de ces enfants ont 16 ou 17 ans », a précisé Mme Myriam St-Vil Smith.
Un centre d’apprentissage pour les enfants surâgés
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti ne laisse pas de côté les enfants surâgés. En effet, l’OCCED’H a mis en place un centre d’apprentissage à Route Frères, dans la commune de Pétion-Ville, afin d’offrir une opportunité éducative à un plus grand nombre d’enfants.
Installé temporairement dans les locaux de l’Institution Mixte Jean-Marie César, ce centre accueille des enfants âgés de 6 à 17 ans et leur a offert des cours préparatoires, élémentaires et intermédiaires.
Et « Nous avons reçu un feed-back très positif des parents, qui voient avec bonheur leurs enfants reprendre le chemin de l’école grâce à l’OCCED’H », a souligné la responsable de l’éducation de l’organisation.
Ce programme éducatif vise à offrir un accès à l’éducation à plus de 10 000 enfants vivant dans des quartiers défavorisés et des sites de déplacés à Port-au-Prince. Malgré les défis sécuritaires auxquels fait face le département de l’Ouest, l’OCCED’H continue de venir en aide aux enfants victimes de la misère, de la violence armée, des troubles politiques entre autres. L’organisation reste convaincue que « investir dans l’éducation et la protection des enfants, c’est investir dans la résilience et le développement durable de nos communautés. »
Le président Emmanuel Macron s’est adressé aux Français ce mercredi 5 mars, à la veille d’un sommet européen, pour alerter l’Europe d’une « menace russe » qui dépasse le cadre ukrainien.
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Dans son allocution, TF1 a fait savoir qu’Emmanuel Macron prévient les pays de l’Europe qu’ils entraient dans une nouvelle ère, celle dans laquelle la Russie représente désormais une menace pour la France et pour l’Europe.
Il constate l’agressivité de la Russie en dressant une liste non exhaustive de ces agressions et de ces manœuvres hostiles. « La Russie du président Poutine a violé nos frontières pour assassiner des opposants, manipulé les élections en Roumanie, en Moldavie, organisé des attaques numériques contre nos hôpitaux pour en bloquer le fonctionnement. Elle tente de manipuler nos opinions avec des mensonges diffusés sur les réseaux sociaux. »
Il a aussi ajouté que« la Russie continue de se réarmer, dépensant plus de 40 % de son budget à cette fin. D’ici 2030, elle prévoit d’accroître encore son armée, d’avoir 300 000 soldats supplémentaires, 3 000 chars, 300 avions de chasse de plus. »
Face à ces menaces, Macron a affirmé que l’Europe devait réagir avec fermeté : « La Russie est devenue, au moment où je vous parle et pour les années à venir, une menace pour la France et pour l’Europe. »
Le chef de l’État français pense qu’il est nécessaire de continuer à aider l’Ukraine à résister jusqu’à ce qu’ils puissent négocier avec la Russie une paix solide pour eux-mêmes et pour nous tous. Tout en rejetant toute paix imposée par Moscou, M. Macron croit que « la paix ne peut pas être conclue à n’importe quel prix, sous le diktat russe. La paix ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine. Elle ne peut pas être son effondrement », a rapporté La Croix.
La Cour suprême des États-Unis a rejeté l’appel d’urgence de l’administration Trump pour maintenir le gel de l’aide étrangère par un vote serré de 5 contre 4, ce mercredi 5 mars 2025. L’aide, d’une valeur d’environ 2 milliards de dollars, concerne des travaux déjà réalisés et approuvés par le Congrès.
Cette décision de la Cour représente un revers pour la Maison-Blanche, qui avait tenté de restreindre ce financement en invoquant des priorités budgétaires et diplomatiques.
Dans son arrêt, la Cour a rétabli une ordonnance d’un tribunal inférieur exigeant l’administration Trump de débloquer les fonds gelés, rapporte Associated Press (AP). Elle a toutefois demandé au juge de district Amir Ali de préciser les obligations du gouvernement pour assurer la mise en œuvre effective de cette décision.
À mentionner que cette décision représente une victoire pour les organisations d’aide et les entreprises qui avaient intenté une action en justice. Cependant, ces entités attendent toujours le versement des fonds et certaines ont déjà subi des conséquences financières importantes. En effet, l’une d’entre elles a récemment annoncé le licenciement de 110 employés en raison du retard prolongé des paiements, selon des documents judiciaires.
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L’administration Trump avait initialement gelé l’aide étrangère par décret, estimant que certains programmes ne correspondaient pas à ses priorités en matière de politique étrangère. Cependant, ce gel a été contesté en justice. Les plaignants affirment que le président Donald Trump violait la loi fédérale et mettait en péril le financement de projets humanitaires urgents.
La firme EXSSA a procédé, ce mercredi 5 mars, au lancement de la FREPA-2025 à l’hôtel Montana. Cette initiative, la Foire Régionale de l’Eau Potable et de l’Assainissement, coïncide cette année avec la Journée mondiale de l’eau, célébrée sous le thème “Sauvons nos glaciers.” De son côté, l’entité mettra particulièrement l’accent sur la problématique de la gestion de l’eau.
” FREPA inclura, cette année, deux ateliers, deux formations ainsi que d’autres activités basiques. Prévu pour ce jeudi, le premier atelier sera basé sur la problématique qui a trait à la gestion de l’eau transfrontalière. On analysera de nombreux thèmes, dont les instruments de gestion des eaux transfrontalières, comprendre le conflit de l’eau entre Haïti et la République dominicaine, les eaux territoriales, la problématique des bassins versants, entre autres “, a expliqué Jean-Marie Raymond NOËL, directeur EXSSA.
Plusieurs personnalités de compétences diverses interviendront dans le cadre de cette foire afin de trouver des réponses utiles et nécessaires sur les différentes problématiques qui constituent l’agenda, à en croire les initiateurs.
La FREPA-2025 bénéficie du soutien de la DINEPA, d’ELVETAS HAÏTI, du Bureau Haïtien de Normalisation, d’ADISH, de l’UNICEF, de METACOM, du PNUD, d’UNBROSSA, de Le Nouvelliste, entre autres.
Lors du deuxième tournoi de golf annuel du GOP (Parti républicain) organisé au Trump International Golf Course, la communauté haïtiano-américaine a mis en lumière les problèmes majeurs auxquels Haïti et sa diaspora sont confrontés. Les discussions ont porté sur les opportunités commerciales, l’immigration et les stratégies visant à sortir le pays du marasme socio-économique persistant.
Plusieurs organisations haïtiennes et leaders ainsi que des dignitaires du GOP, des conseillers et des amis du président Donald Trump et des candidats locaux se sont rencontrés dans le sud de la Floride, États-Unis. Ils ont engagé des discussions sur les opportunités commerciales, la réforme de l’immigration et les stratégies politiques pour relever les défis auxquels fait face le pays.
Anthony Monely entrepreneur, Wilkinson Bruna, Derat Simon Dieusseul ancien président de l’Assemblée nationale, Jessica Lahens, Moise Garçons, Rod Joseph, Smith Magny, Pedro Raphael et Kerline Marseille sont les différentes figures qui ont participé à cet événement.
C’était l’occasion pour le coordonnateur de Proposition Citoyenne et vice-président du Syndicat des Spécialistes des Transports (TSU), Moïse Garçon, de faire l’éloge de ce tournoi qui est une opportunité pour redéfinir les objectifs en s’assurant que les acteurs clés nous prennent au sérieux alors que nous luttons pour notre survie dans un monde compétitif et en constante évolution, a-t-il déclaré.
Il a mis en avant la détermination de la diaspora haïtienne d’amplifier sa voix sur la scène mondiale tout en favorisant des partenariats susceptibles de stimuler la croissance économique et le progrès politique pour Haïti.
Le tournoi de golf du GOP est aussi une opportunité pour les acteurs de s’engager avec des figures influentes et des décideurs, afin de jouer un rôle crucial dans la construction d’un avenir meilleur pour Haïti et son peuple.
Fraîchement installée à la tête du Fond National de l’Éducation (FNE), Sterline Civil lance l’application ACCPAC, dans l’objectif d’établir un système robuste qui servira de référence et d’outil de pilotage stratégique pour les futures administrations.
Lors de son installation le 18 février 2025, Sterline Civil a parlé d’une vision de transformation profonde et audacieuse pour le FNE. Un nouveau dynamisme caractérisé par : une gouvernance innovante, où la transparence n’est pas qu’un mot, mais une pratique quotidienne. « Chaque gourde investie dans l’éducation doit avoir un impact mesurable et visible », a-t-elle fait savoir.
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L’implémentation de l’application ACCPAC au sein du FNE va optimiser la gestion et garantir une traçabilité complète des opérations, tant durant mon mandat de directrice générale du Fonds National de l’Éducation que pour la pérennité des processus après ma transition, a-t-elle indiqué sur son compte X.
La responsable du FNE a ajouté que cette démarche s’inscrit dans une volonté de modernisation et de transparence administrative. ACCPAC va assurer un suivi rigoureux des activités, une meilleure gouvernance des ressources et la continuité des bonnes pratiques institutionnelles.
En conseil des ministres télévisés le 3 mars 2025, le chef de l’État colombien Gustavo Petro a déclaré que la cocaïne trafiquée par des groupes armés et des médias du Catatumbo finance la violence en Haïti.
Catatumbo est une région située au Nord-Est de la Colombie et à la frontière du Venezuela. Selon Petro, la drogue fabriquée dans cette région se dirige directement vers la Guajira et, selon lui, en quelques heures, elle arrive en Haïti pour arriver jusqu’à Miami, États-Unis.
“C’est l’itinéraire”, insiste le président Petro. « Catatumbo finance la violence armée en Haïti, nous parlons donc d’une stratégie géopolitique, d’un côté il y a le Venezuela, Haïti au Nord et notre propre territoire colombien”, dit-il.
Dans cette région, près de 55 000 hectares de feuilles de coca sont cultivés de façon clandestine. Le président Petro a donc présenté un plan qui vise l’éradication d’au moins la moitié de ces cultures dans la région. Son plan rentre dans le cadre du décret de “commotion intérieure” déjà en vigueur dans certaines régions du pays.
Haïti, pays des Caraïbes, fait face à une vague de violences criminelles ces dernières années. Des groupes armés puissants se livrent à des activités comme le trafic de drogue, le trafic d’armes et de munitions, entre autres.
La Fédération des Organisations Socialistes (FOS) dénonce les dérives des pouvoirs post-1986 et, face à cet échec total, exhorte les responsables à prioriser la vie de la population et à faire du pays leur véritable priorité.
Dans une note en date du dimanche 2 mars 2025, la Fédération des Organisations Socialistes (FOS), dit constater les mauvaises conditions de vie de la population haïtienne ; la cherté de la vie, l’insécurité, le désordre généralisé et la peur qui gangrène chaque recoin du pays, augmentent le désespoir des citoyens. Tout cela constitue un échec total de la classe politique post 1986, a constaté FOS.
« Malgré l’alliance et la combinaison de cette classe politique, il n’arrive pas à répondre aux défis majeurs du pays. En guise de solution, ils n’ont apporté que désespoir pour la population, en encourageant des conflits inutiles pour affaiblir l’État, alors que des assaillants ne cessent de semer deuil et violences dans le pays », a écrit la structure.
Par conséquent, la Fédération des Organisations Socialistes (FOS), croit que le pays ne peut pas continuer sur cette voie et demande à tous les acteurs qui en ont la responsabilité et qui bénéficient de grands privilèges à cet effet, de mettre la protection de la vie de la population et la réparation du squelette du pays en tête de liste des priorités.
Les autorités de la douane dominicaine ont procédé à une importante saisie d’armes et de munitions en provenance de Miami, Floride, avec pour destination d’Haïti.
En effet, dans le conteneur saisi par la douane dominicaine se trouvaient dissimulés un fusil Barrett de calibre 50 millimètres, 17 fusils de calibre 7,62, un fusil de calibre 9, cinq pistolets Glock de 9 millimètres et une mitrailleuse Uzi, ont détaillé les responsables dominicains.
Les agents douaniers ont détecté 36 000 capsules de différents calibres, 18 chargeurs de fusil, 13 chargeurs de 9 millimètres, un chargeur de fusil de calibre 50, un silencieux et une boîte à pistolet.
Cette opération a accouché à la saisie de 23 armes à feu et diverses minutions provenant des États-Unis et destinées à Haïti, rapporte le journal Listin Diario.
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La découverte, selon un communiqué rendu publique ce mardi 4 mars, a été faite après une inspection, en collaboration avec le Ministère public dominicain, d’un conteneur en transit en provenance de Miami, en Floride, avec pour destination finale le sol haïtien. Ce, dans le port Haina, sud de la République dominicaine.
Les autorités dominicaines assurent que l’enquête se poursuit en coordination avec le ministère public, le J-2 du ministère de la Défense, le Bureau des enquêtes de sécurité nationale des États-Unis et d’autres agences de sécurité, afin de déterminer les responsabilités et de procéder conformément à la législation en vigueur.
À signaler, cette découverte s’ajoute aux 37 autres armes à feu qui ont été saisies dans le même port, début février. La cargaison saisie auparavant comprenait 30 fusils de différents calibres, 6 pistolets Glock, modèle Gen 5, calibre 9 millimètres et un pistolet Smith & Wesson, modèle SD9 VE, calibre 9 millimètres, en plus de 37 chargeurs de fusils.
La Direction générale des migrations (DGM) de la République dominicaine a déporté 26 659 ressortissants haïtiens en février dernier, portant le nombre total de déportations à 151 883 depuis octobre 2024.
Dans un communiqué en date du 3 mars 2025, entre octobre 2024 et février 2025, les autorités migratoires dominicaines ont indiqué avoir mené 255 opérations d’interception à travers plusieurs provinces, notamment Grand Santo Domingo, La Romana, San Pedro de Macorís, Hato Mayor, El Seibo, Azua, Santiago Rodríguez, Moca, Duarte, Loma de Cabrera, Dajabón, Valverde, Monte Cristi, Barahona, Peravia, La Altagracia, Montecristi, La Vega et Santiago de los Caballeros.
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Ces interventions ont donné lieu à 12 101 expulsions et 14 558 rapatriements. Les autorités dominicaines précisent que ces opérations impliquent des mesures de renseignement et d’identification biométrique afin de vérifier les antécédents des personnes interpellées.
En février dernier, 9 586 hommes et 2 515 femmes ont été expulsés. Ils ont été traités avec leurs droits garantis, leur dignité respectée et leur intégrité physique et leur vie en danger. Parmi les déportés, 8 386 sont partis du centre de détention de Haina ; 1 931 de Dajabón et 1 784 de Santiago. Les rapatriés étaient : 4 847 de Dajabón ; 4 311 d’Elías Piña ; 2 910 de Jimaní et 2 490 de Pedernales, ont précisé les autorités dominicaines.
Renforcement des contrôles aux frontières, dans les ports et les aéroports
Outre les expulsions par voie terrestre, la DGM a renforcé la surveillance dans les ports et les aéroports afin de limiter les entrées et sorties irrégulières. Ces actions sont menées en collaboration avec le ministère de la Défense, l’armée nationale, la marine, l’armée de l’air dominicaine, le ministère public, Digesett et le groupe Ciudad Tranquila.
Selon les données de la DGM, 40 223 expulsions ont été effectuées en octobre, 28 703 en novembre, 25 085 en décembre et 31 213 en janvier. L’administration Abinader affirme que ce plan vise à renforcer l’ordre migratoire et à lutter contre l’immigration irrégulière
Un groupe d’immigrants et de citoyens américains a intenté, le lundi 3 mars 2025, une action en justice contre l’administration Trump afin de rétablir la libération conditionnelle humanitaire. Ce programme permettait à des milliers de migrants originaires d’Ukraine, d’Afghanistan, de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d’entrer légalement aux États-Unis.
Selon l’Associated Press (AP), les plaignants incluent huit immigrants qui étaient entrés légalement aux États-Unis avant que l’administration Trump ne décide de mettre fin à ce qu’elle considérait comme un « large abus » de la libération conditionnelle humanitaire.
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Bien qu’ils puissent attendre l’expiration de leur statut de libération conditionnelle, l’administration a cessé de traiter leurs demandes d’asile, de visa et d’autres procédures pouvant leur permettre de rester plus longtemps sur le territoire américain.
La plainte, déposée devant un tribunal fédéral du Massachusetts, vise à rétablir les programmes de libération conditionnelle instaurés depuis 1952. Ces dispositifs, utilisés aussi bien par des présidents républicains que démocrates, permettaient d’accueillir des personnes ne pouvant pas emprunter les voies d’immigration classiques en raison de l’urgence de leur situation ou de l’absence de relations diplomatiques entre leur pays d’origine et les États-Unis.
Si la majorité des républicains soutiennent la décision de Trump, certains élus, comme la représentante de Floride Maria Salazar, se sont positionnés en faveur des immigrés. Elle s’est ainsi jointe à 200 démocrates pour défendre un projet de loi visant à accorder la résidence permanente aux bénéficiaires du programme.
Toutefois, l’administration Trump n’a pas encore répondu officiellement à cette plainte concernant la suppression des programmes de libération conditionnelle humanitaire, qui ont permis à 875 000 personnes d’obtenir une protection temporaire ces dernières années. Cette bataille juridique pourrait s’avérer cruciale pour des milliers de familles.
Lors d’une rencontre vendredi dernier, le président Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky se sont affrontés ouvertement, alors qu’ils s’apprêtaient à signer un accord sur le partage des richesses minérales de l’Ukraine et à discuter d’un accord de paix avec la Russie.
Moins d’une semaine après cet échange tendu, Donald Trump a ordonné la suspension de l’aide militaire à l’Ukraine, a déclaré ce lundi un responsable de la Maison-Blanche à CNN. La source a ajouté que « le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons également besoin que nos partenaires s’engagent à atteindre cet objectif. Nous suspendons et examinons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à une solution. »
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Cette pause est considérée comme une réponse au mauvais comportement du président ukrainien Volodymyr Zelensky, a précisé le responsable de la Maison Blanche.
« Vous n’agissez pas du tout de manière reconnaissante. Ce n’est pas une bonne chose », a déclaré Trump. «Il va être très difficile de faire des affaires comme ça.» Cette décision concerne tous les équipements militaires qui ne sont pas encore à l’intérieur de l’Ukraine.
La Maison-Blanche a par ailleurs laissé une porte de négociation à cette décision, si et seulement si Zelensky démontrait un nouvel engagement dans les négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Le président ukrainien doit s’excuser publiquement avant d’aller de l’avant avec l’accord sur les minéraux, qui avait été proche d’un accord avant la réunion de vendredi.
À un moment où les autorités sont à la recherche de la bonne stratégie pour faire face à la violence des gangs criminels armés qui sèment la terreur dans le pays, le chef de l’armée de l’Ouganda, Muhoozi Kainerugaba, s’est dit prêt à résoudre le problème. Le commandant promet qu’en cas de déploiement de ses troupes en Haïti, un mois serait suffisant pour finir avec tous les criminels.
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Dans des publications faites sur son compte X, le week-end, le général Muhoozi Kainerugaba a déclaré que la Force de défense populaire ougandaise (UPDF) est prête à être déployée en Haïti pour aider dans la lutte contre les gangs, néanmoinsu qu’elle soit officiellement invitée par l’Organisation des Nations-Unies ou les États-Unis.
” J’ai reçu de nombreux appels de nos frères et sœurs en Haïti. Je veux qu’ils sachent tous que nous les aimons beaucoup. UPDF est prêt à être déployé là-bas, laissez l’ONU ou les États-Unis nous faire une invitation formelle. Nous serons là et nous finirons avec tous les problèmes en Haïti “, a indiqué le fils du président.
À en croire ses dires, il ne faudrait pas un siècle pour finir avec le fléau qui ronge la société haïtienne. ” En un mois, nous aurions éliminé tous les criminels en Haïti ! “, a assuré le commandant de l’armée ougandaise.
En plus, il a déclaré : “Barbecue devra se rendre à nous dans les 24 heures s’il ne veut pas de Kandoya !”
Notons que, depuis plusieurs mois, une Force multinationale dirigée par le Kenya, une nation d’Afrique de l’Est, est déployée sur le sol dessalinien. Toutefois, cette force peine à obtenir les résultats escomptés.
Les criminels de la coalition “Viv Ansanm” ne cessent de massacrer les Haïtiens et les Haïtiennes. En trois mois, ils ont tué au moins 269 personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, selon le Réseau Nationale de Défense des droits humains (RNDDH).
Dans un rapport de 26 pages publié le 28 février 2025, le Réseau a documenté trois massacres survenus à Wharf Jérémie, Kenscoff et Chateaublond. “Lors de ces massacres, des atrocités innommables ont été enregistrées, dont des assassinats, des blessures par balles, des enlèvements, des disparitions ainsi que des viols”, révèle le RNDDH.
Cet organisme des droits humains peinant à fournir un bilan détaillé de ces massacres estime que le nombre de personnes tuées est au moins de 269. “Le bilan de ces atrocités ainsi que les raisons pour lesquelles elles ont été commises sont effarants”, lit-on dans ce document.
À Wharf Jérémie, les 6 et 7 décembre 2024,Monel Félix, appelé encore Micanor ALTES, alias Roi Micanor, a assassiné au moins 110 personnes âgées, pour la plupart entre 60 et 80 ans.
Les 27, 28 et 29 janvier 2025, des bandits membres du gang armé de Village de Dieu dirigé par Johnson André alias Izo 5 secondes ont attaqué la commune de Kesncoff où ils ont assassiné et/ou fait disparaitre au moins 139 personnes. Selon le RNDDH, les criminels ont incendié des dizaines de maisons trouvées sur leur passage.
À Chateaublond, au lendemain de la mort d’Annil JEAN-PHILIPPE tué le 14 ou le 15 février 2025 lors d’une intervention policière, des hommes du gang “Kraze Baryè” ont perpétré une attaque contre les habitants de ce quartier. Le 16 février, Stanley JEAN-PHILIPPE, un de ses fils, voulant venger son père, a conduit une expédition punitive ayant abouti à l’assassinat d’au moins 20 personnes, au viol d’une fillette de 10 ans et à l’incendie de nombreuses maisons ainsi que de véhicules, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains.
Face à cette situation, le réseau demande aux autorités en place de tout mettre en œuvre en vue de ramener l’ordre et la sécurité dans le département de l’Ouest en passant par la traque des bandits armés en vue de les juger et de les condamner pour tous les faits qui leur sont reprochés. Le RNDDH recommande aussi aux membres du CPT de renoncer aux fonds alloués à l’intelligence qu’ils se sont octroyés, au profit des institutions policière et militaire.
Les obsèques de Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent dit Frankétienne ont eu lieu ce vendredi 28 février 2025 à l’église Saint-Pierre, à Pétion-Ville. Frankétienne, décédé le 20 février à l’âge de 88 ans, laisse derrière lui un riche héritage littéraire et artistique qui a marqué la culture haïtienne.
Alors que le cercueil du poète haïtien, recouvert du drapeau national et entouré de fleurs blanches symbolisant l’importance de sa carrière, était exposé à l’église Saint-Pierre. Son épouse, Marie-Andrée Étienne, émue, a fait part de sa peine en déclarant : “Comment continuer sans l’homme, dont les mots font que la vie vaut la peine d’être vécue ?
Aux côtés de la famille, de nombreuses personnalités politiques et culturelles ont assisté aux funérailles, dont le président du Conseil de transition, Lesly Voltaire, le conseiller présidentiel Edgard Leblanc Fils et le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Des représentants des Forces Armées d’Haïti et de la Police nationale, ainsi que des personnalités du monde artistique et littéraire étaient également présents.
Au cours de l’office religieux, le prêtre a souligné l’immensité de son héritage, le décrivant comme un “titan de la pensée et de la parole”, dont la voix continuera de résonner à travers son œuvre. La cérémonie a été marquée par des hommages poignants et des prestations artistiques, notamment de James Germain et Barbara Guillaume, qui ont salué sa contribution inestimable à la culture haïtienne.
À noter que, la veille, une cérémonie officielle avait été organisée en son honneur, en présence de membres du gouvernement, de diplomates et d’écrivains. Parmi eux, le ministre de la Culture et de la Communication, Patrick Delatour, plusieurs anciens ministres et des représentants de l’Académie Créole Haïtienne.
Une rencontre s’est déroulée entre le président américain Donald Trump et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, ce vendredi 28 février 2025, à la Maison-Blanche. Devant les caméras des médias, les deux dirigeants ont eu des échanges extrêmement tendus sur le conflit russo-ukrainien, concernant un éventuel “compromis” pour mettre fin à la guerre.
Après cette scène nonchalante, sur son réseau social Truth, le président Donald J. Trump a écrit : « Nous avons eu une réunion très significative à la Maison-Blanche aujourd’hui. Nous avons appris beaucoup de choses qui n’auraient jamais pu être comprises sans un dialogue sous un tel feu et une telle pression. C’est incroyable ce qui ressort de l’émotion, et j’ai déterminé que le président Zelensky n’est pas prêt pour la paix si l’Amérique est impliquée, car il estime que notre implication lui donne un grand avantage dans les négociations. Je ne veux pas davantage, je veux la PAIX. Il a manqué de respect aux États-Unis d’Amérique dans leur précieux Bureau ovale. Il pourra revenir quand il sera prêt pour la paix. »
Échange tendu
En effet, le ton s’est monté publiquement entre les deux chefs d’État sur le dossier de la Russie. “Concluez un accord ou nous vous laissons tomber. Vous devez être reconnaissant. Vous n’avez pas les cartes en main, avec nous vous avez les cartes en main, sans nous vous ne les avez pas”, a lancé Donald Trump publiquement Volodymyr Zelensky, qui, lui, est très réticent à l’idée de laisser l’avantage aux Russes.
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L’homme fort de Kiev se trouvait à la Maison-Blanche, surtout pour signer un document portant sur l’accès des États-Unis aux ressources du sous-sol ukrainien, exigé par Donald Trump en compensation de l’aide militaire et financière versée depuis trois ans.
Après le clash avec Trump, Volodymyr Zelensky a quitté précipitamment la Maison-Blanche.
L’accord sur les minerais ukrainiens, objet de sa visite à Washington, n’a pas été signé en raison de l’échange tendu survenu entre les deux présidents. Aussi, la conférence de presse commune a été annulée
Environ 250 000 personnes ont déjà manifesté leur intérêt pour le programme d’immigration “Gold Card” annoncé par le président américain Donald Trump. Ce dispositif, destiné aux investisseurs fortunés, leur permettrait d’obtenir un permis de séjour en échange d’un investissement de 5 millions de dollars.
Annoncé pour remplacer le visa d’investisseur EB-5, le programme “Gold Card” a été présenté comme un levier économique majeur par l’administration Trump. Lors d’une interview accordée à l’émission Special Report de Bret Baier sur Fox News, le mercredi 26 février 2025, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick a expliqué que l’initiative pourrait générer jusqu’à 1250 milliards de dollars si tous les candidats potentiels finalisent leur dossier.
“Il y a 250 000 personnes qui font la queue en ce moment”, a-t-il déclaré, ajoutant que ces investisseurs pourraient “apporter l’esprit d’entreprise, la capacité et la croissance à l’Amérique”.
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Howard Lutnick a également défendu la sélection des candidats, assurant que tous seraient soumis à des contrôles stricts pour éviter les fraudes et n’attirer que des profils jugés bénéfiques pour le pays. “Ils seront de grands citoyens du monde. Si l’un d’entre eux arrive, pensez aux emplois qu’il apportera, aux entreprises qu’il créera. Et ils paieront aussi des impôts américains”, a-t-il déclaré, soulignant l’impact économique attendu.
Axion a relayé que certains analystes s’interrogent sur la viabilité du projet. Des programmes similaires dans d’autres pays, comme le Royaume-Uni et l’Australie, ont attiré peu de demandes, et le montant requis pourrait dissuader certains investisseurs. En outre, l’introduction de cette carte de résidence soulève des questions juridiques sur la capacité du président à modifier un programme d’immigration sans l’approbation du Congrès.
Aucun détail précis n’a encore été communiqué sur les critères d’éligibilité et le processus de candidature dans ce nouveau programme mis en place à l’intention des investisseurs riches.
Un nouveau rapport de l’Organisation des Nations unies met en évidence l’implication présumée de certains influenceurs haïtiens dans des activités criminelles en Haïti. Selon le document, sur TikTok, « certains chefs de gangs reçoivent des dons d’internautes », notamment par l’intermédiaire d’influenceurs basés aux États-Unis.
Tati Mendel, Commandant, Parrola, Belle-Enfant et Trapalman sont parmi les noms cités dans ce rapport qui couvre la période de septembre à décembre 2024, une période marquée par une instabilité persistante dans le pays. Selon le document, le gouvernement haïtien ne dispose pas encore de législation claire contre la cybercriminalité, ce qui permet aux gangs d’opérer sans être inquiétés.
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L’ONU a fait remarquer que les gangs armés ont fait usage de plus en plus les médias sociaux et les applications de messagerie chiffrées pour diffuser des menaces, recruter des membres et propager leur propagande criminelle.
« Des chefs de gangs comme Johnson “Izo” André (leader du gang 5 Segonn) utilisent WhatsApp et TikTok pour envoyer des ordres directs à leurs hommes », peut-on lire dans ce document de 25 pages.
La situation sécuritaire du pays s’est aggravée de plus en plus. Sur les réseaux sociaux, les chefs de gangs s’affichent sans inquiétude. Parfois, ils arrivent même à publier certaines vidéos de leurs exactions criminelles.
Malgré un contexte national instable, la musique haïtienne continue de briller à l’international. Lors de la cérémonie des Trace Awards 2025, qui s’est tenue le 26 février à Zanzibar, en Tanzanie, Kenny Sinvil de son nom d’artiste Kenny Haïti, a confirmé cette dynamique en remportant le prix du « Best Artist Diaspora in the Caribbean », une distinction qui illustre l’influence croissante des talents haïtiens sur la scène mondiale.
À Zanzibar, en Tanzanie, l’artiste haïtien Kenny Haïti a confirmé son talent exceptionnel en se démarquant parmi des artistes de renom avec lesquels il était en compétition, notamment Shenseea (Jamaïque), Meryl (Martinique), Venssy et Nesly (Guyane française), ainsi que Mathieu White (Guadeloupe), pour décrocher le prestigieux titre de « Meilleur artiste diaspora dans les Caraïbes ». Ce prix récompense non seulement la qualité de son travail, mais aussi le rayonnement de la musique haïtienne sur la scène internationale.
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En effet, depuis plusieurs années, Kenny Haïti se distingue par un style musical qui mêle habilement les sonorités traditionnelles haïtiennes aux influences afro-caribéennes et urbaines. Son succès ne se limite pas aux récompenses, puisqu’il se fait également connaître sur les plateformes de streaming, où ses titres sont extrêmement populaires.
« Merci à Dieu, merci à Haïti, merci aux médias, merci aux blogueurs, merci à mes fans, merci à mon équipe, merci à tous mes collègues artistes qui croient en moi », a écrit la voix de « Demantibile m » sur sa page Facebook.
L’album “Time to Shine”
Sorti le 19 septembre 2024, son premier album, Time to Shine, marque un tournant dans sa carrière. Composé de 12 titres, cet opus séduit rapidement le public, porté par des productions soignées et des textes qui reflètent à la fois l’énergie de la jeunesse haïtienne et les réalités sociales du pays.
Parmi les titres phares de l’album, « Kle kou » s’est imposé comme un véritable phénomène musical. Grâce à son rythme entraînant et à sa mélodie accrocheuse, la chanson est devenue virale sur les réseaux sociaux, notamment sur TikTok, où de nombreux défis et chorégraphies ont vu le jour. Cet engouement numérique a largement contribué à sa popularité, renforçant l’aura de Kenny Haïti auprès de la nouvelle génération d’artistes caribéens.
Au-delà de son succès musical, la victoire de Kenny Haïti aux Trace Awards 2025 revêt une importance particulière dans le contexte actuel. Alors qu’Haïti traverse une crise multidimensionnelle, les artistes jouent un rôle crucial dans la diffusion d’une image positive du pays sur la scène internationale. Ce qui montre que la culture haïtienne reste une force vive et un vecteur d’espoir.
Deux ans plus tôt, en 2023, c’est l’artiste haïtienne Rutshelle Guillaume qui remportait le titre de “Meilleur artiste caribéen” lors de la cérémonie organisée à Kigali, au Rwanda. À l’époque, son titre RG X, célébrant ses dix ans de carrière. Mith-Love JOACHIM
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et la Primature expriment leur solidarité à l’inspecteur divisionnaire Vladimir Paraison, responsable de la sécurité du Palais National, blessé par balle ce jeudi 27 février au Champ-de-Mars, alors qu’il était en renfort pour protéger le commissariat de Port-au-Prince (Pompier), à la suite d’une attaque des gangs armés en milieu de journée.
Une fois de plus, la tension a régné dans la capitale haïtienne, alors que les groupes armés poursuivent leurs exactions criminelles. En début d’après-midi, ils ont fait irruption dans la rue Romain, à proximité du commissariat, semant la panique dans la zone et ses environs, alors que l’inspecteur Paraison était venu en renfort pour protéger le bâtiment de police avant d’être atteint par balles.
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Cet incident ne laisse pas les autorités indifférentes. Dans un communiqué publié dans la soirée de ce jeudi, le Conseil présidentiel de Transition et la Primature exprimant leur solidarité au Coordonnateur de la Sécurité Présidentielle , l’Inspecteur Général disent rassurer que la vie n’est de ce dernier « n’est pas en danger et déplorent cet incident qui ne fait que renforcer leur détermination à associer les unités spécialisées de la PNH et les forces armées en vue de rétablir la sécurité et permettre à la population de vaquer librement à ses occupations. »
Ces derniers jours, la coalition criminelle « Viv Ansanm » a montré toute sa brutalité, assassinant des citoyens paisibles et incendiant des maisons. Les attaques meurtrières orchestrées contre les habitants de Tabarre 27 et de Delmas 30 illustrent l’ampleur de la violence armée qui ravage le pays.
Le président dominicain Luis Abinader a signé un décret, le mercredi 26 février 2025, déclarant les gangs criminels armés qui sèment la terreur en Haïti comme des « organisations terroristes ». Le chef de l’État voisin a averti que tout membre de l’une de ces bandes qui tenterait d’entrer sur le territoire dominicain serait poursuivi, arrêté et jugé en vertu des lois antiterroristes du pays.
C’est ce jeudi que le chef de l’État a annoncé la nouvelle lors de son cinquième rapport de responsabilité au Congrès national, rapporte Listin Diario.
” Malheureusement, aujourd’hui, la situation sécuritaire en Haïti continue de se détériorer et les bandes criminelles continuent d’avancer dans leur contrôle du territoire dans toute la ville de Port-au-Prince et dans une partie du sud de ce pays, commettant des actes de barbarie au point que l’année dernière seulement, plus de 5 000 personnes ont été tuées “, a-t-il déclaré.
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Constatant le manque d’intérêt et l’impuissance de la communauté internationale face à cette tragédie et après analyse et réunions avec les agences de sécurité nationale de la République dominicaine, j’ai signé hier, mercredi, un décret qui déclare les bandes criminelles haïtiennes comme des organisations terroristes, annonce M. Abinader.
Plus loin, le président a affirmé que toute personne appartenant à l’un de ces gangs qui entre sur le territoire dominicain sera poursuivie, arrêtée et jugée conformément aux lois antiterroristes de la République dominicaine.
” Nos forces de sécurité ont été averties d’agir avec toute la sévérité possible dans de tels cas. Il n’y aura aucune tolérance ni considération pour ceux qui menacent la sécurité et la paix du peuple dominicain “, a déclaré le chef de l’État dominicain depuis l’Assemblée nationale.
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi la création d’un nouveau programme de visa, la “Trump Gold Card”, qui offrirait une voie d’accès à la citoyenneté aux investisseurs étrangers en échange d’un paiement de 5 millions de dollars. Ce programme est destiné à remplacer le visa EB-5, introduit en 1990, qui permettait aux investisseurs d’obtenir une carte verte en échange d’un investissement moins important.
« Ils seront riches et ils réussiront, ils dépenseront beaucoup d’argent, paieront beaucoup d’impôts et emploieront beaucoup de gens, et nous pensons que ce sera extrêmement fructueux », a déclaré Donald Trump depuis le bureau ovale, selon Associated Press (AP). Selon le secrétaire au commerce, Howard Lutnick, la nouvelle mesure devrait entrer en vigueur d’ici à deux semaines.
Le visa EB-5, actuellement en place, requiert un investissement d’environ 1 million de dollars dans une entreprise américaine créant au moins 10 emplois. Cependant, ce programme a été critiqué pour son manque de transparence et le risque de fraude lié à l’origine des fonds investis.
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Avec la « Trump Gold Card », l’objectif est d’attirer des investisseurs plus solides en augmentant significativement le montant requis. Lutnick a justifié cette réforme en affirmant que ce nouveau programme mettrait fin aux fraudes et aux “absurdités” liées au visa EB-5. Il a ajouté que la carte verte offrirait une voie directe vers la citoyenneté, sans qu’il soit nécessaire d’obtenir l’approbation du Congrès.
M.Trump n’a pas précisé si des exigences en matière de création d’emplois seraient imposées aux investisseurs. En outre, alors que le nombre de visas EB-5 est plafonné, il a laissé entendre que le gouvernement fédéral pourrait vendre jusqu’à 10 millions de ces nouvelles cartes pour réduire le déficit.
À la suite de la mort tragique d’un policier haïtien de l’Unité Tactique Anti-Gang (UTAG), de deux soldats des Forces armées d’Haïti ainsi que d’un policier étranger déployé dans le cadre de la Mission multinationale d’Appui à la Sécurité, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique affirme avec fermeté qu’il ne reculera devant aucun obstacle.
Dans un message de sympathie, le ministre de la Justice Patrick Pelissier a confirmé que ces agents ont été tués, lors des dernières opérations policières menées pour déraciner les gangs armés qui terrorisent la nation. « Tombés en héros, ils ont fait preuve d’un engagement exemplaire pour restaurer l’ordre, défendre la paix et protéger le peuple haïtien face à des forces de violence et d’anarchie. » a écrit le MJSP.
M. Pelissier a, par ailleurs, argué que toutes les mesures nécessaires seront prises pour restaurer l’ordre et garantir la sécurité des citoyens.
« La Police Nationale d’Haïti, en coordination avec la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité, aura la responsabilité de mener, avec détermination et efficacité, les opérations visant à démanteler les réseaux criminels et à faire en sorte que la peur change enfin de camp », a avancé le ministre.
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Il croit aussi qu’il est un impératif « de mettre fin à cette spirale de violence insensée et de ne plus jamais perdre ces vaillants agents qui incarnent le courage, le dévouement et l’esprit de sacrifice. » Parallèlement, les bandits armés de la coalition des gangs Viv Ansanm poursuivent les attaques contre la population civile de Port-au-Prince. Depuis plusieurs jours, les quartiers de Delmas 30, Tabarre, Post Marchand, Lalue, enchaînent des soirées de terreur.
United States President Donald Trump speaks in the Oval Office of the White House in Washington, DC, US, Friday, February 21, 2025.
Credit: Francis Chung / Pool via CNP/AdMedia//Z-ADMEDIA_adm_022125_TrumpLutnick_CNP_020/Credit:CNP/AdMedia/SIPA/2502221843
L’administration Trump a mis fin ce lundi 25 février à l’utilisation de l’application CBP One comme moyen d’identification pour les migrants voyageant sur des vols intérieurs aux États-Unis. Désormais, seules les personnes dont le voyage est lié à une expulsion ou à un transfert entre centres de détention pourront passer les contrôles de la TSA avec cette application.
Selon le New York Post, cette décision s’inscrit dans la volonté de l’administration Trump de renforcer la sécurité nationale en limitant l’accès aux vols intérieurs aux personnes sans identification officielle. L’application CBP One, initialement créée sous la première présidence de Trump, avait été développée sous Joe Biden pour permettre aux migrants de prendre rendez-vous pour l’asile et de voyager sans documents officiels.
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Face aux critiques sur l’absence de contrôle rigoureux, la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a souligné que cette mesure visait à corriger les défauts des politiques précédentes. Désormais, la TSA et le département de la sécurité intérieure (DHS) exigeront une pièce d’identité valide pour tous les passagers. Ceux qui ne pourront pas la fournir se verront refuser l’accès aux vols intérieurs, sauf dans le cadre d’un retour volontaire dans leur pays d’origine.
Un rapport de l’inspecteur général de la sécurité intérieure, cité par le New York Post, a révélé que des migrants à haut risque ont été autorisés à voyager sans être soumis à un contrôle approfondi. Certains agents de la patrouille frontalière, débordés par l’afflux de migrants, validaient les identités sur la seule base des déclarations des voyageurs, sans documents à l’appui.
Pour Sonya LaBosco, directrice du National Council of Air Marshals, cette interdiction représente une “étape essentielle” pour garantir la sécurité aérienne. Elle dénonce une faille qui représente un risque majeur pour les passagers et salue la décision de l’administration Trump.
Cette mesure du gouvernement américain met en évidence le calvaire des immigrants aux États-Unis, compte tenu du nombre considérable de personnes ayant été admises dans le pays grâce à l’application CBP One.
Dans un communiqué publié ce mardi 25 février, le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) dit prendre acte de l’arrêt-ordonnance de la Cour d’appel de Port-au-Prince, rendu en date du 19 février 2025, relatif au scandale de corruption de la Banque Nationale de Crédit (BNC) ayant débouché sur l’inculpation des trois (3) conseillers présidents : Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAIRE et Louis Gérald GILLES.
Le RNDDH a rappelé que le 2 octobre 2024, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a transmis au Parquet près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, un rapport accablant à l’encontre des conseillers présidents. Et, face à la gravité des faits d’abus de fonction, de sollicitation de pots-de-vin et de corruption passive qui leur sont reprochés, le Parquet a, en date du 5 octobre 2024, sollicité la conduite d’une instruction judiciaire sur le dossier en question.
Alors que le magistrat instructeur Benjamin FÉLISMÉ a été choisi pour conduire l’enquête, les conseillers présidents inculpés ont profité d’un mandat de comparution émis à leur encontre pour saisir la Cour d’Appel de Port-au-Prince, lui demandant de déclarer qu’ils ne sont pas passibles du tribunal de droit commun et que le magistrat instructeur n’était pas compétent pour instruire l’affaire.
” Avant l’audience du 15 janvier 2025, le commissaire du gouvernement près de la Cour d’Appel de Port-au-Prince, Claude JEAN a, à plusieurs reprises, rencontré les conseillers présidents et, de nombreuses tractations ont été faites en vue d’obtenir de la Cour qu’elle se range du côté des inculpés “, révèle le RNDDH.
Sans trop grande surprise, en date du 19 février 2025, la Cour d’appel de Port-au-Prince a rendu son arrêt-ordonnance, dont le dispositif est ainsi libellé :
La Cour, délibérant en conseil au vœu de la loi, et sur les réquisitoires en parties conformes du représentant du Ministère Public Reçoit en la forme l’Appel en date du trois (3) décembre 2024 du sieur Emmanuel Vertilaire; Dit qu’il a été bien appelé Dit qu’il y a lieu pour le Juge d’Instruction de poursuivre son instruction conformément à la loi tout en tenant compte des statuts des personnes concernées dans le dossier ; Déclare inopérants les mandats de comparution émis le 2 décembre 2024 à l’égard des conseillers présidents Emmanuel Vertilaire, Louis Gérald Gilles et Smith Augustin dans le cours de leur statut actuel, ce, conformément aux dispositions de l’article 186 de la Constitution de 1987 : Rejette les autres demandes des parties.
Le RNDDH hausse le ton
En effet, l’organisme de défense des droits humains a indiqué, sur la poursuite de l’instruction ouverte et conduite à l’encontre des inculpés, qu’il avait déjà partagé son avis sur le fait que l’arrêt-ordonnance de la Cour d’Appel de Port-au-Prince n’aurait aucune incidence sur le travail du magistrat instructeur car il ne lui serait pas opposable.
Cependant, le RNDDH estime que c’est une bonne chose que, dans le dispositif dudit arrêt-ordonnance, il soit clairement énoncé que le magistrat instructeur poursuive son travail d’enquête, ce que d’ailleurs, il n’avait jamais cessé de faire, puisqu’en date du 17 janvier 2025, il avait transféré son cahier d’information au Parquet près le Tribunal de Première instance de Port-au-Prince, pour réquisitoire définitif du commissaire du gouvernement.
” Donc, même lorsque le magistrat instructeur n’aurait pas été lié si la Cour avait avancé le contraire, la demande expresse à lui formulée de poursuivre l’instruction vaut aujourd’hui commandement adressé au Parquet près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince de retourner le dossier rapidement au cabinet d’instruction, muni de son réquisitoire définitif ou supplétif pour les suites de droit “, ont écrit les responsables.
La Cour a demandé au magistrat instructeur de tenir compte du statut des personnes concernées dans le dossier et a déclaré inopérants les mandats de comparution émis à l’encontre des conseillers présidents Emmanuel VERTILAIRE, Louis Gérald GILLES et Smith AUGUSTIN, prétendant implicitement que ces derniers ne sont pas passibles du tribunal de droit commun, en raison de leur statut actuel.
Sur ce point, le RNDDH estime que prétendre que les conseillers présidents ne peuvent actuellement comparaître par-devant la juridiction répressive pour des faits de corruption à eux reprochés, mais par-devant la Haute Cour de Justice dans la situation actuelle marquée par l’indisponibilité de cette instance créée pour assurer la stabilité de l’État revient à leur garantir à tort et en violation de la Constitution et des lois de la République, un brevet d’impunité.
Contrairement à ce que veulent faire croire la Cour d’Appel de Port-au-Prince et les inculpés Emmanuel VERTILAIRE, Louis Gérald GILLES et Smith AUGUSTIN, la protection de la Constitution ne s’étend pas aux crimes que les hauts dignitaires commettent alors qu’ils occupent un poste à responsabilité, mais ne concerne que les actes par eux exécutés dans l’exercice de leurs fonctions, argue le RNDDH.
Toutefois, l’organisme tient à souligner qu’en déclarant inopérants les mandats de comparution émis à l’encontre des conseillers présidents, la Cour ne fait que les suspendre, les reporter sans les annuler pour autant.
Ainsi, les conseillers présidents restent et demeurent maintenus dans les liens de l’inculpation car l’arrêt-ordonnance de la Cour ne les disculpe point.
En somme, le RNDDH dit regretter que la Cour n’ait pas saisi cette occasion pour tenter, au moins dans le traitement de ce grave dossier de corruption, de redorer le blason de la Justice haïtienne décriée, placée depuis toujours sous coupe réglée de politiciens véreux et retors qui l’instrumentalisent au gré de leurs intérêts personnels ou de clans. La Cour vient aussi de laisser passer l’occasion de participer dans la lutte contre la corruption en déclarant formellement que toute personne indexée dans des actes de corruption, peu importe le poste occupé, doit répondre par-devant la juridiction de droit commun, des faits qui lui sont reprochés.
Le réseau invite le commissaire du gouvernement près le Tribunal de première instance de Port-au-Prince Frantz MONCLAIR à rendre le dossier au cabinet d’instruction accompagné de son réquisitoire et attend les conclusions du magistrat instructeur tout en espérant qu’il émettra, en toute indépendance, une ordonnance de clôture à la hauteur des engagements de l’État haïtien, en faveur de la lutte contre la Corruption.
Le climat de violence qui s’aggrave de plus en plus fait de la capitale haïtienne un cimetière à ciel ouvert. L’archevêque métropolitain de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy Mésidor, a attiré l’attention des autorités sur la souffrance de l’Église en général face à l’escalade de la violence armée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines grandes villes du pays.
Mgr Max Leroy Mésidor a lancé un message fort à la nation, lors de l’ordination de neuf séminaristes à l’acolytat, le week-end dernier. Face au climat de violence dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite, où personne n’est épargné, ni les bébés, ni les vieillards sans défense, le religieux dit espérer des réponses concrètes de la part des autorités de l’État.
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Il a également contesté la fermeture de plus d’une vingtaine d’églises dans l’archidiocèse de Port-au-Prince, qui ne peuvent pas fonctionner normalement. Les portes de l’enfer ne doivent pas détruire l’Église, a-t-il soutenu.
Mgr. Max Leroy Mésidor juge inacceptable l’attitude des dirigeants haïtiens, qui en ce temps difficile, où les gangs armés règnent en maîtres, ils se battent pour plus de pouvoir. Avons-nous perdu toute humanité ? Pourquoi toutes ces violences aveugles, se demande-t-il.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de rétablir la paix et la sécurité dans le pays, avant même de penser à toute tentative d’organisation d’élections dans le pays : « Pourquoi ces violences ? Pourquoi ces massacres ? Juste pour le pouvoir politique ? Pour de l’argent ? « Pour l’honneur ? » s’est-il demandé.
À souligner, hier lundi, la population de Tabarre et Delmas 30, ont connu l’enfer dans la nuit du 24 au 25 février. Des bandits ont fait irruption dans ces zones et ont incendié des maisons et des voitures se trouvant sur leur passage. Plusieurs personnes ont aussi froidement assassiné à Tabarre et à Delmas 30.
Le reportage “Haïti : La loi des gangs”, réalisé par Catherine Norris-Trent et Roméo Langlois, a été récompensé lors de la 30ᵉ cérémonie des Lauriers de l’audiovisuel, qui s’est tenue le 24 février 2025 au Théâtre Marigny à Paris. Ce, dans la catégorie “Grand reportage”.
Depuis après l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, Haïti est confronté à la montée en puissance des gangs armés, qui contrôlent désormais plus de 80% de la capitale. La violence et l’instabilité ont paralysé la zone métropolitaine de Port-au-Prince, limitant les approvisionnements de première nécessité et plongeant la population dans une situation critique. C’est dans ce contexte que la chaîne française France 24 a obtenu un accès exclusif à la réalité du terrain, documentant les affrontements, la résistance des habitants et leur quotidien marqué par l’insécurité.
Le long reportage, diffusé en juillet 2024, ne se contente pas de dénoncer la crise. Il met également en lumière ceux qui luttent pour survivre et faire entendre leur voix, notamment les défenseurs des droits de l’homme et les artistes haïtiens engagés. Ce qui fait du documentaire un travail exceptionnel qui décrit la complexité du quotidien haïtien et place Haïti au cœur du débat médiatique mondial.
Les deux grands reporters de France 24, Catherine Norris-Trent et Roméo Langlois, ne sont pas étrangers aux honneurs journalistiques. Catherine Norris-Trent, qui a rejoint la chaîne en 2007, a gagné un prix aux One World Media en 2020 et une version courte de ce reportage a été récompensée à Bayeux la même année grâce à son documentaire titré « Libya: The Infernal Trap » et Roméo Langlois, correspondant en Colombie depuis 2002, a reçu le prix Albert-Londres en 2013 pour son documentaire « À balles réelles », a souligné la chaîne française.
Dans son discours ce lundi 24 février à l’occasion de la cérémonie marquant ses 100 premiers jours à la tête de la Primature, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a renouvelé ses promesses, dont celles portées sur le rétablissement de la sécurité dans le pays afin d’organiser les élections. Il en a profité pour annoncer la préparation d’un budget rectificatif qui sera, selon lui, un véritable budget de guerre.
La sécurité, selon lui, est la condition essentielle pouvant permettre à la transition de respecter les grands chantiers fixés conformément à l’accord du 3 avril 2024, impliquant : la sécurité, la question humanitaire, le référendum constitutionnel, les élections, le redressement économique, entre autres.
” Fort de tout cela, le secrétaire d’État à la Sécurité publique chargé des coordinations et de la mise en œuvre des politiques de sécurité a été nommé. Il est également appelé à concourir au renforcement des forces de l’ordre et à optimiser la gouvernance de la sécurité”, a déclaré M. Fils-Aimé, indiquant que l’engagement de l’équipe gouvernementale est marqué par un investissement massif dans l’acquisition de nouveaux équipements en faveur de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et une meilleure prise en charge des policiers ainsi que des employés civils de l’institution.
La sécurité
Pour l’organisation du référendum constitutionnel, la tenue des élections, la gouvernance efficace, la relance économique, entre autres, M. Fils-Aimé se dit conscient que tout cela ne sera pas possible sans le rétablissement de la sécurité dans le pays.
En ce sens, le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) indique qu’il s’engage à apporter les soutiens nécessaires à la PNH, aux Forces Armées d’Haïti (FAD’H) ainsi qu’à la Force multinationale en vue de mettre les gangs hors d’état de nuire.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui prend la parole, le mardi 24 février 2025, à l’occasion de ses 100 jours au pouvoir. @saphira /Passion Info Plus
” Le gouvernement travaille sur un budget rectificatif. Ce budget permettra de relancer l’économie et de financer adéquatement les chantiers prioritaires de la transition “, assure-t-il, précisant que ce sera aussi un véritable budget de guerre.
Puisque, à en croire les dires du locataire de la Primature, l’enveloppe dédiée à la sécurité sera doublée.
” L’héritage de l’insécurité est très lourd. Mais, aujourd’hui, il y a de la volonté et des moyens sont mobilisés pour mettre fin à ce fléau. Nous sommes vivement engagés pour permettre aux forces de l’ordre de mettre les gangs à leur vraie place “, a déclaré l’homme d’affaires. Nous sommes en guerre contre les gangs. Cela exige beaucoup de moyens. De ce fait, le budget rectificatif reflétera la réalité actuelle, apportera la sécurité à la population, condition de réussite de la transition, soutient M. Fils-Aimé.
Le rétablissement de la sécurité doit constituer le socle de toute initiative entreprise actuellement en Haïti. En guise d’assurance, le chef du gouvernement rappelle qu’aucune force ne peut tenir tête à l’État quand les autorités décident réellement d’agir en utilisant convenablement les différentes ressources disponibles.
Agissons Pour Haïti (APHA) se dit déçu de la gestion de Rameau Normil à la tête de la Police haïtienne et appelle à un nouveau leadership à la tête de l’institution policière, capable de réprimer efficacement les criminels armés.
« Le Directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH) n’a produit aucun résultat satisfaisant dans la lutte contre les gangs armés. Aucun territoire perdu n’a été récupéré, et l’insécurité continue de s’étendre, plongeant le pays dans un chaos sans précédent », constate l’APHA dans un communiqué adressé au Conseil Présidentiel de Transition (CPT) ce 24 février 2025.
Face à cette situation, la structure politique estime que la gestion actuelle de la PNH a montré ses limites et qu’un nouveau leadership est nécessaire pour impulser une stratégie plus ferme et adaptée à la gravité de la crise.
APHA souligne également les conséquences humanitaires de cette instabilité. Plus de 85 camps de personnes déplacées ont été identifiés à travers le pays, tandis que des milliers de familles se sont retrouvées sans abri suite aux violences et aux destructions. Cette situation, exacerbée par un manque de coordination au sein du Haut Commandement de la PNH, entrave toute tentative de réponse efficace à la crise, selon les responsables.
Agissons Pour Haïti (APHA) appelle le CPT à agir avec responsabilité et détermination et à prendre des décisions claires et immédiates pour enrayer la montée de l’insécurité et redonner espoir à la population.
La Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) est en deuil. L’un de ses officiers kényans, blessé par balle ce dimanche 23 février lors d’une opération menée dans la localité de Ségur, à Savien, dans le département de l’Artibonite, a succombé à ses blessures dans un centre hospitalier dédié à la mission.
Évacué d’urgence par hélicoptère par l’équipe d’évacuation sanitaire d’El Salvador (CASEVAC) afin de recevoir les soins nécessaires, l’officier kényan, dont l’identité n’a pas été révélée, est décédé, a confirmé un communiqué de la mission. Le décès tragique de cet officier survient alors que la MMSS et la PNH poursuivent des opérations pour déloger les gangs dans la région.
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« Oui, notre officier kényan de la MMSS est mort en héros », a déclaré le porte-parole de la mission, Jack Ombaka, dans un communiqué relatant les circonstances du drame.
« Au cours de la dernière semaine, les policiers kényans ont mené des opérations de sécurité continues dans l’Artibonite, neutralisant avec succès plusieurs gangs. En réponse, les habitants de Seguin, à Pont-Sonde, ont demandé des interventions similaires dans leur région. Nos courageux officiers kényans ont entendu leur appel et ont répondu sans hésitation. C’est le prix qu’a payé notre valeureux officier—il a été tué en combattant pour le peuple haïtien. Ses camarades, refusant d’accepter cette perte, ont immédiatement poursuivi et neutralisé le membre du gang responsable » , raconte la Force multinationale.
On ignore s’il s’agit du premier membre de la Force multinationale de soutien à la sécurité à succomber à ses blessures après avoir été atteint par des balles des bandits armés. Le 30 juillet 2024, un policier kényan avait été blessé par balle à l’épaule lors d’une attaque contre une patrouille de la Force multinationale au centre-ville de Port-au-Prince. Il s’agissait du premier officier blessé depuis leur déploiement en Haïti.
Le jeune Dave-Oliver Bijoux, né à Port-au-Prince le 27 novembre 1998, est le fondateur de DOB DESIGN qui a lancé un pair de chaussures baptisé Ayibobo. Et, l’entrepreneur innovant est nominé au concours A’Design Award & Competition, l’une des plus prestigieuses compétitions mondiales en matière de design.
” J’ai toujours puisé ma force dans ma famille, notamment dans le soutien indéfectible de mes sœurs qui ont été une source constante d’inspiration et de créativité. Dès mon plus jeune âge, j’ai découvert que le design pouvait transformer des idées en réalités tangibles, ce qui m’a conduit à entreprendre des études spécialisées dans ce domaine “, nous dit-il.
Grâce à son parcours académique et professionnel, M. Bijoux a su développer une expertise en modélisation 3D et en innovation. Actuellement, il enchaîne un Master en design industriel à au Tech Global University, via des cours 100% en ligne, dans un établissement se trouvant à Mexico.
Le Projet Ayibobo
L’entrepreneur se cache derrière le projet Ayibobo, une initiative innovante et emblématique qui illustre l’essence même de la créativité haïtienne. ” Ayibobo unifie les valeurs culturelles du pays avec le design moderne pour créer un produit qui incarne à la fois l’innovation et la résilience. Cette chaussure unique se distingue par ses motifs inspirés de l’art haïtien et de la culture locale, tout en utilisant des techniques de fabrication de pointe comme l’impression 3D “, nous décrit-il.
Une paire de chaussures AYIBOBO présentée parDave-Olivier Bijoux
Ayibobo représente l’aboutissement d’un processus créatif qui cherche à rendre hommage à nos traditions tout en offrant une version contemporaine du design. L’inspiration derrière Ayibobo réside dans la volonté de valoriser l’identité haïtienne à l’échelle internationale. Chaque élément de la chaussure a été pensé pour raconter une histoire, celle d’un peuple fier et d’une nation pleine de talents et de possibilités, assure le responsable.
“Chaque création que je réalise, notamment le projet AYIBOBO, reflète la fusion de mon héritage culturel haïtien et de ma vision moderne, témoignant de ma détermination à positionner Haïti sur la scène internationale. Inspiré par mes racines et motivé par l’envie de faire rayonner notre identité, je m’efforce de créer des œuvres qui célèbrent notre histoire et encouragent la jeunesse à croire en son potentiel “, nous scande le jeune dévoué.
Pour moi, le design représente un moyen puissant de contribuer au développement social et économique de notre pays, en transformant des défis en opportunités créatives et en ouvrant la voie à un avenir prometteur, ajoute-t-il, précisant qu’à travers ce projet, lui et son équipe souhaitent révolutionner le secteur de la mode en Haïti en démontrant que notre pays dispose du potentiel nécessaire pour marquer d’un sceau unique l’industrie du design mondial.
Ayibobo est également conçu, toujours selon les initiateurs, pour répondre à un besoin croissant, celui de l’insertion des jeunes Haïtiens dans des secteurs créatifs et porteurs d’avenir. En inspirant la jeunesse à travers un projet concret, nous aspirons à ouvrir un dialogue entre l’art, l’innovation et le développement économique, a-t-il déclaré.
En somme, l’objectif de ce projet est de créer un pont entre les jeunes talents haïtiens et le marché international, et d’intégrer le design dans la stratégie de croissance du pays.
Block by block, Ayibobo englobe une série d’innovations : des matériaux durables, des solutions techniques avancées et un engagement envers la planète. ” Ce n’est donc pas qu’un produit, mais un véritable vecteur de changement et d’opportunités pour la jeunesse. Nous croyons profondément que le design peut jouer un rôle crucial dans la transformation de la perception d’Haïti sur la scène mondiale. Ce projet n’est qu’un début : il ouvre la voie à d’autres initiatives où l’innovation et la culture se rejoignent pour créer des emplois, des opportunités de formation et des alliances stratégiques avec des acteurs mondiaux “, a lancé Dave-Oliver Bijoux.
Le concours A’Design Award & Competition
M. Bijoux est nominé à l’international. En effet, le concours A’Design Award & Competition est l’une des plus prestigieuses compétitions mondiales en matière de design, réunissant les meilleurs talents originaires de divers horizons.
Chaque année, cette plateforme met en lumière l’excellence en design dans des domaines variés, tels que le design industriel, le graphisme, l’architecture, et bien d’autres. Participer à ce concours permet aux créateurs de se faire connaître à l’échelle mondiale. Il offre également une opportunité unique de nouer des partenariats avec des acteurs de renom, d’attirer des investisseurs et de valider la pertinence de son travail sur la scène internationale.
” Ma nomination au concours A’Design Award marque une étape clé dans mon parcours. Elle reflète le travail acharné et la vision claire que j’ai pour DOB DESIGN et pour le projet AYIBOBO, une référence d’innovation et de design ” se réjouit-il.
Ce projet a particulièrement attiré l’attention des juges grâce à sa combinaison unique d’héritage culturel haïtien et de design moderne, permettant à AYIBOBO d’allier tradition et innovation. Cette nomination n’est que la première étape d’un projet ambitieux. Elle suit plusieurs mois de recherches, de planification et de création de ma part, au cours desquels j’ai su relever des défis techniques et créatifs, a-t-il poursuivi.
En plus, il a fait savoir que la reconnaissance de A’Design Award & Competition lui permet aujourd’hui de mieux positionner Haïti dans le monde du design, et à travers ce projet, il vise à inspirer la jeunesse haïtienne tout en attirant l’attention du monde entier sur la richesse culturelle et créative d’Haïti.
” Ainsi, cette candidature représente bien plus qu’une simple réussite personnelle ; elle ouvre une voie pour une nouvelle ère dans le secteur du design et de l’innovation en Haïti, aussi bien sur le plan culturel que commercial. Elle incarne l’espoir d’un futur économique où Haïti, riche de son patrimoine, est un véritable acteur global du marché du design “, a-t-il affirmé.
Dans cette dynamique, M. Bijoux et son staff ont pris la décision d’organiser l’événement “AYIBOBO POU AYITI”, une initiative visant à présenter officiellement la marque AYIBOBO. Cet événement servira de plateforme pour dévoiler cette innovation au grand public, permettant à la jeunesse haïtienne de voir, comprendre et célébrer cette réalisation unique. Il se tiendra à l’Hôtel Karibe le 29 mars 2025.
Le club Cavalier Intrépide (Cavint) de la cité Nissage Saget organisera, le 25 mai prochain, la première édition du championnat interscolaire d’échecs à l’école Jean-Baptiste Pointe du Sable. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre d’un projet ambitieux : le jeu d’échec dans les écoles artibonitiennes comme matière d’enseignement.
Les échecs, en tant que discipline, stimulent l’intelligence logico-mathématique, favorisent la concentration, la prise de décision et la réflexion critique. Ils contribuent ainsi à développer des compétences essentielles chez les jeunes, soutiennent les responsables.
Fondé en 2007 par Marc Yves Daméus et Berthony Nelson, le Club Cavalier Intrépide (Cavint) se rangent aux côtés de la Jeunesse, offrant à plus d’une centaine de jeunes la possibilité d’apprendre à jouer aux échecs et de représenter fièrement Haïti dans des compétitions internationales.
Parmi ces talents, figurent :
– FM Markens Jean Louis, représentant d’Haïti dans plusieurs Olympiades (2014, 2018, 2022)
– CM Jude Mirvens Guillaume, également présent à l’Olympiade (2022, 2024)
– Paul Joason, qui a porté les couleurs haïtiennes en Géorgie en 2018.
– Herby Jean-Louis, participant au 5e championnat de la francophonie au Canada en 2015.
À en croire les initiateurs, la vision de Cavint va au-delà de la simple représentation nationale et internationale. En 2024, Rolmens Registre, avec le soutien de Mathurin Mathly, a lancé le projet : « Le jeu d’échecs dans les écoles artibonitiennes ».
Un Championnat
Impactant plusieurs établissements de la Cité, cette initiative pousse aujourd’hui les responsables à organiser un Championnat Interscolaire prometteur.
En effet, c’est dans ce contexte dynamique que s’inscrit le championnat interscolaire d’échecs, qui se déroulera le 25 mai 2025 et comprendra quatre catégories :
– Catégorie OPEN
– Catégorie féminine
– Catégorie 12 à 15 ans
– Catégorie 16 à 20 ans
Ce tournoi permettra de mettre en valeur les compétences des élèves et leur passion pour le jeu d’échecs, tout en défendant l’idée que les jeunes de Saint-Marc ne se limitent pas aux plaisirs immédiats, mais aspirent également à des défis intellectuels. Les échecs deviennent ainsi un vecteur d’épanouissement et de fierté pour toute la cité.
La Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité MMSS veut couper court aux rumeurs selon lesquelles son commandant en chef et le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti se trouvent en de mauvais termes. Selon Godfred Otunge, le numéro 1 de la MMSS, cette propagande déplacée et mal informée circule dans divers médias en ligne par des défaitistes qui ont compris qu’au début d’opérations décisives, les jours des gangs sont comptés.
Dans un communiqué, M. Otunge souligne que les propagandistes ont commencé à diffuser des informations dites malveillantes selon lesquelles la MSS aurait perdu des soldats à Kenscoff. ” Je tiens à rétorquer que la MMSS n’a perdu aucun de ses membres dans une quelconque confrontation entre gangs à Kenscoff”.
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Plus loin, le commandant Otunge, pour démentir certaines rumeurs, a fait savoir qu’il existe de très bonnes relations de travail entre lui et Normil Rameau.” Je tiens à préciser que la relation de travail entre le DG de la PNH, NORMIL RAMEAU et moi-même, le commandant de la force MSS, GODFREY OTUNGE, a été et est toujours aussi cordiale et solide”, précise Otunge.
Si les rumeurs faisant croire que les deux hommes ne s’entendent pas pour planifier des opérations contre les gangs, Otunge précise que le duo planifie et organise ensemble les opérations de sécurité et partage les ressources pour un “impact maximal”.
M. Otunge souligne qu’il n’a parlé à aucun média local ou international. Selon lui, toute communication de ce type sera effectuée par l’intermédiaire du bureau de communication stratégique de la MSS et partagée comme cela a toujours été le cas.
Présente en Haïti depuis juin 2024, cette force de sécurité, dirigée par le Kenya, peine encore à donner des résultats concrets face aux gangs armés qui sèment la terreur dans le pays. Avec environ 1000 membres, la MMSS tente de rassurer le peuple haïtien pour le rétablissement de la sécurité.
Un jury fédéral de Miami a rendu son verdict final, le jeudi 20 février 2025, déclarant Michael Karl Geilenfeld, 73 ans, coupable d’avoir abusé sexuellement six garçonnets dans un orphelinat qu’il dirigeait en Haïti. Accusé de six chefs d’accusation pour contacts sexuels illégaux avec des mineurs à l’étranger et d’un chef d’accusation pour s’être rendu de Miami à Haïti à cette fin, ce dernier risque jusqu’à 30 ans de prison pour chaque chef d’accusation. Sa sentence devrait être prononcée le 5 mai prochain.
Selon le Bureau du procureur, district sud de la Floride, les documents judiciaires et les preuves présentées au procès ont montré que « Michael Karl Geilenfeld, 73 ans, plus récemment de Littleton, a fondé St. Joseph’s Home for Boys – un foyer pour enfants orphelins, appauvris et autrement vulnérables en Haïti – en 1985 et l’a exploité pendant plus de deux décennies. Pendant ce temps, Geilenfeld a voyagé à plusieurs reprises des États-Unis à Haïti, où il a abusé sexuellement des garçons qui lui étaient confiés à ses soins »
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Des témoignages poignants et concordants
Selon le Miami Herald, au cours des trois semaines de procès, six anciens pensionnaires de l’orphelinat ont témoigné, décrivant des actes de maltraitance subis entre 2005 et 2010. L’un d’entre eux, aujourd’hui âgé de 28 ans, a raconté comment, à l’âge de 12 ans, Geilenfeld l’avait invité dans sa chambre sous prétexte de l’aider à prier.
« Son pantalon était baissé et il frottait son sexe contre mon dos » , a déclaré l’homme à la barre, expliquant qu’il s’était débattu avant de s’enfuir de la pièce. Il a également affirmé que Geilenfeld lui avait ordonné de ne rien révéler à personne.
Les autres victimes, âgées de 9 à 13 ans à l’époque, ont fait des récits similaires. Elles ont parlé d’un climat de peur, de domination, décrivant comment Geilenfeld a usé de son autorité pour les manipuler et les contraindre au silence.
Ce n’est pas la première fois que Geilenfeld fait l’objet d’allégations d’abus sexuels. En 2014, les autorités haïtiennes ont fermé son orphelinat après qu’il a été arrêté pour des accusations similaires. Cependant, en l’absence de témoins lors d’une audience cruciale, l’affaire a été classée.
Depuis plusieurs années, des activistes et des défenseurs des droits de l’enfant, dont Paul Kendrick, mettaient en garde contre les abus présumés de l’orphelinat. En réaction, Geilenfeld a intenté un procès pour diffamation aux États-Unis, obtenant dans un premier temps un jugement en sa faveur avant qu’il ne soit annulé.
L’enquête qui a conduit à l’arrestation de Geilenfeld a été menée par Homeland Security Investigation et le FBI. Son arrestation a eu lieu en janvier 2024 au Colorado. D’abord libéré sous caution, il a ensuite été placé en détention après qu’un juge fédéral a estimé qu’il risquait de s’enfuir.
En outre, les enquêteurs ont découvert un dossier contenant des photographies de plusieurs des victimes présumées. Ces images, trouvées en 2019 par les douanes américaines alors que Geilenfeld se rendait en République dominicaine, ont été présentées comme preuves lors du procès.
Ses avocats ont plaidé que les victimes avaient été influencées et incitées à témoigner en échange d’avantages, notamment l’asile aux États-Unis. Néanmoins, les procureurs ont souligné la cohérence des témoignages et la présence de preuves matérielles renforçant les accusations. Après seulement cinq heures de délibération, il a été déclaré coupable.
Les vagues de violence des gangs se poursuivent à Port-au-Prince et ses environs. À Pétion-ville, le dimanche 16 février 2025, plus de 20 personnes ont été abattues, dont quatre membres d’une même famille.
Les gangs armés qui sèment le deuil au sein de la population ont encore frappé, cette fois-ci le bilan est effroyable. Selon le journal Haïti Info Pro, des hommes armés ont fait irruption dimanche dernier dans une maison abritant 11 personnes, et neuf autres qui se réfugiaient après que ces assaillants ont mis le feu à leur maison à Dorcoc.
Pensant échapper à la terreur des gangs, ces personnes ont été froidement abattues par ces bandits armés à Château-Blonc, à Frères. Parmi les victimes, le journal a précisé deux sœurs et un frère. Habacuk Jean-Baptiste, 41 ans, enseignant, Fagnole Jean-Baptiste Desamour, 37 ans, mère de trois enfants, Ednidge Pierre Louis, 39 ans, et Jerry Lafaille, 18 ans. Tous ont été exécutés par des hommes armés dans la maison.
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Tout a commencé vers 18 heures quand les assaillants ont frappé à la porte. Une fois la porte ouverte, les hommes armés ont exigé de connaître tous les recoins de la maison, avant d’exécuter toutes les personnes présentes, a expliqué le journal.
Toutefois, dans la cour de cette maison, abritaient d’autres personnes qui n’étaient pas encore entrés dans la maison. Assistant à l’horreur, sans réfléchir, elles ont escaladé les murs, se jetant dans le vide pour échapper à la mort. « Si nous étions restés une seconde de plus, nous serions morts », a expliqué un survivant à Haïti Info Pro.
Né le 12 avril 1936 à Ravine-Sèche, commune de Saint-Marc, et élevé dans le quartier populaire de Bel-Air à Port-au-Prince, Jean-Pierre Basilic Dantor Franck Étienne d’Argent dit Frankétienne incarne la complexité et la richesse de la culture haïtienne. Dès son plus jeune âge, marqué par l’absence de son père et les réalités sociales de son pays, il se passionne pour la littérature, domaine dans lequel il s’illustre à partir des années 1960.
Écrivain prolifique, Frankétienne est reconnu comme le co-fondateur du mouvement spiraliste avec Jean-Claude Fignolé et René Philoctète au milieu des années 1960. Ce mouvement littéraire se distingue par son audace et son expérimentation, en s’inspirant de la théorie scientifique et du concept philosophique de la spirale.
Frankétienne a développé un style unique, influencé par les tourments de son pays et les questions sociales et politiques d’Haïti.
Le mouvement spiraliste qu’il a fondé, loin d’être une simple mode littéraire, est une philosophie qui s’exprime non seulement dans ses livres, mais aussi dans ses peintures et ses compositions musicales. H’Éros-Chimères, roman d’une grande complexité formelle, fait écho à cette spirale infinie où les textes s’entremêlent aux images, créant une œuvre qui va au-delà des mots. Chaque page, chaque coup de pinceau, s’inscrit dans une quête plus vaste, celle d’une Haïti en pleine métamorphose, où le désir, la souffrance et la beauté se mêlent dans un tourbillon incessant.
Œuvres de Frankétienne
Frankétienne est une richesse, un patrimoine immortel qui explore divers genres tels que le roman, poésie, nouvelle entre autre. Ses œuvres incarneront des générations.
Textes dramatiques en créole
Pèlin-Tèt. Port-au-Prince: Éditions du Soleil, 1978;
Troufobon. (1977) Port-au-Prince: Imprimerie Les Presses port-au-princiennes, 1979;
Certaines de ses œuvres ont été mises en film, notamment :
Une étrange cathédrale dans la graisse des ténèbres, avec Frankétienne. Réalisation : Charles Najman; Production : Gilles Le Mao, La Huit, 2011, 78 minutes ;
Délire du prédateur déchu, film d’Arnold Antonin, texte de Frankétienne avec l’auteur dans le rôle principal de la pièce, 2012.
Dans l’œil de la spirale / In the Eye of the Spiral, par Raynald Leconte et Eve Blouin, avec Frankétienne, 2012, 72 minutes ;
Traversée des mondes de Frankétienne. Réalisation : Arnold Antonin, 2015.
L’art de Frankétienne
Les peintures de Frankétienne, où les nuances de bleu et de rouge se rencontrent dans une danse vibrante, trouvent un écho dans ses romans, chacun portant l’intensité d’un peuple en quête de vérité. L’exposition Entre ténèbres et lumières, qui a fait date en 2004, illustre cette lutte constante entre l’ombre et la lumière. Les œuvres de l’artiste, comme ses livres, révèlent un monde en lutte constante pour la survie de l’espoir, malgré les ténèbres qui semblent parfois l’engloutir. Ses peintures deviennent des fenêtres sur un univers où le chaos se mêle à la beauté.
En fait, les œuvres de Frankétienne, telles que Dans l’œil de la spirale (2012) et Traversée des mondes de Frankétienne (2015), capturent ce processus spirituel, une exploration continue de soi et du monde, à la frontière du visible et de l’invisible. Le film Dans l’œil de la spirale est à la fois un hommage à la profondeur de l’écrivain et une incursion dans l’intimité de son processus créatif, un voyage visuel où la spirale devient une métaphore de l’infini.
Prix et distinctions littéraires
L’œuvre de Frankétienne a été célébrée de manière constante et internationale. Au cours de sa carrière, l’homme de lettres haïtien a claqué un ensemble de prix et de distinctions, selon le site Île en Île.
1992 : Session spéciale en hommage à Frankétienne, avec la présence de l’auteur, Congrès du CIEF, Strasbourg.
2001 : Hommage à Frankétienne, mois de la langue créole, Montréal.
2001 : Hommage à Frankétienne par ses élèves, Pétion-Ville.
2002 : Prix Carbet de la Caraïbe, pour H’Éros chimères.
2003 : Prix de leadership dans le domaine social délivré par Toast Masters International.
2004 : Distinction remise par l’Association des Artistes Haïtiens de New York.
2004 : Medalla de Honor Presidencial Centenario Pablo Neruda.
2005 : Grand Prix du Livre Insulaire (Ouessant), Prix des îles du Ponant, pour Anthologie Secrète.
2006 : Prix International Union Latine de Littératures Romanes (Rome), pour l’ensemble de son œuvre.
2006 : Prix Prince Claus (Pays-Bas), pour l’ensemble de son œuvre artistique, son usage poétique de la langue, son engagement en faveur des langues locales et sa contribution à la langue et à la culture régionales.
2006 : Désigné « Trésor National Vivant » d’Haïti (avec Michèle Pierre-Louis et Azor [Lenord Fortuné]) par la Fondation Françoise Canez Auguste et Image et Marketing (Haïti).
2007 : Prix Honneur et Mérite délivré par les Organisations populaires d’Haïti.
2008 : Hommage à « L’Écrivain Quisqueyen » par le Ministre de la Culture dominicain.
2008 : Mapou d’Or 2008, premier récipient du prix de la Fondation pour la reconnaissance des œuvres majeures (Forom).
2010 : Artiste de l’UNESCO pour la Paix.
2010 : Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres de la France.
2012 : Grand Prix National des Lettres décerné par les Presses Nationals d’Haïti.
2012 : Certificat Honneur et Mérite du Ministère des Affaires Étrangères d’Haïti.
2012 : Diplôme Honneur et Mérite au grade de Grand Officier décerné par le président d’Haïti Michel Martelly.
2021 : Grand Prix de la francophonie, de l’Académie française.
Aujourd’hui, son héritage se poursuit au-delà des frontières haïtiennes. Certaines de ses œuvres sont traduites dans différentes langues, notamment en anglais, en espagnol, en portugais entre autres. Le 20 février 2025, à l’âge de 88 ans, le géant des lettres haïtiennes a quitté ce monde, mais son œuvre continue de briller, inspirant les générations futures. À travers ses livres, ses peintures, ses films et les nombreux prix qui saluent sa carrière, Francketienne, diplômé de l’institut des hautes études internationales, professeur de mathématiques, directeur d’école, ex-ministre de la Culture, chanteur, comédien, dramaturge, écrivain et peintre, reste un pilier de la culture haïtienne et un exemple du pouvoir créatif de l’art dans la résistance et l’affirmation d’une identité.
L’Organisation des Nations unies lance une vaste cagnotte pour soutenir Haïti, première république noire libre au monde plongée depuis quelque temps dans une crise sans précédent.
En effet, plus de 900 millions de dollars, c’est le montant d’un appel aux dons lancé par les Nations unies (ONU), le jeudi 20 février 2025, ayant pour objectif de venir en aide à 3,9 millions de personnes en 2025 en Haïti. Une initiative qui concerne les citoyens touchés directement par la violence des gangs criminels armés et subissant une insécurité alimentaire aiguë.
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“La situation humanitaire en Haïti n’a cessé de se détériorer tout au long de 2024. La violence armée a engendré des souffrances incommensurables, en particulier pour les femmes et les enfants”, a indiqué le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) dans ce plan humanitaire pour 2025.
Selon les responsables onusiennes, 6 millions d’habitants, soit environ la moitié de la population, ont besoin d’aide, mais dans un contexte de sous-financement chronique des opérations humanitaires. De ce fait, ils ont décidé de concentrer le plan sur les 3,9 millions d’Haïtiens jugés prioritaires, notamment les déplacés, les habitants de zones sous contrôle des gangs, les communautés touchées par le choléra.
À cet effet, l’ONU affirme avoir besoin de 908,2 millions de dollars. Un montant qui représente une nette augmentation par rapport à 2024 où OCHA avait demandé 674 millions de dollars, un appel aux dons financé seulement à 44 %.
Alors que les gangs criminels armés continuent de diriger le pays vers sa décente en enfer, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fait savoir, mercredi, qu’il allait prochainement proposer au Conseil de sécurité de modifier la Force Multinationale, dirigée par le Kenya, afin que la logistique soit directement prise en charge par l’ONU.
La tension ne retombe pas à Port-au-Prince après une journée déjà marquée par des violences. Jusqu’en soirée, les gangs armés continuent de faire parler la poudre et tentent d’avancer, tandis que la police est en état d’alerte pour les repousser. Des tirs retentissent dans plusieurs quartiers de la capitale haïtienne, plongeant la population dans un climat de panique.
La capitale haïtienne et ses environs se sont réveillés sous tension ce jeudi matin. Aux alentours de 7 heures, plusieurs axes routiers ont été bloqués, et des pneus enflammés ont été aperçus à proximité de Marianne, Christ-Roi, Delmas 32, 38, 31, 47, 40B et 42, ainsi qu’à Pétion-Ville, notamment dans la zone du Pétion-Ville Club. Ce qui a quasiment paralysé la circulation. Plusieurs établissements scolaires, en particulier ceux situés au cœur de Port-au-Prince et de Delmas, ont gardé leurs portes fermées.
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La situation n’était guère différente, voire pire, à Carrefour-Feuilles, où des tirs sporadiques ont été entendus. Même scénario à Fort National, une zone convoitée par les gangs armés. Dans ces deux quartiers situés au cœur de Port-au-Prince, les habitants restent sous l’emprise des groupes criminels.
Alors que des citoyens ont investi les rues de la capitale, notamment à Bourdon, pour exiger une intervention policière à Solino, ce quartier, pilonné et dévasté par la coalition criminelle « Viv Ansanm », s’est vidé de ses habitants, contraints de se réfugier ailleurs.
Une situation qui n’a pas changé jusqu’à cette heure. Cette démonstration de force des hommes armés met à nu la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS), qui s’équipe de nouveaux matériels blindés.
Dans le cadre de sa coopération bilatérale avec Haïti, la France a apporté, en 2024, plus de 43 millions d’euros dans différents domaines d’interventions.
Selon un communiqué de l’ambassade de France en Haïti, ce montant a été alloué : 10 millions d’euros pour soutenir la lutte pour la sécurité ; 16 millions d’euros d’aide humanitaire pour soutenir les populations les plus vulnérables ; 16 millions d’euros pour financer des projets de développement en santé, éducation, gouvernance et agriculture via des formations, de l’équipement et des infrastructures ; 1 million d’euro pour soutenir notre 6 coopérations culturelle et académique à travers l’Institut Français de Port-au-Prince, 5 Alliances françaises à travers le pays, et plus de 45 bourses d’études.
Engagement sécuritaire
La chancellerie française précise que, sur le plan de la sécurité, l’ambassade a organisé 12 formations techniques de haut niveau destinées à plus de 360 policiers issus des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti. Et, certaines formations ont bénéficié de la présence et de l’expertise des éléments français du RAID.
En décembre 2024, quatre véhicules blindés ont été remis à la Police nationale qui a été immédiatement engagés dans les combats urbains contre les gangs criminels. Une équipe de drones de renseignement a été formée et équipée, se félicite la diplomatie française.
En plus, le mois de novembre dernier, les Forces françaises aux Antilles ont pris en charge la formation de 25 soldats des Forces Armées d’Haïti pendant 15 jours sur leur site en Martinique. Une opération qui sera renouvelée en mars, puis en juin 2025 avec un volet formation de formateurs, annonce l’ambassade de France en Haïti.
D’un autre côté, près de 10 millions de dollars ont été versés à la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) depuis la création du trustfund des Nations-Unies, y compris à travers le financement des cours de français et créole à destination des contingents non-francophones de la MMAS par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).
La France a également contribué à la mobilisation des partenaires européens et à la somme de 10 millions d’euros versée par l’Union européenne au trustfund, à en croire ce communiqué publié sur le site de l’ambassade de France dans le pays, y indiquant que la France poursuivra son engagement sans faille dans l’accompagnement des autorités haïtiennes et des forces de sécurité nationales dans la lutte contre les gangs criminels.
Choc au sein de la communauté haïtienne vivant chez l’Oncle Sam. L’administration Trump met fin à l’extension de 18 mois du Statut de Protection Temporaire (TPS), favorable à plus de 500 000 ressortissants haïtiens à la recherche d’une vie meilleure sur le sol américain.
En effet, dans le cadre de sa vaste campagne de répression menée contre les immigrants, le président Donald Trump est sans pitié pour les compatriotes haïtiens.
Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure, a signé ce jeudi un décret révoquant la prolongation de 18 mois du statut de protection temporaire pour les Haïtiens aux États-Unis, rapporte New York Times.
Par cette décision, l’administration Trump réduit au mois d’août prochain les protections accordées à des centaines de milliers d’Haïtiens aux États-Unis, les exposant ainsi à une éventuelle expulsion cet été, selon des documents gouvernementaux et un responsable du ministère de la Sécurité intérieure.
Plus de 500 000 Haïtiens sont concernés, y compris ceux l’administration Biden avait autorisés à rester dans le pays.
En janvier, l’administration Trump avait annoncé aussi que les Vénézuéliens perdraient leur statut de réfugié à partir d’avril. Un coup dur pour 600 000 personnes qui pensaient non seulement être protégées contre l’expulsion, mais aussi bénéficier d’un permis de travail jusqu’à l’automne 2026 au moins.
Le ministre des Affaires sociales et du travail (MAST) Georges Wilbert Franck a procédé ce mercredi à l’installation de Ronald Bazile et D’Johnson Absolus respectivement directeur général et directeur général adjoint à l’Office National d’Assurance-Vieillesse (ONA). Ils promettent de dynamiser l’institution au service de la société haïtienne.
Conscient de la complexité des défis, le directeur général adjoint, D’ Johnson Absolus, assure que l’argent qu’ils auront à gérer sera celui des assurés, « pas le nôtre », a-t-il insisté. Il ajoute que la gestion sera rigoureuse, fondée sur la méthode SMART, réaliste et définie dans le temps.
« Notre objectif est clair, rendre l’ONA pérenne. Cette institution est essentielle pour garantir la sécurité sociale », a fait savoir M. Absolus lors de son discours de circonstances.
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Le directeur général Ronald Bazile a pour sa part annoncé que des mesures de redressement seront adoptées par sa direction et l’amélioration des services de l’ONA sera l’une des priorités absolues. « Chaque pensionnaire, chaque employeur, chaque affilié va percevoir l’ONA comme un partenaire fiable, réactif et attentif à ses besoins », a lancé Ronald Bazile.
Il a annoncé que des programmes seront mis en œuvre à l’intentions des secteurs informels (secteurs Madan Sara, chauffeur de taxis, moto, etc.) que. Pour cela, il lance un appel à l’unité aux filles et fils de l’ONA « serrons-nous les coudes, car il est temps d’engager l’ONA sur la voie d’un développement stratégique, durable et de le remplir pleinement dans l’intérêt de nos véritables bénéficiaires », a lancé le directeur général.
Le ministre des Affaires sociales, Georges Wilbert Franck en a profité pour inviter les directeurs généraux à travailler à ce que les pensionnaires puissent percevoir ce qui leur est dû. « Ce ne sera pas chose facile, mais vous avez intérêt à le rendre possible ». Il les invite aussi à immortaliser leur passage à l’ONA, en arrivant à satisfaire les revendications et à améliorer les services de l’institution.
De nouveaux équipements sont arrivés à Port-au-Prince ce 19 février 2025. Le gouvernement américain, à travers l’International Narcotics and Law Enforcement Affairs (INL) a livré un lot de véhicules blindés à la Mission Multinationale d’Appui à la sécurité ( MMAS) en Haïti. Ce, en vue de renforcer les capacités des forces déployées dans le pays pour aider la PNH à contrer les actes du banditisme.
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« Le 14 février, l’INL a livré des véhicules indispensables au @MSSMHaiti. 20 véhicules blindés de transport de troupes supplémentaires sont à Port-au-Prince, renforçant les 1 000 membres du personnel du MSS dans le pays pour améliorer la sécurité de la population d’Haïti et de la région »,a écrit l’organe du Département d’État américain sur son compte X.
Ces nouveaux matériels viennent s’ajouter aux moyens déjà mis à la disposition de la MMAS dirigée par le Kenya. Bien que les résultats tardent à se manifester face à la puissance des gangs armés.
Il convient de souligner que la mission a déjà reçu un financement estimé entre 515 et 600 millions de dollars sur deux ans, incluant des livraisons d’équipements ainsi que 40,7 millions de dollars de soutien logistique à la PNH. Des aides continuent d’être fournies à Haïti alors que les gangs pilonnent la capitale haïtienne en toute impunité.
Serge Gabriel Colin vient d’être installé dans ses fonctions de directeur général du Fonds d’Assistance Economique et Sociale (FAES), ce 19 février 2025. L’ampliation de l’arrêté le nommant, lui a été remise par le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus.
Saluant son arrivée à la tête du FAES, Alfred Metellus invite le nouveau Directeur général Serge Gabriel Colin à cultiver la transparence dans ses activités en vue d’aider le Conseil Présidentiel de Transition et le Premier ministre, à apporter des réponses urgentes et efficaces aux personnes en situation d’insécurité alimentaire qui représentent près de 48% de la population haïtienne.
Le nouveau directeur général Serge Gabriel Colin a annoncé que sa nomination n’est qu’une étape, « c’est un renouvellement de mon engagement pour une société plus juste où l’assistance sociale au profit des populations, ménages et personnes vulnérables, c’est la règle », a-t-il déclaré dans son discours.
Cadre du FAES depuis 8 ans, M. Colin, conscient que les enjeux sont de taille, promet de s’engager à optimiser les ressources, tout en rappelant que l’efficacité et la transparence sont les principaux éléments sur lesquels il veut capitaliser dans cette nouvelle mission.
M. Colin entend œuvrer pour le renforcement des collaborations avec les institutions publiques et les partenaires internationaux comme la BID et la République de Chine Taïwan pour apporter plus de support aux personnes en difficulté.
Une nouvelle tête aux commandes de l’Office d’Assurance Véhicule Contre-Tiers (OAVCT). Ce 19 février 2025, le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus a procédé à l’installation de Pierre Jean Raymond André en tant que nouveau directeur général de l’institution.
Le nouveau directeur général de L’OAVCT, Pierre Jean Raymond André, tout en exprimant sa gratitude envers le gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition, dit prendre cette fonction avec la plus grande responsabilité, a dévoilé les différents axes que va constituer son projet à la tête de l’OAVCT.
Le nouveau directeur de l’OAVCT assure qu’il mettra l’accent sur la sensibilisation à la mission de l’institution, la déconcentration des services à travers des antennes régionales pour les usagers, ainsi que sur l’efficacité et l’amélioration des prestations afin de répondre aux attentes des citoyens.
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Il s’est dit déterminé à moderniser l’institution afin de la rendre plus efficace, accessible et adaptée pour les assurés. « L’assurance contre-tiers n’est pas seulement une exigence légale, mais un outil fondamental pour bâtir une société plus juste et plus sécuritaire », a-t-il lancé.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus a dans ses propos de circonstance invite le nouveau directeur général à la transparence dans ses actes administratifs « je vous encourage également à poursuivre les efforts de modernisation initiée au sein de l’OAVCT en mettant l’accent sur la facilitation des assurés dans le pays. »
Aussi, il invite le directeur général à participer pleinement à la recherche de solutions contre l’insécurité en proposant et en adoptant des dispositions visant à faciliter le contrôle et la réglementation des véhicules en circulation sur tout le territoire.
M. Metellus demande aux employés de collaborer étroitement avec le nouveau responsable dans le but de continuer à remplir la mission et les attributions de l’OAVCT dans l’intérêt de tous. Il promet aussi que le ministère qu’il dirige est disposé à travailler avec le directeur général en vue de lui permettre d’accomplir avec satisfaction sa mission.
Les avis de recherches émis par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ à l’encontre des ex-parlementaires Alfredo Antoine et Nenel Cassy ne sont pas conformes aux règles, selon le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Pierre Espérance.
Dans une interview accordée à la rédaction de Passion Info Plus ce mercredi 18 février, le défenseur des droits humains, Pierre Espérance a qualifié d’illégal et arbitraire la façon, dont les autorités policières ont procédé à l’émission des avis de recherche contre l’ancien sénateur du département des Nippes Nenel Cassy et l’ancien député de Kenscoff Alfredo Antoine.
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« Étant une institution apolitique, la Police Nationale doit agir avec sérénité sans aucune considération d’ordre politique », a-t-il déclaré en ajoutant que si la Police judiciaire a des informations concernant des personnalités politiques ayant des connexions avec des gangs, il est impératif de les inviter.
Pierre Espérance parle de persécution politique, parce que selon lui, émis des avis de recherche sans en avoir invité ces personnes, « C’est une décision politique, illégale et arbitraire ». Il estime que la police judiciaire a fait un faux pas dans ce dossier et qu’il le corrige immédiatement.
Sur la base que nulle n’est au-dessus de la loi, M. Espérance a affirmé qu’il était préférable que la DCPJ invite ces personnalités à répondre aux questions de la justice, afin d’éviter des actions arbitraires et des soupçons de persécution politique, a expliqué le responsable du RNDDH.
Ce mardi 18 février, le ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle Joseph Vernet a procédé à l’installation de Sterline Civil comme nouvelle directrice générale du Fond National de L’Éducation (FNE). Mme Civil promet de restructurer l’institution pour un système éducatif capable de faire face aux grands défis.
En présence des cadres du FNE, des ministres de l’Éducation et de la planification, l’ancienne secrétaire générale du parti politique EDE, dit s’engager à prendre à cœur cette responsabilité avec détermination, intégrité et dévouement.
Consciente des difficultés auxquelles est confronté le système éducatif haïtien, Mme Civil a affirmé qu’avec une bonne collaboration de différents acteurs du système et un engagement envers la transparence et la redevabilité, ainsi qu’une bonne gestion du FNE, ces défis pourront être transformés en opportunités.
Pour cela, la nouvelle directrice générale du FNE promet de « mettre en place des mécanismes de contrôle et de suivi rigoureux pour garantir que chaque centime dépensé va contribuer directement à l’amélioration de l’éducation en Haïti et de travailler en étroite collaboration avec les institutions de contrôle, les partenaires internationaux et la société civile pour assurer que leurs actions soient toujours alignées sur les principes de transparence et d’efficacité. »
Il faut préciser que Sterline Civil remplace à ce poste Jean Ronald Joseph qui l’invite à prendre connaissance des dossiers en cours et à assurer une permanence afin qu’ils arrivent à terme.
Le ministre de l’Éducation Joseph Vernet a pour sa part souligné que cette nomination est arrivé à un moment où les attentes sont élevées, car, dit-il, diriger le FNE c’est apporter une vision impulser d’une dynamique de transformation et garantir que l’action de l’institution, c’est exclusivement l’intérêt général.
Le carnaval national 2025, initialement prévu les 2, 3 et 4 mars à Fort-Liberté, a été annulé. Une source proche de la Primature nous a confié que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a demandé au ministre de la Culture et de la Communication, M. Patrick Delatour, d’annuler la tenue du carnaval.
« Haïti Debout ! Ayiti Kanpe ! » C’est sous ce thème que devait se dérouler le carnaval national cette année à Fort-Liberté pour la première fois. Toutefois, une décision de dernière minute de la Primature conduit à l’annulation de cette grande manifestation culturelle. La source nous indique que le chef du CSPN déclare que « c’est la sécurité qui est sa propriété. »
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Cependant, les autorités avaient été vivement critiquées après que le Comité organisateur du carnaval 2025 a proposé un budget initial estimé à plus de 4 millions de dollars américains. Cette somme avait suscité de vives réactions au sein de la société et a été révisée à 300 millions de gourdes, dont 170 millions spécifiquement alloués à Fort-Liberté, selon une annonce faite le 11 février dernier par le ministre de la Culture et de la Communication, M. Patrick Delatour, lors des « Mardis de la Nation ».
Cette décision ne concerne pas les activités carnavalesques dans certaines villes de province, notamment à Jacmel.
Le président kényan William Ruto a formulé une proposition le 16 février 2025 demandant à reconnaître Haïti comme la sixième région de l’Afrique. Ce, lors de la 38ᵉ Assemblée ordinaire de l’Union africaine (UA) tenue à Addis-Abeba (Ethiopie). Une initiative qui s’inscrit dans une dynamique de renforcement des liens historiques et culturels entre Haïti et le continent africain.
Dans son allocution, selon ce qu’a rapporté le journal Diario Libre M. Ruto a souligné l’importance de cette reconnaissance pour soutenir Haïti dans ses efforts de sécurité. Il a également plaidé en faveur d’une déclaration officielle de solidarité de l’Union africaine à l’égard d’Haïti. Cela vise à renforcer la position d’Haïti au sein de la diaspora et à soutenir sa stabilisation, marquée par des défis de sécurité persistants, a souligné Hussein Mohammed, le porte-parole du gouvernement kényan.
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La reconnaissance d’Haïti comme sixième région de l’UA pourrait donc non seulement renforcer la coopération entre le pays des Caraïbes et le continent africain, mais aussi ouvrir la voie à une assistance accrue dans les domaines de la sécurité et de l’aide humanitaire. Cependant, la mise en œuvre de cette proposition est conditionnée par l’approbation des États membres de l’UA lors des prochaines sessions, et son efficacité dépendra de leur soutien.
À noter que les autorités haïtiennes n’ont pas encore réagi au plan proposé par le président kényan. Il ne reste plus qu’à attendre les prochaines étapes de cette proposition.
L’administration Trump a commencé depuis vendredi un licenciement massif des employés de la Federal Aviation Administration (FAA), seulement quelques semaines après une collision mortelle d’un hélicoptère Black Hawk de l’armée américaine avec un avion de la compagnie American Airlines à Washington, D.C.
Selon le journal Miami Herald, les licenciements massifs font suite à une collision meurtrière le 29 janvier impliquant un hélicoptère Black Hawk de l’armée américaine et un avion de ligne d’American Airlines près de l’aéroport national Ronald Reagan de Washington. Il a souligné que cet accident, qui fait toujours l’objet d’une enquête, a soulevé un nouvel examen minutieux de la capacité de la FAA à gérer en toute sécurité un espace aérien à fort trafic.
Par ailleurs, ces licenciements ont touché plusieurs centaines de travailleurs responsables de l’entretien des radars, des systèmes d’atterrissage et des aides à la navigation de la FAA, qui constituent des infrastructures essentielles à la sécurité aérienne, a fait un contrôleur aérien à l’AP sous couvert d’anonymat.
Charles Spitzer-Stadtlander, un des employés licenciés, a fait savoir à l’AP que son licenciement pourrait avoir été motivé par des raisons politiques. « Sans motif ni sur la base de leurs performances ou de leur conduite », a déclaré Spero, ajoutant que les e-mails provenaient « d’une adresse e-mail Microsoft « exécutive » et non d’une adresse e-mail gouvernementale.
Il faut aussi préciser que, selon Miami Herald, ces licenciements surviennent également après que Trump a créé le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), un groupe de travail dirigé par le milliardaire Elon Musk, pour réduire les coûts et la main-d’œuvre fédérale. Au cours de son premier mois de fonctionnement, il a restructuré plusieurs agences fédérales et recommandé des licenciements massifs, a souligné le journal.
Dernière minute. L’ex-sénateur des Nippes, Nenel Cassy, et l’ancien député de Kenscofff, Alfredo Antoine, sont activement recherchés par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), pour leur implication présumée dans la terreur des gangs dans le pays.
En effet, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi 18 février à la Direction générale de la police nationale, les autorités annoncent avoir lancé des avis de recherche contre 16 personnes, dont les ex-parlementaires Nenel Cassy et Alfredo Antoine.
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La police judiciaire reproche à l’ex-sénateur des Nippes et à l’ancien député de Kenscoff d’avoir des liens avec les gangs responsables de la violence qui gangrènent la société haïtienne, notamment dans la commune de Kenscofff.
Notons que Nenel Cassy a été sanctionné depuis quelque temps par l’international pour ses liens avec les gangs criminels armés qui sèment la terreur en Haïti.
Cette nouvelle va faire couler beaucoup d’encres dans la société compte tenu des postes qu’avaient occupés les concernés dans les plus hautes sphères de l’État.
Haïti, pays des Caraïbes, est en proie à une crise sécuritaire aiguë issue d’une instabilité politique chronique depuis près de 10 ans. C’est dans ce contexte que Mario Andrésol, ancien directeur général de la Police Nationale d’Haïti, a fait son “grand” retour dans l’administration publique haïtienne comme secrétaire d’État à la Sécurité Publique. Plus d’un mois après sa prise de fonction, la situation sécuritaire de notre chère Haïti reste stagnante, voire dégradée avec les gangs qui continuent de pilonner Port-au-Prince, capitale haïtienne.
L’homme aux abords du pouvoir n’est pas l’homme au pouvoir, dit-on. Cette citation semble être la loupe dans laquelle il faut apprécier l’avènement de Mario Andrésol en tant que secrétaire d’État à la Sécurité publique. Si par le passé, surtout au cours de la période de la gouvernance d’Ariel Henry, Mario se vantait d’avoir la panacée pour résoudre le problème d’insécurité, aujourd’hui il se trouve au pied du mur, mais la société haïtienne peine à reconnaître s’il est vraiment le maçon.
Mario avait pleuré le jour de son installation lors de son discours. Des larmes, pour certains, qui marquaient la douleur qui traverse un Haïtien patriote. Un cri de révolte ? Ça pleure aussi un homme ? Oui, nous chante Ginette Réno. Ce n’est pas pour l’amour, mais plutôt Mario a versé des larmes pour qu’il mette en application son rêve ancien : résoudre le problème d’insécurité. Quel bilan ?
Après l’incursion des gangs armés à Kenscoff à la fin du mois de janvier, le ministre de la Justice Patrick Pélissier, comme un bon père, a décidé de déléguer la responsabilité du monitoring des opérations de sécurité dans les départements de l’Ouest et l’Artibonite à Mario Andrésol. Jusqu’à preuve du contraire, aucun bilan n’a été présenté et les gangs ont fait fi de Mario Andrésol qui répète à tout bout de champ qu’il faut repenser les opérations de la PNH.
Ce qui paraît évident aujourd’hui, c’est que les bandits armés s’installent progressivement dans plus de 80 % de la capitale haïtienne. Si l’arrivée de Mario Andrésol comme secrétaire d’État à la Sécurité Publique avait reçu un écho favorable dans l’opinion publique haïtienne, un mois plus tard, l’ancien candidat à la présidence peine à donner des résultats concrets. Mario n’est pas un messie. Il n’est pas non plus un outsider.
Face à la circulation d’un médicament contrefait, frauduleusement étiqueté « Antitoxin Tétanus 1500 UI, 1 ml et 2 ml », le ministère de la Justice et de la Sécurité Publique ordonne des mesures immédiates pour son retrait du marché.
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Selon un communiqué daté du 17 février 2025, ce médicament, qui porte de façon frauduleuse l’étiquette « Antitoxin Tétanus 1500 UI, 1 ml et 2 ml », constitue une menace sérieuse pour la santé publique. En conséquence, le ministre de la Justice, le Dr Patrick Pélicier, a instruit les commissaires du gouvernement des 18 juridictions près des tribunaux de première instance de procéder à des « inspections rigoureuses et immédiates dans tous les établissements pharmaceutiques susceptibles de commercialiser ce produit frauduleux et dangereux ». Ce, en coordination avec le ministère de la Santé Publique et de la Population ainsi que le ministère du Commerce et de l’Industrie.
Des poursuites judiciaires seront engagées contre toute personne ou entité impliquée dans la fabrication, l’importation, la distribution ou la commercialisation de « ce produit frauduleux ». En cas de non-respect de ces directives, des sanctions administratives et disciplinaires seront appliquées, prévient le ministère de la Justice.
Un drame nonchalant s’est produit dans un club à Delmas 40 B, dans la soirée du vendredi 14 février 2025. Les policiers Grégory Pierre Michel, agent 4 affecté au commissariat de Port-au-Prince, et Stanley Denizé, agent de l’Unité de Sécurité et de Gestion du Palais National (USGPN), ont perdu la vie dans des circonstances troublantes. La rédaction de Passion Info Plus a recueilli les propos d’un témoin oculaire.
« L’incident s’est produit vers minuit. Le policier Grégory était accompagné d’une jeune femme du quartier, décrite comme ayant une belle silhouette. En la voyant sur place, l’agent Stanley lui a touché ses fesses. Cela a immédiatement provoqué une altercation entre les deux frères d’armes, qui s’est rapidement intensifiée. Finalement, Grégory a ouvert le feu sur Stanley, 24 ans », rapporte notre source.
« En réaction, le groupe qui accompagnait la victime a abattu à son tour le policier Grégory, avant de repartir avec son arme », détaille notre contact.
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D’après tous les contacts effectués dans la zone, l’alcool et la femme seraient au cœur de cet énième drame qui frappe la Police nationale d’Haïti.
« On ne sait pas précisément si la personne qui a abattu Grégory est aussi de la PNH ou un simple civil armé », indique notre contact, précisant que la moto de ce dernier a été récupérée samedi dans la journée par des gens à bord d’un pickup.
Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH
Joint par téléphone, le porte-parole adjoint de la PNH, Lionel Lazarre, nous a confirmé la mort des agents de l’ordre, précisant que Grégory Pierre Michel était un agent 4 de la 20ᵉ promotion de la Police nationale et Stanley Denizé, agent 2 de la 33ᵉ promotion.
Les responsables de la juridiction de Delmas de la police nationale ont lancé une enquête pour faire la lumière sur ce dossier, nous dit M. Lazarre.
Ce drame a fait couler beaucoup d’encres sur les réseaux sociaux. Plus d’un se demande quand l’État mettra l’accent sur le suivi psychologique des agents de l’ordre, confrontés eux aussi à des dédales multiples dans une société en dérive.
Très tôt ce dimanche 16 février, les gangs armés de la Coalition « Viv Ansanm » ont de nouveau envahi la commune de Kenscoff. Paniqués, les habitants de la commune ont lancé un cri d’alarme aux autorités policières.
En effet, plusieurs quartiers de la commune de Kenscoff se sont réveillés sous des détonations d’armes automatiques. La population, délaissée, appelle au secours urgent des autorités.
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Des zones stratégiques ont été ciblées par les malfrats, notamment Viard, où abritent les antennes de toutes les stations de radio et de télécommunications, communément appelée « Téléco ».
En plus, pour empêcher l’arrivée des blindés des agents de l’ordre, les caïds ont imbibé d’huile la voie routière donnant accès à la zone.
Cependant, une source nous a confirmé que les agents des Forces Armées d’Haïti, positionnés à Furcy dans la localité d’Obléon, tentent de contrer les malfrats.
Notons que, selon l’ex-député Alfredo Antoine, 2 soldats des FAD’H ont été touchés par balle dans cette nouvelle attaque.
En partenariat avec la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP) et l’Université d’État d’Haïti (UEH), le lancement officiel du programme de master en Marchés publics marque non seulement un tournant décisif pour le système des marchés publics en Haïti, mais s’inscrit également dans la logique d’une vision politique plus large, axée sur le renforcement des capacités de l’État, la promotion de la bonne gouvernance et la consolidation des institutions publiques.
Lors de sa participation au lancement officiel du programme de master en marchés publics, le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé a affirmé que notre système des marchés publics fait face à des défis structurels majeurs. Il a évoqué un déficit de professionnalisation, un manque de ressources humaines qualifiées et des pratiques inégalement harmonisées.
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Ce secteur des marchés publics étant représenté comme un levier stratégique pour la croissance économique, la création d’emplois et la modernisation des infrastructures, Alix Didier Fils Aimé pense qu’il est indispensable de professionnaliser les acteurs des marchés publics.
Par ailleurs, face à ce lancement, le chef du gouvernement croit essentiel de réfléchir à ce que nous souhaitons accomplir à travers ce programme. « De là, il importe de nous poser la question suivante : quels sont les résultats concrets que nous attendons ? Ce programme de master n’est pas une simple initiative académique ; c’est un instrument stratégique de transformation des pratiques de gestion des ressources publiques », a écrit la primature dans une note.
« Ce programme incarne la vision d’un État fort, capable d’assurer la continuité administrative, la pérennité des réformes et la confiance des citoyens envers leurs institutions », a-t-il ajouté. Il a aussi précisé que ce programme est le fruit d’un travail collectif qui s’inscrit dans la continuité administrative de l’État.
Le quartier de Carrefour-Feuilles a subi une nouvelle attaque criminelle ce 14 février. Une église, des maisons et des véhicules ont été incendiés, selon les informations dont dispose notre rédaction.
Située à l’angle de la ruelle Alerte et de la rue Lotta Jérémie, l’église de Dieu, dirigée par le pasteur Jean Gabriel Anglade, a été incendiée par des criminels de la coalition de gangs “Viv Ansanm” en fin d’après-midi du 14 février 2025. Des voitures stationnées non loin du bâtiment de cette église sont parties en fumée.
Lors de cette attaque criminelle, plusieurs maisons ont été brûlées aussi, rapportent des habitants. Face à ce climat de terreur, des habitants qui avaient fui certaines localités de Carrefour-Feuilles ont dû quitter leurs domiciles à nouveau.
En août 2023, des gangs en provenance de Gran Ravin avaient pris d’assaut une bonne partie de Carrefour-Feuilles, forçant ainsi des milliers de personnes à fuir leur domicile. Certains d’entre eux dorment encore sous les tentes dans des sites de déplacés.
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Malgré la présence de la mission Multinationale d’Appui à la Sécurité en Haïti déployée depuis juin, les criminels ne cessent d’étendre leurs tentacules. Plusieurs massacres, dont celui de Cité-Soleil et Pont-Sondé, ont été réalisés durant le déploiement de ladite mission.
Aucun jour n’est spécial pour Trump lorsqu’il s’agit d’éprouver de la pitié pour les migrants en situation irrégulière sur le sol américain. Ce vendredi 14 février, la Maison-Blanche a diffusé sur le réseau social X (anciennement Twitter) une carte de Saint-Valentin accompagnée d’un message sur l’immigration illégale.
L’image, qui a été partagée par le président Donald Trump, montre ce dernier aux côtés de son conseiller spécial pour la politique migratoire, Tom Homan sur une carte de couleur rose avec la légende :
« Les roses sont rouges, les violettes sont bleues, venez ici illégalement et nous vous expulserons. »
Cette publication intervient dans un contexte de renforcement des mesures de contrôle migratoire par l’administration Trump. Depuis janvier 2025, un ensemble d’actions a été déployé sous la supervision de Tom Homan,chargé de la politique d’expulsion massive des immigrés en situation irrégulière.
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Cette communication a suscité des réactions diverses. Certains y voient une réaffirmation des politiques migratoires en place, tandis que d’autres critiquent le ton employé. À ce stade, la Maison-Blanche n’a pas réagi aux commentaires sur cette initiative.
Selon le New York Post, depuis le début du second mandat de Donald Trump, 11 000 migrants en situation irrégulière ont été arrêtés en 18 jours, et 7 300 expulsés au cours de la première semaine suivant son investiture.
Avec un résultat de 52 voix pour et 48 contre, Robert F. Kennedy Jr. a été nommé secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis le 13 février 2025. Cette nomination, intervenue à l’issue d’un débat approfondi au Sénat, s’est faite en dépit des controverses entourant ses positions sur les vaccins.
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Comme l’a relayé la presse américaine, lors de son audition de confirmation, Robert F. Kennedy Jr. a réaffirmé son engagement en faveur de l’utilisation des données scientifiques pour guider ses décisions. Cependant, sa nomination a suscité des réserves. Plusieurs sénateurs, notamment du Parti démocrate, ont exprimé leurs réserves concernant ses positions antérieures sur les vaccins, soulignant que ses prises de position sceptiques pourraient compromettre les efforts de santé publique. Des professionnels de la santé ont également exprimé des réserves quant à l’impact de ses positions sur la confiance du public envers les agences sanitaires.
M. Kennedy s’est réjoui de rejoindre l’administration Trump en tant que 26ᵉ secrétaire du ministère américain de la Santé et des Services sociaux. « Rendons l’Amérique en bonne santé à nouveau », a-t-il écrit sur son compte X.
Malgré ces réserves, Kennedy Jr. a reçu le soutien de la majorité des sénateurs républicains, qui considèrent sa nomination comme un catalyseur potentiel pour des réformes dans le secteur de la santé publique. En tant que secrétaire, il aura la responsabilité de superviser plusieurs agences clés, dont la Food and Drug Administration (FDA), les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et les National Institutes of Health (NIH).
Me Iswick Théophin a annoncé son refus d’accepter le poste de Directeur Général Adjoint du Fonds d’Assistance Economique et Sociale (FAES) qui vient de lui être proposé. Dans un communiqué de presse daté du jeudi 13 février 2025, il a exprimé sa gratitude aux autorités pour leur confiance, tout en soulignant son grand étonnement à la suite de cette nomination.
Me Théophin a décidé de refuser le poste de Directeur Général Adjoint du FAES. Cette décision, selon lui, n’est pas le résultat d’un rejet de la mission de FAES, ni d’une réticence à assumer des responsabilités publiques mais réside dans le manque de cohérence idéologique et de vision commune avec la nouvelle direction. Ne connaissant pas les orientations politiques et administratives du directeur général, il estime qu’une collaboration stratégique serait difficile.
Pour Me Théophin, l’engagement public doit être basé sur la transparence, la confiance et une compréhension commune des défis à relever. Il dit préférer renoncer à cette rencontre plutôt que de s’inscrire dans une dynamique, dont les objectifs et les valeurs lui échappent.
Il réaffirme néanmoins son engagement pour Haïti, soulignant que servir son pays ne se limite pas à occuper un poste, mais à agir en accord avec ses convictions. M.Théophin, figure active des mobilisations contre la mauvaise gouvernance et plusieurs fois pressenti pour la Primature, choisit ainsi de poursuivre son combat pour une gouvernance responsable et une gestion transparente des ressources publiques.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) dit condamner l’incendie criminel du 13 février 2025 ayant ravagé les locaux de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti communément appelé hôpital Général. Bien qu’il ait abandonné depuis quelque temps en raison de la situation d’insécurité et de violence qui règnent à Port-au-Prince.
Cet acte de vandalisme contre le plus grand centre hospitalier du pays, qui est au service de la population haïtienne depuis 109 ans, constitue une attaque inacceptable contre le patrimoine sanitaire du pays et met davantage en péril l’accès aux soins de santé pour la population, a écrit le MSPP dans une note datée ce jeudi 13 février.
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« Détruire une infrastructure de santé, c’est porter atteinte au droit fondamental à la vie et à la dignité humaine », a lancé le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP). Il appelle en ce sens les autorités compétentes à adopter toutes les mesures nécessaires, tout en réaffirmant son engagement à œuvrer sans relâche pour assurer l’accès aux soins à l’ensemble de la population.
Le Conseil Présidentiel de Transition( CPT) vient de nommer une commission de restructuration composée de 5 membres à la tête de la Télévision Nationale d’Haïti. Gamall Jules Augustin, qui a passé 9 ans à la Direction Générale de cette institution étatique, fait partie de cette commission. Sa présence soulève la colère du syndicat des employés des médias d’Etat.
André Frasmé, secrétaire général du syndicat des employés des médias d’État, dit avoir constaté avec étonnement la présence de Gamall Jules Augustin au sein de la commission de restructuration de la Télévision Nationale d’Haïti. ” Gamall a détruit tous les compartiments de la Télévision Nationale d’Haïti” , dénonce M. Frasmé.
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Il décrit Gamall comme un loup dévastateur qui a tout détruit sur son passage. Dès l’arrivée de Gamall Augustin, il a détruit le régis, le studio, la mise en onde et la salle de montage de la TNH.” Il a emporté tous les appareils pour pouvoir construire ses propres médias privés”, révèle le syndicaliste lors d’une interview téléphonique accordée à notre rédaction.
Le syndicaliste Frasmé entend mener une lutte acharnée afin de contrer cette décision du CPT. “Nous continuons à mener le combat jusqu’à ce que les autorités entendent nos voix, jusqu’à l’expulsion de Gamall Jules Augustin de cette commission”, poursuit-il.
Le passage de Gamall Jules Augustin a laissé un goût amer dans la bouche des employés. Depuis l’arrivée de cet homme qui est présenté comme un proche de Michel Martelly, Gamall a tout emporté sur son passage. Le syndicaliste a révélé que Gamall Jules Augustin aurait même emporté des génératrices et des véhicules de la Télévision Nationale d’Haïti.
Par ailleurs, il alerte l’opinion sur des menaces de mort qu’il reçoit de la part de Gamall Augustin. “Peu importe ce qui m’arrivera dans le pays, il sera le principal responsable”, dénonce-t-il.
Sandra Duvivier, présidente, Jean Mary Simon, Raoul Vital, Jean Yvon Virgile et Gamall Augustin, membres, voilà les 5 personnalités composant cette commission de restructuration.
La Primature annonce que, dans le souci de respecter l’agenda de la transition, de garantir la stabilité et la souveraineté démocratique du pays, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a visité les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP), ce jeudi 13 février. Cette visite a permis de faire le point sur les dispositions mises en place pour l’organisation du référendum et des élections à venir.
Lors de cet entretien, le chef du gouvernement a rappelé aux Conseillers électoraux leurs lourdes responsabilités d’organiser des élections libres, honnêtes et crédibles à travers le pays, précise le communiqué de la Primature, indiquant que le CEP, en tant qu’institution indépendante, doit mettre tout en œuvre pour garantir au peuple haïtien un processus électoral transparent et démocratique.
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“ Organiser des élections ne peut se faire en dehors d’un climat sécuritaire. Conscient de cette réalité, le Premier ministre a réaffirmé avec détermination que sa mission première est de garantir la sécurité que le peuple haïtien exige et mérite. Face à l’insécurité qui sévit dans le pays, il met tout son poids dans la balance pour apporter une solution durable et définitive à ce fléau ”, peut-on lire dans ledit communiqué.
La Primature affirme que le gouvernement est mobilisé. Et M. Fils-Aimé incarne la volonté inébranlable de restaurer l’ordre et de permettre à chaque citoyen de vivre en paix, de circuler librement et de croire en un avenir prospère et stable pour Haïti.
Dans des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux ce jeudi après-midi, on peut remarquer des vagues de flammes depuis les locaux de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, communément appelé l’hôpital général.
Selon les dernières informations, les gangs criminels armés opérant au centre-ville de Port-au-Prince ont décidé d’incendier les locaux du plus grand centre hospitalier du pays.
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L’espace est abandonné depuis tantôt un an suite aux terreurs implantées par les bandes armées dans les parages. Une tentative de réouverture le 24 décembre dernier avait tourné au drame.
Alors que les professionnels de la presse avaient été conviés sur les lieux le 24 décembre 2024 par le ministre de la Santé Publique et de la Population de l’époque, Dr Duckenson Lorthé Blema, afin de couvrir la cérémonie de réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), les gangs armés faisant irirruption,aissant un bilan tragique. Trois morts, dont les journalistes Markenzy Nathoux et Jimmy Jean, ainsi qu’un policier.
Sans oublier que sept autres confrères de la presse ont été blessés, parmi eux, Petyon Robens, Réginald Baltazar, Miracle Velondie, Florise Deronvil, Jean-Jack Aspèges, Jocelyn Justin et Rosemond Vernet.
Parmi les principaux partenaires commerciaux de la République dominicaine, Haïti se distingue par une augmentation de 54,7 % des exportations, soit une hausse de 34,2 millions de dollars, portant le total à 96,8 millions de dollars en janvier 2025.
Selon le journal El DINERO, cette croissance remarquable s’explique principalement par l’augmentation des ventes de ciment évaluées à plus de 6 millions de dollars et de barres de fer à plus de 4,8 millions de dollars. Ces matériaux sont des acteurs clés de l’économie haïtienne, contribuant significativement aux secteurs de la construction et des infrastructures, des domaines essentiels pour la reconstruction et le développement du pays.
Toujours selon le journal dominicain, les exportations dominicaines ont atteint 979 millions de dollars en janvier 2025, marquant une croissance annuelle de 16,7 %.
Biviana Riveiro, directrice exécutive du Centre d’exportation et d’investissement de la République dominicaine (ProDominicana), a souligné que cette performance confirme la reprise et l’expansion du secteur exportateur. Elle a en outre précisé que le pays avait retrouvé les niveaux d’avant la pandémie, alors que les exportations s’élevaient à 762,3 millions de dollars en janvier 2019.
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Les États-Unis restent le principal marché pour les exportations dominicaines, avec une hausse de 8,3 % (+36,9 millions de dollars), tandis que le Canada affiche une croissance significative de 821,2 % (+35,9 millions de dollars), principalement due à la vente d’appareils médicaux, de profils creux et de produits agricoles, ajoute le média dominicain.
Si la dynamique des échanges commerciaux avec Haïti témoigne d’une forte demande pour certains produits dominicains, l’économie haïtienne, quant à elle, continue de faire face à des difficultés majeures. Selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Information (IHSI), le produit intérieur brut (PIB) en valeur constante est estimé à 568 milliards de gourdes pour l’exercice fiscal 2023-2024, contre 592,7 milliards pour l’exercice précédent, marquant ainsi une contraction de 4,2 %.
Emmanuel Fils Thomas, policier membre de l’Unité Départementale de Maintien d’Ordre (UDMO), est décédé hier, jeudi, à l’hôpital des suites de blessures par balles subies lors d’une intervention dans la commune de Montrouis. Trois autres policiers ont également été blessés, tandis qu’un présumé bandit a été abattu lors des échanges de tirs avec les forces de l’ordre.
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Selon Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la Police nationale d’Haïti (PNH), cette intervention a eu lieu sur la Route nationale #1, où des criminels armés tentaient d’installer un poste de péage pour extorquer les usagers.
Le présumé chef de gang, « Ti Gérard » ainsi connu a été tué lors des affrontements avec la police.
De son côté, le policier Emmanuel Fils Thomas, issu de la 33ᵉ promotion de la PNH, a été mortellement touché par balle au thorax, non loin du commissariat de la commune. Transporté d’urgence dans un centre hospitalier, il a succombé à ses blessures.
Trois autres policiers ont été blessés par balles lors de cette intervention. Leur état de santé est actuellement stable, selon M. Lazarre.
Malgré la présence de la force multinationale dirigée par le Kenya et équipée de matériels adéquats, les criminels armés continuent de semer le deuil au sein de l’institution policière, allongeant la liste des victimes sous les balles des gangs.
Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi 12 février, le directeur de la compagnie de transport des écoliers DIGNITÉ, Didier Benel, a annoncé un ensemble de mesures visant à revitaliser l’institution, deux mois après sa nomination à sa tête.
Après plusieurs mois d’interruption, la DIGNITÉ a repris ses activités dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, avec de gros défis liés à l’insécurité. Avec une couverture réduite, Didier Benel a annoncé avoir mis en place des commissions pour travailler sur la relance des activités dans le Sud et le Nord pour l’instauration de nouveaux circuits.
Toutefois, M. Benel dit attendre d’abord les rapports des commissions pour une expertise de la situation avant la relance de ses activités, tout en soulignant des mesures pour doter l’institution d’un cadre légal et de permettre à certains des employés d’avoir un badge et une lettre enfin de les protéger. Il annonce également que tous les employés de l’institution bénéficieront d’une augmentation de salaire.
« J’ai identifié dès mon arrivée les véhicules en fonctions et ceux qui ne sont pas fonctionnels. Toutefois, une évaluation technique est en cours pour avoir plus d’informations sur ceux non opérationnels afin de statuer les démarches », a fait savoir Didier Benel.
Il a souligné les points de stationnement stratégiques des bus, facilitant le transport gratuit des écoliers. Avec une flotte d’une dizaine d’autobus, DIGNITÉ s’engage à assurer la mobilité des élèves sans frais, en positionnant ses véhicules à des emplacements clés tels que Caradeux, Carrefour Gérald Bataille, Delmas 32 et Pétion-Ville.
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a annoncé ce mercredi 12 février 2025 que l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN n’était pas une option réaliste et que la sécurité du pays devait désormais être prise en charge par l’Europe.
Alors que l’administration Trump se concentre sur la protection des frontières des États-Unis et la dissuasion face à la Chine. Lors d’une intervention préalable à une réunion du groupe de contact pour la défense de l’Ukraine, selon CNN Hegseth a indiqué que les États-Unis ne déploieraient aucune troupe sur le territoire ukrainien et que la sécurité de Kiev doit être garantie par des forces européennes. Il a également jugé irréaliste un retour aux frontières ukrainiennes d’avant 2014, avant l’annexion de la Crimée par la Russie.
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Cette prise de position pourrait susciter des inquiétudes chez le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui a récemment souligné l’importance du soutien américain pour garantir la sécurité de son pays. Alors que l’OTAN et l’Union européenne ont anticipé un désengagement progressif de Washington et ont mis en place des mécanismes pour coordonner l’aide militaire à l’Ukraine.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a reconnu la nécessité d’accroître l’aide militaire à l’Ukraine, tandis que le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, a assuré entendre les préoccupations liées à la sécurité européenne, selon CNN.
À rappeler que tous les membres de l’OTAN, dont les États-Unis, avaient promis leur soutien à une « voie irréversible » vers une future adhésion de l’Ukraine. En 2024, au sommet de Washington, ils ont réaffirmé que l’avenir de l’Ukraine était dans l’OTAN et qu’ils continueraient de l’aider à suivre sa trajectoire irréversible vers l’intégration euro-atlantique pleine et entière, y compris vers l’adhésion à l’OTAN. L’administration Trump a changé la donne.
Les États-Unis examinent les réserves significatives de terres rares situées dans le sud de la République dominicaine. Ces ressources, estimées à près de 100 millions de tonnes, sont cruciales pour la fabrication de produits technologiques, tels que les téléphones portables, les véhicules électriques et les puces électroniques, selon Franceinfo.
Lors de sa visite à Santo Domingo les 5 et 6 février 2025, Marco Rubio, secrétaire d’État des États-Unis, a affirmé que la coopération avec la République dominicaine, « un pays ami », était stratégique, soulignant l’importance de ces ressources pour l’avenir de l’économie mondiale.
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Les terres rares, un groupe de 17 éléments chimiques indispensables à l’industrie technologique et à la défense, représentent une opportunité pour la République dominicaine de se positionner comme un acteur clé de la production de semi-conducteurs, grâce à un potentiel transfert de technologies. Rubio a déclaré que « le Corps des ingénieurs de notre armée a déjà collaboré pour identifier des ressources qui seront essentielles pour l’avenir » du monde.
Le gouvernement dominicain a déjà mis en place l’Empresa Minera Dominicana, S.A. (EMIDOM) pour promouvoir l’extraction de ces minéraux, tandis qu’Haïti, bien que partageant la même région frontalière, n’a établi aucun plan stratégique pour exploiter ses ressources.
D’ailleurs, depuis 1993, l’État haïtien n’a financé aucune étude de recherche dans le domaine des mines. De plus, en 2012, toutes les activités de recherche minière métallique ont été suspendues, a souligné Claude Prépetit, directeur du Bureau des Mines et de l’Énergie en Haïti, lors d’une interview accordée à la Radio Magik9 le mardi 11 février 2025.
L’ingénieur Préptit a également précisé qu’aucune étude n’a été menée sur les terres rares afin de déterminer l’existence et l’ampleur des gisements dans le sous-sol haïtien. Toutefois, compte tenu des conséquences néfastes que peut entraîner l’exploitation des terres rares, il souhaite qu’une coopération soit établie entre les deux États afin d’analyser les enjeux communs.
À l’occasion des « Mardis de la Nation », le ministre de la Culture et de la Communication, M. Patrick Delatour, s’est exprimé sur les préparatifs du carnaval national qui se tiendra à Fort-Liberté du 2 au 4 mars, en annonçant que le budget est passé à 300 millions de gourdes.
Sous le thème « Haïti Debout ! Ayiti Kanpe ! » l’organisation des festivités carnavalesques à travers le pays, aura un budget de 300 millions de gourdes, prévu dans la loi de finances 2024-2025, dont 170 millions spécifiquement pour Fort-Liberté, ville désignée pour accueillir cette grande célébration populaire, lit-on dans un article du Ministère de la Culture et de la Communication (MCC).
« Dans le cadre des préparatifs, l’État prévoit des investissements conséquents, notamment la réfection en bitume de la rue principale de la ville ainsi que le nivellement et l’amélioration des voies secondaires », a écrit le ministère de la Culture et de la Communication. Cette initiative, selon les responsables, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à dynamiser l’économie locale, à renforcer les services hospitaliers et à moderniser les infrastructures numériques de la ville.
Par ailleurs, le Ministre Patrick Delatour a souligné que le choix de la ville Fort-Liberté est stratégique et reflète une volonté affirmée de décentralisation et de mise en valeur du patrimoine historique national.
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« En parallèle, ces efforts ambitionnent de positionner Fort-Liberté comme une destination touristique de premier plan, mettant en lumière ses richesses culturelles et historiques. » a-t-il expliqué.
Il convient de rappeler que Comité Organisateur du Carnaval national 2025 avait soumis un budget provisoire qui s’élevait à 536 millions de gourdes, soit 4.1 millions de dollars américains. Cette somme avait suscité de vives réactions, compte tenu des nombreux défis urgents auxquels le pays est confronté.
Le pouvoir en place s’apprête à nommer plusieurs directeurs généraux dans des institutions autonomes de l’État. Hermane Nelson, pressenti comme le nouveau directeur général du Fonds d’Assistance Économique et Sociale (FAES), est présenté par le Réseau National de Défense des Droits Humains comme étant un corrompu.
Présenté comme le bras droit du conseiller-président Louis Gérald GILLES par le RNDDH, Herman Nelson est sur le point de devenir le directeur général du FAES. Face à cette éventuelle nomination, le RNDDH s’empresse d’écrire ce 11 février 2024 au président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, sur le passage de M. Hermane Nelson dans l’administration publique haïtienne. Un passage, selon le RNDDH, qui est jalonné de scandales.
“Au Parlement, il a été recherché pour corruption et détournements de biens et a dû fuir le pays pour échapper à la juridiction répressive. À son retour au pays, il a été intégré au ministère de la Défense où il a encore trempé dans des malversations. Fin a été mis alors à ses services », relate le Réseau.
Cette organisation de défense des droits de l’homme souligne aussi la participation de Hermane Nelson dans des activités de corruption. “Récemment, il lui est reproché d’utiliser ses rapports avec le conseiller président Louis Gérald Gilles en vue de vendre des postes de directeurs généraux”, lit-on dans cette lettre.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains, plus loin, exhorte M. Voltaire à réaliser le vetting des candidats avant toute nomination afin, dit-il, d’assurer un minimum d’intégrité dans la fonction publique.
Dans un communiqué, la Primature dit renouveler son engagement à rétablir définitivement la sécurité dans le pays, suite au décès ce mardi 11 février en salle de cours de l’étudiant Massenat Lebelt au Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI). L’étudiant en Relations Internationales a reçu une balle perdue alors qu’il suivait un exposé dans son établissement universitaire situé à Bourdon, Port-au-Prince.
Le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé, dans ce message de sympathie, exprime son rejet face à ces actes odieux et regrettables.
“ À la suite des incidents survenus au Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI) et à l’Institution Saint-Louis de Gonzague, le Gouvernement condamne fermement ces actes odieux et regrettables qui plongent davantage notre société dans la désolation. La perte tragique d’un jeune du CEDI qui était porteur d’espoir, ainsi que les blessures subies par un élève de Saint-Louis de Gonzague constituent une épreuve douloureuse pour la nation”, lancent les autorités.
Face à ces drames qui sèment le deuil et le désarroi au sein de la population, le Gouvernement dit renouveler ses engagements à travailler sans relâche pour rétablir définitivement l’ordre et la sécurité dans le pays.
Il faut souligner que, ce 11 février 2025, plusieurs personnes ont été atteintes de balles perdues à Port-au-Prince.
Le Conseil Présidentiel de Transition veut aborder le problème d’insécurité sévissant en Haïti d’une autre façon. La présidence a instruit le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé de recueillir et d’examiner toutes les personnes sanctionnées par le Canada, les États-Unis et les Nations unies pour leur rôle présumé dans la déstabilisation d’Haïti, informe le président du CPT, Leslie Voltaire.
Le représentant de Fanmi Lavalas au sein de cette structure présidentielle, dans un message publié sur son compte X le lundi 10 février 2025, promet d’aborder le problème avec du sérieux. “Le gouvernement prendra toutes les mesures nécessaires pour enquêter et engager des poursuites”, avance-t-il.
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M. Voltaire compte sur la justice haïtienne, une justice décriée et impliquée dans plusieurs scandales, pour entamer des poursuites contre les fossoyeurs de la nation haïtienne. Il précise, dans son message, que l’État agira avec fermeté pour traduire en justice ceux qui sapent la sécurité et la stabilité d’Haïti.
Cette annonce survient moins d’un mois après que le président Leslie Voltaire a accusé l’ancien président haïtien, Michel Martelly, sanctionné par les États-Unis et les Nations unies, d’avoir légalisé les gangs en Haïti durant son administration (2011-2016).
Le président Leslie Voltaire invite la population à rester vigilante face à toute tentative de manipulation et de déstabilisation. “Ne tombez pas dans le piège des gangs et de ceux qui servent leurs intérêts !” exhorte-t-il.
Entre 2022 et 2024, plusieurs personnalités des secteurs économique et politique en Haïti ont été sanctionnées par les États-Unis, le Canada, les Nations unies, entre autres, pour leur présumée implication dans des activités criminelles en Haïti, notamment le trafic de drogue et le financement des gangs armés. Parmi les sanctionnés, seul l’ancien sénateur de Petite-Rivière de l’Artibonite, Prophane Victor, a été arrêté.
L’ambassadeur des États-Unis accrédité en Haïti, Dennis B. Hankins, a remis ce lundi 10 février plusieurs matériels à la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans le cadre de la lutte contre les gangs armés dans le pays.
Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Leslie Voltaire, accompagné du directeur général de la Police Nationale, Rameau Normil, et du chef de la mission multinationale, Godfrey Otunge, a reçu, divers matériels de l’ambassadeur des États-Unis accrédité dans le pays, Dennis B. Hankins. Ces dons de matériels sont effectués dans les locaux de la direction générale de la Police, a précisé un communiqué de la présidence.
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Selon le représentant de Fanmi Lavalas au CPT, « ce don offert à la PNH est évalué à 6 millions de dollars américains et comprend des bulldozers, des lowboys, des camions blindés, ainsi que neuf véhicules et d’autres équipements. » Ce, dans l’objectif de renforcer les capacités de la Police Nationale d’Haïti (PNH), dans la lutte pour restaurer la paix et la sécurité dans le pays, a-t-il indiqué tout en saluant cette démarche du gouvernement américain.
Le président Emmanuel Macron a dévoilé hier dimanche un ambitieux plan d’investissement de 109 milliards d’euros pour le secteur de l’IA en France. Ce, à l’occasion du Sommet mondial sur l’intelligence artificielle (IA) qui se déroule à Paris du 10 au 11 février 2025. L’objectif de ce plan, selon lui, est de renforcer la compétitivité du pays face aux grandes puissances technologiques mondiales.
Selon BFMTV, ces investissements seront exclusivement le fait d’acteurs privés. Parmi les acteurs impliqués, le fonds Brookfield prévoit d’allouer 20 milliards d’euros à la construction de centres de données, dont un projet à Cambrai. Les Émirats arabes unis ont annoncé un engagement financier de 50 milliards d’euros pour la création d’un pôle technologique dédié à l’intelligence artificielle.
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L’Europe, de son côté, manifeste sa volonté de renforcer son rôle sur la scène mondiale. Plus de 60 entreprises, dont Mistral, Spotify, Airbus et L’Oréal, se sont unies dans le cadre de l’EU AI Champions Initiative, visant à faire de l’Europe un leader mondial de l’IA.
En réponse, le gouvernement français a annoncé des mesures d’accompagnement, notamment par le biais de la formation et de la collaboration public-privé, afin de soutenir le développement de l’IA et de renforcer les compétences nécessaires à son évolution.
“Ce sommet montre que l’IA est un moyen pour l’humanité d’aller plus vite, d’innover plus vite et clairement pour transformer la santé, l’énergie, la mobilité, les services publics, afin d’être plus efficace”, a déclaré le président.
À souligner que de nombreux responsables politiques sont attendus pendant ces deux jours, notamment le vice-président des États-Unis, J. D. Vance, et le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Selon Franceinfo, des figures de proue de l’intelligence artificielle ont aussi annoncé leur présence, notamment les dirigeants d’entreprises phares comme OpenAI (Sam Altman), Google DeepMind (Demis Hassabis), Anthropic (Dario Amodei) ou Mistral AI (Arthur Mensch).
Dans un message sur le réseau social X, l’ex-première dame Martine Moïse cherche à convaincre l’administration Trump de déclassifier tous les documents du FBI et du Département d’État liés à l’assassinat de son mari défunt.
La veuve fait l’éloge des combats qu’avait menés Jovenel Moïse avant d’être tué dans la nuit du 7 juillet 2021. S’adressant directement au président américain Donald Trump, elle associe les réformes économiques lancées par Donald Trump à celles de Jovenel Moise. « Comme vous, il a entrepris de profondes réformes économiques pour mettre fin aux milliards de dollars de corruption empochés par les oligarques. Comme vous, il a été la cible d’une campagne coordonnée de diffamation en raison de ses réformes ambitieuses et audacieuses », écrit Martine Moïse.
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Martine Moïse a affirmé qu’aujourd’hui, les assassins de l’ex-président contrôlaient les pouvoirs exécutif et judiciaire du gouvernement et dirigeaient Haïti avec les gangs. Face à ce constat, il invite le président Trump, alors qu’il élimine la corruption et le gaspillage au sein de son gouvernement, à « déclassifier tous les documents du FBI et du Département d’État liés à l’assassinat de mon mari ».
« Il est également temps pour Haïti, conformément à sa constitution, d’avoir un Premier ministre à la tête du pouvoir exécutif (art. 149) afin de détruire les gangs et d’organiser des élections libres et équitables pour le retour de l’ordre constitutionnel. » a-t-elle conclu.
Dès ce lundi 10 février, les États-Unis imposeront des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium. Ces nouveaux droits de douane seront aussi effectués pour les importations en provenance du Canada et du Mexique.
Avant d’assister au Super Bowl hier dimanche, Donald Trump s’est exprimé lors d’une conférence de presse à bord de l’avion présidentiel annonçant une imposition des droits de douane sur l’acier et l’aluminium de 25 %, y compris pour le Canada et le Mexique.
Nous annoncerons les tarifs douaniers sur l’acier lundi », a-t-il déclaré, ajoutant que « tout acier entrant aux États-Unis sera soumis à des droits de douane de 25 %. » “L’aluminium aussi”, a-t-il ajouté, a rapporté CNN.
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Sans donner plus de détails, Trump prévoyait annoncer mardi ou mercredi de nouveaux droits de douane réciproques massifs, qui pourraient correspondre aux droits de douane d’autres pays sur les produits américains, dollar pour dollar. « Très simplement, s’ils nous accusent, nous les accusons », a déclaré Trump, rapporté par CNN.
Précisons que ces nouvelles taxes sur l’acier visent également à lutter contre l’évasion douanière de la Chine, principal producteur de plus de la moitié de la production mondiale d’acier. Les taxes sur l’aluminium toucheraient également les productions établies en Chine, en Biélorussie, en Iran et en Russie, a souligné Finances et Investissements.
Par ailleurs, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a réagi à cette annonce sur le réseau social X, disant qu’il n’y a « aucun scénario » où les États-Unis « produiront assez d’aluminium pour remplacer celui du Québec ». « Vous exposez vos industries de pointe à une grave inflation. « Négocions plutôt… », a écrit Yves-François Blanchet, s’adressant au président Trump.
À l’issue d’une réunion d’urgence du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), tenue ce samedi 8 février 2025, le gouvernement a annoncé une riposte contre les criminels armés afin de rétablir l’ordre sur l’ensemble du territoire.
Le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé entend offrir un répit à la population face à la violence persistante des gangs armés. Dans un communiqué, le chef de la Primature affirme avoir mobilisé toutes les forces de l’État pour « éradiquer les criminels sans condition et sans compromis ».
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« Aucun répit, aucun jour férié dans cette guerre contre les gangs », a déclaré le chef du CSPN tout en réaffirmant son engagement à combattre l’insécurité qui perdure. Il a ajouté : « Toutes les ressources nécessaires sont déployées pour frapper fort et reprendre le contrôle du territoire. La population doit respirer, la peur doit changer de camp. »
Le gouvernement se dit déterminé à mener ce combat contre les criminels armés jusqu’au bout. « Rétablir l’ordre, garantir la sécurité et ramener la paix sont des priorités absolues des autorités », conclut le communiqué.
L’année 2025 débute sous un ciel tragique, marqué par une série d’incidents aériens survenus aux quatre coins du globe. En l’espace de quelques semaines, plusieurs avions commerciaux, sanitaires et militaires ont été impliqués dans des accidents meurtriers, soulevant des questions sur la sécurité aérienne et les défis qu’elle continue de poser.
LesÉtats-Unis connaissent un épisode de crash aérien
Aux États-Unis, plusieurs accidents ont marqué ce début d’année. Le 29 janvier, une collision entre un avion Bombardier CRJ700 et un hélicoptère UH-60 de l’armée de l’air américaine a causé la mort de 67 personnes dans l’espace aérien du fleuve Potomac. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de ce drame.
Le 31 janvier, un avion sanitaire transportant six personnes s’est écrasé à Philadelphie, entraînant la mort de tous les occupants. L’accident a ravivé le débat sur la sécurité des vols médicaux, souvent confrontés à des conditions météorologiques difficiles.
Disparu des radars le jeudi 6 février 2025, le Cessna Caravan de la compagnie Bering Air avec dix personnes à bord a été retrouvé écrasé ce vendredi 7 février à Nome, en Alaska. Aucun survivant n’est attendu dans cet accident, alors que 3 corps sont déjà retrouvés, selon les informations communiquées par @USCGAlaska. Les recherches se poursuivent malgré des conditions météorologiques difficiles.
Le Brésil en a enregistré un
Le même jour, un drame s’est produit également au Brésil. Un petit avion s’est écrasé sur une avenue animée de São Paulo, peu après son décollage d’un aéroport privé voisin. Le pilote et le propriétaire de l’appareil, seuls à bord, ont péri dans l’accident, tandis que plusieurs passants ont été blessés.
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De leur côté, les Philippines en ont enregistré deux en quelques jours. Le 6 février, un avion militaire Beechcraft King Air 350, sous contrat avec le Département américain de la Défense, s’est écrasé dans la province de Maguindanao del Sur, faisant quatre morts, dont un militaire américain et trois contractuels de la défense, a rapporté Ouest France. L’appareil effectuait une mission de surveillance entre Cebu et Cotabato avant de s’abîmer dans une rizière près d’Ampatuan.
Quelques jours plus tôt, le 2 février, un hélicoptère s’est écrasé dans la province de Nueva Ecija, au nord du pays. Le pilote, seul à bord, a perdu la vie. L’appareil avait décollé de Manille en direction de Baguio avant de rencontrer des difficultés techniques. Les autorités philippines enquêtent sur les causes de l’accident.
Autres accidents à travers le monde
En Inde, le 5 janvier, un hélicoptère HAL Dhruv Mark 3 de la Garde côtière s’est écrasé près de l’aéroport de Porbandar, tuant trois membres d’équipage, selon The Indhu.
En Australie, un hydravion Cessna 208 Caravan s’est abîmé le 7 janvier près de l’île de Rottnest, soulignant les défis posés par les vols opérant dans des zones isolées et soumises à des conditions climatiques extrêmes.
Le 29 janvier, au Soudan du Sud, un Beechcraft 1900 D transportant 21 passagers s’est écrasé près de Unity Oilfield. Seule une personne a survécu, a rapporté CNN.
Le même jour, au Venezuela, La Libre a rapporté qu’un Cessna Citation S/II s’est écrasé près de Cerro El Volcán. À bord, se trouvait le ministre de la Justice, mais les circonstances exactes de l’incident restent floues.
2024 reste une année noire pour l’aviation commerciale mondiale, avec plus de 180 crashes et 318 morts, selon les données publiées le 1ᵉʳ janvier 2025 par l’ASN (Aviation Safety Network). Et, ces dernières semaines, les accidents se multiplient, ce qui suscite de vives inquiétudes pour l’année 2025.
Mith-Love JOACHIM
L’épave de l’avion de ligne l’aéroport international de Muan, le 29 décembre 2024, en Corée du Sud. Crédit photo : CHUNG SUNG-JUN / GETTY IMAGES VIA AFP
La Cour pénale internationale (CPI) est frappée par des sanctions américaines. Le président Donald Trump a signé, le jeudi 6 février 2025, un décret interdisant l’entrée sur le sol américain à ses dirigeants, employés et agents. Cette décision fait suite aux enquêtes menées par la CPI sur des crimes de guerre présumés commis par des soldats américains en Afghanistan et des militaires israéliens à Gaza.
Selon l’Associated Press (AP), le président Trump qualifie cette mesure des enquêtes « illégitimes et infondées » qui menacent la souveraineté des États-Unis et la sécurité nationale. En conséquence, les sanctions incluent des interdictions de voyage et des gels d’avoirs pour les membres de la CPI impliqués dans ces investigations.
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La Cour a à son tour condamné ces sanctions, les qualifiant d’« inacceptables » et affirmant qu’elles entravent son travail. L’ONU et l’Union européenne ont également exprimé leur opposition à cette mesure, invoquant son impact sur l’indépendance et le fonctionnement de la justice internationale.
79 pays critiquent la décision
La décision du républicain de sanctionner la CPI a été largement critiquée par 79 pays qui dénoncent une menace pour la justice internationale. Ils ont signé une déclaration commune dénonçant un risque accru d’« impunité pour les crimes les plus graves ».
Portée par la Slovénie, le Luxembourg, le Mexique, la Sierra Leone et le Vanuatu, cette initiative a été soutenue par plusieurs États, dont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Canada, ainsi que des nations d’Amérique latine, d’Afrique et du Moyen-Orient, notamment les Palestiniens.
Ces pays qui se présentent comme des soutiens de la CPI déclarent regretter « toute tentative de saper l’indépendance de la Cour ». La déclaration souligne également l’importance du rôle de la CPI dans la lutte contre les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité, tout en réaffirmant leur attachement aux principes de justice internationale, selon AP.
Israël, en revanche, a salué la décision de Donald Trump, estimant qu’elle était « juste et nécessaire » pour protéger ses responsables contre des poursuites qu’il juge politiquement motivées. À noter qu’en novembre 2024, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu faisait l’objet d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
L’ex-président français Nicolas Sarkozy, qui avait été condamné en décembre dernier à un an de prison ferme, a été placé sous bracelet électronique ce vendredi 7 février par les autorités judiciaires.
M. Sarkozy s’est vu poser son bracelet électronique ce vendredi à Paris. Ce, après que l’ex-chef d’État français avait été définitivement condamné le 18 décembre 2024 à 3 ans de prison, dont un an ferme aménagée sous bracelet électronique dans l’affaire Bismuth « pour corruption de magistrat et trafic d’influence par une personne dépositaire de l’autorité publique. »
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À la suite de cette mesure de surveillance, l’ancien homme fort de l’Élysée pourra sortir de chez lui entre 8 h et 20 h, avec une permission jusqu’à 21 h 30 les lundis, mercredis et jeudis, selon les précisions du parquet de Paris, rapporte BFMTV. Et, soit les jours où il comparaît depuis le 6 janvier devant le tribunal de Paris dans l’affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne 2007.
Condamné, Nicolas Sarkozy a renoncé devant la justice à tous ses engagements internationaux ou de représentations, dont ceux liés à son statut d’ancien président, indique une source judiciaire à BFMTV. Ce qui signifie que l’homme politique de 70 ans n’assistera pas aux cérémonies comme les festivités du 14 juillet.
C’est une première pour un ancien chef d’État français. La Cour de cassation avait rejeté, le 18 décembre 2024, le pourvoi de l’ex-dirigeant et confirmé l’arrêt de la Cour d’appel. Depuis ce jour, Nicolas Sarkozy est définitivement condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux ans avec sursis pour corruption de magistrat et trafic d’influence par une personne dépositaire de l’autorité publique.
Et, par décision du 28 janvier 2025, le juge d’application des peines (JAP) de Paris avait fixé à ce vendredi 7 février le début d’exécution de cette peine sous bracelet électronique.
Le photojournaliste Odelyn Joseph fait partie de la liste des 5 finalistes du concours “Pictures of the Year International (POYi)” pour l’année 2024. Un challenge qui réunit chaque année des milliers de photographes du monde entier.
Distingué dans la catégorie “Spot News” avec l’une de ses captures sur les actes de violences dans la capitale haïtienne, le collaborateur d’Associated Press (AP) s’illumine de plus en plus à l’international. Son nom, grâce à son professionnalisme, dépasse quotidiennement les limites.
Alors que celui qui a grandi à Canapé-Vert continue de se donner à fond sur le terrain, au Centre-Ville, à Kenscoff, à Pont-Sondé, pourquoi pas partout où la population est en difficulté, pour soulever le drap sur la réalité des personnes les plus démunies en raison à la crise qui perdure dans le pays.
« Terminé dans le top 5 parmi des milliers d’autres professionnels évoluant dans le domaine dans le monde entier, c’est un honneur d’avoir pu capturer une image qui a marqué le jury composé de 12 grands photographes renommés avec des critères de sélections très strictes » , nous lance M. Joseph, tout souriant.
L’ancien étudiant du CEPEC qui a été encadré sur le terrain par le photojournaliste Dieu-Nalio Chéry, nous confie que ces distinctions lui sont chères et lui servent de dose de motivation à aller en chercher d’autres plus prestigieuses, comme les prix Pulitzer et Robert Capart.
« Je suis toujours motivé à aller plus loin. Dans la réalité actuelle du pays, je suis content aujourd’hui d’être un modèle positif pour des jeunes désirant exercer ce beau métier », a poursuivi le membre du collectif Kit Médias.
En place de la chance, le photographe croît plutôt dans un processus, une méthode de travail, qui se peaufine par des risques quotidiens, la pertinence, la créativité entre autres.
Finaliste du Prix “Photos internationales de l’année” à la suite de sa postulation portée par l’Associated Press, l’ancien du Lycée Jean Jacques Dessalines se range aux côtés des photographes internationaux Ali Jadallah, Tyler Hicks, Robert Gauthier et Noah Berger.
POYi, c’est le plus ancien et l’un des principaux concours de photojournalisme dans le monde. Débuté en 1944 comme un simple concours annuel de photojournalisme à l’École de journalisme du Missouri à Columbia, Pictures of the Year International devient au fil des années un concours universel. Cette compétition donne une représentation visuelle des différentes sociétés et favorise la compréhension des enjeux de notre civilisation, en reconnaissant les images durables et en établissant la norme d’or pour l’excellence. POYi a pour principale mission d’honorer et de promouvoir le travail des photographes documentaires, des magazines, des journaux et des photojournalistes indépendants.
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio, lors d’une conférence de presse tenue ce jeudi aux côtés du président dominicain Luis Abinader, a déclaré que les États-Unis vont participer dans la solution contre l’insécurité en Haïti. À en croire ses dires, l’Oncle Sam ne peut pas ignorer les problèmes existant dans le pays.
Alors qu’il est en visite officielle en République dominicaine, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a discuté avec le président Luis Abinader sur la situation en Haïti, soulignant que la solution du pays est entre les mains du peuple haïtien, bien qu’il soit conscient que les États-Unis ne peuvent pas ignorer les problèmes qui existent, rapporte le journal dominicain Noticias SIN.
“ La solution d’Haïti est entre les mains de son peuple et de ses élites, mais nous allons aider et participer parce que nous ne pouvons pas ignorer les problèmes qui existent. Malheureusement, aujourd’hui, une grande partie du territoire est contrôlée par des gangs armés et dangereux, et il faut y faire face ”, a lancé M. Rubio.
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L’homme fort du département d’État a aussi expliqué que les États-Unis ne vont pas exiger à la République dominicaine d’accepter un flux de migrants haïtiens qui fuient leur pays à cause de l’insécurité.
Par ailleurs, selon le média dominicain, il a confirmé que la nouvelle administration américaine aidera la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS). “ Depuis la semaine dernière, j’ai signé l’autorisation de poursuivre notre aide à cette mission. Aujourd’hui même, j’ai parlé au président du Kenya pour renforcer cet engagement ”, a-t-il indiqué.
Parallèlement, M. Rubio croit que la stabilisation d’Haïti est une étape importante pour le développement du pays. Il affirme que “Si nous parvenons à stabiliser la situation, nous pouvons parler de l’avenir d’Haïti et des opportunités d’étendre son industrie, d’attirer des investissements et de créer des emplois”.
Le Département d’État américain a confisqué ce jeudi un avion de l’administration Maduro en République dominicaine. Ce, en pleine visite du secrétaire d’État Marco Rubio.
“La saisie de cet avion vénézuélien, utilisé pour échapper aux sanctions américaines et blanchir de l’argent, est un puissant exemple de notre détermination à tenir le régime illégitime de Maduro responsable de ses actions illégales”, a publié le secrétaire d’État américain sur son compte X.
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Avec la République dominicaine et nos partenaires régionaux, nous continuerons à contrecarrer tout stratagème visant à échapper aux sanctions, a renchéri Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, qui se trouve en visite officielle en terre voisine.
Il convient de rappeler que le 2 septembre 2024, le département d’État américain avait procédé à la saisie de l’avion du président Nicolás Maduro en République dominicaine. L’engin, estimé à 13 millions de dollars américains, a été par la suite transféré en Floride.
Un contingent de 200 cents policiers kenyans supplémentaires est arrivé à Port-au-Prince ce jeudi 6 février 2025, venant renforcer la Force multinationale déployée dans le pays afin de lutter contre l’insécurité et le crime organisé.
Plusieurs hauts dignitaires, parmi lesquels le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Leslie Voltaire, le directeur général de la Police nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil, ainsi que des membres du corps diplomatique étaient présents pour les accueillir.
Au total, 800 officiers kenyans sont déployés sur le territoire haïtien pour aider la police haïtienne à mater les gangs criminels armés qui contrôlent plus de 80 % de la capitale.
« C’est une avancée significative vers la réalisation du mandat de la mission MSS », a déclaré le commandant en chef de la force, Godfrey Otunge, exhortant les autres pays donateurs qui n’ont pas encore honoré leurs engagements à le faire pour assurer la réussite de la mission.
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Quant au Premier ministre, il assure qu’un retour à la paix est imminent. « Ne vous inquiétez pas, le rétablissement de la sécurité, c’est pour bientôt », a-t-il affirmé depuis l’aéroport international Toussaint Louverture.
En plus de son effectif qui s’agrandit, la force multinationale dirigée par le Kenya est désormais dotée de trois hélicoptères. Transportés à bord d’un avion cargo de l’entreprise ukrainienne Antonov, ces appareils seront utilisés dans le cadre des opérations de la force multinationale, avec l’appui de pilotes militaires salvadoriens.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé le mercredi 5 février 2025 un décret interdisant aux femmes transgenres de participer aux compétitions sportives féminines. Cette mesure est l’une de ses promesses de campagne.
Le décret intitulé « Empêcher les hommes de participer aux sports féminins », vise à « préserver l’équité et la sécurité des compétitions féminines », a déclaré le républicain.
NBC News rapporte que ce décret repose sur l’interprétation du titre IX, qui interdit la discrimination fondée sur le sexe dans les établissements éducatifs recevant des financements publics. L’administration Trump adopte une position opposée à celle de l’administration Biden, qui considérait que les écoles ne pouvaient exclure les athlètes transgenres des équipes féminines.
Selon la chaîne américaine, l’administration prévoit d’examiner la conformité des écoles et pourrait leur retirer des financements fédéraux en cas de non-respect. Elle entend également faire pression sur les instances sportives nationales et internationales, comme la NCAA (National Collegiate Athletic Association) et le Comité olympique, pour restreindre la participation des femmes transgenres.
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Cette mesure s’inscrit dans une série d’actions ciblant les droits des personnes transgenres. Depuis son retour à la présidence, Trump a rétabli l’interdiction pour les personnes transgenres de servir dans l’armée et envisage d’autres restrictions.
Selon la NCAA, moins de dix athlètes transgenres seraient concernés sur un total de 510 000 participants aux compétitions universitaires aux États-Unis. Cette décision pourrait être contestée en justice.
On aura tout vu dans ce pays au passé glorieux. À l’ère du Conseil Présidentiel de Transition, en plus des nouveaux quartiers tombés aux mains des criminels, les gangs armés semblent s’être mieux organisés, notamment en ce qui concerne les activités ludiques dans les zones qu’ils contrôlent.
À Canaan, un vaste bidonville situé au nord de Port-au-Prince, les gangs ont fait la fête. Le chef de gang de ce quartier populaire Jeff Gwo Lwa a fait danser. Sur les réseaux sociaux, les criminels se sont fait filmer en pleine activité carnavalesque sous les yeux passifs des autorités publiques.
Ce n’est pas une histoire fictive. En Haïti, les criminels, qui massacrent la population civile, se livrent à l’organisation des activités qui étaient autrefois l’apanage de l’État. Cette nouvelle démonstration montre une fois de plus la “faiblesse” de l’État à remplir sa fonction régalienne.
L’État semble transférer son monopole aux gangs armés. Sans se soucier de la présence de la force multinationale, de la police et de l’armée haïtienne, plusieurs chefs de gangs se sont réunis à Canaan pour une activité carnavalesque au cours du weekend dernier.
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La mise à mort des institutions publiques en Haïti est tributaire de la mauvaise gouvernance chronique. Si la question sécuritaire reste une priorité pour les Haïtiens, par contre, pour ceux qui sont au pouvoir, ce n’est pas le cas. Les gangs armés continuent de défier l’autorité de l’État.
La question qu’il faut poser aujourd’hui face à l’insouciance des autorités. À Canaan, l’État haïtien a-t-il dansé le carnaval organisé par ces chefs de gangs avant de se rendre à Fort-Liberté ?
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, accompagné du ministre de l’Économie et des Finances Alfred Fils METELLUS, a effectué une visite au sein de l’Administration Générale des Douanes (AGD), ce 5 février 2025. Ce déplacement témoigne de l’importance que le chef du gouvernement accorde aux institutions républicaines et à leur rôle dans le développement du pays, indique un communiqué de la Primature.
À l’occasion, le chef du gouvernement a félicité le Directeur Général Julcène Édouard et l’ensemble du personnel de la Douane pour leur engagement et leur efficacité qui ont permis à l’État de maintenir des recettes essentielles, malgré les défis imposés par la situation actuelle. Selon la Primature, M. Fils-Aimé a salué leur résilience et leur professionnalisme, soulignant que le bon fonctionnement de la Douane est une garantie pour la stabilité économique et financière du pays.
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Le locataire de la Primature a réaffirmé sa détermination à renforcer les institutions et à leur fournir les moyens nécessaires pour accomplir efficacement leur mission, insistant sur le rôle crucial de la Douane dans la mobilisation des ressources publiques et la lutte contre la contrebande, tout en appelant à une modernisation continue pour améliorer la transparence et l’efficacité des opérations douanières.
Suite à la publication d’un article titré « Anderson Mackenson Guillaume, un faussaire-imposteur à la Primature » dans les colonnes du média en ligne Le Politique, le concerné, Anderson Mackenson Guillaume, PDG de l’agence Haïti24, a engagé des poursuites judiciaires à l’encontre du journaliste Jean Jul Désauguste, ancien porte-parole du Premier ministre Conille, pour diffamation.
En effet, ex-collaborateur de Métropole, Jean Jul Désauguste a été sommé ce mercredi par les avocats de Mackenson Guillaume, en l’occurrence, Me Joseph Briel Latice et Me Thervil Pierrin.
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Selon la sommation communiquée à la rédaction, Jean Jul Désauguste a 24 heures pour infirmer ou confirmer ses propos publiés via le média Le Politique.
Et, en cas de maintien de ces propos, le journaliste devra se rétracter publiquement par le même canal et sous le même format que celui utilisé pour les publier, tout en présentant des excuses expressément adressées à Anderson Mackenson Guillaume, risquant également une procédure judiciaire plus poussée.
M. Desauguste a été notifié par l’huissier en charge du dossier que, par faute de réponse dans le délai imparti, les avocats du plaignant, Anderson Mackenson Guillaume, engageront des actions légales contre lui.
La Police nationale d’Haïti a présenté hier mardi Alexandre Frantzces, un policier de la 19ᵉ promotion de la police arrêté pour ses connivences avec le gang « Kraze Baryè » dirigé par Vitelhomme Innocent.
La police dit confirmer que l’agent 4, Alexandre Frantsces, a entrepris de bonnes relations avec le numéro 2 du gang « Kraze Baryè » , Yvel Celestin alias « Tizo », des accusations rejetées par l’agent de la Brigade d’Intervention Motorisée (BIM).
Toutefois, il a confirmé avoir reconnu Yvel Célestin sans pour autant être au courant qu’il était membre du gang Kraze Baryè. Par ailleurs, la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) à travers le service audiovisuel de la PNH, a affirmé qu’Alexandre Frantsces a l’habitude de rencontrer Vitelhomme Innocent chez lui, malgré les difficultés pour un policier de circuler dans la localité Eddy-One, dans la commune de Tabarre.
Haïti a enregistré 5 626 homicides en 2024, dont 1 732 au cours du dernier trimestre, selon un rapport du Bureau intégré des Nations unies en Haïti ( BINUH ) publié ce mardi 4 février 20205. Le document rapporte également 2 213 blessés et 1 494 enlèvements au cours de l’année, dans un contexte dominé par la violence des gangs, des groupes d’autodéfense et des opérations policières.
Le rapport a mentionné trois massacres survenus entre octobre et décembre 2024, ayant causé plus de 300 morts dans les quartiers de Wharf Jérémie (Port-au-Prince), Pont Sondé et Petite Rivière de l’Artibonite. Il souligne également la recrudescence des actes de justice populaire, avec 268 lynchages ou exécutions signalés au quatrième trimestre, soit un total de 596 en 2024.
Concernant les opérations de maintien de l’ordre, le BINUH recense 771 morts ou blessés sur la période d’octobre à décembre, dont 38 % de civils. Le document fait aussi état de 80 exécutions extrajudiciaires présumées impliquant des membres des forces de l’ordre, portant le total à 281 pour l’année. Le rapport évoque également les conditions de détention, avec 21 décès en prison au dernier trimestre, pour un total de 186 en 2024.
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Le BINUH critique le fait que des actions judiciaires aient été engagées contre la corruption, mais pas contre les massacres de Wharf Jérémie et Pont Sondé, malgré l’ouverture d’enquêtes policières. Concernant les exécutions sommaires impliquant potentiellement des membres de la police, l’organisation onusienne souligne que l’Inspection Générale de la Police n’a pris quasiment aucune mesure pour identifier les responsables, invoquant l’insécurité. Elle déplore également que, depuis le début du processus de vetting au sein de la police en juin 2023, aucun policier n’ait fait l’objet d’une enquête approfondie sur ses antécédents.
People walk past the rubble of destroyed buildings along a street in Khan Yunis in the southern Gaza Strip on July 8, 2024 amid the ongoing conflict in the Palestinian territory between Israel and Hamas. (Photo by Bashar TALEB / AFP)
Le président américainDonald Trump a expliqué hier mardi son projet de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza et d’en faire “la Côte d’Azur du Moyen-Orient”. Cette décision a suscité une vague d’indignations tant de son côté prohibé que dangereux pour le processus de paix.
Pour le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Volker Türk, « tout transfert forcé ou expulsion d’un territoire occupé sont strictement prohibés », a rapporté BFMTV. Dans un communiqué, M. Türk a rappelé également que « le droit à l’autodétermination est un principe fondamental du droit international et doit être protégé par tous les États ».
Les réactions contre ce projet de Donald Trump sont nombreuses. Le chef du gouvernement britannique Keir Starmer, interrogé par le Parlement sur le projet de Donald Trump, a déclaré que les Palestiniens doivent pouvoir revenir “chez eux”.
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Le journal BFMTV a aussi rapporté que le président brésilien Lula Da Silva a qualifié la proposition de Donald Trump « quasiment incompréhensible » en affirmant : « Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d’une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu’ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect. »
Le gouvernement français, plus pragmatique, juge les déclarations de Trump “dangereuses” pour “le processus de paix “. Les déclarations de Donald Trump sur un projet d’occupation américaine de la bande de Gaza et le transfert des Palestiniens qui y vivent sont “dangereuses pour la stabilité et pour le processus de paix”, a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, relaté par BFMTV.
« La France est opposée pleinement aux déplacements des populations », a-t-elle dit à l’issue du Conseil des ministres. “Nous nous en tenons à notre politique qui est: pas de déplacement des populations, la recherche d’un cessez-le-feu temporaire vers un processus de paix et une solution à deux États israélien et palestinien », a-t-elle ajouté.
Il convient de préciser qu’en octobre 2023, une guerre entre Israël et Gaza est éclatée et se poursuit avec des bombardements de la bande de Gaza entrepris par Israël, puis avec l’invasion de ce territoire palestinien. Un conflit qui a causé plus de 47 000 mort et plus de 110 000 blessés, selon les données disponibles. Alors qu’un cessez-le-feu s’apprêtait à être conclu, vient le projet de Donald Trump de prendre le contrôle de Gaza, complètement rasé par des tirs israéliens.
À l’occasion de l’arrivée du nouveau contingent de 70 soldats salvadoriens, le commandant de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), Godfrey Otunge, a salué leur arrivée en soulignant que c’est une étape importante pour la mission.
Lors de son discours, ce mardi 4 février, M. Otunge a confirmé que ce contingent de soldats salvadoriens va apporter une expertise précieuse en soutien aérien, qui sera essentielle pour les opérations d’évacuation sanitaire (CASEVAC) et d’évacuation médicale (MEDEVAC) au sein de la mission.
Il a également exprimé sa gratitude envers la communauté internationale, en particulier le gouvernement canadien, pour leur rôle déterminant dans le déploiement réussi de ce contingent en Haïti. Toutefois, le MMSS, déjà confronté à des problèmes de financement, se voit privé d’un fonds essentiel de 13,3 millions de dollars des États-Unis.
Ce mardi 4 février, l’administration Trump a ordonné le gel immédiat de leur contribution de 13,3 millions de dollars à la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) déjà sous-financée. Cette décision a soulevé des inquiétudes quant à l’avenir de cette mission dans un pays gangrené par la violence.
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Néanmoins, le commandant kenyan, Godfrey Otunge a réaffirmé l’engagement indéfectible de la MMSS envers le gouvernement et le peuple haïtien. Il croit que « nous sortirons victorieux de cette mission. Notre collaboration avec la Police Nationale d’Haïti (PNH) demeure solide, fondée sur une confiance mutuelle, une coopération étroite et un objectif commun : restaurer la paix et la stabilité. »
À quelques heures de l’arrivée du nouveau contingent salvadorien en renfort à la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), les États-Unis ont ordonné le gel immédiat de leur contribution de 13,3 millions de dollars à la Force multinationale déjà sous-financée.
La Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) chargée d’appuyer la police contre les gangs se voit désormais privée d’une importante contribution de 13,3 millions de dollars au fonds des Nations unies, a confirmé le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, selon la Radio France Internationale.
« Nous avons reçu une notification officielle des États-Unis demandant un ordre d’arrêt immédiat de leur contribution à la force multinationale de soutien à la sécurité », a-t-il déclaré, faisant référence à la force déjà sous-financée dirigée par le Kenya.
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Cette décision prise par l’administration Trump représente un coup dur pour l’opération menée par le Kenya, qui fait déjà face à un manque de ressources. Alors que le pays est gangrené par une augmentation de violence des gangs armés, qui occupent une bonne partie de la capitale haïtienne et certaines villes de province.
Le Mexique a annoncé ce mardi le début du déploiement des 10 000 soldats promis à la frontière avec les États-Unis, à la suite d’un accord conclu le lundi 3 février 2025 entre les deux pays. Cet accord vise à repousser l’application d’un tarif de 25 % sur les importations mexicaines, après des négociations intenses entre les deux parties.
Depuis avant son investiture, le président Donald Trump avait initialement menacé d’imposer ces tarifs à partir de juin. Toutefois, un accord a été signé pour accorder un délai de 30 jours supplémentaires. En échange, le Mexique a accepté de déployer 10 000 membres de sa Garde nationale à la frontière nord afin de lutter contre le trafic de fentanyl, une drogue largement responsable des surdoses aux États-Unis.
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Dans le cadre de cet accord, la présidentemexicaine Claudia Sheinbaum Pardo a indiqué : « Nous avons eu une bonne conversation avec le président Trump, avec un grand respect pour notre relation et notre souveraineté. Nous sommes parvenus à une série d’accords. » Ces accords, annoncés sur les réseaux sociaux des deux gouvernements, comprennent, en plus du renforcement de la frontière, la coopération des États-Unis pour lutter contre le trafic d’armes vers le Mexique. Les deux pays s’engagent à travailler conjointement sur deux fronts principaux : la sécurité et le commerce.
Les discussions se poursuivent entre les deux gouvernements pour évaluer l’efficacité de l’accord dans les semaines à venir, et la mise en œuvre des nouvelles mesures sera suivie de près, tant sur le plan commercial que sécuritaire.
Faisant plier le Canada et le Mexique face à ses tarifs douaniers, Donald Trump s’est vu opposer une riposte de la Chine. À partir du 10 février, Pékin annonce l’application de droits de douane de 15 % sur les importations de charbon et les produits à base de gaz naturel liquéfié (GNL) américains. Une taxe de 10 % sera également appliquée sur le pétrole et d’autres biens en provenance des États-Unis.
Le secrétaire d’État des États-Unis, Marco Rubio, a hier dimanche exprimé la position de Donald Trump sur la « violation du traité » régissant le canal de Panama, lors d’une rencontre avec le président panaméen José Raul Mulino.
À moins de 24 heures de cette rencontre stratégique, le président du Panama José Raul Mulino a fait machine arrière sur la question du canal. Il a annoncé qu’il ne va pas renouveler le mémorandum d’entente paraphé avec la Chine dans le cadre de la route de la soie.
José Raul Mulino a nié que la Chine ait le contrôle du Canal, qui est régi et exploité par l’Autorité du canal de Panama. Marco Rubio « a clairement indiqué que ce statu quo est inacceptable et qu’en l’absence de changements immédiats, il obligerait les États-Unis à prendre les mesures nécessaires pour protéger leurs droits en vertu du traité », a rapporté NBC NEWS.
Avant même son entrée en fonction, Donald Trump n’a pas écarté la possibilité d’utiliser la force militaire pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland, qu’il a présentés comme deux objectifs de son second mandat.
Le cancer de la prostate est une maladie qui fait des ravages à travers le monde, selon les données de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Considéré comme le deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes, il constitue une menace silencieuse, notamment en Haïti, où il est responsable de nombreux décès. Une étude menée par des urologues haïtiens, dont le Dr Mane Ricot Félix, met en évidence l’ampleur de cette pathologie dans le pays.
Un cancer parmi les plus fréquents et mortels
Le cancer de la prostate se caractérise par la formation d’une tumeur maligne au sein des tissus de la prostate, une glande située sous la vessie et entourant l’urètre chez l’homme.
Selon la Société Américaine du Cancer, ce cancer est le deuxième plus diagnostiqué chez les hommes à l’échelle mondiale, après le cancer du poumon. Pour 66 % des pays, il est même classé comme le cancer masculin le plus fréquent. Chaque année, on estime que 1,5 million d’hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate.
Cette maladie représente également la cinquième cause de décès par cancer chez les hommes dans le monde, avec environ 1,4 million de nouveaux cas et 375 304 décès en 2020.
En 2022, il s’agissait du cancer masculin le plus fréquemment diagnostiqué dans 118 des 185 pays étudiés, notamment aux États-Unis, au Brésil, dans les pays scandinaves, au Royaume-Uni, en France et en Australie.
Selon l’Observatoire mondial du cancer (GCO), le cancer de la prostate figurait parmi les dix types de cancers représentant les deux tiers des nouveaux cas et des décès dans le monde en 2022, avec 1,5 million de cas, soit 7,3 % du total.
Un cancer touchant principalement les personnes âgées
L’âge avancé constitue le principal facteur de risque du cancer de la prostate. Son incidence augmente considérablement après 50 ans, et environ 1 homme sur 7 est atteint à 70 ans, selon la Fondation pour la recherche sur le cancer.
Cependant, bien que majoritairement associé au vieillissement, ce cancer peut également toucher des hommes plus jeunes en raison de prédispositions génétiques ou d’antécédents familiaux. Les professionnels de santé exhortent donc tous les hommes à rester vigilants et à consulter un urologue en cas de facteurs de risque ou de symptômes évocateurs.
Des chirurgiens urologues haïtiens révèlent l’ampleur du cancer en Haïti
Le cancer de la prostate est l’une des principales causes de décès chez les hommes âgés en Haïti. Le manque de dépistage et l’accès limité aux soins font qu’il est souvent diagnostiqué à un stade avancé, ce qui complique son traitement.
Une étude menée entre septembre 2020 et janvier 2025 par les chirurgiens urologues Mane Ricot Félix, Joseph Kedex, sous la supervision du Dr Clervile Mitelot, président de la Société Haïtienne d’Urologie (SHU), met en lumière la montée exponentielle de cette maladie. Sur un échantillon de 88 hommes diagnostiqués, plus 50 % sont venus avec un résultat d’histopathologie positif, nous explique le chirurgien urologue Mane Ricot Félix, lors d’une interview exclusive accordée à Passion Info Plus, dans le cadre de la journée Mondiale de la lutte contre le Cancer le 4 février.
Ce taux élevé, selon lui, reflète à la fois un manque de sensibilisation et des lacunes majeures en matière d’infrastructures médicales et de politiques publiques dédiées à la prévention et au traitement du cancer de la prostate en Haïti.
Un accès limité au traitement
Si de nombreux hommes en Haïti reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate, peu d’entre eux bénéficient d’un traitement en raison de leur situation économique précaire et de l’insuffisance de soins urologiques dans les hôpitaux publics, nous confie le PDG de la COPSA (INULACOPSA).
Le Dr Félix explique qu’en 2023, pendant trois mois consécutifs, aucun de ses patients n’a pu suivre son traitement après avoir été testé positif, faute de moyens financiers.
“Nous avons traité de nombreux cas, mais nous nous concentrons davantage sur le dépistage. Sur des milliers de patients vus en consultation avec suspicion pour une centaine de cancer de la prostate avec PSA élevé et toucher rectal suspect 62.5% % d’entre eux ont apporté un résultat positif après l’examen de confirmation de biopsie de la prostate.
Troubles érectiles
Selon le co-présentateur de l’émission “Micro santé” à Radio Télévision Caraïbes, le cancer de la prostate peut affecter votre érection, principalement en raison des traitements administrés pour le soigner. Les nerfs responsables de l’érection entourent la prostate et pourraient être affectés lors d’une intervention chirurgicale. Il est donc fréquent qu’une prostatectomie entraîne des troubles de l’érection.
Certaines thérapies, comme la radiothérapie et l’hormonothérapie, peuvent également provoquer des effets secondaires, notamment une diminution de la libido, une dysfonction érectile modifient également le processus d’éjaculation, entraînant une réduction du volume du sperme ou une éjaculation rétrograde (où le sperme est redirigé vers la vessie plutôt que vers l’extérieur), a expliqué le Dr Félix.
Une maladie silencieuse mais destructrice
Le cancer de la prostate est une maladie qui évolue silencieusement, sans provoquer de symptômes aux premiers stades. Ce n’est qu’au fur et à mesure de sa progression que certains signes commencent à apparaître, selon la Fondation pour la Recherche sur le Cancer.
D’après l’urologue travaillant au Complexe Médical Éphata, la maladie peut se développer de manière insidieuse, passant inaperçue jusqu’à ce qu’elle ait déjà causé des ravages dans l’organisme. “Vous pouvez être atteint sans jamais le savoir, et lorsque les symptômes apparaissent, le cancer est déjà à un stade avancé. Ce qui réduit considérablement les chances de guérison”, explique-t-il.
À ce stade, des troubles urinaires peuvent survenir, notamment la dysurie, qui désigne des difficultés à uriner. Celle-ci peut être :
• Initiale : difficulté à commencer à uriner,
• Finale : sensation de vidange incomplète de la vessie, avec des gouttes retardataires,
• Totale : diminution de la pression du jet urinaire, pouvant donner l’impression d’un écoulement faible ou interrompu.
Dans certains cas, une hématurie (présence de sang dans les urines) peut également survenir. L’urine, habituellement claire, peut contenir du sang en fin de miction, ou inversement, le saignement peut apparaître au début du jet urinaire. Tous ces symptômes doivent alerter et motiver une consultation urologique rapide.
Facteurs de risque du cancer de la prostate
Selon le Centre de Lutte contre le Cancer, les principaux facteurs de risque sont :
• L’âge avancé : le risque augmente considérablement après 50 ans.
• Les antécédents familiaux : un homme dont un parent proche a eu un cancer de la prostate est plus à risque.
• L’origine ethnique : les hommes d’origine africaine sont plus susceptibles de développer cette maladie. Selon Cussenot. O et Cancel-Tassi. G (2004), les seuls facteurs de risque identifiés avec certitude sont l’origine ethnique et les antécédents familiaux d’un cancer du même type.
Le régime alimentaire peut entraîner un cancer de la prostate. La Fonction pour la Recherche sur le Cancer a souligné également qu’une consommation insuffisante en fruits et légumes, associée à une consommation trop élevée de graisses notamment issues de viande rouge, peut augmenter le risque de développer ce type de cancer.
Un cancer guérissable s’il est détecté tôt
Le cancer de la prostate peut être guéri si le diagnostic est précoce. Selon le spécialiste en Urologie, plus il est détecté tôt, plus les chances de succès du traitement sont élevées. Lorsqu’il est localisé, il peut être traité efficacement. Cependant, lorsque la tumeur se propage aux organes voisins, le traitement devient plus complexe. Au stade des métastases, il devient beaucoup plus difficile d’éradiquer totalement la maladie.
L’indifférence de l’État haïtien face à cette maladie
L’État haïtien affiche un manque criant de volonté en matière de politique de santé publique pour lutter contre le cancer de la prostate, qui touche pourtant une large frange de la population masculine, constatent ces urologues précités.
Dans plusieurs pays, la lutte contre cette maladie repose sur des campagnes de sensibilisation, un dépistage systématique et une prise en charge médicale organisée afin de limiter ses conséquences. Pourtant, en Haïti, aucune politique de prévention n’est mise en place. Les citoyens ne sont pas assez informés des risques liés à cette pathologie, et l’absence de programmes nationaux de dépistage rend difficile un diagnostic précoce.
“Le cancer de la prostate n’est pas une priorité pour l’État haïtien”, a scandé sans langue de bois le médecin spécialiste tout en critiquant l’inaction des autorités sanitaires, qui peinent même à assurer des soins de santé primaires, encore moins à mettre en place des mécanismes pour aider les hommes de plus de 50 ans atteints de cette maladie.
Le cancer de la prostate fait partie des maladies les plus mortelles dans le monde. En 2022, 20 millions de nouveaux cas ont été diagnostiqués, et 10 millions de personnes en sont mortes, selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
D’ici 2050, l’agence de l’OMS spécialisée dans cette maladie prévoit 35 millions de nouveaux cas par an, soit une augmentation de 77 %. Le comportement passif de l’État haïtien face à cette maladie représente un enjeu de santé publique majeur.
Tout en défendant une politique de dépistage et de sensibilisation pour sauver des vies, le chirurgien urologue Mane Ricot Félix encourage les hommes de plus de 40 ans à effectuer un dépistage annuel des maladies de la prostate afin de prévenir ou de traiter toute pathologie potentielle.
Références
1. Cussenot. O et Cancel-Tassi. G (2004), Facteurs de risque génétiques pour le cancer de la prostate. URL : https://id.erudit.org/iderudit/008424ar [en ligne]. Consulté le 29 janvier 2025
2. URL : https://www.fondation-arc.org/cancer/cancer-prostate/facteurs-risque-cancer [en ligne], consulté le 30 janvier 2025
3. URL: https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC8888523/ [en ligne], consulté le 31 janvier 2025
4. URL: https://www.cancer.org/research/acs-research-news/prostate-cancer-is-number-1-for-118-countries-worldwide.html [en ligne], consulté le 31 janvier 2025
5. URL : https://www.cancer-environnement.fr/fiches/cancers/cancer-de-la-prostate/ [en linge], consulté le 27 janvier 2025
6. URL : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/cancer [en ligne], consulté le 29 janvier 2025
En réaction aux tarifs douaniers américains, le gouvernement du Québec ordonne ce lundià la Société des alcools du Québec (SAQ) de retirer les produits américains dèsmardi 4 février 2025. Cette décision concerne les vins et autres boissons alcooliques en magasin, en ligne, ainsi que dans les épiceries, bars et restaurants.
Cette annonce intervient alors que le président américain Donald Trump a déclaré sur son compte X que les États-Unis “subventionnent le Canada à hauteur de centaines de milliards de dollars” et que le pays “cesse d’exister en tant que pays viable” sans cette aide. Il a également suggéré que le Canada devienne “le 51ᵉ État” américain, mettant en avant des “impôts bien plus bas” et une “meilleure protection militaire” pour les Canadiens, tout en supprimant les tarifs douaniers.
Face à l’impact économique des mesures américaines, le premier ministre québécois a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions sur les régions, en particulier les entreprises locales qui pourraient être durement touchées. Le gouvernement annonce des mesures de soutien pour les travailleurs, incluant des programmes tels qu’Emploi Québec et l’assurance-emploi, et prévoit de collaborer avec le gouvernement fédéral pour renforcer cette aide.
Le ministre des Finances, Éric Girard, a déclaré sur X que cette mesure est une réaction à l’imposition injustifiée des tarifs douaniers décrétés par l’administration américaine. D’autres mesures suivront. Nous protégeons notre économie, nos entreprises et nos citoyens.
D’après le premier ministre François Legault, environ 100 000 travailleurs québécois pourraient perdre leur emploi en raison de l’imposition de ces barrières tarifaires.
Après avoir bénéficié d’une bourse d’étude octroyée par l’État haïtien sur concours dans le cadre d’une convention partenariale entre le Fonds National de l’Education (FNE) et la Conférence des Recteurs et Présidents d’Universités Haïtiennes (CORPUHA), pour une admission à l’Institut des Hautes Études Commerciales et Économiques (IHECE), de 2021 à 2025, les étudiants finissants bénéficiaires de ladite bourse ont organisé samedi une cérémonie de remerciement. Ce, dans le but d’exprimer au monde entier leur gratitude envers l’État haïtien d’avoir subventionné leurs huit (8) sessions d’études à l’IHECE.
Au local de Banj, les étudiants finissants en Sciences Économiques, Sciences Comptables, Sciences Administratives et en Gestion des Collectivités Territoriales (GCT), ont rendu de vifs hommages au Fonds National de l’Éducation (FNE) et à la Conférence des Recteurs, Présidents et Dirigeants d’Institutions d’Enseignement Supérieur Haïtienne (CORPUHA).
Quelques bénéficiaires du programme de bourse FNE/CORPUHA
À l’occasion, le responsable du FNE, Jean Ronald Joseph, en recevant sa plaque d’honneur, a tenu à faire l’éloge de ce programme qui a permis à 1 500 jeunes de poursuivre leurs études au niveau universitaire.
Alors que les étudiants boursiers montrent leur reconnaissance pour cette initiative et appellent à la mise en place d’un projet de stage au profit des finissants, il faut rappeler que le FNE avait informé mi-janvier de la caducité dudit programme, après 4 ans.
1 500 étudiants-es ont pu recevoir une formation de premier cycle universitaire grâce à ce programme de bourse, désormais clôturé, qui a été financé à hauteur de 387 000 000 gourdes en 8 versements successifs.
Il est de retour en Haïti ce vendredi 31 janvier 2025. Leslie Voltaire, président du Conseil Présidentiel de Transition, revient d’une tournée en Europe au cours de laquelle il a rencontré le président français Emmanuel Macron et le pape François. Il tente d’en dresser un bilan qu’il qualifie de “positif”, bien que pour le moins théologique.
D’où viendra le secours pour qu’Haïti puisse sortir de sa crise ? De la main de Notre-Dame du Perpétuel Secours ? En tout cas, Leslie Voltaire, dans ses déclarations, dès son retour en Haïti, dit avoir échangé avec le Pape François. Pour le représentant de Fanmi Lavalas au CPT, c’est Notre-Dame du Perpétuel Secours qui viendra libérer Haïti de ses gangs.
Au Vatican, dans le plus haut lieu de l’Église catholique romaine, M. Voltaire implore le pardon du Pape François. Sans gène, celui qui devrait être le premier “citoyen” de la nation, au lieu de faire appel à la science pour contrecarrer les gangs, plaide à la bénédiction de Notre-Dame du Perpetuel Secours.
Haïti traverse une crise sans précédent ces dernières années. Près de dix mois après l’installation du Conseil Présidentiel de Transition, la situation demeure inchangée. Leslie Voltaire, actuel président du CPT, annonce la tenue d’élections en Haïti, alors que 85 % de la capitale est sous le contrôle des gangs armés. Face à cette urgence, devons-nous espérer des actions concrètes ou attendre une manne de Notre-Dame du Perpétuel Secours ?
Dans le cadre du projet « Sitwayen Pa Dòmi », l’organisation de la société civile « Nou P ap Dòmi », a lancé, le jeudi 30 janvier 2025, à l’Hôtel Montana, un concours de débat sur la corruption et l’impunité, destiné aux élèves des écoles des départements de l’Ouest et du Centre.
Ce concours vise à créer une plateforme suscitant chez les jeunes de 15 à 24 ans l’engagement dans un dialogue national autour des thématiques liées à la corruption et à l’impunité. Cette initiative se veut un outil pour mieux comprendre leurs conséquences néfastes sur leurs vies, exprimer leurs préoccupations, partager des idées et contribuer à l’élaboration de solutions concrètes à des problèmes cruciaux, ont fait savoir les responsables.
Cette initiative marque aussi la deuxième étape du projet « Sitwayen Pa Dòmi » visant à promouvoir la participation citoyenne des jeunes par l’Éducation Civique et l’engagement citoyen, explique le chef du projet « Nou P ap Dòmi », James Beltis.
Vélina Charlier a, pour sa part, souligné que, pour sa première édition, ce concours est ouvert aux écoles qui participent au projet « Sitwayen Pa Domi », affirmant que seulement des équipes d’adolescents âgés de 15 à 18 ans sont visées.
Par ailleurs, afin de faciliter l’aptitude des écoliers aux sujets qui seront débattus, des formations sur les thématiques corruption et impunité et plusieurs séances de formation en technique de débat sont également prévues dans le cadre de ce projet.
Dans le souci de renforcer la sécurité des touristes, des sites et des infrastructures touristiques, le ministre du Tourisme John Herrick Dessources a lancé, ce jeudi 30 janvier 2025, les travaux de rénovation du bureau de la Police Touristique (Politour) au Champ-de-Mars, à Port-au-Prince.
En cohérence avec les priorités du gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé, John Herrick Dessources a rappelé, dans un communiqué, l’importance de la sécurité dans la relance du tourisme, élément essentiel au développement économique du pays. Il a souligné l’engagement du Ministère du Tourisme à s’attaquer aux défis sécuritaires en dotant la Politour de moyens modernes et performants pour assurer efficacement sa mission.
Cette démarche, selon le Ministère du Tourisme, vise à renforcer la couverture sécuritaire des zones touristiques ; à élever le niveau de compétence des agents par des formations adaptées ; à moderniser les équipements pour une surveillance optimale et à consolider la collaboration avec les institutions en charge de la sécurité et les acteurs du tourisme.
“La Politour, unité spécialisée de la Police Nationale d’Haïti (PNH), joue un rôle clé dans la protection des sites touristiques, des infrastructures stratégiques et des visiteurs, tant nationaux qu’étrangers. Sa montée en capacité est une priorité pour garantir une expérience touristique sereine et attractive”, a expliqué le ministre John Herrick Dessources.
Une délégation de haut niveau conduite par le Sous-secrétaire général des Nations Unies pour l’Europe, l’Asie centrale et les Amériques, Miroslav Jenča, a été reçue par le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Ils ont échangé sur la situation globale du pays et les défis actuels.
Ce jeudi 29 janvier, le chef du gouvernement a présenté un bilan détaillé des actions entreprises par son gouvernement, mettant en avant les avancées réalisées et les initiatives en cours pour répondre aux attentes de la population, a écrit la Primature dans un communiqué.
Pour la délégation, Alix Didier Fils Aimé a souligné l’harmonie qu’il y a entre son gouvernement et le Conseil présidentiel de Transition (CPT), tout en réaffirmant la volonté commune des autorités haïtiennes d’assurer une transition harmonieuse et efficace.
Le chef du gouvernement a précisé que le sous-secrétaire des Nations unies, Miroslav Jenča, et l’ensemble de la délégation ont réitéré l’engagement des Nations unies à accompagner Haïti tout au long du processus de transition, en apportant un soutien actif aux efforts nationaux en faveur de la stabilité et du développement.
« Cette rencontre témoigne du renforcement du partenariat entre Haïti et la communauté internationale, fondé sur le dialogue, la coopération et une vision partagée dans la perspective d’un avenir meilleur pour le peuple haïtien », a conclu le communiqué.
Après la collision survenue hier mercredi entre un avion d’American Airlines et un hélicoptère militaire de type H-60 “Black Hawk” près de Reagan International Airport à Washington, aux États-Unis, le nouveau président Donald Trump accuse les anciens présidents Obama et Biden d’avoir baissé les exigences en matière de contrôle aérien.
« Moi, durant mon premier mandat, c’était la sécurité avant tout, mais les démocrates se sont attachés à la politique avant tout », a déclaré Donald Trump lors d’une conférence de presse donnée ce jeudi 29 janvier, rapporte le journal BFMTV. Trump a dénoncé ces prédécesseurs qui n’ont pas donné la priorité à la sécurité intérieure des États-Unis.
« En 2016, j’ai changé les règles et on avait les normes les plus élevées, et ils ont tout rechangé après moi », a-t-il martelé, affirmant également que, dès son retour à la Maison-Blanche en ce début de mois, il avait signé plusieurs décrets qui “ont rétabli les normes les plus élevées du trafic aérien”.
Par ailleurs, Donald Trump a déploré la façon dont la Federal Aviation Administration (FAA ) fait les recrutements, il souligne qu’elle recrute des personnes “aux désordres psychiques sévères”. « Ils (la FAA, NDLR), le font sous prétexte de diversité, des gens ont perdu la vie juste pour des questions de politique, il faut mettre des gens brillants à ce type de position », a lancé Donald Trump.
Précisions que CNews a confirmé que les effectifs de la tour de contrôle de l’aéroport Ronald-Reagan de Washington n’étaient “pas” à leur niveau “normal” mercredi soir au moment de la catastrophe aérienne au-dessus de la capitale américaine. À souligner que le bilan s’élève à 67 morts, selon le New York Times.
L’administration Trump a annoncé, le 29 janvier 2025, son intention d’utiliser la prison militaire de Guantanamo pour détenir jusqu’à 30 000 migrants sans papiers, considérés comme des criminels.
La prison de Guantanamo a été largement critiquée pour ses conditions de détention extrêmes et l’usage de la torture. Bien que les administrations Obama et Biden aient tenté de la fermer, elle reste opérationnelle. En 2023, le New York Times a révélé que Guantanamo était également utilisée pour détenir des migrants interceptés en mer, dans des zones distinctes de celles réservées aux détenus accusés de terrorisme.
Les organisations de défense des droits humains continuent de dénoncer les conditions de détention, notamment les restrictions sur les communications avec les avocats et les conditions sanitaires précaires.
Parallèlement à cette annonce, Trump a ratifié une nouvelle législation imposant la détention systématique des migrants en situation irrégulière ayant été condamnés ou inculpés pour divers délits. Cette mesure renforce significativement le contrôle des flux migratoires.
Ouverte en 2002 dans le cadre de la “guerre contre le terrorisme”, la prison militaire de Guantanamo est située au sein de la base navale américaine du même nom, sur la côte sud-est de Cuba, à environ 1 000 kilomètres de La Havane. Cette base militaire, une enclave de 117 km² (dont 49 km² de terre ferme), a été cédée aux États-Unis par Cuba en 1903, à la suite de la guerre hispano-américaine de 1898, a rappelé La Croix. C’est dans ce centre que Trump prévoit désormais d’incarcérer les migrants en situation irrégulière présents sur le sol américain.
Le ministre de la Santé Publique et de la Population, Dr Bertrand SINAL, sous les consignes du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, a visité, le mercredi 29 janvier 2025, l’Hôpital de Fermathe. Cette visite intervient dans un contexte dramatique, quelques jours après l’attaque des bandes armées contre la commune de Kenscoff.
“Face à cette épreuve déchirante, le gouvernement, sous la direction du Premier ministre, réaffirme avec force son engagement indéfectible à soutenir les victimes et à accompagner les soignants qui, avec dévouement et abnégation, sauvent des vies chaque jour”, peut-on lire dans un communiqué de la Primature.
Lors de cette visite, le ministre a remis des intrants médicaux essentiels afin de pallier le manque critique de fournitures auquel fait face l’hôpital, aujourd’hui en première ligne pour accueillir et soigner les blessés. Ce soutien immédiat vise à garantir une prise en charge optimale des patients et à soulager la pression sur les équipes médicales, qui travaillent sans relâche dans des conditions particulièrement éprouvantes, précise le gouvernement.
Par ailleurs, le titulaire du Ministère de la Santé Publique et de la Population a profité de cette visite pour échanger avec les responsables de l’établissement sur les défis structurels auxquels l’Hôpital de Fermathe est confronté.
Selon ledit communiqué, une réflexion approfondie a été engagée afin d’identifier des solutions concrètes pour améliorer durablement les infrastructures et renforcer la capacité de l’hôpital à répondre aux besoins croissants de la population.
Sans langue de bois, l’actuel président du Conseil présidentiel de transition en Haïti, Leslie Voltaire, a accusé l’ancien président haïtien Michel Joseph Martelly d’avoir donné carte blanche aux gangs armés dans le pays. Selon M. Voltaire, cette stratégie visait uniquement à se maintenir au pouvoir.
Sur le plateau de TV5 Monde, Leslie Voltaire a remué le couteau dans la plaie concernant les instigateurs de la violence armée en Haïti. Ce mercredi 29 janvier, il accuse Michel Joseph Martelly d’avoir participé à la légalisation des gangs armés en Haïti. Pour lui, il l’avait fait pour garder le pouvoir.
Le 18 octobre 2023, un rapport d’un groupe d’experts de l’ONU avait révélé l’implication de plusieurs personnalités politiques et économiques dans le financement des gangs armés en Haïti. L’ancien sénateur de l’Artibonite, Youri Latortue, l’homme d’affaires Reynold Deeb et l’ancien président haïtien Michel Martelly figuraient dans ledit rapport.
Les gangs de la base 257, Village de Dieu et Gran Ravin ont été financés par Michel Martelly. Selon le rapport du groupe d’experts de l’ONU sur Haïti, M. Martelly leur a fourni des fonds ou des armes à feu.
Le 30 août 2024, les États-Unis avaient sanctionné Michel Martelly pour avoir joué un rôle prépondérant déstabilisateur dans la facilitation de l’envoi de la cocaïne aux États-Unis. L’ex-président Tèt Kale aurait aussi parrainé les gangs armés en Haïti.
“D’abord, ils [les gangs (Ndlr)] avaient été soudoyés par des politiciens et des hommes d’affaires très puissants, mais, maintenant, ils se sont libérés et ils contrôlent un trafic de cocaïne et d’autres drogues illicites”, retrace Leslie Voltaire.
Hormis ses activités, les gangs armés se sont livrés à d’autres exercices criminels. “Ils contrôlent le trafic de munitions et d’armes, c’est un trafic très lucratif. Ils font aussi du trafic d’organe”, ajoute le représentant du Fanmi Lavalas au CPT, soulignant que les bandits se sont servis des enfants de rue comme bouclier humain pour commettre leurs forfaits.
Michel Martelly est ancien président d’Haïti (2011-2016) connu aussi pour son côté misogyne et sexiste. À plusieurs reprises, son nom est cité dans des activités illégales tant en Haïti qu’à l’étranger. Il avait lui-même, dans un entretien, admis avoir l’habitude de participer dans le trafic de cocaïne.
Depuis quelque temps, les danses latines et la kizomba s’installent en Haïti, particulièrement dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Chaque semaine, des séances de pratique de danse sont organisées dans divers lieux, attirant un public varié et passionné. Cependant, dans un rapport de 35 pages publié ce mois-ci par l’ACODLAK (Association de Consommateurs des Danses Latines, du Konpa et de la Kizomba), les responsables soulèvent plusieurs insuffisances dans l’organisation de ces événements.
Selon le rapport, bien que ces pratiques soient devenues une source de revenus pour les organisateurs, des lacunes importantes persistent. Parmi les problèmes soulevés, l’entité mentionne l’absence de ponctualité dans le démarrage des activités, attribuée au retard des participants et à une mauvaise gestion des horaires. Ce qui nuit à l’efficacité de l’organisation.
Plus loin, l’ACODLAK souligne des carences majeures dans les infrastructures. “ Certains espaces sont mal ventilés, créant une atmosphère étouffante pour les danseurs. D’autres sont envahis par la fumée de cigarettes, ce qui est jugé inapproprié pour une activité sociale de cette nature. Les toilettes, souvent insalubres, représentent un risque sanitaire, surtout pour les femmes, plus vulnérables aux infections dans de telles conditions ”, s’indigne l’association.
Toutefois, malgré ces défis, l’ACODLAK dit reconnaître l’enthousiasme et l’attachement des consommateurs à ces pratiques. Les danses latines, notamment la salsa, la bachata et le cha-cha, dominent les séances, tandis que des styles comme le tango et la valse sont encore peu représentés.
Face à ces constats, l’ACODLAK appelle les organisateurs à améliorer leurs prestations. Elle recommande une meilleure gestion des horaires, des espaces plus adaptés, et des infrastructures sanitaires répondant aux normes d’hygiène. Dans son rapport, l’association insiste sur l’importance de valoriser les genres musicaux locaux comme le konpa, tout en continuant à promouvoir la diversité musicale.
À souligner, l’ACODLAK est une association œuvrant dans la promotion des danses latines, du konpa et de la kizomba. Ses principales actions demeurent dans l’évaluation, la promotion et le soutien des pratiques de danses latines et caribéennes, incluant la Kizomba venue de l’Angola. Elle reste engagée à promouvoir de la culture et de la diversité musicale.
Nommé Directeur Général de l’Office de Protection du Citoyen (OPC) hier, mardi, Jude Jean-Pierre est appelé à redynamiser l’institution à l’échelle nationale. Dans un contexte difficile, marqué par des violations des droits des citoyens, M. Jean-Pierre s’engage à mettre ses compétences au service de résultats concrets.
Fraîchement installé, Jude Jean-Pierre a été averti que seuls les résultats comptent. Le Protecteur du Citoyen, Me Jean Wilner Morin a décrit un tableau sombre de la violation des droits du citoyen et de la citoyenne en Haïti, affirmant que l’OPC est attendu à chaque station où le droit du citoyen est violé.
Me Morin a rappelé, dans son rapport d’enquête sur les centres carcéraux du pays, avoir relevé de graves violations des droits des citoyens. Il a également mentionné les atteintes aux droits des citoyens refoulés à la frontière avec la République dominicaine, ainsi que les menaces de déportation pesant sur les Haïtiens en raison des nouvelles politiques des autorités américaines.
Cependant, la nomination de Jude Jean-Pierre à l’OPC, bien qu’intègre et intelligent selon Jean Wilner Morin, les bonnes qualités ainsi que les gros diplômes ne valent rien si, face à l’adversité, on est incapable d’innover, a-t-il rappelé. « Écouter, identifier, anticiper, évaluer, moduler, mais surtout impacter. En un mot, être un bon gestionnaire », conseille Jean Wilner Morin au nouveau directeur général de l’OPC.
L’OPC étant une institution d’écoute et d’accompagnement. Jean Wilner Morin dit s’attendre à ce que le nouveau directeur général impulse sa vision d’une administration saine, sans corruption, efficace et efficiente. Jude Jean-Pierre, pour sa part, affirme mesurer l’immensité de la tâche qui l’attend.
Cependant, il s’engage à mettre à profit sa longue expérience à l’OPC, où il a travaillé pendant plus de 10 ans et occupé plusieurs postes à responsabilité, ainsi que son expertise au sein d’autres institutions, pour mener à bien sa mission. Il promet également de renforcer les mécanismes de réception des plaintes en mobilisant les ressources disponibles afin d’assurer, de manière efficace, la protection des citoyens contre les abus et les violations de leurs droits.
Même les migrants en situation régulière sont visés par l’administration Trump. Ce mardi 28 janvier, les autorités américaines ont décidé révoquer l’extension des protections du statut de protection temporaire (TPS) accordées par l’ancien président Joe Biden à plus de 600 000 Vénézuéliens.
C’est Kristi Noem, la secrétaire à la Sécurité intérieure, qui a décidé d’annuler la prolongation de 18 mois du TPS accordée aux citoyens vénézuéliens fuyant leur pays en raison de la crise économique et politique.
Selon The New York Times qui cite une copie de cette décision, Mme Noem a estimé que la décision d’Alejandro N. Mayorkas, secrétaire à la Sécurité intérieure sous Biden, de prolonger ces protections était juridiquement contestable. Elle considère que M. Mayorkas a agi trop précipitamment en publiant l’extension le 17 janvier, soit à peine quelques jours avant la transition présidentielle, et juge que cette prolongation ne devrait donc pas rester en vigueur.
Un responsable du ministère de la Sécurité intérieure, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a confié au journal américain que cette décision de dernière minute de l’administration Biden semblait être un moyen de lier les mains des responsables de Trump sur ce dossier.
Le journal a souligné que les Vénézuéliens ayant obtenu le TPS en 2021 conserveront leur protection jusqu’en septembre, tandis que ceux l’ayant reçu en 2023 bénéficieront de ce statut au moins jusqu’en avril. Toutefois, le sort d’un autre groupe de bénéficiaires reste incertain : ceux ayant obtenu leur statut en 2023 doivent attendre jusqu’à samedi la décision de Mme Noem. Si aucune décision n’est prise d’ici là, les protections seront automatiquement prolongées de six mois.
L’administration de Donald Trump apporte des précisions concernant sa politique de déportation. La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, déclare que les immigrants illégaux arrêtés aux États-Unis sont des “criminels”.
La porte-parole, lors de son premier briefing, ce mardi, a précisé que tous les immigrants illégaux arrêtés aux États-Unis sont des “criminels”, faisant référence au fait qu’ils ont enfreint la loi sur l’immigration lorsqu’ils sont entrés dans le pays, selon la chaîne Fox News.
À la question si tous les immigrants arrêtés ont un casier judiciaire, madame Leavitt apporte de précisions. “Tous, parce qu’ils ont violé illégalement les lois de notre pays, et donc, ils sont des criminels aux yeux de cette administration “, ajoute madame Caroline Leavitt.
Consciente que l’administration précédente ne voyait pas les choses de cette façon, elle admet que c’est donc un grand changement de culture dans son pays de considérer quelqu’un qui enfreint les lois sur l’immigration comme un “criminel”. “Mais c’est exactement ce qu’ils sont”, tranche la porte-parole.
Depuis l’arrivée au pouvoir du président républicain et extrême droite Donald Trump, son administration entame une vaste opération de déportation. Plusieurs milliers d’immigrants déclarés illégaux sont déjà arrêtés aux États-Unis.
Le Sénat américain a confirmé, le 27 janvier 2025, la nomination de Scott Bessent au poste de secrétaire au Trésor par un vote de 68 voix contre 29. Cette nomination marque une étape historique dans la politique américaine : M. Bessent, ex-allié du Parti démocrate devenu un fervent partisan de Trump, devient du coup le deuxième homme ouvertement gay à rejoindre un cabinet présidentiel américain.
Ancien gestionnaire de fonds spéculatifs et ancien partisan des démocrates, Bessent a travaillé pour George Soros avant de se rapprocher du président Trump, soutenant notamment les réductions d’impôts de 2017. La prolongation de ces réductions, qui expireront fin 2025, sera l’une de ses principales priorités. Selon l’Associated Press, l’homme d’affaires de 62 ans a également exprimé son soutien à une croissance économique de 3 % par an et à une augmentation significative de la production pétrolière nationale.
Dans le cadre de son mandat, Bessent devra gérer des défis majeurs, notamment une dette publique en forte hausse et l’application de nouveaux tarifs douaniers. Sa confirmation intervient, cependant, dans un contexte de litiges fiscaux. Des démocrates ont soulevé des préoccupations concernant des dettes fiscales impayées liées à sa société en commandite, mais Bessent a contesté ses obligations fiscales et s’est engagé à régler la question si un tribunal le lui impose.
Malgré ces controverses, plusieurs sénateurs démocrates ont exprimé leur soutien à Bessent, soulignant son engagement à continuer les investissements dans des institutions financières internationales telles que la Banque mondiale et le FMI. Le nouveau secrétaire au Trésor devra aussi superviser la politique commerciale de Trump, y compris des tarifs douaniers et des sanctions économiques, et garantir l’indépendance de la Réserve fédérale.
La Fondation Digicel a dévoilé, le week-end écoulé, la liste des organisations lauréates de la huitième édition de sa campagne Konbit Pou Chanjman. Cette initiative, qui contribue à la promotion du développement durable et à l’amélioration des conditions de vie des populations locales, permet à la fondation de soutenir cette année encore des projets communautaires dans les dix départements du pays.
Lancée en 2017, la campagne Konbit Pou Chanjman a permis la réalisation de nombreux projets dans des domaines variés, tels que l’agriculture, l’accès à l’eau potable et le développement communautaire. “ Ces initiatives visent à améliorer les conditions de vie à travers le pays, particulièrement dans les zones les plus reculées. Pour la huitième édition, lancée le 8 mai 2024, la Fondation a reçu un grand nombre de candidatures. Après une évaluation rigoureuse, 48 projets ont été sélectionnés pour une étude approfondie sur le terrain, et 25 d’entre eux ont été retenus pour passer à la phase finale, précise un communiqué de la Fondation Digicel.
Ces finalistes ont bénéficié de sessions de formation et ont présenté leurs projets devant un jury composé des membres du conseil d’administration de la Fondation. Au final, 18 organisations ont été primées, recevant chacune un financement de 10 000 dollars américains.
La liste des organisations gagnantes
Artibonite
• Rassemblement National pour l’Épanouissement et le Progrès d’Haïti (RANEPH)
• Plateforme des Organisations Sociales pour la Sécurité Alimentaire des Pauvres et le Développement Economique (POSSADEC)
• Fédération des Associations de Groupe d’Entraide d’Anse Rouge (FAGERA)
Centre
• Zanmi environnement
• Organisation pour le Developpement Collectifdes Paysans Haitiens (ODCPHA)
Grande-Anse
• Jeunes Organisés pour le Travail et l’Avancement de la Grand’Anse (JOTAGA)
Nippes
• Oganizasyon Peyizan Plezans Nip pou Avansman (OPEPNA)
• Association Pecheurs de Grand-Anses (APEGRAN)
Nord
• Association des Paysans pour l’Avancement de La Victoire (APAL)
• Groupman Peyizan Makaty Pou Protection Anvironnman (GPMPPA)
Nord-Est
• Réseau frontalier Jeannot Succès (RFJS)
Nord-Ouest
• Fondation de l’Association de Professionnelles pour le Développement du Nord-Ouest (FAPDNO)
Ouest
• École Bon Secours de Brigué
Sud
• Regwoupman Pechè Òganize Chadonyè (RPOC)
• Organisation des Habitants de Faugé pour le Développement Durable (ORHAFADD)
• Oganizasyon Peyizan pou Devlopman Twa Mango (OPDTM)
Sud-Est
• Conseil d’Appui au Développement Communautaire de Grand-Gosier (CADEC-G)
• Asosyasyon pou Devlopman Trou Mawo Benè (ADTB)
De plus, cette année, la Fondation Digicel a organisé pour la deuxième fois sa campagne “Konbit Pou Chanjman Spéciale”, destinée à récompenser une organisation déjà lauréate lors d’une précédente édition, avec une subvention additionnelle de 15 000 dollars américains pour l’implémentation d’un nouveau projet.
À cet effet, près de 40 applications reçues et l’organisation gagnante fut sélectionnée sur la base de la qualité de son projet soumis, ainsi que de son professionnalisme démontré lors de sa participation précédente.
L’organisation ayant remporté la deuxième édition de la campagne Konbit Pou Chanjman spéciale :
• Association pour le développement de Savanne-grande (ADSG)
“Ces projets témoignent la détermination et l’ingéniosité des acteurs locaux, prêts à se mobiliser pour le bien-être de leurs communautés. Nous croyons fermement que ces initiatives, portées par un leadership solide et un engagement constant, auront un impact positif, contribuant à un avenir plus prospère et inclusif pour le pays ”, a déclaré Sophia Stransky, Directrice Exécutive de la Fondation.
Donald Trump veut à tout prix respecter ses promesses de campagne concernant l’opération de déportation de masse la plus importante de l’Histoire. Hier, lundi, il a annoncé vouloir quadrupler le nombre de déportations, atteignant ainsi un million par an.
Aux États-Unis, environ une douzaine de vols de déportations de migrants partent chaque jour de Harlingen, au Texas. Le gouvernement américain veut utiliser quatre aéroports pour les vols d’expulsions de migrants aux États-Unis, notamment les aéroports de Mesa en Arizona, d’Alexandria en Louisiane, de San Antonio ou de Harlingen au Texas, et d’une dizaine d’avions militaires.
Notons qu’en 2024, l’Agence de l’immigration et des douanes américaine a organisé la déportation de plus de 270 000 migrants par voie aérienne, un nombre que Donald Trump souhaite multiplier par quatre, à un million d’expulsions annuelles.
« Les conditions de détention sont un peu plus légères dans l’avion pour les familles qui voyagent, poursuit Miguel Vergara. On ne met pas de menottes aux parents qui doivent s’occuper de leurs enfants, mais on en met aux adultes qui n’en ont pas, hommes ou femmes », rapporte RFI. Cependant, ces conditions d’expulsion des migrants ont été critiquées par des chefs d’État, notamment ceux de la Colombie, Gustavo Petro, et du Brésil, Lula Da Silva, reprochant aux autorités américaines le non-respect de la dignité des migrants.
La présidence colombienne a pris l’initiative d’affréter ses propres avions militaires pour rapatrier les migrants colombiens expulsés. Les deux avions sont rentrés à Bogota ce mardi avec quelque deux cents migrants, libres, « sans menottes », s’est félicité Gustavo Petro.
Le secteur des anguilles en Haïti est une menace pour le pays, selon les constats de l’ancien ministre de l’Environnement Jean Vilmont Hilaire. Ce dernier appelle les autorités de l’État à prendre des dispositions pour régulariser ce secteur afin de réduire l’incidence de l’insécurité et, par la même, celle du trafic de drogue et de blanchiment d’argent.
À l’émission Panel Magik ce lundi 27 janvier 2025, l’ex-ministre a attiré l’attention sur le trafic illicite d’anguilles en Haïti. Selon M. Hilaire, il n’est pas en mesure d’appuyer les estimations selon lesquelles la capacité de production annuelle d’Haïti tournerait autour de 800 tonnes d’anguilles qui représentent 8 millions de kilos.
Jean Vilmont Hilaire a estimé qu’« un kilo d’anguille peut atteindre jusqu’à 5 000 dollars », tout en précisant que l’espèce d’anguille présente en Haïti n’est pas en voie de disparition mais reste une espèce menacée.
M. Hilaire a invité les autorités compétentes en la matière à évaluer la capacité d’exportation du pays en ce qui concerne le trafic des anguilles sans nuire à l’espèce et à réguler la manière dont les bénéfices seront partagés. Il appelle l’État à réguler ce secteur pour réduire l’incidence de l’insécurité et par la même celle du trafic de drogue et de blanchiment d’argent.
Il a aussi averti que les trafiquants d’anguilles avaient régularisé le secteur, car, dit-il, sur Magik9 « Quand c’est l’ONUDC qui alerte sur les trafics de drogue et d’organe dans ce secteur, cela signifie que vous êtes sur la liste pour être sanctionné », a averti Jean Vilmont Hilaire.
La politique d’expulsion massive instaurée sous l’administration Trump se poursuit. Ce lundi 27 janvier, 86 ressortissants dominicains en situation irrégulière aux États-Unis ont été rapatriés, selon les médias locaux.
Selon le quotidien dominicain El Nacional, l’avion transportant les déportés a atterri à l’aéroport international Las Américas, où les autorités locales, accompagnées des forces de sécurité, ont supervisé le débarquement et la prise en charge des individus. Certains des rapatriés auraient été condamnés pour des infractions graves, tandis que d’autres sont accusés d’avoir violé les lois sur l’immigration, a rapporté le journal.
Une fois arrivés, les expulsés ont été conduits au centre de sélection de Haina, situé à San Cristóbal, où un processus d’identification et de réintégration a été entamé par la Direction générale de l’immigration dominicaine.
Les médias dominicains ont rapporté qu’au cours des dernières années, entre 250 000 et 300 000 Dominicains auraient traversé la frontière mexicaine pour entrer aux États-Unis.
Le ministère des Affaires étrangères et des Cultes d’Haïti ordonne, dans une note circulaire publiée le 24 janvier 2025, la mise en place de cellules de veille et d’urgence au sein de l’ambassade d’Haïti à Washington et des consulats haïtiens accrédités aux États-Unis. Cette décision vise à répondre aux déportations massives de migrants en situation irrégulière lancées par l’administration Trump.
Selon la circulaire, ces cellules, qui doivent être opérationnelles dans les plus brefs délais, sont chargées de collecter des informations pertinentes sur les situations des ressortissants haïtiens concernés ; Informer ces derniers sur leurs droits en cas d’arrestation, d’incarcération ou d’application de mesures restrictives et offrir une assistance 24 h/24 grâce à des lignes téléphoniques dédiées.
Le document précise que les postes consulaires devront soumettre un rapport hebdomadaire contenant des observations détaillées ainsi que des recommandations sur les actions à entreprendre, en vue d’une analyse approfondie.
Dans une démarche participative autour des réformes constitutionnelles, le comité de la Conférence Nationale a organisé, le 24 janvier dernier, la première journée d’ateliers de travail dans la ville des Gonaïves, département de l’Artibonite. Ces ateliers ont réuni des membres de divers secteurs issus des 17 communes du département.
“Lors de cette journée, les participants ont pris part à des ateliers thématiques portant sur les bases juridiques et les orientations essentielles pour une réforme constitutionnelle ambitieuse et inclusive”, a fait savoir le comité dans un communiqué.
Le coordonnateur départemental de l’Artibonite pour le comité de pilotage des assises de la Conférence Nationale, le professeur Mackenson Jn Baptiste, a indiqué que ces assises départementales doivent aboutir à des amendements significatifs à la Constitution.
Le comité a révélé une participation considérable des femmes, des jeunes et des leaders communautaires dans l’Artibonite. “Ces acteurs ont contribué activement aux débats en alimentant des réflexions et des propositions sur plusieurs thématiques cruciales, notamment les réformes constitutionnelles et les relations entre l’État et les différentes composantes de la société”, a-t-il souligné.
Pour les responsables, cette mobilisation illustre l’engagement croissant de la population à contribuer à l’écriture d’un avenir institutionnel et démocratique pour Haïti. Ces consultations sont essentielles pour poser les bases d’une réforme constitutionnelle solide et durable, à la hauteur des attentes du peuple haïtien, a précisé le Comité.
La tension a augmenté entre la Colombie et les États-Unis après les annonces de sanctions des États-Unis contre la Colombie après que cette dernière ait restitué les avions militaires américains qui transportaient des migrants colombiens le dimanche 26 janvier 2025, dénonçant le traitement inhumain imposé à ses migrants par l’administration Trump. Un accord a été trouvé entre les deux pays, et la reprise des déportations va poursuivre.
« Le gouvernement colombien a accepté toutes les conditions du président Trump, y compris l’acceptation sans restriction de tous les étrangers illégaux de Colombie renvoyés des États-Unis, y compris à bord d’avions militaires américains, sans limitation ni délai », a confirmé la Maison-Blanche dans un communiqué publié ce dimanche soir.
« Nous avons surmonté l’impasse avec le gouvernement des États-Unis, comme l’a confirmé le ministre des Affaires étrangères Luis G. Murillo, qui se rendra dans les prochains jours à Washington avec l’ambassadeur Daniel García Peña pour tenir des réunions de haut niveau pour le suivi des accords », a déclaré le gouvernement colombien.
Les autorités colombiennes ont aussi confirmé que cet accord est le résultat d’un travail commun qui a donné lieu à un échange de notes diplomatiques entre les deux gouvernements. Qualifiant d’inhumains les traitements accordés aux migrants colombiens, le président Gustavo Petro a organisé l’avion présidentiel pour le retour des hommes et des femmes colombiens qui allaient arriver hier dans le pays sur des vols d’expulsion.
« La Colombie ratifie que les voies diplomatiques de dialogue soient maintenues pour garantir les droits, l’intérêt national et la dignité de nos citoyens », a ajouté le chancelier colombien Gilberto Murillo.
Cependant, les autorités américaines ont souligné que, sur la base de cet accord, l’IEEPA entièrement rédigé, les tarifs et les sanctions seront gardés en réserve et non signés, à moins que la Colombie ne respecte pas cet accord. Les sanctions en matière de visa émises par le Département d’État et les inspections renforcées des douanes et de la protection des frontières resteront en vigueur jusqu’au premier chargement d’avion.
À la suite des annonces de sanctions par Donald Trump contre la Colombie, le président colombien Gustavo Petro répond avec fermeté au président américain. Dans une lettre remplie d’émotions, monsieur Petro rappelle au président américain que la Colombie est un pays libre et souverain.
“Trump, je n’aime pas trop voyager aux USA, c’est un peu ennuyeux, mais j’avoue qu’il y a des choses qui valent la peine, j’aime aller dans les quartiers nord de Washington, là j’ai vu toute une bagarre dans la capitale américaine entre noirs et les Latinos avec des barricades, ce qui me paraissait stupide, car ils devraient s’unir”, écrit Gustavo Petro à Donald Trump.
Le président colombien fait un bond dans l’histoire pour faire un travail de mémoire. ” J’avoue que j’aime Walt Whitman et Paul Simon et Noam Chomsky et Miller”, poursuit le chef d’État colombien. Il rappelle que certains Colombiens ont fait l’histoire. ” J’avoue que Sacco et Vanzetti, qui ont mon sang, dans l’histoire des États-Unis, sont mémorables et je les suis. Ils ont été assassinés par des dirigeants ouvriers à la chaise électrique, par des fascistes qui sont aux États-Unis comme dans mon pays”, se remémore Gustavo.
Gustavo campe une Colombie souveraine dans sa lettre adressée à Donald Trump. “Vous me tuerez, mais je survivrai dans ma ville qui est avant la vôtre, aux Amériques. Nous sommes le peuple des vents, des montagnes, de la mer des Caraïbes et de la liberté”, ajoute-t-il.
Après que les États-Unis ont annoncé des sanctions commerciales, économiques et diplomatiques contre la Colombie ce dimanche, le président colombien sort de son silence et décide d’imposer des sanctions à l’Oncle Sam. Gustavo Petro annonce l’augmentation de 25% des tarifs douaniers sur les produits en provenance des États-Unis.
Cette rupture brutale entre la Colombie et les États-Unis survient peu de temps après que les autorités colombiennes ont refusé l’atterrissage de deux avions militaires américains transportant des migrants colombiens arrêtés aux États-Unis.
Après avoir rencontré le président colombien Gustavo Petro dans la ville de Jacmel, sud-est d’Haïti, le président du Conseil Présidentiel de Transition s’est envolé pour l’Europe. Le samedi 25 janvier, il a rencontré le Pape François avec qui il a discuté de la situation sociopolitique du pays et du rapport existant entre le Saint-Siège et Haïti.
« Trump a dit qu’Haïti était un trou à rats , donc je ne pense pas qu’il se souciera d’Haïti ». Avec cette déclaration, Lesly Voltaire semble vouloir tourner le dos à l’administration de Donald Trump dans un contexte où les États-Unis démarrent avec une vaste opération de déportation massive des immigrants.
Avec la nouvelle politique américaine, la situation sera catastrophique, prévoit Lesly Voltaire lors d’un entretien avec l’AP depuis l’Europe. Cette prévision, à l’allure apocalyptique, laisse pourtant indifférents les neuf membres du CPT, qui se contentent de faire du surplace.
Lesly Voltaire et ses collègues n’arrivent pas à garantir la stabilité en Haïti, une mission qu’ils se sont fixée depuis la prise du pouvoir en avril 2024. 9 mois après, la situation n’a pas changé, avec 85% de la capitale haïtienne contrôlée par des gangs criminels lourdement armés.
Lesly Voltaire, dont le mandat arrivera à terme le 7 mars prochain, après sa rencontre avec le Pontife souverain, se dirigera vers la France où il devait rencontrer le 29 janvier prochain le président français Emmanuel Macron. Soulignons que ce dernier avait qualifié de “cons” les membres du CPT, dont Lesly Voltaire, dans une récente déclaration faite à la fin de l’année, au Brésil.
Que peut-on espérer de ces rencontres ? En ce qui concerne celle avec le Pape François, quelques livres du Vatican ont été remis à Lesly Voltaire, selon Vatican News, et monsieur Voltaire avait remis des photos d’Haïti au numéro un de l’Église catholique romaine.Avec Macron, peut-être s’efforcera-t-il de demander à la France de restituer la rançon de l’indépendance haïtienne, si tant est qu’il s’en souvienne.
Le Conseil Présidentiel de Transition devrait, selon ses missions, rétablir la sécurité et la paix dans le pays ainsi qu’organiser les élections à la fin de l’année 2025. Pour le moment, la situation reste compliquée, mettant ainsi en péril l’avenir de la transition.
Le président biélorusse Alexandre Loukachenko semble assuré de prolonger son règne entamé en 1994, avec 87,6 % des suffrages lors de l’élection présidentielle de dimanche 26 janvier, selon un sondage de sortie des urnes diffusé par la télévision d’État.
Selon Reuters, le proche allié du président russe Vladimir Poutine, Loukachenko, a défendu fermement l’emprisonnement de ses opposants, déclarant qu’ils étaient responsables de leur situation. « Certains ont choisi la prison, d’autres l’exil. Nous n’avons expulsé personne », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse marathon de plus de quatre heures.
Le scrutin marqué par des critiques internationales
Les États-Unis et l’Union européenne ont dénoncé le processus électoral, le qualifiant de « mascarade »,en évoquant l’interdiction des médias indépendants et la répression de l’opposition. Kaja Kallas, cheffe de la politique étrangère de l’UE, a qualifié l’élection d’« affront flagrant à la démocratie ».
En exil, Svetlana Tikhanovskaïa, figure de l’opposition biélorusse, a dénoncé un « rituel pour dictateurs ». Des manifestations contre Loukachenko ont eu lieu dimanche dans plusieurs villes d’Europe de l’Est, dont Varsovie.
Les autorités biélorusses ont annoncé un taux de participation de 81,5 %, sur une population de 6,9 millions d’électeurs en droit de voter. Ces résultats, bien qu’attendus, renforcent l’isolement international de Minsk face aux critiques occidentales.
La politique de déportation massive de l’administration Trump commence à provoquer des tensions diplomatiques. Ce dimanche 26 janvier, le président de la Colombie Gustavo Petro exige le respect de la dignité des migrants expulsés par les États-Unis, affirmant que ces derniers ne sont pas des criminels, « les migrants sont des êtres humains et des sujets de droits et doivent être traités comme tels. »
Plusieurs pays ont qualifié d’inhumains la façon dont l’administration Trump traite les migrants expulsés aux États-Unis. « Je ne peux pas obliger les migrants à rester dans un pays qui ne veut pas d’eux ; mais si ce pays les renvoie, ce doit être avec dignité et respect pour eux et pour notre pays. Sur les avions civils, sans être traités de criminels, nous recevrons nos compatriotes. La Colombie se respecte », a écrit Gustavo Petro sur son compte X.
Après le Mexique, c’est au tour de la Colombie de refouler les avions militaires américains qui transportaient des migrants colombiens. « Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite.
C’est pour cela que j’ai fait restituer les avions militaires américains qui transportaient des migrants colombiens », a confirmé le président de gauche.
Il a aussi souligné qu’en Colombie plus de 15 666 Américains sont en situation irrégulière et, selon la loi colombienne, ils doivent régulariser leur séjour. « Vous ne me verrez jamais brûler un drapeau gringo ou faire une « razzia » pour renvoyer aux États-Unis des clandestins menottés. Les vrais libertaires n’attaqueront jamais la liberté humaine. Nous sommes à l’opposé des nazis », lance Gustavo Petro.
Cette décision de bloquer les deux vols américains a provoqué la colère dans l’administration Trump. Le président américain a déclaré que le refus de Petro d’autoriser ces vols a mis en danger la sécurité et la sûreté publiques des États-Unis tout en annonçant des sanctions. Le républicain demande d’augmenter les droits de douane d’urgence jusqu’à 50% sur toutes les marchandises entrant aux États-Unis, d’imposer une interdiction de voyager et une révocation immédiate des visas pour les fonctionnaires du gouvernement colombien, ainsi que pour tous leurs alliés et partisans.
Le Mexique continue d’enregistrer des actes criminels alarmants. Cinquante-six (56) cadavres ont été découverts ces derniers jours dans des fosses communes dans le Nord du pays, près de la frontière avec les États-Unis.
Ces cadavres ont été exhumés dans l’État du Chihuahua entre mardi et vendredi avec l’appui de l’armée, selon BFMTV, citant un communiqué du parquet régional.
Les enquêteurs, après plusieurs jours, ont découvert des corps, des squelettes complets et des ossements épars, des douilles de balles et des vêtements sur les lieux. Pour l’heure, l’identité des victimes reste inconnue.
Le parquet, cité par le média français, a envoyé les restes aux laboratoires médico-légaux pour déterminer les causes et l’heure des décès ainsi que l’identité des victimes.
Dans cette partie du Mexique, des membres de gangs s’adonnent aux trafics de drogue, d’armes et de migrants vers les États-Unis, souligne le journal français.
À signaler, depuis quelque temps, le pays de l’Amérique du Nord constitue le lieu de transit pour des centaines de milliers de migrants, dont des ressortissants haïtiens, désirant fouler le sol américain.
Le président du Conseil de Transition, Leslie Voltaire, a rencontré ce samedi 25 janvier 2025, le Pape François au Vatican, dans le cadre d’une tournée européenne visant à renforcer les liens entre Haïti et le Saint-Siège.
“Dans une atmosphère empreinte de spiritualité et de respect, j’ai exprimé, au nom du peuple haïtien, notre profonde gratitude pour son soutien, notamment envers nos migrants persécutés. Malgré les épreuves, Haïti demeure ferme dans la défense de ses valeurs et de sa dignité.” a fait savoir Leslie Voltaire.
« Que cette rencontre inspire la mobilisation des églises catholiques en Haïti pour promouvoir la paix, la réconciliation et lutter contre la pauvreté par l’éducation et l’aide humanitaire. Nous prions également pour nos policiers et soldats, courageux défenseurs de la sécurité, dans leur lutte contre les gangs. Que Dieu, dans sa bonté, les protège. » a-t-il ajouté.
Soulignons que cette tournée d’une semaine vise à renforcer les liens d’amitié et de coopération avec ces États de l’Europe tout en mobilisant un appui international pour le redressement d’Haïti. Du 25 au 31 janvier 2025, la délégation conduite par Leslie Voltaire devra aussi rencontrer le président de la République française, Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron.
Il n’y a pas que le président du CPT qui est en voyage. Les conseillers-présidents Fritz Alphonse Jean se trouvent respectivement à Washington, et Smith Augustin, en Floride.
Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump a décrété une guerre contre les migrants aux États-Unis. Hier, jeudi, le Mexique a refusé d’autoriser un avion transportant des migrants illégaux à atterrir dans le pays, selon les responsables militaires du Mexique.
Après l’arrêt de l’application CBP-One, l’administration Trump a considérablement renforcé la sécurité à la frontière et organisé une série d’expulsions massives depuis le retour de Donald Trump au pouvoir. En effet, un vol d’expulsion a été empêché de quitter les États-Unis après que deux vols C-17 de l’Air Force, transportant chacun environ 80 personnes expulsées vers le Guatemala, ont décollé avec succès jeudi soir, a rapporté NBC News, citant deux responsables de la défense et une troisième personne proche de la situation.
Le journal New York Post a précisé que, selon un message SMS d’un responsable de la Maison-Blanche, qu’il y avait un problème d’ordre administratif qui a été rapidement corrigé par l’administration. Il a aussi confirmé que ce vendredi 24 janvier, les services américains de l’immigration et des douanes ont procédé à 593 arrestations, avec 449 détenus déposés.
Toutefois, la réponse sur la raison du blocage reste incertaine, considérant les tensions qui ont éclaté entre Trump et la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum depuis qu’il a menacé d’imposer des droits de douane de 25 % sur les produits mexicains en réponse aux migrants traversant illégalement la frontière avec le Mexique.
Après avoir proposé une cogestion de TikTok avec une structure de nationalité partagée, visant à maintenir l’application sous contrôle américain tout en encourageant l’investissement étranger, Donald Trump a exprimé son soutien à une éventuelle acquisition de TikTok par Elon Musk. Il a également suggéré que les États-Unis détiennent collectivement 50 % de l’application.
Il a été contraint de stopper pendant plusieurs heures l’application chinoise TikTok sur le territoire américain dans la soirée du dimanche 18 janvier à la suite de la décision de la Cour suprême. Cependant, elle a été rapidement rétablie après la proposition de Donald Trump qui s’apprêtait à investir à la Maison-Blanche.
En effet, Trump a suggéré aux propriétaires de TikTok, qu’une entreprise devrait acheter l’application et accorder la moitié des parts au gouvernement américain. « Ils auront quelque chose de réellement plus précieux parce qu’ils auront le partenaire ultime, et les États-Unis rendront l’affaire particulièrement avantageuse pour eux en matière de permis et autres nécessités », a proposé Trump.
Dans une réunion avec des leaders du secteur technologique, dont le PDG d’OpenAI, Sam Altman, et le PDG de SoftBank, Masayoshi Son, Trump a clairement annoncé qu’Elon Musk, dirigeant de Tesla et SpaceX, est devenu un acheteur potentiel de l’application TikTok.
Précisons que, selon les experts, sans son algorithme, TikTok vaut entre 40 et 50 milliards de dollars seulement pour la branche américaine. Toutefois, Donald Trump a estimé que les prix de vente de l’application TikTok étaient de 1 000 milliards de dollars, a rapporté BFM TV.
« La plateforme est extrêmement rentable outre-Atlantique, puisque les revenus publicitaires de l’application devraient dégager 15,5 milliards de dollars en 2025, selon les données de l’agence eMarketer. En France, TikTok aurait déclaré 44,3 millions de chiffre d’affaires en 2022 selon les chiffres de l’Informé. Il ne faut pas non plus négliger son pouvoir d’influence. La plateforme est le deuxième réseau social qui compte le plus d’utilisateurs, 170 millions, juste derrière Facebook.
L’administration Trump a lancé son plan d’expulsion massive des migrants. En une seule journée, le 22 janvier 2025, des agents de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE )ont procédé à l’arrestation de 538 migrants en situation irrégulière, dont un Haïtien, présumé membre d’un gang.
Selon le journal américain New York Post, cette opération ciblait des individus ayant des antécédents criminels, tels que des agresseurs sexuels, des membres de gangs et des suspects de terrorisme.
Parmi les interpellés, un membre présumé d’un gang d’origine haïtienne a été arrêté à Boston, Massachusetts. L’homme, dont l’identité n’a pas été divulguée, a exprimé son opposition à l’administration Trump. « Je ne retournerai pas en Haïti », aurait-il déclaré aux agents fédéraux, selon les informations relayées par Tom Homan, coordinateur des frontières de l’administration Trump. Ce dernier a confirmé que cet individu serait néanmoins expulsé vers son pays d’origine.
« Nous appliquons la loi. Peu importe les opinions politiques de ces individus, ils devront répondre de leurs actes », a scandé le responsable américain.
Parmi les autres arrestations figurent Gokhan Adriguzel, un ressortissant turc considéré comme un suspect terroriste arrêté à New York, et Juan Francisco Sanchez Contreras, un membre du gang MS-13 du Salvador, accusé de crimes graves. À Buffalo, deux hommes condamnés pour agressions sexuelles sur des enfants ont également été appréhendés.
Ces opérations, selon un porte-parole de l’ICE, visent à « assurer la sécurité nationale et la justice pour les victimes » et à protéger le pays contre « des criminels dangereux ».
Les arrestations effectuées cette semaine marquent le début d’un effort intensifié pour expulser environ 700 000 migrants illégaux ayant des antécédents criminels, selon Tom Homan.
À souligner, une source a déclaré à NBC News, que hier, un avion militaire est parti de l’aérodrome de l’armée de Biggs à El Paso, au Texas, avec à son bord environ 75 à 80 migrants en direction de Guatemala.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé ce jeudi 23 janvier 2025 la signature d’un décret visant à déclassifier les archives gouvernementales sur trois assassinats marquants de l’histoire américaine : celui du président John F. Kennedy en 1963, de son frère Robert F. Kennedy en 1968, et du leader des droits civiques Martin Luther King Jr. la même année. « Tout sera révélé », a-t-il affirmé depuis le Bureau ovale, soulignant sa volonté de lever les zones d’ombre sur ces événements qui continuent de nourrir des théories du complot.
Dès sa campagne présidentielle, Donald Trump s’était engagé à rendre publics les derniers dossiers classifiés relatifs à l’assassinat de JFK. Cette promesse s’est concrétisée en novembre dernier, après son élection, lorsqu’il a réitéré son intention de déclassifier ces documents, conservés jusque-là dans les Archives nationales.
L’assassinat de John F. Kennedy, survenu à Dallas en 1963, a été officiellement attribué à Lee Harvey Oswald, un ancien marine ayant vécu en Union soviétique. Cependant, les conclusions de la commission d’enquête de 1964 n’ont jamais dissipé les doutes et les spéculations. En décembre 2022, les Archives nationales avaient déjà publié plus de 13.000 documents liés à l’affaire, mais la Maison-Blanche de Joe Biden avait maintenu la classification de plusieurs milliers d’autres, invoquant des raisons de sécurité nationale.
En plus de JFK, le décret de Donald Trump inclut la déclassification des dossiers sur l’assassinat de Robert F. Kennedy, ministre de la Justice et frère cadet du président. Robert Kennedy a été abattu à Los Angeles en juin 1968, alors qu’il semblait bien parti pour remporter les primaires démocrates en vue de l’élection présidentielle.
Martin Luther King Jr., figure emblématique du mouvement des droits civiques, a également été assassiné la même année, en avril, sur le balcon d’un motel à Memphis. Son meurtrier, un ségrégationniste blanc, avait déclenché une vague de colère et de deuil à travers le pays.
Le décret du président américain Donald Trump mettant fin au droit du sol a été qualifié de « manifestement inconstitutionnel » par le juge fédéral John Coughenour, ce jeudi 23 janvier. Ce dernier a émis une ordonnance de restriction temporaire pour en suspendre l’application.
Selon CNN, ce juge, nommé par Ronald Reagan et qui siège à Seattle, a accordé la demande du procureur général de l’État de Washington, Nick Brown, et de trois autres États dirigés par les démocrates, visant à obtenir l’ordonnance d’urgence suspendant la mise en œuvre de la politique pendant les 14 prochains jours, le temps que d’autres séances d’information soient organisées dans le cadre de la contestation judiciaire.
Lors de l’audience, le juge Coughenour a exprimé son étonnement face à cette décision, s’interrogeant sur l’absence de discernement juridique. « Je siège à la Cour depuis plus de quatre décennies, et je ne me souviens pas d’un autre cas où la question était aussi claire. » Il a ajouté, visiblement surpris par l’argument de l’administration Trump : « Où étaient les avocats lorsque la décision de signer le décret a été prise ? »
Les États dirigés par les démocrates affirment que ce décret viole le 14e amendement de la Constitution, qui garantit la citoyenneté à tous les enfants nés sur le sol américain.
L’avocat de l’État de Washington, selon CNN, Lane Polozola, a insisté en soulignant que « les naissances ne peuvent pas être suspendues » pendant que le tribunal examine l’affaire. Il a également averti que les enfants nés dans ces circonstances seraient confrontés à des « conséquences négatives substantielles à long terme ».
De plus, il a souligné que l’impact du décret irait au-delà des enfants concernés, affectant les programmes d’État, qui risquent de se retrouver privés de certains financements fédéraux dus à la citoyenneté de ces enfants.
De son côté, l’avocat du ministère de la Justice, Brett Shumate, exhorte le juge à attendre avant de rendre une ordonnance d’urgence, arguant qu’il était trop tôt pour tirer des conclusions hâtives sur cette politique, rapporte la chaîne américaine.
Le décret, publié il y a seulement trois jours en pleine période de transition gouvernementale, a suscité des préoccupations. Brad Rosenberg, avocat du ministère de la Justice, a déclaré à la juge fédérale Deborah Boardman qu’« il est encore trop tôt pour que les agences élaborent les politiques nécessaires » à la mise en œuvre de cette ordonnance. Par ailleurs, une nouvelle audience visant à examiner une demande de suspension temporaire du décret est programmée pour le 5 février.
L’Office de Protection du Citoyen (OPC) a fait l’état des lieux des centres de détention et des commissariats dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Dans son rapport, l’OPC dit constater une qualité de vie énormément dégradée et très alarmante dans les différents centres carcéraux de Port-au-Prince.
Suite à des visites effectuées au CERMICOL, à la DCPJ, au Commissariat de Pétion-Ville, au Commissariat de Delmas 3 et au Sous-Commissariat de Canapé-vert, l’OPC a fait la description de la réalité constatée dans ces cinq (5) espaces respectivement de rééducation et de rétention. L’institution dirigée par Me Jean Wilner Morin révèle que seuls les dix-sept Colombiens impliqués dans l’assassinat de l’ex-président Jovenel MOISE sont incarcérés aux ordres du cabinet d’instruction, les autres sont en rétention ou détention illégale.
« La condition de vie des retenus et détenus au Commissariat de Pétion-Ville est extrêmement précaire. L’espace n’est nullement accommodant pour une telle situation eu égard au nombre de retenus/détenus qui s’y trouvent. La logistique est totalement défaillante. Les conditions sanitaires sont exécrables, voire dégradantes », a déploré l’OPC.
Le respect de la dignité humaine, qui généralement est le principe selon lequel une personne ne doit jamais être traitée comme un objet ou comme un moyen, mais comme un être intrinsèque, selon la définition d’Emmanuel Kant, est loin d’être une réalité dans les centres carcéraux de l’aire métropolitaine.
Les observations réalisées dans les cinq (5) sites révèlent que les intérêts supérieurs des mineures privés.es de liberté ne sont pas pris en compte. Aucune des règles des Nations unies pour la protection des mineurs/es en conflits avec la loi privés/es de liberté n’est respectée dans ces conditions. Actuellement, dans la zone métropolitaine, les mineurs/es ne sont pas privés de liberté au moyen d’une décision judiciaire en raison du non-fonctionnement du Tribunal pour Enfant depuis environ trois (3) ans. Ainsi, les mineurs/es sont gardés/es en détention préventive illégale, a précisé l’OPC.
L’OPC rapporte que les institutions travaillant dans la prévention de la délinquance juvénile ou de la protection des enfants sont aussi absentes que la justice pour les mineurs.es, dans la zone métropolitaine. De ce fait, il croit impérieux que ces institutions soient interpellées afin qu’elles puissent intervenir pour trouver une solution à la détention illégale des mineurs/es.
En effet, l’Office de Protection du Citoyen (OPC) en a profité en fonction des observations liées au non-respect de la constitution haïtienne pour séparer les mineurs des majeurs le plus rapidement possible. La réouverture du tribunal pour enfants en nommant des juges et en lui attribuant un siège provisoire en attendant la récupération de son siège situé à la rue Pétion.
Sur le plan juridique, l’OPC recommande de lancer une campagne de sensibilisation des juges au respect des délais de la procédure pénale et des commissaires au principe que la prison est l’exception et la liberté la règle. Solliciter du Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique la sanction de tous les commissaires qui, en connivence avec des avocats, procèdent à l’arrestation des citoyens pour dette sous le fallacieux prétexte d’abus de confiance, entre autres.
Dans une réunion du Conseil de Sécurité des Nations unies ce mercredi 22 janvier, le ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel JEAN-BAPTISTE, a plaidé pour la transformation de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) en une mission d’opération de maintien de la paix des Nations unies en Haïti.
À cette séance qui visait à présenter une mise à jour sur les derniers développements concernant les défis sécuritaires et politiques auxquels fait face la République d’Haïti, M. Jean-Baptiste dit constater des progrès significatifs sur le plan sécuritaire grâce aux efforts de la Police soutenue par la Mission Multinationale en Haïti.
Toutefois, il confirme que ces avancées, bien que notables, nécessitent un appui plus robuste et structuré pour assurer leur pérennité. Pour cela, il a plaidé fermement pour la transformation de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) en une mission d’opération de maintien de la paix des Nations unies en Haïti.
« La détresse des familles qui pleurent leurs enfants, des femmes terrorisées et des jeunes privés d’un avenir prospère ne peut plus attendre. Nous exhortons la communauté internationale à agir maintenant, car le temps est un luxe que notre nation ne peut plus se permettre », a déclaré le Chancelier Jean-Baptiste devant les membres du Conseil.
Parallèlement, son homologue dominicain Roberto Alvarez croit que le moment est venu pour que les Nations unies assument un rôle plus efficace dans le rétablissement de la paix en Haïti, en accompagnant les autorités de ce pays. « La Charte des Nations Unies attribue très clairement à ce Conseil la responsabilité première du maintien de la paix et de la sécurité internationales. Cette responsabilité nous engage à persister à jouer ce rôle de leadership important là où il est le plus nécessaire et en temps opportun », a-t-il lancé lors de la réunion du Conseil de Sécurité des Nations unies.
La cheffe du BINUH, María Isabel Salvador a pour sa part expliqué la synergie entre le Conseil présidentiel de Transition (CPT) et le chef du gouvernement Alix Didier Fils Aimé. Cependant, elle révèle un déficit de confiance, tant au niveau de la population qu’au sein de la communauté internationale face aux divergences internes et aux critiques au CPT, relatives à des allégations de malversation et de corruption visant les trois conseillers pointés du doigt dans le scandale au sein de la BNC.
L’administration de Donald Trump a annoncé, ce mercredi 22 janvier 2025, l’annulation des vols pour des milliers de réfugiés déjà approuvés pour leur réinstallation aux États-Unis. Ces réfugiés devaient être accueillis dans le cadre d’un programme mis en place par l’administration Biden après le retrait des forces américaines du territoire afghan en 2021.
CNN rapporte que cette mesure affecte plus de 1 600 réfugiés afghans, dont plusieurs avaient été validés pour rejoindre les États-Unis dans le cadre de ce programme. Ces réfugiés, principalement des interprètes et des familles de militaires américains, attendaient leur réinstallation, soutenus par des agences spécialisées dans l’intégration des réfugiés.
La suspension, initialement prévue pour entrer en vigueur le 27 janvier, a été appliquée de manière anticipée, selon l’ordonnance officielle. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du programme d’immigration de l’administration Trump, conçu pour restreindre l’entrée de réfugiés en invoquant des critères de sécurité publique et nationale. Contrairement à la situation à la frontière sud des États-Unis, qui est régie par des règles distinctes, ce programme de réinstallation des réfugiés repose sur un processus de sélection rigoureux.
L’administration précédente avait fixé à 125 000 le nombre de réfugiés à accueillir annuellement sur le territoire américain. Cependant, la suspension de ce programme affecte des milliers de réfugiés qui avaient déjà été approuvés pour leur réinstallation.
Les autorités américaines n’ont pas précisé les raisons de cette mesure ni donné d’indications sur une éventuelle reprise des réinstallations. Pendant ce temps, selon CNN, environ 10 000 réfugiés ayant réservé un voyage ont vu leur départ annulé.
Sans tarder, à la suite de son investiture le 20 janvier 2025, Donald Trump a signé un décret ordonnant le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).une décision justifiée par des accusations de mauvaise gestion de la pandémie de Covid-19. “L’OMS nous a escroqués”, a déclaré le président républicain, critiquant notamment l’influence présumée de la Chine sur l’organisation.
Les États-Unis, l’un des plus importants contributeurs financiers de l’OMS, versaient près de 18 % du budget total de l’organisation, selon Reuters. En 2020, cela représentait environ 700 millions de dollars, dont 450 millions de contributions volontaires.
Ce retrait pourrait affaiblir les efforts mondiaux de santé publique, affectant des programmes vitaux comme la lutte contre le VIH/SIDA, la tuberculose et d’autres urgences sanitaires. En réponse, l’OMS a exprimé son “profond regret” dans un communiqué, selon HuffPost, tout en appelant les États-Unis à reconsidérer leur position.
« L’OMS joue un rôle crucial dans la protection de la santé et de la sécurité des personnes dans le monde entier, y compris les Américains, en s’attaquant aux causes profondes des maladies, en renforçant les systèmes de santé et en détectant, en prévenant et en répondant aux urgences sanitaires, y compris les épidémies, souvent dans des endroits dangereux où d’autres ne peuvent pas intervenir », a déclaré l’organisation.
Elle dit espérer « que les États-Unis reviendront sur cette décision, car une coopération mondiale est cruciale face aux défis de santé publique ».
Les réactions se multiplient
Cette décision a suscité de vives inquiétudes chez les spécialistes de la santé publique, dont Tom Frieden. L’ancien directeur des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) a averti sur X que « la décision de quitter l’OMS affaiblit l’influence de l’Amérique, augmente le risque d’une pandémie mortelle et nous rend tous plus vulnérables ».
De son côté, Lawrence Gostin, professeur de droit à Georgetown, a souligné l’impact stratégique de cette décision : « Au lieu d’être les premiers à recevoir des vaccins, nous serons en queue de peloton. Le retrait de l’OMS inflige une blessure profonde à la sécurité des États-Unis et à notre avantage concurrentiel en matière d’innovation.»
M. Gostin affirme également que cette décision pourrait également renforcer l’influence de la Chine, déjà dominante au sein de l’OMS. « Les agences américaines dépendent de l’OMS pour des données essentielles. Cette rupture fragilise notre capacité à agir efficacement dans les crises sanitaires », a-t-il ajouté lors d’une interview avec CNN.
Le retrait des États-Unis marque un tournant pour l’OMS, qui doit désormais composer avec la perte de son principal contributeur financier. Comme a commenté Reuters, ce départ pourrait mettre en péril des programmes de santé mondiaux essentiels, aggravant les inégalités face aux crises sanitaires.
Le conseiller-président, Fritz Alphonse Jean, a rencontré Ilan Goldfajn, Président de la Banque Interaméricaine de Développement (BID), pour discuter des conséquences de la crise sécuritaire en Haïti. Ce, lors de sa participation au sommet Africain-Caraïbéen sur le Développement Économique le 20 et 21 janvier à Washington, États-Unis.
Lors des discussions, M. Jean a proposé d’augmenter à 200 millions de dollars le financement destiné à Haïti, une demande qui sera examinée par le Conseil d’administration de la BID.
Cette initiative, selon un communiqué de la Présidence, vise à renforcer les projets urgents tout en soutenant des initiatives de développement durable pour le pays. Ils ont discuté également de la mobilisation de bailleurs de fonds supplémentaires via le RCIA (Réseau Commun d’Investissements et d’Aides).
Le membre du Conseil Présidentiel de Transition a, par ailleurs, reçu une invitation à la rencontre annuelle de la BID, prévue pour mars 2025 au Chili, où les priorités d’Haïti seront abordées avec les principales institutions internationales.
Environ 100 personnes ont perdu la vie lors de violents affrontements survenus le 20 janvier 2025 en Colombie, impliquant l’Armée de libération nationale (ELN), des dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et le cartel du Clan del Golfo. Ces affrontements ont également entraîné le déplacement de plus de 10 000 personnes.
Selon France24, les combats les plus meurtriers ont eu lieu dans la région de Catatumbo, au nord-est de la Colombie, près de la frontière avec le Venezuela. Des affrontements entre l’ELN et les dissidents des FARC y ont causé près de 80 morts et entraîné le déplacement de plus de 11 000 habitants.
Dans le Guaviare, au sud du pays, les dissidents des FARC ont tué au moins 20 personnes, tandis que des violences entre l’ELN et le Clan del Golfo dans le nord ont fait 9 morts.
« Ce qui s’est passé à Catatumbo n’est rien d’autre qu’une nouvelle démonstration de la transition des guérilleros insurgés vers les organisations narco-armées », a déclaré ce lundi 2 janvier le président colombien Gustavo Petro sur son compte X.
Face à cette escalade, le chef de l’État a décrété l’état d’urgence interne et économique, en vue de mobiliser des ressources pour renforcer la sécurité et limiter les déplacements dans les zones les plus touchées.
Le gouvernement a également suspendu les négociations avec l’ELN, qui faisaient partie de sa stratégie de “paix totale”. Selon le président Gustavo Petro, « l’ELN a choisi la voie de la guerre, et elle aura la guerre. Nous, le gouvernement, sommes du côté du peuple ».
Ce massacre survient quelques heures avant la visite du président colombien en Haïti, un pays également asphyxié par la violence des groupes armés. Cette visite, prévue à Jacmel, s’inscrit toutefois dans le cadre de la coopération entre Haïti et la Colombie, couvrant des domaines tels que la sécurité, l’assistance humanitaire et le commerce, entre autres.
Dans la soirée du 20 janvier 2025, Donald Trump a signé un décret présidentiel à la Maison-Blanche, accordant la grâce à plus de 1 500 personnes impliquées dans l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021. Cette mesure survient près de quatre ans après l’assaut qui a secoué les États-Unis, alors que le pays est encore divisé sur la manière de gérer les responsabilités liées à cet événement.
L’attaque qui visait à contester les résultats des élections présidentielles de 2020, a marqué un tournant dans l’histoire récente du pays. Des centaines de partisans de Trump avaient envahi le Capitole, interrompant la certification des résultats électoraux et provoquant des scènes de violence et de chaos. De nombreuses personnes ont été arrêtées et condamnées pour leur participation à cet assaut, avaient rapporté les médias locaux.
Le décret de Trump a immédiatement suscité des réactions, notamment de la part de Nancy Pelosi, l’ex-présidente démocrate de la Chambre des représentants. Dans une déclaration, Pelosi a qualifié cette décision d'”insulte au système judiciaire” américain, soulignant les implications de la grâce pour la justice dans le pays.
Alors que le texte du décret publié par la Maison-Blanche, selon France 24, a indiqué que “Cette proclamation met fin à une grave injustice nationale infligée au peuple américain au cours des quatre dernières années et commence un processus de réconciliation nationale”.
Le débat sur la grâce accordée par le 47ᵉ président des États-Unis d’Amérique met en lumière des questions sur la responsabilité des acteurs politiques et des manifestants impliqués dans l’assaut. Certains estiment que cette décision pourrait affaiblir la perception de la justice aux yeux du public, tandis que d’autres la considèrent comme un acte de réconciliation.
Lancée par la plateforme des syndicats d’enseignants-es d’Haïti, début janvier, la grève nationale a été levée hier après la signature d’un accord d’engagement entre les protagonistes et le gouvernement d’Alix Didier Fils-Aimé. Plusieurs mesures ont été adoptées, dont l’octroi d’une carte de débit aux enseignants et au personnel du ministère de l’Éducation nationale.
Dans un communiqué, le gouvernement a confirmé la levée de la grève des enseignants après avoir trouvé un accord avec les grévistes. Cet accord constitue une étape majeure pour permettre aux élèves de retourner dans leurs salles de classe et de recevoir le pain de l’éducation, insistent les autorités.
” Conscient des défis auxquels fait face le secteur éducatif et des conséquences de cette grève, le Gouvernement a intensifié les discussions avec les organisations syndicales ces derniers jours. Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, en collaboration avec les ministres de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Antoine Augustin, de l’Économie et des Finances, Alfred Metellus, a supervisé personnellement les négociations ayant abouti à un consensus sur plusieurs mesures urgentes et concrètes”, précise ledit communiqué de la Primature.
Parmi les mesures prises figurent : l’octroi d’une carte de débit d’un montant de quinze mille gourdes (15 000 G) aux enseignants et au personnel du MENFP à partir de février 2025, le renforcement de la régulation des statuts des enseignants, le traitement des dossiers concernant leurs dettes, promesse d’une collaboration étroite avec les instances de l’État pour rétablir la couverture d’assurance publique au bénéfice des enseignants et d’autres agents du Ministère, soutenu le PNCS pour garantir un repas chaud aux élèves et aux autres agents éducatifs tout en mettant en place une commission mixte chargée de se pencher sur la situation des instituteurs-trices du premier cycle fondamental et le deuxième cycle.
En plus, le gouvernement se dit engagé à poursuivre et renforcer les démarches en cours afin de régulariser, dans les plus brefs délais, la situation des enseignants travaillant sans rémunération ou sans lettre de nomination. Traiter les dossiers relatifs aux arriérés de salaire dus par le Ministère aux enseignants.
À la suite de l’investiture de Donald Trump ce ce lundi 20 janvier, le Sénat a voté pour confirmer Marco Rubio au poste de secrétaire d’État du président Donald Trump. C’est le premier haut responsable du cabinet de la nouvelle administration à être approuvé par la chambre.
Quelques heures après que Trump ait prêté serment en tant que 47ᵉ président, le Sénat américain a voté à l’unanimité 99 contre 0 la nomination du sénateur républicain de Floride depuis 2011 Rubio au poste de secrétaire d’État de l’administration Trump. Il a été approuvé par un certain nombre de démocrates du Sénat, qui ont qualifié leur collègue de hautement qualifié pour ce rôle.
Notons que Marco Rubio a été un amer rival de Donald Trump lors de la primaire présidentielle du GOP en 2016. Rubio qualifiait Trump d’« escroc », tandis que Trump l’appelait avec dérision « Petit Marco » a précisé CNN, qui a aussi souligné que Rubio est passé d’adversaire de Trump à allié ces dernières années, dans le cadre d’un revirement politique remarquable.
Soulignons que,lors de son audition de confirmation, le nouveau secrétaire d’État a souligné la nécessité pour que les États-Unis adoptent une position ferme à l’égard de la Chine. Rubio soutient que le Parti communiste chinois est un adversaire « puissant » et « dangereux ». “Ils sont un adversaire et un concurrent technologique, un concurrent industriel, un concurrent économique, un concurrent géopolitique, un concurrent scientifique. Maintenant, dans tous les domaines, c’est un défi extraordinaire et qui, je crois, définira le 21ᵉ siècle”.
“Nous leur avons permis de s’en tirer sans problème, et franchement, les Chinois ont fait ce que n’importe quel pays au monde ferait étant donné ces opportunités, ils en ont profité, alors maintenant nous devons faire face à ses conséquences”, a-t-il poursuivi, en appelant les États-Unis à reconstruire leur capacité industrielle nationale et à assurer qu’ils ne dépendent d’aucun autre pays pour aucune de nos chaînes d’approvisionnement critiques.
Dès son investiture ce 20 janvier 2025, le président Donald Trump a annoncé l’annulation immédiate de l’application CBP One. Un coup dur pour des milliers de migrants qui espéraient entrer sur le territoire américain dans le cadre du programme humanitarian parole.
Cette plateforme avait été mise en place sous l’administration Biden pour permettre aux migrants originaires de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela d’entrer légalement aux États-Unis. Son annulation a pris de court des milliers de migrants, notamment ceux se trouvant au Mexique, qui avaient planifié leur entrée en fonction des rendez-vous obtenus via l’application.
Lors de son discours d’investiture, Donald Trump a justifié sa décision en déclarant : « Nous mettons fin à un système qui permettait à des milliers de migrants d’entrer illégalement dans notre pays. Nous devons rétablir l’ordre à nos frontières et protéger la sécurité nationale. »
Cependant, cette décision soulève des préoccupations parmi les défenseurs des droits des migrants , comme Amnesty international qui estiment que cela viole des principes fondamentaux, comme le droit d’asile. De plus, la décision pourrait entraîner des tensions diplomatiques, notamment avec le Mexique, qui avait collaboré au fonctionnement de l’application.
Selon CBS News, l’application CBP One a permis à près de 919 000 migrants d’entrer légalement aux États-Unis depuis son lancement en janvier 2023. Ces migrants ont bénéficié de permis de séjour de deux ans avec une éligibilité au travail.
Odelyn Joseph, un nom qui résonne loin quand on évoque l’activité photographique en Haïti. Intéressé par ce métier à partir de 2016, le natif de Delmas a fait ses débuts dans la capture des moments forts des mariages, et depuis tantôt 5 ans, il excelle en tant que photojournaliste rapportant les nouvelles locales au monde entier.
« La photographie symbolise ma façon de vivre. C’est mon adorable métier, ma passion, qui devient mon passe-temps. En dépit des contraintes sur le terrain, j’ai trouvé mon aisance qu’en circulant avec ma caméra pour capturer les grands moments du quotidien haïtien », nous scande le père de famille de 32 ans.
Scellé aujourd’hui par de nombreuses distinctions internationales, l’ancien étudiant de CEPEC nous raconte qu’au début même ses proches se fracassaient la tête pour comprendre son revirement dans le monde de la photographie alors qu’il souhaitait devenir avocat. « À l’époque, on voyait la photographie comme un métier de bas étage. J’ai dû faire face à de nombreux soucis, trouver les moyens nécessaires pour acheter une caméra m’était presque impossible », a-t-il lancé. J’étais obligé de sortir chaque matin avec des professionnels en maçonnerie, plomberie, électricité, entre autres, afin de gagner à petit feu de quoi me procurer des matériels.
Après de bons moments à exercer la photographie de mariage et de studio, celui qui a grandi à Canapé-Vert fait a rencontré le photojournaliste renommé Dieu-Nalio Chery, l’un de ses mentors, lors d’un atelier. « J’ai débuté comme son assistant, avant de le remplacer suite à son départ du pays », lâche-t-il tout en affirmant sa reconnaissance envers ce dernier.
Photo de Odelyn Joseph prise alors que des habitants cherchent refuge devant l’ambassade américaine à Port-au-Prince en raison de la violence des gangs armés.
Parlant de réussite, l’ancien du lycée Jean-Jacques Dessalines se vante avec modestie. « Au premier plan, je voulais juste être utile derrière ma caméra, permettant aux gens de sourire, d’espérer et, pourquoi pas, de contribuer au changement de mon pays. En ce sens, je suis sur la bonne voie du fait qu’aujourd’hui mes travaux atteignent des endroits même inattendus », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il lui reste beaucoup à faire compte tenu de ses multiples rêves, notamment participer à l’implantation en Haïti d’une école spécialisée en photographie.
Solide comme un roc
Malgré vents et marées, le cinéaste se tient derrière son collimateur pour capter les sujets impressionnants. Cette motivation ne découle pas du hasard.
« L’une de mes premières motivations est née de mon envie de contribuer à la vie quotidienne et d’être utile à la société. L’importance et l’impact de mes réalisations en disent beaucoup », a déclaré le collaborateur de AP (Associated Press).
Les appréciations que reçoivent mes travaux constituent l’une de mes doses de motivation, malgré que certaines personnes ont du mal à cerner l’essence des reportages des photojournalistes et nous décrivent même d’anti-nationalistes.
« L’une des expériences qui a le plus impacté ma vie est l’initiation du phénomène «Bwa Kale » à Canapé-Vert en 2023. C’était pas facile d’assister à l’exécution d’autant de jeunes pleins de vie, qui pourraient aider le pays dans d’autres circonstances. Mais, consolidé par l’idée de vendre d’autres voies à la jeunesse et sensible pour ma relation avec Haïti, je suis là, solide comme un roc derrière mon objectif », explique-t-il.
En guise de perspectives, Odelyn, engagé déjà comme formateur, chérit l’idée de mettre sur pied des structures destinées à encadrer des jeunes désirant s’immiscer dans le monde de la photographie.
En plus, le collaborateur de KitMédias indique qu’il compte se peaufiner le plus possible, aller à la recherche des grands prix internationaux comme Pulitzer et Robert Capart. « L’objectif pour les prochaines années à venir est de travailler mieux, toucher plus de monde, réaliser des reportages spéciaux sur le pays, surtout sur le plan social pour décrire des réalités quotidiennes, les modes de vie dans les zones reculées », insiste-t-il tout en espérant que le terrain lui soit propice en raison de la situation sécuritaire.
Une carrière hors de la photographie est peu probable aux yeux d’Odelyn, qui, toutefois, nourrit l’idée de se former en communication, cinéma et gestion d’entreprise, sans pour autant abandonner la photographie.
Gratitude et conseils
Odelyn Joseph a profité de notre échange pour exprimer sa gratitude envers ceux et celles qui ont contribué à faire de lui la personne qu’il est aujourd’hui.
En premier lieu, il a remercié l’Église de la Prophétie de Turgeau, son lieu de culte contribuable à son parcours, surtout son ancienne présidente de jeunesse Johanne Devilien. Puis, Dieu-Nalio Chery, son coach et modèle, d’autres confrères et amis, dont Richard Pierrin, Steven Aristil, Ralph Teddy Erol, sans oublier son autre moitié.
Le formateur n’a pas raté l’occasion pour s’adresser à la jeunesse. « Je conseille aux jeunes de se former, d’aller à la rencontre des gens qui se différencient, de trouver de bonnes orientations, de respecter les aînés, de s’inspirer des tutoriels de YouTube, de rester motivés… », son message à la nouvelle génération.
Odelyn Joseph est charmé par la photographie de guerre. Il est membre de KIT. Le travailleur de AP a déjà reçu plusieurs prix dans sa carrière, dont deux au concours Atlanta Photojournalism Seminar 2024, deuxième de la catégorie Actualité générale et Chris Hondros Memorial International News.
Récemment, le journal The Express Tribune a affirmé que Michelle Obama envisageait de divorcer de Barack Obama. Des spéculations alimentées par l’absence de l’ex-première dame à des événements majeurs, dont les funérailles de Jimmy Carter. Elle ne participera non plus à l’investiture de Donald Trump le lundi 20 janvier. Ces rumeurs ont été rapidement démenties par le couple.
Pour le 61ᵉ anniversaire de sa femme le 17 janvier 2025, l’ancien président américain Barack Obama a publié un message touchant sur sa page d’Instagram, qualifiant Michelle de « l’amour de mavie ».
« Vous remplissez chaque pièce de chaleur, de sagesse, d’humour et de grâce – et vous avez l’air bien en le faisant. J’ai tellement de chance de pouvoir vivre les aventures de la vie avec vous. Je t’aime ! » , a écrit le démocrate. Michelle lui a répondu chaleureusement avec un « Je t’aime chéri » renforçant ainsi l’image d’un couple uni et solide et écartant les rumeurs .
Selon Page Six, des sources proches du couple ont confirmé que Michelle préfère passer du temps à Martha’s Vineyard plutôt qu’à Washington. Cette préférence alimente les spéculations entourant le couple emblématique, marié depuis 1992 à la Trinity United Church of Christ, à Chicago. L’année dernière, ils ont célébré leurs 32 ans de mariage.
Des chercheurs français du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont lancé HelloQuitteX, une application visant à faciliter la migration des utilisateurs de X (anciennement Twitter) vers des réseaux sociaux alternatifs tels que Mastodon ou Bluesky sans perdre ses données. Cette initiative coïncide avec l’investiture du 47e président des États-Unis, Donald Trump, prévue pour Lundi 20 janvier.
Selon des informations partagées par TV5Monde, l’outil permet de transférer ses abonnés et abonnements via l’importation des archives personnelles, avec la garantie que les données seront ensuite supprimées.
Cette démarche répond à la montée des contenus haineux et toxiques sur X depuis son rachat par Elon Musk en 2022. David Chavalarias, mathématicien au CNRS, dénonce un réseau devenu “très dangereux pour les individus et pour la démocratie” avançant que X n’est plus neutre et est incompatible avec un débat public sain. Il ajoute que la proportion de contenus d’extrême droite et toxiques a considérablement augmenté sous la direction de Musk.
Un exode collectif est prévu pour le 20 janvier, date symbolique liée à l’investiture de Donald Trump, afin de marquer une rupture avec la vision controversée de Musk sur la liberté d’expression. Plus de 5 000 utilisateurs, dont l’Institut Pasteur et 80 associations, ont déjà adhéré au projet. Selon les initiateurs, HelloQuitteX s’inscrit comme une réponse aux dérives des réseaux sociaux, promouvant un environnement numérique plus sûr et modéré.
Pour la première fois dans son histoire, Fort-Liberté accueillera le carnaval national pour cette année du 2 au 4 mars, a confirmé le ministre de la Culture et de la Communication, Patrick Delatour.
Après environ quatre ans, les festivités carnavalesques reprendront en dépit des problèmes sécuritaires qui rongent le pays. C’était en 2021, sous l’administration de l’ancien président assassiné Jovenel Moïse, qu’a eu lieu le dernier carnaval national à Port-de-Paix.
Précisons que les préparatifs sont déjà en cours à travers les différents ministères. Le ministère du Tourisme a rencontré les responsables de la compagnie aérienne Sunrise Airways afin de permettre la liaison entre Port-au-Prince et le monde et les villes de province, perturbées depuis plusieurs mois en raison de la violence des gangs armés.
Il convient aussi de souligner que, selon le ministre Patrick Delatour, Jacmel va aussi profiter de la visite du président colombien Gustavo Petro le 22 janvier pour préparer son fameux carnaval en 2025.
Le ministre du Tourisme, John Herrick Dessources, a rencontré ce jeudi 16 janvier 2025, les représentants de la compagnie aérienne Sunrise Airways et a discuté de plusieurs points essentiels, notamment la reprise des vols commerciaux, l’implication de Sunrise dans les aéroports et une bonne collaboration entre les deux institutions.
Selon un communiqué, cette rencontre rentre dans le cadre des efforts du ministère du Tourisme de contribuer à l’amélioration du secteur du transport aéronautique qui est essentiel pour le secteur. John Herrick Dessources et les deux représentants de Sunrise Airways, Messieurs Sébastien et Jonathan Bayard, ont discuté de la possibilité et des démarches en cours en vue de la reprise des vols commerciaux sur Port-au-Prince et de l’implication de Sunrise également dans l’amélioration de l’accueil dans les aéroports.
Ils ont discuté aussi de l’opportunité d’une collaboration entre le ministère du Tourisme et Sunrise en vue du développement de packages spéciaux pour la période carnavalesque à venir.
Par ailleurs, le ministre du Tourisme John Herrick Dessources a expliqué que la priorité du ministère est de reconnecter Port-au-Prince aux villes de province et au reste du monde. Il a aussi annoncé que l’équipe du ministère travaille sans relâche aux côtés des acteurs à la recherche de solutions aux défis touchant notamment le transport aéronautique.
« Le ministère du Tourisme travaille avec la direction générale de l’AAN sur le réaménagement des espaces d’accueil dans les aéroports. Il a été en mesure de confirmer la réparation de certains équipements, dont les ascenseurs, qui sont désormais fonctionnels à l’aéroport Toussaint Louverture », a précisé le ministère soulignant que les représentants de Sunrise ont confirmé la reprise des vols cargo sur Port-au-Prince, jeudi 16 janvier 2025.
La Cour suprême des États-Unis a approuvé à l’unanimité, ce vendredi 17 janvier, en faveur d’une loi qui interdit TikTok sur le territoire américain si sa société mère chinoise, ByteDance, refuse de céder la plateforme. Cette loi entrera en vigueur dès dimanche 19 janvier.
Le Congrès américain a voté une loi en avril dernier demandant à TikTok de rompre ses liens avec sa maison mère, ByteDance, en raison de préoccupations concernant la sécurité des données des utilisateurs. Les autorités américaines craignent que ces informations puissent être accessibles par le gouvernement chinois.
Cependant, le président sortant Joe Biden a décidé de ne pas appliquer cette loi durant les derniers mois de son mandat, préférant laisser le dossier à l’administration de Trump. Alors que le président élu qui prendra fonction le 20 janvier a, à maintes reprises, manifesté son opposition au bannissement du réseau social très populaire sur le sol américain.
Le patron de TikTok, Shou Zi Chew, a exprimé sa gratitude envers le président Trump pour son engagement à collaborer afin de trouver une solution permettant à TikTok de continuer ses opérations aux États-Unis. Cette déclaration a été faite dans une vidéo sur la plateforme, publiée ce vendredi.
Il convient de rappeler que l’application, lancée en 2016 aux États-Unis par la société chinoise ByteDance, a commencé à susciter des inquiétudes chez les autorités américaines en 2019. Bien que TikTok ne soit pas le réseau social le plus utilisé aux États-Unis, il compte néanmoins plus de 170 millions d’utilisateurs sur le sol américain, selon les dernières données disponibles.
Les anciens présidents Barack Obama, Bill Clinton et George W. Bush, invités au traditionnel déjeuner inaugural du président élu Donald Trump, n’y assisteront pas. Ces hommes d’État américains ont refusé de participer au déjeuner inaugural sans donner plus de précisions.
Les médias rapportent que plusieurs hautes personnalités invitées à cette cérémonie ont annoncé leur absence. L’ancienne secrétaire d’État et première dame Hillary Clinton a également reçu une invitation au déjeuner inaugural, mais n’y assistera pas.
Cependant, les trois anciens locataires de la Maison Blanche seront présents à la cérémonie d’assermentation plus tôt dans la journée, selon leurs équipes.
Il convient de rappeler qu’aucun des anciens présidents vivants n’a soutenu la candidature de Donald Trump pour un retour à la tête du pays. Bush n’a pas fait d’approbation ; Obama et Clinton ont activement fait campagne pour la vice-présidente Kamala Harris.
En 2021, M. Trump avait refusé d’assister à l’investiture du président Joe Biden, son rival direct aux élections de l’époque.
Précisons que c’est en 1953, le JCCIC a commencé à organiser le déjeuner pour le nouveau président et vice-président et leurs invités. Les politiciens prononcent généralement des discours et portent un toast à la nouvelle administration. Le jour de l’inauguration est l’une des seules occasions où tous les anciens présidents vivants se rassemblent généralement pour inaugurer la prochaine administration.
Dans un communiqué publié le mercredi 15 janvier 2025, la Primature de la république d’Haïti dénonce des pratiques inacceptables constatées dans certaines stations d’essence qui refusent délibérément d’accepter les bons de carburant prépayés.
La primature dit adresser une correspondance au Ministère du Commerce et de l’Industrie pour dénoncer ces comportements dolosifs, qui causent des préjudices importants aux bénéficiaires, et sont contraires aux pratiques commerciales. En conséquence, elle demande au Ministère de prendre toutes les mesures nécessaires.
Elle exige par ailleurs du Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) de mettre un terme immédiat à ces agissements répréhensibles, de ces stations d’essence et d’appliquer des sanctions appropriées à l’encontre des contrevenants. Tout en appelant également les parties concernées à faire preuve d’intégrité et de professionnalisme dans l’exécution de leurs obligations.
Dans un communiqué publié le mercredi 15 janvier 2025, le Fonds National de l’Education a annoncé que le mois de septembre 2024 a marqué la caducité de la convention FNE-CORPUHA qui facilitait à 1 500 étudiant·es de recevoir une formation de premier cycle universitaire. Clôturé, ce programme de bourse a été financé à hauteur de 387 000 000 de gourdes en 8 versements successifs.
Selon les responsables, dans le cadre du partenariat public/privé, une convention a été signée le 12 octobre 2020 entre le Fonds National de l’Education (FNE) et la Conférence des Recteurs, Présidents et dirigeants d’institutions d’enseignement Supérieur Haïtienne (CORPUHA) pour une période de quatre années consécutives. Cette convention se rapporte au paiement du premier cycle d’études universitaires de 1 500 étudiants-es répartis dans les diverses entités de formation du réseau des universités de la CORPUHA.
Les universités concernées sont GOC, UNDH, UNIKA, IHECE, ESIH, CREFI, UNAP, UNEPH, URH, etc.
Cette convention stipulait que le FNE met les fonds à la disposition du CORPUHA qui, pour sa part, sert d’interface avec les universités et institutions d’enseignement supérieur bénéficiaires de ce programme.
Suite à la caducité du programme, le FNE encourage les étudiants boursiers à s’adresser, d’une part, à leurs universités respectives pour tous les suivis administratifs et académiques nécessaires et d’autre part, à la CORPUHA pour avoir des informations détaillées concernant leur dossier de bourse respectif.
À quelques jours de son départ de la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden a décidé, le 14 janvier 2025, de retirer Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Cette mesure marque un tournant dans les relations entre les deux pays, après des années de tensions accrues sous les administrations précédentes.
Selon les autorités américaines, cette décision officialisée par un mémorandum publié par la Maison-Blanche vise à encourager des négociations en cours, sous l’égide de l’Église catholique, concernant la libération de prisonniers politiques à Cuba. En réponse, le gouvernement cubain s’est engagé à libérer 553 détenus, dont certains avaient été arrêtés lors des manifestations antigouvernementales de juillet 2021.
Cette annonce a suscité des réactions. Les républicains, notamment Ted Cruz, sénateur du Texas, ont vivement critiqué cette décision. Selon Cruz, il s’agit d’une mesure « inacceptable », car le régime cubain « continue de soutenir des activités terroristes ».
Le président élu, Donald Trump, a laissé entendre qu’il pourrait réinscrire Cuba sur cette liste une fois qu’il prendra ses fonctions le 20 janvier. Marco Rubio, futur chef de la diplomatie et sénateur de Floride, a également réaffirmé sa position en faveur d’une approche stricte envers La Havane, qualifiant le retrait de « stratégie désastreuse ».
Cuba avait été inscrite sur cette liste en 2021 sous l’administration Trump, un retour à une politique de pression maximale après le rapprochement amorcé sous Barack Obama. Le retrait décidé par Joe Biden rétablit, dans une certaine mesure, l’ouverture diplomatique initiée il y a une décennie, tout en s’appuyant sur des garanties telles que la libération progressive de prisonniers.
Après plus de 15 mois de conflit le gouvernement israélien et le groupe militant palestinien Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu à Gaza ce mercredi 15 Janvier 2025. La nouvelle a été confirmée par le Premier ministre qatari Mohammed bin Abdulrahman bin Jassim Al Thani en précisant que le cessez-le-feu entrerait en vigueur le dimanche 19 janvier.
À la suite de cette annonce, des milliers de Palestiniens ont exprimé leur joie à travers la bande de Gaza. Des centaines de personnes de la partie centrale de Gaza, sont rassemblées dans plusieurs endroits célébrant l’événement par des danses et en agitant des drapeaux palestiniens, ont fait savoir les médias internationaux.
« Espérons qu’il s’agit de la dernière page de la guerre» a déclaré M. Al Thani, ajoutant que le Qatar poursuivra ses efforts conjoints avec l’Égypte et les États-Unis pour veiller à ce que toutes les parties respectent leurs engagements », a précisé ABC. Par ailleurs, cet accord de cessez-le-feu prévoit aussi que les pays libéraient des dizaines d’otages.
Selon le président américain, Joe Biden, ce nouvel accord « mettra fin aux combats à Gaza, augmentera l’aide humanitaire indispensable aux civils palestiniens et permettra aux otages de retrouver leurs familles après plus de 15 mois de captivité ».
Cet accord comportera trois phases a affirmé Joe Biden, un « cessez-le-feu total » pendant six semaines. Les forces de défense israéliennes se retireront de Gaza, tandis que le Hamas libérera des otages.
La deuxième phase sera la négociation d’un accord de « fin de guerre permanente ». Si les négociations durent plus de six semaines, le cessez-le-feu se poursuivra, a déclaré le président américain. Enfin, les Palestiniens pourront retourner dans leurs anciens quartiers sur l’ensemble du territoire, un plan de reconstruction sera lancé et l’aide humanitaire arrivera en plus grand nombre.
À la suite d’une intervention chirurgicale, l’ex-Premier ministre sous l’administration René Garcia Préval, Rosny Smart est décédé à 84 ans ce mercredi 15 janvier 2025. Le Coordonnateur Général de l’OPL, Kétel Jean-Philippe, qui a confirmé la nouvelle, précise que ce dernier était souffrant.
Premier ministre du 27 février 1996 au 20 octobre 1997, lors du premier mandat de Preval, Rosny Smarth était un membre influent de l’Organisation du Peuple en Lutte (OPL).
Suite à l’annonce de son décès, l’actuel Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé se dit profondément bouleversé par la nouvelle. “ Homme de convictions profondes, d’une grande culture et d’une rare humanité, il a servi notre nation avec honneur et dévouement. Sa mémoire restera une source d’inspiration pour les générations futures ”, a écrit M. Fils-Aimé sur X.
Rosny Smart est né à Cavaillon, département du Sud, le 19 octobre 1940. Sous le plan académique, après avoir obtenu un diplôme en agronomie à l’université de Santiago du Chili, il a dirigé l’Institut chilien de développement agricole, tout en jouant un rôle dans la réforme agraire sous le gouvernement de Salvador Allende. Il a également enseigné au Mexique et a travaillé pour l’ONU.
“ Rosny Smarth incarnait l’engagement et la dévotion au service de son pays. À travers ses actions et ses décisions, il a honoré la fonction de Premier ministre en portant haut les valeurs de la démocratie, du dialogue et du respect des institutions. Son talent, son caractère et son profond sens de l’éthique ont marqué tous ceux qui ont eu l’honneur de collaborer avec lui ou de bénéficier de son leadership éclairé ”, rappelle la Primature.
Les violences sexuelles en Haïti ont pris des proportions alarmantes au cours des deux dernières années. Derrière chaque chiffre se cache une réalité brutale : des milliers de victimes, souvent des femmes et des enfants, subissent des agressions dans un contexte d’insécurité galopante. Selon MSF, ses équipes ont donné soins à 4 463 victimes et survivants de violences sexuelles et sexistes à la clinique Pran Men’s et à l’hôpital Carrefour Maternity, seulement en 2024.
Les violences sexuelles frappent durement Haïti. Selon les données recueillies par les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) entre 2023 et 2024, la situation est hors de contrôle.
« En 2024, nos équipes ont fourni des soins à 4 463 victimes et survivants de violences sexuelles et sexistes à la clinique Pran Men’s et à l’hôpital Carrefour Maternity, et par le biais d’un nouveau programme dans notre hôpital de Cité Soleil. En 2023, nous avons fourni des soins à 3 207 victimes et survivants à la clinique Pran Men’s et à l’hôpital de maternité Carrefour, ce qui représente une forte augmentation par rapport à 1 775 en 2022 », a publié MSF sur son site.
L’ONU a rapporté 3 949 cas de violences basées sur le genre entre janvier et mai 2024, dont 65 % concernaient des viols.
Human Rights Watch (HRW) note également une augmentation inquiétante des violences sexuelles, avec 4 000 cas recensés entre janvier et octobre 2024, un phénomène qui touche particulièrement les enfants.
Les femmes et les filles déplacées sont les premières victimes. En 2024, 61 % des cas de violences sexuelles ont touché des personnes déplacées, une réalité renforcée par le contrôle des gangs dans de nombreuses régions. En outre, près de 20 % des victimes étaient des mineures, des chiffres qui révèlent l’étendue de la tragédie.
Les services médicaux et psychologiques sont débordés. En novembre 2024, MSF a suspendu ses activités dans la capitale, Port-au-Prince, en raison des menaces sécuritaires. Cela a laissé de nombreuses victimes sans accès immédiat aux soins nécessaires.
En 2023, l’organisation Nègès Mawon a recensé 1 169 victimes de violences sexuelles, soulignant l’ampleur du défi auquel les soignants et les organisations humanitaires font face.
Les violences sexuelles sont devenues monnaie courante dans le pays, notamment en raison des centaines de milliers de personnes déplacées à cause des exactions des groupes armés, ce qui aggrave une situation déjà fragile.
Dans une note datant du 14 janvier 2025, la rédaction de Haïti24 a démenti les récentes allégations calomnieuses relayées par le média en ligne “Le Politique”, accusant son PDG Anderson Mackenson Guillaume d’implication dans un scandale de trafic de drogue et de complicité d’enlèvement.
La rédaction de Haïti24 a indiqué que ces accusations sont dénuées de tout fondement et qu’elles émanent de Jean Jul Désauguste, ancien porte-parole du Premier ministre Garry Conille, et de sa concubine Rousseline Guillaume, ex-directrice de la communication de la Primature. De plus, elles s’inscrivent dans une campagne de diffamation grossière et désespérée.
“ Ce duo, déjà mis en lumière par Haïti24 pour leur refus de restituer des biens de l’État haïtien après avoir quitté leurs fonctions, tente maladroitement de détourner l’attention publique de leurs propres méfaits ”, lit-on dans cette note.
Plus loin, Haïti24 dit condamner fermement ces pratiques malveillantes visant à manipuler l’opinion publique à travers des mensonges flagrants. Et, ces accusations infondées ne sont qu’une tentative désespérée d’intimider et de discréditer notre PDG, qui demeure un défenseur de la transparence et de l’intégrité journalistique.
De ce fait, l’équipe de l’agence Haïti24 appelle ses lecteurs, ses partenaires et l’ensemble de la population à faire preuve de discernement face à ces manœuvres diffamatoires, assurant que les attaques personnelles, aussi viles soient-elles, ne les détourneront pas de leur mission : informer avec rigueur et dénoncer sans crainte les abus et les injustices.
Smith AUGUSTIN, Louis Gérald JULES et Emmanuel VERTILAIRE sont inculpés par la justice haïtienne dans l’affaire de 100 millions de gourdes à la Banque Nationale de Crédit. Face à une possibilité d’annulation de leur dossier au sein de la cour d’appel, le RNDDH est monté au créneau et a alerté l’actuel ministre de la Justice et de la Sécurité publique sur ce dossier.
Le Réseau National de Défense des droits Humains, dans une correspondance adressée au ministre de la Justice Me Patrick Pélissier, révèle que les trois conseillers-présidents font tout en vue de ne pas répondre devant la juridiction répressive des graves faits d’abus de fonction, de sollicitation de pots-de-vin et de corruption passive qui leur sont reprochés.
Le réseau dit apprendre avec stupéfaction que le parquet près de la Cour d’appel de Port-au-Prince, par le biais du commissaire du gouvernement Claude JEAN, prétend, dans son réquisitoire d’informer qu’il aura à soutenir à l’audience du 15 janvier 2025, que les concernés ne seraient pas justiciables de droit commun et que, par conséquent, le mandat de corruption à eux adressé par le magistrat instructeur est nul et de nullité radicale.
Dans cette correspondance, le RNDDH souligne pour le ministre que la position du magistrat Claude Jean est intéressée. Pour argumenter, le réseau a révélé que cette position survient après que le magistrat a rencontré les conseillers présidents Smith AUGUSTIN, Emmanuel VERTILAIRE et Louis Gérald GILLES.
Un rapport produit par l’Unité de Lutte Contre la Corruption avait révélé que 3 des 9 conseillers-présidents sont impliqués dans un scandale de corruption lié à la Banque Nationale de Crédit. Le 2 octobre 2024, le rapport avait recommandé la mise en mouvement de l’action publique contre ces trois conseillers présidents.
L’ancien commandant en chef de la Police Nationale d’Haïti (PNH) a été installé dans ses fonctions de secrétaire d’État à la Sécurité publique ce mardi 14 janvier 2025. Pour le gouvernement, cette nomination est un signal fort de son engagement contre l’insécurité.
Au Villa d’Accueil, en présence du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), M. Leslie Voltaire, du Premier ministre, M. Alix Didier Fils-Aimé, et de plusieurs hauts responsables de l’État, le ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Me Patrick Pélissier, a rappelé l’importance cruciale de cette nomination dans le cadre des efforts constants pour renforcer l’État de droit et garantir la sécurité des citoyens.
L’ancien membre des Forces armées d’Haiti (FAd’H), Mario Andresol a exprimé sa vision pour relever les défis sécuritaires du pays. « Si j’ai accepté de revenir au service de l’État et de la population dans un contexte aussi difficile que troublé, ce n’est pas parce que je crois que je peux faire des miracles, ni que je sois porteur d’un quelconque destin messianique, mais c’est seulement parce que j’ai grand espoir que mon expérience dans le domaine stratégique et opérationnel, associée aux compétences professionnelles de collaborateurs choisis sur mesure, pourront apporter une contribution significative dans ce grand chantier de la reconstruction de la gouvernance sécuritaire du pays ».
Pour le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, cette nomination illustre la ferme volonté du gouvernement de relever les défis sécuritaires de la nation. « La sécurité publique est et restera le socle sur lequel nous bâtirons une Haïti stable, prospère et unie. » Tout en soulignant que sa mission nécessite une mobilisation sans faille, en vue de rétablir l’ordre, de garantir la tenue du référendum constitutionnel, et d’assurer le bon déroulement des élections générales prévues pour le 7 février 2026.
Le Premier ministre a aussi exhorté le Secrétaire d’État à agir avec diligence et efficacité, en mobilisant toutes les ressources nécessaires pour lutter contre la criminalité et restaurer la confiance de la population. En affirmant qu’« ensemble, unis par un même objectif, nous vaincrons les forces du désordre et construirons une Haïti où chaque citoyen pourra vivre en paix, en sécurité, et dans la dignité ».
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM), a publié de nouveaux chiffres, concernant le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays à cause de l’insécurité qui fait rage dans le pays. 1 041 000 personnes, dont beaucoup ont été déplacées à plusieurs reprises.
Les dernières données de l’organisation affirment que les enfants sont les plus touchés. Ils représentent plus de la moitié des personnes déplacées. « La majorité des personnes déplacées sont originaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Beaucoup cherchent refuge dans les provinces d’Haïti, qui submergent les communautés d’accueil et qui mettent à rude épreuve des ressources limitées »,a précisé l’OIM.
Les déplacés internes pour l’année 2024 ont été multipliés par trois, passant de 315 000 en décembre 2023 à plus d’un million. « Rien que dans la capitale, le déplacement a presque doublé, augmentant de 87 %, alimenté par la violence incessante des gangs, l’effondrement des services essentiels – en particulier les soins de santé – et l’aggravation de l’insécurité alimentaire. » a souligné l’Organisation Internationale de Migration (OIM).
Par ailleurs, l’OIM dit constater face à cette situation des besoins urgents de sécurité et d’assistance. « Haïti a besoin d’une aide humanitaire soutenue en ce moment pour sauver et protéger des vies », a déclaré la directrice générale de l’OIM, Amy Pope, indiquant qu’il va travailler pour s’attaquer aux causes profondes de la violence et de l’instabilité qui ont conduit à tant de morts et de destructions.
Cependant, en raison de la surpopulation de sites de déplacement, 83 pour cent des Haïtiens déplacés s’appuient sur des communautés d’accueil déjà surchargées, telles que des connaissances, des amis et des familles, pour s’abriter, tandis que les autres luttent pour faire face à des sites spontanés.
Néanmoins, l’OIM a parlé de ses efforts pour fournir un soutien essentiel aux personnes dans le besoin. « Nos équipes sont sur le terrain tous les jours, fournissant de l’eau potable, des soins médicaux et un abri, mais les demandes augmentent rapidement », a déclaré Grégoire Goodstein, chef de l’OIM en Haïti, qui souhaite, avec un bon soutien, étendre davantage leurs efforts, à répondre aux besoins urgents et à aider les Haïtiens à reconstruire leur vie.
Pour marquer son cinquième anniversaire, l’association Konbit San Pou San (KSPS) a organisé une série d’activités marquantes du 10 au 12 janvier 2025. L’événement, qui s’est conclu dimanche 12 janvier à l’hôtel Karibe, coïncidait également avec la commémoration des 15 ans du tremblement de terre dévastateur de 2010, un moment poignant qui a conduit à la création de KSPS.
Durant ces trois jours, KSPS a réuni une quarantaine de journalistes autour d’une formation intensive aux premiers secours. Ces sessions visaient à doter les professionnels des médias des compétences nécessaires pour intervenir en cas d’urgence, dans un contexte où leur rôle dépasse souvent l’information pour inclure une assistance directe sur le terrain.
Les participants ont appris à gérer des situations critiques telles que les hémorragies, les fractures, ou encore les crises cardiaques. La dernière journée, dédiée aux exercices pratiques, a permis aux journalistes de mettre en application les notions acquises. À la fin de la formation, des certificats de participation ont été remis à chaque participant, symbolisant leur engagement à contribuer activement à sauver des vies.
Une commémoration significative et un geste solidaire
Le 12 janvier 2025, date emblématique pour le peuple haïtien, a également été marqué par une collecte de sang organisée par KSPS. Plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel, témoignant de la solidarité et de la générosité de la population envers les plus vulnérables. Cette initiative s’inscrit dans la mission principale de KSPS, qui est de promouvoir la santé communautaire et de répondre aux besoins urgents des Haïtiens.
Dr Cassandra Jean François, coordinatrice générale de l’association, aux micros des journalistes rappelle l’importance de ce double anniversaire. « Il y a 15 ans, le séisme du 12 janvier 2010 a changé à jamais la vie des Haïtiens. C’est dans cet élan de solidarité que Konbit San Pou San a vu le jour. Aujourd’hui, nous célébrons non seulement cinq ans de service, mais aussi notre engagement continu envers la communauté », a-t-elle déclaré.
Séance de simulation
Elle a également souligné l’importance de former les journalistes aux premiers secours : « Dans leur métier, les journalistes sont souvent les premiers sur les lieux d’un drame. Leur capacité à intervenir peut faire la différence entre la vie et la mort. »
En cinq ans, Konbit San Pou San s’est imposée comme un acteur clé dans le domaine de la santé communautaire en Haïti. À travers des formations, des campagnes de sensibilisation et des collectes de sang, l’association poursuit son objectif de bâtir une société plus solidaire et résiliente.
L’ancienne directrice générale du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS), Magalie Habitant, a été arrêtée dans la commune de Pétion-Ville, le jeudi 9 janvier 2024, dans le cadre d’une opération policière, pour association de malfaiteurs et financement de gangs armés. Le président du Conseil de Transition a confirmé qu’il y aura d’autres interpellations.
En effet, trois jours après l’arrestation de l’ancienne directrice générale du SMCRS devenu SNGRS, Magalie Habitant, l’ancien député de Petite Rivière de l’Artibonite, Prophane Victor a été arrêté hier dimanche 12 janvier à son domicile à Vivy Mitchell, Pétion-Ville. Selon Leslie Voltaire, Magalie Habitant aurait collaboré avec la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour arriver à ce coup de filet.
Dans une interview accordée à Magik9 ce lundi 13 janvier, le président du Conseil présidentiel de transition a indiqué que d’autres interpellations pourront suivre au rythme des dénonciations de madame Habitant. « J’ai l’impression que Magalie Habitant chante, et d’autres personnalités seront interpellées ». Les autorités ont par ces interpellations, lancé un signal fort contre le financement de gangs qui devient le point culminant pour combattre l’insécurité dans le pays.
Notons que depuis plusieurs mois, les États-Unis, le Canada et les Nations unies ont sanctionné plusieurs personnalités publiques et politiques du pays, pour leur connivence avec des groupes armés, dont Michel Martelly, Youri Latortue, Laurent Lamothe. Prophane Victoire a été dans un premier temps dénoncé par l’ancien chef de gang « ODMA » pour l’avoir initié dans l’association de malfaiteurs, puis sanctionné par l’international pour financement de groupes armés en Haïti.
La chanteuse haïtienne Fatima Altieri a brillé hier dimanche au Kia Center, lors de l’avant-match de NBA opposant les Orlando Magic aux Philadelphia 76ers. Cet événement a été marqué par une célébration spéciale de la nuit du patrimoine haïtien, rendant hommage à la richesse culturelle et historique d’Haïti.
La prestation de Fatima a revêtu une dimension encore plus poignante à l’occasion de la commémoration du 15ᵉ anniversaire du tremblement de terre du 12 janvier 2010, une tragédie qui a profondément marqué l’histoire et la mémoire collective d’Haïti. Ce moment a permis de rappeler, à travers l’art et la musique, la résilience et la force du peuple haïtien.
Avec ses interprétations en créole, l’artiste a livré une performance émotive avec une connexion vibrante avec la diaspora haïtienne présente dans le public. L’occasion pour Fatima de montrer à un public international la valeur de la culture haïtienne.
Cette prestation s’inscrit dans la continuité du succès de son dernier album, Pwoteje m, sorti le 11 novembre 2024. Cet opus de 12 titres à succès est porté par sa chanson vedette « Hello », qui a rapidement conquis les fans grâce à son mélange d’émotions et de rythmes entraînants.
L’album, qui comprend également des collaborations remarquables avec des artistes tels qu’Oswald, Phyllisia Ross, et Kenny Haïti, met en lumière l’évolution artistique de Fatima et sa capacité à toucher un public diversifié.
Cet hommage, sur une plateforme aussi prestigieuse que la NBA, est un témoignage de la portée universelle de la culture haïtienne et de sa capacité à inspirer bien au-delà des frontières.
Une première nuit à la DCPJ pour l’ancien député de Petite Rivière de l’Artibonite Prophane Victor après avoir été arrêté par la DCPJ ce dimanche 12 janvier à Vivy Mitchell, commune de Pétion-Ville. La police a confirmé l’information tout en publiant les photos du patron présumé des gangs armés qui sèment la terreur dans le pays.
C’est à son domicile se trouvant dans le quartier résidentiel Vivy Mitchell que les agents de la Direction Centrale de la Police judiciaire(DCPJ) ont procédé à l’arrestation de l’ancien parlementaire. Ce, sous la supervision « du Commandant en chef a.i. de la Police Nationale d’Haïti (PNH), M. Rameau NORMI », selon une note de l’institution policière.
Prophane Victor et l’ancien chef de gang Odma
Faut-il rappeler que l’ancien chef de gang de Savien, Odma, avait accusé cet ancien député de contribuer à la détérioration du climat sécuritaire ? Avant son décès, Odma avait fait des révélations troublantes sur le comportement de l’ex-parlementaire.
« C’est Prophane Victor qui m’a poussé à devenir bandit, je n’ai rien à cacher. Si je suis le premier bandit, Prophane est le deuxième; s’il est le premier, alors je suis le deuxième », avait déclaré le chef de gang dans des courtes vidéos qui circulaient sur les réseaux sociaux.
« Il nous a armés pour l’aider à remporter l’élection législative et nous a promis des emplois à l’ODVA. Après son élection, il n’a fait que nous envoyer tuer des gens en échange d’argent. Parfois, je prenais l’argent du député sans exécuter l’acte demandé. […] Quand il m’a demandé pourquoi je n’avais pas éliminé la cible, je lui ai répondu qu’il n’y avait pas eu cette condition. Tu m’avais promis de me nommer chef de mécanique à l’ODVA parce que je suis un professionnel », avait-il révélé.
Malgré ces graves accusations, l’ancien parlementaire continuait de circuler librement dans le pays. « L’État ne fait rien, le président (Jovenel Moïse à l’époque) ne dit rien. Chaque jour, je le répète », avait reproché Odma.
Le groupe d’experts de l’ONU
Le groupe d’experts de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur Haïti avait souligné dans un rapport final rendu public le 18 octobre 2023 que l’ancien député Prophane Victor, l’ancien président Joseph Michel Martelly, l’ancien sénateur Youri Latortue et le directeur général du groupe Deka, Reynold Deeb, sont impliqués dans le financement des gangs armés en Haïti.
Ce groupe d’experts avait révélé que Victor a fourni des armes à des jeunes de sa circonscription en vue d’assurer son élection en 2016 et de contrôler la zone. Et ce sont ces jeunes qui ont formé aujourd’hui le gang «Gran Grif» qui sème la terreur dans cette région.
Sanctions internationales
L’ancien député (2016 à 2020) de Petite-Rivière de l’Artibonite vit sous sanctions américaines depuis septembre 2024. Ce, « pour son rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs qui ont commis de graves violations des droits humains en Haïti », avait écrit le gouvernement américain.
Ces sanctions concernent également le chef du gang « Gran Grif » de Savien (Petite Rivière de l’Artibonite), Luckson Elan « pour son implication dans de graves violations des droits humains, liées à l’activité des gangs dans le département de l’Artibonite ».
À noter que le Canada avait sanctionné également Prophane ainsi que l’ancien sénateur Garcia Delva pour leurs liens avec les gangs armés.
L’arrestation de ce membre du parti politique Bouclier a enflammé les réseaux sociaux. Plus d’un estime que les autorités policières ont agi trop lentement, malgré les nombreuses accusations portées contre lui.
Il convient de rappeler que Prophane Victor avait également été sanctionné par l’ONU dans le cadre de la lutte contre la collusion entre les gangs et le monde politique. Il est le premier politicien à avoir été frappé par les sanctions des Nations unies.
15 ans après le séisme du 12 janvier, la situation des personnes vivant sur les sites des déplacés reste encore précaire. Un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains a mis en lumière la situation catastrophique des personnes déplacées vivant sur des sites dans deux départements du pays.
Le RNDDH dit avoir recensé, de concert avec la Direction Générale de la Protection Civile, 150 mille déplacés repartis sur 117 sites dans les départements de l’Ouest et l’Artibonite.
“Les sites d’accueil de personnes déplacées ne sont plus ce qu’ils étaient au lendemain du séisme du 12 janvier 2010, car, 15 ans après, seuls 5% des espaces monitorésaccueillent des victimes du séisme. Les 95% restants hébergent des personnes ayant fui la violence des gangs armés qui se sont tous regroupés autour de la fédération terroriste Viv Ansanm”, lit-on dans le rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains.
En matière d’insalubrité dans les sites des déplacés, l’organisme a documenté une situation alarmante mettant en péril la santé des gens qui y vivent. “21 % des sites monitorés ne sont pas nettoyés. Seuls 5% d’entre eux sont curés par l’État et 20%, par des organisations privées et non gouvernementales. Les 54 restants sont nettoyés par les comités des camps, les propriétaires des espaces ou par les déplacés.es eux-mêmes”, a publié le RNDDH.
Violence dans les sites de déplacés
Les actes de violence dans les sites des déplacés sont récurrents. Alors que la sécurité des personnes déplacées ne constitue pas une priorité pour les autorités étatiques, 73% des espaces monitorés sont l’objet d’actes de violence, souligne l’organisme de Défense des droits humains dans son rapport de 26 pages.
“Bagarres, coups et blessures, vol, injures, troubles à l’ordre public, violences sexuelles et violences physiques et sexistes à l’égard des femmes et des filles sont autant d’infractions qui ont été signalées au RNDDH. Et, ce sont 10% et 7 % des sites qui ont respectivement recensé des violences sexuelles et des violences physiques et sexistes à l’égard des femmes”, résume le RNDDH.
Recommandations du RNDDH
Face à cette situation alarmante, le RNDDH recommande de prendre en charge toutes les personnes déplacées et mieux coordonner l’aide humanitaire offerte par les organisations privées et non gouvernementales et d’investir dans la sécurité en procurant aux forces de l’ordre le matériel et les équipements policiers et militaires dont elles ont besoin, pour établir la paix et la sécurité dans le pays, entre autres.
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 sur l’échelle de Richter a dévasté Haïti, faisant plus de 220 000 morts, 300 000 blessés et plus de 1,3 million de familles sans abris, selon les données disponibles. Malgré qu’il y ait certaines avancées en termes de connaissance du phénomène, selon l’ingénieur-géologue Claude Prépetit, la non-application des outils conçus rend encore le pays très vulnérable.
15 ans après le séisme du 12 janvier 2010, le pays se construit aux normes parasismiques inadaptées à sa situation sismique. « Or cette tragédie ne doit pas être perçue par les populations haïtiennes, ni par les médias étrangers comme une fatalité, car le risque sismique de cette île des Caraïbes était bien connu : l’île d’Haïti est située dans une zone à haut risque de tremblement de terre et sa capitale,Port-au-Prince, est elle-même construite sur une grande faille sismique, qui avait déjà été détruite par deux fois au XVIIIe siècle… », a fait savoir le groupe d’experts profilés techniques de Bâtiment (ADESOL).
Ces experts en techniques de bâtiment déplorent qu’en raison de l’absence de moyens et de dispositifs de sécurité adéquats, de nombreux Haïtiens aient trouvé la mort, écrasés par des constructions. Cela constitue la principale cause de décès lors de ces tragiques événements.
Des enquêtes ont été réalisées sur les manques d’infrastructures spécifiques dans le pays. Les matériaux et les dispositifs les moins coûteux ont été privilégiés. « En réalité, ce pays a été mal géré au cours des cinquante dernières années : mauvaise gestion du territoire, constructions anarchiques, crise de la paysannerie et refuge dans des bidonvilles infâmes, élites dépourvues de vision globale », ont-ils déploré.
Les constructions n’ont pas changé 15 ans après. Plusieurs personnes disent craindre un autre séisme, arguant que le bilan sera aussi catastrophique que celui du 12 janvier 2010. Le pays reste vulnérable face à un manque cruel de réglementation en matière de construction parasismique.
Le Protecteur du Citoyen, Me Jean Wilner Morin, a déploré la surpopulation carcérale, le désastre sanitaire et les mauvaises conditions de détention à la prison civile du Cap-Haïtien. Ce, lors d’une visite effectuée dans le département du Nord, du mercredi 8 au vendredi 10 janvier 2025. Me Morin en a également profité pour visiter le Tribunal de Première Instance du Cap-Haïtien, le Tribunal de paix de la section Nord et le complexe administratif de Vaudreuil.
Cette visite s’inscrit dans le but de s’enquérir de l’état d’avancement de projets en cours d’exécution, de l’aspect humanitaire des centres carcéraux et de la proximité sociale de l’OPC.
Compte tenu du ratio de détenus par mètre carré, mais aussi, sur une population de 876 détenus, seulement 131 sont condamnés et purgent leurs sanctions dans un environnement physique quasi inhumain. Des mineurs en contravention avec la loi sont détenus pendant plus de cinq ans sans être jugés, a décrit l’Office de la Protection du Citoyen, ajoutant que « la détention préventive prolongée est la règle au Cap-Haïtien ».
Me Morin a par ailleurs rencontré des partenaires dans le cadre du projet POTO MITAN en cours d’exécution, dont l’objectif consiste à munir les citoyens non identifiés de documents identitaires tels que : acte de naissance, carte électorale, extrait des archives, jugement rectificatif d’actes de naissance, etc.
Il en a profité pour annoncer la transparence au niveau des directions départementales afin que tous citoyens en situation de besoin soient assistés en matière des droits de la personne d’accéder au service de l’Office en temps réel.
En vue d’instaurer une parfaite harmonie entre la population et l’OPC, l’ancien juge d’instruction annonce prochainement le recrutement d’un responsable de communication afin de permettre à la population de se familiariser avec l’Office de la protection du citoyen et d’obtenir les informations en temps réel.
Le Premier ministre Alix Didier Fils Aimé a rendu hommage aux victimes du séisme du 12 janvier 2010. Ce jour tragique, marqué par une douleur incommensurable, a laissé derrière lui des vies brisées, des familles endeuillées et un pays profondément blessé.
15 ans après le séisme du 12 janvier 2010, le chef du gouvernement croit que ce jour ne doit pas seulement raviver la douleur du passé, mais aussi nourrir notre volonté de changer. « Ce drame tragique nous rappelle l’urgence de repenser notre manière de vivre, de travailler et de bâtir notre pays. Le changement ne pourra advenir que si nous choisissons de tirer des leçons de ce passé et d’agir de manière courageuse, avec espoir et détermination », a-t-il déclaré dans communiqué publié ce 12 janvier 2025.
Il en profité pour honorer la mémoire des disparus, tout en rappelant la responsabilité de poser des actions concrètes et durables pour bâtir un avenir meilleur. « C’est ensemble, en faisant des choix audacieux, que nous pourrons redonner à Haïti sa dignité et sa grandeur. » a écrit la Primature.
À travers un message de paix et un appel à la solidarité et à l’unité, le gouvernement veut honorer la mémoire, se souvenir pour agir, et reconstruire pour ne plus jamais revivre l’irréparable. « Nous devons nous rappeler que notre pays ne périra pas si nous nous unissons et prenons nos responsabilités ensemble. Que ce 12 janvier soit le point de départ d’une nouvelle ère, où le souvenir de la tragédie nourrit notre désir de construire un avenir où chacun peut vivre dignement », souhaite la Primature tout en estimant que « Ayiti pap peri si nou pran responsabilite nou ansanm ».
L’ancienne juge de la Cour de cassation est décédée dans la nuit du 10 au 11 janvier 2025, des suites d’un malaise à son domicile, selon les premières informations parvenues à la rédaction. D’après un proche de la défunte, trois jours avant son décès, l’ex-magistrate s’était fait une mauvaise chute en tentant d’éviter un accident.
Originaire de Marmelade, Wendelle Coq femme influente du système judiciaire haïtien, est une professionnelle aguerrie qui a passé plus d’une décennie à la Cour d’appel des Gonaïves et de Port-au-Prince, puis est devenue juge à la Cour de cassation en 2011.
Après ces études de droit aux Gonaïves, elle a milité comme avocate au barreau des Gonaïves avant de se faire inscrire à l’école de la magistrature. En 2001, elle a intégré la Cour d’appel des Gonaïves où elle a prêté ses services pendant trois (3) ans. Elle a été transférée à la Cour d’appel de Port-au-Prince en tant que Substitut du commissaire du gouvernement pendant deux (2) ans, puis juge à cette même Cour.
À côté de son statut de juge à la Cour de cassation, Mme Coq était professeure de Droit commercial à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de Port-au-Prince de l’Université d’État d’Haïti.
Après plusieurs années de carrière, elle s’est imposée dans le système judiciaire haïtien. Cependant, en 2021, elle a été révoquée de son poste par le président Jovenel Moïse, à la suite d’une tentative présumée de coup d’État controversé contre le président de la République, qui a été assassiné en juillet 2021.
Par la suite, Wendelle Coq a fait l’objet d’un avis de recherche émis par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Moïse. Depuis, l’ex-magistrate vivait en cavale. Elle est décédée dans la nuit du 10 au 11 janvier 2025.
La Barbade a annulé sa décision d’envoyer des troupes en Haïti, invoquant un environnement de plus en plus dangereux et un manque de coordination stratégique à l’échelle mondiale. Kerrie Symmonds, ministre des Affaires étrangères de cette petite nation des Caraïbes, a précisé que son pays se limitera désormais à une assistance technique, telle que l’envoi d’experts en médecine ou en formation, excluant toute présence militaire directe.
« Nos troupes ne vont nulle part à ce stade. Nous avons indiqué à tout le monde que la Barbade voudrait fournir une assistance technique dans la mesure du possible ; et nous ne pensons pas, à ce stade, en termes de bottes sur le terrain en Haïti. Quand je dis assistance technique, il peut y avoir des gens ayant des compétences spécialisées, qu’il s’agisse de la médecine, de la formation, peu importe », a déclaré M.Symmonds d’une interview accordée à Barbados TODAY.
Le responsable barbadien se dit conscient « de ce danger croissant, et vous ne voulez pas envoyer les gens en danger, probablement ou inutilement. Il doit s’agir d’une activité correctement planifiée de manière stratégique. Et nous ne pouvons pas dire avec sécurité qu’il y a eu le niveau de planification stratégique que nous aurions souhaité. »
Le ministre a également exprimé sa frustration face au comportement de la communauté internationale. « Même si nous en avons parlé et commencé à l’exécuter, les élections américaines ont tout transformé. Maintenant, nous marquons le temps, tandis que la situation en Haïti semble ne pas se calmer, mais s’aggraver. »
Le chancelier a souligné que la situation en Haïti ne peut être ignorée, ajoutant que les engagements que les États-Unis avaient pris auparavant doivent tenir, parce que nous parlons du bien-être des êtres humains dans les Caraïbes.
Toutefois, M. Symmonds réaffirme que son pays reste solidaire avec Haïti, tout en privilégiant des solutions sûres et stratégiques. Cependant, la décision des autorités barbadiennes de renoncer à l’envoi de troupes sur le sol dessalinien, par crainte de devenir les cibles des gangs armés, soulève des interrogations.
Le vendredi 10 janvier 2025, Donald Trump devient le premier président élu des États-Unis ayant écopé d’une sanction pénale. Il a été reconnu coupable de 34 chefs d’accusation, dont le paiement occulte à Stormy Daniels, une star de films X, de falsification de documents et commerciaux.
Dix jours avant son entrée à la Maison-Blanche, soit le 20 janvier, le Républicain a été dispensé de sa peine de 4 ans par le tribunal pénal de Manhattan dans l’affaire Stormy Daniels. En visioconférence depuis la Floride, M. Trump a assisté à cette condamnation pénale historique, qui sera inscrite dans son casier judiciaire à la place d’une peine et d’une amende.
Selon le journal BMFTV, le procureur général adjoint Joshua Steinglass a souligné que le verdict du jury dans cette affaire a été pris de façon unanime et certaine et il doit être respecté, ajoutant que Donald Trump n’amontré aucune forme de remords pour son comportement criminel. Au contraire, le milliardaire a encouragé les gens à rejeter le verdict de la cour.
M. Trump envisage de saisir la Cour suprême dans le cadre de cette affaire, liant tout à des manœuvres politiques.
Le Fonds National de l’Education (FNE), depuis sa création en 2017, symbolise 52 chantiers d’établissements scolaires dans le cadre de sa mission de participation à l’effort de l’éducation pour tous sur le territoire national. Ces projets sont divisés en trois (3) catégories.
Les écoles inaugurées sont : le Lycée Technique et Professionnel Joseph Charles Bernard, à Route de Frères, l’École Nationale Olivert Vincent, Ouanaminthe, École Nationale Matelière, Nord’Est, École Nationale Jean Baptiste Dutty Boukman, Acul du Nord, École Nationale de Lifranc, Marfranc, École Nationale Ducasse René, Jérémie, Lycée Technique Agricole de Petit-Trou de Nippes, École Nationale de Fonds-des-Nègres, École Nationale Sources Salée de Baradère, École Nationale d’Arnaud, École Nationale de Cité Soleil, École Nationale de Pinot, Dondon, École Nationale des Roy, Ranquitte, École Nationale Melionnière, Chantal, École Nationale de Léogâne.
Réalisations et projets en cours du Fond National de l’Éducation
Celles en attente d’inauguration : École Nationale de Cap à Foux, Les Irois, École Nationale Belle Rivière, Miragoane, École Nationale Elie Dubois, Fort-Liberté, École Nationale l’Oiseau, Fort-Liberté, École Nationale Marquillon les Perches, École Nationale de Cabaret, Jean-Rabel, École Nationale de Platon, l’Estère, École Nationale de Bossa, Ennery, École Nationale Chavanenée, Tiburon, École Nationale de Deslandes, Petite-Rivière de l’Artibonite, École Nationale Fièrevil, Les Anglais, École Nationale d’Oreste, Petite-Rivière de l’Artibonite, Lycée de Previlé, École Nationale Moinsard, Anse-à-Veau, École Nationale de Fonds-Tortue, Baradères, École Nationale Changeux, L’Azile, École Nationale de Lièvre, Petit-Trou de Nippes, École Nationale Clonard, Cavaillon.
Un des établissements scolaires construit par le FNE
Et, les chantiers scolaires en cours de construction sont : Lycée des Îles Cayemites, Lycée de Saint-Victor, Abricots, Lycée de Duchity, École Nationale de Tozia, Pestel, École Nationale de Lory, Marfranc, École Nationale Colminy, Saint-Marc, École Nationale de Logan Bazile, Ennery, École Nationale Bois Blanc, Anse-Rouge, École Nationale de Maniche, École Nationale Miette Tacqui, Coteaux, École Nationale de Rhé, Camp-Perrin, École Nationale Croisade de Chardonnières, École Nationale Derrière Fort, Cayes, Lycée Jean Marie de la Mennais, Saint-Louis du Nord, École Nationale Ramier, Chansolme, École Nationale St Julien Gabriel et École Nationale Desilia Charles, Saint-Louis du Nord, École Petit Enfance de Terrier-Rouge, École Nationale Union Communautaire de Carrefour-Berthé, Kenscoff.
Hormis la construction et la réhabilitation d’établissements scolaires, les axes d’intervention du FNE incluent également le programme de Cantine Scolaire, Subvention à la Scolarité, Matériels et équipements, Encadrement des enseignants, Financement des Études Supérieures.
L’institution a précisé que toutes ces interventions, réalisations et projets d’infrastructure en cours sont rendus possibles grâce au soutien de la diaspora haïtienne, notamment à travers la contribution de 1,50 dollar et les frais prélevés sur les appels internationaux.
Créé par la loi du 17 août 2017 et placé sous la tutelle du ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle, dans le cadre de sa mission, le FNE est appelé à recueillir et gérer des fonds destinés : à la prise en charge des coûts de scolarité du Programme spécial de la Gratuité de l’Education (PROSGATE), à la construction et à la réparation des bâtiments scolaires, achat de matériels pédagogiques et didactiques et équipement d’établissements adaptés, à la prise en charge des frais de scolarité des élèves à besoins éducatifs particuliers, entre autres.
La Police Nationale d’Haïti augmente ses rangs avec plus de 700 nouveaux policiers ce vendredi. Plusieurs hauts responsables ont été présents à cette cérémonie, dont le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qui réitère son engagement ferme contre l’insécurité.
La cérémonie de graduation de la 34ᵉ promotion de la Police nationale d’Haïti (PNH), baptisée “Vertières”, s’est déroulée à l’École Nationale de Police. 739 nouveaux agents, dont 213 femmes, ont été diplômés en ce jour du 10 janvier 2025.
Le Premier ministre, en sa qualité de président du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), a mis en avant l’importance de la sécurité nationale, en présence du président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, d’autres membres du CPT, des représentants de la Force multinationale, du DG Normil Rameau, entre autres.
Le chef du gouvernement a fait savoir que ces nouvelles recrues auront un rôle crucial à jouer dans la lutte contre les gangs armés et le rétablissement de l’ordre public.
” La paix et la stabilité sont des impératifs absolus. Mon gouvernement ne ménagera aucun effort pour rétablir la sécurité sur l’ensemble du territoire national ”, assure M. FILS-AIMÉ.
Par ailleurs, le locataire de la Primature a salué le courage et le professionnalisme des forces de l’ordre, les exhortant à poursuivre leur mission avec détermination et intégrité. Il en a profité pour lancer un appel à l’unité nationale, soulignant que la sécurité des citoyens demeure une priorité absolue et non négociable.
Le vendredi 10 janvier 2025, Nicolás Maduro a prêté serment pour un troisième mandat présidentiel au Venezuela. Cette réélection s’est déroulée dans un contexte de controverse internationale. Plusieurs organisations, dont l’Organisation des États Américains (OEA), ont exprimé des doutes sur la transparence des élections, évoquant des allégations de fraude et d’irrégularités.
Le mandat de Maduro survient alors que le pays traverse une période marquée par des tensions politiques et sociales. Son gouvernement bénéficie du soutien de l’armée ainsi que de partenariats stratégiques avec des pays comme la Russie et la Chine.
Sur le plan économique, le Venezuela continue de faire face à une grave crise, caractérisée par une hyperinflation et des pénuries de biens essentiels. En réponse, Maduro a annoncé des réformes économiques et des initiatives visant à relancer la production pétrolière, bien que la situation reste complexe.
À la veille de cette investiture, l’opposition a annoncé l’arrestation de sa cheffe Maria Corina Machado avant d’être relâchée par la suite. « En quittant le rassemblement, Maria Corina Machado a été interceptée et renversée de la moto qui la transportait. Elle a été emmenée de force. « Pendant son enlèvement, elle a été forcée d’enregistrer plusieurs vidéos et a été relâchée par la suite », affirme l’équipe de l’opposante sur les réseaux sociaux.Une information qui a été rejetée par le gouvernement. Maria Corina Machado, dans une vidéo, nie aussi avoir été arrêtée par la police.
L’invasion des gangs armés dans plusieurs quartiers du pays a de graves conséquences sur l’économie et sur les familles. En plus d’être dépossédées de leurs biens, ces dernières se voient souvent contraintes d’abandonner leurs maisons, se retrouvant confrontées à une crise de logement sans précédent. Dans de nombreux quartiers, elles doivent fournir un casier judiciaire vierge ou présenter une référence fiable pour espérer signer un contrat de location. Des victimes ont partagé leurs calvaires avec la rédaction de Passion Info Plus.
Plusieurs quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince adoptent une attitude très stricte envers les personnes ayant fui leur domicile en raison de la violence armée et cherchant à trouver refuge. Ces dernières sont souvent stigmatisées en fonction de leur provenance.
« Fuyant la fureur des gangs à Solino, cela fait plusieurs mois que je n’arrive toujours pas à louer une maison. J’ai l’argent, mais les propriétaires refusent de louer à des soi-disant inconnus », déplore un père de famille. Il exhorte les autorités compétentes à prendre des mesures pour rétablir la normalité dans les quartiers occupés par les gangs armés.
Les choses vont de mal en pire. À force de vouloir protéger leurs quartiers contre l’intrusion des gangs armés, certains propriétaires imposent une série de conditions avant de signer un bail. Si certains exigent une personne de référence ayant vécu plusieurs années dans le quartier, d’autres demandent un casier judiciaire ou un certificat de police.
Jacqueline, 42 ans, et sa fille de 19 ans cherchent depuis plus d’un mois un logement temporaire en attendant le retour au calme dans leur quartier à Nazon. « Même à Delmas 32, je n’arrive pas à trouver une maison, car les propriétaires craignent que leurs biens soient occupés par des bandits armés, facilitant ainsi une éventuelle invasion du quartier », déplore-t-elle avec frustration.
Louis, quant à lui, s’est vu demander un casier judiciaire pour vérifier ses antécédents avant de pouvoir signer un bail à Delmas 40B. « Le propriétaire voulait vérifier mes antécédents parce qu’il disait ne pas faire confiance aux jeunes inconnus. Il a ajouté qu’un de ses voisins avait loué à deux garçons qui, ensuite, ont hébergé des criminels cherchant à prendre possession du quartier », explique-t-il.
Cette situation préoccupante devrait attirer l’attention des dirigeants sur le calvaire des personnes fuyant leur quartier en raison de l’assaut des gangs armés qui sèment la panique à travers le pays. Ces victimes appellent les autorités à prendre des mesures pour reloger les déplacés, qui ont perdu leurs maisons et leurs biens, et qui errent dans les rues sans aucun accompagnement. Elles demandent également à l’État de garantir leur droit à la sécurité et à la vie.
Les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) illustrent l’ampleur de cette crise. En novembre dernier, plus de 40 000 personnes ont été forcées de quitter leur foyer à Port-au-Prince en l’espace de dix jours, conséquence directe d’une recrudescence des violences. Ce chiffre porte à plus de 700 000 le nombre total de déplacés internes dans le pays.
Dans un communiqué, le service de presse de la Primature a informé que le Conseil des Ministres s’est réuni hier, mercredi 8 janvier, en séance spéciale, sous la présidence du Président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, accompagné du Premier ministre, Alix Didier Fils-Aimé. À l’occasion, plusieurs sujets ont été abordés, notamment la sécurité publique, la crise alimentaire et agricole, les conséquences des récentes pluies diluviennes, le rapport binational Colombie-Haïti, les perspectives pour 2025.
En effet, selon la Primature, la question de la sécurité reste une priorité majeure pour le gouvernement. La recrudescence des violences perpétrées par les gangs constitue une menace pour l’avenir de la nation. En raison de leur précarité, de nombreux enfants sont attirés ou forcés à rejoindre ces groupes criminels, les privant de leur potentiel de bâtisseurs de demain, rappellent les responsables.
Le Conseil des Ministres a discuté des mesures nécessaires pour réhabiliter la maison de Rééducation, communément appelée « Centre d’Accueil », afin de récupérer ces enfants, de les réintégrer dans la société et de leur offrir une trajectoire socio-professionnelle viable, lit-on dans ledit communiqué.
Par ailleurs, les membres du Conseil ont souligné le besoin urgent de renforcer les capacités des institutions chargées de la sécurité publique. À cet effet, le gouvernement juge que l’adoption du Décret relatif au Fonds de Soutien à la Sécurité Nationale (FSSN) est indispensable.
Et, à cet effet, des instructions fermes ont été données pour que la Police Nationale d’Haïti et les Forces Armées d’Haïti reçoivent un appui adapté, leur permettant de lutter efficacement contre l’insécurité, assurent les autorités.
Crise alimentaire et inondations
En plus, le Conseil des Ministres a examiné la situation critique de l’insécurité alimentaire à travers des statistiques alarmantes et l’évaluation des stratégies en cours.
Plusieurs mesures d’urgence seront mises en œuvre pour répondre à la crise humanitaire et relancer le secteur agricole, précise ce communiqué.
Et, les récentes inondations ayant touché le Cap-Haïtien, Port-de-Paix, les Cayes, Jérémie et d’autres régions ont entraîné une crise sanitaire. Sur ce point, le Conseil a discuté des mécanismes de suivi et d’évaluation pour accompagner les victimes, tout en planifiant des stratégies de résilience face aux intempéries.
Le Conseil des Ministres Binational Colombie-Haïti
Dans ce communiqué, la Primature a touché le dossier lié aux évolutions dans les rapports entre Haïti et Colombie.
Un « Conseil des Ministres Binational Colombie-Haïti » s’est tenu en Colombie le 18 décembre 2024. Selon les responsables, ledit conseil visait à renforcer la coopération bilatérale dans des domaines tels que la paix, la sécurité, la justice, la migration, l’économie, l’éducation et la culture.
Dans le cadre du suivi, une délégation colombienne sera accueillie à Jacmel ce mois-ci pour poursuivre les discussions bilatérales entamées en décembre, ajoute la Primature.
En somme, le Conseil des Ministres a défini les priorités de l’exécutif pour l’année 2025, parmi lesquelles figurent :
• Le rétablissement de la sécurité nationale
• L’organisation d’un référendum constitutionnel
• La tenue d’élections générales, conformément à l’Accord Politique du 3 avril 2024 pour une Transition Pacifique et Ordonnée.
La police nationale d’Haïti a arrêté, au cours de la matinée de jeudi 9 janvier 2025, Magalie Habitant ainsi que son chauffeur Lener Jean Philippe. Leur arrestation a eu lieu à Laboule alors qu’ils se dirigeaient en direction du centre-ville de Pétion-Ville.
L’ancienne directrice du Service Métropolitain De Collecte de Résidus Solides (SMCRS) devenu Service Nationale de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) a été arrêtée par des agents affectés à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH, confirmant la nouvelle, n’a pas précisé le motif de l’arrestation de Madame Habitant.
Alliée du PHTK, Magalie Habitant se trouve actuellement à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) pour répondre aux questions des enquêteurs. Son avocat, Palvin Phizéma, joint par téléphone, a déclaré à la rédaction ne pas connaître les motifs de cette arrestation.
À rappeler que la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif( CSC/CA), dans un jugement rendu le 29 juillet 2021,a établi la responsabilité de l’ancienne directrice SMCRS, Magalie Habitant et certains de ses collaborateurs à restituer 38 millions de gourdes au trésor public.
L’incendie qui s’est déclaré le mardi 7 janvier 2024 ravage la ville de Los Angeles, où plusieurs quartiers sont en proie aux flammes. Au moins cinq personnes ont perdu la vie. Les images montrent un paysage apocalyptique. Sur les photographies et vidéos de la catastrophe, certaines rues ont été complètement effacées, tandis que d’autres sont désertées, donnant une impression de ville fantôme.
Selon les premiers chiffres partagés par les médias locaux, plus de 130 000 habitants ont été évacués, alors que d’autres tentent tant bien que mal d’échapper seuls aux feux. L’incendie se propage à une vitesse incroyable, le rendant complètement incontrôlable et obligeant les habitants à quitter leurs domiciles, laissant derrière eux des souvenirs qui appartiendront bientôt au passé.
Poussées par des vents qui atteignent parfois plus de 150 km/h, les flammes se propagent rapidement, brûlant tout sur leur passage. Plus de 130 000 personnes ont été évacuées, 1000 structures ont été brûlées et plus de 350 000 foyers sont sans électricité. Les pompiers sont dépassés avec au moins cinq brasiers qui ravagent le comté de Los Angeles où résident plus de 10 millions de personnes, la région la plus peuplée aux États-Unis.
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales (MICT), depuis le 27 décembre 2024, a pris la décision d’invalider les cartes d’Agents de l’ancien Service d’Intelligence National (SIN) et d’autres agences liées au ministère. Un simple communiqué pour annoncer l’arrêt d’un fléau.
Les responsables du MICT indiquent que cette décision vise à garantir une gestion vigoureuse des activités de renseignement pour le compte du ministère et à renforcer la confiance entre l’État et les citoyens.
Parallèlement, le ministère dit travailler sur la mise en place d’un nouveau système d’identification sécurisé pour les agents autorisés, invitant les autorités et les citoyens à faire preuve de vigilance face à toute tentative d’usurpation liée aux anciennes cartes ou au titre d’Agent de renseignement.
Il convient de demander si un simple communiqué est suffisant pour arrêter ce désastre, compte tenu de nombreux individus en possession de badges d’attachés du ministère de l’Intérieur impliqués dans des actes hostiles dans la société.
Ces cinq dernières années, des attachés du MITC en possession des badges, soi-disant des Agents de renseignement, ont été indexés dans des actes de braquages, d’enlèvements, assassinats, entre autres. L’État a-t-il vraiment un plan pour stopper ce fléau ? Entre-temps, les actes criminels venus de tout part continuent de pousser le pays vers sa descente en enfer.
L’année 2024 aura été l’une des plus meurtrières pour le peuple haïtien. 17 mille personnes ont été tuées ou blessées en 2 ans en Haïti, selon un rapport de l’organisation des Nations unies. L’année a certes changé, mais on danse encore au même rythme en ce début du nouvel an.
Les semeurs de mort sont encore là. D’ailleurs, deux assassinats ont eu lieu à Delmas entre le dimanche 5 et le lundi 6 janvier. On entre en 2025 avec les mêmes priorités et les mêmes contraintes aussi. Des territoires perdus ou abandonnés.
À environ 11 mois de la tenue possible des élections en Haïti, le climat sécuritaire du pays reste encore précaire. Tous les chefs de gangs qui terrorisent la population haïtienne depuis plus de 3 ans, maintiennent encore leur plein contrôle sur plus de 80% de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Les forces de sécurité nationale peinent jusqu’à présent à rétablir l’ordre et la paix, alors que les autorités au plus haut niveau de l’État multiplient des promesses pour cette année.
L’aéroport international Toussaint Louverture fonctionne au ralenti avec l’absence quasi totale des vols commerciaux des avions américains. Cependant, les autorités de la transition avaient annoncé la reprise des activités au cours du mois de décembre 2024. On est en 2025, rien n’a changé. C’est un aéroport fantôme.
Gardons l’espoir pour cette année que quelque chose va changer. Les axes routiers seront-ils libérés des mains criminelles ? Est-ce que les déplacés forcés retourneront chez eux ? Est-ce que les victimes de la criminalité obtiendront justice et réparation ?
En tout cas, il n’y a, de fait, aucun signe montrant que 2025 sera meilleur. Si on croit encore que Jesus, le Christ, reviendra bientôt, on peut aussi espérer que le peuple haïtien pourra connaître des jours meilleurs pour cette année. Un certain « Antwàn nan Gomye »pourrait nous en dire mieux sur l’avenir de ce pays s’il était encore en vie.
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a rencontré ce mardi 7 janvier 2024 les conseillers de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA). Ce, en vue de renforcer les engagements en matière de gouvernance et de transparence institutionnelle.
Selon un communiqué de la Primature, cette rencontre vise à renforcer la coopération avec les institutions régaliennes pour consolider les bases d’une gouvernance transparente, efficace et respectueuse des normes constitutionnelles.
Tout en saluant le rôle crucial de la CSCCA dans l’amélioration de la gestion publique, le chef du gouvernement a souligné « que ses avis et décisions sont essentielles à la préservation de la stabilité institutionnelle et à la confiance des citoyens ».
Le gouvernement en a profité pour réaffirmer son engagement à soutenir et à valoriser les mécanismes institutionnels qui garantissent la bonne gouvernance, au service des intérêts de la nation, a indiqué ledit communiqué.
Il est à souligner que la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) est une juridiction financière et administrative indépendante. Elle a pour mission de contrôler les recettes et dépenses publiques, de vérifier la comptabilité des institutions de l’administration publique nationale, y compris les entreprises publiques et les collectivités territoriales, et de résoudre les litiges impliquant l’administration. Elle participe également à l’élaboration et à la supervision du budget national, tout en veillant à la transparence et à l’efficacité des finances publiques.
La violence des gangs criminels armés continue d’embraser Haïti avec des conséquences dramatiques pour la population. Selon un rapport récent des Nations unies, au moins 5 601 personnes ont été tuées dans le pays en 2024 par les gangs, soit une hausse de plus de 1 000 personnes par rapport au nombre total de tués en 2023. Des chiffres alarmants qui mettent en lumière une situation de plus en plus désastreuse.
Les gangs, qui dominent aujourd’hui plusieurs quartiers de Port-au-Prince et d’autres villes du pays, exercent une influence terrifiante sur la vie quotidienne. Leurs activités, allant des meurtres aux enlèvements, en passant par des extorsions, perturbent profondément la société haïtienne. De nombreux citoyens sont pris au piège dans des zones contrôlées par les criminels, incapables de fuir ou d’accéder aux services de base, comme les soins de santé, l’éducation ou l’aide alimentaire.
“ Ces chiffres ne suffisent pas à rendre compte des horreurs absolues perpétrées en Haïti, mais ils montrent la violence incessante à laquelle les gens sont soumis ”, a déclaré Volker Türk, haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
L’ONU en profite pour appeler à des mesures urgentes pour contrer la montée de la violence en Haïti. À mentionner, bien que la communauté internationale ait manifesté son inquiétude, les solutions semblent encore insuffisantes face à l’ampleur de la crise.
En dépit de l’insécurité généralisée qui a rendu plusieurs stations inaccessibles, les responsables de la compagnie de transport scolaire DIGNITÉ annoncent, ce mardi 7 janvier 2025, les différentes stations et parcours que suivront les bus pour l’année 2025. Ce, en vue de continuer à accompagner les élèves les plus vulnérables.
Lors d’une rencontre tenue avec la presse ce mardi 7 janvier 2025, le directeur de la compagnie, Didier Benel, a annoncé la relance des activités de DIGNITÉ pour l’année 2025. Évoquant les difficultés rencontrées dans certains points de stationnement, notamment au Champ de Mars et au Carrefour de l’Aéroport, il annonce la mise en place d’un nouveau réseau de stations pour continuer à desservir les élèves.
Ces points de stationnement seront situés à Carrefour Gérald Bataille, à Caradeux et à Delmas 75. Les parcours Delmas-Pétion-Ville et Pétion-Ville via Bourdon seront également opérationnels, a expliqué la cheffe d’opérations de DIGNITÉ, Julmiste Suzette.
M. Benel invite la population haïtienne à collaborer pour faciliter le transport des écoliers. « Les élèves sont l’avenir du pays, il est important d’accompagner la compagnie DIGNITÉ, en évitant d’attaquer les bus et en facilitant leur passage, afin de permettre à nos enfants d’aller en toute quiétude dans leurs établissements scolaires. »
Par ailleurs, le directeur appelle le ministère de l’Économie et des Finances à accompagner l’institution dans l’achat d’autres autobus afin d’augmenter les points de stationnement et de parcours au bénéfice des élèves. Il dit aussi espérer une plus bonne collaboration avec la Police nationale d’Haïti dans la sécurité des autobus de l’institution tout au long de leur parcours.
Justin Trudeau jette l’éponge. Le Premier ministre canadien a annoncé ce lundi 6 janvier sa démission après 9 ans au pouvoir. Cette décision fait suite à une crise sans précédent marquée par la paralysie du Parlement depuis plusieurs mois.
« J’ai l’intention de démissionner de mon poste de chef du Parti libéral du Canada et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef à l’issue d’un processus national rigoureux et compétitif », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée depuis sa résidence officielle, Rideau Cottage, à Ottawa.
« Le Parti libéral du Canada est une institution importante dans l’histoire de notre grand pays et de notre démocratie. Un nouveau chef du Parti libéral et Premier ministre portera nos valeurs et nos idéaux aux prochaines élections », a ajouté le dirigeant de 53 ans.
M. Trudeau a précisé avoir demandé au parti d’entamer les démarches nécessaires pour organiser cette transition, tout en soulignant que « Le pays mérite un choix clair et réel. Lors des prochaines élections, il est devenu évident pour moi que si je dois me concentrer sur des batailles internes, je ne pourrai pas être la meilleure option lors de ces élections. »
Alors qu’il avait initialement exprimé son intention de se présenter aux élections législatives prévues en octobre prochain, la crise politique au Canada, associée à des sondages défavorables, a conduit Justin Trudeau à reconsidérer sa position.
Cette décision survient également deux semaines avant l’entrée en fonction du président élu des États-Unis, Donald Trump, qui a promis d’imposer des droits de douane de 25 % au Canada et au Mexique dès son retour au pouvoir en janvier.
Fils aîné du charismatique Pierre Elliott Trudeau, ancien Premier ministre décédé en 2000, Justin Trudeau a longtemps cherché sa voie avant de se lancer en politique. Boxeur amateur, moniteur de snowboard, professeur d’anglais et de français… Il est entré en politique tardivement, en 2007, devenant député de Montréal en 2008, puis chef d’un Parti libéral affaibli en 2013, comme le rappelle le journal Les Échos.
La mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti renforce son personnel de combat. Ce samedi 4 janvier, un deuxième contingent de policiers-militaires a débarqué en Haïti dans le but de renforcer la MMS afin d’appuyer la police haïtienne dans le combat contre les gangs armés.
« Hier, nous avons accueilli le premier groupe d’officiers guatémaltèques, accompagné d’une équipe avancée d’officiers venus du Salvador. Ces renforts renforceront considérablement notre capacité à combattre les gangs criminels », a déclaré le commandant en chef de la MMS Godfrey Otunge.
En conférence de presse, M. Otunge prévoit une année difficile pour les gangs criminels qu’avec ces policiers militaires qui sont en Haïti, la MMS. « Avec l’ajout des forces guatémaltèques et salvadoriennes, les gangs n’auront nulle part où se cacher. Nous les délogerons de leurs bastions », a-t-il martelé.
Ce nouveau contingent guatémaltèque, explique Otunge, comprend des policiers militaires spécialisés, hommes et femmes, ainsi que des personnels salvadoriens spécialistes de l’aviation, qui renforceront le pouvoir de combat contre les gangs.
« Soyons clairs : l’année 2025 ne sera pas facile pour les gangs. Alors que nous rentrons dans une phase décisive des opérations en soutien à la PNH, les gangs n’ont que deux choix : se rendre, déposer leurs armes et faire face à la justice, ou nous affronter sur le terrain. Nous sommes prêts, et les gangs feront bientôt l’expérience de la pleine force de notre détermination », exhorte le commandant Otunge.
Selon lui,avec l’arrivée de nouveaux personnels des pays contributeurs, la mission prévoit d’ouvrir des Bases Opérationnelles Avancées ( BOA) supplémentaires dans le pays. Soulignons que la MSS avait annoncé l’établissement de trois bases opérationnelles avancées, dont deux se trouvent dans le département de l’Ouest.
Le commandant encourage les autres pays à soutenir Haïti pour rétablir la paix et la stabilité. Pour les pays qui se sont engagés mais n’ont pas encore déployé leur personnel dans la mission MMS en Haïti, le moment est venu d’agir. « Haïti a un besoin urgent de votre soutien », a-t-il lâché.
Le 2 octobre 2023, la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité avait été autorisée à être déployée en Haïti grâce à la résolution 2699 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations unies pour une durée d’un an. Le 30 septembre 2024, alors que la mission était encore en phase de pré-déploiement, le Conseil avait décidé de prolonger jusqu’au 2 octobre 2025 le mandat de ladite mission à la suite de l’adoption à l’unanimité de la résolution 2751.
Dans un communiqué publié le vendredi 3 janvier 2025, la Primature indique que le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé a présidé vendredi une réunion cruciale du Conseil Supérieur de la Police Nationale d’Haïti (CSPN), réunissant toutes les autorités compétentes. À cette occasion, le chef du gouvernement a salué le Directeur Général de la Police Nationale, Rameau Normil, pour les efforts constants de la PNH, notamment pour la gestion exemplaire des activités de fin d’année.
Alors que les informations circulant depuis hier laissent croire que le Premier ministre veut révoquer à tout prix le commandant en chef de la police nationale.
Selon la Primature, lors de cette réunion du CSPN, le chef du gouvernement a réaffirmé son engagement à intensifier la lutte contre les gangs armés qui sèment la terreur dans le pays. Et des mesures concrètes ont été adoptées pour les neutraliser et rétablir la sécurité sur tout le territoire.
« Cette rencontre stratégique a permis d’unir les forces de l’appareil étatique autour d’une vision commune : restaurer l’ordre, garantir la sécurité et rendre leur dignité à tous les citoyens haïtiens. Le Premier ministre a également souligné avec fermeté que ni les pressions ni les manœuvres ne l’empêcheront de mener à bien sa mission prioritaire : éradiquer l’insécurité et offrir à chaque Haïtien un environnement stable et digne », lit-on dans ledit communiqué.
En somme, il est mentionné que le gouvernement reste déterminé à mobiliser toutes les ressources nécessaires pour affronter la menace sécuritaire. Puis, la police nationale sera soutenue dans ses actions, et tous les moyens de l’État seront mis à contribution pour garantir la sécurité et la stabilité indispensables au développement du pays.
On est au quatrième jour de l’année 2025, il ne reste qu’à attendre pour voir quel serait l’écart entre les dires des autorités et leurs actions concrètes sur le terrain miné par des criminels sans foi ni loi.
Ce 3 janvier 2025, 75 soldats guatémaltèques et 8 Salvadoriens sont arrivés à l’aéroport international Toussaint Louverture dans le cadre du déploiement de la Force multinationale. Ce contingent a été transporté à bord d’un avion militaire américain.
Lors de ce déploiement, les soldats ont été accueillis par le président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, le Directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Rameau Normil, les responsables de la Force multinationale, entre autres. Les professionnels de la presse ont été interdits d’accès à cet événement.
Selon nos informations, 75 autres Guatémaltèques devraient arriver dans les prochains jours pour porter leur effectif à 150. Par ailleurs, les 8 Salvadoriens déjà sur place sont déployés en préparation de l’arrivée de leurs pairs, a déclaré Lionel Lazarre, porte-parole adjoint de la PNH lors d’un entretien téléphonique avec la rédaction.
L’année 2024, du point de vue artistique pour l’industrie musicale haïtienne et plusieurs artistes, a été très enrichissante. Les amateurs de musique ont réalisé de grandes choses et ont brisé des barrières en vue d’approcher du sommet. Dans cette lignée se trouve Oltanie Charles, une chanteuse talentueuse, qui a pu résister aux défis pour être l’une des représentantes valables de la musique haïtienne.
Le 15 décembre 2024, l’artiste a remporté le trophée « Best Afro-Caribbean Female Artist » aux African Achievement Awards, au Seattle Airport Marriott à Washington. Une récompense qui consolide ses exploits durant cette année.
“Je remercie Dieu. Je suis très reconnaissante pour cette réalisation. Être une artiste féminine indépendante, ce n’est pas pour les faibles. Cette année, je voulais abandonner la musique, et me voilà remportant le prix de Best Afro-Caribbean Female Artist”, a-t-elle publié sur son compte Instagram.
Quatre (4) choses qui ont rendu l’année 2024 extraordinaire pour Oltanie
Le 12 mai 2024, l’artiste a publié le vidéoclip « Kale Kò w » en collaboration avec le rappeur Toby Anbakè. Depuis lors, plusieurs mélomanes sont tombés sous le charme d’Oltanie et il y a une hausse considérable de la quantité de ses fans. Grâce à ce titre, elle a été invitée en juin dernier dans un grand spectacle awards à Hollywood, où elle a performé devant un public typiquement étranger.
Durant cette même année, elle a soumis « Kale Kò w» aux Grammy Awards pour l’édition 2024. Enfin, le 15 décembre, elle a bouclé l’année avec le trophée « Best Afro-Caribbean Female Artist ». Et, 2025 s’annonce grandiose pour l’artiste qui a de nombreux projets.
Oltanie compte poursuivre sa carrière musicale avec la tête haute malgré les difficultés, promettant de s’améliorer au jour le jour.
Née à la Gonâve en 1993, la chanteuse a grandi à Port-au-Prince avant d’aller s’installer aux États-Unis. Sa carrière d’artiste est lancée en 2020. Déjà, elle a dans sa discographie 6 titres « Ateri m », « Kondane », « True Love », « Ale Ale Nèt » et sa dernière en date « Kale Kò w ».
À la suite d’une attaque armée contre plusieurs sites stratégiques ,dont l’aéroport international Toussaint Louverture, le premier ministre Ariel Henry, étant à l’étranger, avait été contraint de remettre sa démission. Ainsi, sous la dictée du CARICOM, un conseil présidentiel de transition composé de 9 membres, dont 7 ont le droit de vote, a pris le pouvoir en avril 2024. S’il faut dresser un bilan de leurs 9 mois au pouvoir, force est de constater qu’il s’agit d’un triste tableau à l’heure actuelle.
En matière de gouvernance, la structure présidentielle n’a pas pu redresser la barque du pays. Du scandale de corruption, dont trois membres dudit conseil sont impliqués en passant par l’aggravation de la situation sécuritaire du pays, le Conseil Présidentiel de Transition est jusqu’à présent en passe de tracer la voie pour un nouveau cycle de chaos dans le pays d’ici la fin de l’année 2025.
Réforme constitutionnelle, résolution du problème de l’insécurité et organisation des élections : tels sont les trois grands chantiers que s’est fixé CPT, issu d’un accord politique signé le 3 avril 2024 entre les partis et organisations politiques les plus influents du pays. Cependant, à l’exception de l’installation, déjà controversée, du Conseil Électoral Provisoire, aucune décision concrète n’a été prise pour transformer le modèle de gouvernance, lutter contre le gaspillage des rares ressources nationales et alléger la souffrance du peuple haïtien.
“L’année 2025 sera une année de pacification”, a déclaré Lesly Voltaire, président du CPT. Ce dernier, à l’occasion de la célébration du 221ᵉ anniversaire de la proclamation de l’indépendance, a réitéré sa promesse de stabiliser le pays et d’organiser les élections. Mais, en toute évidence, l’année 2025 pourrait être la plus douloureuse pour le peuple haïtien avec la présence des dirigeants qui cherchent encore à prendre connaissance de l’administration publique et qui confisquent les maigres ressources de l’État.
Il présage un avenir sombre pour le pays avec un CPT en panne d’un projet sérieux pour rétablir l’ordre et la paix dans le pays. À l’exception des promesses répétées, le Conseil Présidentiel de Transition reste au point d’un bilan zéro.
Le 27 décembre 2024, à l’hôtel Montana, la structure Innov’Action s’est offerte le plaisir d’honorer 24 personnalités de la société haïtienne, considérées comme des « Ewo » du quotidien en 2024. La rédaction de Passion Info Plus en a discuté avec la journaliste Widsa Merisier Payen, responsable de l’association.
24 « Ewo » honorés à Port-au-Prince. L’idée de cette cérémonie est née d’une volonté de valoriser et d’honorer les personnes qui se sont distinguées par leur impact positif au sein de la société, nous scande la talentueuse présentatrice.
“ Nous avons constaté que ces héros et héroïnes du quotidien ne reçoivent pas toujours la reconnaissance qu’ils méritent. C’est une façon pour nous de leur témoigner notre gratitude et d’inspirer d’autres à suivre leur exemple ” a-t-elle lâché.
Les honorés de 2024 sont des individus issus de divers horizons : des enseignants, des professionnels de santé, des travailleurs de la Presse entre autres. Ils ont été choisis en raison de leur engagement exceptionnel, de leur résilience face aux défis et de leur dévouement envers le bien-être de leur communauté. Leur parcours inspire et démontre qu’il est possible d’avoir un impact positif, quel que soit le domaine d’activité, poursuit la coordinatrice.
Liste des récipiendaires
HOMMES
1) Ralph Tedy EROL
2) Wandy CHARLES
3) Patrice SALOMON
4) Jhonny FERDINAND
5) Matthaus PIERRE (MAUS)
6) Guerking SOUFFRANT
7) Louisius SEMILIEN
8) Miché De PAYEN
9) Joassaint GELIN
10) Noldy RISNOLD
11) Dr Norbrun KERRY
FEMMES
1) Oscare SIFRA
2) Léila JOSEPH
3) Sulzaire Samus STVIL
4) Nancy Lainé ISAAC
5) Sherly Tanis CATOR
6) Géraldine Alcénat PEPE
7) Anicile MAITRE
8) Lovelie Stanley NUMA
9) Minouche SENEPHARD
10) Clara GUILLAUME
11) Stéphanie Sophie LOUIS
12) Mithsuralda MESIDOR
13) Emmanuela DORESTAL
Feed-back
À en croire Widsa, les retours concernant l’initiative ont été très encourageants.
Les participants ont exprimé leur satisfaction face à une initiative qui met en lumière des figures souvent méconnues. Les honorés eux-mêmes ont partagé leur émotion et leur gratitude, et le public a montré un grand intérêt pour cette démarche, raconte l’ancienne collaboratrice de la Radio nationale d’Haïti.
“ Les attentes des organisateurs-trices ont été comblées à au moins 70%. L’objectif principal était de célébrer les contributions des « Ewo » tout en créant une plateforme de reconnaissance. La participation de la majorité des récipiendaires et les retours enthousiastes ont dépassé nos espérances, renforçant notre conviction de continuer sur cette voie “, a-t-elle ajouté.
Le journaliste Michel JOSEPH, les activistes Wideline PIERRE, Louino ROBILLARD et Fr Luckson Zòn Pa Fè Moun étaient les invités d’honneur de cette activité.
Les responsables d’Innov’Action assurent que cette cérémonie n’est qu’un début. cet engagement prévu pour être maintenu chaque année, les initiateurs-trices envisagent d’aborder d’autres projets.
INNOV’ACTION est une association créée cette année, qui vise à valoriser et promouvoir les personnes et les initiatives ayant un impact positif dans la société. À travers des projets, des événements et des campagnes, les responsabilités cherchent à mettre en lumière ces acteurs de changement et à créer un environnement qui inspire l’innovation, la solidarité et le progrès social.
La presse haïtienne pleure la perte de deux de ses membres, Markenzy Nathoux et Jimmy Jean, tués lors de la cérémonie de réouverture de l’Hôpital Général le mardi 24 décembre 2024. Plusieurs autres journalistes ont été blessés dans cette attaque armée. Dans ce chaos, Matiado Vilmé, Jephte Bazil entre autres se sont illustrés par leur courage en secourant leurs confrères, mettant leur vie en péril pour sauver d’autres vies.
Une cérémonie sous haute tension
Au centre-ville de Port-au-Prince, dans un environnement sensible et marqué par la peur, des journalistes avaient été conviés par le ministre de la Santé Publique et de la Population (MSPP), Dr Duckenson Lorthé Blema, à couvrir la cérémonie de réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), fermé depuis plusieurs mois sous la pression des gangs armés.
Aucune mesure n’avait été mise en place pour assurer un déroulement sécurisé de l’événement qui allait être brutalement interrompu par des tirs nourris provenant de toutes parts autour du plus grand centre hospitalier du pays, une zone devenue particulièrement dangereuse en raison de la présence de groupes armés qui y exercent leur contrôle.
Le bilan est tragique : trois morts, dont les journalistes Markenzy Nathoux et Jimmy Jean, ainsi qu’un policier. Sept autres journalistes ont été blessés, parmi eux Petyon Robens, Réginald Baltazar, Miracle Velondie, Florise Deronvil, Jean-Jack Aspèges, Jocelyn Justin et Rosemond Vernet.
Matiado Vilmé, sceptique dès le départ
La journaliste Matiado Vilmé était aussi présente sur les lieux. Elle a vécu des choses horribles. « Après que les coups de feu ont éclaté, j’ai remarqué que plusieurs journalistes étaient blessés par balles et s’approchaient de moi. J’avais l’impression d’être complètement démoralisée. J’ai immédiatement abandonné la photo que j’étais en train de prendre pour me ressaisir, car le moment exigeait que je reste calme afin de garder le contrôle de la situation », a-t-elle expliqué à la rédaction de Passion Info Plus.
Elle était très sceptique quant à la réussite de cette activité, en raison de l’insécurité qui régnait autour du périmètre de l’hôpital.
« Il n’y avait aucune présence policière visible, raconte-t-elle. Il n’y avait pas d’activité non plus, et la zone n’était pas fréquentée depuis plusieurs mois, donnant l’impression d’un désert. Si je n’avais pas aperçu quelques passants errant dans les rues, je serais repartie sur-le-champ », a-t-elle confié.
C’était comme un film d’action. Les bandits tiraient de toutes parts, des journalistes rampaient sous les balles pour tenter de se mettre à l’abri, tandis que certains s’effondraient, touchés mortellement. Alors qu’il se trouvait à l’extérieur de l’hôpital, Jephte Bazil a échappé de justesse à la mort.
« Si je n’avais pas fait preuve de bon sens, j’aurais pu être tué. J’ai dû localiser les détonations près du Lycée Toussaint, attendre la riposte d’un véhicule blindé, puis filer à l’intérieur de l’hôpital militaire pour sauver ma peau », a déclaré le collaborateur de Machann Zen Haiti, qui a été témoin de la mort tragique du journaliste Jimmy Jean, abattu d’une balle à la tête.
Le journaliste a expliqué également avoir vu un policier cesser de tirer en direction des bandits, avant d’apprendre que l’agent avait été tué.
Matiado Vilmé et Jephte Bazil au chevet des leurs confrères
Ces deux travailleurs de la presse ont frôlé la mort, mais cela ne les a pas empêchés de poser des actes héroïques pour venir en aide à leurs confrères blessés par balles.
« J’ai vu des journalistes traîner, blessés par balles, certains soutenus par d’autres confrères. En vivant ces moments, j’étais bouleversée. Je me suis mise à couvert, tandis que les bandits continuaient de tirer », raconte-t-elle, encore sous le choc.
« Une fois que le calme est revenu et que je ne me sentais plus trop exposée au danger, ma première action a été de contacter les confrères qui n’étaient pas encore arrivés sur les lieux pour leur demander de lancer un SOS pour les journalistes victimes. Ensuite, j’ai dressé une liste des blessés et commencé à leur prodiguer les premiers soins », poursuit-elle. Cela visait à stabiliser l’état des blessés et à leur permettre de survivre jusqu’à leur admission à l’hôpital pour recevoir les soins nécessaires.
« Je mettais les victimes en confiance. Une fois qu’elles se trouvaient dans un endroit plus sûr, je commençais à appliquer des garrots et à bander les parties où les blessures étaient visibles pour stopper l’hémorragie », a expliqué Bazil. Il a également tenté de remonter le moral de ses confrères et consœurs, les rassurant qu’ils allaient s’en sortir.
Des formations mises en pratique
« Cette capacité découle d’une formation organisée par l’Ambassade américaine et la Voix de l’Amérique en janvier 2023, portant sur la sécurité personnelle, les premiers secours et l’adaptation dans les zones dangereuses. Je l’ai mise en pratique pour aider mes confrères couverts de sang », a déclaré la collaboratrice du VOA Kreyòl.
Elle a estimé que cette attaque du 24 décembre aurait pu être moins tragique si les journalistes avaient reçu une formation en secourisme ou en sécurité personnelle. À cet effet, elle a appelé à un meilleur encadrement et à la régularisation des médias en ligne.
La journaliste a déclaré que « cette formation est un outil indispensable que tout journaliste devrait recevoir, surtout les confrères et consœurs travaillant dans les médias en ligne. La plupart d’entre eux n’ont ni mentor ni accompagnement dans l’exercice de leur métier. »
Elle appelle ainsi les associations de médias en ligne à aider les journalistes à accéder à des formations, non seulement en secourisme, mais aussi en sécurité personnelle, afin de leur permettre de s’adapter à des environnements sensibles.
« Le premier réflexe qu’un journaliste doit avoir, c’est de garantir sa sécurité personnelle, puis d’évaluer l’environnement dans lequel il évolue », a ajouté Bazil, bénéficiaire d’une formation en secourisme organisée par le Centre Ambulancier National (CAN). Il estime qu’il est urgent de former les journalistes pour leur permettre de mieux réagir face à des situations similaires.
Plusieurs autres professionnels de la presse ont aidé à leur façon dans cette situation désastreuse, dont le photographe Jean Feguens Regala.
La tentative de réouverture de l’Hôpital Général a laissé des familles endeuillées et soulevé des questions sans réponse. Jusqu’à quand la population haïtienne, en particulier les plus vulnérables, devra-t-elle attendre pour accéder aux soins dans un environnement sécurisé ? Jusqu’à quand les journalistes devront-ils risquer leur vie pour informer ? En tout cas, les bandits continuent d’allonger la liste des victimes, mettant au défi les autorités du pays.
Dans un avis d’appel à candidature publié conformément à la loi du 10 juin 2009 « fixant les règles générales relatives aux Marchés Publics et aux Conventions de Concession d’Ouvrage de Service Public », la Primature de la République d’Haïti lance un appel à candidature en vue de recruter sur dossier les candidat-es appelé (e)s à faire partie de la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP).
La Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP) est l’organe normatif de l’Administration Publique Nationale qui a pour mission d’assurer la régulation et le contrôle du système de passation des marchés publics et des conventions de concession d’ouvrage de service public, sans préjudice de l’exercice des pouvoirs généraux des autres organes de contrôle de l’État. Elle est placée sous l’autorité du Premier Ministre.
L’appel à candidature concerne les personnes désirées à devenir membre de la CNMP. Le nombre de postes disponibles est de cinq (5) pour un mandat d’une durée de trois (3) ans renouvelable une seule fois.
Le lieu d’affectation sera Port-au-Prince avec pour tâche principale : le membre de la Commission Nationale des Marchés Publics a la responsabilité de veiller à l’application stricte de la réglementation relative aux marchés publics et aux conventions de concession d’ouvrage de service public.
Pour être membre de la CNMP, le candidat ou la candidate doit remplir les conditions suivantes :
– Être Haïtien(ne);
– Être âgé(e) de trente (30) ans accomplis
– Fournir un certificat de bonne vie et mœurs émis par un Tribunal de Première Instance du lieu de résidence, attestant n’avoir jamais été condamné (e) à une peine afflictive ou infamante
– Fournir une attestation de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) faisant état d’un rapport de police négatif de recherche, d’arrestation ou de plaintes
– Fournir une attestation de la DGI faisant état d’être en règle avec le fisc
– Fournir, le cas échéant, la preuve de déclaration de patrimoine à l’entrée et à la sortie d’une fonction nécessitant cette formalité ;
– Être détenteur ou détentrice d’un diplôme universitaire, au moins de la licence, en Droit, en Administration Publique, en Économie, en Finances, en Gestion, en Sciences de l’Ingénierie ou dans une discipline technique liées aux marchés publics et justifier d’une expérience professionnelle d’au moins dix (10) ans dans l’un des domaines précités
– Faire preuve d’une connaissance et d’une expérience dans la passation des marchés publics et de concession d’ouvrage de service public
– Avoir reçu décharge de sa gestion si on a été comptable des deniers publics
Selon l’avis, maitriser les procédures de passation de marchés publics des bailleurs représente un plus pour le/la candidat-e.
Les personnes intéressées doivent faire parvenir sous pli caché à l’attention du : « panel ad hoc de sélection des candidats à la CNMP/Secrétariat général de la Primature avec mention ‘Appel à candidature au poste de membre de la CNMP’ », leur dossier de candidature comprenant :
– Une lettre de motivation
– Les pièces d’identification personnelle (copie en couleur de NIN et NIF)
– Un curriculum vitae détaillé accompagné de copies de pièces justificatives
– Les documents en référence aux qualifications indiquées au-dessus, l’avis et des lettres de référence émanant d’institutions ou de personnes près desquelles le/la candidat-e a prêté ses services dans le domaine de la passation de marchés au cours des six (6) dernières années
La date limite de remise des dossiers de candidature des intéressés est fixée au 24 janvier 2025.
C’est plus de 207 personnes qui ont été exécutées les 6 et 11 décembre 2024 par le gang de Wharf Jérémie, dirigé par Micanor Altes, membre de la coalition criminelle “Viv Ansanm”, selon un rapport d’enquête des Nations unies publié le lundi 23 décembre 2024. Ce chiffre porte à plus de 17 000 le nombre total de personnes tuées ou blessées par les groupes armés en deux ans.
La population du quartier de Wharf Jérémie a vécu deux jours sombres à la suite du massacre orchestré par le chef de gang Micanor. Les 6 et 11 décembre 2024, ce puissant caïd a ordonné l’exécution de plus de 207 personnes, dont 134 hommes et 73 femmes, selon un rapport d’enquête publié par le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH). La majorité des victimes étaient des personnes âgées accusées de pratiquer le vaudou et d’avoir causé la maladie de l’enfant du chef de gang.
Et, les personnes qui ont tenté de fuir la zone par peur des représailles ou qui ont été soupçonnées d’avoir divulgué des informations sur ces crimes aux médias locaux ont subi le même sort.
« Traquées à leur domicile et dans un lieu de culte, elles ont été emmenées dans le fief du gang où elles ont été tenues en captivité et interrogées, à l’intérieur d’un prétendu « centre de formation ». Elles ont ensuite été conduites vers un site d’exécution se trouvant à proximité, avant d’être abattues ou tuées avec des machettes. « Le gang a tenté d’effacer toute preuve en brûlant les corps, ou en les démembrant, pour ensuite les jeter à la mer. »peut-on lire dans ce document.
« Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était”, a déclaré, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en Haiti, María Isabel Salvador qui “appelle la justice haïtienne à mener une enquête approfondie sur ces crimes horribles et à arrêter et punir leurs auteurs, ainsi que les individus qui les appuient”. Elle appelle aussi les autorités à installer le plus rapidement possible un pôle judiciaire spécialisé pour traiter ce type de crime.
Le quartier de Wharf Jérémie, à Cité-Soleil, est livré à la merci des bandits qui s’affrontent avec des gangs rivaux depuis 2022. Ce, “pour le contrôle des routes menant au principal port de la capitale et à son terminal de conteneurs. En outre, le chef de ce gang imposerait des « taxes » au consortium gérant le port, notamment pour la sortie des conteneurs, ainsi qu’aux entreprises de transport routier acheminant des marchandises depuis le port, a souligné ledit rapport.
Selon le rapport, Micanor Altes surnommé “Wa Mikanò” s’est positionné comme un intermédiaire clé auprès des acteurs nationaux et internationaux cherchant à accéder aux populations locales vivant à Wharf Jérémie.
Cette tragédie survient dans un contexte alarmant de violence et de violations et d’abus des droits de l’homme en Haïti, “impliquant à la fois des gangs criminels, des groupes d’autodéfense, ainsi que des membres non organisés de la population. Des sources crédibles indiquent également l’implication des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH).”, selon les Nations unies.
Le rapport souligne que, depuis le début de l’année 2024, le BINUH et le HCDH ont recensé plus de 5 350 personnes tuées et plus de 2 155 autres blessées à la suite des actes de violence. Cela porte le total des morts et des blessés à plus de 17 000 depuis 2022. Face à cette situation inhumaine, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, Volker Türk, estime que la communauté internationale doit mettre en œuvre l’embargo ciblé sur les armes, ainsi que l’interdiction de voyager et le gel des avoirs imposés par le Conseil de sécurité des Nations Unies, afin de juguler la violence des gangs en Haïti.
Dans un communiqué publié ce 26 décembre, le gouvernement dirigé par Alix Didier Fils-Aimé affirme son engagement en faveur de la justice et du soutien aux victimes de l’attaque brutale perpétrée par des gangs criminels armés le mardi 24 décembre 2024 contre l’immeuble de l’hôpital de l’université d’État d’Haïti (UEH).
Cette attaque a coûté la vie à deux journalistes, Mackendy Natou de VOA Kreyòl et Jimmy Jean, ainsi qu’ au policier Daniel Renaud. En plus, sept autres confrères sont sortis blessés, dont Jocelyn Justin qui se trouve dans un état critique.
Le mercredi 25 décembre, une délégation conduite par le directeur de cabinet du Premier ministre, Me Axène Joseph, s’est rendue au chevet des blessés pour témoigner du soutien du gouvernement et évaluer leurs besoins, précise le communiqué de la Primature.
En ce sens, le chef du gouvernement s’engage solennellement à :
1. Prendre en charge les frais médicaux des blessés, afin de leur garantir une prise en charge digne et rapide.
2. Assumer les frais des funérailles du policier et des deux journalistes tombés dans l’exercice de leurs fonctions.
3. Apporter un soutien matériel et psychologique aux familles des victimes, dans le respect de leur douleur et de leur dignité.
En plus, le gouvernement rappelle que l’impunité ne saurait avoir sa place dans une société qui aspire à la justice et à la paix. De ce fait, les forces de l’ordre, avec l’appui des institutions judiciaires, ont reçu des instructions formelles pour poursuivre inlassablement les criminels responsables de cette tragédie.
Aux familles plongées dans le deuil, les autorités adressent leurs condoléances les plus émues, appelant tous les citoyens à rester “debout, solidaires et déterminés à protéger notre nation”.
Parallèlement, le ministre de la Santé publique et de la Population (MSPP) Dr Duckenson Lorthé Blema, irresponsable, qui avait sollicité la présence des journalistes au centre-ville de Port-au-Prince pour la réouverture de l’hôpital, est sur le point d’être remplacé à la tête du ministère.
À partir de ce lundi 23 décembre décembre 2024, l’ancien Ministre de la Culture et de la Communication, ancien Directeur Général de la Chaîne 5 (TELEMAX) et de la Télévision Nationale d’Haïti (TNH), Monsieur Pradel Henriquez est devenu le Président Directeur Général (PDG) du Groupe Communication Éducation Culture (GROUPE CEC). Par ailleurs, il est devenu le nouveau patron de la Radio Télé Monopole, 96.3 FM et de la Télé Monopole, chaîne 5.
Cette nouvelle concernant Pradel Henriquez, ancien Directeur Général du Musée du Panthéon National d’Haïti (MUPANAH), en 2004, apporte de la joie et de la satisfaction pour toute la République, les auditeurs (trices), ainsi que pour les téléspectateurs (trices) qui, à l’ère des nouvelles technologies de l’information et de la communication, sont toujours encore animés de la passion et de l’amour pour la radio et la télévision traditionnelles. Bon nombre d’entre eux estiment déjà que ce retour sur la scène médiatique de Pradel Henriquez, ex-patron de Telemax, peut être considéré comme un cadeau de Noël.
L’arrivée de Pradel Henrinquez à la tête de la Radio Télé Monopole (96.3 /chaine 5) entre dans le cadre de la formation d’une nouvelle structure associative et culturelle appelée à investir notamment dans trois (3) champs connexes dont la communication, l’éducation et la culture. Ayant une maîtrise avérée de ces axes susmentionnés,
Monsieur Pradel Henriquez, journaliste culturel, est très connu dans le milieu de critique littéraire et de critique d’art.
Dans la même lignée, pour donner l’ampleur méritée à ce retour sur la scène médiatique traditionnelle, Pradel Henriquez, poète, auteur de plusieurs ouvrages de poésies, et d’un essai de plus de 900 pages paru aux éditions C3, intitulé
“Déclin de la culture haïtienne, politiques culturelles et pratiques artistiques de 1986 à 2016”, se fait accompagner cette fois d’un groupe de réflexions et d’actions sur la communication, l’éducation, les arts et la culture.
Le GROUPE COMMUNICATION ÉDUCATION CULTURE (GROUPE CEC)
C’est un groupe de réflexions et d’actions dans les domaines de la communication (et des médias), de l’éducation (non formelle) et de la culture (incluant les arts). Il a un caractère plutôt associatif et bénévole.
Il comporte des membres actifs et des supporteurs, des conseillers, soit près d’une trentaine de professionnels (es) et d’universitaires , en Haïti et à l’étranger, qui se sont mis d’accord pour embrasser le bénévolat et se mettre au service d’une communauté haïtienne qui souffre, crève constamment et qui ne comprend pas toujours ce qui se passe autour d’elle, elle crie au secours et la jeunesse a besoin d’espérer. Elle a besoin de la moindre information sur son sort, elle a besoin du moindre loisir pour traverser les épreuves quotidiennes. Elle a besoin de mieux communiquer et de comprendre….
Siégeant à Delmas, le staff du Groupe Communication Éducation Culture (Groupe CEC) se compose de :
– Pradel Henriquez , écrivain, journaliste culturel, ancien Directeur de télévisions, DESS en Gestion et Politiques culturelles. (Fondateur). Il est le PDG du groupe CEC;
– Frère Francklin Armand, fondateur et supérieur général de la Communauté des Petits Frères et des Petites Sœurs de l’incarnation (PFI- PSI). Éducateur et éducateur. (Supporteur);
– Max Jean Louis, journaliste, chroniqueur, Baccalauréat en Arts, MBA, Master en Business Administration. (Conseiller);
– Yves Paul Léandre, journaliste, professeur de communication , ancien directeur de l’information à la Télévision Nationale. (Membre fondateur);
– Marnatha Irène Ternier, romancière, Master en Sciences politiques, MBA en Administration publique, spécialisation en Politique publique. (Membre fondateur). Elle est vice-présidente ;
– Emmanuel Jean François , spécialiste de la communication (conseiller);
– Patrix Sévère, agronome et Educateur
(Membre);
– Verly Sylvestre, linguiste et directeur de média, avocat, professeur d’université, écrivain, auteur de l’ouvrage “la Cour de cassation dans tous ses états”.
(Membre). Il est aussi vice-président du groupe;
– Mimose Louis Jeune, Sociologue , correctrice indépendante, conférencière intéressée par la problématique du ” Genre” et, en particulier, par la problématique des violences faites aux femmes. (Membre fondatrice);
– Rodlet Jean Baptiste, animateur culturel. (Supporteur);
– Madette Paul, gestionnaire, licenciée en Sciences et Techniques de Management, MBA en Finance , Éducatrice.
(Conseillère);
– Jean Emmanuel Jacquet, poète, ancien ministre de la culture et de la communication);
– Aliette Henriquez, gestionnaire et auteure de Nouvelles.
(Supporteure);
– Patrick Laurent, avocat et Fondateur du Salon du Droit.
(Conseiller juridique);
– Bahija El Hachami, gestionnaire culturelle et Directrice de Galerie d’art. (Supportrice);
– Judikael Regnault, Doctorat en Philosophie, ancien conseiller d’Ambassade et Chef de mission diplomatique (supporteur);
– Juliette Barthes, artiste créatrice sur tissus, entrepreneure, peintre.
– Joel Lorquet, PhD en Communication. Ecrivain, journaliste, chanteur, animateur culturel. Conseiller.
Soit un Président Directeur Général et deux personnalités à assurer la vice-présidence du groupe, chacune ayant une dimension spécifique de responsabilités.
En outre, Philippe Bélisaire, écrivain, auteur du livre intitulé Humbert Noelsaint , ancien Directeur de Programmation de la Télévision nationale d’Haïti (TNH) et Esméralda Milcé, Présentatrice télé, rejoignent aussi le Groupe Communication Éducation Culture comme membres et apporteront leurs expériences à ce processus de réorientation de la Radio Télévision Monopole et à la mise en place, et à l’épanouissement du Groupe Communication Éducation Culture.
Pradel Henriquez a déjà dirigé la télévision publique et la télévision privée pendant 10 ans
Il a fait en passant, presque un miracle en particulier à Telemax , lorsqu’il a fait de cette télévision privée sortie de rien entre 2002 et 2003 , “la plus grande chaîne de télévision” (selon Ticket Magazine) entre août 2004 et août 2006, période où la chaîne 5 atteint quasiment son âge d’or, diffusait une information de qualité et donnait le ton aux loisirs et aux jeunes à travers une programmation de haut niveau.
Sauf que le contexte politique, socio-économique de nos jours, est beaucoup plus compliqué cette fois, et est marqué tantôt par une poussée vertigineuse de médias en ligne, tantôt par une explosion du cadran avec toutes sortes de radios, toutes sortes de télévision, et toutes sortes d’offres médiatico culturelles. Tandis qu’à l’ère de la puissante et agréable Telemax de Monsieur Henriquez, il y a de cela 20 ans, il n’y avait alors que cinq (5) chaines de télévision actives en Haïti.
Actuellement, Pradel Henriquez est hyper présent sur les réseaux sociaux et très puissant sur Facebook en particulier, où il partage presque, 24 heures sur 24 , des informations sur tout ce qui bouge en Haïti et dans le monde, à travers ce qu’il appelle lui-même, son encyclopédie virtuelle.
Pradel Henriquez a un diplôme d’études générales en arts, avec une spécialisation en arts plastiques. Il a étudié aussi l’histoire de l’art et la philosophie esthétique. En République dominicaine, grâce à un programme de L’Union européenne, il a bénéficié, entre 1999 et 2000, d’une formation en administration culturelle de la région caribéenne. Tandis qu’en France, boursier du gouvernement français, il a obtenu un DESS, diplôme d’études supérieures spécialisées en gestion et politiques culturelles, 1998. Il a aussi une formation en management audiovisuel sous le label du Cirtef, Conseil international des télévisions d’expression française. Enfin, dans le cadre du projet de couverture nationale de la Télévision nationale d’Haïti qu’il dirigeait, il a pu suivre en 2010, aux États-Unis, un stage de formation sur l’ensemble des systèmes de retransmissions.
L’information est confirmée :
Joint par téléphone, Pradel Henriquez confirme en effet que cette démarche est en cours depuis plus de cinq (5), mais qu’en particulier, depuis les quatre (4) dernières années, il a frappé à toutes les portes pour mettre sur pied ce Groupe qui serait alors encadré par un outil médiatique comme véhicule ou comme support à toutes formes de réflexions novatrices sur la culture, sur l’art, sur la communication et sur l’éducation.
Il ajoute que cette nouvelle expérience lui permettra de fonder réellement le Groupe Communication éducation culture (CEC), puis de travailler par ailleurs avec les équipes existantes à la radio télé Monopole, à l’observer, à la diagnostiquer, à l’évaluer et enfin, à la réorienter graduellement dans le sens du service public, c’est-à-dire, dans le sens d’une réflexion ou d’une action visant à mieux positionner ce tout nouveau système médiatique qui peut enfin aspirer à sa propre renaissance, afin qu’il puisse répondre autant que possible, à un ensemble d’angoisses de notre population et qu’il puisse surtout relever certains défis notamment, sociaux et culturels.
Pradel Henriquez en a profité pour annoncer la mise sur pied prochainement d’un journal papier qui sera à la fois en ligne et sur support papier dur, tel que ce type de média tend malheureusement à disparaître chez nous à cause du climat délétère en général. Il estime donc que si la presse sur papier disparaît, comme c’est le cas lentement pour d’autres formes d’arts et de créations en Haïti, ce sera automatiquement un danger pour le livre lui-même et pour la lecture en général.
L’organisation Multicultural Community Support, sous la direction de la jeune Taïna Janvier, a procédé, le 30 novembre 2024, à la distribution de kits de soins incluant des articles essentiels et des cartes-cadeaux à plus de 30 familles. Cette action s’est déroulée lors d’une soirée marquant « une étape importante dans la promotion de l’unité et de l’appréciation culturelle au sein de la communauté de Boston ».
Cet événement a rassemblé des citoyens venant de divers horizons pour célébrer les valeurs d’inclusion et de soutien mutuel, tout en mettant en valeur la diversité culturelle. Portée par un engagement collectif, Cette activité a été rendue possible grâce à Taïna Janvier, qui s’est entourée « d’une équipe solide et d’un réseau de partenaires généreux ». La jeune Taïna a affirmé ainsi ses ambitions de bâtir une communauté forte et inclusive.
« Ce n’est que le début d’un parcours visant à construire des communautés plus fortes et inclusives. Cet événement nous rappelle ce que nous pouvons accomplir en travaillant ensemble pour embrasser et célébrer nos différences », a-t-elle déclaré lors de sa prise de parole, selon un communiqué de l’organisation.
Des ateliers interactifs, des dégustations de cuisine internationale, et des performances captivantes ont rythmé cette soirée humanitaire, au cours de laquelle plus de 30 familles ont bénéficié de kits de soins et de présents soigneusement choisis.
Multicultural Community Support n’entend pas s’arrêter là. Taïna Janvier et son équipe ont affirmé leur volonté de poursuivre leur mission en lançant plusieurs initiatives, notamment des ateliers éducatifs, des festivals culturels, et des programmes destinés à fournir des ressources et un soutien aux familles dans le besoin.
Implanté dans plus de 36 régions francophones, le programme « ELOQUENTIA INTERNATIONAL » fait l’honneur de sa présence en Haïti cette année. En effet, les jeunes de 18-30 ans peuvent profiter de la possibilité de participer au plus grand concours francophone de prise de parole en public du monde.
Haïti est le premier et seul pays des Caraïbes à représenter ce programme du 12 janvier au 3 mai 2024 à Jacmel. Ledit programme de formation permet de maîtriser toutes les formes de prise de parole en public gratuitement à travers des Master class et un concours national pour mettre en pratique les différentes techniques apprises, permettant par la même occasion de porter sa voix à l’échelle internationale.
Atterri dans le pays malgré tout pour offrir d’autres voies aux jeunes, le programme a été porté par La Golden Team Haïti, qui est une association à but non lucratif ayant pour mission de former et d’encadrer les jeunes et les enfants pour une meilleure intégration sociale et un impact positif.
Farah Jean Baptiste, au milieu, demi-finaliste, lors de la phase finale internationale à Paris
Opportunité pour 2025
Après la réussite de cette première édition, Farah Jean Baptiste, la lauréate, a atteint la demi-finale internationale qui a eu lieu à Paris, France.
Pour l’année 2024-2025, Golden Team Haiti s’est rallié à MEnpakte, structure sociale et de développement personnel visant à promouvoir les jeunes talents dans leurs domaines et à développer une dynamique d’accomplissement de soi, pour réaliser une première édition d’Eloquentia à Port-au-Prince.
Ce qui représente une possibilité à ne pas rater pour les jeunes orateurs haïtiens vivant dans la capitale de briller en portant leurs voix sur la scène internationale.
À noter que les lauréats (es) nationaux (les) auront à représenter le pays à la Finale Internationale en France, à la fin du mois de juin 2025.
Critères d’éligibilité :
– Être âgé-e de 18 à 30 ans ;
– Aimer l’art oratoire ;
– Maîtriser la langue française ;
– Avoir un passeport ou pouvoir vous en procurer un avant juin 2025.
Le programme est totalement gratuit. Toutefois, les organisateurs se disent ouverts aux sponsors/partenariats avec les clubs littéraires, les structures sociales, les écoles professionnelles, les universités afin que leurs étudiants puissent participer et aussi à toute autre instance pouvant aider à la réussite de l’initiative.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 18 janvier 2025. Les intéressés peuvent contacter les responsables : (WhatsApp) +509 38 42 2070 / 47 54 4136
C’est à l’hôtel Kinam, à Pétion-Ville, qu’a eu lieu, ce mercredi 18 décembre, la cérémonie de remise du Prix Humanitaire. Plusieurs personnalités, des donneurs de sang réguliers ainsi que des médias traditionnels et en ligne, dont Passion Info Plus, ont été honorés par le Réseau national des groupes sanguins de rhésus négatif (RENAGSANG). Ce, en guise de remerciement pour leur contribution à la promotion et à la sensibilisation au don de sang pour sauver des vies.
À l’occasion de cette cérémonie, la coordonnatrice générale du RENAGSANG, Nancy Lainé, a dressé un tableau alarmant de la situation du pays qui a provoqué une baisse considérable des dons de sang. Alors que les besoins augmentent significativement en raison des accidents de la route, des blessures par balle, des accouchements, ainsi que du traitement de personnes atteintes de cancer ou nécessitant une dialyse, entre autres cas enregistrés dans le pays.
Selon la journaliste, de 2019 à aujourd’hui, le RENAGSANG a pu enregistrer 750 pochettes de sang, dont 150 pour cette année. Elle encourage vivement les forces vives de la nation, en particulier les médias, à œuvrer pour une meilleure promotion et sensibilisation au don de sang. Elle invite également le grand public à participer à une collecte de sang et à un cocktail de levée de fonds qui marqueront son 40ème anniversaire de naissance prévu le 15 février 2025, au prix de 40 dollars.
La ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Pédrica Saint-Jean, a profité de son allocution pour féliciter le RENAGSANG pour son travail impeccable en matière de sensibilisation et de collecte de sang de rhésus négatif, lequel représente moins de 15 % de la population mondiale, et seulement 3 % en Haïti.
Elle a par ailleurs promis le soutien de son institution à la promotion et à la vulgarisation du don de sang, notamment à travers les coordinations départementales du ministère.
Environ 7 médias traditionnels, 10 médias en ligne, dont Passion Info Plus, 9 personnalités et plus de 20 donneurs volontaires ont été récompensés par le Réseau national des groupes sanguins de rhésus négatif (RENAGSANG) lors de cette troisième édition de la remise du Prix Humanitaire. Cela, en présence notamment du coordonnateur du CNSCA, Joseph Domingue Orgella, du directeur du PNST/CNST, Dr Ernst Noël, de l’ancien protecteur du citoyen, Dr Renan Hédouville, et de l’ancienne directrice du PNCCS, Djina Guillet Délatour, entre autres.
Dans un contexte de crise où l’avenir des jeunes en Haïti est gravement menacé, l’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) poursuit sa mission d’offrir des opportunités aux plus vulnérables. En partenariat avec l’UNICEF, l’INFP, l’IBESR, Haïti Edu Action et l’USIDHR, l’OCCED’H a organisé, ce vendredi 13 décembre 2024, une cérémonie de graduation honorant plus de 300 jeunes et adolescents issus de divers sites de déplacés internes, désormais formés dans plusieurs domaines professionnels.
Ces bénéficiaires, victimes de la violence des groupes armés, proviennent notamment des sites de déplacés situés à l’École Nationale Claude Bernard, dans la commune de Tabarre, et au Lycée Jean-Marie Vincent, à Carradeux.
Placés sous le slogan « Metye m se avni m », ces jeunes et adolescents de la promotion « Espoir et Résilience », ont bénéficié d’une formation dans des domaines variés tels que l’artisanat (crochet, maroquinerie, macramé), le mécanique moto et la cosmétologie.
Lors de la cérémonie, organisée au Karibe Convention Center, Samake Amadou, représentant de l’UNICEF, a déclaré : « C’est un programme qui s’appuie sur une éducation non formelle : former les enfants aux métiers de la place. Ce qui permet à ces adolescents qui traînent dans la rue de se ressaisir, de se former et d’être productifs pour la communauté. »
Directrice exécutive de l’OCCED’H Luca Chrislie prend la parole lors de la cérémonie de graduation.
M. Amadou a également souligné l’importance de la présence de l’UNICEF aux côtés des enfants haïtiens dans ce contexte difficile s’inscrit dans l’objectif de garantir la continuité de l’éducation, afin que la crise n’entrave pas le droit fondamental des enfants à apprendre et à se construire un avenir.
L’OCCED’H ne compte pas s’arrêter là. Selon la Directrice exécutive Luca Chrislie, d’autres initiatives concrètes seront mises en œuvre pour continuer à soutenir les jeunes, en particulier ceux des quartiers défavorisés. « L’année prochaine, nous aurons une nouvelle promotion. En collaboration avec Haïti Edu Action, une équipe d’Haïtiens de la diaspora, nous travaillons à la création d’un centre de production. Ce centre permettra au grand public de découvrir les produits réalisés par ces jeunes lors d’une exposition. », a-t-elle déclaré.
Cette activité s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, notamment Arielle Jeanty Villedrouin, Directrice de l’IBESR, Geeta Narayan, Représentante de l’UNICEF en Haïti, Arnaud Royer, Représentant du HCDH, ainsi que des représentants de l’INFP.
Dans un communiqué publié ce 11 décembre 2024, Médecins Sans Frontières (MSF) annonce la reprise partielle de ses activités médicales dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Ce, après 22 jours de suspension en raison de menaces et de violences directes et répétées visant son personnel et ses patients.
Une décision qui va faire plaisir à plus d’un. La suspension des activités de MSF a grandement affecté la population dans une capitale ravagée par la terreur des gangs, où les besoins médicaux et sanitaires sont immenses.
Les responsables de l’organisation médicale et humanitaire précisent que cette reprise est rendue possible grâce à un dialogue constructif avec les parties prenantes. Ce qui a conduit à l’engagement des autorités auprès de MSF pour garantir le respect de leurs équipes et de leur mission médicale.
“Cependant, malgré ces engagements, les risques pour la sécurité de nos équipes et de nos patients restent élevés, surtout lors du transport des patients en ambulance. Par conséquent, le transport des patients reste pour le moment suspendu, ainsi que l’activité du centre d’urgence de Turgeau, dont le fonctionnement dépend de la possibilité de transporter les patients en sécurité d’une structure à l’autre”, ont-ils indiqué.
De ce fait, la réouverture, prévue ce mercredi, concerne les hôpitaux de Tabarre, Carrefour, Cité Soleil et la clinique Pran Men’m.
MSF dit réitérer son appel à toutes les parties pour qu’elles respectent son personnel, ses patients et ses infrastructures médicales, un respect indispensable pour garantir la continuité de ses activités.
Le sang coule à flots en Haïti ces derniers jours. Dans la commune de Cité-Soleil, périphérie de Port-au-Prince, un chef de gang a exécuté plus d’une centaine de membres de la population civile, selon le haut-commissariat de l’Organisation des Nations unies et l’ONG Combite pour la paix et le développement. Ce sont des criminels, dirigés par le nommé “Wa Mikanò”, qui ont massacré ces paisibles citoyens en les accusant d’avoir jeté un sortilège sur l’un de ses fils, malade.
Le massacre a débuté dans une salle communautaire à Wharf Jérémie, une localité située dans le plus vaste bidonville de la Caraïbe. Dans ladite salle, chaque après-midi, les vieillards se sont réunis pour jouer aux cartes et aux dominos. Des hommes de main de Micanor Altès, alias “Wa Mikanò”, ont emmené les retraités chez Félix où les exécutions ont débuté à la tombée de la nuit du 6 décembre.
Le Combite pour la paix et le développement (CPD), après deux jours de massacre, a dénombré plus d’une centaine de morts. À Genève, en Suisse, le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a indiqué que 184 personnes ont été exécutées par le chef de gang Micanor et consorts. Un chiffre qui pourrait bien augmenter, car, selon cette organisation non gouvernementale locale, les bandits ont séquestré plus de quatre-vingts autres personnes.
Parmi les victimes, figurent plusieurs pratiquants du culte vodou. « Wa Mikanò », pour commettre son forfait, a pointé du doigt en majorité les personnes les plus âgées, les accusant d’avoir jeté un sort à l’un de ses fils, rapportent des sources locales.
Réaction du gouvernement haïtien
Dans un communiqué publié ce lundi, les autorités disent condamner “avec la plus grande fermeté” le massacre abject perpétré les 6 et 7 décembre 2024 à Wharf Jérémie par le chef de gang Micanor Altès, alias “Wa Mikanò”, et consorts.
Pour la Primature, ce crime, qualifié de monstrueux, constitue une attaque directe contre l’humanité et l’ordre républicain. En conséquence, le gouvernement annonce que « la machine répressive de l’État sera déployée dans toute sa force et avec la plus grande célérité pour traquer, capturer et traduire devant la justice les auteurs et les complices de ce carnage inqualifiable ».
Un deuxième massacre en 2 mois
Dans la soirée du 2 au 3 octobre 2024, des bandits armés, dirigés par le nommé Wilson Élan, ont tué, à Pont-Sondé, plus de 70 membres de la population civile, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Ce massacre, survenu dans cette localité de la commune de Saint-Marc, entraîne derrière lui de nombreux déplacés aussi.
Les gangs armés continuent de semer la mort au sein de la population haïtienne. Ce nouveau massacre, orchestré par le chef de gang Wa Mikanò, membre de la coalition criminelle Viv Ansanm, illustre une fois de plus la vulnérabilité de la population face à la menace des criminels surarmés.
Le Parlement Haïtien de la Jeunesse pour l’Eau et l’Assainissement (PHJEA) a présenté, ce dimanche 8 décembre, les résultats de sa Consultation Nationale sur l’Eau Potable et l’Assainissement en Haïti, ainsi que son plan stratégique pour les cinq prochaines années. Cette initiative vise à répondre aux défis persistants auxquels le pays fait face depuis des lustres dans ces domaines cruciaux.
L’eau potable et l’assainissement, un défi majeur en Haïti
L’accès à l’eau potable et aux infrastructures d’assainissement reste un problème de grande ampleur en Haïti, affectant particulièrement les populations rurales. Selon des données de la Banque mondiale, en 2020, 31 % de la population rurale pratiquaient encore la défécation à l’air libre. De plus, les toilettes publiques et les points d’eau accessibles aux personnes à mobilité réduite sont quasiment inexistants.
Lors d’une conférence de presse tenue sur Zoom, le PHJEA a présenté les résultats de ses enquêtes. Parmi les répondants :
. 52 % estiment qu’il est essentiel de sensibiliser davantage à l’importance de l’eau potable et à la nécessité d’améliorer sa gestion.
. 37 % souhaitent promouvoir des pratiques visant à réduire le rejet des déchets dans l’eau pour prévenir certaines maladies.
. 31 % considèrent que les programmes de sensibilisation à l’hygiène et à l’assainissement sont cruciaux pour informer et éduquer la population.
En ce qui concerne les événements météorologiques, 37 % des répondants expriment leur préoccupation face à l’augmentation de l’intensité des phénomènes climatiques, tandis que 25 % identifient les sécheresses comme une menace majeure, notamment en raison de leur impact sur la sécurité alimentaire et les ressources en eau.
Par ailleurs, 49 % des répondants placent la lutte contre la déforestation et la promotion de la reforestation comme des priorités pour préserver les ressources naturelles et atténuer les effets du changement climatique, a détaillé le Dr Kenzy Jean Pierre.
Présentation du plan d’action de l’organisation PHJEA en conférence de presse ce dimanche 8 décembre via Zoom
Freins identifiés à une meilleure gestion de l’eau
L’enquête du PHJEA a également mis en lumière les principaux obstacles à une gestion efficace de l’eau et de l’assainissement :
. 44 % des participants mentionnent le manque d’accès à des formations et à des informations, aggravé par l’absence des gadgets électroniques, dont des téléphones intelligents et le manque d’accès à l’Internet. • 24 % soulignent l’insuffisance de financements. • 23 % déplorent le manque de représentation politique sur ces questions.
Le PHJEA insiste sur la nécessité d’interventions spécifiques pour garantir une participation inclusive, en particulier pour les jeunes filles et les populations vulnérables, souvent confrontées à divers problèmes sanitaires.
Un plan stratégique pour un avenir durable
Le PHJEA s’est fixé pour objectif, sur une période de cinq ans (2025-2030), de créer un environnement sanitaire adapté aux besoins de la population à travers sept grands axes stratégiques :
. Renforcement des capacités des jeunes : Organisation d’ateliers sur la gestion de l’eau, l’assainissement et le changement climatique, et création de supports éducatifs adaptés. . Facilitation de l’accès au financement : Soutenir les jeunes dans la réalisation de leurs projets. . Promotion de l’implication active des jeunes dans la gestion de l’eau. . Encouragement à l’utilisation des technologies et à l’innovation dans le domaine de l’eau et de l’assainissement. . Appui à l’inclusion des jeunes femmes et à leur leadership. . Adoption d’une gestion intégrée des ressources en eau. . Mise en place de recherches ciblées pour développer des solutions adaptées aux problématiques locales.
Créé en 2020 et officiellement lancé en décembre 2021, le PHJEA a pour mission de mobiliser les jeunes afin de les inclure dans les processus décisionnels liés à l’eau, à l’assainissement et au climat. Selon ses responsables, ce plan stratégique constitue un levier puissant pour bâtir un avenir inclusif et durable pour les jeunes et pour toute la population haïtienne.
Le jeune journaliste sportif haïtien Lutherson Léon a dévoilé son tout premier ouvrage intitulé «Que ma coupe déborde» . À travers ce livre, il invite ses lecteurs et lectrices à un voyage spirituel pour renforcer leur relation avec Dieu.
Cet ouvrage se veut à la fois une méditation et un appel à explorer son esprit afin de cultiver une vie spirituelle épanouie. Il encourage les lecteurs et lectrices à construire une relation sincère et profonde avec Dieu, depuis le salut jusqu’à l’éternité.
La quête de Dieu et l’idée du livre
Lutherson Léon explique que l’idée de ce livre lui est venue alors qu’il cherchait à approfondir sa connaissance de Dieu et à mieux comprendre les bénédictions et les richesses qui découlent d’une véritable relation avec le Créateur.
« Alors que je cherchais à mieux connaître Dieu, je voulais aller au-delà de ce que les théologiens avaient écrit sur Lui. C’est dans cette quête que Dieu s’est révélé à moi, m’a montré comment il voit l’homme et comment il souhaite que nous vivions sur Terre. J’ai compris tout ce qu’il met à disposition de ses enfants, des trésors souvent ignorés en raison de notre méconnaissance. Ce livre est donc conçu pour nous aider à vivre pleinement avec Dieu », a déclaré l’auteur, également propriétaire de l’agence sportive Footkole, lors d’une interview accordée à notre rédaction.
Présentation de « Que ma coupe déborde » de Lutherson Léon.
Ancien élève du Lycée Louis Joseph Janvier et de l’Institution Chrétienne de Carrefour, Léon affirme que son livre est un outil destiné à garder espoir, même dans les moments les plus difficiles. Il aspire également à guider les lecteurs vers des solutions spirituelles à leurs problèmes, en les incitant à placer leur confiance en Dieu.
Selon l’auteur, « Que ma coupe déborde» contient également des témoignages inspirants de personnes ayant traversé des périodes difficiles avant de voir leur vie transformée par la grâce de Dieu.
Lutherson Léon exprime le souhait que son ouvrage soit diffusé à travers le monde et devienne un outil pour rapprocher les gens de Dieu. « Ce serait un honneur pour moi que ce livre devienne un best-seller », a-t-il déclaré tout en précisant que « Que ma coupe déborde» sera disponible à partir du 16 décembre prochain sur Amazon.
C’est à l’hôtel Montana que s’est déroulée, ce 6 décembre 2024, la cérémonie de remise des prix de la huitième édition du concours de textes et de reportages sur les Droits Humains organisé par l’Office de Protection du Citoyen (OPC).
Le confrère de la Radio Télé Ginen, Pierre-Benêche Nicolson Delva, a raflé la première place de la catégorie Journalistes, Karl Billy Nelson, étudiant à l’Université de la Renaissance, lauréat de la catégorie Étudiants-es, et Stassy M. Point-du-Jour, élève de l’institution Sacré Cœur, première de la catégorie Écoliers-ères.
Le journaliste et juriste Nicolson Delva
La rédaction s’est entretenue avec le confrère Pierre Benêche Nicolson Delva à la suite de cette cérémonie. “J’ai reçu le prix de champion de la catégorie A de la 8ème édition du concours de texte et de reportage de l’OPC avec un sentiment de fierté mêlé de tristesse. De fierté car, parmi plus d’une vingtaine de brillants journalistes, mon travail a été sélectionné, et en ce moment difficile, produire un travail sur les droits humains en Haïti demande du cœur et un mental de résistant”, a déclaré le fils de Poste-Marchand, qui avait essuyé un échec à la 6ème édition.
Le reportage de 5 minutes du collaborateur de la Radio Télé Ginen, qui lui a valu ce prix, a pour titre : CERMICOL: un Espace de détention Préventive Prolongée plutôt qu’une institution corrective.
Le journaliste reporter a soulevé le drap sur les conditions désastreuses du Centre de Réinsertion des Mineurs en Conflit avec la Loi (CERMICOL). Un espace qui reste un grand défi pour les autorités, malgré la Convention relative aux droits des enfants adoptée en 1989, ratifiée par Haïti en 1994, la Convention interaméricaine (pacte de San José), la loi de septembre 1961 sur la réforme de la justice pénale des mineurs, aucun centre adapté spécifiquement aux enfants n’a encore été mis en place.
“Ce prix est pour moi la reconnaissance d’un travail acharné, et il me motive à poursuivre mon engagement pour la promotion et le respect des droits humains, notamment ceux des enfants, qui deviennent trop souvent des proies faciles pour les bandes armées“, a lancé celui qui est étudiant finissant en Sciences Juridiques.
Lors de notre entretien, l’ancien de l’ISNAC a profité pour remercier Dieu, sa famille, la famille Ginen et la famille Passion Info Plus pour leur soutien constant.
“Je veux adresser un remerciement spécial à ma mère, Marie Nicole Delva, ainsi qu’à Monsieur et Madame Borges, Jephté Laguerre et Kervens Jean Louis pour leur patience. Je ne saurais oublier d’exprimer ma gratitude à Phara Victor, Miselande Jean Baptiste, Erickson Alciné, Marcus Joseph, Guerking Souffrant, Nocson Milias, Jennifer Pyram et Michelot Exavier. Je leur tire mon chapeau, car ce sont eux qui m’ont encouragé à participer une seconde fois après avoir obtenu un prix de consolation lors de la 6ᵉ édition. Merci ne suffit pas pour exprimer ma reconnaissance, a scandé l’actuel présentateur de GAM(Ginen Aktyalite Magazine).
Conseillant aux jeunes de se forger un mental de résistant et de fuir le découragement, quant à lui, M. Delva dit prendre l’engagement à maintenir la flamme, afin de continuer à défendre les droits humains, particulièrement ceux des enfants, qui représentent l’avenir d’Haïti.
Pierre-Benêche Nicolson Delva, lauréat du concours de textes et de reportages, catégorie journaliste, organisé par l’OPC.
À souligner que ce concours national a vu cette année la participation de 336 postulants. Dans la catégorie A (journalistes), trois (3) noms ont été retenus: Pierre Benêche Nicolson Delva, Radio Télé Ginen, Jean Renald Getty, Radio Télé Express C Sud’Est; et Ricaine Dolcinphat, Radio Télé Top Fm Artibonite. Pour la catégorie B (Étudiant-es), il s’agit de Karl Billy Nelson, Université de la Renaissance, Markenson Salvador, Université Quisqueya, et Kenny Thelusma, Université d’Etat d’Haiti/Faculté Sciences Humaines. Et, dans la Catégorie C (Écoliers-ères), ils sont au nombre de cinq (5) les lauréats-es: Stassy M. Point-du-Jour, Institution du Sacré Cœur, Ynneline François, Collège St-Louis de Bourdon, Jude Kerly Dely, Collège Saint-Louis Grand’Anse, Djoodooson Florent, Collège Sacré Cœur Plateau Central, et Max Stanley Etienne, Collège C Frère Hervé Artibonite.
La cérémonie d’aujourd’hui s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le nouveau protecteur du citoyen, Jean Wilner Morin, le secrétaire général du Conseil des ministres, la directrice de l’IBERS, l’ambassadeur de Taïwan en Haïti, des hauts cadres de la PNH, des FAD’H, de la DCPJ, et du PNUD, entre autres.
Des agents des directions nationales de contrôle des drogues (DNCD) et générale des douanes (DGA), ainsi que des services de renseignement de l’État et de la sécurité militaire, ont procédé à la saisie d’un total de 9 588 kilos de drogue (soit 9,5 tonnes) de cocaïne présumée, au port multimodal de Caucedo, à Boca Chica, dans la province de Saint-Domingue. Selon la DNCD, cette saisie représente un record historique, le plus important jamais enregistré dans le pays et ainsi dans une partie de la région des Caraïbes, a rapporté l’agence de presse espagnole EFE.
Selon le porte-parole de l’agence antidrogue, Carlos Devers, lors d’une conférence de presse tenue ce vendredi, cette cargaison de drogue, en provenance du Guatemala, est estimée à environ 250 millions de dollars. Elle a été découverte dans un conteneur de bananes alors qu’elle était apparemment destinée à la Belgique.
Ce coup a réussi, selon le journal dominicain Listín Diario, après que les autorités ont été alertées à la suite d’une inspection visuelle dans une zone où deux conteneurs ouverts avaient été repérés avant leur inspection. L’un était vide, et l’autre contenait des bananes. Les autorités ont alors intercepté 320 sacs renfermant 9 588 kilogrammes de cocaïne présumée.
« Une unité a alerté d’un mouvement inhabituel dans l’un des blocs du port, et deux conteneurs ouverts y ont été trouvés, l’un vide et l’autre chargé de bananes, dans lesquels les sacs de drogue en provenance du Guatemala ont été découverts et que plusieurs individus “pour le moment inconnus”, explique la DNCD, ajoutant qu’il s’agit de la saisie de cocaïne jamais vue en République dominicaine et dans une partie de la région des Caraïbes,
Dans cette affaire, les autorités dominicaines ont lancé une enquête impliquant 10 travailleurs du port, ainsi que sur la cargaison interceptée qui devait être expédiée vers l’Europe.
Au cours de cette année, la République dominicaine a déjà saisi 41 696 kilogrammes (41,6 tonnes) de drogues. Ce total s’élève à 65 768 kilogrammes lorsqu’il inclut les saisies réalisées dans le cadre de la coopération internationale.
Crédit photo:des agents de la Direction nationale du contrôle des drogues (DNCD) gardent une cargaison de 9 588 kilos de drogue (9, 5 tonnes) à Saint-Domingue (République dominicaine). EFE/ Orlando Barria
L’Observatoire de la Décentralisation et du Développement Local exige la rectification du budget 2024-2025 et le transfert des montants du Fonds de Gestion et de Développement des Collectivités Territoriales (FGDCT) à leurs destinataires.
Dans un communiqué publié le 5 décembre 2024, l’ODDL a souligné l’existence d’un document, signé par 145 citoyens et citoyennes. Ces derniers ont décidé de saisir la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) en vue d’exiger le respect et l’application des dispositions relatives au FGDCT.
“En ce sens, dans la requête qui a été communiquée au Ministère de l’Economie et des Finances, au Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales, ainsi qu’à la Direction Générale des Impôts (DGI), les citoyens.nes élus.es susmentionnés exigent la fixation d’un délai de trente (30) jours à accorder au gouvernement de transition pour régulariser l’administration du FGDCT en rectifiant le budget 2024-2025, afin de permettre aux CT de bénéficier des fonds qui leur reviennent,” lit-on dans ce document.
La structure explique le bien-fondé de sa démarche en référence à la Loi du 28 juin 1996, date de la création dudit Fonds, et à la Loi du 30 août 1996 en son article 6 précisant que ces fonds “doivent permettre aux collectivités territoriales de couvrir en priorité les salaires du personnel administratif, les indemnités des élus locaux et autres charges de fonctionnement desdites collectivités.” Un tel fonds qui n’est jamais arrivé à destination, souligne le communiqué.
L’Observatoire de la Décentralisation et du Développement Local rappelle que lutter contre la corruption, c’est exiger la transparence. À cet effet, il a saisi la CSC/CA sur ce sujet, exigeant que les montants du FGDCT collectés soient budgétisés et acheminés à leurs destinataires conformément aux dispositions de la loi.
Ce mercredi 4 décembre 2024, le ministère de la Culture et de la Communication (MCC) annonce à la population haïtienne, en particulier les producteurs et distributeurs de Cassave, que « le Savoir-faire et les pratiques traditionnelles liés à la production et à la consommation de la Cassave » ont fait l’objet d’une inscription multinationale sur la Liste Représentative du Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Cette inscription s’est déroulée aujourd’hui lors de la 19e session du Comité Intergouvernemental de Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, au Paraguay.
Dans un communiqué, le MCC indique que cette inscription est le fruit d’une coopération entre Cuba, le Honduras, la République dominicaine, la République bolivarienne du Venezuela et Haïti.
À titre informatif, la Cassave est une galette fabriquée à partir du manioc, un tubercule très répandu dans ces quatre pays, puis en Haïti, et qui est riche en hydrates de carbone et en fibres.
Variée en taille et en épaisseur, elle est fabriquée à partir d’une variété amère ou douce. Elle est intégrée aux repas et peut être consommée seule. Le savoir-faire et les pratiques traditionnelles liés à sa production et à sa consommation en font non seulement un support de l’identité nationale, mais aussi un véritable levier économique pour les communautés locales.
Pour rappel, ce savoir-faire et cette pratique traditionnelle ont été inclus dans l’inventaire national le 28 mai 2013 et classés dans le Registre du Patrimoine Culturel Immatériel d’Haïti le 14 janvier 2021, dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel Immatériel, adoptée le 17 octobre 2003.
Plusieurs entités ont travaillé pour rendre cela possible, notamment la Direction du Patrimoine Culturel dudit ministère, l’Université d’État d’Haïti, la Commission Nationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO, les producteurs de cassave des différentes régions du pays, le Ministère des Affaires Étrangères, à travers la Délégation Permanente d’Haïti auprès de l’UNESCO entre autres.
La carte d’identification nationale haïtienne (CIN) est dotée d’une technologie biométrique avancée répondant aux normes internationales en matière d’identification numérique et de protection des données personnelles.
Selon l’Office National d’Identification (ONI), la CIN intègre plusieurs technologies biométriques standardisées, offrant une précision et une sécurité optimales. Elle comprend notamment des empreintes digitales pour une identification rapide et fiable des citoyens, une reconnaissance faciale permettant l’identification même en cas d’empreintes digitales inexploitables.
Elle contrôle également l’iris pour permettre l’authentification, particulièrement utile pour les personnes ayant des limitations physiques.
En outre, la carte est équipée d’un code-barres qui facilite l’accès rapide et sécurisé aux informations essentielles grâce à des scanners compatibles, ainsi que d’une puce électronique intégrée.
Cette puce contient des données biométriques (empreintes digitales, reconnaissance faciale, contrôle de l’iris) et d’autres informations pertinentes, renforçant la sécurité contre la fraude et l’usurpation d’identité.
Ces fonctionnalités, selon l’ONI, garantissent un système d’identification national fiable et sécurisé, permettant à chaque citoyen haïtien, sans distinction, d’obtenir une carte répondant aux standards internationaux.
L’insécurité a atteint des niveaux alarmants en Haïti, avec des conséquences de plus en plus visibles. L’Hôpital Universitaire La Paix, l’un des rares établissements hospitaliers encore en activité malgré la terreur imposée par les gangs, est complètement submergé. Chaque jour, il accueille plus de 300 patients, et ce, malgré ses capacités limitées.
La situation est particulièrement préoccupante à cet hôpital situé à Delmas 33. La fermeture de plusieurs centres hospitaliers en raison de la violence armée, ainsi que l’arrêt des activités de Médecins Sans Frontières et de l’Hôpital Bernard Mevs, a accentué la pression sur l’établissement.
Selon Paul Junior Fontilus, directeur exécutif de l’Hôpital Universitaire La Paix, dans une interview ce mardi 26 novembre 2024, a fait savoir que l’hôpital reçoit quotidiennement plus de 300 patients. Le service de maternité enregistre plus de 80 accouchements par semaine, tandis que le bloc opératoire fonctionne sans interruption grâce à ses quatre salles d’opération. Le service de pédiatrie, pour sa part, est saturé, a-t-il précisé.
Parmi ces patients, un nombre important sont des victimes de la montée de la violence armée. Toujours selon M. Fontilus, entre le 11 novembre et aujourd’hui, l’hôpital a accueilli plus de 90 blessés par balles, dont 20 parfois en une seule journée. « Nous n’étions pas préparés à recevoir un tel flux de patients », a-t-il reconnu, ajoutant que l’hôpital est parfois contraint de placer plusieurs malades sur un même lit pour leur assurer des soins.
Face à cette situation critique, la question de l’amélioration des conditions reste posée. Le directeur a confié que le ministère de la Santé publique et de la Population travaille à l’ouverture de nouveaux points de prestation de services afin de réduire la pression sur l’Hôpital Universitaire La Paix.
Les Dominicains envisagent d’autres stratégies pour dissuader les Haïtiens de venir se réfugier chez eux. En effet, un avant-projet de loi a été rédigé visant à exiger l’autorisation du pouvoir exécutif pour acheter des logements en République dominicaine par des ressortissants d’Haïti.
Selon le journal Listin Diario, le président de la Force nationale progressiste, Pelegrín Castillo, a déjà présenté ce projet de loi et cela a été accueilli par les députés Elías Wessin, du Parti démocrate chrétien de Quisqueyan (PQDC), et Eugenio Cedeño du Parti révolutionnaire moderne (PRM), à la suite d’une conférence tenue à la Chambre des députés.
“Tant que le grave état d’instabilité et de violence qui affecte la République voisine d’Haïti se maintiendra, les citoyens venant de ce pays devront demander l’autorisation du pouvoir exécutif avant d’acheter une infrastructure sur le territoire dominicain”, indique ce projet de loi qui sera déposé au Congrès national.
En plus, cette loi stipule que les ressortissants haïtiens doivent être étudiés par les agences de renseignement et de sécurité de l’État. Après cela, le pouvoir exécutif doit informer chaque année le Congrès national des demandes acceptées.
Les dirigeants laissent croire que l’initiative vise à empêcher tout étranger d’acquérir une propriété dans les provinces situées à la frontière du territoire dominicain. En utilisant comme argument ce qui est dicté dans le deuxième paragraphe de l’article 10, qui limite la propriété immobilière dans la zone de division pour qu’elle soit soumise à des exigences légales spécifiques, qui privilégient la propriété de l’intérêt des Dominicains.
Concernant les étudiants haïtiens
Les législateurs prévoient un article qui obligera tout étudiant de nationalité haïtienne bénéficiant des programmes de bourses du système éducatif dominicain, privé et public, à s’engager à retourner en Haïti pour exercer sa profession pour une période d’au moins 4 ans, ni supérieure à 7 ans.
Pour les étudiants haïtiens, cet engagement sera consisté dans un document élaboré, qui sera partagé avec les autorités haïtiennes et les pays membres de l’Organisation des États américains (OEA).
Puis, en cas de non-respect, le professionnel ou le technicien haïtien sera expulsé avec une interdiction permanente d’entrée sur le territoire national. En plus, le gouvernement dominicain procéderait à l’exigence du remboursement des montants couverts par les bourses.
Limiter les ressortissants haïtiens
Aussi, cette loi détaille spécifiquement les professions que les Haïtiens ne pourront pas exercer. Il s’agit de gardiens de maisons, de fermes ou de propriétés ; entreprises de sécurité privées, à moins qu’elles ne soient dans des départements techniques.
De même, les conducteurs et les auxiliaires de véhicules de transport ou de passagers, les guides touristiques et culturels, les services de jardinage dans les zones urbaines, les stations de carburant liquide et gazeux seraient interdits.
À tout prix, les Haïtiens ne seraient pas autorisés à opter pour des postes dans les conseils municipaux et le gouvernement central, à moins qu’ils ne servent de traducteurs et de professions similaires.
Cette section de l’avant-projet de loi contient un paragraphe qui habilite le Conseil national des migrations à ordonner l’extension de cette interdiction à d’autres domaines “pour des raisons de sécurité nationale, citoyenne ou d’intérêt public”. La violation de cette mesure entraînerait une sanction entre trois et cinq salaires minimums du secteur public. Et, en cas de récidive, cela entraînerait le retrait temporaire ou définitif des licences, dont les entreprises ont besoin pour fonctionner.
Jusqu’à date, 6 035 642, dont 3 123 100 femmes, est la quantité de citoyens haïtiens qui sont déjà enregistrés dans la base de données de l’Office National d’Identification. Les responsables de l’ONI encouragent la population à continuer à se procurer de leur carte d’identité, qui est cruciale pour leur fonctionnement dans la société.
Dans un communiqué, les responsables de l’ONI rappellent les étapes à suivre pour obtenir facilement la Carte d’Identification Nationale (CIN) en Haïti. En effet, pour s’en procurer, certaines conditions doivent être remplies et des pièces spécifiques présentées.
Voici les étapes et documents nécessaires pour effectuer votre demande en toute conformité :
1. Documents requis : les citoyens doivent se munir d’une pièce d’identité valide parmi les options suivantes :
• Acte de naissance
• Acte d’adoption
• Copie d’un exemplaire du Moniteur pour les étrangers naturalisés haïtiens
• Extrait des archives
• Certificat de baptême authentifié
2. Présentation au bureau de l’ONI : une fois un ou l’autre de ces documents en main, les demandeurs doivent se rendre dans l’un des bureaux d’enregistrement de l’Office National d’Identification (ONI). L’Office dispose d’au moins 145 bureaux à travers le pays.
3. Code vestimentaire : pour des raisons de standardisation et d’identification, les citoyens doivent porter des vêtements à col lors de l’enregistrement.
4. Enregistrement des données : sur place, les informations biographiques et biométriques du demandeur seront collectées, incluant des données telles que les empreintes digitales et une photo, capture de l’Iris.
L’ONI souligne que ces étapes sont essentielles pour garantir l’authenticité et la fiabilité de la Carte d’Identification Nationale (CIN), indispensable pour toute démarche administrative en Haïti.
Et, après avoir franchi les étapes requises, les demandeurs doivent passer eux-mêmes récupérer leur CIN après une période comprise entre 8 et 22 jours dans le bureau de l’ONI le plus proche. En cas de difficultés à trouver la pièce, il est recommandé d’appeler le 88 22 ou de soumettre la doléance en ligne.
La Police Nationale d’Haïti semble déterminée à mettre hors d’état de nuire le chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue, ainsi que ses acolytes. Lors d’une opération menée le jeudi 21 novembre 2024 au Bas-Delmas, des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO) et du Groupe d’Intervention de la Police Nationale d’Haïti (GIPNH/SWAT) ont abattu plusieurs présumés membres de gangs, dont « Ti Chinay » et « Ti Dyab », selon une annonce du service de presse des relations publiques de la police haïtienne.
“Ti Dyab’ et “Ti Chinay”, membres de la coalition criminelle “Viv Ansanm” ainsi que proches et alliés de Barbecue, ont été tués lors des échanges de tirs avec les forces de l’ordre. “Ti Dyab”, selon la police, est réputé pour le détournement de camion transportant du carburant et des conteneurs de produits alimentaires.
L’arme de type Kalachnikov saisie par les forces de l’ordre lors d’une opération menée le jeudi 21 novembre 2024 , au Bas-Delmas
Une arme longue portée de type Kalachnikov a été confisquée par la PNH, selon les précisions fournies par l’institution. ” Le terroriste Jimmy Chérisier qui était sur les lieux d’opération a dû s’échapper en laissant l’une de ses armes par terre, de marque Kalashnikov”, poursuit le service de presse et des relations publiques de la PNH/ dans un communiqué.
La situation reste tendue à Port-au-Prince depuis la destitution de Garry Conille par le Conseil Présidentiel de Transition. Après avoir pris le contrôle du quartier de Solino, au cœur de Port-au-Prince, le groupe criminel « Viv Ansanm » tente de s’emparer d’autres zones de la capitale haïtienne, déjà dominée à plus de 80 % par des gangs armés.
Dans leur volonté démesurée de marcher sur certaines zones, au moins 35 bandits ont été tués dans la matinée du mardi 19 novembre. Ces criminels, qui se dirigeaient vers Pétion-Ville à bord de plusieurs véhicules, ont été interceptés par des policiers et des membres de la population.
Les récents événements des 18 et 19 novembre 2024, marqués par des actes perpétrés par des gangs armés, n’ont pas laissé indifférent le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé. Dans un communiqué publié ce vendredi 22 novembre 2024, le chef du gouvernement a annoncé des mesures visant à renforcer la sécurité sur les principaux axes routiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, dont plus de 80 % est sous le contrôle des bandes armées.
Dans ce même communiqué, le chef du CSPN s’engage à débloquer toutes les voies routières obstruées par ces groupes armés afin de rétablir la libre circulation. Il appelle également à la collaboration de tous pour parvenir à la “paix sociale” tant attendue dans le pays.
Aussi, le PM dit renouveler “son appui aux forces de l’ordre engagées pleinement pour protéger les vies et restaurer l’autorité de l’État” et “demeure convaincu que la sécurité publique est une œuvre collective. Sensible aux valeurs d’unité et de bien commun, le Premier Ministre exhorte la population civile, la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les Forces Armées d’Haïti (FAd’H) à privilégier l’intérêt général et l’esprit de concorde”, peut-on lire dans ce document.
Le gouvernement n’a pas manqué de souligner les actions concrètes entreprises depuis l’entrée en fonction du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, parmi lesquelles l’organisation, le mercredi 20 novembre 2024, d’une réunion du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN). Cette rencontre, selon les autorités a permis de maintenir ”la sécurisation des zones sensibles et de reprendre la distribution des produits pétroliers,” interrompue auparavant par les bandes armées.
Le Premier ministre, qui promet « des solutions durables aux problèmes actuels » auxquels Haïti est confrontée, appelle la population aux abois à faire preuve de sérénité et de solidarité. Il assure par ailleurs qu’il mettra tout en œuvre pour rétablir la sécurité dans le pays.
Me Winnie Hugot Gabriel, avocate, journaliste et auteure, a été sélectionnée parmi les 46 membres inauguraux de la Global Community for Women’s Leadership (GCWL), un réseau unique lancé par l’Institute of International Education (IIE). Cette initiative mondiale vise à promouvoir l’accès et le maintien des femmes dans des postes de leadership professionnel, contribuant ainsi à la création de sociétés plus inclusives et équitables.
L’annonce, faite le mercredi 20 novembre 2024, a révélé une première cohorte réunissant des femmes leaders issues de 30 pays et représentant divers secteurs professionnels. Selon l’équipe de l’IIE, ce programme répond à l’urgence de réduire l’écart de leadership entre hommes et femmes, alors que les prévisions des Nations unies et du Forum Économique Mondial estiment que la parité sur le marché du travail ne sera atteinte que dans 150 ans. Le GCWL propose des ressources, des opportunités et des formations adaptées pour préparer les femmes à s’occuper et à exceller dans des rôles de leadership à l’échelle mondiale.
Une carrière dédiée à la justice et à l’autonomisation des femmes
Récipiendaire de la prestigieuse bourse Fulbright en 2018, Me Gabriel est titulaire d’un master en droit de l’Université de Maryland Francis King Carey School of Law. Elle est également journaliste au quotidien Le Nouvelliste, haut cadre dans l’administration publique haïtienne et experte adjointe en matière de lutte contre la corruption. Co-fondatrice de l’association AJI AYITI, elle milite activement contre les violences faites aux femmes et promeut leur autonomisation à travers des portraits inspirants publiés dans la presse et des initiatives de sensibilisation.
En rejoignant le GCWL, Me Winnie Hugot Gabriel s’engage à utiliser cette plateforme mondiale pour amplifier la voix des femmes haïtiennes et inspirer de futures générations de leaders. « Être sélectionnée pour le GCWL est un honneur immense et une opportunité unique de représenter Haïti sur une scène internationale. À travers cette plateforme mondiale, je m’engage à amplifier la voix des femmes haïtiennes et à inspirer une nouvelle génération de femmes leaders capables de contribuer au développement du pays et de faire la différence dans les sphères décisionnelles », a-t-elle déclaré.
Avec son parcours remarquable et son engagement constant, Me Winnie Hugot Gabriel s’impose comme une figure emblématique du leadership féminin haïtien sur la scène internationale.
Le magistrat Jean Wilner Morin a officiellement pris ses fonctions en tant que Protecteur du citoyen. La cérémonie d’investiture s’est tenue ce jeudi 21 novembre 2024. Une nouvelle direction s’installe à l’Office de la Protection du Citoyen (OPC) pour le bien-être de la population.
Succédant à Renan Hédouville, dont le mandat a duré sept ans, Me Jean Wilner Morin s’engage à être un défenseur actif des droits des citoyens haïtiens, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger.
« je vous assure que vous avez un protecteur du citoyen ouvert. Nous allons travailler ensemble pour continuer les bonnes œuvres et améliorer ce qui le le mérite » a déclaré Me Morin dans son discours de circonstance.
Le nouveau protecteur a également assuré qu’il sera accessible sur toute l’étendue du territoire, via Internet, et partout dans le monde où tout détenteur de passeport haïtien réside. « Je serai à l’écoute des citoyens haïtiens, qu’importe leur statut, leur genre, leur religion ou leur appartenance idéologique », a-t-il affirmé, tout en reconnaissant qu’il est déjà conscient des frustrations des citoyens et citoyennes.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Antoine Augustin, qui a présidé ladite cérémonie, a souligné que la prise de fonction du magistrat Morin intervient dans un contexte marqué par des frustrations, des violences armées ayant entraîné des centaines de milliers de déplacés internes, et une situation de grande misère.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence de plusieurs dignitaires, notamment Hans Ludwig Joseph, Directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), le magistrat Wando Saint-Villier, représentant des juges des tribunaux de première instance au Conseil supérieur du Pouvoir judiciaire, le Directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), ainsi que Me Camille Occius, responsable de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH). L’ancien directeur de l’OPC, Me Renan Hédouville, n’a pas assisté à ladite cérémonie.
Jean Wilner Morin, sixième personnalité à occuper ce poste depuis 1987, est titulaire d’une licence en droit. Il est enseignant et journaliste. Il poursuit également un master en sciences de l’éducation. Ancien secrétaire général adjoint de l’Association des Journalistes Haïtiens (AJIH), il préside l’Association Nationale des Magistrats (ANAMA) depuis six ans.
Dans un communiqué publié ce 19 novembre 2024, Médecins sans frontières annonce la suspension de ses activités dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince jusqu’à nouvel ordre. Les responsables indiquent que cette décision fait suite à de graves menaces proférées à l’encontre de son personnel par des membres des forces de police haïtiennes.
L’organisation médicale et humanitaire rappelle que, le 11 novembre, une de ses ambulances avait été attaquée, entraînant l’exécution d’au moins deux patients et une agression contre le personnel médical.
La semaine qui a suivi, des policiers ont arrêté à plusieurs reprises des véhicules MSF et menacé directement le personnel, incluant des menaces de mort et de viol. Ces incidents répétés ont forcé l’organisation à interrompre toutes les admissions de patients et les transferts vers ses cinq structures médicales dans la capitale haïtienne à compter du 20 novembre, parce qu’ils sont la manifestation d’un ciblage direct du personnel et des patients de MSF en Haïti, lit-on dans ce communiqué.
“ En Haïti et ailleurs, nous avons l’habitude de travailler dans des conditions d’insécurité extrêmes, mais lorsque même les forces de l’ordre deviennent une menace directe, nous n’avons d’autre choix que de suspendre nos projets ”, a déclaré le chef de mission de MSF en Haïti. Toutes les admissions de patients à Port-au-Prince sont interrompues jusqu’à ce que les conditions nécessaires soient réunies pour reprendre nos activités, a poursuivi M. Christophe Garnier
Plus loin, le responsable a affirmé que chaque jour de suspension des activités de MSF est une tragédie, car ils sont l’un des rares prestataires de nombreux services médicaux, qui sont restés ouverts durant cette année extrêmement difficile. “Mais nous ne pouvons plus continuer à opérer dans un environnement où notre personnel risque d’être attaqué, violé ou même tué”, a-t-il lâché.
Notons que, chaque semaine, dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, MSF prend en charge en moyenne plus de 1 100 patients en consultations externes, 54 enfants dans des situations d’urgence, plus de 80 survivants de violences sexuelles et sexistes, ainsi que de nombreuses personnes brûlées.
Les responsables signalent que la suspension des activités concerne tous les services médicaux, à l’exception des soins pour les patients déjà hospitalisés dans leurs cinq structures médicales et leurs cliniques mobiles de la région métropolitaine de Port-au-Prince, qui continueront d’être pris en charge par MSF.
“ Nous sommes présents en Haïti depuis plus de 30 ans, et c’est avec un profond regret que nous prenons cette décision, alors que les services de santé n’ont jamais été aussi limités pour la population haïtienne. De nombreuses personnes perdront l’accès aux services de MSF, car nous ne pouvons pas travailler en sécurité à Port-au-Prince. Nous restons engagés auprès de la population haïtienne, mais nous ne pourrons reprendre les admissions de nouveaux patients dans nos structures à Port-au-Prince qu’à condition de recevoir des garanties de sécurité et de respect de notre mandat médical et humanitaire par les groupes armés, les membres de groupes d’auto- défense et les forces de l’ordre”, a insisté Christophe Garnier, chef de mission de MSF en Haïti.
Le Directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains, Pierre Espérance, ne reste pas indifférent devant ce qui se passe en Haïti. Après avoir passé en revue les différentes attaques criminelles lancées par les gangs criminels armés de «Viv Ansanm» depuis le 11 novembre dans plusieurs quartiers stratégiques de Port-au-Prince, il appelle la population à participer dans les efforts entrepris pour stopper les malfrats.
Dans un message transmis, ce mardi, à notre rédaction, le défenseur des droits humains a dressé un premier bilan sur la chasse menée par les forces de l’ordre de concert avec des membres de la population depuis le début de la matinée de mardi. Selon lui, au moins 45 bandits ont été tués ce 19 novembre 2024. La Police Nationale d’Haïti, quant à elle, parle encore d’environ une trentaine de présumés criminels tués à Pétion-Ville, Bourdon, Canapé-Vert, Delmas, Poste-Marchand entre autres.
M. Pierre Espérance, qualifiant la coalition «Viv Ansanm» de groupe terroriste, exhorte les criminels exécutants à procéder de préférence à l’arrestation de leurs chefs au lieu de s’attaquer à la population civile. “Nous demandons aux jeunes filles et jeunes garçons armés par les chefs terroristes de se soulever contre leurs maîtres, procéder à leur arrestation puis les remettre aux forces de sécurité publique”, a-t-il lâché.
Plus loin, le responsable du RNDDH, sans langue de bois, dit espérer que les policiers et la population n’obéissent pas aux ordres des autorités afin d’annuler cette chasse aux bandits perdus, rappelant le récent mouvement baptisé «Bwa Kale» initié à Canapé-Vert en avril 2023 qui avait permis de neutraliser plusieurs membres de gangs.
En outre, il a profité pour encourager la population haïtienne à monter des brigades de vigilance afin de protéger leur quartier contre la violence des gangs armés. Ainsi, le responsable conseille aux membres des brigades d’appréhender toute personne portant des armes illégales et les remettre à la police.
Les autorités policières et les brigades de vigilance ont mis en échec le plan des gangs criminels armés visant à mener une incursion à Pétion-Ville et Canapé-Vert tôt ce mardi 19 novembre. Interceptés à bord d’un premier véhicule à Pétion-Ville vers deux heures du matin, plusieurs présumés bandits ont été tués et leurs corps incendiés par des membres de la population.
Joint par téléphone par notre rédaction, le porte-parole adjoint de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Lionel Lazarre, a précisé que 28 présumés bandits ont été tués tôt dans la matinée du mardi 19 novembre 2024, à Pétion-Ville, Canapé-Vert et dans la zone de Museau. Ces individus tentaient de mener une incursion à bord d’un camion boisé immatriculé ZA-39147.
Lionel Lazarre a révélé que ce véhicule contenait un drone ainsi que des centaines de munitions. Il a été intercepté par les forces de l’ordre près de l’hôtel Oasis.
Lors de cette nuit sanglante, marquée par l’échec des tentatives des gangs, la police a également saisi plusieurs armes à feu dans la zone de Saint-Antoine, où d’autres bandits circulaient à bord d’un véhicule intercepté à Post-Marchand. Et un autre minibus a été également confisqué par les forces de l’ordre. Plusieurs malfrats ont été abattus, et trois fusils d’assaut de type Kalachnikov ont été récupérés, a ajouté le porte-parole.
La traque des membres des gangs se poursuivait encore ce matin dans certaines parties de Port-au-Prince, notamment dans la Vallée de Bourdon. Plusieurs axes routiers ont été bloqués par des membres de la population, mobilisés pour retrouver les bandits en fuite.
Les migrants en situation irrégulière aux États-Unis sont dans la tourmente. Le président élu Donald Trump, qui prendra ses fonctions en janvier 2025, a confirmé son intention de déclarer un état d’urgence national et d’utiliser l’armée pour exécuter son plan d’expulsions massives.
Le républicain souhaite à tout prix tenir sa promesse de campagne concernant l’expulsion des migrants en situation irrégulière sur le sol américain.
Selon la chaîne américaine ABC News, Donald Trump a réagi à une publication sur les réseaux sociaux de Tom Fitton, de Judicial Watch, qui affirmait plus tôt ce mois-ci que la future administration préparait une telle déclaration et envisageait d’utiliser des « moyens militaires » pour expulser les migrants.
« VRAI !!! » a écrit Trump.
Lors d’un rassemblement au Madison Square Garden, dans les derniers jours de la campagne présidentielle, Trump avait déclaré qu’il lancerait dès son entrée en fonction « le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine » pour cibler les criminels.
« Je vais libérer chaque ville et village qui a été envahi et conquis. Nous mettrons ces criminels violents et assoiffés de sang en prison, puis nous les expulserons de notre pays aussi vite que possible », avait-il affirmé, selon un rappel d’ABC News.
Pour mettre en œuvre sa politique de déportation massive, Trump s’entoure au sein de son administration de partisans fermement opposés à l’immigration clandestine.
Il a désigné la gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem, comme secrétaire à la Sécurité intérieure, bien que sa nomination doive encore être confirmée par le Sénat. De plus, l’ancien directeur intérimaire de l’Immigration et des Douanes (ICE), Tom Homan, a également été nommé.
Ce dernier a récemment déclaré que les migrants en situation irrégulière devraient commencer à faire leurs valises pour quitter le territoire américain.
« J’ai le plaisir de vous annoncer que l’ancien directeur de l’ICE et pilier du contrôle des frontières, Tom Homan, rejoindra l’administration Trump en tant que Tsar des frontières. Il n’y a personne de meilleur que lui pour surveiller et contrôler nos frontières », a écrit Trump sur son réseau social Truth Social, selon La Tribune.
D’après CNN, les dernières statistiques du Département de la Sécurité intérieure et du Pew Research Center indiquent qu’environ 11 millions de migrants en situation irrégulière vivent actuellement aux États-Unis, dont une grande partie sont des résidents de longue date. Près d’un quart d’entre eux vivent dans le pays depuis plus de dix ans.
Les autorités dominicaines ont lancé, ce dimanche 17 novembre, l’Opération Pandora, contre un réseau criminel composé d’agents de la Police Nationale dominicaine. Un immense réseau, dirigé par le colonel qui dirigeait l’Intendance des Armes de l’institution, qui a déjà fait disparaître plus de 900 000 projectiles.
Ce réseau, selon les responsables judiciaires, a volé plus de 900 000 cartouches. L’enquête qui a débouché sur le lancement de l’opération Pandora a débuté depuis en octobre dernier.
Plusieurs arrestations ont été réalisées depuis, dont celle du colonel Narciso Antonio Féliz Romero, qui était chargé de la garde des armes et des munitions, ainsi que le sous-intendant Juan Miguel Pérez Soler.
En plus, le capitaine Nelson Valdez, responsable du dépôt d’armes, de munitions et de fournitures, le capitaine et auditeur Víctor Manuel Santos, qui aurait modifié les résultats d’un audit réalisé en février pour dissimuler le vol de centaines de munitions, et le deuxième lieutenant Marino Antonio Rodríguez Toribio, armurier de la Direction régionale centrale de Cibao, ont également été arrêtés dans le cadre de cette affaire.
En outre, le sergent-major Miguel Ángel Gómez Espaillat, le caporal Juan Luis Díaz Medina, les rasés Rubiel Martínez (alias Escobar) et Moreibin Medina Pérez, ainsi que l’accusée Miguelina Bello Segura, qui ont agi comme des éléments clés dans la partie opérationnelle de l’organisation criminelle, sont entre les mains des autorités pour des mesures coercitives.
Le ministère dominicain de la justice a assuré que le capitaine Víctor Manuel Santos était auditeur à l’Intendance des armes depuis plus de six (6) ans et qu’en plus de falsifier des données lors de l’audit de février, il s’est associé aux dirigeants du réseau pour tenter de manipuler à nouveau les chiffres face à l’avancement de l’enquête, une action qui a été rapidement détectée par les enquêteurs.
Après ces découvertes, la police dominicaine fait l’objet d’un audit qui commence à mettre en évidence des violations non seulement disciplinaires, mais aussi pénales.
L’enquête a permis la saisie de nombreuses armes, projectiles, preuves numériques, et de centaines de transactions économiques, de preuves testimoniales et de données extraites d’appareils électroniques, consolidant un solide ensemble de preuves à présenter devant le juge d’instruction.
On ignore si ces munitions sont tombées entre les mains des gangs armés en Haïti, où les frontières restent peu contrôlées.
La détention d’une Carte d’Identification Nationale (CIN), dans la réalité actuelle du pays, devient incontournable pour la vie citoyenne et administrative. En effet, la CIN est le document administratif permettant à la population de participer pleinement à la vie civique, professionnelle et sociale.
Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation visant les citoyens à s’en procurer, l’Office National d’Identification (ONI) rappelle que la CIN est obligatoire dans une multitude de situations. Et, elle s’impose comme un outil indispensable pour toute démarche officielle.
Sur le plan professionnel, la détention de la Carte d’Identification Nationale est nécessaire pour travailler dans la fonction publique ou dans le secteur privé. Ce document aide à avoir l’accès à un emploi salarié, à une fonction politique ou à un poste au sein de l’administration.
Sans ladite carte d’identification, il est impossible de s’inscrire dans un établissement d’enseignement supérieur, de réclamer des documents auprès des administrations publiques, ou encore d’obtenir des titres académiques ou professionnels. Cette pièce est également indispensable pour solliciter un passeport, un permis de conduire, ou même des plaques d’immatriculation pour un véhicule.
Et même sur le plan judiciaire, la CIN est requise pour tout acte civil ou juridique : se marier, agir en justice, ou encore conclure des actes authentiques ou privés ayant un impact sur le patrimoine. Elle est également nécessaire pour l’enregistrement des marques et brevets auprès des autorités compétentes.
Sans oublier que la carte d’identification nationale est nécessaire pour voter, se présenter à une élection ou même enregistrer un parti politique. Elle joue également un rôle essentiel dans l’accès au financement public des campagnes électorales.
De manière générale, la Carte d’Identification Nationale (CIN) constitue le document administratif essentiel pour toutes les démarches et initiatives citoyennes en Haïti. Sa non-détention par un citoyen signifie du coup qu’il est exclu d’une grande partie de la vie administrative, sociale et politique du pays.
Le journaliste-enseignant Wandy Charles et des membres de sa famille ont été la cible d’une attaque armée, le lundi 11 novembre 2024, à Vivy Mitchell, précisément à Bellevue. Des individus armés ont criblé de balles son véhicule qui se trouvait dans le parking de sa résidence.
Son frère, Mackenson Charles, a été touché par deux projectiles au moment de cette attaque. Bien qu’il ait subi deux interventions chirurgicales, son état de santé reste encore précaire, a fait savoir l’ex-collaborateur de MINUSTAH FM.
Ses deux sœurs, Sherlyne et Vannessa Charles, ainsi que ses parents âgés, ont été évacués. Lors d’un entretien avec la rédaction, l’ancien reporter de la Radio Télévision Caraïbes nous a confié qu’il s’inquiète énormément pour la sécurité de sa famille ainsi que la sienne comme travailleur de la Presse.
Le Rédacteur en Chef de l’agence Vant Bèf Info se trouve encore sous le choc après cet acte d’une violence inouïe. “Tout ce que je demande c’est la sécurité pour moi et ma famille boulversée ”, a lancé le professeur.
La famille de celui qui a 20 ans de carrière dans le journalisme a déjà été victime de la violence armée qui perdure dans le pays. Les deux dernières années, Vanessa Charles et sa tante, Mislène Calixte, ont été enlevées et séquestrées pendant plusieurs mois.
Coordonné par l’ancien président de la Commission spéciale de la Chambre des députés sur l’amendement de la Constitution, Jerry Tardieu, le Groupe de Travail sur la Constitution (GTC) s’est déjà mis à l’œuvre pour proposer une révision constitutionnelle. Celle-ci tiendra compte des observations des secteurs organisés de la vie nationale.
« Si notre objectif est d’élire des représentants légitimes pour qu’ils puissent apporter des réformes à l’avenir, il est essentiel de disposer d’un cadre juridique, d’un cadre légal et d’une constitution adaptée à la réalité actuelle du pays, qui nous permettra de relever les grands défis », a déclaré l’ancien député Jerry Tardieu devant les caméras de la presse.
Selon lui, « la Constitution de 1987 est un acquis important. Cependant, 38 ans après son adoption, il faut avoir le courage d’admettre qu’elle nécessite un remaniement. Sans révision, elle pourrait continuer de favoriser l’instabilité en Haïti. Elle est bafouée parce que nos dirigeants l’utilisent à leur guise, dans leurs propres intérêts. »
C’est dans ce contexte que les membres du groupe se sont engagés à travailler pour proposer une révision constitutionnelle adaptée. Et, ” le GTC jouit d’une autonomie totale et s’acquittera de sa tâche patriotique dans l’intérêt d’Haïti, et d’Haiti seulement”, a affirmé M. Jerry Tardieu lors d’un point de presse tenu ce mardi 12 novembre par le Comité de Pilotage de Conférence Nationale, ajoutant qu’” aucun risque d’ingérence ni locale ni internationale avec ce groupe, dont le parcours de vie de ses membres est un gage pour la société”.
Le président du comité de pilotage de la conférence nationale, Enx Jean-Charles dit souhaiter que les secteurs participent activement au processus en participant aux ateliers d’échanges qui auront lieu dans tout le pays et en daispora.
Ce groupe de travail, coordonné par M. Tardieu, est également composé d’experts en droit constitutionnel et de personnalités ayant une expérience avérée en matière constitutionnelle.
Jerry Tardieu, Coordonateur du Groupe de Travail sur la Constitution
Il s’agit notamment de Me Eugène Pierre-Louis, Doyen de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE) de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et Vice-Président du Comité Scientifique de la Chaire Monferrier Dorval sur le droit constitutionnel de l’UEH; du Professeur Jean-Robert Charles, Président de la Conférence des Recteurs, Présidents et Dirigeants d’universités et d’institutions d’enseignement supérieur haïtiennes (CORPUHA); de Me Patrick Pierre-Louis, Bâtonnier de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince et Professeur de droit constitutionnel à l’UEH.
Le groupe comprend également Me Enex Jean-Charles, Président du Comité de pilotage de la conférence nationale, ancien Premier ministre, et Professeur de droit administratif à l’UEH; Dr Louis Naud Pierre, ancien Secrétaire Exécutif des États Généraux Sectoriels de la Nation (EGSN) et du Comité Consultatif Indépendant pour l’Élaboration d’une Nouvelle Constitution (CCI); Me Guerdy Lissade, avocat au barreau et Vice-Président de la Société haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie; ainsi que Me Norah Amilcar Jean-François, Professeure de droit à l’UEH, Maître de conférences à l’École de la Magistrature et fondatrice du Chapitre haïtien de l’Association Internationale des Femmes Juges. Mme Kerlande Mibel, militante pour les droits des femmes et la reconnaissance des droits de la diaspora haïtienne, fait également partie de cette structure.
Le GTC a été mis en place conformément au décret du 17 juillet 2024 portant création, organisation et fonctionnement de la Conférence Nationale. Ses propositions finales devront être validées par un vote populaire sous la forme d’un référendum.
La cérémonie de célébration des 7 années d’existence de la plateforme Rivalpromo509 s’est déroulée le dimanche 10 novembre 2024 à Karibe Hôtel. L’équipe a profité de cette occasion pour honorer 25 jeunes haïtiens modèles et inspirants en présence de 200 invités, dont des représentants des médias, des personnalités publiques et des jeunes activistes ayant fait le déplacement.
Ces jeunes ont reçu des plaques d’honneur et et de mérite pour leur engagement et leur contribution dans la société haïtienne et ailleurs. Ils sont des journalistes, des photojournalistes, des influenceurs, des auteurs, des professionnels venus de milieux divers.
Cette grande liste comprend : Lovely ADOLPHE, Daphney HEROLD, Andy VIBERT, Gladimy JEAN, Lionel ST FELIX, Xaviera Raphaëlla Elie, Savio Myriamo Estime, Stephanie Sophie LOUIS, Emmanuella M. LAGUERRE, Leila JOSEPH, Jude CHERY, Marc Stevenson NEPUIS, Joassaint GELIN, Risnold NOEL, Mack Chender BARTHELEMY, Love-Kendy JOURDAN, Roobens LOUIS, Marckinson Pierre, Montissol Stevens, Naphtana-Ziah PHILLIPPE, Clarens SIFFROY, Kindy Vereus MONTEUIL, Baudelaire Gilmus BERTRAND, Jean Dave Valdo ELISME et Pudens SAINT-LOUIS.
Les plaques d’honneur offertes par RivalPromo aux récipiendaires
Le responsable de RivalPromo, Rivaldo Louis, a souligné que la tenue de cette deuxième cérémonie d’honneur et de mérite pour 25 jeunes Haïtiens modèles et inspirants ne fait qu’agrandir sa foi en une jeunesse positive et engagée. Selon lui, “honorer ces jeunes, c’est reconnaître leur impact et souligner l’importance de poursuivre ce travail sans relâche pour le bien de la communauté”, a-t-il affirmé.
Haïti va être encore coupée d’une partie du monde. Ce mardi 12 novembre, la Federal Aviation Administration (FAA) interdit à toutes les compagnies aériennes et autres opérateurs commerciaux américains de voler vers Haïti pendant au moins 30 jours.
Le Miami Herald qui a confirmé l’information rapporte que la FAA a publié l’avis à la mission aérienne, connu sous le nom de NOTAM, interdisant les opérations d’aviation civile américaine sur le territoire et l’espace aérien d’Haïti en dessous de 10 000 pieds.
Cette décision de suspendre les vols s’applique à tous les exploitants d’aéronefs civils immatriculés aux États-Unis, sauf lorsque l’exploitant d’un tel aéronef est un transporteur aérien étranger.
Et, des exceptions sont faites pour les urgences et les vols autorisés par le gouvernement ou l’agence américaine avec l’approbation de la FAA.
Notons que cette nouvelle vague de suspensions de vols intervient un jour après qu’un vol de Spirit Airlines et un vol de JetBlue Airways ont été la cible de tirs de gangs criminels armés près de l’aéroport de Port-au-Prince lundi.
Les détails révèlent que le de vol Spirit était à un kilomètre à l’est de l’aéroport international Toussaint Louverture lorsqu’il a été touché et celui de JetBlue était sur le point de décoller et se dirigeait vers l’aéroport international John F. Kennedy de New York.
L’un des agents de bord de Spirit Airlines a subi des blessures mineures, et aucun passager n’a été blessé, indiquent les responsables de la compagnie. En octobre dernier, un hélicoptère des Nations unis a été atteint de projectiles en plein vol à Port-au-Prince.
Le vol 951 de la compagnie Spirit Airlines a été touché par des tirs ce lundi 11 novembre alors qu’il s’apprêtait à atterrir sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture. Cet incident a entraîné l’annulation de plusieurs vols vers la capitale haïtienne.
Port-au-Prince et ses environs se sont réveillés sous haute tension ce matin. Une nouvelle fois, les gangs armés ont démontré leur puissance en toute quiétude, paralysant les activités scolaires et les transports en commun dans plusieurs zones. Cette situation a également perturbé tous les vols programmés vers la capitale haïtienne.
En milieu de journée, un avion de Spirit Airlines en provenance de l’aéroport international de Fort Lauderdale-Hollywood, aux États-Unis, a dû rebrousser chemin en raison de tirs intenses à proximité de l’aéroport Toussaint Louverture alors qu’il s’apprêtait à atterrir. Touché par des balles, l’appareil a ensuite été redirigé vers la République dominicaine.
Des impacts de balles visibles à l’intérieur du vol de Spirit Airlines/ source : Facebook
Cet incident a également conduit les compagnies aériennes JetBlue Airways et American Airlines à annuler leurs vols vers Port-au-Prince jusqu’à jeudi.
« La sécurité étant notre priorité absolue, nous avons annulé des vols à destination et en provenance d’Haïti à partir de lundi après-midi jusqu’à jeudi, et nous continuerons à surveiller la situation pour déterminer si des annulations supplémentaires sont nécessaires », a déclaré Derek Dombrowski, porte-parole de JetBlue Airways, au journal Miami Herald.
Spirit Airlines a également suspendu ses vols vers la capitale haïtienne. Un porte-parole de la compagnie a indiqué dans un communiqué qu’elle avait temporairement suspendu ses services « à Port-au-Prince et à Cap-Haïtien en attendant une évaluation plus approfondie ». Il a précisé qu’un agent de bord avait subi des blessures mineures, tout en rassurant qu’aucun passager n’avait été blessé.
Avertissement à la population
Dans une note vocale de 6 minutes et 14 secondes, circulant en boucle sur les réseaux sociaux depuis hier dimanche, on peut entendre une voix s’identifiant comme Jeff Gwolwa, menaçant de semer la terreur aujourd’hui. Membre de la coalition des gangs armés « Viv Ansanm », ce caïd avertit la population de ne pas vaquer à ses activités afin d’éviter d’être victime de leurs balles.
Chose dite, chose faite. Sans aucune inquiétude, les malfrats ont semé la pagaille dans la capitale haïtienne. Tôt ce matin, selon les dernières informations, ils ont incendié plusieurs maisons dans le quartier de Vivy Mitchell, à Pétion-Ville.
Cette énième journée de tension survient alors que le Conseil Présidentiel de Transition s’apprêtait à remettre l’ampliation à la Villa d’Accueil à Alix Didier Fils-Aimé, nommé Premier ministre en remplacement de Garry Conille.
Les jeunes Routiers de la Communauté Route du district de Pétion-Ville, incluant les groupes scouts Don Bosco de Fatima, Pierre Toussaint Rosalvo Bobo et Charlemagne Péralte, accompagnés par leurs encadreurs Nerla Conserve et Oswald Louis, ont participé, ce samedi 9 novembre, à une journée portes ouvertes en compagnie des entrepreneurs Chef Ika et Mr Flower. Cet événement avait pour objectif de sensibiliser les jeunes à l’entrepreneuriat et de les encourager à prendre des initiatives pour renforcer leur autonomie financière.
Lors d’une séance de Storytime, les jeunes entrepreneurs Jennika Joseph et Moïse Chéry ont partagé leur parcours dans le monde entrepreneurial. Ils ont prodigué des conseils et échangé des idées novatrices avec les participants, offrant des perspectives inspirantes et pratiques.
Les jeunes John Raphaël Siméon, Witchelle Guerrier, Géraldy Innocent, Safira Dervil, Bedgina Dufresne, Ashmelle Louis et Delande Jhenika, présents à cette journée, ont témoigné de l’épanouissement et de la motivation suscités par ces histoires d’entrepreneuriat.
Le scoutisme, école de vie reposant sur des valeurs telles que la solidarité, l’entraide et le respect, offre aux jeunes un système de progression tant social, économique qu’éducatif. C’est dans cette optique que les organisateurs encouragent vivement les jeunes à s’engager dans ce mouvement pour renforcer leurs compétences et leur esprit d’initiative.
La situation de la Police Nationale d’Haïti, qui devrait restaurer l’ordre et la sécurité dans le pays, s’inquiète de plus en plus. En effet, alors que depuis quelque temps plus d’un affirme que des policiers entretiennent des liens étroits avec les gangs criminels armés qui sèment la terreur dans le pays, désormais, l’institution commence lui-même à soulever le drap.
Dans un communiqué publié le vendredi 8 novembre 2024, la PNH, a annoncé l’arrestation du policier Ernst Jacques, détenteur de nombreuses munitions de différents calibres, ainsi que sa concubine affectée au service de l’armement de la Direction logistique de l’institution.
“ Le policier Ernst JACQUES, agent 3, affecté à l’Unité Temporaire Anti-gang (UTAG) a été interpellé par une patrouille de l’Unité Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO/DDO-1), ce vendredi 08 novembre 2024, au niveau du Champ de Mars, en possession de Deux mille quatre cents (2 400) cartouches dont 1 400 de calibre 7.62 et 1 000 de calibre 5.56 ”, détaille ce communiqué.
Cet agent se trouvait à bord de son véhicule privé de marque SUBARU FORESTER, de couleur grise, immatriculé BB-14503, au moment de son arrestation.
Parmi d’autres matériels retrouvés en possession de ce dernier, il y a son arme de service de marque Glock 17, un chargeur contenant dix-sept cartouches, un fusil d’assaut de marque PTR de numéro de série DK05852, quatre chargeurs dont l’un contenant 20 cartouches 7.62 et deux (2) téléphones portables dont l’un de marque Motorola et l’autre de marque T-Mobile, ajoutent les responsables.
Sa concubine
L’homme et sa bien-aimée ne font qu’un pour constituer ce réseau de trafic de munitions de différents calibres.
À ce fait, Gloria PIERRE, la compagne du policier Ernst JACQUES, qui fait partie du personnel administratif de l’institution policière, affectée au service de l’Armement de la Direction Logistique, elle aussi, a été interpellée par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) dans le cadre de ce dossier de trafic illicite de munitions.
Selon les informations préliminaires fournies aux enquêteurs par le présumé trafiquant, ces munitions proviennent du stock de la PNH en complicité avec sa concubine Gloria PIERRE.
La semaine dernière
Pas plus tard la semaine dernière, l’institution policière avait annoncé l’arrestation d’un policier dans le cadre d’un dossier similaire.
En effet, Jean Renel Pierre, Agent spécial de l’unité de sécurité présidentielle Cat Team, est celui qui a été arrêté le 29 octobre dernier. Ce, avec 2 695 cartouches dont 2 574 de modèles 7,62, 3 téléphones, 237 000 gourdes en sa possession.
Jean Renel Pierre, Agent spécial de l’unité de sécurité présidentielle Cat Team, arrêté le 29 octobre 2024 à Pétion-Ville.
En conférence de presse, le porte-parole de la PNH a indiqué que ce policier, issu de la 21e promotion, s’est fait appréhendé à la rue Louverture, Pétion-Ville, alors que les forces de l’ordre effectuaient une filature pour arrêter Miller ainsi connu, membre du gang « Krache Dife », selon leurs informations, qui supposait se trouver dans une banque commerciale.
Alors que les policiers surveillaient le véhicule que ce suspect conduisait, à la grande surprise, c’est Jean Renel Pierre en uniforme de Cat Team qui venait récupérer la voiture suspectée. Quid d’un vetting complet de la Police Nationale d’Haïti en proie à de nombreuses accusations ?
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a publié un rapport sur l’appareil judiciaire haïtien et les conditions dans les centres de détention. Entre 2023 et 2024, au moins 11 personnes ont été exécutées sommairement par le commissaire du gouvernement près le Tribunal de Première Instance de Miragoâne, Jean Ernest Muscadin, selon le RNDDH.
Dans ce document de 38 pages, qui dépeint un appareil judiciaire en crise et des conditions de détention inhumaines, le Réseau explique la manière dont le magistrat Jean Ernest Muscadin a réalisé ses forfaits et a ensuite présenté les victimes comme membres de gangs armés.
Ces 11 nouvelles exécutions sommaires portent à vingt (20) le nombre de personnes abattues par le chef du parquet de Miragoâne, dans “l’irrespect de leurs garanties judiciaires”.
Le RNDDH souligne également que le magistrat Jean Ernest Muscadin échappe totalement au contrôle de son ministère de tutelle. “De plus, il ne veut aucunement s’investir dans la recherche de la vérité sur les crimes perpétrés dans sa juridiction au nom de la vindicte publique, en vue de parvenir à la condamnation des bandits armés et au dédommagement des victimes de ces derniers ”, peut-on lire dans ce rapport.
Appareil judiciaire et conditions de vie précaires dans les prisons
Le Réseau National de Défense des Droits Humains décrit une situation catastrophique au sein de l’appareil judiciaire et des conditions de détention qui violent systématiquement les garanties judiciaires des détenus au cours de l’année judiciaire 2023-2024.
Sur l’ensemble du territoire national, 15 Tribunaux de Première Instance ont organisé des audiences criminelles durant lesquelles 228 cas ont été entendus. En revanche, 49 autres cas ont été renvoyés, ce qui a conduit 113 détenus à retourner en prison sans avoir été fixés sur leur sort. Sur les personnes jugées, 148 ont été condamnées et 93 acquittées, selon les précisions du RNDDH.
Décès de détenus
Entre janvier et octobre 2024, 98 détenus sont décédés, selon le RNDDH, qui souligne que le manque de nourriture et l’absence de soins de santé, y compris de médicaments, ont contribué à ces décès.
En outre, le RNDDH a attiré l’attention sur la non-certification des juges par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, ce qui réduit le nombre de magistrats au sein de l’appareil judiciaire, en l’absence de nouvelles nominations. Cette situation entrave davantage le fonctionnement de la justice.
Face à cette situation, le RNDDH formule plusieurs recommandations pour y remédier. Il demande aux chefs de la juridiction de fournir une liste de tous les détenus en détention préventive depuis plusieurs années, afin de faciliter le suivi de leurs dossiers, et demande que les juges d’instruction se prononcent sur les dossiers en attente dans leurs cabinets.
Le RNDDH recommande également d’émettre des instructions formelles pour organiser, tout au long de l’année judiciaire 2024-2025, des audiences correctionnelles et criminelles, et de reprendre le contrôle des infrastructures judiciaires situées dans les zones contrôlées par des gangs armés.
Moins de 48 heures après sa large victoire à la présidentielle américaine avec 295 grands électeurs contre 226 pour Kamala Harris, Donald Trump a désigné Susie Wiles comme cheffe de cabinet à la Maison-Blanche, faisant d’elle la première femme à occuper ce poste de haut niveau dans l’histoire de la politique américaine.
Le président élu n’a pas tardé à commencer à former son administration. En nommant Susie Wiles, qui fut sa directrice de campagne, il a souligné sa volonté de s’entourer de collaborateurs expérimentés.
« Susie est dure, intelligente, innovante et universellement admirée et respectée. Elle continuera à travailler sans relâche pour rendre sa grandeur à l’Amérique », a déclaré Trump dans un communiqué. Il a ajouté qu’elle l’a aidé « à remporter l’une des plus grandes victoires politiques de l’histoire américaine », rapportent les médias locaux.
« C’est un honneur bien mérité d’avoir Susie comme première femme cheffe de cabinet de l’histoire des États-Unis. Je suis convaincu qu’elle rendra notre pays fier. »
Susie Wiles aura pour mission de superviser le bureau exécutif, de gérer le flux d’informations vers et depuis le Bureau ovale, de diriger l’élaboration des politiques et de servir de gardienne en contrôlant l’accès au président Trump. Le poste de cheffe de cabinet est l’un des plus puissants à Washington, exerçant une influence considérable en raison des interactions quotidiennes avec le locataire de la Maison-Blanche.
Âgée de 67 ans et originaire de Floride, Susie Wiles est connue pour sa discrétion. Elle accorde rarement des interviews télévisées et préfère éviter les discours publics. Lors de son discours de victoire, Trump l’a qualifiée de « demoiselle de glace ». « Susie préfère rester dans l’ombre, je vous le dis. La demoiselle de glace. Nous la surnommons ‘la demoiselle de glace’ », a-t-il déclaré.
Un parcours politique emblématique
Selon Politico, cette vétérane de la politique en Floride est passée de directrice de campagne de Trump en Floride en 2016 à conseillère principale de sa campagne en 2024. Elle est créditée d’avoir mené une opération disciplinée et professionnalisée qui a permis au républicain de remporter une victoire éclatante au Collège électoral et probablement aussi au vote populaire.
Susie Wiles, deuxième à partir de la droite, lors d’un événement de la soirée électorale au Palm Beach Convention Center le 6 novembre à West Palm Beach, en Floride. (Chip Somodevilla/Getty Images)
Au fil des ans, Susie Wiles a travaillé sur de nombreuses campagnes locales et nationales, accumulant une riche expérience dans le lobbying pour des firmes telles que Ballard Partners et Mercury. Elle a débuté sa carrière comme cheffe de cabinet du maire de Jacksonville et a occupé divers postes subalternes pour des membres du Congrès et au ministère du Travail avant de franchir les portes de la Maison-Blanche.
Elle a également travaillé pour le représentant Jack Kemp (N.Y.), a été planificatrice pour l’ancien président Ronald Reagan, et a occupé un poste au ministère du Travail sous son administration. Depuis lors, elle s’est consacrée à des campagnes républicaines. En 1988, elle a été directrice adjointe des opérations de la campagne vice-présidentielle de Bush-Quayle et coprésidente du conseil consultatif de Mitt Romney en Floride lors de sa candidature présidentielle en 2012.
En 2010, elle a dirigé la campagne de Rick Scott pour le poste de gouverneur de Floride et a brièvement pris en charge la campagne de l’ancien gouverneur de l’Utah.
Susie Wiles, stratège chevronnée, a grandi dans le New Jersey et est la fille de Pat Summerall, joueur de football américain et commentateur sportif. Son premier emploi en politique fut celui d’assistante de feu Jack Kemp, qui était l’un des coéquipiers de son père avec les Giants de New York. Tout au long de sa carrière, elle a su encadrer Donald Trump, intervenant parfois pour le remettre sur le bon chemin ou pour lui expliquer pourquoi certaines de ses décisions pouvaient constituer des handicaps politiques.
Susie Wiles, disciplinée, professionnelle et sophistiquée, incarne la rigueur et le professionnalisme de la troisième campagne présidentielle de Donald Trump, contribuant à ce come-back historique du milliardaire républicain à la Maison-Blanche.
Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a déclaré ce jeudi à NBC News que l’une de ses premières priorités lors de sa prise de fonction en janvier serait de rendre la frontière “forte et puissante”. Interrogé sur sa promesse de campagne d’expulsions massives, le Républicain anti-immigrant a déclaré que son administration n’aurait “pas d’autres choix” que de mener les déportations à bien.
Dans sa campagne, il avait promis à plusieurs reprises de mener à bien le “plus grand effort d’expulsion de l’histoire américaine”. Interrogé sur le coût de son plan de déportation en masse, le 47e président des États-Unis a déclaré que « Ce n’est pas une question d’étiquette de prix. Juste, nous n’avons pas le choix. Quand les gens ont tué et assassiné, quand les barons de la drogue ont détruit des pays, et maintenant, ils vont retourner dans ces pays parce qu’ils ne restent pas ici. Il n’y a pas d’étiquette de prix.”
Dans cette interview, la première depuis sa victoire à la présidentielle américaine. M.Trump a profité pour créditer son message sur l’immigration qu’il considère comme une raison de sa victoire, en disant : “Ils veulent avoir des frontières, et ils aiment que les gens arrivent, mais ils doivent venir avec amour pour le pays. Ils doivent entrer légalement”. Il a également évoqué la diversité de la coalition d’électeurs qu’il a attirée, mentionnant les progrès réalisés parmi les électeurs, latinos, les jeunes, les femmes, et les Américains d’origine asiatique depuis 2020.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) mène une enquête sur l’ancien président Michel J. Martelly. Cette entité autonome de l’État haïtien cherche à déterminer si les biens meubles et immeubles acquis par l’ancien chef de l’État ne sont pas le fruit de la corruption. C’est dans ce cadre que l’ULCC a décidé d’envoyer des correspondances à une vingtaine d’institutions.
Dans le cadre de cette enquête, l’ULCC a déjà transmis environ une vingtaine de lettres à diverses institutions privées et publiques pour obtenir des informations et des documents sur le patrimoine de l’ancien président haïtien.
Michel J. Martelly a été sanctionné au mois d’août 2024 par le Bureau de Contrôle des Actifs Étrangers (OFAC) pour son implication présumée dans le trafic de drogues. En 2018, l’ancien directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Mario Andressol, avait révélé, dans une interview avec Ayibopost, que Michel Joseph Martelly transportait régulièrement de la drogue pour des cartels colombiens.
L’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC), Sogecarte, CAYARD Bijoux et VILLA RUSSO font partie des institutions ayant reçu des correspondances de l’Unité de Lutte Contre la Corruption dans le cadre de cette enquête.
Le 2 septembre 2024, l’Ensemble Contre la Corruption (ECC) avait écrit au directeur général de l’ULCC, Hans Jacques Ludwig Joseph, pour demander l’ouverture d’une enquête sur les biens meubles et immeubles accumulés par le 57e président d’Haïti, ainsi que sur ceux de ses complices, notamment sa conjointe et son fils aîné, qui ont également occupé des postes de responsabilité publique.
Malgré les nombreux rapports de l’ULCC révélant des cas de corruption, transmis à la justice haïtienne, la majorité des dossiers restent sur les bureaux des commissaires du gouvernement, sans suites judiciaires. Si des preuves de corruption sont découvertes concernant M. Martelly, comment la justice haïtienne réagira-t-elle face à cet homme présenté comme un tout-puissant dans le pays ?
Le candidat républicain Donald Trump, jusqu’à présent en tête avec 266 grands électeurs, a revendiqué la victoire à l’élection présidentielle américaine pour succéder à Joe Biden à la Maison Blanche, alors que des leaders internationaux le félicitent avant même les résultats définitifs.
Le milliardaire est en passe de devenir le 47e président des États-Unis d’Amérique après sa victoire dans les États clés de la Pennsylvanie, de la Géorgie et de la Caroline du Nord, selon les projections des médias locaux, ce qui lui donne une longueur d’avance sur son adversaire Kamala Harris. Alors que les candidats attendent encore d’autres États clés.
Devant une foule en liesse réunie à West Palm Beach, en Floride, M. Trump a qualifié cette étape de victoire politique sans précédent dans l’histoire de son pays. “Nous allons atteindre de nouveaux sommets, gagner en importance, guérir notre pays, prendre soin de notre nation qui a besoin d’aide. Nous allons tout réparer, régler tous les problèmes”, a-t-il promis.
Dans son allocution, l’ancien président américain, comme il l’avait souvent déclaré en campagne, a réitéré son intention de renforcer les contrôles migratoires. Il a affirmé qu’il fermerait les frontières pour n’accueillir que des immigrants légaux sur le sol américain.
Une victoire saluée par des chefs d’État avant les résultats définitifs
Peu après que M. Trump a revendiqué la victoire à l’issue des élections présidentielles de mardi, Emmanuel Macron l’a félicité tout en exprimant sa volonté de collaborer avec le nouveau locataire de la Maison-Blanche.
“Félicitations, Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous l’avons fait durant quatre années, avec vos convictions et les miennes, dans le respect et l’ambition, pour plus de paix et de prospérité”, a-t-il écrit sur son compte X.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a également réagi en affirmant que le retour de Donald Trump à la Maison Blanche “offre un nouveau commencement pour l’Amérique et un réengagement puissant dans la grande alliance entre Israël et l’Amérique”.
De son côté, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a salué “la victoire impressionnante” du républicain. “J’apprécie l’engagement du président Trump en faveur de l’approche de la ‘paix par la force’ dans les affaires internationales. C’est précisément le principe qui peut concrètement permettre d’aboutir à une paix juste en Ukraine. J’ai bon espoir que nous le mettrons en pratique ensemble”, a-t-il exprimé sur son compte X. Il s’est dit “impatient de féliciter personnellement le président Trump et de discuter des moyens de renforcer le partenariat stratégique entre l’Ukraine et les États-Unis”.
De nombreux autres chefs d’État, dont le président du Salvador Nayib Bukele, la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni, et le président turc Recep Tayyip Erdogan, ont également adressé leurs félicitations à Donald Trump, qui revendique la victoire alors que la candidate démocrate Kamala Harris ne s’est pas encore exprimée, mais a annoncé qu’elle s’adresserait à la nation américaine ce mercredi.
À deux jours de la présidentielle américaine, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump s’affrontent dans un duel sans merci pour succéder à Joe Biden à la Maison-Blanche. Qui votera pour élire le ou la 47e président(e) des États-Unis ? Passion Info Plus décrypte le système électoral américain, unique en son genre.
Les médias locaux décrivent une atmosphère très tendue, avec les derniers sondages montrant les candidats au coude-à-coude alors que les 244 millions d’électeurs se préparent à choisir, ce mardi, leur prochain occupant de la Maison-Blanche. Barrières de sécurité, vitrines protégées par des planches, forte présence policière : Washington se prépare à tout risque de violence. Les autorités de la capitale fédérale ont également mis en garde contre un « environnement de sécurité mouvant et imprévisible », qui pourrait persister dans les jours suivant la fermeture des bureaux de vote, rapporte le journal La Nouvelle République.
Vote populaire et grands électeurs
Contrairement à d’autres pays qui adoptent un système de vote direct où les électeurs choisissent directement un candidat, le président américain est élu au suffrage universel indirect, en un seul tour. Ce n’est donc pas le vote populaire qui détermine directement l’élu : son rôle est de désigner des grands électeurs. Ces derniers se réuniront ensuite le 17 décembre pour élire le nouveau chef d’État, en votant soit pour Kamala Harris, soit pour Donald Trump. Le candidat qui atteindra les 270 grands électeurs sur les 538 au total remportera l’élection.
Le 6 janvier 2025, le Congrès se réunira en session conjointe pour comptabiliser les votes du collège électoral. Kamala Harris ou Donald Trump prêtera ensuite serment le 20 janvier, avant de pouvoir entrer en fonction dans le bureau ovale.
En cas d’égalité parfaite, c’est la Chambre des représentants qui tranchera, un scénario qui ne s’est produit que deux fois dans l’histoire américaine, en 1800 et en 1824.
En outre, ce sont les partis démocrate et républicain qui nomment directement leurs grands électeurs, ou délégués locaux, lors des conventions nationales organisées l’été précédant l’élection (en juillet pour les républicains et en août pour les démocrates), comme le rappelle BFM TV.
Au total, les États-Unis comptent 538 grands électeurs répartis entre les 50 États fédérés, qui composent le collège électoral. Tous les États ne disposent pas du même nombre de grands électeurs, celui-ci étant déterminé en fonction de la densité de population.
Chaque État a un nombre de grands électeurs égal au nombre de ses représentants au Congrès, soit deux sénateurs et un nombre de députés proportionnel à sa population. En d’autres termes, plus un État est peuplé, plus il a de grands électeurs.
Exceptions du Maine et du Nebraska
Tous les États, à l’exception du Maine et du Nebraska, appliquent le principe du « winner takes all » (le gagnant emporte tout), où le candidat qui obtient le plus de votes dans un État remporte la totalité de ses grands électeurs.
En revanche, le Maine et le Nebraska adoptent un système mixte. Ils attribuent des électeurs individuels en fonction du vote populaire dans chaque district du Congrès, et deux grands électeurs supplémentaires en fonction du résultat global à l’échelle de l’État. Autrement dit, un grand électeur est choisi dans chaque district « congressionnel » en fonction du résultat local, tandis que deux autres grands électeurs sont désignés selon le vote global dans l’État.
Vote anticipé
Grâce aux systèmes de vote anticipé disponibles dans chaque État, plus de 70 millions d’Américains ont déjà fait leur choix pour leur prochain chef de l’État, rapporte Associated Press (AP). À ce jour, les électeurs ont retourné un total de 74 109 768 bulletins de vote anticipés pour les élections générales de 2024, avant le jour officiel de l’élection, mardi.
Certains États, comme les États pivotants de la Pennsylvanie, de la Caroline du Nord et de l’Arizona, n’offrent le vote anticipé qu’en personne sous certaines conditions. L’Alabama et le New Hampshire ne proposent quant à eux aucune option de vote anticipé en personne. Dans le Mississippi, le vote anticipé en personne est réservé aux électeurs remplissant des critères spécifiques, tels qu’un handicap physique ou l’absence de l’État le jour du scrutin, par exemple pour les militaires.
Selon la chaîne américaine ABC News, les règles de vote anticipé varient d’un État à l’autre. Certains permettent aux électeurs de voter avant le jour du scrutin de plusieurs manières, par exemple par courrier ou en personne pendant une période de vote anticipé, tout en offrant parfois la possibilité de s’enregistrer pour voter à l’avance.
Outre l’élection présidentielle, les citoyens américains voteront également pour renouveler la totalité de la Chambre des représentants et un tiers du Sénat. Enfin, de nombreuses élections se dérouleront au niveau local et étatique : 85 des 99 législatures du pays organiseront des scrutins. En tout, 1 335 élections se tiendront ce mardi aux États-Unis.
Treize (13) professionnels haïtiens œuvrant dans les domaines de la photographie, de la sérigraphie, de la vidéographie, entre autres, n’ont pas pu se rendre à La Havane, Cuba, pour participer au programme de formation Transcultura financé par l’UNESCO. La raison de cette situation est dûe à un retard dans la délivrance des visas de transit par l’ambassade du Panama.
Sélectionnés parmi 72 candidats dans toute la Caraïbe, ces jeunes professionnels devaient quitter Haïti le 8 septembre 2024 pour rejoindre la capitale cubaine et participer à ce programme de formation, qui a débuté le 9 septembre. Ce programme vise à professionnaliser le secteur culturel et créatif dans les Caraïbes, tout en créant des opportunités d’entrepreneuriat et d’accès aux marchés.
« En ce qui concerne la logistique, tout était prêt et planifié par les organisateurs pour notre voyage : l’hôtel, un guide, entre autres. Mais, malheureusement, j’ai reçu mon visa de transit pour le Panama trop tard par rapport à la date de début de la formation », a expliqué Glaude Evens, photographe et vidéaste, unique bénéficiaire dans la catégorie photographie, qui attend encore des suivis de la part des organisateurs. Ce programme, selon l’UNESCO, offre aux participants une expérience précieuse dans des institutions de renom en matière de formation culturelle, leur fournissant les connaissances et compétences nécessaires pour pleinement développer leur potentiel en tant que professionnels de la culture.
Transcultura : Intégrer Cuba, les Caraïbes et l’Union européenne par la culture et la créativité est un programme de l’UNESCO, financé par l’Union européenne, qui valorise la riche diversité culturelle des Caraïbes, en en faisant un moteur de développement durable à travers les échanges et la coopération dans la région et avec l’Union européenne.
Les bandits armés de la coalition “Viv Ansanm” continuent de défier l’autorité de l’État. Solino, un quartier situé au flanc de Port-au-Prince, tremble encore sous les balles de cette coalition de gangs armés. Depuis une semaine, les habitants de ce quartier, ne sachant à quel saint se vouer, appellent désespérément les autorités à l’aide, mais en vain. Les malfrats les pilonnent et contrôlent désormais environ 80 % de ce territoire.
Depuis plus d’un an, malgré une résistance constante face aux gangs armés qui jurent de mettre à sac le quartier, Solino est sur le point de devenir un nouveau territoire perdu, entièrement contrôlé par des bandits armés. Dans la nuit du vendredi 25 au samedi 26 octobre, les hommes de main dirigés par le criminel notoire Jimmy Chérizier, alias Barbecue, ont incendié plusieurs maisons dans ce quartier stratégique de la capitale haïtienne.
L’Etat haïtien face à Solino
Le mercredi 23 octobre 2024, la Police Nationale d’Haïti avait annoncé l’installation d’une base à Delmas 24, un autre quartier situé au nord de Port-au-Prince en proie à la violence criminelle aussi, afin de mener des opérations à Solino. Cette annonce, à ce qu’il paraît, n’était qu’un simple coup de communication de l’institution policière, car les malfrats, trois jours plus tard, ont fait parler la poudre dans le quartier et poussent des habitants à abandonner leur domicile.
Les cris de désespoir résonnaient à Solino vers 2 h du matin ce samedi 26 octobre. Les habitants de plusieurs quartiers voisins, impuissants, ne peuvent que constater les colonnes de fumée s’élevant vers le ciel. À quelques mètres du Palais National et des bases de plusieurs unités spécialisées de la PNH, Solino trépasse sans recevoir l’aide de ces dernières. Plus d’un questionne le comportement passif des autorités actuelles face à cette situation urgente, évoquant un possible lien de connivence avec les bandes armées.
Déploiement de la Force Multinationale de Soutien à la Sécurité pour un résultat zéro
Depuis juin dernier, le déploiement d’une force de sécurité en Haïti a pris corps. Plus de 400 policiers et soldats de plusieurs pays comme le Kenya, la Jamaïque sont en Haïti pour, selon leur mission, aider à rétablir la sécurité sur le territoire national. Mais, jusqu’à présent, ce sont les bandits armés qui continuent d’étendre leurs tentacules en gagnant du territoire, notamment Solino.
Sous le commandement de Rameau Normil, des quartiers continuent de s’ajouter à la liste des territoires perdus, dont la commune de Ganthier, récemment tombée aux mains des malfrats. La commune de Gressier reste prise en otage par les gangs, et les forces de l’ordre, appuyées par les soldats de la force multinationale, n’arrivent toujours pas à déraciner le gang « Kraze Baryè », dirigé par Vitel’homme Innocent.
Cette mission est, selon les premiers constats, non seulement inefficace, mais également en manque de financement sur le terrain, bien que des pays dits amis d’Haïti aient pris l’engagement de fournir des aides à la MMSS. Ainsi, les policiers et soldats de la MMSS se contentent d’être présents, en attendant l’arrivée d’autres contingents et de financements, tandis que les bandits incendient, blessent et tuent en toute quiétude.
Le Bureau de l’UNESCO à Pétion-Ville a accueilli hier vendredi 25 octobre 2024 le lancement officiel du rallye scolaire sur la réduction des risques de catastrophes et l’éducation pour le développement.
L’événement s’est tenu en présence de personnalités éminentes, dont le Premier ministre Garry Conille et la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général des Nations Unies en Haïti, Madame Ulrika Richardson. Étaient également présents à cet événement le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle, Antoine Augustin, le Ministre de l’Environnement, Moise Fils Jean Pierre, ainsi que d’autres dignitaires, notamment le Directeur Général du Fonds National de l’Éducation, Jean Ronald Joseph, le Directeur Général de la Protection Civile, Emmanuel Pierre, et le Directeur de Marketing de Malta H, Louis Manière.
Le rallye éducatif se déroulera aux Cayes, département du Sud, du 31 octobre au 4 novembre et rassemblera 200 élèves issus de 40 établissements scolaires.
Selon le représentant de l’UNESCO, Khadim Sylla, il s’agit ainsi d’une initiative globale, aux ramifications multiples, qui s’inscrit dans une perspective de transformation durable, enracinée dans son environnement local, où les acteurs concernés, les jeunes en l’occurrence, assurent le leadership de leur propre destiné.
«Nous sommes convaincus que les évolutions structurelles comportementales les plus durables s’opèrent à la base, au niveau local, avec l’engagement des communautés », a-t-il ajouté.
Cet événement est organisé en partenariat avec la Commission Nationale Haïtienne de Coopération avec l’UNESCO (CNHCU), les ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), de l’Environnement (MDE), la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), le Système National de Gestion des Risques de Désastre (SNGRD), le Système des Nations Unies, ainsi que les médias partenaires Le Nouvelliste et Radio Télé Caraïbes.
Ce rallye s’inscrit dans le cadre de l’implémentation du projet intitulé « Mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation des risques de catastrophe des installations scolaires en Haïti », financé par le Fonds d’Adaptation aux changements climatiques. À travers cette initiative, les organisateurs visent à sensibiliser les jeunes aux enjeux liés à la sécurité et à la résilience face aux catastrophes naturelles, tout en intégrant des éléments d’éducation au développement durable dans leur parcours scolaire.
Cette semaine, la Fondation Digicel, qui ne cesse de supporter le système éducatif haïtien, surtout en construisant des écoles sur l’ensemble du territoire national, a annoncé le lancement des travaux de construction de l’Institution Notre-Dame du Perpétuel Secours à Port-de-Paix, département du Nord’Ouest.
“C’est avec une immense fierté que la Fondation Digicel annonce le lancement des travaux de reconstruction de l’Institution Notre Dame du Perpétuel Secours à Port-de-Paix. Ce projet ambitieux, qui marquera la 197e école financée par la Fondation en Haïti, témoigne de son engagement indéfectible envers l’éducation”, indiquent les responsables de la fondation dans un communiqué.
Une annonce réconfortante pour la communauté Port-de-Paisienne. En effet, l’Institution Notre Dame du Perpétuel Secours s’apprête à célébrer ses 150 ans d’existence. Elle fait partie des écoles les plus anciennes du pays et est la toute première fondée par les Filles de la Sagesse en Haïti. Située au cœur de la ville, à proximité de la cathédrale, cette école est une référence incontestable dans le Nord-Ouest et a contribué à la formation de nombreuses générations de jeunes Haïtiens.
Cependant, malgré la réputation et le succès de l’établissement, la section publique nécessite des rénovations importantes. C’est dans cette perspective que la Fondation Digicel souhaite non seulement doter l’école d’un nouveau bâtiment, mais également doubler sa capacité d’accueil. Le nombre de salles de classe passera ainsi de 6 à 12, chaque salle ayant une superficie de 50 m² et pouvant accueillir 50 élèves, précise le communiqué.
Le chantier a été lancé ce 16 octobre 2024, après la signature d’un protocole d’accord avec la Congrégation des Filles de la Sagesse. Il sera entièrement financé et supervisé par la Fondation Digicel. Si les conditions le permettent, ce projet sera achevé en 10 mois consécutifs.
“Malgré le contexte difficile que traverse le pays, la Fondation reste fermement attachée à son objectif : soutenir et renforcer le système éducatif haïtien, levier essentiel pour l’avenir des générations futures. Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large visant à relever chaque année de nouveaux défis dans la construction d’écoles ”, disent les responsables.
En parallèle, la Fondation Digicel mène deux autres projets similaires : le Collège Jean XXIII – Annexe à Calvaire Ste Thérèse au Cap-Haïtien, et le Sant Edikasyon ak Reyabilitasyon Kay Christine à Obléon, réalisés en partenariat avec Nos Petits Frères et Sœurs.
En plus, la Fondation vient de célébrer l’inauguration du Collège Antoine Adrien à Furcy, réaffirmant ainsi son engagement constant à bâtir des infrastructures scolaires modernes et résilientes.
Croyant que l’éducation est le socle de toute société civilisée, avec près de 200 écoles construites, la Fondation Digicel accompagne quotidiennement les communautés scolaires afin de garantir une éducation de qualité à plus de 60 000 élèves, à tous les niveaux. Cela inclut non seulement des bâtiments adaptés, mais aussi la formation des enseignants et l’implication de la communauté dans la gestion des écoles.
Au conseil de Sécurité des Nations unies, 22 octobre, Rosy Auguste Ducéna, responsable de Programmes au sein du Réseau National de Défense des Droits Humains présente une situation sombre en matière de violation des droits humains en Haïti. Le RNDDH, à travers sa représentante, a surtout mis l’accent sur l’impunité des crimes financiers.
Pour la militante des Droits Humains, le drame social, politique et économique que nous vivons en Haïti trouve sa justification dans l’impunité des crimes financiers et de droit commun. “L’administration publique haïtienne est victime d’une vaste opération de pillage des ressources de l’Etat où, fonctionnaires et cadres siphonnent les derniers publics et s’enrichissent illicitement”, a-t-elle fait savoir .
Une justice dysfonctionnelle et corrompue
“Plusieurs parquets des tribunaux de première instance sont jonchés de commissaires du gouvernement et de substituts qui libèrent des membres de gangs armés contre pots de vin”, décrit l’avocate. Madame Ducéna souligne que des dossiers de corruption sont classés sans suite ou demantelés et, dans certaines juridictions du pays, la justice se vend au plus offrant et au dernier adjudicataire.
En plus, cet organisme de défense des droits humains a souligné que la communauté internationale doit éviter l’erreur de croire que l’organisation des élections, dans n’importe quelle condition, aidera à sortir le pays du marasme. “De même, la préoccupante situation sécuritaire ne se résoudra pas avec des forces multinationales ou même onusiennes qui ne tiennent compte de l’ampleur de la catastrophe : les bandits sont des assassins lourdement armés et tfès bien organisés”, argumente Madame Ducéna dans son discours au Conseil de Sécurité des Nations unies.
Propositions du RNDDH
Le Reseau Natinal de Défense des Droits Humains a fait diverses propositions face à cette situation. Il demande, entre autres, à la communauté internationale de rester à l’écoute de la population haïtienne, de sanctionner tous les responsables de cette situation en Haïti et d’inviter enfin les autorités haïtiennes à s’engager à combattre effectivement la corruption et l’impunité érigée en système.
Depuis le 16 octobre, dans la soirée, des habitants de plusieurs quartiers de la région métropolitaine de Port-au-Prince, dont Solino, Delmas 24 et Tabarre 27 crient au secours face aux assauts de la coalition de gangs armés “Viv Ansanm”. Malgré les cris de détresse, les forces de sécurité nationale n’ont pas pu empêcher aux criminels de mettre à sac certains territoires des quartiers précités, contrôlés désormais par ces derniers.
Ces “nouveaux territoires perdus” viennent remettre en question la capacité des dirigeants actuels à résoudre le problème de l’insécurité. Garry Conille, chef du gouvernement haïtien, aime à rappeler son gouvernement va reprendre le contrôle de la situation : de maison par maison, de quartier par quartier, de ville par ville. Mais, ce discours est en porte-à-faux à ce qui se passe actuellement en Haïti où les gangs armés défient l’autorité de l’Etat en gagnant du territoire quotidiennement.
La région métropolitaine de Port-au-Prince dort et se réveille sous les crépitements d’armes automatiques depuis 5 jours. Malgré la présence de la Mission Multinationale de Soutien à la sécurité, les criminels ne cessent de terroriser la population haïtienne. Déjà, c’est la panique totale dans plusieurs autres quartiers, réputés autrefois pour leur calme.
Sous les yeux passifs des soi-disant autorités étatiques, le chef de la coalition ” Viv Ansanm”, à savoir Jimmy Chérizier, alias Barbecue, menace de kidnapper 4 journalistes haïtiens : Esaüe César, Johnny Ferdinand, Guerrier Dieusseul et Loucko Désir. Dans un live sur Tiktok, le criminel notoire, activement recherché par la police, demande à son compère, un autre puissant criminel, Vitelhomme Innocent de lui emmener ces 4 professionnels.
Haïti trépasse malgré des changements opérés aux plus hauts niveaux de l’État. Tandis que les autorités continuent de jouir de leur pouvoir sans réagir, la population subit les actions incessantes des criminels du groupe “Viv Ansanm”. Des habitants fuient de maison par maison, de quartier par quartier, de ville par ville.
Lors de la tenue ce lundi 21 octobre d’une réunion de haut niveau avec les forces de sécurité nationale et les membres du gouvernement afin d’évaluer la situation préoccupante qui prévaut, en particulier à Port-au-Prince et dans la région de l’Artibonite, il a été décidé de rappeler immédiatement plusieurs centaines de policiers et soldats actuellement affectés à la protection des grands bonnets.
Le Premier ministre Garry Conille a lui-même fait l’annonce de cette décision sur son compte X. ”J’ai pris la décision d’ordonner le rappel immédiat de plusieurs centaines de policiers et soldats des unités d’élite actuellement affectés à la protection de VIPs, afin qu’ils soient redéployés là où la lutte pour la sécurité est la plus intense, dans les zones de combat”, a-t-il écrit.
Plus loin, Dr Conille a fait savoir que chaque membre de ces unités doit désormais contribuer directement à la défense de notre territoire.
Par ailleurs, le locataire de la Primature a indiqué qu’il aura également une rencontre avec les partenaires de la communauté internationale pour souligner l’urgence de renforcer la coopération afin d’appuyer les efforts du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et des Forces Armées d’Haïti (FADH).
”C’est ensemble, avec l’appui de nos alliés, que nous réussirons à restaurer l’ordre et à garantir la sécurité pour chaque Haïtien. Je reste convaincu que notre victoire contre l’insécurité est imminente. Nous ne reculerons pas”, a-t-il lancé.
Si, depuis quelque temps, le problème d’effectif est présenté comme l’un des plus grands handicaps des forces de l’ordre, nombreux sont ceux qui suivent de près la situation, dans l’attente de nouveaux résultats découlant de cette récente décision. Entre-temps, les gangs criminels armés ne chôment pas, faisant parler la poudre sur plusieurs fronts, dont Pont-Sondé, Arcahaie, Bas-Delmas, Solino, Tabarre 27.
Si plus d’un croyait que la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) allait éradiquer les criminels armés qui contrôlent une bonne partie du territoire national dans un temps record, la situation actuelle prouve bien le contraire. Le massacre de la population civile, par des bandits armés, se poursuit alors que des flottes de véhicules blindés des contingents de la Mission Multinationale défilent dans les rues de Port-au-Prince.
Six (6) soldats des Bahamas sont arrivés en Haïti le vendredi 18 octobre 2024 pour renforcer la MIssion Multinationale de Soutien à la Sécurité alors que des gangs armés piaffent à Solino, à Delmas 24 et Tabarre 27. Haïti, tel un pays mourant, est livré à lui-même sous les yeux passifs voire complices des autorités haïtiennes.
Depuis l’arrivée à la fin du mois de juin dernier du premier contingent de la MMSS, aucun chef de gang n’a été stoppé ou arrêté, aucune zone contrôlée par des bandits armés et aucun axe routier n’ont été repris par les forces de sécurité nationale. Les gangs criminels n’entendent, à ce qu’il paraît, pas baisser les armes et effectuent leurs forfaits en toute quiétude.
Au compte goutte, des policiers et des soldats de la MMSS arrivent au pays. Ce parfois sous les pluies des balles des malfrats. Ce qui devrait être une force pour la population subissant la terreur des gangs depuis environ trois ans ne l’est pas encore malheureusement. C’est la peur qui s’y installe.
L’exécutif, se lançant dans un bras de fer pour le contrôle du pouvoir, oublie les masses populaires du pays vivant dans la misère et subissant les attaques répétées des gangs armés. Outre les blessures infligées à un policier Kenyan lors d’une intervention au centre-ville de Port-au-Prince, les bandits ont incendié aussi un véhicule blindé de la MMSS à Torcel, dans la commune de Tabarre, lors d’une opération visant à traquer le chef criminel Vitelhomme Innocent.
La situation reste la même en dépit du déploiement de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en Haïti. Hormis la commune de Ganthier, les zones de Pont-Sondé, Tabarre 27, Delmas 24 et Solino restant dans le viseur des bandes armées qui assassines des habitants, pillent et incendient des maisons alors que la MMSS est là, la présidence et le gouvernement sont là.
Sept (7) des neuf (9) membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) ont prêté serment ce vendredi 18 octobre 2024. La cérémonie s’est déroulée à l’École de la Magistrature, située sur la Route de Frères, en présence du président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, d’autres conseillers présidentiels, ainsi que du Premier ministre, Dr. Garry Conille, entre autres.
Sans décor particulier, sans grands préparatifs, ni la présence de la communauté internationale, la cérémonie de prestation de serment de ces membres s’est tenue devant les juges de la Cour de Cassation à l’École de la Magistrature, et non au Champ de Mars, siège traditionnel de la Cour, en raison de la violence des bandes armées.
Devant les juges de la Cour de Cassation, ces conseillers électoraux ont juré « d’appliquer et de faire appliquer les dispositions de la loi électorale, de m’acquitter de ma tâche avec dignité, indépendance, impartialité et patriotisme », dans le but de conduire le pays vers des élections libres et démocratiques.
Selon le président de la Cour de Cassation, Jean Joseph Lebrun, cette démarche est une obligation constitutionnelle.
« En tant que président de la Cour de Cassation, je suis bien conscient de l’importance d’organiser des élections libres, justes et transparentes, afin de permettre à chaque citoyen de faire entendre sa voix et de choisir ses représentants à tous les postes du pouvoir, depuis les conseils de l’administration communale jusqu’à la présidence. Il est impératif que vous vous appropriiez ces principes pour gagner la confiance de la population, car organiser des élections ne doit pas être un privilège, mais une obligation. », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Carlos Hercule, qui a procédé à l’installation des conseillers, leur a rappelé les grands défis qui les attendent, notamment la réalisation des joutes électorales, le référendum constitutionnel prévu pour octobre 2025, et l’installation d’un(e) président(e) élu(e) en février 2026.
Composition des nouveaux conseillers électoraux
Les nouveaux conseillers électoraux sont :
Schnaida Adély, représentante des Communautés Vodou,
Patrick Saint-Hilaire, représentant de la Conférence Épiscopale d’Haïti,
Peterson Pierre-Louis, représentant des Cultes Réformés,
Marie Florence Mathieu, représentante du Conseil de l’Université,
Jacques Desrosiers, représentant des associations de journalistes,
Jaccéus Joseph, représentant des associations de paysans,
Nemrod Sanon, représentant des syndicats.
Les secteurs des femmes et des droits humains n’ont pas encore désigné leurs représentants pour siéger au CEP.
À rappeler que le pays n’a pas organisé d’élections depuis 2016. Nombreux sont ceux qui restent sceptiques quant à un retour à l’ordre constitutionnel, compte tenu de la détérioration du climat sécuritaire, où les gangs armés sont devenus les seuls maîtres et seigneurs.
Le 16 octobre 2024, Jon Finer, premier conseiller adjoint à la sécurité nationale des États-Unis, a effectué une visite en Haïti. Selon un communiqué du département d’État, le responsable américain a engagé des discussions avec des hauts responsables haïtiens, ainsi qu’avec les dirigeants de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et de la Police nationale haïtienne (PNH), afin de faire progresser les efforts en matière de sécurité et de gouvernance.
Dans le cadre de cette visite officielle, M. Finer était accompagné d’une délégation de haut niveau composée de représentants du département d’État, du département de la Défense, de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et du Conseil national de sécurité. Il a rencontré le Premier ministre Garry Conille ainsi que les membres du Conseil présidentiel de transition.
Les discussions ont principalement porté sur la crise sécuritaire sévissant dans le pays. M. Finer a exprimé ses condoléances pour les victimes du récent massacre perpétré par des gangs à Pont-Sondé, commune de Saint-Marc, dans le département de l’Artibonite. Il a réaffirmé “l’engagement des États-Unis à soutenir les efforts des Haïtiens pour rétablir la sécurité et organiser des élections libres et régulières”, tout en saluant la transition de pouvoir, le 7 octobre 2024, à Leslie Voltaire.
Rencontre avec la MMAS et la PNH
Lors de son séjour à Port-au-Prince, M. Finer a également échangé avec les responsables de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) et ceux de la Police nationale d’Haïti (PNH). Il a souligné l’engagement des États-Unis “à rallier un soutien international et à fournir les outils nécessaires pour rétablir la sécurité et l’État de droit en Haïti.”
De plus, M. Finer a réitéré le soutien des États-Unis à la transformation de la MMAS en une mission de maintien de la paix de l’ONU, bien que cette demande ait été rejetée par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a prolongé le mandat de la mission d’un an, jusqu’au 2 octobre 2025, à la suite d’un vote à l’unanimité le 30 septembre dernier.
À noter que six soldats des Bahamas sont arrivés en Haïti le vendredi 18 octobre pour rejoindre la force multinationale. Ce déploiement s’inscrit dans le cadre de l’engagement de ce pays des Caraïbes à envoyer 150 soldats en soutien à la mission.
Les gangs armés continuent de montrer aux dirigeants haïtiens leurs limites. En ce jeudi 17 octobre 2024, marquant le 218e anniversaire de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines, le président du Conseil Présidentiel de Transition, Leslie Voltaire, accompagné des membres de la structure présidentielle, n’a pas pu se rendre au Pont-Rouge en raison de la présence des gangs armés. Il a été contraint de déposer une gerbe de fleurs au Musée du Panthéon National Haïtien (MUPANAH), au Champ de Mars.
Au cœur de la tension qui règne dans la capitale haïtienne, avec des coups de feu retentissant à plusieurs endroits proches du Champ de Mars, une cérémonie officielle organisée par le Conseil Présidentiel de Transition pour commémorer l’assassinat de Dessalines s’est déroulée.
Dans les jardins du MUPANAH, où la cérémonie a eu lieu, la peur était palpable, bien qu’un dispositif de sécurité mis en place par la Police Nationale d’Haïti et les Forces Armées d’Haïti ait été déployé pour assurer le bon déroulement de l’événement. Après avoir signé le registre du musée, les autorités se sont empressées de prendre des photos avant de quitter l’espace pour regagner la Villa d’Accueil, leur siège politique.
Le Premier ministre Garry Conille était absent de cette cérémonie commémorative, bien qu’il se trouvait à la Villa d’Accueil avec des membres de son cabinet ministériel, dont Dominique Dupy, ministre des Affaires étrangères.
La situation restait tendue dans l’après-midi au centre-ville de Port-au-Prince. Dans les quartiers de Malgloire Ambroise, Bas-Delmas, Delmas 24, Tabarre, Croix-des-Bouquets, entre autres, des gangs armés ont fait une démonstration de force, illustrant leur pouvoir dans ces zones.
Habituellement, la cérémonie de commémoration de l’assassinat du père de la Nation se déroule au Pont-Rouge et à Marchand-Dessalines. Malheureusement, malgré les promesses répétées des autorités d’éradiquer les gangs criminels, elles continuent de reculer face à ces derniers. Le regretté président Jovenel Moïse reste, à ce jour, le seul dirigeant à avoir foulé ces lieux depuis 2018.
Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a adressé une correspondance au Premier ministre Garry Conille, lui demandant de procéder sans délai à un remaniement ministériel capable de répondre aux attentes de la population, sévèrement affectée par une crise humanitaire et sécuritaire aiguë.
Dans cette lettre datée du 16 octobre 2024, le CPT remet en question les réalisations des quatre premiers mois de l’action gouvernementale, telles qu’évoquées par le Premier ministre lors d’une session ordinaire hebdomadaire, tenue mardi à la Villa d’Accueil.
La structure présidentielle, présidée par Leslie Voltaire, récemment installé à la tête du conseil, a exprimé clairement “son appréciation, d’une part, des choix initiaux relatifs à la composition du cabinet ministériel dans un esprit consensuel, incluant la gestion de plusieurs portefeuilles ministériels par un seul ministre, et d’autre part, la performance globale de l’équipe gouvernementale, jugée pour le moins décevante.”
Le CPT a souligné que cette démarche, visant à réduire les dépenses publiques de fonctionnement au profit des investissements, s’est révélée inefficace et loin de satisfaire les attentes de la population, qui aspire à une amélioration de leurs conditions de vie, tant sur le plan familial que collectif.
En outre, le CPT a fait remarquer que “l’effervescence économique anticipée par la population, en raison de l’injection de nouveaux capitaux et du soutien aux petites, moyennes et grandes entreprises lourdement touchées par la crise, semble ne pas être une priorité pour votre administration.”
Le Conseil ajoute que le comportement de l’équipe gouvernementale, dirigée par le Dr Conille, “démontre une incapacité à s’engager efficacement dans le processus de transformation sociale et économique tant espéré par le peuple haïtien.”
Afin de souligner l’urgence de répondre efficacement aux attentes de la population, le Conseil demande au Premier ministre de “procéder, sans délai et de manière concertée, à un remaniement ministériel.”
Cette demande survient dans un contexte de tensions croissantes entre le Conseil Présidentiel de Transition et le Premier ministre Garry Conille, notamment concernant la révocation de la Ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupy, une décision à laquelle le chef du gouvernement s’est opposé, estimant que la chancelière œuvre pour le bien de la population haïtienne.
En voyage depuis le 5 octobre, le Premier ministre Garry Conille est rentré aujourd’hui au pays. Le chef du gouvernement en a profité pour présenter le bilan de sa mission officielle aux Émirats Arabes Unis et au Kenya, lors d’un point de presse au salon diplomatique de l’Aéroport International Toussaint Louverture, ce mardi 15 octobre 2024.
En effet, selon le responsable de la Primature, l’objectif de cette mission était d’établir de nouveaux partenariats avec d’autres pays, notamment les Émirats Arabes Unis, et de rencontrer le président kenyan William Ruto, afin de sensibiliser la communauté internationale à l’urgence de la crise multiforme en Haïti.
Encore des lots de promesses merveilleuses pour le peuple haïtien. “ Aujourd’hui, Haïti est sur le point d’établir un partenariat fiable et durable avec les Émirats Arabes Unis en matière sécuritaire, énergétique, alimentaire et surveillance technologique “, a-t-il déclaré, soulignant que les Émirats Arabes Unis sont déterminés à accompagner Haïti.
“ À l’initiative du Vice-président des Émirats Arabes Unis, Monsieur Mohammed Ben Rachid Maktoum, j’ai rencontré des personnes-clés évoluant dans plusieurs domaines et nous avons discuté sur l’appui capable d’aider de mieux adresser les problèmes d’Haïti sur le plan sécuritaire. Un flux régulier de matériels contenant des drones, des blindés et d’armes automatiques, de munitions, incluant des pièces de rechange, pour la PNH et les FAD’H sur le long terme “, a ajouté Dr Conille.
Malgré l’inaction des premiers contingents de policiers déjà sur place, le Kenya quant à lui croit encore pouvoir aider au rétablissement de la sécurité dans le pays. Sur ce point, le Premier ministre a assuré que, dans les prochaines semaines, 600 nouveaux policiers kenyans seront déployés en Haïti, dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité.
Et, d’autres pays de la région emboîteront le pas dans cette mission, a confirmé le Chef du gouvernement, précisant que cela sera possible grâce aux appuis des pays partenaires et pays amis d’Haïti.
“ Pour remporter de manière définitive la victoire contre les regroupements criminels, il faut une masse critique d’aide, de ressources humaines nécessaires, d’équipements et d’outils technologiques adéquats pour renforcer la Police Nationale d’Haïti et les Forces Armées D’Haïti (FAD’H). Le gouvernement et le Conseil Présidentiel de Transition se mettent à la tâche “, a lancé Dr Conille.
La population, délaissée sous la terreur des gangs, se tourne vers les autorités en place, dans l’espoir de pouvoir circuler sous peu comme bon leur semble, surtout sur les routes nationales 1 et 2.
La Caisse d’Assistance Sociale (CAS), en plus de sa mission d’aide aux personnes les plus vulnérables, veille également à la formation de ses cadres. Ce lundi 14 octobre 2024, l’institution a lancé deux journées d’ateliers axées sur le “renforcement de l’assistance sociale” en Haïti, dans le but de rendre cette assistance plus efficace. La cérémonie de lancement s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le conseiller-président Frinel Joseph.
Cet atelier, organisé à l’hôtel Karibe Convention Center à Pétion-Ville, s’est tenu sous le thème : “Renforcer l’assistance sociale en Haïti : défis, opportunités et perspectives d’avenir”. Son objectif principal est d’”explorer les moyens de rendre le système d’assistance sociale plus inclusif, plus résilient et mieux adapté aux besoins réels de nos bénéficiaires”, comme l’a souligné Elionor Devallon, directeur de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS), lors de son discours circonstanciel.
Le responsable de l’institution a rappelé que le renforcement de l’assistance sociale ne pouvait se réaliser sans une collaboration active et responsable entre toutes les parties prenantes, ajoutant que “nos partenaires, qu’ils soient nationaux ou internationaux, jouent un rôle clé dans la mise en œuvre des réformes que nous envisageons”.
Le directeur de la CAS en a profité pour réitérer son engagement envers le respect de la loi du 26 mai portant sur le régime de contribution destiné à alimenter la Caisse d’Assistance Sociale, tout en annonçant que, d’ici l’année prochaine, la CAS envisage de passer de 20 000 à plus de 100 000 bénéficiaires.
Marie Hérolle Michel garde l’espoir après l’atelier
De son côté, la Directrice Générale du Ministère des Affaires Sociales et du Travail (MAST), Marie Hérolle Michel, a exprimé son espoir que cet atelier offrirait une précieuse opportunité d’analyser et de partager des expériences menées dans d’autres pays, tout en approfondissant les différents programmes réalisés en Haïti.
“Grâce à cet atelier, nous aspirons à bâtir un avenir plus inclusif, équitable et juste pour tous, afin que personne ne soit laissé de côté”, a-t-elle affirmé.
Selon la responsable du MAST, la transformation et la résolution des défis ne pourront se faire qu’à travers des engagements fermes et de la créativité, afin de construire une société plus solidaire et résiliente face aux chocs. “C’est dans cette optique que le gouvernement haïtien s’engage dans une démarche de réforme et d’extension des instruments d’accompagnement social”, a-t-elle expliqué.
Renforcer l’assistance sociale, un impératif
“Renforcer l’assistance sociale n’est pas seulement un impératif moral, mais aussi un enjeu crucial pour notre développement collectif”, a déclaré le conseiller-président, qui a participé à cette formation destinée aux cadres de la CAS.
Pour lui, il s’agit “d’une occasion unique de rassembler des experts, des décideurs et des acteurs de la société civile pour échanger sur les défis à relever, mais aussi sur les opportunités à saisir”.
“Nous avons la responsabilité collective de former et d’équiper nos agents sociaux, de mettre en place un système de suivi et d’évaluation rigoureux, et de promouvoir la collaboration entre les différents acteurs, qu’ils soient nationaux ou internationaux”, a-t-il ajouté.
Les cadres de la Caisse d’Assistance Sociale, sous la direction de M. Devallon, avaient également bénéficié de deux journées de formation les 26 et 27 septembre 2024, portant sur l’éthique et l’intégrité. L’objectif était de renforcer les compétences des employés en matière de gouvernance et d’adopter un code éthique rigoureux.
Dans un communiqué de presse, la Fondation Digicel invite les influenceurs haïtiens à soumettre des projets au bénéfice de leur communauté, reflétant leur engagement et leur volonté de changement. Jusqu’au 13 octobre prochain, elle continue de recevoir les candidatures pour la troisième édition de son Concours d’Influenceurs.
En effet, suite au succès des deux premières éditions, la Fondation Digicel a décidé de renouveler l’initiative. Jennika Joseph, gagnante de la première édition, a organisé des séances de formation en pâtisserie au profit d’une vingtaine de mères célibataires, leur permettant ainsi d’acquérir des compétences et des moyens concrets pour subvenir à leurs besoins.
De son côté, PMC The Master, lauréat de la deuxième édition, a formé une soixantaine de jeunes en graphisme, sérigraphie et photographie, leur fournissant également des outils générateurs de revenus.
Les responsables de la Fondation soulignent que les projets soumis ne sont pas limités aux formations et peuvent s’étendre à divers autres domaines, tant qu’ils ont pour dénominateur commun l’engagement communautaire.
Ce concours est ouvert aux influenceurs Instagram remplissant les critères suivants :
Être un citoyen haïtien résidant en Haïti ;
Avoir au moins 5,000 abonnés sur un compte Instagram personnel actif ;
Les intéressés devront par la suite soumettre une vidéo ne dépassant pas les 60 secondes présentant une initiative sociale à l’adresse : fondation.projet@digicelgroup.com, jusqu’au 13 octobre 2024.
Documents à soumettre avec la vidéo :
Une pièce d’identité valide ;
L’identifiant Instagram du participant ;
Une description détaillée de l’activité proposée.
Récompense :
Le gagnant du concours recevra une prime de 5 000 dollars américains pour la mise en œuvre de son projet, en partenariat avec la Fondation Digicel.
Les différentes vidéos seront évaluées par un jury composé de membres de la Fondation Digicel ainsi que de son conseil. Les vidéos répondant le mieux aux critères seront sélectionnées par le jury et publiées pour un vote sur la page Instagram de la Fondation.
Puis, les trois (3) vidéos ayant les meilleures performances (interactions, engagement et nombre de personnes atteintes) seront ensuite soumises au vote du public via la story Instagram de la Fondation.
Les habitants de Pont-Sondé, une localité de la commune de Saint-Marc, ont vécu une journée de terreur le jeudi 3 octobre. Vers trois heures du matin, des hommes armés du gang “Gran Grif” ont ouvert le feu, causant plus de 70 morts et près d’une vingtaine de blessés graves sans compter des disparus, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Ce massacre met en lumière l’incapacité flagrante des dirigeants actuels à assurer la gestion de l’appareil étatique et à garantir la sécurité de la population.
Garry Conille, chef du Conseil de la Police Nationale d’Haïti (CSPN) n’a jamais raté l’occasion de répéter cette fameuse phrase : “le gouvernement va reprendre le contrôle du pays de maison en maison, de quartier en quartier et de ville en ville”. Pour ses 100 jours au pouvoir, outre les chiffres de ses multiples réunions et visites, çà et là, qu’il garde à son actif, il y a aussi des morts, notamment ceux de Pont-Sondé. Plus le temps passe, plus les autorités de la nouvelle transition se montrent incapables de redresser la barque du pays.
À Pont- Sondé, les bandits ont fait tomber les masques que portaient les 9 Conseillers-Présidents et le Premier ministre avec son cabinet ministériel. L’échec essuyé par les “gouvernants” vient, une fois de plus, renforcer la capacité des bandits armés qui veulent prendre en otage toute une population civile. Si les gangs le veulent, ils le font, car ils ont le pouvoir à cet effet.
Plus de 400 policiers et soldats sont déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité pour combattre les bandes criminelles. Malgré cela, la commune de Ganthier et la zone de Pont-Sondé sont tombées aux mains des malfrats. À Pont-Sondé, l’exécutif subit un nouvel échec en matière de gouvernance sécuritaire.
La crise sécuritaire persiste. Les axes routiers testent encore inaccessibles. Des habitants peinent encore à retourner chez eux. Les gangs continuent d’assassiner les membres de la population civile. Entre-temps, les deux branches de l’exécutif se battent pour un pouvoir qui n’en est pas un.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), à travers un communiqué publié ce vendredi, dit avoir appris avec consternation, la nouvelle du massacre perpétré dans la nuit du 2 au 3 octobre 2024 à l’encontre de la population de Pont-Sondé, 5e section communale de Saint-Marc, département de l’Artibonite. Il en profite pour exiger des autorités étatiques la protection immédiate de la population haïtienne.
Avec plus de 70 morts et près d’une vingtaine de blessés, le massacre de Pont-Sondé vient augmenter de manière significative, les milliers de victimes des actes attentatoires aux vies et aux biens perpétrés par les bandits armés qui jouissent, depuis plusieurs années, d’une grande impunité dans le pays, s’indigne l’organisme des droits humains.
Le mal de la population haïtienne ne fait que perdurer. Le RNDDH dit constater qu’en présence des nouvelles autorités étatiques, mises en place par la Communauté internationale, qui avaient promis de ramener l’ordre et la sécurité dans le pays, rien n’a changé. Elles ne se contentent que de vider les caisses de l’Etat en s’accordant toutes sortes d’avantages tout en laissant la population aux prises avec les bandits armés.
En effet, depuis leur intronisation, cinq (5) mois plus tôt pour le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) dont la coordination est assurée par Edgard LEBLANC Fils et trois (3) mois plus tôt pour le gouvernement dirigé par Garry CONILLE, rien n’est fait pour reprendre le contrôle des zones occupées par les bandits armés, désarmer ces derniers, les arrêter, les juger et les condamner proportionnellement aux actes qui leur sont reprochés, décrit l’organisation locale.
”Plus de soixante-dix (70) personnes tuées, dont des bébés, des enfants, des femmes et des personnes du troisième âge, plusieurs personnes portées disparues, des dizaines d’autres blessées par balles dont vingt-trois (23) ont été prises en charge par l’Hôpital Saint Nicolas, plusieurs autres blessées à l’arme blanche ou en tentant de s’enfuir, de nombreuses maisons, voitures et guérites incendiées, des centaines de familles obligées de se réfugier sur la Place publique Philippe Guerrier : le massacre de Pont-Sondé prouve que les différents services d’intelligence de la Primature, de la Présidence, du ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales et du ministère de la Justice et de la Sécurité publique ne servent à rien, les fonds alloués à ces différentes entités n’étant pas utilisés à cette fin”, concluent les responsables du réseau.
Et, sur ce point, le RNDDH rappelle que la Police Nationale d’Haïti (PNH) ne reçoit qu’une pitance de moins de trois-millions (3,000,000) de gourdes par mois pour ses services d’intelligence alors que les conseillers présidents, dont les deux (2) observateurs, reçoivent chacun cinq millions (5,000,000) de gourdes, soit 1.5 fois plus d’argent que l’institution policière, pour un service d’intelligence pourtant factice.
En somme, le RNDDH croit, que les rumeurs de la planification de ce massacre ainsi que les raisons pour lesquelles il était orchestré ayant circulé à Pont-Sondé depuis plus de deux (2) mois, si le montant alloué aux services d’intelligence des différentes structures étatiques mentionnées avait été effectivement utilisé aux fins prévues, le massacre de Pont-Sondé, aurait pu être évité.
L’organisation profite pour attirer l’attention des autorités étatiques, particulièrement de la Primature et du ministère de la Justice et de la Sécurité publique sur le fait qu’elles ne peuvent ”se contenter d’opposer aux massacres et attaques armées perpétrés par les bandits, des notes et des injonctions dérisoires qui n’ont aucun effet” et ne peuvent aucunement ramener l’ordre et la sécurité dans le pays.
Des recommandations
Fort tout cela, le Réseau National de Défense des Droits Humains a tenu à faire des recommandations aux autorités pour le bien de la population délaissée.
En effet, le RNDDH recommande aux autorités étatiques de :
Rechercher activement les bandits armés membres de la base « Gran Grif » dirigés par Luckson ELAN, dont Ti Pay ainsi connu, membre influent de ladite base et sans l’aide de qui le massacre de Pont-Sondé n’aurait pu se dérouler ;
Mettre l’action publique en mouvement à l’encontre de tous ces individus armés pour qu’ils soient jugés et condamnés avec la dernière rigueur ;
Mettre en place des programmes visant à assister psychologiquement et financièrement toute la population de Pont-Sondé, particulièrement celle qui se retrouve aujourd’hui sur la Place publique Philippe Guerrier, qui est très secouée par l’attaque subie et qui n’avait pu rien emporter en fuyant la fureur de bandits armés de la base gran grif.
Par ailleurs, le RNDDH recommande au CPT et à la Primature de renoncer aux montants qui leur sont alloués pour leurs services d’intelligence qui ne valent rien et de mettre ce montant à la disposition de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Le gang « Gran Grif » continue de semer la terreur dans le département de l’Artibonite. À Pont-Sondé, commune de Saint-Marc, les malfrats ont tué au moins 70 personnes, dont 10 femmes et 3 nourrissons, ce jeudi 3 octobre 2024, forçant des milliers de personnes à fuir leurs domiciles sous les coups de feu.
La population de Pont-Sondé a vécu un jeudi noir à la suite d’une attaque meurtrière menée par les membres du gang « Gran Grif », dirigé par Luckson Élan.
Lourdement armés, ces criminels impitoyables ont massacré au moins 70 personnes, dont 10 femmes et 3 nourrissons, selon un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Lors de cette attaque, au moins 16 personnes ont été grièvement blessées, dont deux membres du gang touchés lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre.
De plus, les criminels ont incendié au moins 45 maisons et 34 véhicules, forçant un grand nombre d’habitants à fuir.
Horrifiée par cette attaque, l’ONU a appelé les autorités à diligenter « une enquête rapide et approfondie sur cette attaque, à poursuivre les responsables en justice, et à garantir des réparations aux victimes et à leurs familles. » L’ONU a également exhorté à une augmentation de l’aide financière et logistique internationale à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti.
Ce gang, qui continue de faire des victimes dans le département de l’Artibonite, n’a pas surgi de nulle part. Selon le Conseil de sécurité de l’ONU, l’ancien député Prophane Victor est responsable de l’armement et du financement de cette bande criminelle. Un rapport du groupe d’experts de l’ONU révèle que le parlementaire a commencé à armer de jeunes hommes de Petite-Rivière-de-l’Artibonite en 2016 afin de garantir son élection et de maintenir son contrôle sur la région. Ces jeunes, à qui il avait distribué des armes à feu, ont ensuite formé le gang « Gran Grif ».
Pas plus tard que le 30 septembre, Prophane Victor a été sanctionné par le Conseil de sécurité des Nations unies pour son rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs ayant commis de graves violations des droits de l’homme en Haïti. Le chef du gang, Luckson Élan, a également été frappé par ces sanctions.
Début octobre 2024, dans un rapport, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) indique que plus de 700 000 personnes, dont plus de la moitié sont des enfants, sont maintenant déplacées à travers Haïti. Une situation alarmante découlant de la terreur instaurée par les gangs criminels armés dans le pays.
Ces derniers chiffres montrent une augmentation de 22 % du nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays depuis juin, soulignant l’aggravation de la situation humanitaire. La violence des gangs a jusqu’à présent forcé plus de 110 000 personnes à fuir leur domicile au cours des 7 derniers mois, en particulier à Gressier, retrace l’OIM via son bureau en Haïti.
« La forte augmentation du nombre de déplacements souligne le besoin urgent d’une réponse humanitaire soutenue », a déclaré Grégoire Goodstein, chef de l’OIM en Haïti. Nous appelons la communauté internationale à renforcer son soutien aux populations déplacées d’Haïti et aux communautés d’accueil qui continuent de faire preuve d’une résilience remarquable face à ces défis, a-t-il ajouté.
Le rapport mentionne que la majorité des personnes déplacées dans le pays, environ 75 %, sont maintenant hébergées dans les provinces du pays, la région du Grand Sud abritant à elle seule 45 % de toutes les personnes déplacées.
La capitale Port-au-Prince, où la situation reste précaire et imprévisible, accueille un quart des personnes déplacées du pays, résidant souvent dans des sites surpeuplés, avec peu ou pas d’accès aux services de base, peut-on lire dans ce rapport qui affirme que la pression sur les ressources est immense, la majorité des ménages d’accueil signalant des difficultés importantes, y compris des pénuries alimentaires, des établissements de santé débordés et un manque de fournitures essentielles sur les marchés locaux.
“Les infrastructures et les services locaux, en particulier dans les provinces, sont également sous une pression importante, l’insécurité alimentaire, un abri adéquat et l’accès aux soins de santé et à l’éducation étant parmi les besoins les plus urgents”, avance l’OIM.
En conclusion, l’agence a fait savoir qu’il est crucial que les efforts pour rétablir la stabilité et la sécurité à travers le pays se poursuivent, parallèlement à l’aide humanitaire pour soulager les souffrances immédiates des personnes touchées.
À quelques jours de l’ouverture de l’année judiciaire 2024-2025, la décision de la Commission Technique de Certification du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) est tombée. Onze magistrats n’ont pas été certifiés par ladite commission en raison de l’absence d’intégrité morale, de leur implication dans des actes de spoliation et de bandes armées, ainsi que d’une insuffisance académique. Par ailleurs, le procès-verbal mentionne que 24 autres magistrats ont été certifiés, tandis que plusieurs autres dossiers nécessitent un approfondissement des enquêtes.
Parmi les magistrats exclus du système judiciaire haïtien, on retrouve le nom de Jean Fleury Raymond, suppléant juge au tribunal de paix de la Croix-des-Missions. Ce dernier n’a pas été certifié en raison d’une absence d’intégrité morale, de rançonnement des justiciables, et de son implication dans des actes de spoliation et de bandes armées. Les mêmes motifs ont été retenus pour les magistrats Jean David Moïse Simon, suppléant juge au tribunal de paix de Jérémie, et Raymonde Jean Antoine, suppléant juge au tribunal de paix de Kenscoff.
Le magistrat Christophe Jean Michel, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de Petit-Goâve, est quant à lui accusé de rançonnement des justiciables et d’une absence d’intégrité morale. De plus, il a reconnu avoir libéré un inculpé de viol sur mineur en échange de trois millions de gourdes, suite à un accord entre les parties.
Le magistrat Alphonse Eugène, suppléant juge au tribunal de paix de Hinche, a été écarté pour rançonnement des justiciables, manquement grave à l’éthique et absence d’intégrité morale. Louis Fils Joseph, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance d’Aquin, est également critiqué dans le milieu judiciaire pour absence d’intégrité morale et pour avoir rendu de faux jugements de divorce, selon la Commission Technique de Certification (CTC).
De son côté, Vogly Louis, juge titulaire par intérim au tribunal de paix de Grand-Goâve, a été mis à l’écart pour rançonnement des justiciables et insuffisance académique, n’ayant pas de diplôme de licence. Lyndor Moïse, suppléant juge au tribunal de paix de l’Anse-à-Veau, a été exclu pour absence d’intégrité morale, abus d’autorité, arrestation arbitraire ayant conduit à la mort d’un prévenu et complicité dans un incendie. Lenor Orientus, juge titulaire du tribunal de paix de Fond-des-Blancs, a été écarté pour rançonnement des justiciables et absence d’intégrité morale. Mireille Cherestil Sylvain, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de Hinche, et Jean Mary Toutenva, suppléant juge au tribunal de paix de Hinche, ont été exclus pour les mêmes raisons.
Si la commission a statué contre 11 magistrats, plusieurs autres dossiers ont été renvoyés pour approfondissement, comme celui de Lévy Augustin, juge titulaire au tribunal de paix du Cap-Haïtien (section sud) ; Finley François, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de Jérémie ; Rubins Gedulien, suppléant juge au tribunal de paix de Hinche ; Josias Jean Baptiste, suppléant juge au tribunal de paix de Plaine-du-Nord ; Mirlaine Josselin Martineau, suppléante juge au tribunal de paix de Jacmel, et Marie Claude Origène Nertilus, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de Petit-Goâve.
Les magistrats certifiés
Parmi les 24 magistrats certifiés, on retrouve : Josué Alexis, suppléant juge au tribunal de paix des Gonaïves (section nord) ; Geonel Almonor, suppléant juge au tribunal de paix de Cerca-Carvajal ; Merso Belabre, juge titulaire au tribunal de paix de Petit-Goâve ; Sauverne Belizaire, suppléant juge au tribunal de paix de Cerca-la-Source ; Dieula Benjamin, suppléante juge au tribunal de paix du Cap-Haïtien (section sud) ; Rony Cerisier, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de l’Anse-à-Veau ; Fougère D’allemand, juge titulaire au tribunal de paix de Petite-Rivière des Nippes ; Yves Darice, suppléant juge au tribunal de paix des Gonaïves (section nord) ; Edwige Dorsainvil, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de Mirebalais ; Berthony Fleury, juge d’instruction au tribunal de première instance de l’Anse-à-Veau ; Henri-Claude Adhémar, juge à la cour d’appel du Cap-Haïtien ; Raymond Jean Michel, juge à la cour d’appel de Hinche ; Marie Orianne Peguy Joseph, substitut du commissaire du gouvernement près du tribunal de première instance de Port-au-Prince ; Jean Rica Jules, suppléant juge au tribunal de paix de Carrefour ; Luxon Marcellus, juge titulaire au tribunal de paix de Mirebalais ; Nesly Marcena, juge et juge d’instruction au tribunal de première instance de l’Anse-à-Veau ; Dominique Sony Mouscardy, suppléant juge au tribunal de paix d’Ennery.
Pour rappel, de janvier à octobre 2023, le CSPJ a publié au moins trois rapports de certification. Entre octobre 2023 et septembre 2024, environ deux autres rapports ont été publiés, et 29 magistrats ont été écartés du système judiciaire.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) recommande la mise en mouvement de l’action publique contre les conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles pour « abus de fonction, versement de pots-de-vin et corruption passive ». Des poursuites judiciaires sont également requises contre l’ancien président du Conseil d’Administration de la Banque Nationale de Crédit (BNC), Raoul Pascal Pierre-Louis, qui a accordé des cartes de crédit d’une limite maximale de 20 000 dollars américains aux conseillers-présidents en échange de sa reconduction à la tête de la BNC, selon un rapport de l’ULCC publié ce mercredi.
Le rapport révèle que les trois conseillers-présidents, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire, et Smith Augustin, ainsi que Raoul Pascal Pierre-Louis, se sont réunis discrètement à l’hôtel Oasis le 25 mai 2024, en présence de Lonick Léandre. Lors de cette rencontre, les discussions portaient sur la reconduction de M. Pierre-Louis comme président du Conseil d’Administration de la BNC.
Cependant, des conditions ont été posées. Les trois conseillers ont exigé la somme exorbitante de 100 000 000 de gourdes pour reconduire M. Raoul Pascal Pierre-Louis. N’ayant pas les moyens de satisfaire cette demande, ce dernier leur a plutôt proposé une carte de crédit avec une limite généreuse, selon l’ULCC.
Le rapport précise que les cartes de crédit des conseillers-présidents Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles avaient une limite de crédit de 1 800 000 gourdes, soit l’équivalent de 20 000 dollars américains, au taux de 90 gourdes pour un dollar américain. Celle du consul Lonick Léandre avait une limite de 1 125 000 gourdes, soit environ 12 500 dollars américains, calculée au même taux, détaille le rapport.
Les enquêteurs de l’ULCC notent également que « les cartes de crédit de Smith Augustin et Lonick Léandre ont été émises le 15 mai 2024, tandis que celles d’Emmanuel Vertilaire et Louis Gérald Gilles l’ont été le 27 mai 2024, soit deux jours après la rencontre du 25 mai 2024 ».
Lors de leur audition, les quatre bénéficiaires ont déclaré avoir rempli les formalités d’obtention de leur carte de crédit lors de la visite de marketing des agents de la BNC à la Villa d’Accueil. Cependant, ces déclarations ont été réfutées par la directrice de la succursale de la BNC, Marie Michelle Louis, qui a affirmé n’avoir envoyé aucun agent pour promouvoir la carte. Elle a précisé que les agents étaient présents pour les formalités d’ouverture de comptes d’épargne en gourdes pour les trois conseillers-présidents et Lonick Léandre.
Les enquêteurs de l’ULCC ont conclu, d’après les explications de la directrice de la carte, que les cartes de crédit BNC octroyées à ces personnalités étaient le résultat de négociations personnelles menées pour garantir la reconduction de Raoul Pascal Pierre-Louis à la présidence de la BNC, grâce à leur influence.
Ainsi, M. Pierre-Louis a enfreint les dispositions des articles 9 et 16 du décret du 23 novembre 2005, modifiant la loi du 17 août 1979, créant la BNC. Par conséquent, il s’est rendu coupable d’abus de fonction, de versement de pots-de-vin et de corruption active.
En conclusion, l’ULCC recommande la mise en mouvement de l’action publique contre Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, Louis Gérald Gilles pour abus de fonction, versement de pots-de-vin et corruption passive, ainsi que contre Lonick Léandre pour instigation à la corruption. L’ULCC demande également des poursuites judiciaires contre M. Pierre-Louis pour entrave à la justice, abus de fonction, versement de pots-de-vin et corruption active, et exige son extradition par les autorités judiciaires compétentes pour qu’il réponde de ces accusations.
Le mardi 1er octobre 2024, le Centre de Prévention des Maladies Cardiovasculaires (CPMCV), en partenariat avec l’Institut PANOS, a tenu à Pétion-ville une conférence de presse portant sur la présentation des résultats de son enquête intitulée: “Connaissances du public sur les maladies cardiovasculaires et leurs facteurs de risque en Haïti : une enquête transversale en ligne ”.
Cette enquête, réalisée entre juillet et août 2023 par le CPMCV en collaboration avec DD&G, s’inscrit dans le cadre des efforts continus du CPMCV à sensibiliser la population haïtienne aux maladies cardiovasculaires et aux comportements préventifs à adopter. Elle a révélé des lacunes importantes concernant les connaissances des citoyens sur ces maladies et leurs facteurs de risque, soutient le Dr François Staco.
“ Ces résultats justifient la nécessité de renforcer les actions d’éducation et de prévention au niveau national ”, a affirmé le responsable.
En effet, dans le cadre de cette enquête, 832 répondants répartis dans les 10 départements d’Haïti ont y pris part dont les principales conclusions sont :
12% des participants n’ont jamais entendu parler des maladies cardiovasculaires
50% pensent que les personnes de moins de 30 ans ne sont pas à risque
72% des participants ne savent pas comment limiter leur risque de développer une maladie cardiovasculaire.
53% ne font pas le lien entre le diabète et les maladies cardiovasculaires
48% ignorent le lien entre la consommation d’alcool et les maladies cardiovasculaires.
Selon le CPMCV, ces résultats montrent une incompréhension généralisée chez les citoyens des facteurs de risque, tels que l’hypertension, le tabagisme, et le diabète, des conditions fortement associées aux maladies cardiovasculaires qui tuent plus de 20 millions de gens par année.
Lancé en juillet 2022, le Centre de Prévention des Maladies Cardiovasculaires (CPMCV) est un programme œuvrant dans le pays pour la prévention primaire et secondaire des maladies cardiovasculaires. Il propose un large éventail d’activités, y compris des programmes de dépistage, de diagnostic précoce et de gestion des facteurs de risque.
Plus d’une semaine après la publication de l’arrêté nommant des membres de la commission vérité, justice et réparation par le Conseil Présidentiel de Transition, la plateforme des organisations de défense des droits humains est montée au créneau. Elle dénonce la présence de 3 membres du Parti Haïtien Tet Kale au sein de ladite commission et son caractère politique.
Les anciennes ministres Yanick Mézile, Elise Brisson Gélin et l’ancien député Ocinjac Benjamin sont les personnalités dénoncées par la plateforme des Organisations de Défense des Droits Humains. La responsable de Programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Rosy Auguste Ducena précise que ces trois personnalités sont tous membres du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK).” Une commission vérité, justice et réparation, c’est une commission qui devrait travailler sur tous les crimes et tous les actes attentatoires contre les vies et les biens entre de 2018 à 2024″, souligne madame Ducena.
En plus de la présence des membres du PHTK au sein de la commission, Rosy Auguste Ducena a souligné son caractère politique. Selon elle, cette commission devrait être composée d’anthropologues, de sociologues et de juristes afin de rétablir la vérité. Elle anticipe déjà l’échec d’une telle initiative.
Par ailleurs, la plateforme rejette d’un revers de main l’élection de Gédéon Jean comme représentant du secteur des droits humains au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP). C’est l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) qui était chargée d’organiser cette élection.
La délégation haïtienne, composée du président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) Edgard Leblanc Fils, du Premier ministre Garry Conille, ainsi que de plusieurs ministres et conseillers, est rentrée au pays ce dimanche 29 septembre après avoir participé à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York. Occasion pour M. Leblanc Fils de faire le point sur d’importantes discussions concernant la crise haïtienne, tout en réaffirmant l’engagement du CPT à organiser les prochaines élections, afin de transmettre le pouvoir à un élu démocratiquement le 7 février 2026.
La crise sécuritaire et humanitaire continue d’asphyxier Haïti, un pays qui n’a pas organisé d’élections depuis 2016, mais qui semble être en voie de retourner à l’ordre constitutionnel, si l’on en croit le président du CPT, Edgar Leblanc Fils. En marge de son intervention à la tribune des Nations Unies, il a tenu à souligner l’importance des discussions, notamment avec des membres du Département d’État américain, dont le Secrétaire d’État adjoint pour les affaires de l’hémisphère occidental, Brian A. Nichols ainsi que l’ancienne ambassadrice des États-Unis en Haïti, Michelle J. Sison.
Les échanges ont principalement porté sur le rétablissement de la sécurité en Haïti et sur la réussite de la transition politique face aux grands défis, notamment l’organisation des prochaines élections, prévues pour le 7 février 2026, en vue de transférer le pouvoir à un nouveau président élu. Cette promesse émane directement du Conseil Présidentiel de Transition.
Cependant, le climat sécuritaire laisse plus d’un sceptique quant à la capacité du CPT à mener cette mission à bien. Les gangs armés continuent d’agir en toute impunité, se comportant en maîtres et seigneurs, et contrôlent désormais plus de 80 % de la capitale haïtienne. Les entrées sud et nord de Port-au-Prince sont toujours sous leur contrôle, avec l’installation de plus d’une dizaine de postes de payage poour rançonner les passagers. Cela, malgré la présence de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS), dont les résultats concrets se font attendre.
Néanmoins, des efforts sont en cours pour mobiliser des fonds auprès des pays amis afin de soutenir la force multinationale dirigée par le Kenya, selon le président Leblanc Fils. Des discussions sont également en cours pour faire évoluer cette mission vers un mandat sous l’égide des Nations Unies. Un vote sur cette question est prévu ce lundi 30 septembre au Conseil de sécurité de l’ONU pour décider d’un éventuel changement de statut.
En présence des membres de la communauté de Sourcailles, Furcy, Kenscoff, la Fondation Digicel a procédé le vendredi 27 septembre 2024 à l’inauguration des nouveaux bâtiments de l’Ecole Presbytérale Père Antoine Adrien. C’est son 194e projet réalisé en guise de contribution au développement du secteur éducatif en Haïti.
Après avoir été construite par la Fondation en 2014, cette école a été réhabilitée en 2024 pour un coût de 242 897 dollars américains. « Lancée en 2014 avec un bureau et six salles de classe, l’École Presbytérale Père Antoine Adrien a été réaménagée aujourd’hui avec de nouvelles salles afin de permettre aux enfants de poursuivre leurs études classiques dans leur propre communauté », a déclaré Sophia Stransky, directrice exécutive de la Fondation Digicel.
La responsable s’est félicitée des progrès réalisés par la Fondation depuis 2017 au cours desquels près de 200 écoles ont été construites à travers le pays afin de répondre aux besoins urgents des différentes communautés.
La cérémonie s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, en présence des responsables de l’établissement, des parents, des élèves, et des représentants de la Fondation Digicel, qui ont réaffirmé leur détermination à continuer à offrir de telles infrastructures partout dans le pays, en soutien au système éducatif.
Lancée le 26 septembre 2020, en pleine pandémie de coronavirus, l’émission divertissante « Meli Melo » fête cette année en grande pompe son anniversaire de lancement sur la chaîne de télévision Canal Bleu. Chaque mardi, jeudi et samedi, de nombreux jeunes se retrouvent en direct sur la chaîne 38 pour illuminer la journée de tous.
“ À Meli Melo, mardi, on discute des sujets socio-politiques avec nos invités, jeudi la place est aux sujets tabous avec la participation d’un invité membre de la presse et d’un artiste engagé et samedi, le focus est 100 % culturel où artistes et DJ font le show ”, nous scande l’animateur principal Brice Pierre (Bricky).
L’idée de lancer ce grand show a émergé lors d’une réunion avec le directeur de la chaîne, Robert Dénis Jr, et l’un d’entre nous a proposé une émission élargie où tout peut être discuté (Meli Melo), nous explique l’équipe tout en précisant que l’objectif demeure d’offrir un espace d’exposition à l’intention du grand public.
Aujourd’hui, 4 ans après, le staff de Meli Melo se dit confiant et affirme que leur émission ne tardera pas à devenir l’une des émissions Talk Show de référence en Haïti. “Le feed-back est très positif. Les demandes de participation, surtout de la part des jeunes artistes et DJ, se multiplient quotidiennement”, nous dit l’animateur Bricky.
Meli Melo, ce show très sollicité sur la chaîne 38, est servi par Brice Pierre, Joseph Schnonsiky, Rony Augustin, Nerla Conserve avec Wilgens Lexis et Thomas Charlemagne à la réalisation.
Déjà, 400 officiers kenyans, 20 policiers et militaires jamaïcains, ainsi que 2 officiers militaires du Belize sont déployés en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) pour aider la police haïtienne à réprimer les gangs. Les États-Unis, principaux sponsors de cette initiative, ont entamé des démarches pour transformer cette force en une mission onusienne en raison du manque de financement. Le président du Conseil présidentiel de transition, Edgar Leblanc Fils, souhaite que les erreurs du passé ne se répètent pas afin de garantir le plein succès de la mission envisagée.
Lors de son intervention à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le président du CPT a dressé un tableau critique de l’instabilité politique et de la situation sécuritaire en Haïti, qui affecte tous les aspects de la société haïtienne et fragilise les institutions, paralysant l’économie nationale.
« Aujourd’hui, Haïti fait face à une crise sécuritaire d’une gravité sans précédent. La montée en puissance des gangs armés, la violence généralisée et l’instabilité politique ont plongé la nation dans un état de vulnérabilité extrême. Les citoyens vivent dans la peur, incapables de circuler librement sur le territoire national, d’aller travailler ou d’envoyer leurs enfants à l’école en toute sécurité, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, la capitale », a-t-il expliqué.
Le président Leblanc Fils a affirmé que le rétablissement de la sécurité nationale est une priorité absolue pour les autorités haïtiennes, pleinement engagées à mettre fin à cette spirale de violence et à restaurer l’ordre, afin de garantir à chaque citoyen le droit fondamental à la sécurité.
« C’est dans ce contexte, » a-t-il poursuivi, « que la décision du Conseil de sécurité de l’ONU d’autoriser le déploiement de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMS), dirigée par le Kenya, a été une réponse directe aux appels du peuple haïtien. »
Selon lui, la MMS et la Police nationale d’Haïti ont déjà montré des résultats tangibles sur le terrain, permettant à la population de retrouver progressivement un semblant de normalité.
Transformation de la MMSS en une mission onusienne
Le président du Conseil présidentiel de transition a également abordé la question de la transformation de la Force Multinationale de Soutien à la Sécurité en une Mission de Maintien de la Paix (OMP) sous l’égide de l’ONU.
Conscient de l’héritage amer laissé par certaines missions onusiennes en Haïti, marquées par des allégations graves de violations des droits humains, y compris des abus sexuels, ainsi que par l’absence de poursuites et de réparations pour les victimes, M. Leblanc Fils a souligné qu’il n’est jamais trop tard pour corriger ces erreurs et en tirer des leçons. Il estime que cela pourrait garantir le succès de la mission en Haïti.
« Nous avons l’opportunité de restaurer l’image des missions internationales en Haïti et de construire un avenir meilleur pour le peuple haïtien », a-t-il déclaré. « C’est dans cet esprit que nous souhaitons amorcer une réflexion sur la transformation de la Mission de Soutien à la Sécurité en une Mission de Maintien de la Paix (OMP) sous mandat de l’Organisation des Nations Unies. »
M. Leblanc Fils estime que cette transformation permettrait non seulement de sécuriser un financement plus stable et d’élargir les capacités de la mission, mais aussi de renforcer l’engagement des États membres en faveur de la sécurité en Haïti.
En attendant la finalisation de ce processus, 600 autres officiers kenyans sont attendus bientôt sur le sol haïtien pour renforcer la MMS, sans oublier les autres pays qui ont manifesté leur volonté d’y participer.
Le président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Edgar Leblanc Fils, a ramené sur la table de discussion les torts causés à Haïti. Lors de son intervention à la 79e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies ce jeudi 26 septembre, M. Leblanc Fils a exigé de la France la restitution de la dette de l’indépendance, rappelant qu’Haïti est “victime d’une injustice historique.”
L’histoire est écrite noir sur blanc : après avoir vaincu l’armée napoléonienne à Vertières et proclamé son indépendance en 1804, Haïti a dû payer à la France 90 millions de francs-or, soit l’équivalent de 21,7 milliards de dollars, pour que la France reconnaisse cette indépendance, arrachée à son joug colonial.
Le président du CPT a rappelé au monde entier cette page d’histoire d’Haïti, qui a marqué l’humanité.
“En 1825, à peine 21 ans après avoir gagné sa liberté au prix d’une lutte héroïque, Haïti a été contrainte de payer une dette colossale à la France, pays colonisateur, en échange de la reconnaissance de son indépendance. Cette rançon, imposée sous la menace, a siphonné les ressources de la jeune nation, la plongeant dans un cycle infernal de pauvreté dont elle peine toujours à sortir”, a-t-il expliqué.
Cette dette, a-t-il poursuivi, a été une forme de punition infligée à Haïti pour son audace à se libérer des chaînes de l’esclavage et à élever l’Haïtien à la dignité humaine. Elle a constitué une pénalité injuste qui a asphyxié le potentiel économique et social du peuple haïtien pendant des générations.
Sur la tribune des Nations Unies, le président Edgar Leblanc Fils a tenu à rappeler que Haïti est le seul pays à avoir payé pour son indépendance, obtenue pourtant dans le feu et le sang.
“À la veille du bicentenaire de cet événement unique dans l’histoire du monde, n’est-il pas temps de restituer les montants extorqués ?” s’est-il interrogé.
Le président du CPT a souligné que Haïti se félicite des propositions formulées par certains gouvernements et agences des Nations Unies pour des actions concrètes visant à reconnaître, réparer et restituer les torts du passé.
Depuis la tribune, il a affirmé que la démarche de restitution de cette dette est résolument engagée, structurée et bien documentée.
“Nous demandons la reconnaissance d’une dette morale et historique, ainsi que la mise en œuvre de réparations justes et appropriées qui permettront à notre peuple de se libérer des chaînes invisibles de ce passé injuste”, a-t-il déclaré. Il a ajouté que le Comité National de Restitution et de Réparation, en collaboration avec la Commission des Réparations de la CARICOM, a déjà entamé des travaux exhaustifs sur ce sujet.
Jusqu’à quand cette dette restera-t-elle impayée ? M. Leblanc Fils n’est pas le premier à l’exiger. En avril 2003, le président d’alors, Jean-Bertrand Aristide, avait réclamé cette restitution. Lors de sa visite officielle en Haïti le 12 mai 2015, le président français de l’époque a évoqué une “dette morale”, sans aller plus loin.
Les États-Unis, via l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor, ont annoncé ce mercredi 25 septembre avoir sanctionné l’ancien député Prophane Victor pour son implication dans de graves violations des droits de l’homme en Haïti, plus précisément dans le département de l’Artibonite. L’ancien parlementaire est accusé d’avoir joué un rôle dans la formation, le soutien et l’armement de gangs, selon un communiqué précisant que le chef du gang « Gran Grif », Luckson Elan, est également visé par ces sanctions.
Selon Bradley T. Smith, sous-secrétaire au Trésor par intérim pour le terrorisme et le renseignement financier, « Victor et Elan, par leur influence ou leur leadership sur les gangs en Haïti, ont cherché à perpétuer la violence et l’instabilité. » Il a ajouté que « le Trésor reste déterminé à tenir responsables ceux qui exploitent les violations des droits de l’homme, la violence et la corruption pour atteindre leurs objectifs politiques. »
Le récent rapport final du Groupe d’experts des Nations Unies indique que l’ancien député Prophane Victor et le chef du gang « Gran Grif », Luckson Elan, sont en grande partie responsables de la crise qui persiste en Haïti.
« Les niveaux de violence et les cruautés auxquelles les gangs se livrent pour violer les droits de l’homme sont sans précédent. Ils mènent des attaques indiscriminées contre la population et entravent l’aide humanitaire. La violence sexuelle, en particulier le viol, est devenue l’une des expressions les plus horribles de cette violence au cours des deux dernières années. Une telle violence et insécurité non seulement sapent la transition politique, mais déciment aussi l’économie nationale et menacent l’avenir du pays », souligne le communiqué.
Les États-Unis rappellent que Prophane Victor est cet ancien législateur qui a armé des jeunes hommes à Petite Rivière de l’Artibonite pour assurer son contrôle sur la région et son élection en 2016. Ces hommes ont ensuite formé le gang « Gran Grif », actuellement le plus grand gang du département de l’Artibonite et principal auteur d’abus, y compris de violences sexuelles. Prophane Victor a matériellement soutenu « Gran Grif » jusqu’en 2020.
Les responsables américains précisent également que Victor a trafiqué des armes en Haïti et entretenu des relations avec d’autres gangs à travers le pays, y compris des rivaux du « Gran Grif ». Ces affiliations ont contribué à instaurer un « climat de terreur » dans lequel la population ne sait à quel saint se vouer.
De son côté, le chef de gang Luckson Elan et ses complices de « Gran Grif » sont accusés de graves violations des droits de l’homme, notamment des enlèvements, des meurtres, des coups, des viols de femmes et d’enfants, ainsi que de pillages, destructions, extorsions, détournements et vols de cultures et de bétail, selon le département du Trésor américain.
Déjà sanctionné l’année dernière par le Canada pour ses liens avec des bandes armées, l’ancien député Victor a été désigné par l’OFAC comme ayant matériellement aidé, parrainé ou fourni un soutien financier, matériel ou technologique à des entités impliquées dans de graves violations des droits de l’homme, notamment en soutien à des groupes armés.
Quant à Luckson Elan, il est désigné comme une personne étrangère responsable ou complice de graves violations des droits de l’homme, ou impliqué directement ou indirectement dans de telles violations. Il est également accusé d’être un dirigeant ou un fonctionnaire d’une entité gouvernementale ayant participé à ces graves abus.
En vertu de cette sanction, adoptée sous le Décret 13818 qui s’appuie sur la loi Magnitsky sur la responsabilité en matière de droits de l’homme, tous les biens et intérêts de Prophane Victor et Luckson Elan se trouvant aux États-Unis ou sous le contrôle de personnes américaines sont bloqués et doivent être signalés à l’OFAC. Les institutions financières et autres personnes impliquées dans des transactions avec ces individus ou entités sanctionnées risquent elles aussi des sanctions, ont averti les autorités américaines.
Le Guatemala envisage de renforcer le contingent de policiers kenyans déployés en Haïti en y envoyant 150 policiers militaires. Cette annonce a été faite mardi par le président guatémaltèque, César Bernardo Arévalo de León, lors de sa participation à la 79ᵉ session de l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
Dans son discours, le président Arévalo a évoqué la grave crise humanitaire et sécuritaire qui secoue Haïti et a exprimé son engagement à soutenir les efforts visant à redresser la situation. « Le Guatemala est prêt à contribuer à tout effort visant à restaurer la sécurité et la stabilité en Haïti, la première nation indépendante de l’hémisphère, et à resserrer les liens qui nous unissent à travers les Amériques dans un contexte de responsabilité historique », a-t-il affirmé.
Il a également précisé que son gouvernement finalise les démarches administratives pour concrétiser la participation guatémaltèque au sein de la Force multinationale, conformément à la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies.
En plus des 600 policiers kenyans attendus en novembre, qui viendront renforcer les 400 policiers déjà présents en Haïti, 24 policiers et militaires jamaïcains, ainsi que deux officiers supérieurs du Belize, la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS) peut également compter sur 150 policiers militaires guatémaltèques. Le président Arévalo n’a toutefois pas précisé la date exacte de ce déploiement.
À noter que plusieurs autres pays, dont les Bahamas, le Bangladesh, la Barbade, le Bénin et le Tchad, ont également manifesté leur volonté de participer à cette Force multinationale, dont l’objectif est de soutenir la Police nationale d’Haïti dans ses efforts pour éradiquer les gangs armés qui sévissent dans le pays. Cependant, aucune date n’a été fixée pour leur contribution.
Le lundi 23 septembre 2024, l’Institut PANOS a officiellement présenté son projet baptisé CHAMPIONS (Chanje Abitid Moun pou Pratik Itil Ogmante Nan Sante), lors d’une activité tenue à Pétion-Ville en présence de la presse. Ce projet, financé par l’USAID, sera mis en œuvre en collaboration avec le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) et couvrira les 10 départements géographiques du pays.
Lors de l’événement, Jean-Claude Louis, directeur du projet CHAMPIONS, a présenté les objectifs et les résultats attendus de cette initiative. « Ce projet vise à inciter la population à adopter des comportements responsables en matière de santé, à travers des recherches sur le terrain permettant d’identifier les obstacles empêchant les citoyens de bien suivre les pratiques sanitaires », a-t-il expliqué.
En termes simples, le projet CHAMPIONS cherche à promouvoir l’adoption de comportements sains au sein de la population et à améliorer l’utilisation des services de santé en Haïti, en s’appuyant sur des approches novatrices de changement social et comportemental (CSC).
Un partenariat diversifié
Plusieurs entités clés s’engagent à mettre en œuvre le projet CHAMPIONS pendant cinq ans, notamment la Coopération Interreligieuse pour la Prévention et la Promotion de la Santé, les Soins et Supports (CIPPRESS), la Fondation SEROvie, et Perspectives pour la Santé et le Développement (PESADEV).
Ces organisations ont pour mission de renforcer la santé communautaire en Haïti, en ciblant des groupes spécifiques tels que les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les femmes enceintes, les enfants, les femmes allaitantes et les survivants de violences basées sur le genre (VBG).
En effet, le projet CHAMPIONS repose sur trois axes principaux notamment: Évaluation des besoins et interventions fondées sur des données probantes ; Interventions adaptées aux bénéficiaires; Engagement du secteur public et de la communauté.
Zoom sur la santé communautaire
À travers le projet CHAMPIONS, l’Institut PANOS se fixe pour mission de promouvoir une série de comportements de santé prioritaires.
– Pour les personnes vivant avec le VIH: promotion de pratiques sexuelles plus sûres et amélioration de l’accès à des soins respectueux.
– Santé maternelle et infantile : encouragement du recours aux services de vaccination, aux soins prénataux et postnataux, ainsi qu’aux accouchements en milieu médical.
– Nutrition: sensibilisation accrue aux pratiques nutritionnelles, notamment pour les femmes enceintes, les personnes vivant avec le VIH et les enfants souffrant de malnutrition.
– Planification familiale: accent mis sur l’utilisation accrue de la contraception et une meilleure éducation des hommes sur les méthodes de planification familiale.
– Prévention des violences basées sur le genre: promotion de l’accès aux services de soutien pour les victimes de violences.
En somme, le projet CHAMPIONS vise à réduire les obstacles limitant l’accès aux services de santé tout en favorisant des changements durables dans les comportements de santé au sein des communautés haïtiennes.
Lendi 23 septanm nan, Gouvènman an deside lanse yon ansanm pwogram anba tèm: ijans miltisektoryèl pou apèzman ak reyensèsyon sosyal gwoup vilnerab yo. An total, se 22 pwojè plizyè Ministè pral jere egzekisyon yo, pami yo Ministè Afè Sosyal ak Travay (MAST).
Yon chif 9 391 000 000 goud ki se lajan ki disponib pou egzekisyon 22 pwojè sila yo kote Fon Asistans Ekonomik ak Sosyal (FAES) ap gen pou jere kowòdinasyon.
“Ministè Afè Sosyal sanse responsab mizannèv pwogram sa kote plizyè antite nan Leta enplike”, deklarasyon minis Georges Wilbert Franck.
Pwogram sila gen ladan 4 gwo aksyon prensipal, pami yo fè transfè lajan atravè NATCASH ak MON CASH bay moun ki pi vilnerab yo, tankou ouvriye soutretans, paran timoun lekòl, ti machann, moun nan katye ki pi pòv yo. Pwojè sa pral ede tou ak ranfòsman sekirite alimantè, tankou distribisyon 2 milyon pla cho. Pwojè a vize ede ti biznis yo rale yon souf pa rapò ak chòk kriz la fè sou yo. Nan katriyèm aks la, Leta vize pote soutyen l bay moun deplase yo a travè pwogram lan, se minis Afè Sosyal la, Georges Wilbert Franck te pousuiv pou di.
Se trezo piblik k ap finanse pwojè sa yo ak yon anvlòp 9 milya 391 milyon goud, ak sipò tou Fon Monetè Entènasyonal (FMI). Nan nivo Ministè Afè Sosyal, an kolaborasyon ak lòt Ministè yo, tout dispozisyon gentan pran sou plan finansye ak administratif pou reyalizasyon 22 pwojè ki nan pwogram la, se asirans sa responsab MAST la bay.
Se Ministè Afè Sosyal, Edikasyon, Afè Imanitè, Travo Piblik, Agrikilti, Komès, Fanm epi FAES ki ap mete men pou egzekisyon an.
Le président de la République du Kenya, William Ruto, a atterri ce samedi 21 septembre 2024 sur le tarmac de l’aéroport international Toussaint Louverture. Il a été accueilli par des membres du Conseil présidentiel de transition (CPT), dont le président Edgard Leblanc Fils. Cette visite officielle survient alors que le Kenya dirige une Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS), visant à soutenir la police haïtienne dans la lutte contre les gangs criminels armés.
Au Salon diplomatique de l’aéroport de Port-au-Prince, plusieurs dignitaires étaient présents pour saluer l’arrivée officielle du chef de l’État de la nation Est-africaine, notamment le président du CPT Edgard Leblanc Fils, la Première ministre par intérim Ketleen Florestal, ainsi que les conseillers-présidents Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, Leslie Voltaire et Fritz Alphonse Jean, entre autres.
Après de courtes discussions avec les autorités haïtiennes concernant la coopération sécuritaire entre les deux pays, le président Ruto s’est rendu à la base des soldats kenyans près de l’aéroport. Il a profité de ce moment pour leur témoigner sa solidarité, renforcer leur moral en fredonnant des cantiques et en citant des prières.
Ce 21 septembre marque les 100 premiers jours depuis le déploiement des officiers kenyans en Haïti. « Je suis très heureux d’arriver aujourd’hui dans cette ville et de constater que la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en est à son 100e jour de présence en Haïti », a-t-il déclaré.
Il a également rappelé qu’un an plus tôt, le 21 septembre 2023, lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations unies, il avait pris l’engagement que le Kenya dirigerait cette force multinationale, après que le Conseil de sécurité des Nations unies eut débloqué les fonds nécessaires.
Le président se félicite des progrès réalisés
Le président kényan a salué les efforts des autorités haïtiennes et de la force multinationale pour l’amélioration de la situation sécuritaire en Haïti. « Je tiens à féliciter les dirigeants haïtiens et la Police nationale d’Haïti pour leur collaboration avec la mission multinationale de soutien à la sécurité. Grâce à cette coopération, de nombreux progrès ont été réalisés dans la gestion de la situation en Haïti », a-t-il affirmé.
« Je suis heureux qu’aujourd’hui nous ayons fait des progrès », a ajouté M. Ruto. Il a souligné qu’avec seulement 400 soldats kényans déployés sur les 1 000 prévus, les sceptiques et les critiques ont été contredits. Il a mentionné que l’aéroport, autrefois sous la menace des gangs armés, est désormais sécurisé par les forces de l’ordre.
« Nous avons renforcé la sécurité autour de l’aéroport. Nous avons davantage de sécurité à l’hôpital général, à l’académie de police, et des efforts sont en cours pour recruter plus de policiers », a-t-il poursuivi.
Selon le président Ruto, Haïti bénéficie actuellement d’une « bonne dose de sécurité » grâce aux efforts conjugués du gouvernement, de la MSS et de la police haïtienne. Il a qualifié la situation actuelle de « très encourageante », soulignant l’importance de fournir aux forces de sécurité les équipements et ressources nécessaires pour sécuriser le pays, « dans l’intérêt des enfants de cette nation et de l’humanité ».
Vers une transformation de la MSS en mission onusienne ?
En ce qui concerne la possibilité de transformer la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité en une mission onusienne, en raison de contraintes budgétaires évoquées par les États-Unis, M. Ruto n’y voit aucun inconvénient.
Il a toutefois annoncé l’arrivée de 600 nouveaux policiers kényans entre octobre et novembre 2024 pour renforcer les effectifs déjà présents en Haïti depuis juin dernier.
William Ruto repart avec un conseiller-président attaché à ses ailes
Après sa visite officielle en Haïti, M. Ruto s’est envolé pour les États-Unis afin de participer à la 79e Assemblée générale des Nations unies à New York. Le président du CPT, Edgar Leblanc Fils, qui devait également y assister, a annoncé qu’il ne fera finalement pas le voyage, en raison d’une « confusion » entre le Département d’État américain, les Nations unies et le CPT concernant la représentation d’Haïti à l’ONU.
De son côté, le conseiller-président Leslie Voltaire a pris place à bord de l’avion du président Ruto pour participer au sommet. Le président Leblanc Fils a indiqué que la décision sur la personne qui représentera Haïti sera connue le 26 septembre, bien que le Premier ministre Garry Conille soit déjà aux États-Unis pour cet événement.
Cela fait déjà 100 jours que le Dr. Garry Conille et son cabinet ministériel sont aux commandes du pays. Pourtant, au lieu de proposer une réponse décisive à la crise sécuritaire et humanitaire qui frappe Haïti de plein fouet, le Premier ministre semble se limiter à des visites protocolaires et des réunions sans impact tangible, tandis que la population continue de souffrir et d’observer.
Lors de son discours d’installation, le Premier ministre Garry Conille avait pourtant dressé un portrait sombre de la situation du pays, tout en appelant le peuple à faire preuve de courage face aux défis à venir. Il avait promis que son gouvernement travaillerait sans relâche pour rétablir la sécurité publique et redresser l’économie.
« Je m’engage à servir notre nation avec intégrité, transparence et dévouement. Mon gouvernement travaillera sans relâche pour améliorer les conditions de vie de chaque Haïtien et Haïtienne, pour bâtir un avenir plus sûr et plus prospère, et pour rétablir la dignité de notre peuple », déclarait le Premier ministre lors de sa prise de fonction le 12 juin 2024.
100 jours plus tard, une réalité stagnante, voire dégradée
Mais 100 jours après ces promesses, les résultats concrets sont toujours attendus. Si l’on devait juger l’action du Premier ministre sur cette période, force est de constater que les promesses de sécurité, de relance économique et de dignité se sont évaporées. Garry Conille paraît toujours en quête de la direction à prendre, sans avoir atterri sur aucune piste d’action significative. « PM Garry Conille poko ka ateri, genlè sa n te panse a se pa sa », murmurent les sceptiques.
Les observateurs, qui dressent un premier bilan de cette période de l’ex-PM de l’administration de Martelly qui est revenu à la Primature en succession à Ariel Henry, décrivent un Premier ministre désorienté, incapable de poser des actions concrètes. À la place, il enchaîne les rencontres et les visites diplomatiques sans rien offrir de substantiel. Loin d’agir, il semble spectateur des événements.
Des réalisations dérisoires face à l’urgence
L’exemple de la reprise du contrôle de l’Hôpital Général, présenté comme un « succès » par le gouvernement, est révélateur du manque de vision. Bien que les autorités se félicitent de cet accomplissement, le plus grand centre hospitalier du pays reste dysfonctionnel et dangereux. Personne n’ose s’y aventurer, craignant d’être pris dans les balles des gangs qui sévissent toujours dans les alentours.
Il y a deux mois, Dr. Conille avait assuré la population que le gouvernement reprendrait le contrôle du pays « de ville en ville, maison en maison et quartier en quartier ». Pourtant, aujourd’hui, des communes entières, comme Ganthier, restent sous le joug des gangs armés, sans que le gouvernement ne parvienne à inverser la situation.
Un plan de transition qui reste lettre morte
Si les actions décisives pour remonter la pente se font encore attendre dans le pays, il est bon de rappeler que le gouvernement Conille doit respecter une feuille de route définie par l’accord du 3 avril 2024. Cet accord, censé garantir une transition pacifique et ordonnée, prévoit notamment la réforme des Forces Nationales de Sécurité, la préparation d’une conférence nationale et le renforcement des institutions étatiques. Pourtant, sur ce front aussi, rien de concret n’a encore été réalisé.
Le gouvernement de transition dirigé par Garry Conille, avec ses 14 ministres pour 18 ministères, a jusqu’au 7 février 2026 pour remettre le pouvoir à un président élu démocratiquement. Cependant, à ce rythme, il est légitime de se demander si ce gouvernement sera en mesure de mener à bien la transition pour atteindre cet objectif. Les 100 premiers jours de Conille, marqués par l’inaction, ne laissent guère d’espoir.
Les autorités haïtiennes ont finalement convenu, ce mercredi 18 septembre, de la nomination des membres du nouveau Conseil Électoral Provisoire (CEP), chargé d’organiser les prochains scrutins dans le pays après plusieurs années de retard.
L’arrêté nommant les sept (7) membres du CEP, au lieu de neuf, a été publié en fin de journée. Lors d’un conseil des ministres, le gouvernement a entériné le nom de sept personnalités représentant différents secteurs.
Il s’agit de : Jacceus Joseph (secteur paysan), Schnaïda Adely (secteur vaudou), Nemrod Sanon (secteur syndical), Florence Mathieu (secteur universitaire), Patrick Saint-Hilaire (secteur catholique), Jacques Desrosiers (secteur presse) et Peterson Pierre-Louis (secteur protestant).
À ce jour, les deux autres secteurs, à savoir les Droits Humains et les Femmes, ne sont pas encore parvenus à un accord unanime pour désigner leurs représentants.
Ce nouveau CEP aura la tâche d’organiser les prochaines élections afin de doter le pays de nouveaux dirigeants élus d’ici le 7 février 2026.
Dans un communiqué publié ce lundi, Digicel Haïti a tenu à rappeler que, depuis la matinée du samedi 14 septembre 2024, une panne a été détectée sur le câble sous-marin international de son fournisseur, Câble and Wireless, traversant l’Hôtel Kaliko Beach Club.
Pour pallier la situation, la compagnie affirme qu’une équipe a été dépêchée, mais vainement, dû au refus des responsables de Kaliko. “Nos techniciens se sont rendus immédiatement sur les lieux, mais l’accès pour procéder aux évaluations et réparations leur a été refusé”, lit-on dans ce communiqué.
“Nous avons pris connaissance de la lettre ouverte de Paret Hospitality Group S.A. publiée le 15 septembre faisant mention d’une dette de la Digicel envers eux. Digicel veut être claire : Nous n’avons aucune dette envers Paret Hospitality Group S.A. ”, clament les responsables.
En plus, ils informent la population qu’il existe une action judiciaire pendante sur ce cas depuis 2021, qui n’a pas encore fait l’objet d’une décision des tribunaux.
Dans l’attente d’un jugement, Paret Hospitality Group S.A. ne saurait exiger unilatéralement une compensation financière. Il est regrettable qu’un individu puisse perturber l’accès à un service public essentiel, en particulier dans un contexte d’insécurité où la communication est cruciale, poursuit ledit communiqué.
Toujours sur ce dossier de dette, Digicel Haïti dit espérer que M. Fritz Emmanuel Paret qui s’adressait à ses « concitoyens » dans sa lettre ouverte fasse preuve de solidarité envers eux, disant prendre acte de la campagne de diffamation de M. Paret et se réserver le droit d’entamer toutes les poursuites judiciaires contre ses allégations.
Pistes de solutions pour la clientèle
Face à ces faits, la compagnie, consciente de l’impact que cette situation a sur les clients, indique que ses équipes techniques ont mis en place des mesures temporaires pour assurer la continuité des services essentiels.
La compagnie Digicel a tenu à remercier ses clients, ses partenaires, la presse et le public en général pour leur patience et leur soutien, précisant qu’elle garde ses équipes mobilisées sur place et continue à solliciter le support des autorités compétentes pour rétablir rapidement tous les services et continuer à servir la population.
Il est à préciser que ce câble endommagé est utilisé par tous les opérateurs du pays.
Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) alerte sur les conséquences de la violence armée qui menace l’éducation de plus de 100 000 enfants d’âge scolaire, déplacés de la zone métropolitaine de Port-au-Prince vers le Grand Sud. Les communautés locales, disposant de services sociaux déjà très limités, peinent à répondre à cette situation d’urgence.
« Pour de nombreuses familles en Haïti, la rentrée scolaire représente un moment d’espoir et de renouveau. Cependant, avec plus de 270 000 personnes déplacées vers le Sud, ces familles font face à d’immenses défis pour garantir l’éducation de leurs enfants », a déclaré Bruno Maes, représentant de l’UNICEF en Haïti, dans un communiqué publié ce mercredi 11 septembre.
Les services locaux peinent également à absorber cet afflux d’enfants déplacés, perturbant davantage les systèmes éducatifs déjà fragilisés par la violence persistante, a ajouté M. Maes.
« Les enfants ont droit à une éducation sûre, afin de bâtir un avenir prometteur pour Haïti », a-t-il souligné.
D’après l’UNICEF, l’arrivée de 103 000 enfants d’âge scolaire déplacés dans le Grand Sud exerce une forte pression sur les infrastructures éducatives. À l’échelle nationale, près de 919 écoles dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite ont dû fermer, affectant environ 156 000 élèves. De nombreux enfants ont ainsi perdu une partie importante de leur année scolaire en raison de ces fermetures et de l’insécurité persistante.
Face à cette crise, l’UNICEF affirme collaborer étroitement avec le gouvernement haïtien pour atténuer les impacts sur l’éducation, notamment en réhabilitant des écoles endommagées, en installant des espaces temporaires d’apprentissage (TLS), en renforçant la capacité des enseignants et du personnel éducatif, et en fournissant des matériels scolaires essentiels.
L’organisation met également en place des transferts monétaires à destination des familles touchées, afin de couvrir les frais de scolarité et de soulager la pression financière pesant sur ces ménages. L’UNICEF supervise activement ces initiatives pour garantir que les enfants déplacés puissent retrouver le chemin de l’école et poursuivre leur scolarité.
Bruno Maes appelle la communauté internationale à fournir l’appui nécessaire pour répondre à ces besoins cruciaux, rappelant que chaque enfant mérite de retourner à l’école et de poursuivre son apprentissage.
L’UNICEF estime qu’un montant de 87 millions de dollars est nécessaire pour répondre adéquatement aux besoins liés à la rentrée scolaire dans ce contexte de crise. Au 1er août 2024, seulement 5,4 millions de dollars avaient été collectés.
Outre ces besoins urgents, à quelques semaines de la rentrée scolaire prévue pour le 1er octobre, de nombreuses écoles de la zone métropolitaine de Port-au-Prince restent occupées par des personnes déplacées à cause des violences des gangs. À ce jour, aucune garantie n’a été donnée quant à la disponibilité de ces établissements pour accueillir les élèves à temps.
Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) lance une alerte aux autorités sur la situation actuelle du Centre de Rééducation des Mineurs en Conflit avec la Loi (CERMICOL). Conçu pour accueillir 100 mineurs, ce centre hébergeait cependant 370 détenus (hommes, femmes, filles et garçons) jusqu’au 29 août dernier, selon un rapport du RNDDH.
Les actes de violence qui se sont éclatés dans la région métropolitaine de Port-au-Prince et la grève répétée au niveau de l’appareil judiciaire en sont les principales causes de cette situation. À la suite de l’évasion massive à la prison civile de Cabaret le 22 septembre 2022, des autorités pénitentiaires ont décidé, le 20 mai 2023, de déplacer puis transférer les femmes et les filles restant au CERMICOL.
Entre 2 et 3 mars 2024, la situation s’est aggravée avec l’évasion spectaculaire enregistrée à la Prison civile de Port-au-Prince. Sur 3 696 détenus qui s’y trouvaient, 3 609 se sont évadés. Les autres ont été transférés à la Direction Centrale de la Police Judiciaire et au CERMICOL, a fait savoir le RNDDH.
Avec le réaménagement du CERMICOL, les mineurs n’ont plus de récréation, car, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains, leur cour est désormais réservée aux ablutions et à la lessive des femmes et des filles.
De plus, ce rapport a souligné qu’en raison de la non-nomination de juges pour enfants dans les tribunaux de Port-au-Prince, la situation au CERMICOL s’est détériorée. À cela, s’ajoute l’incapacité du centre à organiser des séances de formation pour les mineurs afin de faciliter leur réinsertion. Par ailleurs, les deux salles de cours réservées aux mineurs sont désormais occupées par des détenus.
Recommandation du RNDDH
Face à cette situation où des femmes, des hommes, des filles et des garçons sont entassés dans des conditions contraires à tout principe au Centre de Rééducation des Mineurs en Conflit avec la Loi, le RNDDH recommande de réaménager, dans les meilleurs délais, la prison civile de Pétion-Ville et d’y transférer les femmes et les filles. L’organisme de défense des droits humains exige également de reprendre le contrôle des zones où se trouvent les prisons attaquées par des bandits armés, de les réparer, et de transférer les hommes détenus à la prison civile de Port-au-Prince.
Des soldats jamaïcains seront déployés en Haïti d’ici jeudi prochain dans le cadre de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS), a annoncé ce mardi 10 septembre le Premier ministre jamaïcain, Andrew Holness.
Ce premier contingent est composé de 24 membres, dont 20 soldats de la Force de défense de la Jamaïque et 4 policiers. Selon M. Holness, ils fourniront “un soutien de commandement, de planification et de logistique” pour faciliter le déploiement d’autres forces de sécurité en provenance de la Jamaïque, du Belize et des Bahamas. Ces deux dernières nations n’ont cependant pas encore annoncé de date précise pour leur participation.
La Jamaïque n’a pas communiqué de date pour le déploiement du reste de ses troupes, bien qu’elle se soit engagée à envoyer environ 250 militaires et policiers. Ces forces devraient être impliquées dans la protection des infrastructures gouvernementales clés, telles que le port maritime, a précisé le commandant des forces kényanes, Godfrey Otunge, lors d’une interview exclusive accordée au journal Miami Herald. Il a également souligné que la majorité du personnel de sécurité jamaïcain est militaire.
L’arrivée des autres soldats promis par plusieurs pays caribéens, destinée à renforcer les 400 militaires kényans déjà sur le terrain, est toujours attendue. Pendant ce temps, les États-Unis cherchent à prolonger d’un an la durée de la MSS et de la transformer en une mission traditionnelle de maintien de la paix sous l’égide des Nations Unies. Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se prononcer sur un projet de résolution à ce sujet le 30 septembre prochain.
Le parti politique Les Engagés pour le Développement (EDE) tient à être concernant le scandale de corruption impliquant Smith Augustin, son représentant au Conseil Présidentiel de Transition. Dans une correspondance , le Bureau Politique National (BPN) du parti demande à ce dernier de démissionner de ses fonctions afin de permettre le bon déroulement de l’enquête sur cette affaire.
Les membres du parti se disent très préoccupés par l’impact négatif et regrettable du scandale lié à la Banque Nationale de Crédit (BNC) sur l’harmonisation et le bon fonctionnement du Conseil Présidentiel de Transition. Selon eux, cette situation a freiné les discussions sur l’avenir du pays entre les conseillers au sein du Conseil.
« Nous avons le sentiment que la situation risque de s’aggraver si les secteurs dont les représentants sont impliqués dans ce scandale ne se montrent pas à la hauteur de la responsabilité historique qui leur incombe. », ont-ils ajouté.
Par conséquent, le parti demande à M. Augustin de se retirer de ses fonctions de Conseiller au sein du Conseil Présidentiel de Transition.
« Nous vous exhortons à prendre une décision sage en démissionnant de votre poste de Conseiller au sein du Conseil Présidentiel », écrit le parti dans sa lettre, insistant sur la nécessité d’agir « maintenant, avant qu’il ne soit trop tard ».
Le parti qualifie cette décision de sage, affirmant qu’elle « facilitera le bon déroulement de l’enquête, empêchera la dislocation du Conseil Présidentiel, et, plus largement, garantira le déblocage de la situation dans un processus politique transitionnel déjà trop fragile. »
Cette demande survient moins de 24 heures après la visite du secrétaire d’État américain Antony Blinken en Haïti, lors de laquelle il a rencontré le président du Conseil Présidentiel de Transition, Edgard Leblanc Fils, ainsi que le Premier ministre Garry Conille.
Comme annoncé, le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken, vient d’atterrir à l’aéroport international Toussaint Louverture à bord d’un avion du département d’État des États-Unis. Cette visite survient dans un contexte de crise politique, économique et humanitaire, où les bandes armées sont les seuls maîtres et seigneurs.
Au cours de sa visite, le chef de la diplomatie américaine rencontrera le président du Conseil présidentiel de transition, Edgard Leblanc Fils, ainsi que le Premier ministre, Garry Conille. Ensemble, ils discuteront des prochaines étapes de la transition démocratique en Haïti, un pays où aucune élection n’a eu lieu depuis 2016.
La situation sécuritaire sera également au cœur de leurs discussions lors de cette brève visite.
« Nous rencontrerons les dirigeants des deux pays pour assurer le succès de @MSSMHaiti et faire progresser la bonne gouvernance, les droits de l’homme, la sécurité et la prospérité dans la région », a écrit, hier, sur X le sous-secrétaire d’État aux Amériques, Brian Nichols.
M. Blinken se rendra aussi aux bases de la Mission Multinationale de Sécurité (MMS) dirigée par le Kenya. Actuellement, 400 policiers kényans sont déployés en Haïti, tandis que le pays attend l’arrivée de 2500 autres soldats pour lutter contre la montée en puissance des gangs armés.
Après Haïti, Antony Blinken se rendra en République dominicaine pour rencontrer les dirigeants de la région et discuter des questions de sécurité.
À rappeler que le gouvernement haïtien a décrété l’état d’urgence sur tout le territoire national en raison de la violence armée croissante. Jusqu’à présent, les résultats de l’action des 400 policiers kényans, déployés depuis plus de deux mois, tardent à se faire sentir. Ce jeudi matin, au cœur de la capitale haïtienne, le policier Wisly Villefranche, affecté au Commissariat de Port-au-Prince, a été tué par balles par des bandits armés à la rue Magloire Ambroise. Il ne reste qu’à attendre les résultats de cette visite.
Les enfants déplacés en raison des violences des gangs, actuellement réfugiés sur les sites de Jean-Marie Vincent à Carradeux et de l’école Joseph C. Bernard sur la Route de Frères, ont reçu divers kits alimentaires et hygiéniques le mardi 3 septembre 2024, à l’initiative de l’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H).
Cette distribution d’aide a été rendue possible grâce au soutien de l’organisation « Food For the Poor ». Environ 600 enfants ont ainsi bénéficié de kits contenant du riz, des pois, des spaghettis, de l’huile, du savon et des serviettes hygiéniques, entre autres.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre des actions d’urgence visant à soulager les familles déplacées vivant dans les sites d’hébergement. L’OCCED’H a organisé cette journée de distribution, la qualifiant de geste de solidarité.
Les responsables de l’organisation se sont dits profondément préoccupés par la situation des nombreuses familles déplacées, appelant les autorités et les acteurs concernés à prendre des mesures urgentes pour améliorer les conditions de vie de ces personnes vulnérables.
Magalie Habitant, ancienne directrice générale du Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides (SMCRS), devenu aujourd’hui le SNGRS, est dans le collimateur de la justice haïtienne depuis novembre 2021. Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), dans deux correspondances adressées respectivement au commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Lionel Constant Bourgoin, et au doyen du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, attire leur attention sur ce dossier jeté aux oubliettes.
En date du 29 juillet 2021, la Chambre des Affaires Financières de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA) a condamné Magalie Habitant, réputée proche du pouvoir Tèt Kale, à restituer au Trésor public et au SMCRS la somme de 38,879,776.71 gourdes. Ce montant a été détourné par Madame Habitant au cours de la période allant d’avril 2017 à septembre 2017, alors qu’elle dirigeait le SMCRS.
Le 16 novembre 2021, le dossier a été acheminé au parquet près le tribunal civile de Port-au-Prince, a relaté le RNDDH. Malgré les nombreuses visites effectuées par cet organisme de défense des droits humains, aucune trace de ce dossier n’a été retrouvée au greffe du parquet et Magalie Habitant continue de vaquer libre à ses activités.
Le RNDDH, dans ces deux documents, dit juger inacceptable qu’aucune poursuite n’a été engagée contre Magalie Habitant pour sa gestion catastrophique de cette institution étatique. “Aujourd’hui, la société veut avoir quel magistrat à la charge de l’instruction judiciaire du dossier”, peut-ont lire dans les deux lettres.
Magalie Habitant, femme politique, se retrouve régulièrement au centre de plusieurs scandales, dont des accusations de corruption. Son mandat à la tête du Service Métropolitain de Collecte des Résidus Solides aura laissé une dette considérable à l’administration publique si rien n’est fait pour qu’elle restitue les 38 millions de gourdes dus au Trésor public.
Le diplomate Antoine MICHON est le nouveau représentant de la chancellerie française sur le sol dessalinen en remplacement de M. Fabrice Mauriès, dont la mission a pris fin.
“Très heureux d’avoir pris cette semaine mes fonctions d’Ambassadeur de France désigné en Haïti. J’ai à cœur de contribuer à renforcer la relation entre Haïti et la France ”, a écrit le diplomate sur son compte X, le samedi 31 août 2024.
Le diplomate a indiqué que ses premiers jours ont été consacrés à rencontrer les équipes de l’Ambassade, de l’Institut français, du Lycée Alexandre Dumas, de l’Agence française de développement et d’Expertise France.
Diplomate de carrière
Antoine MICHON, né le 14 août 1973, est un diplomate de carrière. Diplômé de l’Institut d’Études Politiques et de l’École Nationale d’Administration, il rejoint le ministère français des Affaires étrangères en 2001. Il a occupé différents postes au sein du Quai d’Orsay, s’occupant des relations bilatérales avec l’Amérique du Sud et de la politique de développement de l’UE envers l’Afrique.
Il a été affecté au Département d’Etat en 2005 au desk Haïti en tant que diplomate d’échange dans le cadre du programme de partenariat transatlantique. Il a ensuite été en poste à l’ambassade de France à Washington où il était en charge de la politique américaine.
De 2009 à 2013, il a été consul général au Cap, en Afrique du Sud. Après, il a été le responsable de la Division Environnement et Climat au ministère des Affaires étrangères et membre de l’équipe de la présidence de la COP21.
Avant sa nomination comme ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République française en Haïti, M. MICHON a travaillé en tant que chargé d’affaires de France auprès de l’Organisation des États Américains (OEA).
Dans un communiqué publié ce mercredi 4 septembre, la structure Nou Pap Konplis félicite l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) pour avoir pris la décision de publier l’enquête sur diverses personnalités impliquées dans la corruption tant en Haïti qu’à l’étranger. “C’est un pas dans la bonne direction. En effet, la corruption constitue l’une des principales entraves au bon fonctionnement de l’administration publique et un frein au développement économique et social du pays”, soutient-elle.
De ce fait, Nou Pap Konplis exhorte les autorités en place principalement le ministre de la justice et le chef du parquet à mettre l’action publique en mouvement contre les personnes indexées dans le rapport de l’ULCC, pour détournement de biens publics conformément aux dispositions de l’article 54, de la Loi du 21 Mars 2014, portant prévention et répression contre tout ceux et celles qui sont impliqués dans des activités louches spécialement les gens qui ont été indexés dans la diplomatie haïtienne afin de tracer l’exemple pour les autres générations à venir.
Plus loin, la structure a profité pour exhorter également le chef du gouvernement et le CPT à passer de la parole aux actes en accompagnant l’ULCC dans sa lutte contre la corruption en modifiant le décret du 8 septembre 2004 portant la création de cette institution si prestigieuse afin que cette dernière soit plus forte et plus indépendante pour mieux accomplir sa noble mission fondatrice.
Pour finir, Nou Pap Konplis pense qu’il est du devoir de toutes les couches de la société de lever leurs voix afin d’exiger des comptes et de la transparence à tous ceux et celles qui gèrent l’argent de nos taxes.
Le Directeur général du Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS), Germain PAULÉMON, et son adjoint, Max Alex JOSEPH, sont dans la tourmente. L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), dans un rapport publié ce mardi 3 septembre, exige qu’ils soient poursuivis par la justice pour avoir détourné 197 499,57 gallons de diesel sur la période allant de décembre 2021 à avril 2024 au sein du Service National de Gestion des Résidus Solides.
Selon les enquêteurs de l’ULCC, à la suite d’une recherche effectuée sur le Système de Dépenses Publiques (SYSDEP), le Service National de Gestion des Résidus Solides (SNGRS) a déboursé, au cours de cette période, un total de 227 485 000,00 HTG pour l’acquisition de carburant (diesel), destiné à assurer le fonctionnement régulier des engins du SNGRS et de la génératrice de l’institution.
Cependant, pour les trois exercices fiscaux couvrant cette période, l’institution a consommé 199 349,43 gallons de diesel pour ses diverses opérations, pour un montant total de 102 423 688,00 HTG, “ce qui représente 45 % du montant total déboursé par le SNGRS pour l’achat de carburant (diesel) sur cette même période.” Cela montre qu’il existe une grande différence entre le montant total déboursé pour l’acquisition de diesel au cours de ces trois exercices et la consommation réelle de carburant pour les équipements ainsi que la génératrice de l’institution.
Cette différence laisse à penser que “197 499,57 gallons de diesel ont été détournés au SNGRS sur la période allant de décembre 2021 à avril 2024”. Cela représente 49,76 % de la quantité totale commandée, soit 396 849 gallons, selon les enquêteurs, qui précisent avoir pris en compte la variation des prix pétroliers à la hausse. En conséquence, l’État a enregistré une perte de 125 061 312,00 HTG.
Les aveux des responsables dans cette affaire
Selon le rapport, le Directeur général du SNGRS, Germain PAULÉMON, lors de son audition le 29 mai 2024, a avoué aux enquêteurs de l’ULCC avoir utilisé les carburants destinés au fonctionnement de l’institution à des fins personnelles. Le responsable a nié avoir commis une infraction, déclarant : “En tant que Directeur Général, mwen twouve se von bagay ki nomal poum itilize kabiran enstitisyon an poum depane tèt mwen.”
Les déclarations du Directeur général adjoint, M. Max Alex JOSEPH, lors de son audition le 24 mai 2024, ne diffèrent pas beaucoup.
« Li nomal men li pa moral pou direktè jeneral la menm jan avèm ki se adjwen li pou nou itilize gaz ki pou fonksyonnman SNGRS pou lakay nou men li pa moral », a-t-il déclaré, tout en reconnaissant avoir commis une infraction. “Mwen konprann zafè pran gaz enstitisyon an pou mete nan delko lakay mwen pa bon, lalwa pini sa. Men kòm mwen te bloke nan pervod lok la, se sak fè mwen te fè sa.”
De plus, la Directrice des affaires administratives et du Budget, Madame Bibiana BELIZAIRE, lors de son audition le 20 mai 2024, a confirmé les actions du Directeur général Paulémon.
« Wi, DG an konn voye moun vin pran gaz pou li, mwen konn tande moun ap di sa tou e nan rapò yo konn enkli sa. », a-t-elle déclaré. Le Coordonnateur des opérations de l’institution, Derby REGISTRE, a également indiqué que les deux hauts responsables ont utilisé le carburant du SNGRS à des fins personnelles.
« Direktè jeneral la ak direktè jeneral adjwen an konn voye gaz pou lòt moun. » « Menm si se yon chèf kap vin pran gaz la, Direktè jeneral la pap dim, lap jis dim ki koulè machin men dè fwa li konn pa relem, li fè swivi dirèkteman ak ponp la. »
Les enquêteurs de l’ULCC rendent Bibiana BELIZAIRE complice dans cette affaire de détournement, car elle a tenté de tromper leur vigilance à travers un rapport pour “dissimuler les actes de corruption commis par ses supérieurs hiérarchiques”. En conséquence, l’ULCC estime que Mme BELIZAIRE doit être poursuivie pour “recel et complicité de détournement de carburant”.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption recommande non seulement la mise en mouvement de l’action publique contre Germain PAULÉMON et Max Alex JOSEPH pour abus de confiance et détournement de biens publics, mais aussi la prise de mesures conservatoires sur leurs comptes en banque. Ce, afin de faciliter la restitution du montant de 125 061 312,00 HTG représentant le coût des 197 499,57 gallons de diesel détournés, ainsi que le recouvrement de l’amende équivalente au triple de la valeur du bien détourné.
Le journaliste de carrière Jacques Desrosiers a été choisi par plusieurs regroupements et associations de la presse pour représenter le secteur au Conseil Électoral Provisoire (CEP). Son nom a déjà été acheminé au secrétariat général de la Présidence.
Jacques Desrosiers, journaliste depuis plus 25 ans, a vu diverses associations du secteur endosser sa candidature pour les représenter au CEP en route d’être mis en place. L’AHMEL, le RENAMEL, l’AJH, le SOS Journaliste Haïti, le CMEL, le SOFEHJ et les différentes associations de journalistes des autres départements ne font qu’un derrière le secrétaire général de l’Association des Journalistes Haïtiens.
M. Desrosiers a une formation en Anthropo-sociologie à la Faculté d’Ethnologie de l’UEH, une Maîtrise en journalisme à l’Université Quisqueya/CFPJ (Centre de Formation et de Perfectionnement de Journalistes de Paris), un Master en Management des Médias à ESJ-Université Lille, un Master en Tourisme et Patrimoine Culturel Université Senghor (Égypte) et Université Mohammed Premier (Maroc) mémoire en préparation.
Il est l’ancien Chef rubrique actualité au journal Le Matin, ancien rédacteur en chef adjoint du journal Le National, ancien directeur de rédaction à L’Union, Directeur Promotion et communication à l’Office de Protection du citoyen (OPC), Coordonnateur général de la Radio Télévision Monopole, ancien vice-doyen de la Faculté des sciences de la communication et des relations publiques de l’Université épiscopale d’Haïti.
Avec 25 ans d’expérience dans la pratique du métier, traitant des dossiers politiques, de justice et de sécurité, il est également professeur de journalisme et de communication.
Depuis quelque temps, la capitale haïtienne est envahie par des tas d’immondices, aggravant une crise sécuritaire et humanitaire déjà préoccupante. Cette situation est devenue une urgence sanitaire. Pour aborder la gestion des déchets en temps de crise, Passion Info Plus a interrogé plusieurs acteurs, dont un responsable de voirie et un médecin.
À Pétion-Ville, notamment près de l’ancien cimetière, des tonnes de détritus obstruent la chaussée, perturbant la circulation, notamment pour les chauffeurs de Tap-Tap. “C’est notre quotidien. La mairie peine à débarrasser les ordures. C’est pire quand on les brûle et que la fumée nous asphyxie,” se lamente Jean-Pierre, un chauffeur.
Depuis le 29 février 2024, la violence accrue dans la capitale a poussé des centaines de milliers de personnes à se réfugier à Pétion-Ville et Haut-Delmas. Cette migration massive a exacerbé la crise des déchets, les villes n’étant pas préparées à accueillir autant de personnes. Fabienne Dorvil, étudiante à l’INAGHEI, une entité de l’Université d’État d’Haïti, souligne que l’éducation insuffisante et l’urbanisation chaotique aggravent ce fléau.
“On ne peut pas remédier à cette situation du jour au lendemain. Le type d’éducation reçu par la population est pour beaucoup dans ce fléau. La plus grande préoccupation demeure l’urbanisation catastrophique des villes,” a-t-elle déclaré, proposant aux dirigeants de réfléchir à un plan de réaménagement territorial pour pallier le problème.
Efforts municipaux
Robenson Pierre, directeur de voirie à Delmas, explique que son service nettoie la ville quotidiennement, en utilisant dix camions capables de transporter chacun 45 m³ de déchets. “Pour opérer d’arrache-pied dans la gestion des déchets, le service de voirie dispose de plusieurs matériels. Chaque jour, nous avons dix camions qui enlèvent quarante-cinq mètres cubes de détritus chacun dans toute la commune,” a indiqué le responsable.
Robenson Pierre, Directeur de voirie à la Mairie de Delmas
Ces déchets sont transportés au site de Tutier, Titanyen, où ils sont triés pour recyclage ou incinération. Cependant, la collecte directement chez les habitants est difficile.
M. Pierre insiste sur l’importance de l’éducation pour responsabiliser la population et améliorer la situation.
Le directeur souligne que la crise sécuritaire n’est pas sans conséquences sur la gestion des déchets, surtout en raison des changements démographiques liés aux déplacés.
Risques sanitaires
Le Dr Kerry Norbrun, lors de notre entretien, a exposé les risques liés à la mauvaise gestion des déchets. La présence de décharges à ciel ouvert entraîne une pollution de l’air, des sols et de l’eau, posant des risques pour la santé publique. Les déchets plastiques, particulièrement problématiques, endommagent les écosystèmes et sont difficiles à éliminer.
“L’accumulation de déchets non traités et mal gérés crée un environnement propice à la propagation de maladies infectieuses. Les déchets non collectés et abandonnés dans les rues et les cours d’eau servent de sites de reproduction pour les vecteurs de maladies tels que les moustiques, les mouches et les rongeurs, augmentant ainsi le risque de maladies telles que le paludisme, la dengue, le chikungunya, la dysenterie, l’hépatite, les infections bactériennes, la leptospirose et la fièvre hémorragique,” affirme Kerry Norbrun.
“Les diarrhées et les infections intestinales, causées par la contamination des aliments et de l’eau par les déchets, sont fréquentes et peuvent entraîner des maladies potentiellement mortelles, en particulier chez les jeunes enfants et les personnes âgées,” ajoute-t-il.
Environnement et santé
La gestion inadéquate des déchets pollue les sols, réduisant la fertilité des terres agricoles. Les émissions provenant de l’incinération non contrôlée produisent des gaz à effet de serre, dégradant la qualité de l’air et provoquant des problèmes respiratoires et cardiovasculaires, soutient le médecin.
Dr Kerry Norbrun
Les décharges, selon lui, polluent également les eaux souterraines, affectant la qualité de l’eau potable et augmentant les risques de maladies hydriques comme le choléra et la typhoïde. Les écosystèmes aquatiques sont également touchés, avec des impacts négatifs sur la qualité de l’eau et la mortalité des espèces.
Les populations utilisant de l’eau contaminée sont exposées à un risque accru de maladies d’origine hydrique, telles que le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoïde et l’hépatite. En outre, les écosystèmes aquatiques sont affectés, avec une réduction de la qualité de l’eau, la perturbation des chaînes alimentaires et la mort massive de poissons et d’autres espèces aquatiques, alarme-t-il.
Solutions proposées
Le Dr Norbrun propose une approche holistique pour la gestion des déchets en temps de crise, impliquant des améliorations infrastructurelles et politiques, tout en prenant en compte les aspects économiques, sociaux et environnementaux. Il recommande de :
Renforcer les infrastructures de collecte et de traitement des déchets, promouvoir la collecte sélective, le compostage et le recyclage, renforcer les réglementations environnementales, sensibiliser la population, impliquer les autorités locales et les institutions régionales.
La gestion inadéquate des déchets est un défi sanitaire majeur pour la population haïtienne, déjà confrontée à une crise multifactorielle. La coopération entre le gouvernement, les organisations internationales, les ONG et la société civile est cruciale pour trouver des solutions durables.
Dans un documentaire de plus de dix minutes rendu public cette semaine, l’administration communale de Delmas, dirigée par le magistrat Wilson Jeudy, vise à informer les citoyens sur ses actions, surtout celles concernant les dossiers fonciers.
Consciente des conflits que génèrent les affaires de terre dans la commune, la Mairie de Delmas s’explique par le biais de professionnels en droit. “Toutes les actions de l’administration communale de Delmas sont en conformité avec la loi. Quand un bien (terrain) est relevé du domaine privé de l’État, la loi fait de la mairie un gestionnaire privilégié. La mairie intervient sur les chantiers pour réclamer ses taxes, vérifier les différents papiers, et s’assurer de la conformité du plan de construction par rapport à son plan d’urbanisation, entre autres,”explique maître Claudel Amour.
Pour sa part, maître Evelt Fanfan s’est exprimé sur les cas d’expropriation. “En termes simples, l’expropriation est l’opportunité que la loi donne à l’État, en tant que gestionnaire général de la République, d’intervenir au besoin pour prendre le bien d’un citoyen et le mettre au service de la communauté. Dans ce cas, la loi fixe les conditions pour procéder à une expropriation, comme le dédommagement équitable du propriétaire ayant fourni tous les documents légaux et nécessaires. L’expropriation concerne tout le monde, et le bien acquis doit être mis au service des citoyens, jamais d’un particulier,” a indiqué l’homme de loi.
À son tour, le magistrat Wilson Jeudy évoque les difficultés rencontrées très souvent pour exproprier les propriétaires. “À chaque fois que la mairie veut intervenir sur un terrain déclaré d’utilité publique (expropriation), nous faisons face au problème des titres de propriété, ce qui complique le dédommagement des occupants comme le veut la loi,” dit le responsable.
Selon les propos de M. Jeudy, les personnes qui dénoncent souvent les actions de la mairie dans les médias sont celles qui se trouvent incapables de fournir de vrais papiers (des titres de propriété certifiés).
Les espaces où sont construits le Lycée Horatius Laventure, la Bibliothèque Municipale, la caserne des pompiers, les places publiques, et l’école communale, entre autres, ont été acquis par la Mairie par expropriation. Cependant, jusqu’à présent, les occupants n’ont pas réussi à fournir leurs titres de propriété afin de recevoir leur dédommagement conformément aux prescriptions de la loi, affirment les autorités de la commune.
De jeunes universitaires et professionnels haïtiens ont officiellement lancé le dimanche 14 juillet « Hubdemy », une plateforme de cours en ligne. Cette initiative vise à renforcer les compétences des jeunes et à les sensibiliser à une utilisation responsable des nouvelles technologies d’information et de communication.
Le lancement s’est déroulé à l’hôtel Montana, avec des interventions de personnalités telles que l’ex-gouverneur de la Banque centrale Jean Baden Dubois, l’économiste et professeur Enomy Germain, et Orpha Ambroise, PDG de BandAyiti. Ensemble, ils ont souligné les opportunités offertes par l’éducation numérique, notamment pour les petites et moyennes entreprises locales cherchant à s’internationaliser.
Hubdemy, autofinancée par ses fondateurs, se veut un outil pour l’avenir éducatif d’Haïti malgré les défis actuels. Plus de 1 700 étudiants ont déjà testé la plateforme avec des cours en gestion de projet et marketing numérique. Lors du lancement, les participants ont présenté des projets entrepreneuriaux intégrant des outils numériques. Naichka Léonard, Lovely Adolphe, et Sheedlyne Francesca Saül, les trois seules femmes parmi les dix finalistes, ont remporté les premières places, recevant une prime de 100 000 gourdes et trois sites internet pour leurs projets.
Dorsainvil, Joana Dorlus, et Kendy Montreuil, qui ont été honorés pour leurs contributions. Christelle Monfiston, co-présidente de la plateforme, a souligné l’ambition de Hubdemy de permettre aux jeunes haïtiens d’exceller dans les compétences numériques avec des accompagnements personnalisés.
Hubdemy représente un espoir pour une génération confrontée à la misère et à la violence en Haïti. Il est essentiel que chacun contribue à ce projet durable et ambitieux, symbole de fierté nationale comparable à la Citadelle Laferrière. Face aux défis de l’accès à l’éducation, Hubdemy se positionne comme une solution innovante et inclusive pour combler les écarts éducatifs, incarnant l’idéal de cette initiative remarquable.
Le 14 juillet, commémoration de la prise de la Bastille, a été marqué en Haïti par une réception à la résidence de l’ambassadeur français Fabrice Mauriès, en présence des autorités haïtiennes.
Lors de son discours, l’ambassadeur Mauriès, en fin de mission, a remercié ses collaborateurs et les autorités haïtiennes pour leur coopération durant son séjour.
Le diplomate a souligné le soutien sécuritaire de la France à la Police Nationale d’Haïti (PNH) et a évoqué l’appui de la France au déploiement de la force multinationale par les Nations Unies, en faveur du rétablissement de la paix et de la stabilité en Haïti. Il a également exprimé l’espoir du retour des entreprises françaises dans le pays.
L’ambassadeur Fabrice Mauriès
L’événement a vu la présence de nombreuses personnalités, dont les membres du Conseil Présidentiel de transition Fritz Alphonse Jean, Leslie Voltaire, Louis Gérald Gilles, Smith Augustin, Laurent St-Cyr, Emmanuel Vertilaire, et Frinel Joseph.
Étaient également présents le Premier ministre Garry Conille, la ministre des Affaires étrangères Dominique Dupuy, le ministre des Affaires sociales Georges Wilbert Franck, ainsi que le ministre de l’Éducation et de la Communication Antoine Augustin.
La cheffe du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), Maria Isabel Salvador, avec un mandat renouvelé jusqu’au 15 juillet 2025, a également participé à la célébration.
L’événement a également réuni l’autoproclamé Avoka-Pèp la André Michel, le défenseur des droits humains Pierre Espérance, l’ancien Premier ministre et responsable du parti EDE Claude Joseph, l’ancienne ministre de la Justice et de la Communication Emelie Prophète MILCE, l’écrivain Lionel Trouillot entre autres.
L’Argentine a ajouté un 16e titre de Copa America à son palmarès dimanche, en battant la Colombie 1- 0 en prolongation, lors d’une finale riche en émotions et en rebondissements au Stade Hard Rock à Miami. Si la victoire a finalement été scellée par un but décisif de Lautaro Martinez, le match restera également dans les mémoires pour les incidents qui ont perturbé son déroulement et pour la blessure de Lionel Messi, véritable icône du football mondial.
La finale a débuté sous des auspices tumultueux, avec des problèmes d’accès au stade pour les supporters qui ont contraint les organisateurs à retarder le coup d’envoi. Cette attente n’a fait qu’accroître la tension et l’excitation des fans, désireux de voir leurs équipes respectives s’affronter pour le titre continental.
Le coup de théâtre de la soirée est survenu peu après le début du match, lorsque Lionel Messi, capitaine et star incontestée de l’Argentine, a dû quitter le terrain sur blessure à la 66e minute. Ce départ prématuré a été un coup dur pour l’Albiceleste et a soulevé de nombreuses interrogations sur la capacité de l’équipe à s’imposer sans son talisman.
C’est alors que Lautaro Martinez, remplaçant pendant la partie majeure de la compétition, est entré en scène pour jouer le rôle de « supersub ». Auteur de cinq buts durant le tournoi, il n’a pas seulement terminé le meilleur buteur de la Copa America, mais il a également inscrit le but vainqueur en prolongation, offrant ainsi à son pays une victoire précieuse et émotive.
À 26 ans, Martinez incarne le présent et l’avenir de l’équipe argentine, apprenant qu’il est prêt à prendre le relais des légendes qui ont marqué l’histoire du football argentin. Parmi elles, Angel Di Maria, 36 ans, a annoncé qu’il prendrait sa retraite internationale à l’issue de cette finale, tournant ainsi une page importante de sa carrière.
Quant à Lionel Messi, bien que blessé, il a laissé entendre qu’il pourrait prolonger son aventure avec la sélection jusqu’à la Coupe du monde 2026 aux États-Unis. Cette perspective ravit les supporters argentins, qui espèrent voir leur idole continuer à porter les couleurs de l’Albiceleste.
Cette finale de Copa America restera dans les annales, non seulement pour la victoire argentine, mais aussi pour les moments de tension, de doute et finalement de triomphe qui ont rythmé cette soirée inoubliable.
Pistes pour une analyse approfondie de” La transe des masques “
Par Pradel Henriquez
SELON MARNATHA IRÈNE TERNIER, C’EST NOTRE NAISSANCE QUI DETERMINE LES VIOLENCES FAITES AUX FEMMES.
De nos jours, en Haïti, on ne serait pas étonné de découvrir que beaucoup d’hommes, de très nombreux hommes, quel que soit leur rang, leur statut, leur niveau, leur position socio-économique, leur richesse matérielle ou leur pauvreté (riches ou pauvres), battent leur(s) femme(s). Ou encore, ils exercent sur elle(s) des formes de violences tant diverses que voilées et détournées.
En effet, lorsque la situation sociale, politique et économique est aussi grave, ce sont les femmes et les enfants qui paient le pot cassé.
Le philosophe allemand, Friedrich Nietzsche, auteur de “Par delà le bien et le mal ” et de ” Ainsi parlait Zarathoustra “, aborderait-il la question, dans ce cas précis, sous l’angle de la ” volonté de puissance ” , étant donné un contexte social où les rapports de force sont tout simplement aveugles et ne font souvent appel à aucun bon sens, aucune jugeote, aucune morale, aucune crainte de Dieu, aucune sagesse, aucune instruction, aucune culture, aucun humanisme, aucune tolérance, aucun respect de l’autre, aucune éducation familiale, voire, aucune justice dans les relations conjugales , ni simplement sentimentales. C’est la force purement physique brutale, aveugle qui prédomine tant dans les couples que dans les relations sentimentales en général.
On l’a vu, pendant la période du COVID-19, un peu partout à travers le monde, on vient juste de le voir encore, en Haïti durant les trois (3) dernières années de chaos ayant suivi l’assassinat de Jovenel MOÏSE où le pays était littéralement livré à lui-même, de plus en plus :
des médecins battent leur femme, des avocats battent leur femme, des officiels de la fonction publique battent leur femme, des militaires et les policiers battent leur femme des enseignants battent leur femme, des jeunes gens mariés ou amants battent leurs conjointes, des amants battent leur amant, (ho) pardon, leur amante… des intellectuels battent leur femme. Qu’en est-il des prêtres ? Que font certains pasteurs et houngans de leur femme ? Il ne faut pas oublier entretemps que des journalistes eux aussi battent leur femme au nom de je ne sais quelle immunité.
Les catégories socioprofessionnelles moins élevées battent leur femme. Des paysans battent leur femme.
Tiens… Il y en a qui vont jusqu’à mettre leur femme à genoux pour les sanctionner à cause de leurs infidélités conjugales ou autres …
En un mot, tout le monde bat sa femme comme un tambour géant.
Et, c’est douloureux de l’affirmer ainsi, il n’y a personne dans notre société, pour protéger personne et nulle institution non plus, pour protéger ni les enfants, ni les femmes.
On nous rapporte par ailleurs (souhaitons que cela soit une bonne blague en passant) qu’une femme mariée, battue par son mari médecin de profession, fait intervenir un juge de paix pour trancher. À son arrivée, le juge de paix se retrouve justement nez à nez avec la scène encore très violente.
Et le mari de déclarer au juge de paix dûment accompagné d’un policier en uniforme et de son greffier :
” C’est ma femme que je suis en train de battre, gare à vous, si vous y mettez votre nez….
Ou pa wè se madanm mwen m ap bat…“
Le mari violent prend alors sa voiture et disparaît des lieux, tout en la démarrant en trombe, spectaculairement, sans égard pour les autorités judiciaires et policières dépêchées sur place afin d’éviter le pire ce jour-là…Son vrai plan ayant été, qui sait, de tuer la femme… Il en avait marre.
Voilà aujourd’hui le type de mari qu’il soit intellectuel, socioprofessionnel, médecin, et qui n’hésite pas une seconde, à agresser la mère en présence de leur fillette âgée entre 4 et 5 ans, ni non plus, à traiter sa femme de chienne , de malkadi avec les insultes les plus grossières et les plus sales, toujours en présence de leur fillette qui ne cesse de pleurer et qui parfois, se met à recoller les morceaux des photos de mariage déchirées violemment par le père pour illustrer son désir de clash conjugal avec des illustrations de violences inouïes.
On a vu pire d’ailleurs : un autre mari détenteur cette fois, d’un Doctorat en Sociologie de l’université du Canada et qui vit en province d’Haïti avec sa femme et leur enfant. Lors d’une querelle qui devait par la suite, déboucher sur une sorte de rupture (séparation) au sein du couple, le mari, docteur en Sociologie, écrit ceci comme une sorte de message WhatsApp à sa femme et je cite :
” ou ka kenbel wi (en parlant de leur enfant). Men pa mandem kòb pou li kòm si son timoun ki tap leve avèm. Chèche travay ou fè pou lè l gen bezwen. Se dènye fwa map diou sa pa ekrim . Si ou ensiste menm sam konn voye m p ap bay yo ankò. Fòk ou konprann lè ou moun retire ou nan kolèt li : déchè santi….” (fin de citation)
Ainsi, le machisme allié à la violence (verbale, psychologique ou physique) va tellement loin de nos jours, que rien ne devrait en fait énerver un homme dans son couple (un homme au sens masculin). Car, si un homme est trop stressé à la maison, s’il perd son job par exemple, s’il est trop tendu, trop énervé, s’il se fâche, il peut aller jusqu’à détruire son foyer, rabrouer son couple, ou sa vie sentimentale.
Or, qui protège les plus faibles dans notre société actuelle ?
Une femme battue par son mari pendant quasiment cinq (5) ans de leur vie conjugale, a été systématiquement traînée, roulée dans la farine par des institutions publiques concernées et payées pour faire leur job, pendant ces cinq (5) années où cette victime n’a voulu nullement tolérer ces violences et qu’elle croyait nécessaire à chaque fois, de s’adresser au Ministère à la Condition féminine, notamment.
Par ailleurs, une autre femme battue par son mari un 2 janvier (en plein nouvel an), baignant dans des taches de sang, elle a jugé bon de se rendre plutôt dans un commissariat de police de l’aire métropolitaine pour trouver de l’aide. Elle a appris plutôt que le service de plaintes ne fonctionne pas le 2 janvier, sans oublier les commentaires ironiques des gens qui étaient à l’accueil du Commissariat.
Or, la victime était en danger…
Mais alors, qui protège qui ?
La police nationale ? La DCPJ ? Les ONG nationales ou internationales ? La presse traditionnelle ou les médias sociaux ? Le ministère à la condition féminine et aux droits des femmes ? Les juges de paix ? Les tribunaux ? Les associations féministes traditionnelles ou avant-gardistes ? By the Way, comme on dit en anglais, où sont passées les féministes habituelles ?
Qui protège ces femmes ?
Est-ce leur famille qui les protège dans leur propre foyer ? Quel rôle jouent le père et la mère de ces femmes victimes de violences ? Quel rôle jouent les frères ou même les sœurs de ces femmes victimes ?
Comment se montrer enfin solidaire avec ces femmes battues ? Quel type d’éducation familiale donner aux hommes pour qu’ils respectent les femmes ? Et vice-versa ?
Puisqu’on n’est pas ensemble (mariés, placés, amants, amoureux, ou autres) pour se tuer, ni pour s’avilir, ni pour s’humilier. On est ensemble pour s’aimer, se tolérer, se comprendre…
Si non, qui protège les femmes et les enfants dans notre société où ces derniers sont constamment bafoués et humiliés.
Et rien, jamais, ne joue à leur avantage ?
Qui les protège ?
Ce qui est sûr et certain, c’est que, depuis l’assassinat de Ginou Mondésir, cette journaliste culturelle de Telemax, la chaîne 5, d’alors, battue, massacrée, martyrisée, tuée, par son conjoint, Valdo Jean, le 24 décembre 2004, à nos jours coïncidant ainsi avec la parution de ce nouvel ouvrage de Marnatha Ternier “la transe des masques”, les femmes chez nous, n’ont fait que descendre en enfer dans leur vie à deux (2). Et la descente aux enfers des femmes chez nous n’est que de plus en plus vertigineuse. De sorte que le vertige même devient inacceptable, intolérable et insoutenable. Selon une sociologue professionnelle très active, elle aussi, victime de violences conjugales, on aurait aujourd’hui près de 60 p 100 de foyers où les femmes sont régulièrement battues. J’ajouterais moi, selon mes recherches personnelles, que la situation est pire que cela… Pire que ce qu’on voit.
C’est ce que nous essayons de comprendre en lisant le nouveau livre de Marnatha Irène Ternier qui n’a pas peur d’aborder tous les sujets tabous, voire dangereux, de notre société actuelle, comme l’homosexualité, la pédophilie, le viol sur mineur, les abus sexuels sur les enfants en domesticité, la corruption parmi les fonctionnaires privés ou publics, les violences faites aux femmes, les pollutions politiques, l’échec de notre civilisation occidentale, l’échec des religions traditionnelles et de la colonisation en général sur différents milieux culturels.
Aux Etats-Unis d’Amérique, par exemple, il y a le 911 pour protéger les femmes et les enfants.
En Haïti, de quel recours disposent une femme et un enfant qui subissent des agressions quelconques de la part d’un homme violent qui décide de faire du sport au quotidien (li fè gwo bibit ), rien que pour pouvoir avoir l’énergie physique nécessaire afin (devine…) de mieux détruire et de démolir sa femme et ses enfants ?
L’auteure du livre ” La transe des masques “, Marnatha Irène Ternier est épouse et mère de trois (3) enfants.
Dans son recueil de nouvelles, “La Transe des Masques”, elle en arrive à percevoir les catégories de naissances comme une photographie vivante. Chacune de ces catégories est une sommation au bal masqué de la vie, charriant avec elle, ses joies, ses amertumes, ses désirs, ses souffrances et parfois, une détermination certaine.
Comme une tendance collective ou culturelle, parfois légale d’ailleurs, cette catégorisation des enfants, qui est présentée dans les nouvelles suivantes faisant partie de ” la transe des masques “ Telles que :
“Le Bâtard, “
“Une terne cérémonie” -“Professionnel” , -“L’Innocence sauve du désespoir
l’âme de la douleur
le Diaspora
et enfin, “Le Coq refuse de chanter”,
Tandis que chez Jean Jacques Rousseau ” l’homme est né bon, mais (c’est) la société (qui) le corrompt “. Dans ce cas de “la transe des masques ” de Marnatha Ternier, l’homme, est “né violent” à partir d’un ensemble de circonstances, et que très tôt, cette violence viscérale, rejaillira sur tout ce qui bouge autour de lui, en particulier, sur les femmes, les mères, les conjointes, les amantes, etc.
Marnatha Irène Ternier nous invite à voir (ou à vivre) la violence avec laquelle nous sommes venus (es) au monde, avec laquelle, nous sommes nés (és), sur terre, au milieu de tant de masques qui ne peuvent qu’engendrer, reproduire, prospérer et se transmettre aux générations futures.
Notamment, dans cette situation où la majorité des enfants est accompagnée uniquement d’une figure maternelle, dans un foyer considéré comme normal par la société, l’enfant, vivant au milieu de masques divers et variés, est régulièrement spectateur de toutes les violences possibles et inimaginables. Celles-ci ne peuvent que se produire et se reproduire…
Dans ce récit fictif qui va de la page 329 à la page 378, intitulé :
Des violences faites aux femmes”, l’auteure, Marnatha Ternier, étale pour nous, lectrices et lecteurs, la description relative au déclin d’une famille dont le père meurt brutalement dans une croisière en 1971 :
“Elle s’est surprise à raconter l’histoire de sa mère alors qu’elle était bel et bien présente au forum (un atelier de défoulement destiné aux femmes battues et à d’autres types de souffrances communautaires) réunissant au moins cinq cents (500) personnes, femmes et hommes, pour parler d’elle-même, de ses déboires, dans son propre foyer, avec son mari devenu pour elle, entretemps, avec le temps, un vrai bourreau.
Sardine a grandi en effet sans père, sans papa. Celui-ci meurt noyé le jour de son anniversaire alors qu’il était accompagné d’une femme toute autre que celle que tout le monde connaissait dans le quartier, c’est-à-dire d’une deuxième femme, comme on dit donc, de la femme d’à côté…”
“Des violences faites aux femmes”, c’est une histoire tragique et douloureuse, tant pour le narrateur (je l’imagine.) que pour le lecteur éventuellement qui, au bout du compte, finira par comprendre que le Personnage central de ce récit poignant, est une sorte d’héritier d’une famille qui vivait tant bien que mal et dont la mère désormais seule suite à la mort de son premier mari, puis fragilisée tant par la mort de celui-ci que par les enfants de ce dernier, qu’il lui sera désormais difficile d’éduquer, de gérer, de prendre en charge….
Le beau-père (après avoir été un homme tout amoureux au début de l’idylle) en arrive à se munir désormais de son masque de “monstre”, cette fois, afin de violenter (ou violer) tant la femme (sa nouvelle femme) que la petite fille (sa belle-fille) qui grandira en portant avec elle, plus que des cicatrices, mais surtout et avant tout, des chocs traumatiques profonds, tant et si bien que ce jour-là, au moment d’une session, on ne peut plus être cathartique, il lui sera absolument difficile déjà de s’exprimer ou de communiquer avec l’assistance …
Soit dit en passant, dans les relations de couple en général, il n’y a pas que les hommes qui battent leur femme, il y a d’une part des femmes qui battent leur conjoint. Et je n’invente rien. Il existe d’autre part, dans les relations homosexuelles, aussi, l’homme qui bat l’autre (homme) ou la femme qui bat sa partenaire ou son amante, etc. Pour avoir été Directeur de plusieurs entreprises différentes, tant dans le public que dans le privé, j’ai déjà eu par exemple, à affronter une situation aussi drôle que violente où l’une de mes employées s’est mise à “ronfler” une autre employée avec des gifles et des coups de poing , à partir d’une scène de jalousie, au sein même de l’entreprise. Je les ai convoquées dans mon bureau, c’était pour apprendre qu’elles partageaient une intimité certaine et qu’elles vivaient ensemble en réalité. Ce jour-là, elles étaient tellement excitées et irritées, violentes, que même moi, leur patron, j’aurais pu encaisser quelques bonnes claques. J’ai pris alors mon sang froid à deux (2) mains pour leur rappeler fermement que c’était une affaire strictement intime ou personnelle, à gérer en dehors de l’institution…
Bref..
En voilà bien un cas qui “éclate ” ici le débat relatif aux violences faites aux femmes traité jusque-là dans ce texte, sous l’aspect des relations de couple homme-femme. Toutefois, ce nouvel exemple vécu, de couple femme-femme , violent, ne fait que confirmer l’approche de l’auteure de la Transe des masques, Marnatha Ternier, qui voit bien la nature de notre naissance en tant que peuple haïtien avec une culture spécifique, comme un mobile immédiat des violences diverses que nous infligeons à notre environnement proche ou éloigné.
Panem et circences (du pain et des jeux de cirque) : disait-on (chez les Latins) dans la Rome antique pour dénoncer les pouvoirs publics qui distribuaient à n’en plus finir, des divertissements et du blé, au peuple afin d’endormir sa conscience ? Encore qu’on aurait eu besoin, nous aussi, entretemps, d’un peu de pain et de loisirs, sauf qu’il y a des classes sociales qui ne les trouvent même pas. Par contre, ils ont fini entretemps par détruire notre conscience collective et par geler cette conscience sur divers sujets de préoccupations majeures. Pour nous faire oublier l’essentiel, on nous affuble donc de tous les débats sur le sexe, la sexualité, sur le cul, sur la politique, ou même, parfois, sur le sport…
On oublie de temps en temps les vraies crises sociétales majeures ainsi que notre vrai drame socio-économique qui détruit à petit feu, toutes nos cellules humanistes. On en arrive, dis-je, à oublier ainsi toutes ces violences qui pourrissent entre autres, la vie des plus faibles, dont celle des femmes et des enfants. Ce sont nos piliers pourtant…
Excluant ici d’emblée tout débat ANTAGONIQUE sur l’homme et la femme, au sens étroit des termes, ni sur le masculin et le féminin, ni sur le sexe fort et sur le sexe faible, je dirais que, comme tout homme normal, honnête, éduqué, courtois, élégant, raffiné, sage, non sadique, moral, non cynique, instruit, non-violent, civilisé, mature, respectant la loi et les vertus, ce sont nos piliers. Point barre.
Il n’y a pas meilleur moyen d’humilier un peuple qu’à commencer par humilier d’abord ces piliers, voire, à tout faire pour que ces derniers ne soient nullement soutenus, ni protégés dans leur dignité.
Justement, l’ouvrage de Marnatha Ternier va à contre-courant de ces jeux de cirque à la Romaine. Il nous force plutôt à une introspection plus profonde. Il aborde la violence en général, les violences faites aux femmes en particulier, à partir de la “nature ” même de la naissance de notre être en proie des distorsions multiples. Est-ce pour cela, dans la transe des masques et pour autant de violences sur les femmes, le port du masque est souvent obligatoire.Tout compte fait, entre nous, il y en a qui ne s’embarrassent d’aucun scrupule et qui en réalité, ne portent aucun masque.
Le journaliste Michel Myc Cooper a écrit une lettre ouverte datée de ce mercredi 10 juillet 2024, à la ministre des Affaires étrangères, Dominique Dupuy, dans le but d’attirer son attention sur le calvaire que subissent les compatriotes haïtiens vivant en République dominicaine.
“ Depuis plusieurs années, nos compatriotes font face à des traitements inhumains et humiliants lors de leur expulsion de l’autre côté de l’île et les autorités dominicaines procèdent jusqu’à présent à des déportations massives de nos compatriotes sans même leur offrir la possibilité de régulariser leur statut sur le territoire dominicain ”, retrace le journaliste pour la nouvelle responsable de la chancellerie haïtienne.
Les services de visas de l’ambassade dominicaine en Haïti restent indisponibles depuis plus d’un an, sans l’obtention de visa comment leur demander d’être légaux sur le sol dominicain ? Se questionne l’influenceur.
Plus loin, M. Michel indique que les témoignages de nombreux Haïtiens relatent des arrestations arbitraires, des conditions de détention déplorable, et des renvois forcés, souvent sans aucune forme de procès ou d’évaluation individuelle de leur situation. “ Ces pratiques constituent non seulement une violation flagrante des droits de l’homme, mais elles alimentent également un climat de peur et de discrimination ”, a-t-il ajouté.
En ce sens, le professionnel de la Presse demande à la Ministre Dominique Dupuy d’intervenir de manière urgente et diplomatique afin d’en discuter le plus rapidement possible avec le gouvernement dominicain.
Il est impératif et urgent que nous exigions le respect des droits fondamentaux de nos compatriotes, ainsi que l’instauration de procédures justes et transparentes permettant à ceux qui le souhaitent de régulariser leur situation en République Dominicaine, insiste Michel Myc Cooper.
Les relations entre Haïti et la République dominicaine sont tendues depuis quelque temps. Entre-temps, le 28 juin dernier lors de l’assemblée générale de l’Organisation des États Américains (OEA) tenue au Paraguay, la Ministre Dominique Dupuy a eu sa première rencontre avec son homologue dominicain Roberto Alvarez pour discuter de la situation.
Sous forte sécurité, le Premier ministre Garry Conille, le Directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Rameau Normil, ainsi que le Conseiller Présidentiel, Gérald Gilles, ont visité ce mardi 9 juillet le bâtiment de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, communément appelé Hôpital général. Le chef de la Primature promet que son équipe va reconstruire le plus grand centre hospitalier du pays.
Chemise blanche et cravate bleue, Garry Conille, d’un ton calme et rassurant, bien escorté par des agents des forces de l’ordre, s’est rendu ce mardi sur le site de l’Hôpital général, environ 24 heures après l’annonce de la reprise de ce bâtiment public des mains des criminels armés. « Cet hôpital est un espace pour que les personnes vulnérables puissent se faire soigner. C’est un bien public. Il nous appartient à tous », souligne le chef du gouvernement.
M. Conille, devant les caméras des journalistes, a tenu à rappeler que l’Hôpital général n’est pas un espace de guerre. « Ce n’est pas une zone de conflit, ce n’est pas une zone de confrontation. Il ne devrait pas être un espace de guerre et nous n’acceptons pas cela. Nous ne pouvons pas accepter que les gens ne puissent pas venir se faire soigner », martèle le médecin de 58 ans.
Le chef du Conseil supérieur de la Police Nationale (CSPN) annonce que des travaux de nettoyage seront réalisés aux alentours de l’Hôpital général. « Nous allons reprendre notre espace. Nous allons reprendre notre pays : maison par maison, quartier par quartier et ville par ville », a conclu M. Conille, tout en demandant à la population haïtienne d’être patiente et courageuse.
Depuis le 29 février dernier, le bâtiment abritant le grand centre hospitalier du pays avait dû fermer ses portes à cause de la violence des gangs armés. Ses locaux servaient d’abri pour les assaillants affrontant les forces de l’ordre dans les parages du Champ de Mars.
Les jours des criminels armés, qui terrorisent la population haïtienne depuis des années, sont comptés. C’est ce qu’ont annoncé les commandants en chef de la Force multinationale et de la Police Nationale d’Haïti, lors d’un point de presse ce lundi 8 juillet 2024.
Rameau Normil, Directeur général de la Police Nationale d’Haïti, annonce que des opérations pour démanteler les gangs seront menés dans tout le pays, et il n’y a ni l’heure ni date pour cela, un bon matin la population en aura à voir. “Nous étions dans une période d’évaluation et de planification pour aborder efficacement le problème de l’insécurité, dans le but de démanteler puis neutraliser les bandits “, a-t-il déclaré.
Après avoir exposé la situation lamentable à laquelle la Police fait face, le nouveau chef de la police haïtienne promet que des commissariats de 7 communes du pays, délaissés depuis tantôt 2 ans, seront renforcés par des agents des forces de l’ordre très bientôt.
Par ailleurs, Godfrey Otunge, chef des policiers kenyans en Haïti, a tenu de préciser que la mission de son équipe consiste à assurer la paix sur le territoire haïtien. “Nous travaillons pour y arriver grâce aux supports des autorités haïtiennes, des partenaires locaux et internationaux “, déclare-t-il.
Le général Godfrey Otunge
Le général Otunge veut être clair concernant le mandat de la force multinationale sur le sol dessalinien. ” Notre mandat est clairement defini par la résolution 2699 du Conseil de sécurité de l’ONU visant à supporter la PNH afin de rétablir la sécurité et pour arriver vers la réalisation d’élections crédible, honnête et démocratique en Haïti “, avance-t-il.
Entre-temps, le climat sécuritaire reste critique en dépit des changements qui se sont opérés dans les plus hautes sphères de l’État. Pour parvenir à atteindre son objectif, Rameau Normil sollicite la collaboration des citoyens haïtiens dans l’idée d’un MPP (Mariage entre la population et la police) et la MMAS (Mission Multinationale en Appui à la Sécurité).
Les canons ont surchauffé et la poudre s’est éparpillée à Pèlerin 5, Pétion-Ville, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Une soirée d’enfer pour les voisins du défunt Jovenel Moïse. Un début de journée bouleversant et inquiétant pour le pays, surtout dans la commune de Pétion-Ville qui a connu un moment de chaos.
En effet, à la suite des événements survenus en pleine soirée, le Premier ministre d’alors, Claude Joseph, avait déclaré à l’aube sur les ondes des grandes stations de radio que le président avait été assassiné et que sa femme avait été blessée par des individus armés parlant espagnol.
Si Claude Joseph avait précisé que « tout est sous contrôle », ce n’était pourtant pas le cas dans plusieurs artères et quartiers populaires de Pétion-Ville où la population s’aventurait dans la chasse aux mercenaires étrangers. Plusieurs ex-militaires colombiens devenus mercenaires, accusés d’avoir orchestré l’attaque meurtrière contre la résidence privée du 58e président d’Haïti, avaient été tués ou appréhendés avec le support de la population.
Le début d’un grand feuilleton à l’haïtienne. Martine Moïse, la veuve du président, qui a donné plusieurs versions sur ce qui s’est réellement passé cette nuit-là et le nombre de balles qu’elle a reçues, n’a pas tardé à s’envoler vers les États-Unis. D’un autre côté, il a fallu la fuite d’une photo du cadavre, selon les informations, à la morgue de Pax Villa, pour confirmer l’exécution de « Nèg Bannann Nan ».
L’enquête haïtienne piétinée
Évidemment, la justice haïtienne avait ouvert une enquête sur ce crime. Après être passé entre les mains de plusieurs juges, le dossier avait été confié au 5ème magistrat instructeur, Walther Wesser Voltaire, en 2022. Après de multiples péripéties et auditions, il a rendu son ordonnance le 25 janvier 2024, renvoyant au moins 51 personnes devant le Tribunal criminel.
En effet, l’ordonnance de la justice haïtienne concernant le dossier de l’assassinat du président Jovenel Moïse a été rendue le par le juge d’instruction Walther Wesser VOLTAIRE. C’est un document de 122 pages qui a été partagé avec la presse.
Il revient de mentionner que, dans cette ordonnance, le magistrat VOLTAIRE indique qu’il y a lieu à suivre dans le cadre de l’affaire Jovenel Moïse ces inculpés:
Victor Albeiro Pineda CARDONA, Alejandro Giraldo ZAPATA, Manuel Antonio GROSO GUARIN, John Jairo Ramirez GOMEZ, John Jader ANDELA, Neil Caceres DURAN, Francisco Eladio Uribe OCHOA, Alex Miyer PEŇA, Jheyner Alberto Carmona FLORES, Enalber Vargas Gomez, Ange Mario Yarce SIERRA, Naiser Franco CASTAÑEDA, John Jairo SUARES ALEGRIA, Carlos Giovanni Guerrero TORRES, Edwin Enrique Blanquicet RODRIGUEZ, Juan Carlos Yepes CLAVIJO, Gersain Mendivelso JAIMES,
Christian Emmanuel SANΟΝ, Joseph VINCENT, James SOLAGE, Jean Laguel CIVIL, Joseph Félix BADIO, Dimitri HERARD, Léon CHARLES, Claude JOSEPH, Jacques SINCÈRE, Marie Étienne Martine Joseph MOÏSE, Renald LUBERICE, Ardouin ZÉPHIRIN, Louis Edner Gonzague DAY, Francis CINÉUS, Miradieu FAUSTIN, Ashkard-Joseph PIERRE, Jeantel JOSEPH, Gordon Phénil DÉSIR, Emmanuel LOUIS, Bony GRÉGOIRE, Hubert JEANTY, Marky KESSA, William MOÏSE, Clifton HYPPOLITE, Élie JEAN-CHARLES, Rony FRANÇOIS, Ronald GUERRIER, Cléantis LOUISSAINT, Sadrac ALPHONSE, Ernst GERMAIN, Jude LAURENT, Frantz LOUIS, Faneck DELICAT, Arly JEAN.
Ce, vu qu’il y a des charges concordantes et des indices suffisants susceptibles de justifier leur responsabilité dans les faits qui leur sont reprochés ; nous les renvoyons, en conséquence, devant le Tribunal criminel siégeant sans assistance de jury pour y être jugés sur les faits d’association de malfaiteurs, de vol à main armée, de terrorisme, d’assassinat et de complicité d’assassinat, crimes commis au préjudice de Son Excellence Jovenel Moïse, faits prévus et punis par les articles 224, 225, 226, 227, 240, 241, 242, 243, 247, 248, 249, 326, 327 et 327, 6.1, 6.5, 6.20, 6.26, 7,5eme alinéa, 119 et suivants du Décret du 04 mai 2023 et du Code Pénal, ce, conformément aux prescrits des articles 119 et 120 du Code d’instruction criminelle annoté par Menan et Patrick PIERRE-LOUIS.
En plus, le juge VOLTAIRE a ordonné que ces inculpés soient pris de corps et écroués à la prison civile de Port-au-Prince, s’ils ne s’y trouvent déjà. Aussi, il a ordonné que toutes les pièces de la procédure de la présente ordonnance soient transmises au Commissaire du Gouvernement de ce ressort pour les suites de droit.
7 juillet 2024, trois ans déjà depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, et plusieurs mois depuis la publication de l’ordonnance concernant cette affaire, aucune action de suivi n’a été effectuée par les autorités compétentes. La justice haïtienne est sous les bottes des grands bonnets. Faut-il rappeler qu’une grande partie des personnalités politiques inculpées par cette ordonnance sont aujourd’hui au-devant de la scène pour décider de l’avenir de la nation ?
L’un des faits les plus marquants de cette enquête est que le juge Voltaire s’était déplacé fin décembre 2023 pour aller auditionner Ariel Henry, encore Premier ministre à l’époque, dans sa résidence officielle à Musseau. Selon les informations parvenues à la rédaction, le magistrat avait quitté son bureau à Route de Frères vers 10 heures du matin et avait quitté la résidence du docteur Henry vers 5 heures de l’après-midi, lors de cette audition qui s’est déroulée sans la présence de son greffier principal.
Les Américains
La justice américaine mène à son tour son enquête sur ce crime depuis 2021. Plusieurs accusés sont détenus aux Etats-Unis, ceux arrêtés dans d’autres pays et ceux transférés en provenance d’Haïti, pris aux mains de la justice haïtienne par l’Oncle Sam.
Dans le cadre de l’enquête américaine, la justice fédérale a déjà condamné à la prison à vie au moins quatres (4) concernés malgré qu’ils ont plaidé coupable d’avoir comploté pour tuer ou enlever Jovenel Moïse.
Il s’agit de l’homme d’affaires haïtiano-chilien Rodolphe Jaar, l’ex-sénateur haïtien John Joël Joseph, lex-officier de l’armée colombienne Germán Alejandro Rivera Garcia dit Colonel Mike, l’ex-informateur haïtiano-américain de la DEA Joseph Vincent.
Les nouveaux dirigeants rendent hommage au feu Jovenel Moïse ce dimanche
D’une part et d’autre, la population haïtienne et le monde entier attendent les résultats d’une enquête sérieuse révélant ce qui s’est réellement passé à Pèlerin 5, dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. Entre-temps, tout le monde continue leur vie, seuls les absents sont regrettés.
De retour en Haïti ce samedi 6 juillet après un voyage d’environ une semaine aux États-Unis, le Premier ministre Garry Conille a apporté lors d’un point de presse certaines précisions concernant sa récente déclaration sur les gangs criminels armés qui avait suscité beaucoup de controverses dans l’opinion publique.
Si les malfrats pensent qu’ils ont beaucoup de temps pour déposer les armes et reconnaître l’autorité de l’Etat, le Docteur Conille, par contre, déclare qu’il y a une durée limitée pour qu’ils le font.
“ Il y a un espace limité pour déposer les armes. Je ne vais pas attendre indéfiniment pour attendre qu’ils déposent les armes et que cesse le désordre. La fin de ce film est prévue “, a lâché samedi le chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) au salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture.
Le nouveau responsable de la Primature précise qu’il ne souhaite pas que ces propos aient subi une mauvaise interprétation dans l’opinion publique. Concernant les deux grandes décisions qui devraient être prises par les gangs avant tout dialogue, le chef du gouvernement a déclaré : “Déposez les armes, il y a des programmes qui sont là à cet effet. Il ne peut pas y avoir de discussions alors que vous gardez en votre main, un fusil, une arme, un revolver ou quoique ce soit. C’est la première démarche “.
Avant d’ajouter : ” Reconnaître l’autorité de l’Etat : si vous êtes recherchés par la justice, il faut vous présenter par-devant la justice, car c’est l’Etat qui vous recherche. Une fois que vous reconnaissez l’autorité de l’Etat, on pourra se parler, se discuter “.
Le PM Garry Conille promet aux victimes des actes de violences des gangs armés qu’elles obtiendront justice et réparation et l’État reprendra, dit-il, le contrôle total du territoire.
” Nous allons reprendre le contrôle du territoire de maison en maison, de quartier en quartier, de ville en ville ”, a-t-il martelé à nouveau.
Haïti, depuis presqu’un mois, se dote d’un nouveau gouvernement. Rétablir la sécurité et la paix dans le pays reste l’une des priorités de cette nouvelle équipe au pouvoir qui a les yeux de la population asphyxiée par la violence rivés sur elle.
Pour le moment, le panorama n’a subi aucune modification avec les gangs qui multiplient leurs attaques presque tous les jours dans le pays, surtout dans plusieurs quartiers de la capitale.
En dépit des changements dans les hautes sphères de l’Etat, les bandits armés poursuivent leurs actes criminels en Haïti. Au cours d’une semaine, les malfrats ont assassiné environ une trentaine de personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Cette nouvelle escalade de violence a fait surface dans un contexte où les gangs et le chef du gouvernement Garry Conille parlent de “dialogue” comme moyen pour ramener la paix dans le pays.
Au sud de Port-au-Prince, soit dans la commune de Gressier, des individus armés revenant de « Gran Ravin » ont assassiné 25 personnes dans la nuit du dimanche 30 juin à lundi 1er juillet, selon l’agent exécutif intérimaire de cette ville, Jean Vladimir Bertrand.
En plus, au cours de leur passage, les malfrats ont incendié plusieurs maisons et démoli partiellement le commissariat de la ville, chassant de chez eux les habitants de Gressier qui, pour la plupart, se sont réfugiés dans plusieurs villes du Grand Sud.
Dans la soirée du jeudi 4 juillet 2024, des hommes circulant à moto ont assassiné deux (2) personnes à Pétion-Ville. Réginald Reimbel et Jonas Civil sont les deux victimes de cette attaque menée par des individus armés. Concernant ce double meurtre, la police n’a communiqué aucune information.
Au cours de la même soirée du jeudi 4 juillet 2024, au moins 3 personnes, dont 2 inspecteurs de police, ont été assassinées au niveau d’Arcachon 32, commune de Carrefour. Le Syndicat National des Policiers Haïtiens ( SYNAPOHA), qui a confirmé la nouvelle, révèle que les bandits ont emporté les cadavres des policiers.
Les actes de violence continuent d’être perpétrés dans le pays malgré la présence d’un nouveau chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) et des policiers kenyans, sans oublier les changements effectués au sein du haut commandement de l’institution policière.
Soulignons qu’environ 600 000 personnes ont quitté leurs maisons à cause de ces actes de violence, selon les chiffres de l’OIM.
La population espère un aller mieux de la part des nouveaux dirigeants alors que la situation reste tendue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince avec plus de 80 % de la capitale haïtienne contrôlé par des bandes criminelles qui ne cessent de multiplier leurs exactions.
Depuis son installation, plusieurs rencontres se sont déroulées avec les organismes concernés dans la réponse humanitaire. Et, lors d’une journée marathon, le vendredi 5 juillet 2024, le Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Solidarité et des Affaires Humanitaires, Herwil Gaspard, s’est entretenu avec la Représentante Spéciale Adjointe du Secrétaire Général, Urika Richardson et le Chef de Bureau de l’Office de Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), Abdoulaye Sawadogo.
Cette séance de travail a été l’occasion d’évaluer la crise humanitaire qui ne cesse de se dégrader et d’envisager des actions communes susceptibles de la juguler. Une de fois de plus, les conditions des déplacés internes dans les camps ont été au cœur de cet entretien. Les 310 000 femmes et filles et 180 000 enfants des 578 074 déplacés internes attendent des réponses immédiates des autorités. L’urgence d’agir bien et vite est une nécessité sur laquelle les trois interlocuteurs se sont mis d’accord, indique un communiqué.
La situation des 5 000 000 de personnes en insécurité alimentaire en Haïti a aussi été traitée.
Toujours vendredi, le Ministre Herwil Gaspard a rencontré Grégoire GOODSTEIN, Chef de mission de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) en Haïti pour évaluer les actions menées sur le terrain par cette institution et de trouver ensemble la meilleure façon de les orienter en vue d’atteindre les objectifs fixés.
L’arrivée d’un premier contingent de la police kényane en Haïti n’a pas fait trembler les gangs armés. Au cours du week-end dernier, des hommes armés ont incendié partiellement deux infrastructures policières dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Un gouvernement est en place. Un nouveau directeur est à la tête de la Police Nationale d’Haïti. Plus de 200 policiers kenyans sont arrivés en Haïti. Mais, tout ça n’a pas fait trembler les bandes armées qui continuent de piller, tuer, violer et incendier des maisons et des infrastructures policières. Cette situation laisse présager des jours sombres pour le peuple haïtien qui rêvait des jours meilleurs avec ce nouveau gouvernement.
Hier, jeudi 4 juillet 2024, selon les informations partagées par le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), au moins trois personnes, dont deux inspecteurs de police, ont été abattues par des caïds, qui ont ensuite emporté les cadavres des policiers.
À Gressier, la situation s’est détériorée le week-end dernier. Selon les informations disponibles, les malfrats ont tué plus d’une vingtaine de citoyens. Des attaques sanglantes ont également été signalées à Solino dans la soirée du jeudi 4 juillet.
En réponse à l’appel au dialogue lancé par le chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue, le Premier ministre Garry Conille, depuis les États-Unis, n’écarte pas la possibilité de dialoguer avec les bandes criminelles. Cependant, il demande avant tout que les criminels déposent leurs armes et reconnaissent l’autorité de l’État. Une déclaration vivement critiquée par plus d’un.
Entre-temps, la situation sociale et humanitaire de la population continue de se détériorer en dépit des changements importants opérés à la tête de l’État. Environ 600 000 déplacés internes sont encore aux abois sous les yeux des nouvelles autorités qui ne cessent de multiplier les promesses.
“L’État reprendra le contrôle du territoire maison par maison, quartier par quartier et ville par ville,” a déclaré le Premier ministre Garry Conille avant de partir pour les États-Unis. En attendant, les gangs continuent de chasser les habitants de maison en maison, et certains policiers kenyans, de leur côté, effectuent des patrouilles dans quelques endroits de la capitale.
À l’occasion de la célébration de ses 18 ans sur le marché, la compagnie de téléphonie mobile Digicel Haïti annonce de nouveaux investissements pour 2024. Ce, selon les responsables, afin de continuer à offrir le meilleur service aux abonnés tout en lançant une nouvelle gamme de forfaits d’appels et d’Internet pour l’été, avec la possibilité de gagner une voiture.
“ Nous avons fait beaucoup et nous avons encore beaucoup à faire. Nous avons de nombreux investissements planifiés pour 2024 et nous continuerons à garder le peuple haïtien connecté ”, a déclaré Jean-Philippe Brun, Directeur Général de Digicel Haïti.
Le staff de management de la compagnie téléphonique rouge et blanc précise que les nouveaux forfaits DigiTalk, DigiNèt et DigiPaleNèt sont disponibles en vue de répondre à tous les besoins de leurs clients.
Et, en plus des nouveaux plans, Digicel Haïti propose une offre exceptionnelle : une NOUVELLE TOYOTA AGYA à gagner, pour marquer le début de l’été, en achetant l’un des nouveaux forfaits d’appels et d’Internet.
Les abonnés de la compagnie peuvent acheter ces forfaits via le menu *509# ou via les applications MyDigicel et MonCash pour participer au tirage au sort. Et, pour plus d’informations sur ces projets et toutes les campagnes de l’été, il est recommandé de consulter le site web de Digicel et de suivre ses pages sur les réseaux sociaux.
S’est tenue la 11e édition du Salon du Droit, le vendredi 21 juin 2024 à Pétion-Ville, autour du thème “La redevabilité dans la lutte contre la corruption en Haïti”. Cette édition a accueilli une pléthore de juristes et de structures militant contre la corruption en Haïti. Cette année, c’est l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) qui a assuré le rôle de coordonnateur scientifique.
Pour Me Patrick Laurent, cette plateforme d’échanges et de réflexion essentielle qu’est le Salon du Droit, dont il est initiateur, se félicite d’offrir une place à tous par l’accès à la connaissance et la richesse des échanges qui s’y tiennent. “La 11e édition est la première de la deuxième décennie du Salon. C’est le lieu de nouvelles résolutions et d’un nouveau départ également”, précise Me Laurent.
Le Directeur Général de l’ULCC, Hans Ludwig Joseph de son côté, plaide en faveur de la moralisation de l’administration publique. “ULCC a cette responsabilité légale de moraliser l’administration publique et la vie publique en général”, déclare-t-il.
Et, ce processus de moralisation, selon lui, passe indéniablement par ce travail de sensibilisation, d’information et de formation du public.”C’est cette vertu que charrie le Salon du Droit notamment sa onzième conduite par l’instruction en charge de la prévention et de répression de la corruption en Haïti”, ajoute M. Joseph.
Au cours de cet événement, la représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations-unies en Haïti, Marie Isabelle Salvador, croit que, durant la période de transition, la lutte contre la corruption doit être au centre des priorités. “En Haïti, les défis sont nombreux, mais notre détermination, à les surmonter est plus forte que jamais […] La corruption facilite les autres crimes majeurs tels que le trafic de drogue, d’arme et d’être humain, aggravant ainsi la crise sécuritaire que nous traversons”, a fait savoir madame Salvador.
En cette occasion, les responsables du cabinet Patrick Laurent ont remis le prix de la 3e édition du salon du Droit à Me Mario Delcy pour son travail et son aide qu’il apporte aux avocats en situation difficile.
Le Centre Toussaint Louverture, en a profité, pour remettre à l’Ensemble Contre la Corruption (ECC) la 3e édition du prix Patrice Derenoncourt pour sa lutte contre la violence.
Le salon du Droit est une initiative du Cabinet Patrick Laurent. Lancé en 2013, le salon se veut être un carrefour d’échanges entre les professionnels du droit et de la justice. Déjà, la date de la 12 édition est fixée pour le 25 mai 2025.
Le nouveau gouvernement opère de grands changements dans la chancellerie haïtienne. À ce fait, la Ministre des Affaires étrangères Dominique DUPUY a jetté son dévolu sur la jeune diplomate Laetisia Belizaire pour occuper la fonction de nouvelle Cheffe de poste par intérim au Consulat général de Miami. Son installation s’est déroulée ce jeudi 27 juin.
Le choix de la polyvalente Laetisia à ce poste survient à un moment où plus d’un juge urgent de promouvoir les jeunes cadres dans l’administration publique et de redynamiser l’image de l’État haïtien à l’échelle internationale.
En effet, la nouvelle Consule générale d’Haïti à Miami Laetisia Belizaire a un parcours académique remarquable, possédant des diplômes obtenus dans des institutions de renommée mondiale :
• Institut américain de diplomatie et des droits de l’homme, Washington (avril 2024) : Associé du protocole scientifique et du commerce international.
• Institut de diplomatie et d’affaires internationales, Taïwan (avril 2019) : Certificat en diplomatie internationale.
• Institut du service extérieur indien (septembre 2018) : Certificat en diplomatie internationale.
• Université Florida Atlantic, Boca Raton, Floride (juillet 2014) : MBA en gestion et planification d’événements.
• Académie nationale diplomatique et consulaire, Haïti (août 2011) : Master en sciences des relations publiques.
• UNIQ, Haïti (mai 2010) : MBA en droit.
• Lycée Excel, Haïti (mars 2006) : Baccalauréat.
Expérience professionnelle
La diplomate a déjà eu plusieurs expériences professionnelles dans le domaine diplomatique et des affaires internationales :
• Attachée diplomatique au Ministère des affaires étrangères (2015-2020)
• Vice-consul au Consulat général de Boston
• Consul au Consulat général de Miami
En outre, elle a collaboré avec le ministère de l’Éducation nationale et a offert ses services à des organisations humanitaires, dont Caritas Allemagne.
Un choix pour un renouveau diplomatique
Le choix de madame Belizaire comme nouvelle Cheffe de poste a.i. au Consulat général de Miami s’inscrit dans une stratégie gouvernementale visant à responsabiliser les jeunes talents de la fonction publique et à réhabiliter l’image de l’État haïtien sur la scène internationale.
Son installation à ce poste majeur reflète la confiance du gouvernement dans sa capacité à assumer des responsabilités de haut niveau et à contribuer positivement à la diplomatie haïtienne, lance l’un de ses collaborateurs.
La jeune Consule Laetisia Belizaire
À son nouveau poste, Laetisia Belizaire continuera à mettre à profit ses compétences et son expertise pour renforcer les relations entre Haïti et les communautés haïtiennes à l’étranger, promouvoir les échanges culturels et académiques, développer des initiatives innovantes pour maintenir et renforcer les liens entre les citoyens et leur pays d’origine, affirme son équipe.
Le gouvernement haïtien s’attend à ce que, sous sa direction, le Consulat général de Miami jouera un rôle clé dans l’amélioration des relations bilatérales et dans la promotion d’une image positive et dynamique d’Haïti à l’étranger.
Depuis son arrivée comme titulaire du Ministère des Affaires étrangères et celui des Haïtiens Vivant à l’Étranger, Dominique Dupuy se donne pour mission de doter la diplomatie de cadres dynamiques, dont avec 50% de femmes dans des postes clé, une grande première dans toute l’histoire de la diplomatie haïtienne.
Quelques heures après l’arrivée d’un contingent de la police kényane à Port-au-Prince ce mardi 25 juin 2024, le gouvernement haïtien a organisé une conférence de presse en collaboration avec la cheffe de la délégation kényane afin d’apporter certaines précisions. Garry Conille, chef du gouvernement haïtien, après avoir salué l’arrivée des policiers kenyans en Haïti, a déclaré que les gangs armés n’ont pas d’autre choix que de déposer les armes et de reconnaître l’autorité de l’État haïtien.
Le chef de la Primature, en présence d’une délégation kényane et du directeur général de la Police Nationale d’Haïti, Normil Rameau, s’est adressé au peuple haïtien et particulièrement aux gangs qui ont passé plus de trois ans à semer la terreur dans le pays. “Nous allons commencer à travailler petit à petit pour pouvoir reprendre notre pays sans accroc à quiconque quand ce n’est pas nécessaire”, a-t-il déclaré d’un ton ferme.
Monsieur Conille croit que la stabilité d’Haïti doit passer nécessairement par l’instauration d’un climat de sécurité et de paix avec l’accompagnement des pays amis d’Haïti.” Nous renforçons notre police. Nous avons mis sur pied de groupes de travail entre l’armée d’Haïti et la Police Nationale d’Haïti pour planifier des opérations”, précise celui qui fait office de chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN).
Est-ce qu’il est possible d’aller vers un dialogue avec les gangs armés dans le pays ? Face à cette question, le Premier ministre a tranché. “Déposer les armes et reconnaître l’autorité de l’État haïtien avant toute autre disposition”, lance-t-il aux groupes criminels qui prennent le pays en otage depuis environ trois ans.
Dr Monica Juma, cheffe de la délégation kényane, a pris la parole au cours de cette conférence. Elle a déclaré que son pays réitère sa ferme volonté d’aider le peuple haïtien et les autorités haïtiennes à rétablir l’ordre public et la paix, afin de mettre en place des programmes de développement durable.
Plus loin, madame Juma précise qu’il ne s’agit pas d’une mission de l’Organisation des Nations unies. C’est plutôt une mission de paix qui a le leadership de la police kényane afin de supporter le peuple haïtien.
Sans préciser le processus, Garry Conille confirme le déploiement progressif de nouveaux soldats sur le sol dessalinien afin de compléter la mission multinationale de sécurité qui accompagnera les forces de l’ordre pour rétablir la paix dans le pays.
Après que des sources de la police et du gouvernement du Kenya ont déclaré hier, dimanche, à AFP, que les policiers kenyans débarqueront cette semaine en Haïti, les premières actions amorçant la fin de ce feuilleton tant duré se font remarquer.
“Le départ est prévu pour le mardi de cette semaine. Les préparatifs sont en cours pour un départ de l’équipe pour Haïti mardi. Nous avons déjà deux équipes préparatoires qui sont parties, une la semaine dernière et une autre samedi ”, ont confié dimanche des sources gouvernementale et policière du Kenya à AFP.
Le premier contingent en route pour Haïti est composé d’officiers d’élite de l’unité de déploiement rapide de la police kényane. Ils ont tous suivi un entraînement rigoureux pour ce travail et sont prêts pour la mission, a indiqué un responsable du ministère kenyan de l’intérieur à l’agence française.
Déclaration du président Ruto
Des premiers pas vers ce déploiement tant attendu après des mois de promesses et de discours farfelus.
Le lundi 24 juin 2024, le président kenyan Williams Ruto a remis le drapeau du Kenya aux 400 premiers officiers en route pour Haïti dans le cadre du déploiement de la force multinationale.
En pleine terreur des gangs criminels armés, M. Ruto croit que ses policiers vont changer la donne en Haïti.
”Le Kenya possède de solides références en matière de rétablissement de la paix et de résolution des conflits à l’échelle mondiale. La présence de nos policiers en Haïti apportera un soulagement aux hommes, aux femmes et aux enfants dont la vie a été brisée par la violence des gangs ”, a-t-il déclaré aujourd’hui depuis le Collège de formation de la police administrative pour le briefing préalable au déploiement du premier contingent de la police kenyane en Haïti.
” Nous travaillerons avec la communauté internationale pour instaurer une stabilité durable en Haïti ”, a assuré le président du pays de l’Afrique de l’Est.
Notons que l’inspecteur général adjoint Noor Gabow, le chef des opérations Samuel Chebet (GSU) et l’inspecteur général adjoint principal Geoffrey Otunge dirigeront les troupes kenyanes sur le sol dessalinien🇭🇹.
Vers une lueur de paix et d’instabilité en Haïti ou vers l’échec d’une autre mission internationale sur l’île ? Il n’est que d’attendre les résultats dans les prochaines semaines. Ce qui est sûr, la population haïtienne, particulièrement dans la capitale, impatiente de voir un aller mieux et pourquoi pas une amélioration considérable de la situation surtout sur le plan sécuritaire, suit de près les nouveaux dirigeants, dont le Directeur général a.i. de la PNH Normil Rameau, récemment installé.
Née à Port-au-Prince, capitale d’Haïti ravagée par la violence des gangs armés, la romancière haïtienne Marnatha Irène Ternier a publié “La Transe des Masques”. Ce premier roman nous invite à réfléchir sur nous-mêmes en tant qu’humains, et particulièrement en tant qu’Haïtiens, dans le contexte de notre lieu de vie.
“La Transe des Masques” est avant tout un outil empirique, témoin du quotidien des hommes et des femmes modernes. Un outil grâce auquel l’ancienne ministre des Haïtiens Vivant à l’Étranger cherche à explorer les tracasseries, en général, de l’humanité, et de la société haïtienne en particulier. Déroulé sur un ton poétique, ce récit romanesque n’a pas laissé indifférents certains artistes haïtiens qui l’ont déjà lu.
Sur 410 pages, elle invite le monde à cogiter au-delà du cadre romanesque. “La transe des Masques est plus qu’un simple roman : c’est un appel à l’authenticité, la compassion et la transformation sociale”, commente la célèbre chanteuse Yole DÉROSE.
Pour l’excellentissime chanteur haïtien Jean Belony Murat (Bélo), c’est un travail de dévoilement. “Ce nouveau texte de Marnatha Irène Turnier ouvre quasiment sur un bal masqué au cours duquel tombent les masques qui ont du mal souvent à gérer leurs transes”.
Et l’auteur de Lakou Trankil ajoute ceci : “Au-delà des masques, justement, qu’on porte au quotidien et qui tombent sans cesse selon notre position sociale, selon nos forces ou nos faiblesses, l’objectif final de cette œuvre est bel et bien d’en arriver à un Lakou Trankil”, ajoute-t-il.
Marnatha Irène Ternier, née à Port-au-Prince d’une union issue de la commune de La Vallée de Jacmel, au Sud-Est d’Haïti, a plusieurs cordes à son arc : informaticienne, relationniste et désormais romancière. Cette femme de lettres, qui a développé un goût poussé pour les livres après avoir intégré l’administration publique haïtienne, a gravi tous les échelons pour devenir ministre en 2018.
Dans un communiqué, l’Organisation de Défense et de Protection des droits humains, « Solidarités Pour Tous », saluant l’installation du Nouveau Ministre Délégué auprès du Premier Ministre chargé de la Solidarité et des Affaires Humanitaires Herwil Gaspard, lance un appel à l’action concernant la crise des déplacés internes en Haïti.
L’organisation dit reconnaître le rôle combien important que peut jouer la structure placée sous la commande de M. Herwil Gaspard dans la gestion des crises humanitaires actuelles en Haïti et croire que cette initiative démontre l’engagement du gouvernement à coordonner et à répondre aux besoins urgents des populations les plus vulnérables, notamment des déplacés internes touchés par la guerre des gangs.
Actuellement, le nombre de déplacés internes dans le pays s’élève à plus de 578 000, parmi lesquels se trouvent plus de 180 000 enfants, confrontés à des conditions précaires et à un avenir incertain selon l’Organisation Mondiale de la Migration (OIM).
“ Face à cette situation alarmante, il est impératif que les autorités compétentes prennent des mesures immédiates pour protéger et soutenir ces populations vulnérables. Les besoins fondamentaux tels que l’accès au logement, à la nourriture, à l’eau potable et aux services de santé doivent être prioritaires pour assurer le bien-être de ces compatriotes ”, soutient Solidarités Pour Tous.
Plus loin, cette entité appelle de manière urgente le gouvernement et les organisations humanitaires à coordonner leurs efforts pour répondre efficacement à cette crise humanitaire, précisant qu’il incombe d’agir ensemble pour apporter un soutien efficace et durable à ces personnes déplacées qui ont désespérément besoin d’aide.
Le Premier ministre Garry Conille qui est également le titulaire du ministère de l’Intérieur a présidé, dans la matinée du samedi 22 juin 2024, une importante rencontre de travail autour de la sécurité, annonce le bureau de communication de la Primature.
C’est la première réunion du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) du Dr Garry Conille qui fait suite à l’installation du nouveau Directeur général a.i. de la PNH, Normil Rameau.
Selon le communiqué de la Primature, parmi les principaux points qui ont été à l’ordre du jour de cette importante réunion se trouvent : les mesures pour enrayer le phénomène de l’insécurité, le banditisme et la criminalité ; le rétablissement d’un climat de paix et de stabilité ; les stratégies de reprise de contrôle de tout le territoire national en vue de la libre circulation de personnes et des biens, notamment dans la région métropolitaine de Port-au-Prince.
En plus du Dr Garry Conille, Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Me Carlos Hercule, ministre de la Justice et de la Sécurité publique, M. Rameau Normil, le nouveau Directeur général de la Police Nationale d’Haïti, et M. Fritz Saint Fort, l’inspecteur général en chef de l’institution policière, ont pris part à cette réunion.
Notons qu’hier le DG Normil a assuré que, sous sa direction, les gangs armés seront neutralisés et démantelés. La population, asphyxiée par la terreur des malfrats, attend des monts et merveilles de la part des nouveaux dirigeants pour le rétablissement de la sécurité en Haïti.
Le nouveau Directeur général a.i. de la Police Nationale d’Haïti, Normil Rameau, a pris ses fonctions ce vendredi 21 juin 2024. Dans un long discours, le commandant en chef des troupes policières lâche plusieurs promesses, dont celle de neutraliser et de démanteler les gangs criminels armés qui sévissent dans le pays.
L’ancien responsable de la DCPJ a observé une minute de silence en mémoire d’innombrables victimes, spécialement les policiers et policières, de la terreur des gangs criminels armés.
Dans sa prise de parole consolidant son installation à la tête de la police haïtienne, Normil Rameau a déclaré que l’histoire le conduit une nouvelle fois à la tête de l’institution policière. “ L’institution à laquelle j’ai consacré toute ma vie. J’ai bien appris du passé et je suis conscient du caractère exceptionnel des conditions actuelles. Il s’agit de donner un précieux espoir à toute une population, celui de recommencer à vivre en toute tranquillité et pour que le pays puisse redevenir partout, dans ses moindres recoins, un territoire vivable ”, a-t-il indiqué.
Le nouveau DG de la PNH promet de merveilles. “La force de la loi réduira en silence l’arrogance et la terreur des gangs armés criminels. Ils seront neutralisés et démantelés ”, a assuré M. Normil, remerciant le Conseil Présidentiel et le Premier ministre Garry Conille pour la confiance placée en lui.
Le nouveau Directeur général reçoit sa lettre de nomination de la part du Premier ministre Garry Conille
“Je ferai en sorte de ne jamais être affaibli pendant ma mission. L’orientation et les objectifs qui me sont prescrits pour le rétablissement de l’ordre public et de la sécurité publique seront ma principale boussole ”, a-t-il ajouté.
Plus loin, le nouveau M. Rameau a précisé qu’il a accepté de retourner à la tête de la PNH pour des actions concrètes sans traîner les pieds ni trop presser pendant que la police et la population feront qu’un seul pour mener le combat.
En plus, il a indiqué avoir de l’assurance des autorités pour un accompagnement adéquat aux policiers-ères, surtout en termes de moyens pouvant les aider dans leur travail.
En travaillant ensemble, les policiers, tous unis, vont reprendre le monopole de la violence. La police sera en première ligne, comme bras armé de la justice, pour combattre les trafics de tous genres, surtout d’armes, de munitions et de la drogue, assure le policier de carrière.
Notons que Normil Rameau avait dirigé la PNH pendant 15 mois sous la présidence de Jovenel Moïse.
Les missionnaires américains Nathalie et Davy Llyod ainsi que Jude Montis sont les victimes d’une attaque armée orchestrée dans la soirée du jeudi 23 mai 2024 dans un orphelinat à Lizon, Croix-des-Bouquets. Ce drame a fait couler beaucoup d’encre.
Les parents de ces missionnaires tués, en particulier Ben Baker, Représentant de l’État du Missouri, étaient en Haïti dans la semaine. Un voyage qui fait suite à l’assassinat tragique de sa fille Natalie et de son gendre Davy qui ont longuement travaillé dans le pays en apportant leur aide aux personnes démunies, surtout les enfants.
“ Je reviens tout juste d’Haïti. Je me sentais obligé d’y retourner chaque fois que David (le père de Davy) en avait besoin ”, a écrit le républicain Ben Baker ce mercredi 19 juin sur son compte X. Je ne voulais pas qu’il doive y aller seul et je sentais juste que je devais y aller, et mon beau-frère Bobby Thomas nous accompagnait également, a-t-il ajouté.
Dans son long message publié sur les réseaux sociaux, l’homme politique a indiqué qu’au début, il ne savait pas vraiment pourquoi débarquer à Haïti, à part qu’il existe un lien profond avec les gens sur l’île auxquels Davy et Natalie ont consacré leur vie. “ Je voulais juste être proche des enfants dont Natalie était proche et avec lesquels elle avait eu un tel impact. Je voulais juste être là pour eux”, dit-il.
Le représentant du Missouri indique que, après l’attaque sanglante, les enfants de l’orphelinat ont été déplacés parce qu’ils ne peuvent pas retourner en toute sécurité dans l’enceinte de la mission et David, le père du défunt Davy, a dû évaluer la situation et essayer de trouver rapidement un meilleur logement.
“ Dieu a pourvu à ce besoin ! Une des raisons pour lesquelles j’y suis allé est probablement égoïste, peut-être pour trouver plus de réponses à la question « Pourquoi » qui me tourmente depuis ce jour. J’ai en fait trouvé plus de réponses au « Pourquoi », mais pas de la manière que je pensais. L’une des questions posées par de nombreuses personnes présentes était : « Pourquoi voudriez-vous venir ici après ce qui s’est passé ? » Ils pensaient que nous nourririons du ressentiment et de la colère et que nous ne voudrions jamais y aller. Je leur ai dit : « Nous vous aimons, nous voulons que le travail continue, et même si je ne vous ai jamais rencontré jusqu’à présent, je ressens une connexion grâce à Davy et Natalie », raconte Ben Baker.
C’était profond de voir comment ils réagissaient à cela. Ils semblaient désespérés et étaient autant en deuil que nous. Certains enfants n’avaient plus souri depuis ce jour. Ce que j’ai réalisé, c’est que Dieu utilisait notre présence si tôt pour leur confirmer qu’il les aimait toujours, qu’il ne les avait pas quittés et qu’il y avait encore de l’espoir. Certains enfants, et même des adultes avaient même pensé que cela pourrait être la fin, et que les missionnaires ne reviendraient sûrement pas après ce qui s’est passé, poursuit-il.
D’après lui, les enfants ont été témoins de choses terribles qui resteront sans doute gravées dans leur mémoire pour le reste de leur vie. “ Personne ne devrait jamais avoir à être témoin du mal de cette manière, surtout les enfants. Ça me brise le cœur. Sur la photo ci-dessous, je tiens un petit garçon que Natalie aimait beaucoup et qui a aussi besoin de prière. Il ne comprend pas pourquoi elle est partie… Moi non plus ”, se lamente-t-il.
En plus, il a précisé qu’il y a plus de détails qu’il connaît maintenant et certains d’entre eux, dont vous entendrez parler plus tard, mais l’essentiel est qu’il s’agissait finalement d’une bataille entre le bien et le mal, et même s’il semble que le mal ait gagné, ce n’est pas le cas. Il se dit plus que jamais convaincu ! Le témoignage que Davy et Natalie ont laissé derrière eux restera pour les générations futures et atteint des millions de personnes.
“ L’un des jeunes hommes qui ont été témoins de tout cela a déclaré que Davy prêchait l’Évangile aux membres du gang qui les ont finalement tués tout le temps pendant que cela durait plusieurs heures. Ils pouvaient même l’entendre malgré le bruit de la fusillade ! Il n’arrêtait pas de leur dire que même après cela, vous pouvez toujours vous repentir et que Jésus vous sauvera. Incroyable. Seul Dieu peut donner ce genre de courage, de force et de détermination ”, retrace M. Baker.
“ Ma foi ne sera plus jamais la même. Mon engagement ne sera plus jamais le même. Ma détermination à faire tout ce que Dieu m’appelle à faire ne sera jamais la même, quel qu’en soit le prix. Cela m’a tellement changé que je ne peux même pas l’exprimer avec des mots. Et je sais que je ne suis pas le seul. S’il vous plaît, continuez à prier pour les gens là-bas, en particulier pour ceux qui ont perdu des êtres chers. Priez pour les missions en Haïti que Dieu continuera à pourvoir afin qu’elles puissent continuer. J’ai promis aux enfants que je reviendrais, alors priez pour que Dieu fournisse un moyen. Priez pour Haïti ! ”, a-t-il conclu.
Notons que de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer justice pour ces victimes. De plus, l’ambassadeur des États-Unis en Haïti, Dennis Hankins, a déclaré être certain que justice sera rendue pour Davy et Natalie Llyod, dont les corps ont été rapatriés aux États-Unis et ont pu avoir des funérailles.
Le mardi 18 juin 2024, le ministre de la Défense, sous la tutelle du criminologue Jean Marc Berthier ANTOINE, a demandé au Commandant en Chef a.i des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), général Jodel Lessage, de mettre l’armée en « condition D ».
Et, les responsables précisent que les instructions subséquentes suivront.
“Cette initiative s’inscrit dans le cadre des priorités stratégiques définies par le Ministre pour renforcer les capacités opérationnelles des Forces Armées d’Haïti et assurer une réponse efficace aux menaces qui pèsent sur notre pays ”, a déclaré le Ministère de la Défense sur X.
Annonçant que des instructions supplémentaires seront communiquées ultérieurement, les autorités indiquent que cette décision de mettre les FAD’H en position D fait suite à une évaluation rigoureuse de la situation sécuritaire actuelle du pays, marquée par des défis importants nécessitant une vigilance accrue et une réactivité immédiate.
Il reste à attendre ce que va rapporter une telle décision pour le pays faisant face à la terreur des gangs criminels armés. Notons qu’hier, mardi, pas moins de 455 agents allant faire partie des différentes unités spécialisés de la Police Nationale d’Haïti (PNH) ont reçu leurs parchemins à l’école nationale de police.
Les cinq gagnants du concours de rédaction organisé par l’Administration Générale des Douanes (AGD) ont reçu leurs primes après la décision du jury. La cérémonie s’est tenue ce mardi 18 juin à l’hôtel Montana , en présence de plusieurs responsables universitaires, dont le doyen de la Faculté Quisqueya
“Pour une douane mobilisant ses partenaires “, tel est le thème retenu par l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) cette année pour célébrer la Journée internationale de la douane.
C’est à cette occasion que l’Administration Générale des Douanes a lancé ce concours qui vise, selon les organisateurs, à permettre à tous de se familiariser avec les missions et les valeurs fondamentales des administrations douanières.
Parmi une trentaine d’étudiants venant de diverses universités du pays ayant pris part à cette activité intellectuelle, cinq sont déclarés gagnants.
Il s’agit de :
Mirlène Saturné, première lauréate du concours
Wiguens Prevallon, deuxième
Iviolien Guillaume, troisième
John Velly, quatrième
Manel Beauplan, cinquième
Mirlène Fortuné, première gagnante
“Comment peut-on conceptualiser et appliquer un modèle d’orientation garantissant une douane mobilisant ses partenaires historiques et nouveaux autour d’objectifs clairs en Haïti ?” C’est autour de ce sujet découlant du thème de l’OMD que Mirlène Fortuné, venant de l’Université Quisqueya, a développé ses idées jugées innovatrices. Et, elle se dit fière d’avoir pris part à ce concours.
“Je me sentais très flattée de participer à ce concours et c’était un réel plaisir pour moi de partager ce que je comprends de votre travail”, a déclaré la première lauréate tout en exhortant les responsables des douanes à mettre en pratique les recommandations formulées par les étudiants.
Mieux orienter les actions de la douane haïtienne
Selon le Directeur général de l’Administration Générale des Douanes, Julcène Édouard, “Ce concours a été organisé dans le but de recueillir les opinions des étudiants des universités du pays sur les questions douanières relatives au thème cité plus haut”. Cela vise à “mieux orienter les actions de la douane haïtienne vers la réalisation des objectifs fixés par ce thème, en accord avec les différents objectifs visés par l’Administration Générale des Douanes”, a ajouté M. Édouard.
Le responsable de l’AGD estime que ces événements contribuent à permettre à la douane haïtienne de concrétiser sa vision, qui consiste à faire de l’Administration Générale des Douanes une administration moderne, transparente et performante pour une Haïti compétitive.
M. Édouard salue la capacité des lauréats. “C’est donc un honneur pour moi de féliciter les cinq lauréats qui viennent de différentes universités”, a-t-il déclaré tout en soulignant avoir tenu compte des diverses recommandations qu’ils ont formulées.
Directeur général de l’Administration Générale des Douanes, Julcène Édouard et la première gagnante Mirlène Fortuné 🏅
La première lauréate a reçu un ordinateur portable et 250 mille gourdes, tandis que le deuxième a reçu un ordinateur portable accompagné de 150 mille gourdes. Le troisième a reçu un ordinateur portable et 100 mille gourdes, le quatrième un ordinateur portable accompagné de 75 mille gourdes, et le cinquième empoche 50 mille gourdes et un ordinateur portable.
Donner une goutte de sang, c’est donner la vie à l’humanité. Ce 14 juin marque la journée mondiale de donneurs de sang volontaire. En cette occasion, le Réseau National des Groupes Sanguins de Rhésus Négatifs (RENAGSANG) plaide en faveur de l’application du décret portant la création et fonctionnement de l’Organisme National du Sang et des Produits Sanguins (ONASAPS).
Dans un communiqué, le RENAGSANG a salué l’engagement de tous les donneurs pour leur héroïsme. Du coup, le réseau appelle les autorités en place à appliquer le décret portant création et fonctionnement de l’Organisme du Sang et des Produits Sanguins.
Ledit décret, publié sous la présidence de Jovenel Moïse le 13 octobre 2020, s’avère être, selon le RENAGSANG, un outil fondamental pour l’obtention d’un meilleur système transfusionnel en Haïti. “Cependant, on n’est pas encore là”, constate la structure.
En plus, le RENAGSANG rappelle que suivant les dispositions transitoires de l’article 38 du décret en question, le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) aurait dû mettre en place, dans un délai ne dépassant pas une année, les différentes structures de l’ONASAPS.
Plus de trois ans après sa publication, ce décret reste un document inconnu de la grande majorité de la population, souligne le RENAGSANG, croyant en ce sens que la mise en place effective de l’ONASAPS permettra au pays de disposer d’un système transfusionnel à la dimension des attentes de la population.
La police haïtienne, qui vient d’avoir ses 29 ans, est en mal d’enfant depuis plusieurs années avec des agents assassinés, des commissariats, des sous-commissariats et prisons incendiés ou démolis par des bandits armés. Au cours des 9 dernières années, pas moins de 303 agents de l’institution policière ont été assassinés, selon un rapport du réseau National de Défense des Droits humains (RNDDH) publié ce mercredi 12 juin 2024.
Les chiffres documentés par le RNDDH concernant la situation de la police haïtienne sont alarmants. Dans son rapport d’enquête, il est révélé qu’au cours des 9 dernières années, soit de 2015 à 2023, au moins 303 agents de la Police Nationale d’Haïti ont été assassinés. Cela représente, selon l’organisation, une moyenne de 34 policiers assassinés par année.
Selon le RNDDH, les années 2019, 2021, 2022 et 2023 ont été les plus meurtrières pour l’institution policière. Le rapport indique que les policiers assassinés durant ces années dépassent les 40 victimes annuelles.
Des agents spécialisés en opération
La situation s’est détériorée au fil des années sous les regards passifs des autorités. En seulement un an, de juin 2023 à juin 2024, 36 agents de la Police Nationale d’Haïti ont été assassinés. Pour l’année en cours, au moins une vingtaine de policiers ont déjà été tués.
Attaques armées contre les espaces policiers : au moins 68 attaques en trois ans
De juin 2021 à juin 2024, des bandits armés ont mené plusieurs attaques contre des commissariats, des sous-commissariats et des patrouilles fixes et mobiles de la Police Nationale d’Haïti. Le Réseau National de Défense des Droits Humains en a dénombré au moins 68 durant cette période. Certains bâtiments ont été incendiés ou démolis par des gangs armés, précise le RNDDH.
Le Sous-Commisariat de Martissant détruit par les gangs, capture 23 mai 2024
Parmi ces attaques, quinze (15) ont été perpétrées en 2021, onze (11) en 2022, onze (11) en 2023 et trente-et-un (31) en 2024. Selon le RNDDH, cette situation est due à la mauvaise organisation de la sécurité physique des policiers.
Le Premier ministre Garry Conille et les membres de son cabinet ministériel ont été installés ce mercredi 12 juin 2024. La cérémonie d’installation s’est tenue à la Villa d’Accueil à Musseau en présence des membres du Conseil Présidentiel de Transition et de plusieurs personnalités.
Dans son discours de circonstance, le Premier ministre Garry Conille a observé une minute de silence en l’honneur des policiers de l’Unité Temporaire Anti-Gangs (UTAG), Emelin Fermetus, Peterson Clovis et Wilkens Jean Junior Piton, tués dimanche dernier par des bandits armés de la coalition « VIV ANSANM » à Delmas 18.
Dressant un tableau sombre de la situation actuelle du pays, Dr Conille a appelé le peuple haïtien à faire preuve de courage pour relever les défis actuels, tout en promettant que lui et son gouvernement travailleront pour le rétablissement de la sécurité publique, le redressement de l’économie entre autres.
“ Je m’engage à servir notre nation avec intégrité, transparence et dévouement. Mon gouvernement travaillera sans relâche pour améliorer les conditions de vies de chaque Haïtiens et Haïtiennes pour bâtir un avenir plus sûr et plus prospère et pour rétablir la dignité de notre peuple ”, a déclaré le nouveau locataire de la Primature.
Le PM Garry Conille en compagnie des membres du nouveau gouvernement, des responsables de la PNH et des FAD’H ainsi que les membres du Conseil Présidentiel de transition
De son côté, le président du Conseil Présidentiel de Transition, Edgard Leblanc Fils, a affirmé que le Conseil présidentiel et le gouvernement ont une mission délicate et historique à accomplir. “Nous devons réussir pour faire renaître l’espoir en l’avenir du pays. Nous devons nous mettre à la hauteur de cette difficile tâche pour combler les attentes d’une population qui a tant souffert dans sa chair, ses biens, son esprit et sa dignité”, a-t-il ajouté.
À cet effet, il a demandé au nouveau gouvernement de respecter la feuille de route qui leur a été remise suivant l’accord du 3 avril 2024 pour une transition pacifique et ordonnée. L’article 45 de cet accord prévoit notamment une réforme des Forces Nationales de Sécurité, la préparation de la conférence nationale et le renforcement des institutions étatiques, a-t-il indiqué.
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À noter que cette cérémonie d’installation s’est déroulée en présence du Premier ministre par intérim sortant Michel Patrick Boisvert et de son gouvernement, des responsables du Haut commandement de la Police Nationale d’Haïti (PNH) et des généraux en chef des Forces Armées d’Haïti (FAD’H), de la représentante du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti, Maria Isabelle Salvador, ainsi que des représentants du corps diplomatique et consulaire, notamment des États-Unis, du Canada, de Taïwan, de la France, entre autres.
Il convient de rappeler que ce gouvernement de transition, dirigé par le Docteur Garry Conille, comprend 14 ministres pour 18 ministères pendant la période de transition, soit jusqu’au 7 février 2026.
La structure Konbit San Pou San (KSPS) a organisé une formation intensive sur le secourisme du 31 mai au 2 juin 2024, au siège de la Digicel. Déroulée sous le thème « Youn Dwe Ka Ede Lòt », cette initiative visait à doter une vingtaine de jeunes de compétences essentielles pour intervenir en situation d’urgence et de détresse, soutiennent les responsables.
En effet, avec le support de la Fondation Digicel, Gwoup Konbit, Vitol Foundation, Stop Accidents et Roots, KSPS décident de donner une réponse à la vulnérabilité d’Haïti qui est fréquemment confrontée à des catastrophes naturelles ainsi que des crises sanitaires, et qui demeure vulnérable en matière de premiers secours.
Dr Cassandra Jean François, coordonnatrice de cette activité, a souligné l’importance cruciale de renforcer la résilience communautaire. “ Pour les premiers secours, Haïti est un pays vulnérable. Nous croyons que c’est une obligation de former et d’aider à grandir la résilience communautaire. Konbit San Pou San voit un grand vide et décide d’apporter sa contribution”, a-t-elle déclaré.
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Des formations complètes
Durant ces trois jours de formation, les participants ont bénéficié des enseignements de James Jean Pierre, Sterlin Saint Louis et Cassandra Jean François.
Ce, dans le cadre d’un programme qui comprenait une formation exhaustive sur diverses thématiques essentielles :
PCSU/Bilan primaire : Une évaluation rapide pour déterminer les priorités en matière de soins.
Atteintes de la peau : Gestion des brûlures, coupures et autres blessures superficielles.
Atteintes du squelette : Techniques de prise en charge des fractures et des entorses.
Hémorragie : Contrôle des saignements et prévention des chocs hémorragiques.
Atteintes respiratoires : Interventions en cas de détresse respiratoire et réanimation cardiopulmonaire (RCP).
Les participants à ces formations ont eu l’occasion de mettre en pratique ces compétences fraîchement acquises à travers des séances interactives.
Et, Dr Cassandra Jean François a profité pour annoncer que cette formation n’était que la première d’une série prévue par KSPS. Des sessions futures viseront spécifiquement les jeunes écoliers et universitaires ainsi que les donneurs de sang seront tenues dans l’objectif de créer une véritable culture du secourisme en Haïti, où chaque individu pourra devenir un acteur clé en situation d’urgence.
Notons qu’à la fin de la formation, des certificats ont été remis aux participants qui ont fait le serment de respecter les exigences et l’éthique du secourisme.
Le Dr Garry Conille est devenu Premier ministre de la transition haïtienne. Plus de 48 heures après sa nomination à la tête de la Primature, le médecin de 58 ans a reçu, ce lundi 3 juin, l’ampliation de l’arrêté le nommant à ce poste pour la deuxième fois en moins de 15 ans.
C’est à la Villa d’Accueil, où siègent les neuf membres du Conseil présidentiel de transition, que la cérémonie a eu lieu. C’est le président du CPT, Edgard Leblanc Fils, qui a remis le document à Monsieur Conille.
Cette cérémonie a été l’occasion, selon un communiqué de la Primature, pour le Premier ministre d’inviter tous les acteurs à mettre leurs différends de côté en privilégiant l’intérêt suprême de la nation.
Lors de son discours, le chef du gouvernement a déclaré, selon la Primature, qu’il est conscient de l’urgence du moment et des enjeux qui l’attendent.
Garry Conille, dès son arrivée au pays, peu de temps après sa nomination, semble déjà se mettre au travail bien qu’il ne soit pas encore officiellement installé. Accompagné du Directeur général de la Police haïtienne, Frantz Elbé, et des agents de plusieurs unités spécialisées, le Premier ministre Conille a effectué une visite au Centre-ville de Port-au-Prince le dimanche 2 juin 2024 pour prendre connaissance de la situation.
Le Real Madrid a encore une fois marqué l’histoire du football en remportant sa quinzième Ligue des Champions ce samedi 1er juin 2024. En s’imposant 2-0 face au Borussia Dortmund, l’équipe madrilène, dirigée par l’expérimenté Carlo Ancelotti, a démontré une maîtrise totale de son sujet, surtout en deuxième période.
Buteurs, Carvajal et Vinicius ont permis à leur équipe de soulever pour une quinzième fois la coupe aux grandes oreilles.
Une finale domptée avec Maestria
La rencontre au Stade Wembley d’Angleterre a débuté avec une forte pression de la part de Dortmund pendant la première période. Durant les 45 premières minutes, les Allemands ont imposé leur rythme, orchestrant des attaques précises et maîtrisées, mais sans jamais trouver l’ouverture du score face avec un Thibaut Courtois hors pair.
Le premier but est venu à la 74e minute grâce à un corner tiré vers la gauche, conclut par un coup de tête puissant de Carvajal. Ce but met en lumière l’incroyable cohésion et la fluidité du jeu de l’équipe espagnole dans la deuxième période.
Le deuxième but, signé du Brésilien Vinicius à la 83e minute, a scellé le sort du match. L’attaquant madrilène a une fois de plus prouvé qu’il est l’un des attaquants les plus redoutables de sa génération, marquant après une passe décisive Jude Bellingham.
Sous la direction du coach italien Carlo Ancelotti, le Real Madrid a non seulement remporté la Ligue des Champions, mais aussi dominé le championnat d’Espagne cette saison. Ancelotti, avec son expérience et sa vision tactique, a su tirer le meilleur de chaque joueur, créant une équipe à la fois solide et spectaculaire.
Sa capacité à adapter les stratégies en fonction des adversaires et à maintenir une excellente dynamique de groupe a été cruciale dans ces succès. La défense rigoureuse, alliée à une attaque prolifique, a fait du Real Madrid une équipe presque invincible cette saison.
Ce doublé historique championnat d’Espagne et Ligue des champions consacre une saison exceptionnelle pour le Real Madrid. Avec des joueurs de classe mondiale comme Thibaut Courtois, Toni Kroos, Vinicius et Bellingham, l’équipe a affiché une constance impressionnante tout au long de la saison.
Les fans madrilènes peuvent célébrer avec fierté les exploits de leur équipe, qui continue d’écrire les plus belles pages de l’histoire du football. Le Real Madrid, avec cette quinzième Ligue des champions, renforce encore son statut de club le plus titré de la compétition, devant ses rivaux européens.
Champion, buteur dans cette finale, la superstar brésilienne Vinicius Junior gagne plus de points sur le podium du Ballon d’Or. Cette rencontre était la toute dernière de Toni Kroos sous les couleurs de la Casablanca.
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) s’est intervenue dans près d’une dizaine d’écoles et plusieurs sites de déplacés ce 28 mai, date marquant la journée mondiale pour la santé, l’hygiène et la précarité menstruelles, dans l’objectif de sensibiliser les adolescentes à connaître leur physiologie pour pouvoir gérer les enjeux de leurs règles.
“ On a sensibilisé les adolescentes afin qu’elles apprennent à se connaître vraiment biologiquement, savoir que les règles ne constituent pas une fatalité et savoir les notions de base pour se protéger, surtout contre des infections “, indique Luca Chrislie.
On a profité d’aborder avec elles le sujet lié à la violence faite aux enfants, dont des aggressions sexuelles, a ajouté la Directrice exécutive de l’organisation, précisant que cette campagne de sensibilisation a été assurée par leur équipe d’éducation, de santé et de protection.
Par ailleurs, en plus de les sensibiliser sur divers éléments liés aux règles et les moyens de se protéger, l’OCCED’H a distribué des kits et des serviettes hygiéniques à ces adolescentes.
Une nouvelle période de temps vient d’être décidée pour le déploiement de la force multinationale sur le sol dessalinien. Dans une interview exclusive accordée à la BBC le vendredi 24 mai 2024, le président kényan William Ruto affirme que les premières troupes kényanes seront déployées en Haïti dans environ trois (3) semaines pour combattre les gangs criminels armés.
Le président Ruto a rappelé qu’une équipe kényane de planification est déjà en Haïti et des rencontres avec la police haïtienne ont été tenues pour prendre des dispositions avant le déploiement.
” J’ai déjà une équipe en Haïti alors que je vous parle. Cela nous donnera une image de ce à quoi les choses ressemblent sur le terrain, des capacités disponibles, de l’infrastructure qui a été mise en place ”, a déclaré vendredi le président kényan à la BBC.
Ensuite, il a ajouté : “ Une fois que nous avons cette évaluation et que nous avons convenu avec la police haïtienne et les dirigeants haïtiens, nous regardons l’horizon entre trois semaines et nous sommes sur le point d’être prêts à déployer, une fois que tout sur le terrain sera réglé.”
En plus, M. Ruto a déclaré à la chaîne américaine que la construction de la base visant à accueillir les troupes et à conserver les équipements est complète à environ 70 %.
Alors que le chef d’Etat africain est en déplacement officiel aux Etats-Unis. Hier, la Maison Blanche a appelé au déploiement rapide de la force multinationale en Haïti dirigée par le Kenya, après qu’un couple américain et un Haïtien aient tués à Lizon, Croix-des-Bouquets.
Bandi ak zam k ap triyonfe Ayiti touye pou pi piti 3 moun nan sware jedi 23 me 2024 la nan Lizon, Kwadèboukè nan moman yo te atake yon òfelina. Gen 2 misyonè ameriken nan viktim yo, sa ki sisite anpil reyaksyon nan tout mond lan e menm ansyen prezidan Donald Trump fè gwo deklarasyon.
Viktim yo se Davy ak Natalie Llyod, de (2) misyonè de nasyonalite amerikèn epi Jude Montis, yon sitwayen Ayisyen ki te responsab òfelina.
“ Se pou Bondye beni Davy ak Natalie. Yon gwo trajedi. Ayiti lage san kontwòl nèt. Twouve asasen yo KOUNYA !!! ” se sa ansyen prezidan repibliken Etazini an, Donald Trump ekri sou rezo sosyal li « Truth Social ».
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Fòk nou presize Nathalie Llyod, madanm Davy, se pitit fi Ben Baker, ki se yon repibliken epi Reprezantan Eta Missouri nan Kongrè ameriken an.
“ Kè m brize an mil moso. M pat janm resanti yon doulè konsa pandan tout vi m. Nou tout konnen pitit fi m Natalie ak bofis mwen Davy se misyonè pandan tout tan yo Ayiti ”, se sa Ben Baker deklare, pandan l mande konkou priyè pou li ak tout fanmiy lan k ap jwenn fòs pou simonte eprèv sa.
N ap raple fòs miltinasyonal la ki te gen pou deplwaye Ayiti 23 me sa pou vin fè fas ak gang yo, pa vini ankò. Deplwaman sòlda etranje yo ranvwaye pou mwa jen k ap vini an, selon enfòmasyon yo, akoz tout materyèl tankou machin blennde ak elikoptè poko achte.
La situation sécuritaire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince s’est aggravée encore plus à quelques jours de l’arrivée de la force multinationale en Haïti. Depuis le week-end coïncidant avec la fête du drapeau, les criminels de la coalition «Viv Ansanm» se sont lancés dans une campagne de démolition des édifices publics abritant notamment des prisons, des commissariats et des sous-commissariats.
Plusieurs infrastructures policières se sont vues réduire en poussière et décombres par les différentes bandes armées entre vendredi 17 et mercredi 22 mai 2024.
En effet, avec leurs engins lourds, les gangs opérant en Plaine ont démoli la Prison civile ainsi que le commissariat de la Croix-des-Bouquets entre 17 et 18 mai alors que des membres du Conseil Présidentiel de transition célébraient les 221e anniversaires de la création de notre bicolore.
Puis, entre mardi 21 et mercredi 22 mai, les bandits armés ont entrepris la démolition du Sous-commissariat de Corail Cesselesse dans la plaine du Cul-de-Sac. En soirée de mardi, les malfrats, ont également entammé le processus de démolition du Sous-commissariat de Martissant 1, se trouvant sous leur contrôle depuis tantôt 3 ans.
Contexte de la campagne de démolition de ces bâtiments
Ce 23 mai, selon les précisions, les premières troupes de la force multinationale devraient arriver en Haïti.
Depuis l’annonce de la venue imminente de cette force, dirigée par le Kenya, les gangs se sont mis à démolir des infrastructures pénitentiaires et policières dans les zones sous leur contrôle, prétextant que ces édifices allant servir de bases d’opération aux soldats étrangers.
Entre-temps, pour certains, cette campagne de démolition entre dans le cadre d’une stratégie bien spécifique afin de faire obstacle à cette mission. Pour d’autres, il s’agit d’un signe montrant que la peur a désormais changé de camps.
Inaction du Haut état-major de la police haïtienne
Les dernières attaques criminelles contre ces infrastructures policières ont laissé indifférents les responsables de la Police Nationale d’Haïti, qui sont passifs et muets.
Depuis le lancement de ces opérations par les gangs, aucun dispositif n’a été mis en place pour empêcher aux différents groupes armés de commettre leur forfait. Avec un bilan mitigé, le Directeur général de la PNH, Frantz Elbé, se contente de garder son poste alors que les caïds continuent de ternir l’image de l’institution.
Qui pis est, selon plus d’un, tout le Haut état-major de la PNH tient bon au côté du DG, avec un regard passif sur tout ce qui traîne dans le pays en ce moment, surtout les forfaits des malfrats.
Alors que les troupes kenyanes s’apprêtent à fouler le sol dessalinien à la fin de ce mois, le Conseil Présidentiel de transition multiplie ses rencontres, notamment avec des responsables de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Tout de suite après une séance de travail tenue le mardi 21 mai 2024 entre les nouveaux dirigeants et le Haut état-major de la Police Nationale d’Haïti, il a été annoncé que ce sera Haïti, à travers l’institution policière, qui coordonnera toutes les opérations de la force multinationale sur le terrain.
En effet, dans un communiqué publié peu de temps après la rencontre, le Conseil Présidentiel de transition indique que cette séance de travail était une occasion d’échanger avec le Directeur général de la PNH, Frantz Elbé, et les membres de la hiérarchie de l’institution policière autour de l’opérationnalisation de la Mission multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS)
“ Haïti, à travers la Police Nationale d’Haïti, aura le contrôle global en ce qui concerne les opérations de la MMAS. Qu’il s’agisse de la composition, des objectifs, des règles d’engagement et du contrôle sanitaire des troupes, tout sera coordonné et supervisé par les autorités haïtiennes”, indique ledit communiqué.
Face à une institution policière décriée et souvent au cœur des scandales de corruption, plus d’un se demande comment cette institution parviendra-t-elle à donner des résultats. La réponse se fera sûrement connaître dans les prochains jours ou les prochaines semaines, puisque le décor est déjà planté pour le déploiement de cette force longtemps attendue.
Seuls les soldats haïtiens seront sur les fronts de combat
Les soldats de la force multinationale, seront-ils engagés dans des combats directs avec les gangs armés sur le terrain ?
À cette question, sur la chaîne France24, Lesly Voltaire, représentant de Fanmi Lavalas au Conseil Présidentiel de transition, a déclaré que ce sont les Haïtiens qui affronteront directement les gangs armés.
Selon l’architecte, la mission des troupes étrangères sera d’entraîner les Haïtiens, d’accompagner les Haïtiens qui vont se battre. “Les soldats étrangers, jusqu’à présent, ne vont pas se battre avec les gangs, à moins qu’on les attaque“, a-t-il précisé.
Au cours de cette interview, le conseiller présidentiel a révélé que le nombre de soldats allant faire partie de cette force s’élève à 2 500. Ces derniers, dit-il, ce sont des hommes spécialisés, équipés et appuyés par la logistique américaine.
Soulignons que, selon les prévisions, les premières troupes kenyanes seront déployées en Haïti à partir de ce 23 mai. Et, d’autres sont attendues dans les jours à venir jusqu’au déploiement total de la force multinationale dans le pays, ce, afin d’accompagner la PNH à remettre les choses en ordre.
Le club de football Real Madrid confirme ce mardi que l’international allemand Toni Kroos a décidé de mettre fin à son temps de footballeur professionnel après l’Euro 2024. Une décision qui ne laisse pas le monde du foot indifférent, le talentueux Vinicius Junior profite de lui rendre un grand hommage.
« Génie. C’est le mot le plus proche que j’ai trouvé pour te définir Toni. Et pourtant c’est loin de ce que tu mérites. Aujourd’hui est un triste jour pour moi et les madrilènes. Mais c’est un jour terrible pour le ballon, pour le football. Tu pourrais donner beaucoup plus, beaucoup plus. Mais je te comprends ”, exprime l’international brésilien sur ses comptes de réseaux sociaux.
“Merci pour chaque passe, pour chaque orientation. Nous vous aimons! A POR LA 15 ! 🥺 ”, parole de l’attaquant du Real Madrid au milieu de terrain très habile Toni Kroos.
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En plus, le club de la capitale espagnole, dans son communiqué, exprime sa gratitude et son affection à Toni Kroos, un joueur qui entrera dans l’histoire du Real Madrid comme l’une des plus grandes légendes de notre club et du football international.
Toni Kroos est arrivé au club en 2014 et a été un joueur clé dans l’une des périodes les plus réussies des 122 ans d’histoire du Real Madrid. Au cours de dix saisons en jouant dans nos couleurs, il a remporté 22 titres lors de ses 463 apparitions : 4 Coupes d’Europe, 5 Coupes du monde des clubs, 4 Super Coupes d’Europe, 4 Titres de LaLiga, 1 Copa del Rey et 4 Super Coupes d’Espagne, retrace le club à propos de celui qui a été couronné champion du monde avec l’équipe nationale allemande lors de la Coupe du monde du Brésil 2014.
Avec le Bayern Munich, Toni Kroos a remporté 1 Coupe d’Europe, 1 Coupe du monde des clubs, 1 Super Coupe d’Europe, 3 titres de Bundesliga, 3 Coupes d’Allemagne et 2 Super Coupes d’Allemagne.
Et, au niveau individuel, l’homme de 34 ans a été nommé dans la FIFA FIFPRO World 11 à trois reprises. Il a également été élu meilleur joueur en 2014 par l’IFFHS et a remporté le ballon d’or en tant que meilleur joueur de la Coupe du monde des moins de 17 ans en Corée en 2007.
Dans un communiqué publié ce lundi 20 mai 2024, le Conseil Présidentiel de Transition annonce avoir lancé une vaste opération d’assainissement de la capitale et ses environs envahis par le détritus de toute sorte.
“ La question des détritus qui jonchent les rues un peu partout à travers la capitale et la zone métropolitaine de Port-au-Prince était au cœur d’une importante séance de travail, à la Villa d’Accueil, ce lundi 20 mai 2024 ”, lit-on dans ce communiqué.
L’architecte Leslie VOLTAIRE, au nom du CPT, a échangé avec une délégation de maires de la zone métropolitaine ainsi que le DG du Service national de Gestion des Résidus solides (SNGRS), informe le CPT, précisant que les concernés ont passé en revue les différents obstacles rencontrés dans le cadre des démarches visant à assainir la capitale et ses environs.
“ Des agents de la PNH et ceux des FAD’H seront donc mobilisés pour garantir la sécurité des opérateurs du MTPTC, du SNGRS et des mairies qui seront à pied d’œuvre dans le but d’enrayer cette image, pour le moins honteuse, offerte par la capitale et ses environs ”, indiquent les nouveaux dirigeants.
Le CPT et les responsables des municipalités
La chasse aux ordures
Selon le communiqué, ce projet vise au moins cinq (5) retombées positives au profit de la population :
Protéger la santé des résidents de la capitale contre la prolifération de microbes et de rongeurs porteurs de toute sorte de maladies du fait de l’accumulation des immondices sur la voie publique ;
Réduire les risques et la prévention des désastres que pourrait provoquer dans moins d’un mois l’arrivée de la prochaine saison cyclonique.
Favoriser le nettoyage et l’embellissement des rues de la capitale.
Procéder à la création de deux mille cinq cents (2,500) emplois directs et d’environ dix mille (10,000) emplois indirects.
Créer un climat politique favorable à la prise en charge de l’administration publique par le nouveau gouvernement dont le choix du Premier ministre est actuellement en cours.
Plus d’un suit de près cette initiative pour en voir les résultats, à un moment où, en plus de la terreur des gangs, la ville est envahie par les ordures.
photo illustration : les artères du marché informel érigé devant la clôture de l’église Saint-Jean Bosco, Pétion-ville, mai 2024 CP : Erickson ALCINÉ
À seulement 20 ans (née le 17 août 2003), Melchie Daëlle Dumornay, surnommée Corventina, incarne avec éclat les espoirs et les fiertés d’Haïti sur la scène footballistique mondiale. Actuellement sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais (OL), la jeune talentueuse ne cesse de faire parler d’elle dans les médias internationaux grâce à ses prestations exceptionnelles.
Arrivée cette saison à l’OL féminin en provenance du Stade de Reims, Corventina s’est rapidement imposée comme une joueuse clé de son équipe. Ses performances remarquables lui ont permis de remporter au début de la saison la Supercoupe de France et récemment le championnat D1 Arkema. Et ce n’est pas tout : le 25 mai 2024, elle jouera la finale de la Ligue des champions féminin contre le FC Barcelone, une rencontre attendue avec impatience par les amateurs du ballon rond dans le monde entier, en particulier ses fans haïtiens.
Malgré son jeune âge, Dumornay affiche un parcours impressionnant, laissant entrevoir un avenir brillant. Ses talents innés et son dévouement pour le sport ont déjà suscité des comparaisons avec les plus grandes joueuses de football, et certains observateurs voient en elle une future lauréate du Ballon d’Or féminin.
Née à Mirebalais, dans le département du Centre d’Haïti, Melchie Daëlle Dumornay est devenue une figure emblématique de son pays. Elle porte avec honneur et détermination les couleurs de son drapeau sur tous les terrains, devenant ainsi une source d’inspiration pour toute une génération. Sa réussite est un témoignage de sa résilience et de son engagement, et elle continue de démontrer que, malgré les défis, le talent et la persévérance peuvent ouvrir les portes du succès international.
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Le parcours de Corventina est une véritable ode à la fierté haïtienne. En hissant haut le bicolore haïtien, elle ne fait pas seulement la fierté de sa commune natale de Mirebalais, mais de toute une nation qui voit en elle l’ambassadrice de ses rêves et de ses aspirations. Son exemple est “un puissant rappel que les étoiles peuvent émerger des coins les plus modestes et briller sur les scènes les plus prestigieuses”.
Alors que le monde du football attend avec impatience la finale de la LDC féminine , une chose est sûre : Melchie Daëlle Dumornay continuera à écrire l’histoire et à inspirer, prouvant que le talent haïtien peut atteindre des sommets incommensurables.
La première République noire libre du monde ne cesse de s’aventurer dans des péripéties multiformes. À l’origine, un peuple aspirant à une vie calme et stable se retrouve dans une course perpétuelle, une fuite illimitée. Cette situation s’aggrave davantage au 21e siècle avec la prolifération des gangs armés qui sèment la terreur dans le pays, surtout dans la capitale qu’ils contrôlent à plus de 80%.
La population haïtienne est, depuis sa constitution, à la recherche d’une vie meilleure. Les citoyens partent partout. Souvent, ils effectuent des voyages mortels. Haïti n’a pas tardé à devenir un espace à éviter, même pour ses propres fils et filles. En 2024, les Haïtiens se sont réfugiés sur tous les continents.
Une grande course, également interne, qui, à la suite de la dernière escalade de violence, a entraîné près de 100 000 déplacés de Port-au-Prince vers d’autres départements en seulement un mois.
Depuis environ une décennie, les habitants fuient de quartier en quartier pour échapper aux terreurs des gangs criminels armés qui occupent les différentes villes du territoire. De Martissant à Savien en passant par Cité Soleil et Bas de Delmas, les groupes armés contrôlent aujourd’hui la zone métropolitaine de Port-au-Prince. La commune de Croix-des-Bouquets est le bastion de plusieurs gangs, et l’occupation de la Route Nationale n°1, surtout entre Canaan et Cabaret, a tout bouclé. Ce n’est pas différent pour certaines zones de Delmas et de Tabarre. Récemment, Mariani, Gressier, Carrefour, entre autres, se sont ajoutés à la liste.
Il n’y a désormais plus de refuge à Kenscoff et à Pétion-Ville, considérées pendant une certaine époque comme des zones résidentielles et aisées du pays. Chaque jour, la population doit enfiler ses bottes pour se déplacer de quartier en quartier. La rivière de sang coule et atteint tous les coins. Dans cette course s’inscrivent les zones voisines du Palais National : Bel-Air, Solino, Fort National, Nazon, Avenue Poupelard, Christ-Roi, Lalue, pour ne citer que celles-là. De plus, plusieurs autres zones des provinces comme Liancourt, Verrettes, Petite-Rivière, Deschapelles, l’Estère et diverses autres villes dans le département de l’Artibonite, ainsi qu’une partie du Nord-Ouest, du Centre, entre autres, sont également affectées.
Gressier, le nouveau terrain de triomphe des caïds
Après la zone de Mariani, les caïds ont fait de la commune de Gressier leur nouveau terrain de chasse. Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 mai 2024, ils ont attaqué plusieurs quartiers, incendié des maisons et des véhicules, saccagé le commissariat avant d’y mettre le feu. Dimanche, les forces de l’ordre ont lancé une offensive et repris le bâtiment de la police.
La population civile, quant à elle, n’a pas eu d’autre choix que de s’enfuir. Les informations collectées par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), à la suite de cette attaque armée survenue dans la commune de Gressier, plus précisément dans la 1ère section Morne à Bateau, révèlent que 4 463 personnes ont été déplacées et se sont dirigées vers les départements de l’Ouest (92%), des Nippes (4%) et du Sud (3%).
Parmi ces personnes, 73% ont trouvé refuge auprès de familles d’accueil, tandis que 27% se sont installées dans sept sites de déplacés, comprenant quatre nouveaux sites et trois sites déjà existants dans le pays, indique l’OIM.
Il est à noter que la commune de Gressier est située dans l’arrondissement de Port-au-Prince, département de l’Ouest. Selon les chiffres du dernier recensement de 2019, la commune, d’une superficie de 92,31 km2, a 36 700 habitants.
Elle est composée de la ville de Gressier et de 3 sections communales : Morne à Bateau, Morne Chandelle et Petit Boucan.
La course à l’étranger et ses retombées
Nombreux sont les citoyens qui fuient totalement le pays pour échapper aux violences sanglantes des criminels armés. Souvent, leur exode vers d’autres pays du monde à la recherche d’une vie meilleure se fait de manière illégale.
De ce fait, le taux de retours forcés d’Haïtiens vers le pays est très élevé. Selon l’OIM, en 2023, plus de 216 000 personnes ont été renvoyées en Haïti par différents pays du monde.
Beaucoup de ces migrants sont rentrés après avoir vécu plusieurs mois ou années à l’étranger et sont confrontés aux difficultés de réintégration dans leurs communautés. Les conditions sécuritaires et socio-économiques en Haïti rendent en outre cette réintégration encore plus délicate.
Ainsi, même après avoir été renvoyées de force dans le pays, de nombreuses personnes se lancent à nouveau, parfois à plusieurs reprises, dans des parcours de migration irrégulière, à la recherche d’une vie meilleure hors de leur patrie.
Une vie meilleure
Plus d’un croit que le gain d’une vie meilleure par les Haitiens ne peut arriver que dans leur pays. De ce fait, les conditions, surtout sur le plan sécuritaire, doivent réunir.
Dans un entretien le mois dernier avec la rédaction, l’Anthropo-sociologue John Wilfort ESTIVERNE a affirmé, tout en tenant compte de ses expériences et sa compréhension de la société, qu’il est possible de régler le problème de gangs criminels armés, poussant ces derniers à déposer les armes.
Selon lui, pour que les malfrats trouvent la raison, l’Etat doit :
– Renforcer les capacités de la police en matériels;
- Contrôler minutieusement tout ce qui entre dans les ports et les aéroports;
- Punir convenablement ceux qui financent les gangs;
- Renforcer le système judiciaire tout en engageant des professionnels à la hauteur;
- Mettre en place une politique publique basée sur l’intégration de toutes les catégories sociales;
– La société a sa part de respecter vis-à-vis de ces individus.
Pour pousser les caïds à avoir une autre conception des choses, à valoriser la vie, la société, représentée par l’Etat, doit mettre sur pied tous ses appareils répressifs, idéologiques et distributifs, nous dit M. ESTIVERNE.
En plus, le masterant en sciences du développement indique qu’en faisant tout cela l’Etat ne doit pas encourager l’impunité. De ce fait, les serviteurs de l’Etat ont l’obligation de se dire que c’est l’Etat qu’ils servent, c’est pas autrement. De cette façon, ils n’auront pas à armer les quartiers populaires à des fins de pouvoir.
Les yeux sont rivés sur le déploiement de la force multinationale sur le sol dessalinien. Aux dernières nouvelles, les premières troupes kényanes et des pays de la CARICOM devraient arriver dans le pays à la fin du mois. L’ambassadeur américain en Haïti, M. Dennis Bruce Hankins annonce que les travaux de construction des bases nécessaires sont engagés.
Le diplomate a fait de nombreuses déclarations le samedi 11 mai lors de la livraison d’un lot d’équipements à la Police Nationale d’Haïti (PNH).
“ Les travaux de construction des sites visant à accueillir les premières troupes kényanes se poursuivent à grand pas dans le pays. Le gouvernement américain apporte son plein support dans la construction de ces sites ”, a assuré M. Hankins.
Selon ce qu’a rapporté le ministère de la communication ce mardi, l’ambassadeur a souligné que les Etats-Unis préparent le terrain au déploiement des premiers éléments kényans pour la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MMSS).
Plus loin, l’ambassadeur Denis Bruce Hankins a informé que le Président Joe Biden s’intéresse à utiliser les relations du gouvernement américain pour la réussite de la Mission et la professionnalisation de la police haïtienne.
photo: L’ambassadeur américain accompagné du DG de la PNH à l’aéroport de Port-au-Prince, samedi 11 mai 2024
M. Hankins précise que, avec les efforts du gouvernement américain et la coopération du gouvernement haïtien, avant la fin du mois de mai, toutes les conditions pour accueillir les premiers éléments kényans seront prêtes. “ Après, c’est le tour des troupes des autres pays “ a assuré le diplomate américain.
De ce fait, l’Ambassadeur américain, M. Dennis Bruce Hankins pense que dès le premier mois du déploiement des troupes, il y aura un “grand changement en termes de résultat palpable” qui vise à faire échec aux terreurs des groupes armés dans la capitale haïtienne. Toutefois, il croit que c’est au gouvernement haïtien de fixer ses priorités de la mission étrangère.
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Des annonces plein d’espoir, , mais entre-temps les gangs ne chôment pas. Leur dernier lieu de triomphe en date est la commune de Gressier, zone sud du pays. Des victimes sont rapportées ainsi que beaucoup de dégâts matériels lors de leur assaut. Notons que même le commissariat a été attaqué et vandalisé, avant d’être repris par les forces de l’ordre.
La Société Barbancourt, fierté haïtienne depuis 1862, a annoncé hier jeudi avoir raflé deux nouveaux prix sur l’échelle internationale.
En effet, du haut de ses 163 ans, la Société du Rhum Barbancourt vient de gagner une double médaille d’Or au San Francisco Worlds Spirits Competition 2024 (SWFSC), sur 5 500 candidats. Ce, pour son rhum Blanc « Overproof » qui est aussi baptisé « Haitian Proof ».
“ La plus belle distinction, une double médaille d’or, soit l’unanimité du jury, pour notre rhum blanc Haitian Proof !“, a réagi la PDG Delphine Gardere sur son compte X.
“ Je suis extrêmement fière et reconnaissante envers nos équipes qui se battent jour après jour pour que Barbancourt puisse non seulement survivre, mais continuer de briller à l’international. Ce prix est le leur, bravo et merci ! 🇭🇹” a ajouté la grande patronne de la Société Barbancourt
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Le Rhum Barbancourt, aussi surnommé le rhum des connaisseurs, continue de faire la fierté du terroir.
Pour rappel, en octobre 2023, Haïti avec le Rhum Barbancourt a été classée au 6e rang des 12 pays qui produisent les meilleurs rhums du monde, selon un rapport d’enquête publié par Insider Monkey.
Les douze pays qui constituent cette liste sont la Jamaïque, le Cuba, la Barbade, la Martinique, la Guyane, la République d’Haïti, les Philippines, le Trinidad, l’Inde, les Etats-Unis, l’Australie et le Porto Rico.
La Société Barbancourt, fierté haïtienne depuis 1862, a annoncé hier jeudi avoir raflé deux nouveaux prix sur l’échelle internationale.
En effet, du haut de ses 163 ans, la Société du Rhum Barbancourt vient de gagner une double médaille d’Or au San Francisco Worlds Spirits Competition 2024 (SWFSC), sur 5 500 candidats. Ce, pour son rhum Blanc « Overproof » qui est aussi baptisé « Haitian Proof ».
“ La plus belle distinction, une double médaille d’or, soit l’unanimité du jury, pour notre rhum blanc Haitian Proof !“, a réagi la PDG Delphine Gardere sur son compte X.
“ Je suis extrêmement fière et reconnaissante envers nos équipes qui se battent jour après jour pour que Barbancourt puisse non seulement survivre, mais continuer de briller à l’international. Ce prix est le leur, bravo et merci ! 🇭🇹” a ajouté la grande patronne de la Société Barbancourt.
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Le Rhum Barbancourt, aussi surnommé le rhum des connaisseurs, continue de faire la fierté du terroir.
Pour rappel, en octobre 2023, Haïti avec le Rhum Barbancourt a été classée au 6e rang des 12 pays qui produisent les meilleurs rhums du monde, selon un rapport d’enquête publié par Insider Monkey.
Rhum Barbancourt « Haitian Proof »
Les douze pays qui constituent cette liste sont la Jamaïque, le Cuba, la Barbade, la Martinique, la Guyane, la République d’Haïti, les Philippines, le Trinidad, l’Inde, les Etats-Unis, l’Australie et le Porto Rico.
Photo illustration: Owner et CEO Rhum Barbancourt, Delphine Gardere
Dans un communiqué publié ce vendredi 10 mai, la Fondation « Zanmi Timoun » déplore que pour les quatre premiers mois de l’année 2024, plus de 200 enfants (filles et garçons) non accompagnés ont été déportés au point frontalier Belladère/Elias Pinas par la migration dominicaine.
Les rapports des agents de la Fondation présents sur la frontière permettent de récolter ces chiffres. “ Ces enfants endurent des conditions infernales depuis leur interception par les autorités migratoires dominicaines jusqu’à leur déportation en Haïti, subissant les mêmes traitements que les adultes, notamment des violences physiques. Les femmes et les filles sont sujettes de harcèlements ou/et de viols ”, retrace ce communiqué.
Pendant ce temps, les acteurs/trices qui ont l’habitude d’intervenir sur le terrain sont très limités dans la réponse qu’il faut donner face à cette situation déplorable, vu la situation sécuritaire d’Haïti.
La Fondation « Zanmi Timoun », organisation œuvrant dans la défense et dans la protection de l’enfance, dénonce le laxisme des autorités concernées face à la condition de déportation des enfants non accompagnés (ENA) à la frontière de Belladère, dans le département du Centre d’Haïti.
Alors que les gouvernements haïtien et dominicain ont conclu en décembre 1999, une entente en 8 points dénommée Protocole d’Accord sur les mécanismes de rapatriement, fixant les conditions de rapatriement d’Haïtiens, dont la mise en œuvre est accompagnée, depuis 10 ans, de violations des droits de la personne.
Le non-respect de plusieurs points de ce protocole d’accord est maintes fois constaté, par exemple le point A, qui interdit les rapatriements nocturnes, est souvent violé. Le point B, relatif à la non-séparation des familles, n’est pas non plus respecté, avec des parents séparés de leurs enfants mineurs lors des rappariements massifs par les autorités dominicaines, dénonce la Fondation.
Étant préoccupée par cette situation, la Fondation « Zanmi Timoun » appelle aux instances concernées de faire leur devoir et de tourner leur regard vers ces enfants déportés sans leurs parents.
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Les droits de ces enfants sont bafoués, contrairement aux dispositions de la convention internationale relative aux droits de l’Enfant ratifiée par les États dominicain et haïtien. Les autorités concernées doivent prendre des mesures afin de protéger les intérêts des enfants migrants, vulnérables, alertent les responsables de ladite fondation.
Il convient de rappeler que, depuis des années, l’émigration est devenue la voie salvatrice pour de nombreux Haïtiens, en raison de l’instabilité, la pauvreté extrême et l’insécurité croissante. Et, la République dominicaine est le chemin le plus facile à emprunter pour fuir le chaos en Haïti, le plus souvent de manière irrégulière.
Les agents de l’ordre ne cessent d’être les cibles des gangs criminels armés qui sèment la terreur dans le pays. Selon les informations du Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA), pas moins de dix-sept (17) policiers-ères ont été tués par balles depuis le début de l’année 2024.
La dernière victime en date est la policière Barbara Fequi assassinée ce mercredi matin à la rue Camille Léon, Bois-Verna, Port-au-Prince.
L’agent de la 32e promotion de la Police Nationale d’Haïti (PNH) était en route pour emmener son enfant à l’école lorsque des hommes armés ont tenté de l’enlever. Par la suite, les malfrats l’ont exécutée avant de repartir avec son arme, nous confirme le SYNAPOHA, précisant que l’enfant est sorti sain et sauf.
Barbara, désormais défunte, était affectée à la Direction Générale de la police.
“ Les agents de l’orde ne peuvent pas continuer d’être victimes des actes de banditisme. La situation doit changer. Des décisions doivent être prises par les autorités pour y remédier ”, déclare le porte-parole du syndicat Lionel Lazarre.
37 est le nombre de policiers tués par des bandits armés en Haïti pour la période allant de 10 janvier 2023 à 19 décembre de la même année. Un chiffre qui risque d’accroître en 2024 puisque rien n’a changé, les caïds, plus puissant que jamais, défient de jour en jour l’autorité établie.
La Fondation DIGICEL invite les organisations sociales à travers le pays à soumettre des demandes de subventions de projets pour la 8e édition de sa campagne « Konbit Pou Chanjman ».
De ce fait, toute organisation à but non lucratif existant depuis au moins 3 ans peut soumettre sa demande dans des domaines tels que l’éducation, les moyens de subsistance, l’accès, la culture, l’inclusion et l’environnement. La date limite de soumission est le 19 juillet, et les responsables encouragent vivement les organisations à postuler en ligne sur www.fondationdigicelhaiti.org, dans la section “Portefeuille” et “Subvention”, ou directement sur www.konbitpouchanjman.com.
Les formulaires sont également disponibles dans les magasins Digicel et peuvent être soumis dûment remplis à fondation.projet@digicelgroup.com ou dans les mêmes magasins.
Seulement 15 gagnants seront retenus pour cette édition et recevront chacun « 10 000 dollars américains » pour la mise en œuvre de leurs projets.
“ Nous avons plus que jamais besoin de nous soutenir mutuellement et d’investir dans nos communautés. Digicel demeure consciente de ses obligations sociales et travaille quotidiennement à soutenir les associations grâce à sa fondation et à chacun de ses clients. La Fondation Digicel est heureuse de constater l’impact communautaire de ses réalisations au fil des ans et notamment celui de ses subventions”, déclare Sophia Stransky, Directrice Exécutive de la Fondation Digicel.
En effet, au fil des années, Konbit Pou Chanjman a déjà financé 126 projets répartis dans les dix départements du pays, favorisant ainsi les zones les plus reculées.
Plusieurs milliers d’Haïtiens bénéficient de ces projets et la priorité est donnée à ceux ayant le potentiel d’être durables. L’équipe de la Fondation dit s’engager auprès de ces organisations tout au long du processus d’implémentation en leur fournissant encadrement et outils nécessaires à leur réussite.
Créée en 2007, la Fondation Digicel prend l’engagement de garantir un meilleur avenir à la population haïtienne en soutenant des projets visant à améliorer les conditions de vie dans les communautés.
Et, depuis son lancement en 2017, la campagne Konbit Pou Chanjman s’affirme comme l’un des rares moyens permettant aux leaders communautaires de voir leurs rêves se concrétiser et de contribuer ainsi au développement de leur localité.
Les pluies diluviennes qui s’abattent sur presque tous les dix départements du pays ont fait plusieurs morts et blessés au Cap-Haïtien entre mercredi et hier jeudi.
Des glissements de terrain ont détruit plusieurs maisonnettes dans la zone de Barrières Bouteilles et d’autres quartiers de la deuxième ville du pays.
En conséquence, selon les informations parvenues à la rédaction, au moins douze (12) personnes ont perdu la vie dans ce drame, d’autres sont sorties blessés.
Onze (11) des victimes ont été découvertes à Labori, Barrières Bouteilles et l’autre a été tuée dans des glissements de terrain à Rival.
Le délégué départemental Pierrot Degault Augustin ainsi que l’agent intérimaire adjoint de la ville Patrick Almonor ont annoncé que des mesures seront prises pour nettoyer la ville et démolir toutes les maisonnettes. Selon eux, la majorité de ces constructions sont engagées sans autorisation des entités responsables et ne respectent pas les normes démographiques.
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Pas plus tard, le week-end écoulé, un (1 ) enfant et deux (2) femmes ont perdu la vie dans un drame similaire à Port-de-Paix. Et, plus de 200 maisons ont été inondées à Saint-Louis du Nord.
Depuis plusieurs jours, des pluies diluviennes s’abattent sur plusieurs départements du pays, causant d’importants dégâts, dans un contexte où l’État est plus que absent. Début de semaine, la protection civile annonce qu’au moins 8 départements sont sous menace d’inondations.
Constatant que la scène politique haïtienne est aujourd’hui le théâtre d’une transition délicate, où se mêlent les aspirations d’un peuple en quête de stabilité et les défis colossaux qui se dressent sur le chemin du progrès, la Convention Nationale de Pâques (CNP) dit émerger comme une voix forte et déterminée, portant les espoirs d’une Haïti meilleure.
Dans un communiqué, les responsables soulignent que la récente installation du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), sous l’égide de la CARICOM, a suscité des réactions mitigées au sein de la CNP.
“ Si celle-ci souhaite vivement voir des efforts déployés pour apaiser la crise politique qui sévit dans le pays, elle demeure réservée quant à la formule de transition imposée. Toutefois, son patriotisme et sa solidarité envers les couches les plus vulnérables de la population la poussent à envisager avec pragmatisme d’éventuelles actions entreprises pour soulager les souffrances du peuple haïtien ”, disent-ils.
Plus loin, ce communiqué indique qu’au cœur des préoccupations de la CNP2024 résident l’attachement indéfectible au principe constitutionnel et à l’idée que l’application de l’article 149 demeure la voie constitutionnelle la plus viable pour sortir de la crise. Cette position réaffirme la volonté de la CNP de respecter les fondements démocratiques et légaux tout en œuvrant pour le bien-être de la nation.
Dans cette optique, la CNP dit maintenir fermement son rejet du chapitre 7 de la Charte des Nations Unies, préférant une coopération bilatérale en matière de sécurité avec ses partenaires internationaux. Cette position souligne la volonté de préserver la souveraineté nationale tout en recherchant des solutions concertées aux défis sécuritaires qui entravent le développement d’Haïti.
Cependant, la CNP dit ne se contenter pas d’être un observateur passif de la transition en cours. Elle adopte une posture d’observation constructive mais vigilante, rappelant à la classe politique et au secteur privé leur responsabilité dans la construction d’un avenir meilleur pour Haïti. En mettant l’accent sur l’importance de la réforme des partis politiques, la promotion d’une nouvelle classe politique intègre et la nécessité d’une véritable commission de vérité sur le phénomène des gangs.
Affirmant son engagement envers la construction d’une société plus juste et plus équitable, la CNP propose des solutions concrètes pour surmonter les défis actuels. De la mise en place d’un conseil électoral indépendant à l’organisation des Assises pour la Nouvelle Haïti, en passant par l’implication accrue de la diaspora dans le développement du pays, chaque proposition vise à renforcer les institutions démocratiques et à créer un environnement propice à la prospérité et à la paix durable.
En Haïti, la date du 1er mai est dédiée à la masse des travailleurs et consacrée à l’agriculture. Elle figure parmi les fêtes nationales. En effet, la fête de l’Agriculture a été retenue par la Constitution de 1816, dans son Article 34.
Il est traditionnel de célébrer la fête du travail et de l’agriculture en Haïti par le biais de foires gastronomiques et de production où des organisations sociales du secteur agricole et artisanal présentent leurs œuvres. Pendant cette période, le mouvement syndical relance également les problèmes rencontrés à travers des conférences-débats ou des activités de sensibilisation et de mobilisation. Certains établissements scolaires organisent des campagnes de reboisement. Autrefois, plusieurs activités empreintes de civisme se déroulaient.
Aujourd’hui, 1er mai 2024, dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, la festivité n’est pas d’actualité. Le pays souffre dans l’enfer des gangs. Les emplois sont menacés. L’agriculture est en dérive.
La rédaction dispose des informations permettant d’affirmer que depuis la vague de violences lancée dans le pays par les gangs le 29 février dernier, beaucoup d’entreprises ont communiqué des ordres de mise à pied, de révocations sans solde entre autres à leurs employés.
Qui plus est, avec des employeurs en fuite, de nombreuses entreprises sont menacées de faillite et risquent de mettre la clé sous la porte. Les travailleurs, confrontés à un avenir incertain dans un pays déchiré par une crise multidimensionnelle et largement ravagé par la violence des gangs armés, se demandent quel emploi nous célébrons aujourd’hui.
Et, cette journée de célébration concerne également les agriculteurs. Les paysans, minimisés en “Moun andeyò”, qui depuis longtemps nourrissent le pays, surtout la capitale. Ils paient aussi le prix de la terreur des gangs et de la mascaraderie politique.
Les activités agricoles au Bas-Artibonite sont frappées de plein fouet. En raison de la violence des gangs armés, dont la bande de Savien dirigée par le nommé Luckson, les 28 000 hectares de terres irriguées de la vallée de l’Artibonite qui produisaient près de 80 % du riz local sont en danger.
Selon des données communiquées par le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) depuis l’année dernière, plus de 5 000 hectares de ces terres agricoles ont été abandonnées.
Entre janvier 2022 et novembre 2023, plus de 1 690 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées dans le bas-Artibonite, selon les Nations-Unies. Et, dans son dernier rapport publié sur le premier trimestre de l’année 2024, le BINUH révèle que dans les communes de Dessalines, l’Estère, Liancourt, Petite Rivière de l’Artibonite et Verrettes (département de l’Artibonite), au moins 94 personnes, non-impliquées dans des actes de violence, ont été tuées ou blessées par des gangs. Et, les actes de violence sexuelle ne cessent d’accroître.
Plus d’un se demande quelle agriculture fêtons nous aujourd’hui ?
Quand les gangs volent le bétail, violent, les femmes et les enfants, attaquent et pillent les paysans dans le département de l’Artibonite.
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Quand les agriculteurs du Grand Sud du pays suspendent leurs productions à cause des difficultés pour acheminer leurs récoltes vers la capitale, en raison des nombreux postes de péage installés par les bandes armées à l’entrée sud de Port-au-Prince. De plus, la Croix-des-Bossales, leur marché phare, n’est plus aussi fréquenté.
Quand la majorité des jeunes abandonnent la terre fertile de Kenscoff, zone qui fournissait en grande partie les légumes et les épices à la capitale, pour se lancer dans l’activité de moto-taxi à Pétion-Ville
Les caïds mettent tous les secteurs de l’économie nationale à genoux. En plus, sous le regard du gouvernement, en particulier du Ministère de l’Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural (MARNDR), ils ont investi et saccagé fin février les locaux de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV) à Damien. Célébration du 1er mai en Haïti : quelle agriculture ? Quel travail ?
Se kòmsi pwoblèm peyi a pat deja ase. Nan revelasyon li fè madi 30 avril 2024 la, Prezidan kolonbyen an Gustavo Petro di Lame Kolonbi a konstate plis pase yon milyon bal ak grenad epi plizyè misil disparèt nan divès baz militè. E li di gen posibilite pou minisyon sa yo ateri Ayiti.
Daprè enfòmasyon yo, tout kalite materyèl gè sa yo ka twouve yo nan men rezo entènasyonal trafik zam ki pral vann yo. Gustavo Petro deklare sèl fason pou materyèl sa yo pèdi fòk depi lontan gen yon rezo ki konpoze militè ak trafikan nan peyi li.
Nan kad enspeksyon ki fèt nan plizyè baz militè, pami yo Fò Tolemayida ak baz 10e Brigad Lame a, men sa yo dekouvri :
Nan rezèvwa yo, li manke tou 4 171 grenad 40 milimèt ; 24 katouch kalib 40 milimèt L70HE ; 1 494 grenad 40 milimèt labone ; 3 694 grenad ak men M-26 ; 17 456 chaj anti-cha 50 TAP.
Epi 330 419 bal kalib 7.62 Slap ; 9 829 bal kalib 162 ; 761 551 bal 5.56 ; 57 992 bal kalib 5.56 Slap ak 1 262 bal kalib 38 espesyal.
Prezidan deklare rezo ki vòlè tout materyèl sila yo ka vann yo ak gwoup ak zam Kolonbi, konsa tou yo ka founi yo nan kad konfli a letranje, tankou nan peyi pi pwòch la ki se Ayiti k ap fè fas ak Vyolans gang.
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“Deja peyi Ayiti twouve l ak yon distans ki pa twò lwen baz 10e Brigad la ki sitiye l nan rejyon Karayib Kolonbi a ”, presizyon chèf Leta a.
Petro anonse y ap kontinye fè enspeksyon nan lòt baz militè peyi a epi tou y ap etidye posibilite pou demantle rezo ki dèyè trafik yo.
Malgré une domination constante de la part de son adversaire, le Real Madrid a réussi à obtenir un match nul lors de la demi-finale aller de la Ligue des Champions qui s’est déroulée ce mardi à l’Allianz Arena, à Munich.
Un tir, un but. Les Madrilènes ont ouvert le score à la 24e minute grâce à Vinicius Junior sur une superbe passe de Toni Kroos. La mi-temps s’est terminée 0-1 en faveur des Merengues.
Au retour des vestiaires, les Munichois ont lancé parfaitement la seconde période. Leroy Sané a réduit l’écart à la 53e minute de jeu à la suite d’une superbe percée que Mendy n’a pas pu empêchée. Et, Lunin était incapable de stopper sa frappe bourrée de méchanceté.
Ensuite, grâce à un penalty obtenu par l’incroyable Jamal Musiala, Harry Kane a donné l’avantage aux hommes de Tuchel à la 56e minute.
Avec une mentalité de guerrier, les Madrilènes sont revenus à la charge. Rodrygo de Goes a obtenu un pénalty que Vincius, très au rendez-vous, a converti en but face à l’expérimenté Manuel Neuer à la 82e minute.
Le Real Madrid a finalement obtenu un match nul 2-2 en déplacement, avec Vinicius Junior élu homme du match. De nombreuses félicitations ont été adressées au français Clément Turpin pour son arbitrage lors de ce match.
Rendez-vous mercredi prochain au Bernabeu pour le match retour des demi-finales, la bataille pour une place en finale.
Dans la soirée du jeudi 25 avril 2024, le Docteur Julio VOLCY a écrit aux membres du Conseil Présidentiel pour les féliciter pour leur prise de fonction et adresser, du coup un message d’espoir pour un « Avenir Meilleur » pour Haïti.
“ Excellences membres du Conseil Présidentiel, dans un moment où notre patrie traverse une période d’adversité sans précédent, votre prise de fonction marque un tournant crucial vers la résolution de nos défis communs “, a dit le Pasteur senior de l’Eglise Rendez-vous Christ aux nouveaux dirigeants, indiquant qu’il est un citoyen haïtien soucieux de l’avenir de la nation.
M.VOLCY rappelle que, depuis plus d’un mois, le pays est plongé dans une crise humanitaire profonde, mettant en péril la stabilité et le bien-être des concitoyens. Face à cette situation critique, vos efforts concertés avec la CARICOM en tant qu’organe de médiation ont abouti à un accord historique pour la formation d’un Conseil présidentiel composé de neuf membres dévoués, adresse-t-il aux membres du CP fraîchement installés.
“ Je tiens à saluer votre détermination et votre sens de compromis, qui ont été mis à l’épreuve tout au long du processus de nomination et d’installation. Aujourd’hui, alors que vous prenez les rênes de notre nation, je suis convaincu que votre leadership collectif apportera les changements nécessaires pour sortir Haïti de sa situation chaotique actuelle “, a ajouté l’ancien candidat à la présidence de la Fédération Protestante d’Haïti.
Plus loin, le révérend a profité pour dire aux membres de la structure que le peuple haïtien place sa confiance en leur personne pour restaurer l’ordre et la justice, instaurer un climat de paix sociale, relancer une économie qui a trop souffert ces derniers temps, organiser des élections libres et transparentes, et rétablir l’ordre constitutionnel tant attendu.
Il a poursuivi pour dire qu’il comprend les défis qui attendent les membres du CP et il est conscient que le temps est court, mais il croit fermement à la capacité des concernés à surmonter les obstacles et à ouvrir la voie à un avenir meilleur pour pays.
Les sept (7) membres et deux (2) observateurs du Conseil présidentiel de transition lors de leur prestation de serment au Palais national, le 25 avril 2024. Crédit photo: Le nouvelliste
En somme, le Pasteur Julio VOLCY adresse ses meilleurs vœux de courage et de détermination aux sept membres ainsi qu’aux deux observateurs du Conseil Présidentiel dans cette mission cruciale. “ Ensemble, nous pouvons accomplir des miracles, et je suis convaincu que, guidés par votre leadership éclairé, nous surmonterons les épreuves qui se dressent devant nous ”, dit l’homme de Dieu.
Otorite ameriken yo kontinye ap mete presyon sou responsab rezo sosyal Tiktok yo. Jodi mèkredi a, prezidan Joe Biden siyen yon lwa ki prevwa entèdi Tiktok Etazini.
Depite yo te deja vote lwa sa a samdi pase a e Senatè yo adopte l yè madi a. Nan lwa sa, gouvènman ameriken an bay responsab Tiktok yo anviwon 12 mwa pou yo koupe tout lyen yo genyen ak konpayi ki kreye aplikasyon an ki se ByteDance, sa vle di Lachin.
Responsab yo, selon sa lwa sa mande, dwe vann aplikasyon an bay yon lòt antrepriz ki pa gen pyès lwen ak peyi Lachin. Si sa pa fèt nan delè 12 mwa yo bay la, rezo sosyal la ap entèdi sou sòl ameriken an.
Gouvènman Etazini an akize rezo sosyal Tiktok kòmkwa li se yon zouti peyi Lachin itilize pou espyone ak manipile 170 000 000 moun ki se itilizatè aplikasyon an Etazini.
Piblisite, PIP
N ap prezise, responsab Tiktok yo anonse y ap pote dosye a devan lajistis. Daprè yo, sa yo akize yo a pa gen anyen pou wè ak laverite.
Deja, gen plizyè Eta ameriken ak gouvènman federal la, antite nan Inyon Ewopeyèn, Kanada, Nouvèl-Zeland, Ostrali, Lafrans, Taywann ak lòt ankò entèdi itilizasyon aplikasyon Tiktok sou aparèy ofisyèl yo, paske yo di gen risk pou sekirite nasyonal. Epi tou, gen plizyè peyi nan mond la tankou End, Afganistan, Pakistan, Jòdani, Nepal, ki deja entèdi itilizasyon Tiktok lakay yo, toujou pou rezo sekirite ki lye ak espyonaj chinwa.
Nan lide pou eseye konprann sa ki eksplike nivo kriminalite ki manifeste kay endividi ak zam yo nan peyi a, sitou dènye jou yo kote menm etablisman edikatif ak sanitè yo pa epanye, redaksyon Passion Info Plus la te fè yon ti lapawoli ak John Wilfort ESTIVERNE, antwopo-sosyològ e avoka nan bawo Pòtoprens.
Divès lekòl, inivèsite, lopital, famasi, legliz ak lòt enstitisyon ki ta dwe pwoteje menm nan moman gè, sòti viktim depi monte zak vyolans yo 29 fevriye pase a nan peyi a, sitou nan zòn metwopolitèn Pòtoprens la. Bandi ak zam sakaje, piye oubyen boule anpil nan etablisman sa yo. Zak ki pwouve yon lòt fwa ankò nan ki nivo sosyete a malad grav.
Yon apwòch sosyolojik
Ak Antwopo-sosyològ ESTIVERNE, nou eseye wè sa ki eksplike nivo derayman sa kay nèg ak fanm ak zam yo.
Nan kad konsiltasyon l, jèn pwofesyonèl la di pou nou konprann nivo kriminalite sa, li enpòtan pou nou ta site 2 sosyològ sa yo: Émile Durkheim ak Karl Marx, ki vini ak konsèp «_ Detèminism sosyal_ » la, pou montre lyen ak enfliyans estrikti sosyal la genyen sou endividi yo.
Se pou sa gen yon ansanm règ ki tabli pou òganize sosyete yo sou lobedyans « Leta », ki se sèl chèf k ap sanksyone tout sa k pa obeyi ak prensip yo, eksplikasyon li.
“ kidonk, nivo kriminalite sa rezime ak feblès « Leta » ki pa jwe wòl kontwòl li sou moun yo, li mete sou kote yon gwoup pou favorize yon lòt. Se konsa pratik sa pral kreye fristrasyon lakay gwoup ki majinalize a, sa ki pral akouche fenomèn devyans la nan katye popilè sou fòm aprantisaj, k ap layite chak jou ki jou sou fòm valè epi k ap pataje sou medya sosyal yo ”, sa li ajoute.
Anplis, majinalizasyon sa sa yo pral montre egzistans yo fas ak « Leta » miwo miba a sou fòm vyolans; se tankou se yon presyon yo fè pou anpeche Leta a itilize puisans li genyen ak aparèy represif li yo (Lapolis, Lame ak Lajistis) kont yo. Si nou ta poze tèt nou kesyon sa : Kisa ki fè Lapolis ak Lame pa janm ka jwenn lòd pou mennen operasyon nan katye Vilaj Dedye, Gran ravin, Bèlè, Kanaran, ak lòt ankò ?
Kriminalite a pran lòt nivo, kote jèn gason ak zam yo vin san pitye, yo menm rive ap manje pwòp Ayisyen parèy yo lè yo fin touye yo. “ Pratik pou Ayisyen ap manje vyann Ayisyen parèy li a montre la nou rive nan yon nivo ki depase grav. Men, poum rete Max Weber, chak aksyon yon aktè poze nan sosyete a, li gen yon sans, kote li vin ak konsèp «Ideyal tip» la ”, daprè masteran nan Syans devlòpman nan Fakilte Etnoloji (FE/ILA) a.
Li kontinye pou l di, si nou fè yon apwòch « Antwopolojik », gen anpil bandi pou yo ranfòse pwoteksyon tèt yo, yo al pran pwen kay « Oungan » pou pa pran nan bal ak kout manchèt. Konsa tou, gen nan rityèl sa yo ki ta tradui lide lè bandi a manje yon pati nan kò viktim nan, l ap pwoteje yo sizoka fanmi viktim nan ta fè pousuit mistik kont yo, se rezon sa tou ki ta esplike fenomèn sezi kò ak mete dife sou kadav yo.
Etablisman edikatif ak sanitè
Sitou anba lavil la, dènye tan sa yo, menm etablisman edikatif ak sanitè yo pa epanye anba men endividi ak zam yo. Lapawoli nou ak Antwopo-sosyològ John Wilfort ESTIVERNE ap ede popilasyon an konprann sou plan sosyolojik sa k eksplike nivo endesans sa.
Sitiyasyon malouk sa lye ak feblès enstitisyon nou yo ki pa jwe wòl yo nan sosyete a, epi ki pa enfliyanse lavi endividi yo tou. Paske Lafanmi, Lekòl, Legliz, Leta… yo tout se ajan sosyalizasyon ki la pou kadre epi modle aksyon ak konpòtman tout moun, sa li eksplike, pandan l kontinye pou l di : “ Menm nan tan lagè enstitisyon sa yo dwe jwenn gwo pwoteksyon kont tout atak, paske espas sa yo dwe rete envyolab ”.
Pandan anpil moun ap mande tèt yo kisa ki eksplike menm lekòl, inivèsite, lopital, famasi ak lòt ankò pa epanye anba vyolans sivil ak zam sa yo.
Espesyalis la ki t ap tante pote limyè sou kesyon sa fè nou konprann “ Pwoblèm nan chita sou edikasyon, paske : anpil nan yo pat leve nan yon fanmi pou bayo premye aprantisaj pou konstwi pèsonalite yo; anpil nan yo pa pase sou yon ban lekòl pou transmèt yo kèk prensip ak valè sosyal tankou respekte lavi ak byen, renmen youn lòt, bay li ak ekri enpòtans… Yo pa resevwa kèk valè fondalnatal k ap pataje ant yon jenerasyon ak yon lòt epi k ap pèmèt sosyete a pa disparèt ”.
Gen lòt rezon ankò ki ka eksplike nivo layèn bandi yo pa rapò ak sosyete a, ki pouse yo pa menm epanye anba zak vyolans yo yon seri enstitisyon ki dwa rete envyolab.
Nan sans sa, ESTIVERNE deklare nou tout konsyan nivo « inegalite ak eksklizyon sosyal la rive twò lwen », nou tout dakò kat la dwe rebat. Nan sousi pou nèg Ak zam yo defann enterè yo, yo pati sou baz y ap fè « revolisyon » kont elit ekonomik ak politik yo pou yo ka jwenn senpati popilasyon an, men nan strateji yo, kòm yo paka rive ak fasilite nan rezidans moun sa yo, sa vin lakoz endividi yo ap krache kòlè ak layèn sou pifò enstitisyon nou yo ki tabli yo nan sant vil Pòtoprens la pou montre se yo ki gen fòs la.
Posibilite pou nèg ak zam yo twouve la rezon
Nan kad lapawoli nou, nou wè ki pis ki ka mennen nou ak yon solisyon ki ka anvizaje nan sitiyasyon ensèten nou twouve nou jounen jodi a.
Men, daprè John Wilfort ESTIVERNE, ki baze sou konpreyansyon l genyen sou sosyete a, gen posiblite pou nèg ak zam yo jwenn larezon.
Sa, se si Leta a :
Ranfòse kapasite materyèl lapolis la;
Kontwole tout sa k antre nan pò ak ayopò nou yo;
Pini san paspouki tout moun k ap finanse gang yo;
Ranfòse sistèm Lajistis la, pandan y ap mete moun ki kapab;
Tabli yon politik piblik ki chita sou entegrasyon tout kategori sosyal.
E bò kote pa li, « Leta » ki reprezante sosyete a dwe mete kanpe tout aparèy represif, ideyolojik ak distribitif li yo. Pandan li p ap ankouraje enpinite, pou Lajistis blayi.
Men, pou sa fèt, fòk moun ki ap reprezante nou yo mete nan tèt yo se Leta y ap sèvi, se pa Leta a k ap sèvi yo pou yo vin rich. Konsa, li p ap nesesè pou y ap simaye zam nan katye popilè pou yo gen pouvwa ak fè koripsyon, deklarasyon li.
Dans la soirée du mercredi 17 avril 2024, des tirs sporadiques ont été rapportés dans plusieurs zones de la commune de Carrefour. Ce jeudi, la ville s’est réveillée sous tension, et plusieurs personnes ont été tuées et blessées au cours de la journée lors des attaques perpétrées par des gangs armés semant la terreur dans cette partie du département de l’Ouest, à l’entrée sud de Port-au-Prince.
Selon les dernières informations, au moins sept (7) citoyens ont perdu la vie aujourd’hui à Orphy, une zone située à Waney 93. Les bandits armés responsables de cet acte étaient à la recherche d’un policier, affirment des habitants.
Circulant tranquillement dans plusieurs endroits de la commune à bord des motocyclettes et voitures, les individus lourdement se sont également pris aux bâtiments de l’institution policière.
À la suite des échanges de tirs, les policiers qui se trouvaient en poste au Commissariat de la commune, appelé OMÉGA, ont dû déserter pour sauver leurs peaux, confirme à la rédaction le porte-parole du syndicat national des policiers haïtiens (SYNAPOHA).
Par la suite, les malfrats ont envahi les locaux du commissariat, libérant les personnes placées en détention. En plus, ils ont emportés des matériels. “ Le SYNAPOHA n’est pas encore en mesure de communiquer un bilan des dégâts et la perte de matériels enregistrés lors de cette incursion ”, nous déclare Lionel Lazarre.
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Au niveau de Saint-Charles, les policiers ont également abandonné le Sous-commissariat pour échapper à la terreur de ces caïds qui tirent dans toutes les directions, ajoute le porte-parole.
Aucun bilan n’est encore disponible concernant d’éventuelles pertes au sein des forces de l’ordre. Toutefois, certaines informations, également rapportées par le SYNAPOHA, laissent entendre que les criminels se sont repliés dans leurs bases en retenant plusieurs policiers.
Les différentes activités sont complètement paralysées ce jeudi dans la commune. Les agents de l’ordre ont dû battre en retraite face aux bandits armés. Les locaux du Commissariat et des Sous-commissariats sont attaqués et accaparés.
Plus d’un se demande déjà si la commune de Carrefour, située à l’entrée sud de la capitale haïtienne, s’inscrit désormais dans la liste des « territoires perdus » du pays.
D’une superficie de 165,16 km2, la commune de Carrefour a une population de plus de 500 000 habitants, selon les derniers recensements. Dans le Département de l’Ouest, Carrefour forme avec Port-au-Prince, Pétion-Ville, Kenscoff, Gressier et Delmas, l’arrondissement de Port-au-Prince.
Composée de 13 sections communales, la commune a plusieurs zones phares notamment Bizoton, Diquini, Thor, Mahotière, Côte-Plage, Waney, Arcachon, Monrepos, Brochette, Lamentin.
Il est important de mentionner que si Carrefour devient un énième territoire perdu, la situation dans le Grand Sud ne fera qu’empirer. La commune est l’axe par lequel doivent transiter les différents véhicules et personnes pour se rendre dans une grande partie du département de l’Ouest, ainsi que dans les départements du Sud-Est, des Nippes, du Sud et de la Grande-Anse.
Dans une lettre adressée ce 15 avril au président kényan William Ruto, les membres de la communauté des affaires haïtiennes le félicitent pour son soutien indéfectible en assurant le leadership kényan de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti, autorisée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 2 octobre 2023. Ils en profitent également pour réclamer son secours le plus urgent dans la situation chaotique actuelle.
“ La sécurité est une composante essentielle du développement socio-économique d’un État. Il ne peut y avoir d’investissements significatifs sans sécurité. Alors que la région de la capitale d’Haïti ainsi que sa zone agricole la plus importante sont assiégées par des gangs bien armés, qui entravent la libre circulation des personnes et des biens à l’intérieur des 10 départements du pays ”, rappelle le patronat.
Les barons du secteur privé des affaires disent reconnaître que les forces de sécurité haïtiennes manquent de ressources humaines adéquates et de ressources matérielles pour entreprendre la tâche ardue de rétablir immédiatement la sécurité afin de permettre au gouvernement de transition de mettre en œuvre sa feuille de route, qui comprend des volets de redressement économiques, assistance à la réinstallation de plus de 300 000 personnes déplacées ainsi que des réformes institutionnelles et de la tenue d’élections générales démocratiques, libres et équitables.
“ Le leadership du Kenya sera crucial pour aider les forces de sécurité haïtiennes à vaincre les gangs, à sécuriser les infrastructures critiques et à contribuer à la préparation et à la mise en œuvre initiale d’un plan de sécurité nationale, y compris la création d’un Conseil national de sécurité ”, ajoutent les différents patrons du secteur privé des affaires.
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La stabilité que l’aide dirigée par le Kenya contribuera à atteindre dans le pays permettra à l’économie haïtienne paralysée, après des années d’insécurité croissante et contrainte de réduire à une fraction de sa capacité, d’augmenter rapidement la production et l’emploi pour garantir que tous les efforts de stabilisation sont soutenus par des « conditions socio-économiques » fiables et stables favorisant la croissance et l’emploi, croient ces derniers.
Plus loin, les membres de la communauté d’affaires haïtiennes déclarent qu’ils sont extrêmement préoccupés par le « malheureux retard pris dans le déploiement de la MSSM », plus de six mois après l’adoption de la Résolution de l’ONU, soit à moins de trois mois de la fin de son mandat initial de neuf mois, le 2 juillet prochain.
À la lumière de la formation imminente du gouvernement de transition, attendue dans les prochains jours, les principales associations patronales se réjouissent de l’arrivée des forces kényanes dans un délai relativement court, relate cette correspondance signée par Jean-Philippe Boisson (AmCham Haïti), Raina Forbin (ATH), Wilhelm Lemke (ADIH), Édouard Baussan (RPH), Martine Cuvilly (CCIO), Gérard Laborde (CCIHC), Jean-Paul Faubert (Institut Macaya) et Grégory Morissette (CFHCI).
Le Real Madrid vient d’écrire une nouvelle page de son histoire européenne glorieuse en se qualifiant ce mercredi 17 avril pour les demi-finales de la Ligue des Champions après une confrontation intense et palpitante contre Manchester City jusqu’à la phase fatidique des tirs au but (4-3). Le match retour à l’Etihad Stadium a été le théâtre d’une bataille épique qui a vu les deux équipes se battre jusqu’au bout pour décrocher une place dans le dernier carré de la compétition la plus prestigieuse du continent.
Dès le coup d’envoi, l’intensité était palpable sur le terrain alors que les deux équipes cherchaient à imposer leur style de jeu. Le Real Madrid a pris l’ascendant dès les premières minutes avec une très belle action, mettant à l’épreuve la défense solide de Manchester City. À la suite d’une passe de Junior Vinicius, son compatriote brésilien Rodrygo a ouvert le score (0-1).
Manchester City a répondu avec détermination, cherchant à exploiter les espaces laissés par la défense madrilène. Les attaques rapides menées par Grealish, DeBruyne et consorts ont mis à rude épreuve la ligne arrière des poulains de Carlo Ancelotti, mais ces derniers ont réussi à garder l’avantage jusqu’à la 76e minute après le but égalisateur de Kévin DeBruyne.
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À 1-1, les Citizens ont multiplié les attaques, mais ont souvent buté sur une défense madrilène qui a résisté avec rigueur tout au long de la rencontre aux assauts des joueurs de Manchester City.
La tension atteint son paroxysme lors des prolongations, alors que les deux équipes se livraient un combat acharné pour éviter une issue aux tirs au but. Les occasions se sont multipliées notamment du côté de Manchester City qui n’a pas réussi à trouver le chemin des filets, malgré quelques frappes dangereuses et des arrêts spectaculaires de Lunin, le gardien ukrainien du Real Madrid.
Finalement, c’est aux tirs au but que le sort de la rencontre s’est joué. Les nerfs étaient mis à rude épreuve alors que les joueurs des deux équipes se sont présentés devant le point de pénalty. Le gardien madrilène a brillé en stoppant deux (2) tirs de Manchester City, tandis que les tireurs du Real Madrid ont fait preuve d’une précision chirurgicale pour convertir leurs penalties, hormis Luka Modrić qui a raté le premier tir des poulains de Carlo Ancelotti.
Gagnant (3-4 t.a.b.), le Real Madrid file en demi-finales de la Ligue Des Champions (LDC) au terme d’une confrontation mémorable contre Manchester City. Cette performance remarquable témoigne de la force et de la détermination de cette équipe légendaire, qui continue de repousser les limites et de briller sur la scène européenne.
Crédit photo : Antonio Rüdiger et les Madrilènes célèbrent leur qualification/ AFP/Darren Staples
Lors du match retour des quarts de finale de la Ligue des Champions 2023-2024, le Paris Saint-Germain a créé, ce mardi 16 avril, une sensation épique au Camp Nou en renversant le FC Barcelone 1 – 4 pour se propulser en demi-finale de la compétition, malgré la victoire 2-3 des Catalans à l’aller.
En effet, dans un match fou et de suspense après l’ouverture du score par les Barcelonais à la douzième minute de jeu par Raphinha sous une passe de Lamine Yamal, le PSG a montré une détermination sans faille après le carton rouge de Ronald Araújo à la 29e minute de jeu. En infériorité numérique, ce désavantage du club blaugrana a permis au club parisien de surmonter le retard et s’imposer avec une très belle performance surtout en deuxième période.
Menés par un très bon Ousmane Dembélé étincelant, les Parisiens ont montré un caractère indomptable en revenant de l’arrière pour prendre l’avantage et sceller leur place parmi les quatre meilleures équipes d’Europe. Cette victoire spectaculaire témoigne aussi du désavantage de l’équipe du FC Barcelone qui a joué la majeure partie de la rencontre à 10.
Toutefois, il faut aussi mentionner la volonté des joueurs parisiens qui ont su relever le défi face à l’un des clubs les plus redoutables du continent, mais qui a perdu sa vraie identité depuis quelques années.
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Par ailleurs, le match de cet après-midi (heure haïtienne) a été marqué par des moments d’intensité, avec des buts cruciaux signés par les stars du PSG. La performance exceptionnelle de Ousmane Dembélé, combinée avec celle de Kylian Mbappé (auteur d’un doublé) et à la détermination de Barcola et Vitinha, a été la clé de cette remontada.
Cette victoire de 1-4 au Camp Nou témoigne la détermination du PSG emmené par Luis Enrique, ancien coach du Barça. Après cette victoire qui a permis au club de la capitale française de se qualifier pour le dernier carré, les Parisiens peuvent viser désormais le sacre ultime en Ligue des Champions.
Les poulains de Luis Enrique joueront les demi-finales face au Borussia Dortmund qui, quant à lui, a éliminé l’Atlético Madrid sur le score de 4-2, alors que les Espagnols s’étaient imposé 2 – 1 à l’aller.
Google s’implante désormais dans ce petit pays d’Amérique centrale. La société américaine de technologie a annoncé ce lundi 15 avril 2024 dans une note l’ouverture de ses nouveaux bureaux à San Salvador, marquant ainsi son engagement dans la transformation numérique. Lors de la cérémonie tenue à Presidente Plaza, le président Nayib Bukele a souligné que cette étape marque le début de l’intégration des avancées technologiques dans des domaines tels que la santé, l’éducation, la formation continue.
“Notre engagement envers le Salvador est à long terme. Aujourd’hui, nous ouvrons ce bureau qui marque notre arrivée officielle dans le pays pour être un moteur actif dans les technologies de cloud qui génèrent un impact positif sur le développement économique et la croissance des opportunités pour la population salvadorienne. Les progrès que nous partageons également dans le domaine de la gouvernance numérique, de la santé et de l’éducation renforcent notre engagement envers la transformation numérique du Salvador ” a déclaré Eduardo López, président de Google Cloud pour l’Amérique latine
Ce dernier a souligné que les nouveaux bureaux de Google El Salvador permettront aux équipes techniques et commerciales de Google Cloud de travailler plus étroitement avec les organisations publiques et privées dans l’utilisation de technologies de pointe telles que le cloud et l’intelligence artificielle.
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L’inauguration de ces bureaux fait suite à un accord à long terme signé par le gouvernement du Salvador et Google en août 2023 qui vise à placer les technologies du cloud au cœur des efforts de modernisation du pays dans les domaines de la gouvernance numérique, de la santé et de l’éducation. Google dit , dans la dite note, qu’il s’est concentré sur le soutien du pays dans la modernisation de ses processus et des services fournis à ses citoyens, ainsi que sur l’offre de formation à différentes entités gouvernementales.
Dans le cadre de cet accord, le géant américain a partagé des progrès réalisés conjointement avec le gouvernement salvadorien dans le domaine de la gouvernance numérique pour développer des écosystèmes numériques simples pour l’importation, l’exportation, la santé et l’enregistrement sanitaire. Les responsables promettent que “les prochaines étapes seront de continuer à soutenir le gouvernement dans le développement de plates-formes qui permettent l’interopérabilité entre les institutions et améliorent les services aux citoyens grâce à la numérisation”.
Dans le domaine de la santé, différents organismes gouvernementaux ont été formés sur la façon d’utiliser les technologies cloud. Le pays reçoit maintenant le soutien de Google dans le développement de sa plate-forme de télémédecine avec des technologies de pointe, comme l’intelligence artificielle, “pour automatiser les processus et apporter plus d’accès aux services de santé dans le pays”.
Quant à l’éducation, les responsables se disent “fiers de soutenir un projet à long terme mettant la technologie au centre de l’amélioration de l’enseignement et de l’apprentissage dans le système d’éducation publique du pays”. Cette initiative a permis à tous les élèves des écoles publiques d’avoir accès à des comptes Google Workspace for Education.
De plus, elle permet la formation des enseignants par l’intermédiaire de l’Institut national de formation des enseignants du ministère de l’Éducation du Salvador. Les responsables prévoient d’accélérer ce programme en fournissant les outils Google Workspace for Education Plus les plus avancés, intégrant l’IA pour personnaliser l’expérience d’apprentissage et en introduisant des Chromebooks, des ordinateurs portables exécutant Chrome OS. Ils prévoient également de former les gestionnaires pédagogiques pour multiplier les compétences numériques des enseignants et des étudiants au Salvador.
L’entreprise américaine a indiqué avoir financé une étude, également financée par AlphaBeta, qui avance que “les technologies numériques telles que le cloud computing et l’IA pourraient créer une opportunité potentielle pour jusqu’à 3,4 billions de dollars par an d’impact économique dans les économies majeures et émergentes d’Amérique latine, d’Europe de l’Est, d’Afrique et du Moyen-Orient d’ici 2030”. Google voit sa collaboration avec le gouvernement du Salvador comme un témoignage de ce potentiel.
La présence de cette société de la technologie dans ce petit pays d’Amérique centrale vise également à stimuler l’entrepreneuriat. La branche philanthropique de Google a annoncé un don de 200 000 USD aux organisations de la société civile de la région pour fournir une formation aux compétences numériques aux entrepreneurs locaux dans l’objectif d’aider à soutenir la croissance des entreprises locales, ajoutant que “ l’innovation et la technologie ont aidé des millions de personnes dans le monde.”
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Les ambitions de Nayib Bukele
Le président Nayib Bukele a déclaré lors de son allocution que ce projet est “un signe que ce n’est pas le même El Salvador, bien sûr que nous ne sommes pas là où nous voulons, mais nous savons que nous sommes sur la voie d’avoir le pays que nous voulons tous”.
Il a souligné que ces transformations témoignent du changement en cours dans son pays, reconnu non seulement par les Salvadoriens, mais aussi par les investisseurs et les meilleures entreprises du monde, comme Google.
Il y a 5 ans, ce pays de 21 040 km² était considéré comme le plus dangereux au monde en raison de la présence des gangs criminels “Maras” qui terrorisaient la population. Aujourd’hui, avec l’arrivée au pouvoir en 2019 de Nayib Bukele, qui a mené une guerre sans merci pour faire effondrer la criminalité, le Salvador se targue d’être le plus sûr d’Amérique latine.
Ayant décroché un deuxième mandat présidentiel pour 5 ans lors des élections du 4 février, le jeune président de 42 ans rêve grand pour ce pays. “Avec le temps, nous allons devenir le pays le plus compétitif en matière de technologie. Nous avons déjà commencé et nous allons encore grandir”, a-t-il déclaré.
Crédit photo : compte X de la Maison présidentielle du Salvador
Dans un communiqué publié ce samedi 13 avril, la Chancellerie haïtienne dit avoir appris avec indignation la nouvelle du viol d’une fillette haïtienne de 14 ans par un agent dominicain de la migration.
Selon les informations disponibles, ce viol s’est produit le vendredi 5 avril 2024 à Bávaro, dans la province Altagracia, en République dominicaine.
“ Le crime a été perpétré dans la province d’Altagracia. Sous prétexte d’effectuer un contrôle de documents et profitant de l’absence des parents de la fillette, des agents se sont introduits par effraction dans le domicile pour commettre le crime “, retrace le communiqué du gouvernement haïtien.
Plus loin, la Chancellerie haïtienne dit condamner cette grave atteinte à la dignité humaine et exige que justice soit rendue à l’innocente victime.
Les autorités annoncent également que des instructions ont été passées à la représentation diplomatique haïtienne en République dominicaine pour que la victime et les parents reçoivent toute l’assistance nécessaire.
Et, de ce fait, le Consulat d’Haïti a Higuey a déjà établi le contact avec les parents de la victime, indique ledit communiqué.
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Pour rappel, en septembre 2023, l’Haïtienne Stephy Graph a été violée par un agent dominicain de l’immigration au sein même de l’aéroport international Las Americas. Ce, en présence de son fils de 4 ans.
Malgré le scandale que cet acte honteux a suscité, cela n’empêche pas que les ressortissantes d’Haïti continuent d’être les cibles des violeurs dominicains, dont des agents de la migration.
Le calvaire des Haïtiens ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, en raison de la situation de terreur imposée dans le pays par les gangs armés, des milliers de compatriotes approuvés dans le cadre du programme humanitaire, appelé le programme Biden, rencontrent des difficultés pour voyager.
Selon les dernières données communiquées par CBP ce vendredi 12 avril, 404 000 ressortissants d’Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela ont bénéficié du voyage légal aux Etats-Unis grâce au programme Biden. Ce, depuis le début du programme le 6 janvier 2023 jusqu’à la fin du mois de mars 2024.
Plus précisément, sur ce total, les Haïtiens approuvés et autorisés à voyager sont au nombre de 168 000.
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Et, parmi ces 168 000 compatriotes, seulement 154 000 sont déjà entrés aux Etats-Unis. Donc, il est estimé à environ 14 000 le nombre d’Haïtiens ayant leurs autorisations de voyage, mais qui n’ont pas encore atteint le sol américain.
La recrudescence de l’insécurité
La montée spectaculaire des actes de violence depuis le 29 février dernier a ses impacts sur tous les secteurs de la vie haïtienne. En effet, l’aéroport international Toussaint Louverture, cible des gangs armés, est fermé depuis le 3 mars 2024.
Cette situation paralyse presque toutes les activités aériennes entre Haïti et le reste du monde. Seule la compagnie Sunrise Airways qui organise à l’aéroport du Cap-Haïtien des vols spéciaux vers les USA depuis environ deux semaines.
Ce qui est réjouissant pour plus d’un. Cependant, beaucoup de compatriotes bloqués dans la capitale avec leurs autorisations de voyage en main vivent l’enfer.
“ Depuis fin février, j’ai reçu mon autorisation de voyage. Mon vol a été annulé en raison de la situation. Je pense à entrer au Cap-Haïtien pour effectuer mon voyage, mais la réalité à Croix-des-Bouquets me laisse indécis ”, nous confie Joseph, un bénéficiaire du programme Biden.
Le jeune de 28 ans n’est pas le seul bénéficiaire à connaître ce calvaire. “ Cap-Haïtien est la seule option en ce moment avant que mon autorisation de voyage n’arrive à son terme. Cependant, je suis prêt à tout rater, au lieu de traverser dans un bus les zones occupées par plusieurs bandes armées”, déclare tristement Lionel, un homme de 60 ans qui a fait carrière dans la construction.
À son âge, il espère visiter les Etats-Unis pour la première fois et revoir sa fille aînée après 15 ans hors du pays. À cause de la fermeture de l’aéroport de Port-au-Prince et l’hésitation à traverser des « territoires perdus » pour rejoindre le département du Nord, ce dernier risque de passer à côté de son rêve.
Approuvée et autorisée à voyager en plein chaos, Anise, quant à elle, est optimiste. “ J’ai eu mon e-mail de confirmation mi-mars. J’attends la reprise des vols pour aller commencer ma nouvelle aventure hors du pays ”, déclare la jeune professionnelle de 25 ans.
“ Moi, j’ai une peur énorme des armes à feu. Passer dans la gueule du loup m’est impossible. En ce sens, je ne peux pas participer dans les vols organisés au Cap-Haïtien. Je reste confiante que les vols reprendront sous peu à Port-au-Prince ”, dit-elle.
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Cette réalité est peut-être celle de milliers de compatriotes qui se trouvent dans l’incapacité de quitter le pays. Et, leur autorisation de voyage dans le cadre du programme Biden est valable pour une période de 90 jours.
Sur 168 000 Haïtiens approuvés, 14 000 de ces compatriotes ne sont toujours pas entrés aux Etats-Unis, malgré la réception de leurs autorisations de voyage. Entre-temps, ils sont nombreux ceux qui attendent encore leur e-mail de confirmation pour pouvoir quitter le pays, otage des gangs.
Dans un rapport publié ce vendredi 12 avril, l’Organisation Internationale de la Migration (OIM) révèle qu’en seulement un mois, près de 100 000 personnes ont fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince pour échapper à la terreur des gangs. Ces citoyens, délaissés décident de se réfugier dans les provinces, en prenant le risque de traverser les « territoires perdus ».
Afin de suivre les mouvements des personnes en fuite vers les provinces et informer les stratégies de réponse adéquates, l’OIM dit avoir lancé des collectes de données au niveau de plusieurs stations de bus les plus utilisées dans la capitale.
Et, en un mois de mise en œuvre de cette activité (depuis le 08 mars), il a été permis d’observer les mouvements de près de 100 000, soit 94 821, personnes quittant la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
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Le Grand Sud
Ces personnes ont en majorité (58 %) pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud (Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est), note l’organisation.
Et, la moitié de flux se sont dirigés vers 3 communes de destination principale : Jérémie (dans la Grande’Anse), Les Cayes (Sud) et Léogâne (Ouest), mentionne ledit rapport.
Le Grand Sud n’est pas à son premier lot de réfugiés. Selon les données disponibles, avant l’escalade de la violence lancée par les gangs armés depuis le 29 février 2024, cette région du pays avait déjà accueilli plus 116 000 personnes fuyant en grande partie la zone métropolitaine de Port-au-Prince durant des mois passés.
La course sans fin
Ces provinces comme la capitale du pays font face à des insuffisances en thème d’infrastructures essentielles et de ressources permettant de gérer ces flux de déplacements massifs venant de la capitale.
En plus, l’OIM souligne qu’au début du mois de mars, lorsque la situation sécuritaire s’est empirée, ce sont les personnes qui étaient déjà déplacées internes (PDIs) qui ont été les premières à commencer à quitter la capitale. Puis, au fil du temps, les personnes qui n’étaient pas de PDIs deviennent de plus en plus nombreuses à quitter la capitale à leur tour.
En effet, au 10 mars, 86 % des personnes quittant la capitale étaient déjà des déplacés internes. Et, un mois plus tard, ce pourcentage a baissé à 60 % alors que près de 40 % de gens fuyant la terreur des gangs sont des personnes qui n’avaient jamais fui leur résidence et qui décident juste de la quitter et de chercher refuge en provinces.
À l’entrée nord comme à l’entrée sud de la capitale haïtienne, personne ne peut violer les lois imposées par les gangs armés. Les chauffeurs de transport en commun ainsi que les conducteurs privés doivent payer pour éviter de passer sous les coups de feu. Le Réseau National pour la Défense des Droits Humains (RNDDH) recense au moins 13 postes de péage installés par les bandits armés.
Outre les enlèvements, les violences sexuelles, les pillages, les incendies et d’autres actes de violence, les bandits, se comportant en maîtres et seigneurs, ont installé des postes de péage aux entrées sud et nord de Port-au-Prince pour extorquer la population haïtienne livrée à elle-même.
Selon les données du Syndicat Mouvement Unifié des Transporteurs Haïtiens (MUTH) et du RNDDH, au moins 13 postes de péage ont été identifiés, dont trois dans la commune de Port-au-Prince. Ces postes sont situés à la Ruelle Alerte, près du cimetière de Port-au-Prince, à Martissant et à Fontamara.
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De plus, trois postes sont situés dans la commune de Cité Soleil à partir de la sortie du Terminal Varreux, à Cité Soleil, La Saline et à Drouillard ; deux postes sur la route nationale #1, respectivement à Titanyen et entre Saint-Marc et Gonaïves ; deux postes sur la route nationale #2, à Paloma près du cimetière de Carrefour et à Mariani ; un poste sur la route nationale #3, à Onaville 12 ; un poste sur la route nationale #5, entre Gros Morne et Port-de-Paix ; un poste sur la route nationale #8, à Calvaire, Croix-des-Bouquets, a détaillé un rapport de 26 pages publié par le RNDDH sur la situation catastrophique des droits humains de janvier à mars 2024.
Haïti attend toujours la mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) approuvée le 7 octobre 2023, par le Conseil de sécurité de l’ONU pour aider la police haïtienne à combattre les gangs qui assiègent la capitale haïtienne. Cependant, cette force doit attendre l’installation du conseil présidentiel de transition pour être déployée sur le sol haïtien. Mais où et quand cette installation aura-t-elle lieu ? Se demande plus d’un craignant que la coalition des gangs armés “Viv Ansanm” ne renverse tout.
Haïti va de mal en pis.Tous les secteurs du pays touchés de plein fouet par la recrudescence des actes de violence perpétrés par les bandes armées. Déjà confrontés à d’énormes dédales, les centres hospitaliers et de santé sont définitivement à genoux aujourd’hui.
En effet, dans son dernier rapport sur la situation catastrophique des Droits Humains de janvier à mars 2024 en Haïti, le RNDDH révèle que tous les secteurs hospitaliers et de santé affirment faire face à des pénuries « d’intrants, de carburant et d’oxygène ».
De plus, en raison de l’insécurité, les déplacements sont limités et le personnel sanitaire ne se présente pas régulièrement sur son lieu de travail. Les malades ne reçoivent donc pas les soins dont ils ont besoin, note le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Manque de médicaments et de personnels, pénurie alimentaire et de carburant entre autres, les établissements de santé des différents départements du pays en souffrent. C’est le cas, dans le département du Nord’Est, de l’Hôpital de Fort-Liberté ; dans le département du Nord, de l’Hôpital Justinien du Cap-Haïtien ; dans le département du Sud’Est, de l’Hôpital Saint Michel de Jacmel, des centres de santé de Marigot, Cayes-Jacmel, Belle Anse, La Vallée de Jacmel, Bainet et Côtes-de-Fer ; dans le département de l’Artibonite, de l’Hôpital la Province de Morne Blanc et de plusieurs autres centres de santé dans le reste du département.
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Dans le département de l’Ouest, les impacts de la crise sont graves sur l’Hôpital Notre-Dame de Petit-Goâve faisant face à une carence en intrants, en médicaments et en carburant. Et, certains membres du personnel de santé ne peuvent se rendre à leur lieu de travail à cause de la présence des bandits armés à Martissant et à Mariani.
Puis, l’Hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) à Port-au-Prince est abandonné par le personnel. Certains malades ont été évacués par leurs proches. “ Alors que les responsables de ce centre hospitalier discutaient à la fin du mois de mars, en vue de la reprise des activités pour le début du mois d’avril 2024, le 1er avril, les bandits reviennent et investissent les locaux de l’HUEH ”, note le RNDDH.
Ils sont nombreux les hôpitaux, les centres de santé et les pharmacies localisés dans le département de l’Ouest qui ont été attaqués, vandalisés et incendiés. Le RNDDH récence au moins treize (13) hôpitaux et centres de santé rendus dysfonctionnels par les bandits armés :
Hôpital communautaire de Beudet
Hôpital communautaire de Bon-Repos
Hôpital Dash Delmas 18
Hôpital Sanatorium de Port-au-Prince
Hôpital Saint-François de Sales
Hôpital Sainte-Catherine LABOURE
Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH)
Centre de santé Aurore du Bel-Air
Centre de santé de la Croix-des-Bouquets
Centre de santé de Pernier
Centre de santé Saint-Martin 1
Centre de santé Saint-Martin 2
Maternité Isaïe Jeanty de Chancerelles
*La multiplication des camps de réfugiés*
Alors que la situation sanitaire du pays est plus que préoccupante au jour le jour, les nouveaux camps d’accueil des victimes de l’insécurité ne font que multiplier.
En ce sens, le RNDDH a dénombré huit (8) nouveaux camps, dont cinq (5) établissements scolaires.
Il s’agit :
• Du Ministère de la Culture et de la Communication
• De l’Ecole Nationale Argentine Bellegarde
• De l’Ecole Nationale Darius Denis
• De l’Ecole Nationale République du Colombie
• Du Nouveau local du Lycée Marie-Jeanne
• De l’Ecole Nationale République du Liberia
• De la Faculté Linguistique Appliquée
• De l’Annexe du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle
Notons que, de janvier à mars 2024, l’organisation féministe Nègès Mawon et le RNDDH ont reçu soixante-quatre (64) victimes de viols. Et, nombreuses parmi les victimes sont violées collectivement par des bandits armés, surtout lors des attaques armées perpétrées dans plusieurs zones.
Haïti fait face à une recrudescence sans pareille des actes de violence depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021. Pour seulement les trois (3) premiers mois de l’année 2024, soit de janvier à mars, au moins 208 personnes ont été assassinées dans le pays, révèle un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains.
Durant cette période, le RNDDH dénombre au moins deux-cent-huit (208) personnes assassinées, dont treize (13) policiers, par des bandits armés, notant que cinquante-cinq (55) de ces victimes ont été découvertes par des riverains.
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Parmi les cas marquants, le 6 janvier 2024, sept (7) passagers à bord d’un voilier près du Village Alpha, entre Mariani et Gressier, ont été tués par des hommes armés opérant à Mariani, selon les enquêteurs de l’organisme de défense des droits humains.
Le 7 janvier 2024, neuf (9) cadavres partiellement calcinés ont été retrouvés sur un site de décharge à la Rue Pierre Anselme, Delmas 19. Parmi eux, celui de Remy BRUNEL a été identifié par sa conjointe, peut-on lire dans ledit rapport.
Tandis qu’à Port-au-Prince, le 1er février 2024, six (6) cadavres ont été découverts tôt dans la matinée à la Rue Caroline, zone Christ-Roi, et à la Rue du Centre, au centre-ville.
Toujours dans la capitale haïtienne, le 14 février 2024, plus de cinq (5) personnes ont été assassinées à Portail Léogane par des hommes armés à bord d’une voiture. Parmi les victimes figurait Jonathan JASMIN, dit Diamond Pic, un photographe, a indiqué l’organisation.
Quelques jours plus tard, soit le 18 février 2024, dans l’après-midi, à Morne-à-Cabri, un chauffeur ainsi que neuf (9) personnes ont été tués et huit (8) autres blessées par balles alors qu’elles se trouvaient dans un autobus de transport en commun assurant le trajet Port-au-Prince / Mirebalais.
Les policiers sont très ciblés par les gangs armés. Treize (13) agents de l’ordre ont été tués de janvier à mars 2024, selon le RNDDH, qui qualifie la situation de catastrophique en matière de violence des droits humains pour le premier trimestre de l’année 2024 en Haïti.
Face à ces actes de violence, qui ont fait au moins 158 blessés par balles dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, le RNDDH a formulé des recommandations pour remédier à la situation.
Le RNDDH demande au Conseil de Transition, dès son entrée en fonction, d’opérer des changements dans la chaîne de sécurité en Haïti. L’organisation recommande également le limogeage du directeur général de la PNH, Frantz Elbé, pour incompétence.
Se Daily Mail Sante ki pibliye dimanch 7 avril 2024 la rezilta rechèch ki fèt sou anviwon 90 peyi nan tout mond la pou wè ki gwosè koulout mesye yo genyen. Nan kad rechèch sa yo, Ayiti se peyi ki chanpyon nan Karayib la epi ki fini senkyèm tou sou 90 peyi yo.
Gason ayisyen yo senkyèm nan tout mond la pou gwosè bwa yo ki gen yon tay mwayèn 6,3 pous (16 santimèt). Ayiti ak Kiba se sèl peyi Karayib la ki twouve yo nan top 20, Kiben yo fini nan uityèm pozisyon nan klasman an.
Men tòp 10 peyi nan mond la kote gason gen pi gwo koulout, longè an santimèt :
Ekwatè (longè 17,6 santimèt)
Kamewoun (16,6)
Bolivi (16,5)
Soudan (16,4)
Ayiti (16)
Senegal (15,9)
Ganbi (15,8)
Kiba (15,8)
Oland (15,8)
Zanbi (15,7)
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Sa k atire atansyon moun nan lis sa, se Etazini ki pa menm nan tòp 50. Ameriken yo se jis nan swasantyèm pozisyon yo twouve yo ak yon longè koulout (13,5 santimèt).
Epi nan fen klasman sa, nou jwenn peyi ki rele Kanbòj la, yo estime koulout mesye yo mezire sèlman (10 santimèt).
Kidonk, daprè rezilta etid sa, Ekwatoryen yo gen pi gwo bwa nan tout mond la epi Kanbojyen yo gen pi piti koulout nan tout mesye yo sou planèt la.
Fòk nou presize nan kad travay sa, chèche yo di yo rive dekouvri peyi kote ki gen moun gwo anpil yo (obèz) se nan peyi sila yo ki gen plis gason ti koulout.
La Police Nationale d’Haïti annonce avoir lancé, à la suite de l’importante saisie d’armes et de munitions réalisée le vendredi 5 avril 2024 au Port du Cap-Haïtien, un avis de recherche à l’encontre de Wilmane JEAN et de Barthol, ainsi connu.
La PNH précise que, selon les informations dont elle dispose, la cargaison d’armes saisie provenait des États-Unis via l’Agence « ALLIANCE INT’L SHIPPING LLC, 6916 NW, 72ND AVENUE MIAMI FL ». Ces armes et munitions étaient destinées à Wilmane JEAN, Commissionnaire en douane, né le 29 Janvier 1984, tandis que Barthol était chargé de la recevoir.
Des armes et munitions saisies
La semaine écoulée, lors d’une opération menée conjointement avec les agents de la Brigade de surveillance douanière en soutien avec les douaniers, les enquêteurs du détachement Nord du BLTS/DCPJ, affectés à l’Autorité Portuaire Nationale (APN) dans la commune du Cap-Haïtien, ont effectué une fouille ciblée au niveau du Cap Terminal S.A (CTSA) du Cap-Haïtien à l’intérieur d’un conteneur immatriculé: KOSU 461487-6.
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Selon les données communiquées par la PNH, au cours de cette fouille, deux (02) boîtes en carton de forme cubique de couleur berge portant le numéro 75, ont été saisies, et contenaient : vingt-six (26) armes à feu, dont 12 fusils et 14 pistolets ; Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf (999) cartouches ; Trente-quatre (34) chargeurs.
Avant même la découverte de ces armes et munitions, Wilmane JEAN a pris la fuite et le receveur du colis, à savoir Barthol, ainsi connu, ne s’était pas présenté sur les lieux, indiquent les autorités policières. Ces deux individus, en cavale, sont activement recherchés par la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Un communiqué, daté du 6 avril 2024, du Pastorat de la Première Église Baptiste de Port-au-Prince, située au centre-ville, fait état des actes de vandalisme perpétrés au sein du patrimoine vieux de 188 ans, par des gangs armés.
“C’est avec émoi, tristesse et révolte que le Pastorat informe que les attaques directes des bandes armées contre l’Église depuis le dimanche 24 mars se poursuivaient et ont abouti cette semaine au pillage du temple”, peut-on lire dans ce communiqué.
Les responsables indiquent que le sanctuaire de l’église a été dépouillé de tout équipement lié à la sonorisation, à la projection, à l’informatique, à la ventilation, à la musique, à l’électronique entre autres.
“C’est triste, dégoûtant et choquant! Union de prières! Nous nous en remettons à la justice divine! Les fidèles sont invités à fréquenter, s’il est possible, l’Église Évangélique la plus proche de leur lieu de refuge et à suivre les cultes diffusés sur les ondes et en ligne”, ajoute le Pastorat.
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En plein chaos, les caïds pillent ou incendient tout sur leur passage au centre-ville de Port-au-Prince, ciblant même le Palais National.
Entre-temps, rien n’est certain quant à l’avenir du pays. Selon certains observateurs, les politiciens, plus préoccupés par leurs intérêts personnels, continuent de tergiverser sans parvenir à proposer une solution commune, tandis que la population subit quotidiennement la terreur des bandits armés.
Le gouvernement salvadorien va offrir 5 000 passeports gratuits à des étrangers «hautement qualifiés», notamment des scientifiques, ingénieurs, médecins, artistes et philosophes. C’est le président de la République du Salvador, Nayib Bukele, qui en a fait l’annonce sur son compte X ce samedi 6 avril 2024.
Cette quantité équivaut à « 5 milliards de dollars dans notre programme de passeports », a précisé le chef de l’État, ajoutant que « cela représente moins de 0,1 % de notre population ». Ces bénéficiaires auront le statut de citoyen du Salvador, y compris le droit de vote, ce qui ne pose aucun problème, a-t-il ajouté.
Le président Bukele croit que les contributions de ces étrangers auront un impact énorme sur la société et l’avenir de ce pays d’Amérique centrale.
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De plus, il promet que son pays facilitera leur réinstallation en garantissant 0 % de taxes et de tarifs sur le déménagement des familles et des biens. Cela inclut les éléments à valeur commerciale tels que l’équipement, les logiciels et la propriété intellectuelle, a-t-il détaillé.
Nayib Bukele est plébiscité par les Salvadoriens pour sa guerre menée durant son premier mandat présidentiel contre les gangs criminels qui terrorisaient ce pays. Et, selon les autorités salvadoriennes, plus de 79 000 présumés membres de gangs ont été arrêtés depuis le lancement de cette offensive en mars 2022. Ce qui a permis à M. Bukele de briguer un deuxième mandat de 5 ans lors des élections du 4 février, au cours desquelles il a obtenu 84,65 % des voix. Ce mandat commencera le 1er juin prochain.
Haïti est livrée à elle-même, des milliers de personnes déplacées en raison de la violence des gangs armés vivent aujourd’hui dans des conditions semblables à l’enfer préconisé. Qui pis est, bon nombre de ces déplacés ont dû quitter leur refuge à plusieurs reprises, devenant ainsi des nomades.
Les Haïtiens déplacés à l’intérieur du pays se rassemblent presque partout, surtout sur les places publiques, les terrains scolaires, les églises alors qu’ils laissent leurs maisons en raison de la terreur des gangs armés qui n’ont pitié de personne.
En effet, suite aux constats des organismes internationaux intervenant dans les différents sites servant de refuge, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) sonne l’alarme sur l’aggravation de la situation humanitaire et la crise de la protection des citoyens alors que Port-au-Prince est assiégé depuis plus d’un mois.
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Et, la crise étend sa portée bien au-delà des limites de Port-au-Prince, affectant les communautés à travers tout le pays et laissant plus de 360 000 personnes déplacées dans tout le pays, plusieurs fois. “ Près de 100 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays vivent dans des sites, les conditions sont déplorables, ce qui amplifie les profondeurs de la souffrance “, déplore l’OIM.
Les responsables de l’OIM en Haïti indiquent que le personnel humanitaire, y compris les leur, est confronté à des défis de sécurité inégalés, équilibrant l’impératif d’aider les personnes en besoin avec les dures réalités du risque personnel et du déplacement dans le pays.
Ces personnes déplacées expérimentant l’enfer ont des besoins urgents à plusieurs niveaux, dont l’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau, au soutien psychologique et aux installations d’hygiène.
L’OIM souligne que son équipe psychosociale a rencontré sur le terrain des cas de tendances au suicide qui étaient autrefois un sujet tabou, mais qui sont maintenant de plus en plus divulgués, en particulier parmi les populations déplacées.
Haïti est laissée pour contre. Il convient de noter que malgré l’aggravation de la situation en matière de sécurité, 13 000 migrants ont été renvoyés de force en Haïti par les pays voisins en mars, soit 46 % de plus que le mois précédent.
Site de déplacés au niveau de Lycée Antenor Firmin, Port-au-Prince. Crédit Photo: Erickson ALCINÉ/Passion Info Plus
Aprè Lapolis nan Ekwatè fin antre nan anbasad meksikèn ki twouve l nan vil Kito, peyi Meksik ak Nikaragwa deside kanpe tout relasyon diplomatik yo te genyen ak Ekwatè.
Desizyon peyi Meksik la vini ayè vandredi a paske Lapolis ekwatoryèn te antre nan anbasad yo pou al arete ansyen vis-prezidan Ekwatè a, Jorge Glass, kote l te pran refij e mande azil politik aprè Lajistis peyi l kondane l pou koripsyon.
Polisye Ekwatè yo te oblije kraze pòt anbasad Meksik la nan Kito pou ka al arete ansyen vis-prezidan ki te fin jwenn azil politik vandredi 5 avril la nan men otorite meksikèn yo.
Chaje afè Meksik la nan Kito pwoteste aprè zak sila. Kote pa yo, otorite ekwatoryèn yo fè konnen se nan kad batay y ap mennen kont enpinite yo rive fè aksyon sila. Fòk nou di « Konvansyon Vyèn sou relasyon diplomatik yo » entèdi klèman zak sa yo nan lokal anbasad yo.
Sou X, Prezidan meksiken an Andres Manuel Lopez Obrador kalifye entèvansyon polisye ekwatoryen yo de vyolasyon flagrant dwa entènasyonal yo epi souverènte peyi Meksik. E, daprè minis afè etranjè a Alicia Bárcena ki anonse koupefache imedya relasyon diplomatik ak Ekwatè, gen nan moun k ap travay nan anbasad la ki sòti blese nan moman entèvansyon ajan polis Ekwatè.
Passion Info Plus, Piblisite
Aprè ensidan sa a, peyi Nikaragwa deside pran menm desizyon an. Li koupe relasyon diplomatik li Ekwatè epi eksprime solidarite li ak Meksik, daprè sa ajans près espanyòl EFE rapòte.
Konsène a, ansyen vis-prezidan ekwatoryen, Jorge Glass, te pran refij nan anbasad Meksik nan vil Kito depi 17 desanm 2023. Tout sa se paske l te gen yon manda dèyè l nan kad yon ankèt lajistis ekwatoryèn ap mennen sou detounman lajan nan moman konstriksyon yon vil ki rele « Manabi » ki te kraze aprè pasaj yon tranblemanntè nan lane 2016.
Depi ane akademik 2023-2023 la antre, se tipa tipa lekòl yo ap mache nan kapital la ak nan lòt Vil pwovens yo. Sitiyasyon sa vin pi mal kote lekòl paka fonksyone depi 29 fevriye nan Pòtoprens. Jedi 4 Avril 2024 la, Ministè edikasyon nasyonal ak fòmasyon pwofesyonèl sòti yon kominike pou anonse li fè reyamenajman nan kalandriye eskolè a.
“Apre plizyè reyinyon travay sou dewoulman ane lekòl la ak planifikasyon aksyon ki dwe fèt, e nan sousi pou pwoteje avni akademik elèv yo, Ministè Edikasyon Nasyonal ak Fòmasyon Pwofesyonèl (MENFP) ap enfòme piblik la, sitou ajan edikatif yo, li deside reyamenaje kalandriye eskolè 2023-2024 la”, sa nou kapab nan kominike sila a.
Nan sans sa, responsab edikasyon yo deside chanje dat egzamen leta yo :
• Soti 22 pou rive 24 jiyè : egzamen 9èm ane fondamantal
• Soti 22 pou rive 26 jiyè : egzamen Ekòl Nòmal Enstititè
• Soti 22 pou rive 26 jiyè : egzamen Sant Edikasyon familyal
• Soti 5 pou rive 8 out : egzamen bakaloreya
Passion info Plus, Piblisite
Egzamen nevyèm ane
Responsab yo fè konnen MENFP ensiste sou òganizasyon egzamen 9èm ane yo ane sa a, sitou pou nouvo matyè yo tankou Edikasyon Sivik, Edikasyon Fizik ak Espòtiv, Edikasyon Atistik ak Estetik, ak Edikasyon sou Teknoloji ak Aktivite Pwodiksyon.
“ Egzamen sa yo ap obligatwa. MENFP deja distribye pwogram yo pou matyè sa yo nan 10 Direksyon Depatmantal Edikasyon (DDE) yo pou pwofesè yo byen ankadre elèv yo ”, pawòl responsab
E, yo presize pou premye ane eksperimantasyon evalyasyon 4 nouvo matyè sa yo, Ministè a vle tout elèv rete tèt frèt. L ap òganize yon egzamen espesyal ki pa dwe penalize okenn elèv.
Gwo pwomès
Pou yo pa rete absan nèt, responsab MENFP yo fè gwo pwomès ak elèv ki paka al lekòl yo akoz pwoblèm ki gen nan zòn yo.
Daprè sa n li nan kominike a, responsab yo di jan sa te fèt ane pase, Ministè a ap akonpaye tout elèv pou ede yo reyisi egzamen yo nan mete sou pye tout kalte pwogram edikatif « sou radyo, sou televizyon, sou kle USB, sou sit ministè a, ak kou konpansasyon aprantisaj ak prezans anseyan toupatou, sitou pou depatman lwès la ak lòt zòn ki pi afekte yo ».
Ministè a di li renouvle apèl li bay tout sektè ak patnè l yo pou pwoteje Dwa pou Ledikasyon pou tout timoun ak jèn yo e pwoteje lekòl ak inivèsite yo.
“ Se sèl fason pou nou pèmèt timoun ak jèn yo byen prepare avni yo. Se poutèt sa, MENFP kondane tout atak kont lekòl ak inivèsite nou yo ”, deklarasyon yo.
Pou fini kominike sa, Ministè a raple tout direktè lekòl enskripsyon anliy pou elèv ak pwofesè yo ap fini nan dat 12 avril 2024.
N ap raple, se pa sèlman nan Pòtoprens ale lekòl tounen gwo liks. Plizyè kote nan pwovens, depi plizyè mwa, timoun yo pa janm pile pye lekòl, tankou nan divès vil nan depatman Latibonit, Sid, Grandans.
Ayisyen k ap kouri akoz kondisyon lavi yo ap degrade chak jou pi plis nan peyi a kote gang ak zam ap feraye, ta dwe evite travèse lanmè nan bato pou al pran refij yo Etazini. Nenpòt Ayisyen yo kenbe nan kad vwayaj ilegal sa yo, y ap pimpe yo tounen lakay yo, sa se deklarasyon Alejandro Mayorkas, ki se minis ameriken ki jere kesyon sekirite enteryè, fè yè jedi 4 avril la nan yon entèvyou ak Miami Herald.
“ Mesaj nou pou Ayisyen klè kou dlo kòk: pa pran lanmè pou vin Etazini. Nou wè twòp trajedi lè moun yo deside fè vwayaj sa yo kote yo mete an danje lavi yo ak fanmiy yo. N ap toujou konseye moun yo itilize vwa legal yo ”, deklarasyon minis sekirite enteryè Etazini a Alejandro Mayorkas ki fè konnen yo trè konsantre sou sa k ap pase Ayiti nan moman an.
Dènye semèn yo, anpil Ayisyen ki t ap tante rive kay Tonton Sam sou lanmè te jwenn arestasyon yo e depòtasyon yo.
“ Ban m klè sou pwen sa, lè nou kenbe endividi k ap sòti Ayiti sou lanmè, nou voye yo tounen nan peyi yo rapid rapid. Nan sans sa, nou pimpe anpil tounen nan dènye semèn sa yo e nou kontinye ap fè sa. Nou kontinye ap fè respekte lalwa ”, se sa responsab la konfime, pandan l kontinye ap dekonseye sitwayen yo fè vwayaj sila yo ki danje anpil.
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Pou mwa mas pase a, se plis pase 13 000 Ayisyen plizyè peyi depòte an Ayiti, daprè Òganizasyon Entènasyonal pou Migrasyon. Peyi tankou Etazini, Repiblik dominikèn, Bayamas, pa sispann pimpe tounen Ayisyen k ap kouri kite peyi pou tout kalite pwoblèm.
Le Coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a alloué 12 millions de dollars américains du Fonds central d’intervention d’urgence pour aider les personnes touchées par les actes de violences qui s’intensifient dans la capitale haïtienne depuis un mois, informe l’Organisation des Nations unies dans un communiqué publié ce jeudi 4 avril.
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Cette enveloppe de 12 millions de billets verts provenant des Fonds d’Urgences de l’ONU servira à fournir de la nourriture, de l’eau, une protection, des soins de santé, un assainissement et un soutien en matière d’hygiène aux personnes déplacées et aux communautés d’accueil de Port-au-Prince et du département voisin de l’Artibonite, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.
Selon le communiqué, l’ONU a décidé d’octroyer cet argent parce que son plan de réponse humanitaire n’est actuellement financé qu’à hauteur de 6,6 %. “ Cela signifie que nous n’avons reçu que 45 millions de dollars sur les 674 millions demandés pour pallier les besoins humanitaires ”, a ajouté le porte-parole.
Quatre-vingts (80) ressortissants étrangers provenant de divers pays d’Europe, d’Amérique du Sud, du Nord, des Caraïbes entre autres, ont obtenu la citoyenneté dominicaine. Ces nouveaux citoyens dominicains se sont engagés à travailler aux côtés des autorités dominicaines dans l’intérêt supérieur du pays voisin, tout en demeurant fidèles à la patrie et en respectant ses coutumes, sa culture, ses lois et sa Constitution.
Selon les informations publiées dans le journal dominicain Listin Diario, le ministère dominicain de l’Intérieur et de la Police a annoncé dans un communiqué avoir prêté serment à 44 femmes et 36 hommes, provenant de Taïwan, Singapour, l’Ukraine, la Russie, la Bulgarie, la Croatie, l’Italie, la France et l’Espagne. Les naturalisés proviennent également de Cuba, de Bolivie, du Pérou, du Venezuela, du Brésil, du Mexique, de Colombie, des États-Unis, de Porto Rico et d’Haïti.
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Lors de la cérémonie de serment, le vice-ministre de la gestion de l’immigration et de la naturalisation, Juan Manuel Rosario, a expliqué aux nouveaux citoyens dominicains qu’ils bénéficiaient désormais de droits constitutionnels, notamment le droit de briguer des postes politiques, à l’exception de celui de président et de vice-président.
Conformément à la loi 1683 sur la naturalisation, ces nouveaux Dominicains risquent de perdre leur statut s’ils se livrent à des actes terroristes, incitent à un coup d’État contre un gouvernement légitime, trahissent la patrie, déménagent à l’étranger dans l’année suivant leur naturalisation, servent un gouvernement étranger contre l’État ou obtiennent la nationalité par fraude documentaire, a précisé Rosario.
Malgré les actes de discrimination, les propos racistes, les humiliations et les décisions arbitraires subis par les Haïtiens de la part des autorités dominicaines, certains continuent de chercher à obtenir la citoyenneté dominicaine. Cependant, le nombre d’Haïtiens ayant acquis ce nouveau statut n’a pas été mentionné dans ledit communiqué.
Dans un communiqué publié le mercredi 3 avril 2024, le bureau de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en Haïti dit condamner fermement les actes de vandalisme enregistrés à l’École Nationale des Arts (ENARTS) et l’incendie criminel de l’École Normale Supérieure (ENS) et dans d’autres institutions éducatives et culturelles d’Haïti.
L’UNESCO rappelle que l’École Nationale des Arts (ENARTS) est un centre d’enseignement artistique qui œuvre à l’épanouissement des artistes et au rayonnement de l’art haïtien à travers le monde, tout en assurant une formation de base classique et artistique de qualité.
Et, en plus d’être un des piliers du système éducatif par sa vocation, l’École Normale Supérieure (ENS), quant à elle, est la plus ancienne institution de formation des enseignantes et enseignante du pays.
Plus loin, l’organisme onusien note que la violence des gangs a aussi touché les Facultés des Sciences (FDS), d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et plusieurs institutions scolaires publiques et privés.
“ Certaines ont été vandalisées, pillées et envahies par des bandits armés mal intentionnés, avec des prises d’otages et de violence à l’encontre des étudiants et des élèves “, décrit l’UNESCO, indiquant que ces actes de vandalisme, de pillage et d’incendie criminel contre les institutions d’enseignement du pays ont des conséquences dévastatrices sur l’avenir de la société haïtienne, en particulier pour les générations présentes et futures. Ces attaques contre les institutions d’enseignement du pays doivent cesser. Elles ne sauraient être en aucune façon tolérées.
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De ce fait, l’organisation attire l’attention de toutes les parties prenantes de la société sur le droit à l’éducation qui est un droit humain fondamental dont le but est de sortir les hommes et les femmes de la pauvreté, de réduire les inégalités et d’assurer un développement durable de la société.
Malgré tout, l’UNESCO annonce la poursuite de son soutien au peuple Haïtien dans la reconstruction parasismique et anticyclonique d’une centaine d’écoles au niveau de la Grand ‘Anse, du Sud, du Nord et de l’Artibonite, dans le cadre de la mise en œuvre du « projet adaptation au changement climatique et réduction des risques de catastrophe dans les infrastructures scolaires » financé par le Fond d’Adaptation.
Ce 3 avril 2024 ramène la 24e commémoration de l’assassinat honteux du journaliste très adulé Jean Dominique. Le propriétaire de la Radio Haïti-Inter avait reçu 4 balles en fin de journée du lundi 3 avril 2000 dans l’enceinte même de l’institution. En plus, Jean Claude Louissaint, le gardien de l’immeuble, a été aussi abattu.
Dans une entrevue avec Ayibopost, sa femme Michèle Montas qui travaillait aussi à la Radio est revenue sur les événements de ce lundi tragique.
“ J’étais en route pour me rendre à la radio ce jour-là, le journal créole de six heures est subitement interrompu. Pierre Emmanuel, le journaliste qui le présentait, s’était tu, et la musique a remplacé les informations ”, raconte-t-elle, soulignant qu’elle était étonnée et sentait que quelque chose n’allait pas. “J’ai appelé la radio pour comprendre ce qui se passait, et ils m’ont dit que je ferais mieux de venir ”, se souvient la veuve.
Arrivée sur les lieux, la journaliste constatait le corps de son compagnon allongé par terre ayant les trous de quatre projectiles.
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La justice haïtienne
L’affaire Jean Dominique a passé entre les mains de plusieurs juges. Sous l’administration Martelly, le dernier juge à avoir mené l’enquête est Yvickel Dabrezil.
L’ordonnance du juge Dabrezil a inculpé l’ancienne sénatrice du département de l’Ouest de Fanmi Lavalas Mirlande Liberus comme le commanditaire du crime. Ce, dans l’objectif d’enlever la parole au journaliste qui était très amer envers le parti Fanmi Lavalas.
Philippe Markington est le nom d’un co-accusé qui a été extradé en Haïti et incarcéré au Pénitencier National en 2014, après avoir passé dix (10) ans en Argentine.
Lors des auditions, les anciens présidents René Garcia Préval et Jean Bertrand Aristide ont répondu aux questions du magistrat en tant que témoins.
L’affaire Jean Dominique se trouve depuis l’ordonnance du juge entre la Cour de cassation et la Cour d’appel, en attente d’un procès.
Jean Dominique
Jean Dominique, Jeando pour les intimes, est né le 30 juillet 1930 à Port-au-Prince. Il a été l’une des premières personnes en Haïti à diffuser des émissions de radio en créole haïtien.
Né dans une famille petite-bourgeoise, il se voyait plutôt comme un nationaliste. Ayant dû fuir le pays à plusieurs reprises suite à des menaces de mort pour ses positions, il faisait le va-et-vient dans le pays pour continuer sa lutte contre la dictature et les autres régimes en place, jusqu’à son assassinat le 3 avril 2000.
Jeando a connu la prison, son frère Philippe Dominique qui avait tenté de renverser la dictature lors de son début, a été appréhendé puis exécuté.
Septième d’une famille de huit (8) enfants, Jean Dominique étudiait l’agronomie à Damien, avant de partir pour compléter sa formation à l’Institut national agronomique (INA), à Paris, France, dans les années 1950. C’est là-bas qu’il a découvert le cinéma et tout son potentiel politique.
En France, il a fréquenté une étudiante afro-guadeloupéenne, Maryse Boucolon (plus connue sous son futur nom d’écrivaine, Maryse Condé). Pour retourner en Haïti, il a dû l’abandonner à Paris alors qu’elle était enceinte. De cette union, naît son unique fils, Denis Boucolon.
De retour dans le pays, l’ancien élève de Saint Louis de Gonzague a fondé le premier ciné-club haïtien pour inciter les intellectuels à créer un cinéma national. Se lançant dans la radio, il a par la suite racheté la Radio Haiti-Inter. Réussi à échapper à la censure de la dictature au pouvoir, il a offert au peuple haïtien l’accès à l’information en créole. Il s’est lancé dans le combat avec le soutien de sa femme Michèle Montas pour aider le pays à se révolter contre la dictature des Duvalier. À l’époque, il était forcé, pour sauver sa vie, de s’exiler à plusieurs reprises, au Nicaragua et aux États-Unis.
Après un retour triomphal en Haïti en 1986, Jean Dominique a soutenu avec passion, dans un premier temps, Jean-Bertrand Aristide. Aristide a été élu président en 1990, mais un coup d’État mené par Raoul Cédras le renversait, ce qui a contraint Jean Dominique et sa femme à prendre l’exil.
De retour en 1994 en Haïti, après le départ de Raoul Cédras, Jean Dominique a repris la Radio Haïti-Inter, mais il ne soutenait plus la politique du parti Lavalas de Jean-Bertrand Aristide accusé de commettre des dérives graves.
Son combat ne concernait pas seulement certains hommes politiques, il lançait des propos critiques contre des hommes d’affaires corrompus, soupçonnés d’être liés au trafic de drogue, et contre la politique des États-Unis.
Ses critiques ainsi que celles de sa femme Michèle Montas étaient suffisantes pour les mettre en danger de mort. En effet, selon les informations, un contrat de 60 000 dollars américains pesait sur leurs têtes. Ce qui a mené à son assassinat dans les locaux de la radio le 3 avril 2000.
Michèle Montas a repris le combat de son compagnon, mais elle a dû définitivement s’exiler en 2003 après une nouvelle tentative d’assassinat.
Notons que le réalisateur américain Jonathan Demme a réalisé un documentaire baptisé « L’Agronome », sorti en 2003, consacré à la vie de Jean Dominique.
Les attaques armées qui se sont intensifiées depuis plus d’un mois dans la Zone Métropolitaine de Port-au-Prince poussent des milliers de citoyens à fuir cette partie du pays pour prendre refuge pour la plupart dans le Grand Sud. Qui pis est, cette partie du pays n’est pas exempte de différentes difficultés auxquelles fait face la première république noire libre du monde.
Dans un communiqué publié le mardi 2 avril 2024, l’Organisation Internationale pour la Migration (OIM) dit observer, du 8 au 27 mars, les mouvements de 53 125 personnes quittant la capitale haïtienne en raison de l’insécurité généralisée pour trouver refuge dans les provinces. Ce, en prenant les risques de passer par des routes contrôlées par plusieurs gangs armés.
Selon les précisions de l’OIM, ces personnes en fuite, ont, en majorité, soit 61%, pris des moyens de transport se dirigeant vers les départements du Grand Sud d’Haïti (Grande’Anse, Sud, Nippes et Sud-Est).
Il est à noter que cette région accueille déjà plus 116 000 personnes qui avaient en grande partie fui la zone métropolitaine de Port-au-Prince durant des mois passés.
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Un Grand Sud déjà confronté à des problèmes majeurs
Dans son communiqué, l’OIM a tenu à souligner que les provinces n’ont pas suffisamment d’infrastructures et les communautés hôtes n’ont pas de ressources suffisantes qui peuvent leur permettre de faire face à ces flux de déplacements massifs venant de la capitale.
Plusieurs bandes criminelles armées contrôlent depuis des années l’entrée sud de la capitale. Ce qui affecte considérablement les conditions de vie des gens dans le Grand Sud du pays, vivant en majeure partie des activités quotidiennes de Port-au-Prince.
Des « madan sara », grands revendeurs, entrepreneurs, chauffeurs et d’autres professionnels ont dû depuis quelque temps abandonner leurs activités à cause de cette réalité. Et, pas longtemps, la situation est empirée à la suite de l’envahissement de Mariani et une bonne partie de la commune de Carrefour par les gangs armés, perturbant la circulation terrestre et maritime des personnes ainsi que des marchandises.
Aujourd’hui, le Grand Sud déjà risqué d’être asphyxié par ses lots de problèmes doit recevoir et abriter des milliers de gens. La rédaction a contacté un notable sur place dans la troisième ville du pays.
Il nous confie que dans le Sud en particulier, la sécurité reste à désirer, les différents services de base ne sont pas garantis. Le système informatique de la Direction Générale des Impôts (DGI) est à l’arrêt depuis belle lurette. En plus, depuis quelques années, l’électricité est aux abonnés absents dans le département.
Ajoute à tout cela, les prix des produits de premières nécessités, déjà rares, ne cessent de grimper à chaque occasion. L’essence est vendue depuis un bon moment aux bords de la rue à prix élevé.
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Cette vie quotidienne ne se limite pas uniquement à la ville des Cayes, mais concerne également les autres grandes villes des différents départements du Grand Sud.
Les Haïtiens-nes se trouvent piégés dans leur propre pays en proie à une flambée de violence sans précédent. Fuir vers les villes de province devient courant. Cependant, la majorité de ces gens avaient auparavant laissé ces villes pour entrer dans la capitale en quête d’une vie meilleure et d’un accès aux services de bases indispensables dans leurs localités. Maintenant, ils y retournent afin de trouver refuge, tout étant conscients des prix à payer.
La République du Sénégal a connu son cinquième président depuis son indépendance en 1960, à la suite de l’élection triomphante de Bassirou Diomaye Faye dès le premier tour du scrutin avec 54,28 % des voix. Ce pays d’Afrique de l’Ouest se retrouve ainsi avec deux Premières Dames en raison de la polygamie du nouveau chef de l’État.
Bassirou Diomaye Faye a prêté serment ce mardi 2 avril 2024 en tant que nouveau président du Sénégal devant ses pairs africains. Il succède pour cinq ans à Macky Sall, 62 ans, qui a dirigé ce pays de 18 millions d’habitants pendant 12 années.
“Devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois”, a déclaré M. Faye, la main droite levée, devant des centaines d’officiels sénégalais ainsi que plusieurs chefs d’État et dirigeants africains, dont le Nigérian Bola Ahmed Tinubu, président en exercice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), le Mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le Gambien Adama Barrow, au Centre des expositions de la ville nouvelle de Diamniadio, près de la ville de Dakar, capitale du pays.
M. Faye est polygame
Ce qui est étonnant, c’est que ce nouveau chef de l’État est polygame, ce qui signifie que le Sénégal a deux Premières Dames. Cette situation inédite continue de susciter le débat dans la presse africaine quant à la manière dont M. Faye va diriger le pays avec deux Premières Dames.
Marie Khone Faye est la première femme qu’il a épousée il y a quinze ans, avec qui il a eu quatre enfants, tandis qu’Absa Faye est sa deuxième femme qu’il a épousée il y a plus d’un an.
Musulman pratiquant, le panafricaniste de gauche affiche ouvertement sa polygamie. Cette pratique traditionnelle et religieuse solidement ancrée dans la culture locale suscite cependant la controverse dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, majoritairement musulman, avec environ 94 % de la population.
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Cependant, certains estiment qu’il faut éradiquer cette pratique dans la société, comme l’avait soutenu un rapport de l’ONU la qualifiant de discrimination vis-à-vis des femmes, tandis que d’autres pensent le contraire. Et, la religion musulmane autorise l’homme à épouser jusqu’à quatre femmes s’il en a les moyens économiques.
Il convient de noter que la polygamie est très répandue dans le monde rural du pays, où bon nombre de Sénégalais y voient généralement une manière d’élargir leur famille.
Le protocole présidentiel
Avec ces deux Premières Dames aux côtés du président de la République, “tout le protocole présidentiel doit être revu ” , estime l’ex-ministre de la Culture et professeure d’histoire Penda Mbow, ajoutant que cette situation est totalement inédite dans l’histoire du pays, selon ce qu’on peut lire dans les colonnes de France 24.
Mais aussi, pour le sociologue Djiby Diakhaté, ceci est un signal fort que Bassirou Diomaye Faye a lancé “pour que les autres hommes assument également leur polygamie et pour qu’ils fassent preuve de transparence comme lui”. Selon lui, c’est aussi probablement une volonté de mettre fin à la pratique de la polygamie cachée.
En pleine campagne électorale, Bassirou Diomaye Faye, âgé de 44 ans, avait publiquement présenté ses épouses. “J’ai de beaux enfants parce que j’ai de formidables épouses. Elles sont très belles. Et je rends grâce à Dieu, elles sont toujours à fond derrière moi”, avait-il déclaré.
Le jeune président du Sénégal n’est pas le seul Africain à être élu président avec deux épouses à ses côtés. Au Niger, le président Mahamadou Issoufou était à la fois marié à Lalla Malika et à Aïssata, de même que Mamadou Tandja, qui a épousé simultanément Laraba et Fati. De même, le président de Gambie, Adama Barrow, est polygame mais a été contraint de désigner une Première Dame.
Un violent séisme sous-marin d’une magnitude supérieure à 7, survenu ce mercredi 3 avril près de Taïwan, fait au moins 7 morts et des centaines de blessés, selon un bilan provisoire des autorités locales. Une alerte au tsunami a été déclenchée dans plusieurs pays de la région, dont le Japon, mais a été levée par la suite.
Selon le gouvernement taïwanais, au moins 26 immeubles se sont effondrés dans la ville de Hualien, située sur la côte orientale de l’île, près de l’épicentre. Au moins 7 personnes ont été tuées et 711 blessées selon AFP. Les services d’incendie ont déclaré que 77 personnes étaient restées piégées, certaines dans des bâtiments effondrés à Hualien, selon le journal britannique Reuters. Des opérations de sauvetage sont en cours pour les secourir.
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La magnitude de ce séisme a été estimée à 7,5 par l’Agence météorologique japonaise (JMA), à 7,4 par l’Institut américain d’études géologiques (USGS) et à 7,2 par l’agence météorologique taïwanaise (CWA).
Des alertes au tsunami ont été déclenchées à Taïwan, dans les îles du sud-ouest du Japon et dans plusieurs provinces des Philippines. La population a été priée de se rendre sur les hauteurs pour éviter d’être victime. Ces alertes ont finalement été levées par les autorités japonaises et philippines quelques heures après le séisme, selon la presse locale.
Selon l’administration météorologique centrale de Taïwan, des répliques du séisme pouvaient encore être ressenties à Taipei, avec plus de 50 enregistrées. Pour le directeur du Centre sismologique de Taipei, Wu Chien-fu, il s’agit du plus puissant séisme à secouer l’île depuis 25 ans. En septembre 1999, un tremblement de terre d’une magnitude de 7,6 avait fait à l’époque 2 400 morts et des milliers de blessés.
Jounen jodi a, anpil Ayisyen ki apwouve e otorize pou rantre Etazini nan kad pwogram Biden nan tonbe nan enkyetid paske avyon pa vole Ayiti depi kòmansman mwa mas la.
Konpatriyòt sa yo pè pou otorizasyon vwayaj yo pa ekspire pandan yo toujou la Ayiti. Otorizasyon sila Ministè Enteryè Etazini voye pou benefisyè a, bay li posibilite pou l vwayaje avè l nan yon delè 90 jou.
Nan ka kote benefisyè a gen « Travel Authorization » li nan men l, men li poko ka vwayaje pandan dat ekspirasyon delè sa ap pwoche, li ka solisite èd esponnsò li.
Paske esponnsò a gen posibilite pou fè demann pwolongasyon pou benefisyè a, 30 jou avan delè yo bay la ekspire.
Epi lè esponnsò a fin fè demann la sou kont « USCIS » li kote l te ranpli Fòm I-134A, imigrasyon pral analize l.
Aprè analiz, responsab imigrasyon Amerikèn yo ap deside si y ap pwolonje “Travel Authorization” an pou 90 jou ankò. Sa ka rive repons yo negatif.
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Fòk nou presize, sòti mwa janvye 2023 pou rive fen mwa fevriye 2024, 156 000 Ayisyen gentan jwenn otorizasyon vwayaj pou al viv kay Tonton Sam, selon dènye bilan CBP pibliye vandredi 22 mas la. Nan kantite sa, 151 000 gentan vwayaje.
Pandan ti tan sa yo, konpayi Sunrise Airways ap tante fè kèk seri vwayaj espesyal sòti Okap pou ale Miyami. Responsab yo prevwa fè 2 vòl lendi 25 mas la kote yon grenn tikè ap koute 919 dola vèt.
Pétion-Ville est sur le point de perdre sa réputation de lieu paisible qu’elle avait par le passé. Ce matin, une dizaine de cadavres calcinés ont été découverts dans les rues de cette commune ainsi qu’à Delmas 95 alors que les activités commerciales tentaient de reprendre timidement dans la matinée.
Hier, jeudi 21 mars, en matinée, une reprise timide des activités commerciales à Pétion-Ville pouvait être observée après une journée de tension qui y avait régné pendant des heures. Les marchés publics, supermarchés et certaines banques commerciales rouvraient leurs portes, le transport en commun fonctionnait au ralenti.
Cependant, c’était juste un calme apparent, car l’environnement est devenu impraticable dans l’après-midi, avec des rafales d’armes automatiques entendues un peu partout, créant une panique totale. Les petites revendeuses de rues se sont précipitées pour rentrer chez elles, courant dans toutes les directions.
Selon les informations disponibles, il s’agit d’affrontements entre la police et les bandits armés, qui ont conduit, dans la foulée, à la mort du chef de gang “Ti Greg 95”.
Le puissant “Ti Greg 95” n’est plus
Ernst Julmé, alias Ti Grèg, chef de gang de Delmas 95, a été abattu jeudi soir dans son fief lors d’affrontements avec les forces de l’ordre. Arrêté le 7 octobre 2021, il s’était évadé de la Prison civile de Port-au-Prince, communément appelée Pénitencier national, le 2 mars dernier lors de l’évasion massive orchestrée par les bandits armés.
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Pétion-Ville se réveille ce vendredi 22 mars 2024 sous des cadavres. Un de nos reporters a constaté plusieurs corps sans vie calcinés et éparpillés dans plusieurs rues de cette commune, notamment à la rue Panaméricaine. D’autres cadavres sont également remarqués à Delmas 95. Selon des riverains, il s’agit des bandits armés qui étaient accompagnés de Ti Greg 95 et se livraient à des échanges de tirs sans merci avec la Police.
Le puissant caïd, qui représentait la coalition des gangs armés “Viv Ansanm” dans le Haut-Delmas, n’a pas eu le temps d’étendre ses tentacules avec ses acolytes sur cette zone.
Entre le lundi 18 mars et le jeudi 21 mars, environ une trentaine de cadavres ont été enregistrés dans cette partie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, où plusieurs quartiers sont devenus des cibles des bandits armés ces derniers jours.
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Au cours de cette période d’affrontements entre bandits et policiers, soit le 20 mars, au moins trois présumés criminels, dont Makandal, ont été tués à Bristou, un quartier de cette municipalité. Des membres de la population ont par la suite mis le feu au cadavre de ce scélérat fraîchement installé.
La situation reste tendue dans cette commune, entraînant une vive inquiétude chez les habitants. Entre-temps, les personnes aisées continuent de fuir vers la République dominicaine en hélicoptère. Il est à rappeler que ces vols charters coûtent entre 10 000 et 15 000 dollars américains, selon le journal Miami Herald.
À regarder la profondeur de la crise haïtienne, ce qui doit être clair pour nous, Haïtiens et Haïtiennes, c’est que nous ne pouvons pas descendre plus bas que là où nous en sommes. La volonté, celle qui nous a fait défaut depuis des lustres, pour stopper l’hémorragie qui nous enfonce, doit être, plus que jamais, manifeste chez chacun de nous, acteur du vivre ensemble.
On s’accuse depuis plus de deux siècles d’histoire. Mais, artisans de la liberté pleine et entière que nous sommes, nous le savons tous, nous ne sommes pas tous responsables, donc coupables, de la situation actuelle d’Haïti. En toute évidence, il y a une minorité qui mène une existence confortable et une majorité qui patauge dans la misère la plus abjecte. Mais, quant à ce qui nous frappe aujourd’hui, le mal rongeur, menaçant notre civilisation, que vous soyez fils et fille légitime ou illégitime de cette terre, il y a donc nécessité de nous asseoir ensemble pour sauver ce qui peut être sauvé.
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Les questions que nous avions posées aux générations précédentes restent encore sans réponse. On les pose encore : Nada. Maintenant, nous sommes à un carrefour crucial de l’histoire de ce pays où l’intérêt commun doit être primé aux dépens des intérêts individuels. Mais qu’est-ce que nous devons réaliser comme action collective et concrète pour éviter le pire et, du coup, redéfinir un autre cadre de vie où chacun de nous, indépendamment de son origine sociale, peut remplir tranquillement sa destinée ? Question à répondre lorsque nous aurons à faire d’Haïti un véritable sujet commun. Un bien commun.
Grave, alarmante, triste, écrasante, autant d’adjectifs qu’on pourrait utiliser pour qualifier la situation actuelle d’Haïti avec 5.5 millions de sa population nécessitant une aide humanitaire. Si, face à la grande menace actuelle planant sur notre pays, notre patrie, nous refusons de mettre de côté nos malicieuses pratiques, nous pourrons tous finir dans l’abîme, car ce dernier n’a pas de profondeur. Comme disait la vielle Délira Délivrance : “nous mourrons tous : les bêtes, les plantes, les chrétiens vivants, ô Jésus Marie la Sainte Vierge, et la poussière coule entre ses doigts”.
Pillage, incendie des commissariats et sous-commissariats ainsi qu’attaques armées contre des bâtiments publics et stratégiques du pays, la coalition des gangs armés, par ces actes de violences, ne jure que par la prise totale de la capitale haïtienne déjà contrôlée à plus de 80 % ces derniers jours.
Cette escalade de violence, selon le puissant chef de gang, Jimmy Chérizier, alias Barbecue, n’a qu’un seul objectif : changer le “système” en passant d’abord par le renversement du Premier ministre haïtien, Ariel Henry.
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Désigné pour devenir Premier ministre par le président Jovenel Moïse quelques jours avant son assassinat, Ariel Henry avait le privilège de mener le pays à lui seul depuis le 20 juillet 2021. Il a donc instauré un régime autocratique. Depuis, le neurochirurgien n’a rien fait, à moins qu’il ne soit pas visible à l’œil nu, pour sortir le pays dans la crise multidimensionnellee. Bien au contraire, la situation est devenue pire avec notamment l’augmentation des cas d’enlèvement et des massacres contre la population civile, et des policiers, selon des rapports des organismes de défense des droits humains, dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH).
Ariel Henry et ses promesses non tenues
Fraîchement installé à son poste en 2021, Ariel Henry avait promis de libérer la route nationale numéro 2, Martissant, occupée totalement par des gangs armés.
La sécurité était pour lui une “priorité”. Les jours se succèdent et, malheureusement, rien n’a été fait pour pouvoir relier le Grand Sud et Port-au-Prince. Bien au contraire, la situation s’est dégradée. Comme preuve, sa ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, Emmelie Prophète, parlait de “territoires perdus”, en référence aux territoires occupés par des bandes armées.
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Sans aucune légitimité, Ariel Henry, suivant l’accord du 21 décembre 2022, avait promis d’organiser des élections générales pour l’année 2023. Sans surprise aucune, rien n’a été fait jusqu’à ce qu’il reste au pouvoir en dépit de la caducité de l’accord du 21 décembre à partir de 7 février 2024. Mais, dit-on, s’il avait su qu’on allait l’humilier ainsi un mois plus tard, il aurait dû quitter la Primature.
Étant au Kenya, pays de l’Afrique de l’Est, pour la signature d’un document concernant le déploiement prochain de 1 000 policiers en vue d’aider la Police haïtienne à combattre les gangs, Ariel Henry s’est vu refuser l’accès de fouler le tarmac de l’Aéroport International Toussaint Louverture de Port-au-Prince, en raison des actes de violence perpétrés par des individus armés qui réclament sa démission.
Ce qui a obligé des compagnies aériennes à annuler leurs vols. M. Henry a tenté en vain de rejoindre la terre de Jean Jacques Dessalines en passant par la République Dominicaine. Il a tant balladé en avion afin d’atterrir à Port Rico où il est surveillé par des agents de la FBI.
Ariel Henry, durant ses 31 mois au pouvoir, n’avait rien fait pour soulager la douleur de la population haïtienne, profitant de préférence d’un accord de copain pour se maintenir au pouvoir. Au lieu de démission, comme l’exigeaient la grande majorité de la population haïtienne et ses opposants politiques, Ariel Henry gardait le pouvoir jusqu’à l’annonce forcée de sa démission prochaine le lundi 11 mars, étant à Porto Rico sous haute surveillance de sécurité. C’est la fin du règne Henry qui n’en rit plus.
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) a procédé cette semaine à l’approvisionnement de l’ensemble de ses agents de dépistage au Bas-Delmas, Bas-Bel-Air, à Lasaline, Village Solidarité en APPE, médicament utilisé dans le cadre de traitement des enfants souffrant de la malnutrition.
Cet approvisionnement au profit des enfants souffrant a été possible à travers un couloir humanitaire compte tenu de la situation actuelle du pays, affirme la Directrice exécutive de l’OCCED’H, Luca Chrislie.
“ L’approvisionnement de médicaments au profit de ces enfants a été fait il y a de cela trois semaines. Ce nouvel approvisionnement était urgent puisqu’en cas où ils ne reçoivent pas de médicaments, ces enfants risquent de rechuter. Quand cela arrive, on devrait les hospitaliser ”, a-t-elle expliqué.
Donc, pour éviter le pire, les enfants de ces zones ont besoin de l’assistance, déjà les problèmes de soins de santé sont préoccupants dans le pays. L’hôpital de Fontaine les recevait, mais l’espace n’est pas accessible ces derniers temps. En guise de protection, l’OCCED’H approvisionne les infirmiers, les agents de santé pour les aider pendant cette période, a-t-elle ajouté.
Une visite d’évaluation a été également effectuée sur les sites Darius, Argentine Bellegarde où les responsables ont profité pour faire le dépistage des enfants en proie à la malnutrition.
En cette période de troubles dans le pays, l’OCCED’H appelle à la protection des enfants, en particulier les plus marginalisés et exposés aux risques.
En plein chaos dans le pays, le Sénat américain a donné ce jeudi son avale pour Dennis Hankins au poste d’ambassadeur des États-Unis en Haïti. Dans un contexte de violence continue dans le pays, l’administration Biden a jeté son dévolu depuis en mai dernier sur M. Hankins et les sénateurs ont validé son choix aujourd’hui.
Le diplomate Hankins a géré plusieurs grandes responsabilités en Afrique, aujourd’hui, c’est au tour d’Haïti, otage des gangs et en attente du déploiement d’une force multinationale dirigée par la nation est-africaine, Kenya.
Depuis octobre 2021, la diplomatie américaine n’a pas nommé d’ambassadeurs en Haïti après le départ de madame Michele Sison qui avait occupé ce poste pendant trois ans. Le chargé d’affaires Eric Stromayer s’occupe de tout depuis lors à l’ambassade à Port-au-Prince, dans une capitale assiégée par les gangs.
La Maison Blanche
Dennis Bruce Hankins validé comme le nouveau représentant du Département d’Etat sur le sol dessalinien à ses 65 ans, dont 40 ans de carrière dans la diplomatie. Il détient un baccalauréat de l’Université de Georgetown et une maîtrise du National War College.
À la suite de sa validation, la Maison Blanche a déclaré qu’il était « urgent » que M. Hankins prenne ses fonctions à un moment crucial pour Haïti. Les gangs ont envahi les postes de police et les prisons de la capitale, menaçant de renverser le fragile gouvernement de transition du pays. C’est un moment critique pour s’assurer que nous avons un ambassadeur en place, a déclaré ce jeudi le conseiller en communications à la sécurité nationale John Kirby, notant que la violence dans la capitale haïtienne ne fait qu’augmenter.
“ Nous avons certainement besoin de toute urgence de lui en place ”, a-t-il ajouté, selon Miami Herald.
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Le CV de Dennis Bruce Hankins
Dennis Bruce Hankins est né en 1959. Il a reçu ses enseignements à l’Université de Georgetown et au National War College.
Récemment, il a dirigé l’ambassade des États-Unis au Mali. En août 2018, le président Donald Trump a annoncé sa nomination et celle-ci a été présentée au Sénat le mois-ci puis confirmée le 2 janvier 2019. Entré en poste en mars 2019, il a été rappelé en 2022.
Avant le Mali, le président Barack Obama l’a nommé ambassadeur des États-Unis en Guinée en juillet 2015. Confirmé par le Sénat en octobre, il a occupé ce poste jusqu’en 2019.
En 2012, il a été consul général à Sao Paulo, au Brésil, restant en poste jusqu’à sa nomination comme ambassadeur des États-Unis en Guinée.
En 2010, il a été à Khartoum, au Soudan, en tant que chef de mission adjoint. En 2007, il était chef de mission adjoint à Nouakchott, en Mauritanie.
En 2004, il a été nommé consul général à Riyad, en Arabie Saoudite, mais a été rappelé à Washington pour devenir directeur adjoint du Bureau du maintien de la paix au Bureau des organisations internationales.
En 2001, il a été chef de mission adjoint à Maputo, au Mozambique. En 1999, il a été conseiller politique et économique à Lisbonne, au Portugal.
Une longue histoire avec l’Afrique. En 1996, il a été affecté sur le continent africain pour devenir conseiller politique et économique à l’ambassade de Kinshasa, en République démocratique du Congo, y travaillant pendant la première et la deuxième guerre du Congo.
En 1992, il a occupé le poste de consul en Haïti. Il était en charge des visas non-immigrant et il a joué le rôle de coordonnateur des dossiers des réfugiés aux Etats-Unis de l’ambassade américaine à Port-au-Prince.
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En 1989, il a été affecté au Soudan. C’est en 1984 que M. Hankins a rejoint le service extérieur du département d’Etat. Ses premières affectations à l’étranger ont été celles de vice-consul à Recife, au Brésil, puis à l’ambassade des États-Unis en Thaïlande.
En plus de sa langue native, Dennis Bruce Hankins parle couramment le français, le portugais et l’indonésien. Il a un fils, celui-ci travaille pour l’armée des Etats-Unis (U.S Navy).
Il convient de rappeler que, face à l’ampleur de la situation actuelle en Haïti, les Etats-Unis ont évacué le personnel de leur ambassade et leurs ressortissants. En plus, deux groupes de Marines sont arrivés dans le pays pour soutenir l’équipe du Service de Sécurité Diplomatique (DSS) déjà sur place à Tabarre.
Pour la quatrième année consécutive, Grâce Production a honoré neuf (9) femmes, le samedi 9 mars 2024, à la salle Jacques Chirac, au 20 Rue des Batignolles 75017 Paris. C’était une soirée mémorable marquant la célébration des engagements des femmes exceptionnelles et soulignant l’impact positif qu’elles ont sur la société.
“ Dans le monde dynamique d’aujourd’hui, où les femmes jouent un rôle inestimable dans les différents secteurs d’activités, il est essentiel de reconnaître et de célébrer leurs réalisations exceptionnelles. Pour la quatrième année consécutive, cette Cérémonie de Remise de Prix marque un événement extraordinaire honorant les femmes actives modèles qui inspirent par leur détermination, leur succès et leur engagement ”, a déclaré à l’occasion Myrveline Altidor, Fondatrice Grâce Production.
Par cette initiative, Grâce Production s’est engagée à mettre en lumière les femmes qui font la différence dans leurs domaines respectifs. La cérémonie a eu plusieurs catégories de prix, allant de l’entrepreneuriat à la philanthropie, en passant par les sciences, les arts et bien d’autres.
La liste des femmes symbolisant l’Excellence Féminine honorées est répartie comme suite :
Marie Gabriel PIERRE
Fondatrice de l’Haïtienne Bière
Sophie BAZILE
Consultante Marketing et vente
Judith NINVIL
Assistante Médicale
Christelle ELIACIN
Fondatrice de Haitian Mama
Chrisda CERUTIL
Vodouisante-Aide Soignante
Sherline LUMA
Entrepreneure
Mary RICHARD
Conférencière
Dayana PAUL-DUROCHER
Infirmière
Chaque lauréate incarne la grâce, l’intelligence et la détermination qui font d’elle un modèle pour les générations futures, assurent les responsables. Malheureusement, la journaliste Winnie Hugot GABRIEL, neuvième lauréate, n’a pas pu participer à la cérémonie en raison de la situation d’insécurité en Haïti.
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Grâce Production invite la société non seulement à honorer les femmes exceptionnelles, mais aussi tous ceux et celles qui croient en l’égalité des sexes et soutiennent la cause pour la reconstruction d’un monde où les femmes sont reconnues, appréciées et encouragées à atteindre des sommets toujours plus élevés.
Clara Zetkin, la femme qui a donné naissance à l’idée de faire du 8 mars la Journée internationale des Femmes. Née en Allemagne le 5 juillet 1857 et décédée le 20 juin 1933, elle est la figure de proue du mouvement féministe dans le monde.
En effet, l’Allemande Clara Zetkin, originaire de Wiederau dans le Royaume de Saxe, était une journaliste, enseignante, femme politique marxiste et féministe. Elle est née au sein d’une famille cultivée évoluant dans un village axé sur l’industrie textile. Confrontée à la misère, Clara Zetkin nourrissait l’idée de révolte contre l’injustice. La féministe avait été influencée dès son enfance par sa mère qui adhérait à un mouvement féministe bourgeois.
Clara a fréquenté la seule école professionnelle d’instructrices ouverte aux filles issues de familles bourgeoises à l’époque, avec l’aide de son père. L’établissement était dirigé par la militante des droits des femmes Auguste Schmidt, qui devint sa mentore par la suite.
Clara a obtenu l’accès pour intégrer le cercle des ouvriers à Leipzig, où elle a rencontré la féministe socialiste Auguste Bebel. Elle fit la connaissance de son premier amour, Ossip Zetkin, un révolutionnaire d’origine ukrainienne avec qui elle eut deux petites filles. Bien qu’elle ne fût pas mariée à son partenaire, elle adopta le nom de famille Zetkin.
Début de Clara Zetkin
Clara Zetkin était une militante et femme politique. Elle a créé une structure politique pour les femmes en parallèle au Parti social-démocrate allemand (SPD), malgré l’interdiction d’adhérer à un parti politique imposée aux femmes.
En 1910 à Copenhague, lors d’une conférence internationale des femmes travailleuses, la militante féministe a proposé le 8 mars comme la Journée internationale des droits des femmes. Une rencontre qui a réuni plus d’une centaine de femmes provenant de 17 pays différents, et ayant approuvé sa proposition à l’unanimité.
La Journée internationale de la Femme a été célébrée pour la première fois en 1911 dans quelques pays en Europe, notamment l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne et la Suisse. Et, son 100e anniversaire a été commémoré en 2011.
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Cette journée a été officiellement reconnue à travers le monde lorsque l’Organisation des Nations Unies a commencé à la célébrer en 1975. Le premier thème qu’elle a attribué à la célébration de cette journée était : “Célébrer le passé, planifier l’avenir”. C’était en 1996.
Le thème retenu par l’ONU cette année pour la célébration de la journée est : “Investir dans les femmes, accélérer le rythme”. Un thème visant à mettre en avant le manque d’investissement financier dans les mesures en faveur de l’égalité des sexes.
En Haïti, les femmes haïtiennes sont les plus maltraitées. Elles sont victimes quotidiennement de toutes sortes de violences, et également victimes de la passivité de la justice haïtienne. Il faut qu’il y ait beaucoup plus d’actions concrètes pour que leurs droits soient respectés et qu’elles s’intègrent mieux dans la société.
Dans le cadre de la planification du déploiement de la force multinationale en Haïti, les décideurs, surtout les Américains, pensent à tout scénario. Ils veulent installer la base opérationnelle de la mission près de l’aéroport international Toussaint Louverture pour plus d’assurance.
En effet, un responsable américain a déclaré hier jeudi à McClatchy, collaborateur de Miami Herald, que le Pentagone réévaluait les exigences de sécurité pour que la base opérationnelle de la force multinationale reste à l’aéroport.
“ Il reste à faire de l’aéroport le siège social ” pense le ministère de la défense des USA, soulignant que face aux assauts des gangs contre l’espace aéroportuaire les autorités policières haïtiennes ont intérêt à se défendre et à maintenir le contrôle de l’aéroport international de Port-au-Prince.
Selon les informations disponibles, les décideurs comptent utiliser l’espace où se logeait la MINUSTAH près de l’aéroport comme base opérationnelle de ladite force. Et, en thème de logistique, un réaménagement de l’espace prendra au moins 45 jours.
L’administration Biden n’a pas encore trouvé l’avale du Congrès pour le décaissement d’une tranche des 200 millions de dollars promis en soutien à cette force qui devrait fouler le sol dessalinien. De fait, le gouvernement américain accuse les républicains du Congrès d’utiliser les attaques armées contre l’aéroport de Port-au-Prince comme une excuse récente pour une retenue qu’ils avaient mise en place pendant 146 jours, bien avant que la violence des gangs ne s’enfonce.
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Et, l’administration Biden a averti les républicains de haut rang au Congrès qu’une force multinationale en Haïti ne peut se déployer que s’ils autorisent le décaissement d’un montant de 40 millions de dollars qui serviraient à payer l’équipement d’entraînement, les kits de personnel et les uniformes pour les soldats et policiers.
Notons que l’administration Biden a réclamé, sur les 200 millions promis, un premier décaissement de 50 millions de dollars pour les préparatifs liés au déploiement de la force et le Congrès a autorisé seulement 10 millions. Maintenant, les débats se déroulent sur les 40 millions restants.
Retissants, les républicains soulèvent plusieurs inquiétudes quant au déploiement de cette force comme sur la logistique non encore mise en place, le calendrier non défini, l’effectif imprécis, sa mission essentielle.
Les policiers kenyans
Après l’autorisation de l’ONU en octobre dernier, le Kenya, nation est-africaine, s’est porté volontaire pour diriger cette force, proposant de déployer 1 000 policiers à la mission. Sans oublier que plusieurs autres pays envisagent y envoyer des soldats, dont le Bénin, la Jamaïque, les Bahamas.
Cependant, selon les informations communiquées à Miami Herald par des responsables américains, seuls 400 des 1 000 policiers kenyans ont été formés et correctement filtrés pour les violations des droits de l’homme, une exigence en vertu de la loi américaine pour que la force reçoive un financement.
Face à la situation aggravante du pays, les responsables américains ont déclaré que le déploiement initial de 400 policiers kenyans faisait toujours partie du plan international avant que cela devienne plus chaotique en Haïti.
À souligner qu’au Congrès, les républicains ont également exprimé leurs préoccupations concernant le coût global de cette force multinationale. Un haut responsable de l’administration Biden a précédemment déclaré au Miami Herald que la dernière estimation de l’Office of Management and Budget a mis le prix de la mission entre 515 et 600 millions de dollars pendant deux (2) ans.
Dans la journée du jeudi 29 février, les gangs armés regroupés sous la dénomination “Viv Ansanm” ont décidé d’étendre leurs tentacules sur la capitale haïtienne. En seulement 5 jours, ils ont réussi à détruire, puis incendier pas moins de 8 commissariats et sous-commissariats, ouvrant les portes de plusieurs grands centres carcéraux du pays et permettant à plusieurs milliers de détenus de prendre la fuite. Cette escalade de violence engendre une pénurie sévère d’eau potable.
Ils n’ont aucune crainte envers les agents de la police haïtienne. Les gangs armés, dotés d’une puissance vociférante, parviennent à mettre à genoux la Police haïtienne et les Forces armées d’Haïti. Lors d’une attaque menée dans la soirée du samedi 2 mars dernier, ils ont ouvert non seulement les portes de la prison civile de Port-au-Prince, communément appelée Pénitencier National, mais aussi celles de la Croix-des-Bouquets, facilitant ainsi l’évasion de plus de quatre mille détenus. Parmi ces prisonniers figurent des criminels notoires qui sont désormais dans la nature.
Ces actes, qui ont occasionné l’assassinat d’au moins quatre policiers au sous-commissariat de Bon Repos, Croix-des-Bouquets, visent à renverser le Premier ministre de facto Ariel Henry. Jimmy Chérizier, alias Barbecue, ancien policier, reconverti en chef de gang, parlant au nom de cette coalition “Viv Ansanm”, réitère son engagement à faire partir Ariel Henry afin, dit-il, de changer le “système”.
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Pour faire face à cette situation chaotique, le gouvernement haïtien, dans un document signé par le ministre des Finances Patrick Boisvert, assurant l’intérima, a pris la décision de décréter l’état d’urgence sur tout le territoire du département de l’Ouest et instaurer un couvre-feu pour 72 heures. En dépit de ces mesures, les civils armés continuent de semer la pagaille créant ainsi une pénurie d’eau potable et de propane à Port-au-Prince.
L’eau potable se raréfie
Depuis l’éclatement de ces actes de violence, l’eau potable se fait de plus en plus rare dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. À Pétion-Ville, à Delmas et à la Croix-des-Bouquets, l’eau potable est de plus absente dans les foyers. La majorité des kiosques, où l’on distribuait habituellement de l’eau potable, restent fermés créant ainsi une vive inquiétude chez les habitants livrés à eux seuls.
Un reporter du journal Passion Info Plus a pu s’entretenir avec certains citoyens de la capitale haïtienne concernant cette pénurie d’eau potable. Certains d’entre eux ont dû parcourir plusieurs centaines de mètres pour pouvoir s’approvisionner. D’autres ont dû recourir à d’autres méthodes comme “l’eau bouillie” pour alimenter leur ménage.
Guito Eduard, Directeur Général de la DINEPA, révèle à l’émission Panel Magik de la radio Magik 9 ce jeudi matin, que “sur 24 forages dont dispose la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissment (DINEPA) dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, seulement 4 sont en fonction”.
Selon le responsable, le problème de rationnement constaté à Port-au-Prince est dû à la violence des gangs armés dans des zones où se situent la majorité des forages. Il appelle les concernés à laisser un couloir d’humanité afin que les techniciens puissent accéder à ces sites.
En dépit du couvre-feu instauré en Haïti, les gangs armés poursuivent leur offensive contre des institutions et des sites stratégiques du pays. Barbecue, instigateur de ce mouvement armé, lors d’une rencontre avec la presse, le mardi 5 mars, annonce la tenue d’une “guerre civile” au cas où Ariel Henry ne démissionnerait pas. Entre-temps, le gouvernement et ses alliés misent sur la possible venue d’une mission multinationale en soutien à la police haïtienne pour contrecarrer les gangs qui contrôlent, désormais, presque toute la capitale haïtienne.
En voyage depuis une semaine, le Premier ministre haïtien, Ariel Henry, qui devait rentrer au pays lundi dernier, serait dans la tourmente. Malgré les démarches initiées par des membres de son gouvernement, le neurochirurgien ne peut, jusqu’à présent, rentrer dans son pays. Actuellement, l’homme de 74 ans se trouve à Porto-Rico.
Ce n’est pas une insolite. Ariel Henry, qui était au Kenya, pays de l’Afrique de l’Est, pour signer un document en ce qui concerne le déploiement d’une force multinationale en Haïti prochainement, se trouve coincé à l’étranger, selon les dernières informations. Ariel Henry ne peut pas fouler le sol haïtien à cause d’une escalade de violence initiée par une coalition de gangs armés affectant les principaux ports maritimes du pays ainsi que les aéroports.
Étant à bord d’un vol privé, en provenance des États-Unis, en direction de la République Dominicaine, Ariel Henry n’a pas été autorisé à fouler le sol dominicain. L’engin à bord duquel se trouvait le Premier ministre de facto a dû faire demi-tour pour rejoindre San Juan, Porto-Rico, selon le journal dominicain CDN37.
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La situation reste encore tendue en Haïti. Des hommes surarmés ont mis en déroute des agents de la Police haïtienne, occasionnant l’évasion des milliers de prisonniers et la mise à sac d’au moins quatre commissariats et sous-commissariats de la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Devenu chef de la Primature en 2021 à la suite de l’assassinat du président Jovenel Moïse, Ariel Henry dirige Haïti à lui seul. En poste sans accord politique depuis 7 février dernier, il a annoncé la tenue des élections pour le 31 août 2025.
La situation reste tendue dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des civils, lourdement armés, y ont semé la terreur. La police, impuissante, n’a pu empêcher à ces civils armés d’incendier un nouveau sous-commissariat à Delmas 3.
Au centre-ville de Port-au-Prince, les civils armés ont fait parler la poudre pour une nouvelle fois ce vendredi 1er mars. Ils ont tiré en direction de la prison civile de Port-au-Prince pendant des heures, et les forces de l’ordre ont riposté. À Delmas 3, les bandits armés ont mis le feu au poste de police de cette zone. Ce mouvement, selon l’ancien policier Jimmy Cherizier alias Barbecue, devenu chef de gang, vise à exiger le départ du Premier ministre de facto Ariel Henry au pouvoir depuis juillet 2021.
Le jeudi 29 février, au moins quatre (4) policiers répondant aux noms de Marion Junior (14e), Pierre Luciana (26e), Jean Baptiste Guilliamson (31e) et Pautrace Resula (32e) ont été assassinés, et deux sous-commissariats de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ont été incendiés. Une quinzaine de personnes ont été blessées lors de ce mouvement armé.
À cause de cette escalade de violence, plusieurs centaines de personnes ont dû fuir leur domicile pour aller se réfugier dans d’autres endroits dans la capitale haïtienne. Nos reporters ont pu constater que plusieurs dizaines de personnes ont rejoint les locaux de l’école nationale d’Argentine Bellegarde à la ruelle Vaillant.
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Il est à noter que, plus de 24 heures après le début de ce mouvement armé, aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant le nombre de personnes ayant fui leur domicile. De plus, seul un communiqué a été publié par le gouvernement pour présenter ses condoléances aux familles des victimes. Cependant, le haut commandement de la Police haïtienne reste encore muet malgré l’assassinat des policiers et l’incendie des sous-commissariats.
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’ONU annonce que le Gouvernement haïtien, à travers le ministère de la Planification et la Coopération externe (MPCE), et la communauté humanitaire ont lancé le mardi 27 février 2024 « le Plan de réponse humanitaire pour Haïti d’un montant de 674 millions de dollars US en vue d’apporter une aide à 3,6 millions de personnes en 2024 ».
Ce Plan de réponse survient dans un contexte marqué par une grave crise de protection pour des millions du pays, d’où plus de 314 000 personnes sont déplacées internes, dont plus de 60 % se sont déplacées en 2023 ; les enfants constituent près de 55 % de la population déplacée. Et, près de la moitié de la population ne mange pas à sa faim, faisant d’Haïti l’un des pays où sévit l’une des plus graves crises alimentaires au monde, indique l’ONU via OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires).
La spirale de la violence a profondément perturbé toutes les activités socio-économiques et la libre circulation des personnes et des biens dans le pays, surtout dans la capitale. “ Aller à l’école, à l’hôpital ou au marché, cultiver son champ ou se procurer de l’eau potable est devenu une épreuve pour des millions d’Haïtiens. Car franchir le seuil de sa maison, c’est risquer de mourir sous les balles, d’être kidnappé par les gangs armés ou de subir des violences inimaginables comme des viols collectifs ”, a déclaré la Coordinatrice humanitaire Ulrika Richardson.
Selon les données communiquées, en 2023, malgré les contraintes d’accès liées à l’insécurité et des ressources financières limitées, près de 2,6 millions de personnes ont reçu au moins une forme d’aide humanitaire à travers un engagement des acteurs humanitaires et du Gouvernement.
“ Tout en saluant l’importance de l’aide humanitaire pour sauver des vies et réduire les souffrances, il nous faut reconnaître qu’elle ne représente pas la solution. Nous devons continuer à investir de manière déterminée et soutenue et à travailler ensemble pour trouver des solutions dignes et durables aux problèmes structurels qui entravent le quotidien du peuple haïtien. Haïti a besoin de solidarité à ce moment si crucial ” a ajouté la responsable d’OCHA Haïti.
La chambre de commerce Chilienne-Haïtienne au Chili, dans un communiqué de presse dont la rédaction a eu une copie, appelle la communauté haïtienne de la diaspora à la vigilance contre des produits haïtiens contrefaits sur le marché chilien.
Des enquêteurs de la Chambre de commerce Chilienne-Haïtienne au Chili, après plusieurs mois d’observation disent constater, avec regret la diffusion d’un nombre considérable de produits haïtiens contrefaits dans des supermarchés et autres endroits commerciaux sur le marché chilien, qui ont été imités par des entreprises péruviennes.” Il y a aussi un marché de contrebandiers qui exportent des boissons gazeuses, alcoolisées et d’autres produits haïtiens à travers toute l’Amérique latine, sans prendre en compte les mesures de conservation et d’hygiène que nécessitent ces produits”, alertent les responsables.
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Cette situation suscite la colère des responsables de cette structure estimant que ces pratiques sont inacceptables. La chambre croit que “ces entrepreneurs qui investissent leur temps, leurs efforts et des ressources diverses pour offrir aux consommateurs des produits de qualité, doivent bénéficier du fruit de leur travail et profiter de l’ensemble des recettes de leurs produits ou dans le cas contraire, avertir et interdit la circulation de ces produits qui représente un grand risque pour la santé des consommateurs, et ternissent l’image de ces entreprises”.
La chambre de commerce Chilienne-Haïtienne est une structure fraîchement mise en place par un groupe d’entrepreneurs haïtiens vivant au Chili afin de faciliter la relation commerciale entre Haïti et Chili et d’autres pays de l’Amérique latine. Si, certes, elle, la Chambre, alerte la communauté haïtienne et la diaspora au Chili sur la présence des produits haïtiens contrefaits sur le marché chilien, toutefois aucune mesure concrète n’a été annoncée pour freiner ces pratiques.
Le titulaire du ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP), Dr Alex Larsen, et le représentant de Partner and Health (Zanmi Lasante), Dr Wesler Lambert, ont signé un protocole d’accord au local du MSPP, le mardi 27 février 2024.
Un communiqué publié par le ministère de la communication ce mercredi à cet effet précise que, par cet accord, le MSPP renouvelle un partenariat avec l’institution du Dr Paul Farmer qui continuera à s’engager dans la gestion de dix-neuf (19) installations sanitaires dans le Plateau central et l’Artibonite.
L’hôpital universitaire de Mirebalais, l’Hôpital Ste Thérèse de Hinche, l’hôpital St Nicolas de St Marc font entre autres partie de ces installations sanitaires qui vont être touchées par la gestion des équipes de Zanmi Lasante.
Ce communiqué rappelle que le dernier protocole entre Partner and Health (Zanmi Lasante), institution qui « s’efforce d’atteindre les objectifs primordiaux d’apporter les avantages de la science médicale moderne à ceux qui en ont le plus besoin » et le ministère de la Santé remonte à 2011.
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Partner and Health en Haïti
Partners In Health (PIH) est une organisation internationale de santé publique à but non lucratif fondée en 1987 par le médecin américain Paul Farmer et d’autres collaborateurs-trices, qui fournit des soins de santé dans les régions les plus pauvres des pays en développement.
En Haïti, Zanmi Lasante est le projet phare de PIH avec une petite clinique qui a commencé à soigner des patients dans le village de Cange en 1985 et est devenue le Complexe Sociomédical Zanmi Lasante (ZL), un hôpital de 104 lits avec deux salles d’opération, des salles d’hospitalisation pour adultes et pédiatrie, un centre de maladies infectieuses (le Centre Thomas J. White Center), une clinique externe, une clinique de santé pour femmes (Pwojè Sante Fanm), des cliniques d’ophtalmologie et de médecine générale, un laboratoire, un entrepôt pharmaceutique, une banque de sang de la Croix-Rouge, des services de radiographie et une douzaine d’écoles.
Selon les données disponibles, l’organisation travaille également sur 11 autres sites à travers le Plateau Central et au-delà. Zanmi Lasante est au service de 4,5 millions de personnes dans le pays. Elle emploie 5 700 Haïtiens, dont des médecins, des infirmières et des agents de santé communautaires.
Dans le cadre de son expansion dans le pays, Zanmi Lasante s’est associée à d’autres organisations non gouvernementales et au ministère de la Santé pour reconstruire ou rénover les cliniques et hôpitaux existants, introduire les médicaments essentiels dans le formulaire, créer des laboratoires, former et payer les agents de santé communautaires et compléter le personnel du ministère de la Santé.
Un hélicoptère ambulance de Zanmi Lasante à l’Hôpital Universitaire de Mirebalais (HUM)
Les cliniques auparavant vides enregistrent désormais des centaines de patients chaque jour sur douze sites : Cange, Boucan Carré, Hinche, Thomonde, Belladère, Lascahobas, Mirebalais et Cerca La Source dans le Plateau Central ainsi que des ajouts dans la région de l’Artibonite : Petite Rivière, Saint -Marc et Verrettes.
Nan mitan jounen dimanch 25 fevriye 2024 la, yon sòlda ameriken ak tout inifòm vide gaz epi mete dife sou tèt li (imole) devan anbasad peyi Izrayèl ki twouve l nan lakou Washington DC. Daprè sa yon pòt pawòl Penntagòn di AFP, jèn 25 lane a mouri lopital malgre entèvansyon sèvis ijans yo.
Nan yon videyo li t ap difize sou rezo yo, sòlda, ki se manm aktif nan US Air Force, t ap mande libète pou Palestin kote Israyèl ap fè atak chak jou, fè gwo fwap bonb ak misil.
San ezitasyon, sòlda Aaron Bushnell mete dife sou li pou fè mesaj li pase. “ Mwen p ap kontinye konplis jenosid sa. M ap fè yon ak ekstrèm kòm pwotestasyon ”, se sa jèn ki fèt Sann Antonyo a te deklare avan l mete dife sou li.
Passion Info Plus, Piblisite
Pandan l ap boule, telefòn li t ap filme sèn nan. Toutotan dife t ap pran sou li, li t ap rele « Free Gaza », anklav palestinyen ki twouve l depi oktòb pase a anba kout zam ak entèvansyon lame izrayelyèn kote plizyè milye moun, granmoun kou timoun, deja pèdi lavi yo.
Yon etid inivèsite Michigann, nan lakou Etazini, revele gwo danje ki genyen nan konsomasyon diri ameriken yo. Diri nou konnen komèsan Ayiti yo ap kòmande pou vann bay popilasyon ayisyèn nan chak jou Bondye mete.
Aprè chèchè yo nan inivèsite Michigann fin konpare plizyè echantiyon diri ki fèt Ayiti ak sa ki pwodui Etazini, yo dekouvri diri ameriken an gen ladan yon nivo egzajere eleman chimik « arsenic ak cadmium ». Sibstans sa yo ogmante anpil risk pou moun gen plizyè kansè, maladi kadyak (nan kè), dyabèt (sik) ak lòt maladi ankò, se sa etid la revele.
Chèchè yo reyalize etid sa, ki konsène kantite meto ki gen nan diri lokal la ak sa k sòti Etazini an, nan patenarya ak òganizasyon kominotè pou agrikilti ayisyèn nan. Aprè yo fin dekouvri sa k pa nòmal nan diri ameriken an, yo atire atansyon responsab politik yo pou yo repanse sistèm komèsyal yo a k ap nui Ayisyen yo paske li inonde mache Ayiti a ak diri ki pa bon an, sa ki vin rann li preske enposib pou diri lokal la vann epi pouse kiltivatè yo fè fayit.
“ Agrikiltè ayisyen yo plante plizyè kalite diri e ki se bon pwodui, men yo gen anpil difikilte sou mache lokal la paske yo vin an konkirans ak diri enpòte ki pa vann chè ”, deklarasyon Jackie Goodrich, pwofesè otorize nan rechèch nan syans lasante anviwonmantal nan lekòl sante piblik anndan Inivèsite Michigann.
Etid la
Etid la te kòmanse lè otè V Koski-Karell li te fè rechèch nan kad tèz li an Ayiti kote li te dekouvri plizyè ka maladi gastwo-entestinal lakay popilasyon an aprè yo fin konsome diri ki sòti nan peyi etranje, sitou Etazini. Gwo meto lou, pwodui chimik ki nan diri yo, se te koz maladi sa yo.
Fas ak risk ki ka genyen sou sante popilasyon an inivèsite a te kòmanse kolabore ak agrikiltè ayisyen yo kote chèchè yo te pran plizyè echantiyon diri pou yo ka mezire nivo eleman chimik (arsenic ak cadmium) ki gen ladan yo pa rapò ak diri k ap sòti lòt bò dlo.
Tès yo montre :
konsantrasyon « arsenic ak cadmium » yo te 2 fwa pi wo nan diri ki sòti lòt peyi yo pa rapò ak diri lokal la;
Tout diri ki fèt Ayiti yo gen yon nivo « arsenic » ki pi ba pa rapò ak nivo limit ki fikse sou mache entènasyonal la nan kad pwoteksyon pou sante moun. Anplis, diri yo enpòte Ayiti yo anpil nan yo, yo menm, depase limit, nivo ki fikse sou mache entènasyonal la;
Sitwayen adilt yo Ayiti konsome plis pase 3 tas diri enpòte chak jou, sa ki depase nivo risk minimòm sou toksisite kotidyen;
Anpil timoun an Ayiti konsome youn ou plizyè tas diri enpòte chak jou, sa ki depase limit konsomasyon « arsenic » ajans sante yo otorize.
Nan konklizyon yo, gwoup chèchè ki reyalize etid sa konseye gouvènman ak sitwayen ayisyen yo fè plis efò pou ede Agrikiltè yo ak sektè agrikòl la, pou konsomatè ayisyen yo ka gen aksè ak aliman ki kiltive nan peyi yo an tout sekirite, aliman ki sèn e divèsifye.
Pi lwen, chèche yo pale sou nesesite ki genyen pou pousuiv rechèch yo nan objektif pou dekouvri nivo « asenik» ki prezan nan kò Ayisyen yo ak pwobabilite ki genyen pou twouve efè endezirab sou sante popilasyon an ki ekspoze pandan anpil tan anba « arsenic ».
Yo mande tou pou gen yon ankèt ki ouvri sou etik nan sosyete k ap pwodui diri Etazini e nan lòt peyi pou voye Ayiti, diri ki gen yon nivo elve « arsenic ». Chèchè yo pwofite pale tou sou bezwen ijan ki genyen pou ranfòse efikasite reglemantasyon ak entèvansyon nan matyè sekirite alimantè kay gouvènman ayisyen an, tankou aksè ak zouti, aparèy, ki ka kontwole nivo « asenik ak kadnyòm » ki gen nan diri popilasyon an ap konsome.
Etid sila sou kalite diri ayisyen an pa rapò ak diri komèsan yo ak Leta ayisyen ak kòmande nan lòt peyi te pibliye nan kòmansman mwa fevriye a nan « Journal of Agriculture, Food Systems and Community Development ». Epi, mèkredi 21 fevriye 2024 la, inivèsite Michigann pibliye l sou sit wèb li.
Jounen jodi a, Ayiti, ki gen yon popilasyon ki konsome diri pase sa n pa konnen, reprezante dezyèm pi gran mache Etazini genyen pou voye diri yo pwodui. Malerezman pi gwo Kote ki te konn pwodui diri nan peyi a ki se Latibonit ki te ka redui nan enpòtasyon yo bandi prèske fin pran l, mete peyizan yo deyò, la anba bouch Leta ayisyen.
Le footballeur international haïtien Danley JEAN-JACQUES, qui évolue actuellement comme milieu de terrain au FC Metz, a accordé un entretien à Ligue 1 sur son histoire avec Haïti et sa vie en général. Une interview qui cartonne, où les internautes font le tri des déclarations leur plus favorables.
Né à Petit-Goâve le 20 mai 2000, Danley joue pour le FC Metz, en première division française, depuis quelque temps. Étant timide, le milieu de terrain confie qu’il restait un peu dans son coin au début tout en faisant son boulot, allant à l’entraînement et autres.
Le Petit-goavien a souligné que ce qui lui manque le plus depuis son installation en France, c’est la cuisine haïtienne, où son plat préféré est le riz sos pwa légumes. “ Ça, c’est ce qu’il y a de meilleur, surtout quand c’est ma mère qui le cuisine ! Mais je n’en mange jamais à Metz, car moi, je ne sais pas cuisiner ! S’il y a autre chose qui me manque ? La chaleur et ma famille bien sûr ”, a lancé le Grenadier.
Pour rester connecté à Haïti dans son quotidien à Metz, l’ancien joueur de Don Bosco confie qu’il écoute un peu de musique haïtienne, notamment le rappeur Wendyyy. Et, ça lui arrive d’écouter les chansons du leader des #Chinwa avant les matchs.
Aux gens qui ne connaissent pas Haïti, Danley JEAN-JACQUES, 23 ans, parle de son pays : “ C’est un pays tropical, où la vie est tranquille. Les gens y sont bien. Je conseille aux touristes de venir parce qu’il y a beaucoup de choses à faire, beaucoup d’endroits à visiter : le Cap, Labadie… La devise du pays, c’est : « L’union fait la force », et ça nous représente bien. Surtout, j’aime Haïti parce que c’est mon pays !”
Évoquant la principale qualité des Haïtiens et, à l’inverse, leur principal défaut, Danley a dit : “ C’est dur comme question ! Je vais dire « qu’on est gentils mais qu’il ne faut pas nous chercher. Si tu nous cherches, tu nous trouves ! »
Parlant de la célébrité des personnalités haïtiennes, le milieu de la sélection nationale dit qu’il y a donc le rappeur Wendyyy, et ensuite, lui, tout en rigolant. Ensuite, il a cité le rappeur Fantom, dans le foot, Donald Guerrier, Frantzdy Pierrot, Duckens Nazon… Sans oublier Wyclef Jean, une star de la musique.
À propos de son parcours en Haïti, il a tout retracé du début de sa carrière dans un petit club puis il est allé dans un centre de formation pendant quatre ans. Ensuite, il a rejoint le Don Bosco FC en 2017, sous la recommandation à l’époque de son coach en sélection nationale U17 qui était devenu directeur sportif du club. Danley décrit Don Bosco comme l’un des plus gros clubs du pays, bien structuré, et sur le terrain qui joue bien au ballon.
“ Déjà, il faut savoir que les gens adorent le foot en Haïti. C’est le sport numéro 1, celui qui ramène le plus de personnes dans les stades. Et donc, dans le championnat, il y a plusieurs gros clubs, Don Bosco, mais aussi le Violette AC, le Real du Cap, le Racing Club Haïtien… Ce sont des équipes qui essaient de bien jouer au ballon, mais la majorité des équipes ne jouent pas comme ça. Si elles mènent au score, elles ne font que balancer, avec des joueurs qui vont passer trois ou quatre minutes au sol pour gagner du temps… ”, a-t-il déclaré à propos du championnat national.
Le milieu de terrain ne sait pas encore ce qu’il veut faire exactement après avoir accroché ses crampons, mais il rêve de travailler à son propre compte, avoir une entreprise et être son propre patron.
Danley JEAN-JACQUES, âgé de 23 ans, de taille 1,8 m, occupe le poste de milieu de terrain au FC, portant le dossard 27. Sa formation a été assurée par Don Bosco FC, où il a commencé sa carrière en championnat national dès la saison 2015. C’est en 2021 qu’il a voyagé en France pour rejoindre le FC Metz, en Ligue 2. Il a joué son premier match avec l’équipe première du club le 30 juillet 2022, lors d’une victoire 3-0 en Ligue 2 contre Amiens. Lors de la saison 2022-2023, le club monte en Ligue1, Danley s’illustre en devenant un élément clé de son équipe. Il prolonge à nouveau son contrat en 2023, jusqu’en 2027.
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Dans l’équipe nationale, Danley JEAN-JACQUES a joué pour Haïti en moins de 17 ans, moins de 20 ans et moins de 21 ans. En mars 2023, il a été est convoqué pour la première fois avec l’équipe senior.
Quelques jours après la sortie de l’ordonnance du magistrat instructeur Walther Wesser VOLTAIRE sur l’assassinat du président Jovenel Moïse, Léon CHARLES, étant inculpé dans l’affaire, a remis sa démission de son poste de Représentant Permanent de la République d’Haïti auprès de l’Organisation des États Américains (OEA).
Dans une correspondance adressée ce mercredi 21 février au ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean Victor Généus, l’ancien Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti présente sa démission. ” J’ai l’avantage de vous remettre ma démission en tant que Représentant Permanent de la République d’Haìti auprès de l’Organisation des États Américains. Cette démission prend effet dès la réception de la présente “, a-t-il écrit.
Léon CHARLES dit avoir pris cette décision parce qu’il a été mis en cause de manière “absolument injuste et calomnieuse” par l’ordonnance du juge d’instruction chargé de l’instruction de l’assassinat de Jovenel Moïse.
Pour argumenter sa décision, il se dit “déterminé, quoique l’ordonnance, dit-il, ne lui ait pas encore été signifiée, à combattre vigoureusement, par toutes les voies de droit, les accusations fantaisistes portées à son encontre afin de faire reconnaitre son innocence et laver son honneur.”
L’instruction du dossier Jovenel Moïse
L’ordonnance relative à l’enquête sur l’assassinat de « Nèg Bannann Lan » inculpe l’ex-DG de la PNH. En effet, le juge VOLTAIRE ordonne son arrestation et sa fermeture à la Prison civile de Port-au-Prince (pénitentier national) en attendant son jugement au Tribunal Criminel.
Léon CHARLES, commandant en chef de la PNH au moment de l’assassinat du président Jovenel Moïse, est inculpé et donc renvoyé par-devant le tribunal criminel siégeant sans assistance de jury pour être jugé sur les faits d’association de malfaiteurs, de vol à mains armées, de terrorisme, d’assassinat et de complicité d’assassinat, crimes commis au préjudice du 58ème président haïtien.
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Suivant l’ordonnance du juge d’instruction, il y a des charges concordantes et des indices suffisants susceptibles de justifier la responsabilité de Léon CHARLES dans le magnicide.
Peyi Larisi ak Venezyela antann yo pou elaji byen koperasyon yo genyen nan kesyon petwòl, san yo pa ekate itilizasyon pasifik « enèji nikleyè », se sa k anonse nan moman minis afè etranjè ris la, Sergueï Lavrov, t ap vizite kapital Karakas.
Se nan lannuit lendi 19 fevriye a, responsab diplomasi Larisi a, Sergueï Lavrov, ateri nan peyi Venezyela, aprè pasaj li Kiba, nan kad yon bann chita pale l ap fè nan Amerik Disid la. “ Nou (Larisi ak Venezyela) deside defini tout domèn ki enpòtan pou koperasyon nou, tankou elajisman koperasyon nan pwodiksyon petwòl, devlopman chan gaz yo, agrikilti, medsin, pwodui famasetik ”, deklarasyon minis Sergueï fè nan yon konferans pou Laprès yè madi a.
Pi lwen, minis lan fè konnen Larisi ak Venezyela konsidere domèn itilizasyon pasifik « enèji nikleyè » yo pwomèt anpil. Nan sans sa, selon sa l di, 2 peyi yo te diskite sou kesyon an e yo deside ogmante volim koperasyon yo nan domèn sila a.
Minis afè etranjè Larisi a, Sergueï Lavrov te kontinye pou di Venezyela se youn zanmi pi pwòch epi pi fyab peyi l genyen nan Amerik Latin la e menm nan mond la. Epi yo ini pa rapò ak yon seri relasyon fèmen e patenarya estratejik.
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Bò kote pa l, prezidan venezyelyen an Nicolas Maduro salye sa l rele yon rankont plen ak solidarite e koperasyon. “ Se te gratifyan pou n resevwa nan Palè Miraflores Chanselye Federasyon Risi a, Sergueï Lavrov. Reyinyon solidarite ak koperasyon sa te pèmèt nou diskite sou ajennda devlopman nan plizyè domèn tankou : lasyans, teknoloji, ekonomi, enèji… Nou se pèp frè ki ap travay ansanm pou pwosperite Larisi ak Venezyela !” sa prezidan Maduro ekri sou kont X li.
N ap presize, aprè chèf diplomasi ris la sòti Kiba epi travèse Venezyela, li prale Brezil pou patisipe nan gwo reyinyon Minis Afè Etranjè peyi G20 yo.
L’affaire de l’ancien président Jovenel Moïse a rebondi et a fait la une des journaux haïtiens notamment en ce début de semaine. Ce, après que lu juge d’instruction Walther Wesser Voltaire chargé de ce dossier a rendu son ordonnance. Cependant, les avocats de l’ex-Première Dame Martine Moïse ont écrit au Commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Edler Guillaume, le 19 février 2024, contestant la validité de ce document en le qualifiant de non authentique.
Selon le cabinet d’avocats Expertus Firme, cette ordonnance manque des éléments essentiels de légalité et d’authenticité, à savoir la signature du juge instructeur et le sceau de son cabinet. Ils attendent que toute décision importante leur soit transmise conformément aux procédures établies.
Les avocats soulignent que si cette copie d’ordonnance non authentifiée n’est pas une contrefaçon, la chronologie des événements soulève des interrogations légitimes sur la conduite du procès. Ils s’interrogent sur la mise en circulation sur les réseaux sociaux d’une œuvre d’une telle importance avant même sa version officielle.
Aussi, ils ont souligné que le mandat du juge instructeur Voltaire avait déjà pris fin avant qu’il rende cette ordonnance qui est, selon eux, “dépourvue de toute authentification”. “Cette incohérence temporelle justifie des doutes raisonnables quant à l’intégrité du processus judiciaire et suscite des inquiétudes quant à la validité de ces événements”, ont-ils ajouté
La partie plaignante a indiqué qu’il est impératif qu’une gerbe de lumière soit projetée sur cette situation paradoxale afin de tenter de préserver l’intégrité du système judiciaire et de garantir le respect des droits fondamentaux de toutes les parties impliquées dans cette affaire.
La SOGEBANK a lancé ce mardi 20 février sa première carte de débit internationale, agréée et labellisée par VISA. Cet outil transactionnel moderne transcende les frontières, permettant à son détenteur d’effectuer des transactions sur tous les points de vente (POS) et distributeurs automatiques de billets (ATM), aussi bien sur le territoire national qu’à l’échelle internationale.
À l’occasion de cet événement, la Directrice Exécutive Commerciale, Tatiana Policard BERNADEL, a argué que c’est un moment clé pour la SOGEBANK qui inaugure la toute première carte de débit internationale du pays, marquant un jalon significatif dans leur parcours d’innovation et d’engagement. “Cette carte incarne l’évolution constante de notre banque et reflète notre engagement de toujours fournir des solutions financières modernes et adaptées aux besoins de notre clientèle ”, a-t-elle ajouté.
Selon Robert MOSCOSO, PDG de la SOGEBANK, l’introduction sur le marché de cette nouvelle carte de débit internationale, qui remplacera les cartes locales actuellement en circulation, est la réponse aux nombreuses sollicitations des clients souhaitant disposer d’une facilité de paiement ouverte sur l’international.
Cette carte de débit, agréée et labellisée par VISA, a des fonctionnalités utiles et conviviales :
-Accessible : cette carte non-personnalisée est remise rapidement et gratuitement en succursale à tout client détenteur d’un compte bancaire particulier SOGEBANK
-Economique : le détenteur de cette carte de débit internationale SOGEBANK ne paie aucuns frais à l’utilisation de sa carte ; il reçoit par contre une remise de 1 % sur tout paiement effectué via un POS en Haïti.
-Pratique : elle est largement acceptée par tous les commerçants affiliés au réseau de Visa à travers le monde.
-Sécuritaire : elle est équipée d’éléments sécuritaires dernier cri, est certifié « Visa Secure » et est pourvue de la technologie « sans contact ».
Par ailleurs, les responsables de la Sogebank ont profité pour présenter leur nouvelle ambassadrice, la superstar de la sélection nationale féminine haïtienne Melchie Daëlle Dumornay dit Corventina qui s’associe avec l’entreprise pour le lancement de cette carte, invitant ses fans à s’en procurer dans la succursale la plus près.
La SOGEBANK est créée en 1986 et représente aujourd’hui la deuxième plus grande banque commerciale du pays, travaillant avec ses filiales pour fournir aux clients une large gamme de produits et de services financiers. Et, le groupe SOGEBANK par le biais de la Fondation SOGEBANK intervient aux côtés des communautés en soutenant des activités de santé, d’éducation entre autres.
Members of the “G9 and Family” gang hold weapons as the group marches against kidnapping through La Saline neighborhood in Port-au-Prince, Haiti, Friday, Oct. 22, 2021. The group said they were also protesting poverty and for justice in the slaying of President Jovenel Moise. (AP Photo/Matias Delacroix)/XLM105/21295648439622//2110222019
Il n’est un secret pour personne que les gangs armés sont les seuls maîtres en Haïti. À leur gré, ils imposent des taxes aux entreprises qui leur versent jusqu’à 20 000 dollars américains par semaine, selon un rapport publié le lundi 13 février 2024 par l’Initiative Mondiale contre le Crime organisé Transnational, basée à Genève, en Suisse.
Selon ce qu’on peut lire dans les colonnes de Reuters, les groupes armés haïtiens sont très puissants et sont de plus en plus autonomes économiquement grâce aux fonds obtenus auprès d’entreprises privées, de résidents locaux et de familles de victimes d’enlèvements pour faire des acquisitions des armes et payer des soldats.
“C’est ce qui les rend moins contrôlables” a ajouté le rapport basé sur des entretiens anonymes avec des hommes politiques, des policiers, des travailleurs humanitaires, des hommes d’affaires et des résidents du pays, selon Reuters.
Ce groupe de recherche criminelle a fait savoir que les entreprises sont contraintes de verser aux gangs armés jusqu’à 20 000 dollars par semaine. Ils ont des pourcentages également sur les conteneurs débarqués des navires, aidant parfois à organiser des livraisons d’armes au lieu de paiements en espèces.
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En outre, grâce aux postes de péage qu’ils ont installés sur toutes les routes menant à Port-au-Prince, capitale haïtienne, les caïds collectent jusqu’à 8 000 dollars par jour et “sont devenus hautement bureaucratisés”. Certains ont délivré même des cartes hebdomadaires pour traiter les personnes plus rapidement, indique le document.
Quant au kidnapping, cette industrie, selon le rapport de cette structure de recherche criminelle, pourrait être estimée à générer quelques 25 millions de dollars par an. De plus, dans les zones de Cité Soleil et de Canaan, ledit document mentionne des corps abandonnés dans les rues avec des organes manquants et l’utilisation de cliniques par les gangs pour des prélèvements d’organes.
Plus d’un se questionne sur l’efficacité de la force multinationale tant attendue par le gouvernement d’Ariel Henry pour aider la police haïtienne à combattre les gangs armés. Cependant, ledit rapport, recommande à cette force de donner la priorité à la sécurisation des frontières terrestres et maritimes du pays pour prévenir tout nouveau stockage d’armes d’assaut, de prendre des mesures pour éviter les fuites d’informations et le vol d’armes, ainsi que d’élaborer des stratégies en collaboration avec les comités de sanctions.
À l’occasion de la célébration de la 33e édition du Mois de l’histoire noirs-es à Montréal, le projet de photographie documentaire et contemporain de l’artiste visuelle et cinéaste haïtienne Phalonne Pierre Louis baptisé « Sere Bouboun » est exposé dans les murs du théâtre Aux Écuries. Cette exposition est ouverte au public du mardi au vendredi, jusqu’à la fin du mois de février.
Lors d’un entretien avec la rédaction de Passion Info Plus, Phalonne Pierre Louis a expliqué la portée de ce projet phare. “ Ce projet est né de ma rencontre avec une jeune fille de 17 ans que j’ai croisée dans une clinique mobile en 2018 à Hinche. Elle était venue se faire soigner parce qu’elle était grièvement brûlée aux fesses après avoir pris le bain de vapeur vaginal, ce qu’on appelle couramment le « dlo cho » en Haïti ”, retrace la vice-présidente de l’association KIT.
J’étais choquée de voir la gravité de ses blessures. J’ai décidé dès lors de mener ma petite enquête sur la pratique du « dlo cho ». J’ai voulu savoir ce que c’était, ce que cela impliquait, savoir pourquoi les femmes continuent de le prendre et aussi, pourquoi on ne pouvait pas se passer outre cette pratique dès qu’on accouche. Au fil des années, c’est devenu une vraie enquête, plus poussée, plus approfondie, a-t-elle poursuivi sur la question.
« Sere bouboun » est donc un projet de photographie documentaire et contemporain qui dresse le portrait intime de quelques personnes dans la communauté hinchoise qui nous aident à comprendre la tradition du bain de vapeur vaginal et les enjeux sociaux qui y sont liés. “ Travailler sur un tel projet implique de faire lumière sur une pratique ancestrale qui est toujours très présente en Haïti et à laquelle on attribue des vertus purificatrices, réparatrices et miraculeuses. Ça implique aussi de réunir la médecine traditionnelle et la médecine scientifique autour d’une même cause, de les amener sur un même terrain de travail, de conversation et de confrontation aussi ”, explique l’initiatrice du projet.
Phalonne nous confie qu’elle s’attend à ce que ce projet fasse son petit chemin tranquillement. Et aussi, un livre à son propos sortira sous peu, ce, qui est financé par le Fonds émergent de la photographie, lancé par la Fokal.
L’exposition
Il y a environ une vingtaine de photos du projet « Sere Bouboun » qui sont exposées au théâtre aux écuries. Selon ses explications, les critères de sélection étaient avant tout que les gens puissent appréhender le sujet puisqu’elle était en territoire inconnu. Même si le public était diversifié, mais n’empêche que beaucoup d’entre eux étaient venus à une découverte d’une pratique dont ils ignoraient l’existence jusque-là.
De ce fait, elle a souligné qu’elle a opté pour une sélection de photos qui racontent l’essence même de la chose, et qui permet aussi de saisir l’enjeu du sujet. “ J’étais tantôt dans la pure documentation et tantôt dans une photographie plus contemporaine ”, nous dit celle qui est membre de FotoKonbit, organisation regroupant des photographes haïtiens et étrangers.
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“ Je vis cette expérience avec beaucoup de fierté. J’ai passé cinq ans à travailler sur le projet et maintenant, je ne peux être plus que fière de pouvoir enfin le présenter au grand public. Le présenter en collaboration avec le mois de l’histoire des noirs-es à Montréal me ravit aussi parce que le mois de février est consacré à promouvoir et valoriser les œuvres de la communauté noire partout dans le monde et je pense que ce projet a toute sa place dans un tel contexte ”, a déclaré l’artiste visuelle ayant plusieurs expériences comme directrice de la photographie sur des films et des vidéos de création, sélectionnés dans des festivals internationaux de renom dont Sundance Film Festival, Locarno Film Festival, Clermont Ferrand, FESPACO…
Cette activité baptisée « Mois de l’histoire des noirs-es à Montréal » est l’initiative d’une organisation sans but lucratif créée afin de promouvoir les activités relatives aux différents aspects de l’histoire des communautés noires dans un esprit privilégiant autant les dimensions historiques que contemporaines.
Jèn ayisyen Sadrac Metellus ki gen 29 lane touye ak kout kouto mennaj li Kesline Garnier ki se yon ayisyèn mèkredi 14 fevriye pase a. Zak sa fèt nan vil Worcester, ki nan Massachusetts, Etazini.
Daprè sa plizyè medya ameriken rapòte, pami yo NBC Boston, Sadrac Metellus deja jwenn arestasyon l. Otorite yo nan Worcester enkilpe l yè jedi a pou zak asasinay mennaj li.
Daprè enfòmasyon ki pataje, se ta jalouzi Sadrac t ap fè pou mennaj la. Sa vin mennen gwo diskisyon. Vwazen ki nan apatman yo fè konnen, 2 moun yo t ap goumen e yo te tande anpil bri.
Avan Lapolis rive, Sadrac te gentan touye ak plizyè kout kouto jèn demwazèl la ki pa rive Etazini twò lontan, se Repiblik dominikèn li t ap viv avan sa.
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Lajistis deja mete Sadrac Metellus nan prizon, san posibilite pou l libere pwovizwaman, sa yo rele Etazini : “ mise en liberté sous caution ”.
Tribinal vil Worcester deja pwograme yon odyans pou 3 avril k ap vini la nan kad afè sa.
Plus de places aux rumeurs, le départ est imminent. L’international français Kylian Mbappé prévient ces dernières heures la direction du Paris Saint-Germain de sa décision de quitter l’équipe cet été, rapportent plusieurs journalistes bien branchés sur le sport, dont Fabrizio Romano.
Libre de tout contrat, le meilleur buteur de l’histoire du PSG décide d’arrêter son aventure avec le club, où il s’était engagé il y a 7 ans pour 180 millions d’euros.
Le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, en a été informé. Le PSG et Mbappé communiqueront ensemble des informations sur ce départ dans les prochains mois, selon Fabrizio Romano.
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Plusieurs clubs du monde entier se lancent déjà à la chasse pour avoir l’attaquant de 25 ans dans leur rang. Et, les dernières informations laissent croire que le Real Madrid a déjà envoyé une proposition de contrat au camp de Kylian Mbappé. Ce, avec un salaire bien inférieur à celui proposé l’été 2022.
En plus, le salaire offert par le Real Madrid est inférieur à ce que le Paris Saint-Germain a proposé à Kylian Mbappé en guise de nouvelle offre, précise Romano. Désormais, le ballon est dans le camp du superstar et de son staff.
L’Artibonite s’éloigne progressivement de sa réputation agricole en raison de la prolifération des gangs armés. Selon un rapport du Groupe d’Action pour la Défense des Droits Humains (GADH) publié le 12 février 2023, des paisibles paysans transformés en chefs de gang deviennent des anges dela mort au profit de politiciens, hommes d’affaires et de la communauté internationale. Ces groupes armés blessent, kidnappent, tuent, violent et imposent des lois aux planteurs.
Dans ce document de douze pages intitulé “Vallée de l’Artibonite : du grenier du pays à la vallée de l’ombre et de la mort”, le GADH décrit un sombre tableau du département assiégé par plus d’une vingtaine de bandes criminelles très équipées. Elles transforment la région, créant des zones de non-droit qui entravent les activités liées à l’agriculture.
“Avec plus de 800 à 1000 membres actifs, hommes et femmes entre 18 à 30 ans majoritairement, équipés d’armes de grands calibres telles que des fusils d’assaut Galil, des T65, des fusils de guerre de type AR 15, AK-47, M1, M16, et des pistolets”, peut-on lire dans ce rapport, ajoutant que ces caïds possèdent aussi des poignards sophistiqués et d’autres armes blanches pour opérer.
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Et, ces armes, souligne le GADH, “proviennent des États-Unis et transitent d’abord par la Floride, où des membres de la diaspora haïtienne se chargent souvent de les cacher dans des conteneurs d’articles d’importation usuelle. Et les armes de poing, vendues moins de 500 $ légalement aux États-Unis, peuvent coûter 10 000 $ en Haïti”.
Selon ledit document, ces bandes armées, dont “Kokora San Ras” ou “Gran Grif, qui occupent et partagent l’Artbonite, entretiennent de bonnes relations avec d’autres gangs puissants de la capitale haïtienne notamment G-pèp, “5 second” de Izo, et celui des hommes de Talibans amenés par le nommé Jeff, opérant à Canaan, qui leur fournissent des armes et munitions ainsi que des hommes lors des affrontements. Aussi, ces groupes armés sont bel et bien “protégés par certains politiciens et hommes d’affaires du pays.” Voilà pourquoi, selon l’organisme des droits humains, qu’il est difficile de combattre les gangs armés dans la vallée.
Des cendres des cadavres abandonnés aux chiens et aux cochons, des filles et femmes violées, des décès par balles, des maisons brûlées, des zones abandonnées et devenues des déserts humains, des jardins, des terres agricoles abandonnés, des milliers déplacées internes, des écoles et hôpitaux fermés, des routes occupées, des kidnapping collectifs, des violences physiques à l’égard des victimes, tel est le constat amer du GADH qui souligne que ” l’Etat ne fait pratiquement rien pour combattre les activités des gangs. Tous les jours, on assiste à des scènes de violations des droits humains”, enregistrées dans ce département.
Les groupes les plus puissants
La vallée de l’Artibonite est en proie à de puissants groupes armés tendent à croître de manière progressive. Parmi eux, on compte “Baz Grand Grif de Lucson et Jonas situé à Savien (commune de Petite Rivière de l’Artibonite) ; le Gang de Nontwòp localisé à nan Palmiste ; Kokorat San Ras situé à la Croix Périsse (commune de l’Estère) ; Ti Grif localisé à Moreau Dwè (commune de Liancourt) ; le Gang de Raboteau situé à Raboteau (commune des Gonaïves); le Gang de Descahos et le Gang de Black situés à Tibwadòm ( Gros-Morne). Ces groupes, présentés par le GADH comme les plus puissants, “comptent plus de 5 à 7 cents membres et entretiennent des relations sérieuses avec des hommes politiques du pays.”
Selon ledit rapport, ces hommes armés ont pourchassé les habitants du Bourg de Petite Rivière, de Savien, de La croix Périsse, de Liancour, de Jean Denis, de Barrage, de Nan Palmiste, de Mogé, de Pontcanal, de Morau Pèy, Morau dwè, de Bwa Janno, de Pasbak, de Preval, de Lachikòt, de certains quartiers des Gonaïves, dont quartier tousab, nan Mele et de Tibwadòm. Et,”La plupart de ces zones sont des zones agricoles importantes” pour le pays, a indiqué le document.
Les calvaire des paysans planteurs
À cause de la violence répétée de ces bandes armées et des taxes qu’elles ont imposé aux planteurs, des terres agricoles, dont Platon, Dekouvè , Lagranchen , Labadi, Maren, Nan Rigo, Bwa jou, Bwa Lavil, Lakwa Peris, Preval, Tirivyè, Jwanis, Latchi, sont abandonnées par les paysans. Quant à ces zones, dont Mogé, Dit rejèt, Moro lyankou, Lachikòl, pasbak, elles sont totalement abandonnées.
Les caïds tuent, violent, kidnappent, incendient. Aussi, ils pillent les récoltes des planteurs, volent leurs bétails détruisent des canaux d’irrigation et leur imposent des taxes.
Selon le GADH, les gangs Grand Grif et le Gang Ti Grif, ont imposé aux planteurs une forte somme d’argent s’ils veulent continuer à planter. “À Ti Rivyè, Preval et Bwa Lavil, les planteurs avec 25 parts terres paient 60 000 gourdes pour pouvoir travailler ; ceux avec 10 à 15 parts paient 50 milles gourdes. Et les plus pauvres qui n’ont pas d’argent avant les récoltes partagent leurs récoltes avec le gang en chef ” et achètent parfois des rhums Barbancourt pour obtenir la pitié des gangs, a indiqué le document.
Le GADH soutient que ceux qui financent et équipent ces gangs sont leurs véritables commandants”, soulignant des anciens Youri Latortue, Profane Victor, dont leurs noms ont été épinglés dans le rapport des experts des Nations-Unies pour leurs liens avec les gangs Gran Grif et Raboteau. L’ancien sénateur Garcia Delva a été sanctionné par les États-Unis et le Canada pour les mêmes motifs. L’institution se demande comment expliquer que ce sont des anciens Sénateur et député du département qui créent et nourrissent les gangs armés pour terroriser la population.
Le Groupe d’Action pour la Défense des Droits Humains, ne croyant pas en l’efficacité de la force multinationale contre les bandes armées, recommande aux autorités judiciaires d’arrêter et de juger conformément à la loi tous les commandants et ceux qui tirent profit des activités criminelles. De plus, le GADH demande que la contribution de 1,50 $ provenant de la diaspora soit utilisée pour un accompagnement juste et équitable des déplacés. Il appelle également au renforcement du budget de l’académie de formation de la police afin d’améliorer la formation de plusieurs unités de la Police nationale d’Haïti.
Malgre anpil moun ap plenyen pou imèl konfimasyon yo pa janm jwenn pou aplikasyon yo nan Pwogram Imanitè Pawòl la, sa nou rele bò lakay nou pwogram Biden nan, se Ayiti ki genyen jiska prezan plis moun ki apwouve. Ayisyen k ap kouri kite peyi a pou tout kalite pwoblèm sòti gwo benefisyè devan lòt peyi yo.
Daprè dènye rapò CBP pibliye, sòti depi lè pwogram nan lanse pou rive fen mwa janvye 2024 la, se plis pase 357 000 sitwayen ki sòti Ayiti, Kiba, Nikaragwa ak Venezyela ki deja rantre legalman nan peyi Etazini.
Pou plis presizyon, nan total sa gen plis pase 144 000 Ayisyen ki apwouve epi jwenn otorizasyon pou ale kay Tonton Sam. Pou lòt peyi yo kantite yo se 75 000 Kiben, 64 000 Nikaragweyen ak 92 000 Venezyelyen.
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Nan plis pase 144 000 Ayisyen an, plis pase 138 000 deja fè vwayaj yo pou al jwenn swa zanmi oubyen fanmiy yo Etazini.
Se chak jou Ayiti ap pèdi yon ekip pwofesyonèl ki oblije kite peyi a paske tout kalite difikilte melanje pou pouse do yo deyò. Fas ak tout sa, Leta kanpe an bon obsèvatè.
kredi foto : yon liy byen long nan Ayopò entènasyonal Tousen Louvèti a/Lesly Dorcin/Le Nouvelliste
Yon jenn koup ayisyen, Clemene Bastien ak Theslet Benoir, ki kouri kite Ayiti akoz pwoblèm pou ale Vijini, Etazini, louvri biznis rèv yo kote yo vann epis, bwason, diri ak lòt pwodui kominote ayisyen an gen difikilte pou jwenn nan rejyon sa a.
Selon sa AP rapòte vandredi a, kalvè mesyedam sila yo pral kòmanse aprè yo vin ajoute yon kamyon k ap vann manje ki prepare selon prensip kilinè ayisyen nan biznis la. Inisyativ aa charye Ayisyen tout kote ki kondui pandan plizyè èdtan pou vin manje bon ke bèf byen kuit, fritay tankou bannann ak patat fri, san bliye bon vyann kochon.
Fas ak pwoblèm yo, Clemene Bastien ak Theslet Benoir pousuiv devan Lajistis vil « Parksley » paske responsab minisipal yo tèlman bayo pwoblèm, yo oblije fèmen biznis la (food truck). Koup la deklare gen youn nan manm konsèy minisipal la ki koupe tiyo ki konn mennen dlo nan kizin yo epi lè l fin fè sa li di yo : « retounen nan peyi nou ».
Clemene Bastien ak Theslet Benoir ki kanpe devan biznis yo « Eben-Ezer Haitian Food Truck » nan Vil Parksley, Virginie, 24 janvye pase a . Kredi foto : AP
“ Premye jou nou te ouvri a te chaje moun ki vini, ki kòmande manje. Nan demen ankò te gen plis moun. Epi kèk jou aprè responsab Lameri yo kòmanse bay nou pwoblèm, fè asèlman sou nou “, pawòl Clemene Bastien konfye ak AP.
Nan kad dosye pwosè federal la li presize vil la adopte yon entèdiksyon kamyon k ap vann manje ki vize sèlman koup ayisyen an, aprè yo menase yo pou yo peye amann epi menm mete yo nan prizon lè yo revandike.
Nan kad pwosè sa, se « Institute for Justice » ki reprezante Clemene Bastien ak Theslet Benoir. Yon kabinè avoka ki travay sou yon seri abi k ap fèt sou moun nan Vil sila. “ Si Theslet ak Clemene pat gen orijin yo Ayiti, otorite nan Vil Parksley pa t ap angaje yo nan de seri aksyon abiziv kont yo ”, se sa dokiman pwosè a presize.
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Ayisyen k ap kouri kite peyi yo akoz tout kalite pwoblèm kontinye ap andire anpil imilyasyon ki souvan lye ak orijin yo. Bò lakay, pa gen pyès moun k ap fè efò pou chanje kondisyon peyi a pou yon jou Ayisyen sa yo ki egzile tout kote nan mond la te ka di y ap tounen lakay yo.
L’Association des journalistes haïtiens dénonce, dans un communiqué publié ce vendredi, des actes de brutalité dont sont victimes des journalistes lors des derniers mouvements de rue à travers divers départements du pays. La structure appelle à la protection des professionnels de la presse.
“ Le mercredi 7 février à Jérémie, le responsable de l’agence en ligne Grand’Anse bel département, Lemy Brutus, a été attaqué puis bastonné par des partisans du délégué départemental, Paulémont Michel, Stanley Belford de « Island TV » et Ymozan Wilbord de « Tande koze » sont blessés par balles ”, retrace l’association.
À Gros-Morne, Alain Charles a reçu un projectile dans ses testicules lors de l’assaut de la bande armée « Kokorat san ras » contre le commissariat de police de cette commune. Au Cap-Haïtien, une vidéo virale sur les medias sociaux montrent des agents de la Police nationale d’Haïti en train de saisir et endommager des équipements et matériels de travail de plusieurs journalistes, récapitule l’AJH.
Puis, le jeudi 8 février à Port-au-Prince, un responsable de média en ligne, Jean Jean Marc a été blessé à l’œil gauche par une bonbonne de gaz lacrymogène lancée par des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH). À Petit-Goave, trois journalistes ont été attaqués et tabassés par des participants à une manifestation. Parmi eux, Jacky Saint-Fleur et Jocelyn Lindor, détaille ce communiqué paraphé par Jacques Desrosiers, Secrétaire général de l’Association des journalistes haïtiens (AJH).
Pour une presse libre et responsable, l’AJH condamne ces actes contre des journalistes qui étaient sur le terrain en quête d’informations pour rapporter à la population. Puis, l’association indique que ces actes constituent une violation à la liberté de la presse et au droit à l’information garantis par la Constitution haïtienne et les différents traités et conventions internationaux dont Haïti est État parti.
De ce fait, les responsables de l’association appellent à la protection des journalistes. “Dans cette période de grande confusion, l’AJH appelle les journalistes à la prudence, à la vigilance, à la responsabilité, à plus de professionnalisme et au respect des règles d’éthique et de déontologie ”, ont-ils conclu.
L’Haïtiano-américain Joseph Vincent, 58 ans, a été condamné ce vendredi 09 février à la prison à perpétuité après avoir plaidé coupable devant un tribunal fédéral de Miami dans le complot pour assassiner l’ancien président Jovenel Moïse.
Selon ce qu’a rapporté le journal Miami Herald, l’ex-informateur du gouvernement américain reconnaît qu’il a assisté à des réunions stratégiques avant l’exécution de « Nèg Bannann nan » dans la nuit du 06 au 07 juillet 2021 dans sa résidence privée à Pèlerin 5, Pétion-Ville.
Quatrième des 11 accusés détenus aux Etats-Unis à être condamné à perpétuité dans l’affaire fédérale de Miami pour son rôle dans le magnicide, Joseph Vincent coopère avec les procureurs fédéraux en fournissant des preuves des réunions, de la logistique et des actions de certains des autres coaccusés qui font encore l’objet d’un procès.
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Notons que, dans le cadre de l’enquête américaine relative à l’assassinat de Jovenel Moïse, l’ancien sénateur Joseph Joël John, 52 ans ; l’officier de l’armée colombienne à la retraite Germán Alejandro Rivera Garcia, alias « colonel Mike », 45 ans, et l’homme d’affaires Haïtiano-chilien Rodolphe Jaar, 51 ans sont déjà condamnés à la prison à perpétuité.
Dans une note publiée ce jeudi 8 février sur la situation actuelle du pays, la Conférence des Évêques catholiques d’Haïti s’adresse aux autorités étatiques et à la population. Les hommes de Dieu appellent Ariel Henry à prendre la sage décision pour le bien-être de la nation qui subit la gravité de la situation.
La Conférence des Évêques catholiques d’Haïti dit, en ces heures de frayeurs et d’angoisses que nous vivons, tourner avec confiance et espérance vers le Dieu de la Vie pour implorer son secours bienveillant en faveur de notre Mère Patrie en danger.
“ Au nom de Dieu, la Conférence des Évêques catholiques d’Haïti appelle les autorités à mettre immédiatement un terme à la souffrance du peuple dont la volonté s’est exprimée sur tout le territoire, particulièrement ce 7 février 2024 ”, lit-on dans cette note. Le sang et les larmes ont assez coulé à travers les assassinats, les kidnappings et les viols perpétrés au cours de ces trois (3) dernières années. Nous en avons assez ! Fermez la vanne de sang et cessez de faire compter des morts, indique ladite note paraphée par les Évêques des dix départements du pays.
Conseil à Ariel Henry
La Conférence des Évêques catholiques d’Haïti, entité de la Conférence Épiscopale d’Haïti (CEH), profite de l’occasion pour s’adresser au locataire de la Primature qui ignore la population qui réclame sa démission incessamment.
“ Témoins de la misère et de la souffrance de nos concitoyens dans les dix (10) Départements du pays, nous, Évêques de la CEH, lançons un vigoureux appel au Premier ministre, Dr. Ariel Henry, pour qu’il se rende compte de la gravité de la situation actuelle et prenne une décision sage pour le bien de toute la Nation qui est sérieusement menacée dans ses fondements mêmes ”, les paroles des hauts cadres de l’Église catholique dans le pays.
Par ailleurs, ils expriment leurs sincères condoléances aux familles des victimes des derniers événements tout en invitant les Compatriotes à ne pas tomber dans le piège de la violence et des luttes fratricides qui bafouent notre dignité, défigurent notre humanité et déshonorent l’image de notre pays.
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), dans un communiqué de presse daté du 8 février 2024, exige une enquête sur “les circonstances de la mort violente des 5 agents de la BSAP” survenues hier mercredi dans les hauteurs de Pétion-Ville, à Laboule, et prône le respect des principes démocratiques.
L’Office de la Protection du Citoyen (OPC) dit exprimer ses plus vives préoccupations à la suite à des “incidents regrettables” enregistrés lors des manifestations antigouvernementaux 7 février 2024, déroulées dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans de différentes régions du pays.
À Pétion-ville, la situation était compliquée avec l’assassinat par balles des cinq (5) agents de la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), et trois (3) autres ont été arrêtés par des agents de police nationale d’Haïti.
En effet, l’institution nationale indépendante de protection et de promotion de droits humains exige, au nom du respect des principes généraux des droits de l’homme ” des autorités étatiques, la formation, sans délai, d’une commission d’enquête indépendante, chargée de déterminer les circonstances de cette tuerie aux fins de fixer les degrés éventuels de responsabilité au regard de la théorie de commandement, reconnue en matière des droits de l’homme”.
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Toujours dans la journée du 7 février, trois (3) journalistes, Lemy BRUTUS, Stanley BELFORD, Ymozan WILBORD ont été blessés par balles à Jérémie. Au Cap-haïtien, la Police a endommagé les matériels de travail de plusieurs membres de la presse.
L’OPC qualifie ces genres d’événements ” antidémocratiques” assimilables à des atteintes graves à la liberté de la presse soient enregistrés un 7 février, date qui traduit, à bien des égards, le rejet de la dictature et des pratiques totalitaires.”
Les responsables de l’institution disent inviter les gouvernants, les gouvernés, tous les acteurs et tous les secteurs de la vie nationale à faire des principes démocratiques leur cheval de bataille au-delà des divergences politiques dans la perspective de la construction d’un État de droit en Haïti.
Il y a environ une semaine, les mouvements populaires réclamant la démission du Premier ministre Ariel Henry s’intensifient dans plusieurs villes du pays, dont Port-au-Prince, Gonaïves, Ouanaminthe, Cap-haïtien, Hinche, Les Cayes, Jérémie. Malgré ces manifestations, Ariel Henry, 74 ans, décide de conserver le pouvoir alors que, conformément à l’article 20 de l’Accord du 21 décembre 2022, il devrait remettre le pouvoir à des dirigeants élus.
Le mercredi 7 février, était annoncé comme le jour J pour que le Premier ministre remette sa démission. Dans les grandes villes du pays, des centaines de milliers de personnes ont foulé le macadam. Certaines zones sont restées barricadées pour protester contre la mauvaise gouvernance dans le pays.
L’homme de 74 ans, désormais dirigeant le pays sans aucun accord politique depuis le 7 février, n’entend pas lâcher la Primature. Dans son adresse à la nation tenue vers minuit le 8 février, Ariel Henry estime qu’une “transition ne peut pas déboucher sur une autre transition”, car le seul moyen pour qu’il quitte le pouvoir est d’organiser des élections dans le pays.
Ariel Henry, sans mandat légal, donc illégitime, n’a pas abordé la question de la caducité de l’Accord du 21 décembre, mettant fin à sa mission le 7 février 2024, lors de son adresse à la nation. Bien au contraire, il appelle au dialogue entre les acteurs pour trouver un nouvel accord politique.
Devenu un allié important des “Tèt Kale” depuis presque trois ans, André Michel, Porte-parole du Secteur Démocratique et Populaire (SDP) se retrouve aujourd’hui face à ses propres discours. Si durant le grand combat politique qu’il avait mené contre le président Jovenel Moïse, il s’était montré un homme radical quand il s’agissait de défendre ardemment la constitution haïtienne, maintenant, tel n’est plus le cas : c’est un homme de consensus prônant ainsi le dialogue et un accord “politique plus large” pour sortir le pays de la crise multidimensionnelle.
L’assassinat de Jovenel Moïse le 7 juillet 2021 a poussé le pays dans une crise beaucoup plus profonde qu’on ne pouvait l’imaginer. La disparition de Monsieur Moïse a provoqué une crise, qu’on se le dise, constitutionnelle, car aucun des dispositifs prévus par la Constitution ne pouvait être appliqué à cause de la crise institutionnelle. Ariel Henry, qui était fraîchement nommé par le “Nèg Bannann nan” avant sa mort, est devenu le seul et unique chef de l’exécutif. Donc, on passe d’un exécutif bicéphale à un exécutif monocéphale en dehors de la constitution du 29 mars 1987.
Il ne fait aucun doute qu’Ariel Henry est de la famille politique “Tèt Kale”. Si dans un premier temps, André Michel se montrait opposé à Ariel Henry comme Premier ministre, vite passé sa folie, lui et sa structure politique ont décidé de supporter l’exécutif monocéphale alors que cela se fait en dehors de la loi mère du pays. Donc, André Michel, reconnu pour sa radicalité autrefois contre les hommes et femmes des Tèt Kale, arrive à monter dans la barque. D’ailleurs, le SDP envoie au gouvernement Ricard Pierre, occupant le poste de Ministre de la Planification et de la Coopération Externe.
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Depuis, le SDP et André Michel, homme politique d’un double visage, se sont mis à supporter le gouvernement de facto, qui est à la fois illégitime et illégal au regard de la Constitution. Si au cours du quinquennat de Jovenel Moïse, André Michel refusait catégoriquement d’emprunter la voie électorale pour prendre le pouvoir, aujourd’hui, ce même André Michel prône une seule et unique voie pour que les opposants politiques à Ariel Henry parviennent à prendre le pouvoir : les élections.
André Michel, qui avait l’habitude de dénoncer l’ingérence politique de la communauté internationale durant la présidence de Monsieur Moïse, défend l’aveuglement la venue d’une mission multinationale en appui à la Police haïtienne afin de, répète-t-il sans arrêt, combattre les gangs armés. Pour l’auto-proclamé, avocat du peuple, le seul moyen d’organiser les élections en Haïti, c’est la venue de cette force internationale armée.
Intervenant sur les ondes de Magic 9 ce lundi 5 février, André Michel, qui se fait désormais Porte-parole de l’accord du 21 décembre et du gouvernement en quelque sorte, a fait savoir qu’il n’y aura pas de passation de pouvoir le 7 féverier 2024 alors qu’il est prévu dans l’Accord de copain du 21 décembre, en son article 20, qu’Ariel Henry et les autres membres du gouvernement devront quitter le pouvoir pour le laisser à des dirigeants élus.
La crise haïtienne est devenue pire durant le règne d’Ariel Henry avec notamment la montée spectaculaire des actes de violence des gangs armés un peu partout dans la région métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans d’autres villes de province. D’ailleurs, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), plus de 80 % de la capitale haïtienne sont contrôlés par des bandes criminelles, ce, sous l’administration d’Ariel Henry. Malgré tout, André Michel et son équipe politique soutiennent encore le pouvoir.
« Je m’autorise à être qui je veux » est le titre d’un livre de développement personnel et de motivation écrit par la jeune Valérie Similien. Il sera en vente avec une séance de signature le 25 février 2024. L’auteure décrit cette œuvre comme un hymne à la liberté et à l’acceptation de soi.
Cet ouvrage représente une ressource précieuse pour ceux qui désirent augmenter leur estime de soi, le niveau d’acceptation de soi, nous dit l’initiatrice. Divisé en quatre (4) parties, le livre « Je m’autorise à être qui je veux » touche également des sujets tels que la confiance en soi, la gratitude, la méditation et la visualisation, selon elle, qui peuvent aider à cultiver une mentalité positive et à attirer le succès dans tous les aspects de la vie.
“ Le livre propose également une variété de conseils et d’exercices pratiques pour aider les lecteurs à surmonter leurs peurs et à se libérer des attentes sociales, tout en embrassant pleinement leurs valeurs et leurs aspirations ”, a déclaré la femme qui se dit optimiste. De plus, l’ouvrage fournit des informations sur la manière de maintenir une alimentation saine et équilibrée, qui peut contribuer à leur bien-être global, a ajouté la fondatrice de Valou Bio, entreprise consacrée à la santé et au bien-être en proposant des aliments saints et équilibrés.
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Les treize (13) chapitres de ce livre serviront de guide pratique et inspirant pour ceux qui cherchent à se découvrir, à se réaliser pleinement et à vivre une vie authentique et épanouissante, assure Mme Similien.
“ L’idée derrière « Je m’autorise à être qui je veux » est née de mon propre parcours à la recherche de l’authenticité. Mon objectif était de créer un guide bienveillant qui encourage chacun à découvrir sa véritable identité ”, scande-t-elle.
Les grands chapitres de cet ouvrage sont en autres : Partir à sa rencontre, Mission de vie, Trouver sa place, Miser sur soi-même, Sortir de l’ordinaire, Activer ton mode focus, Choisir son entourage, Le pouvoir de la positivité.
L’écrivaine Valérie Similien
Pour la vente-signature de son livre, Valérie Similien dit aspirer non seulement à influencer le marché, mais aussi à sensibiliser un maximum de personnes pour qu’elles comprennent le message transmis.
“ Trouvez un livre tel que « Je m’autorise à être qui je veux » qui se concentre sur l’autorisation d’être soi-même, c’est déjà un pas vers la personne que vous aspirez à devenir ”, avance-t-elle sur les raisons qui devraient motiver quelqu’un à s’en procurer.
En plus, la Port-au-princienne assure que cette œuvre aidera aux lecteurs et aux lectrices de découvrir comment transcender leurs limites et célébrer leur authenticité, de cesser de se juger sur leur apparence physique et d’apprendre à s’aimer réellement, d’établir un lien avec leurs obstacles au lieu de les laisser leur dominer, de savoir la personne extraordinaire qu’ils sont.
Valérie Similien
La jeune Valérie Similien est née à Port-au-Prince. Issue d’une famille de quatre (4) enfants, elle se présente comme une passionnée du sport et de l’art.
Elle a suivi des études en Administration des affaires à l’université Notre-Dame d’Haïti. Charmée par l’exploration du monde, elle étudie la Diplomatie et les Relations Internationales. En dehors de ses études, elle consacre une bonne partie de son temps à des activités sociales et surtout à dispenser des formations.
Motivée par la forte volonté de s’impliquer dans la communauté, depuis 2014, elle a créé l’Association socioculturelle pour la valorisation des jeunes (ASCPVJ). Et, en 2019, elle a pris l’initiative de lancer « Valou Foundation » dans le but de promouvoir l’épanouissement et le bien-être des jeunes enfants et adultes. Les sacres de Valérie Similien sont multiples.
Mais, comme tout le monde, elle a rencontré des obstacles sur son chemin. “ Les obstacles m’ont fait réaliser certaines choses que j’ignorais auparavant. Parfois, ce sont les personnes en qui vous croyez le plus qui vous déçoivent le plus, mais ce qui importe, c’est de rester concentré sur vos rêves ”, estime-t-elle. Il n’y a pas de destin, de force qui puisse résister à une âme résolue, à une personne qui travaille dur pour réaliser ses rêves, ne vous limitez pas, a-t-elle conseillé.
Aujourd’hui, il y a assez de raisons de décourager les jeunes du pays à prendre des initiatives. Toutefois, certains d’entre eux tiennent le coup et s’inscrivent dans la lignée de faire ce qui sort de l’ordinaire.
Désormais, tous les yeux sont rivés sur une nouvelle star du football féminin haïtien. Le nom de cette talentueuse est Lourdjina Etienne. Elle est née le 14 juillet 2007 dans la commune de Kenscoff, département de l’Ouest, Haïti.
Cette pépite est la sensation du moment. Plus d’un parle de ses performances avec la sélection féminine haïtienne qui participe au championnat féminin U-17 de la CONCACAF. Haïti se trouve dans le groupe A aux côtés du Costa Rica, Salvador et Mexique.
Les grenadières de moins de 17 ans avancent victorieusement dans cette compétition débutée ce 1er février. En effet, pour sa première sortie jeudi, la sélection haïtienne a battu 2 – 1 le Costa Rica. Les deux buts sont signés Lourdjina Étienne.
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Et, ce samedi pour leur deuxième match, les filles sous la direction du sélectionneur Marc Ogé ont obtenu la victoire sous le score de 5-3 contre le Salvador. Encore une fois, la star était au rendez-vous. La phénoménale Lourdjina Étienne a inscrit un quadruplé (9’ 79’ 86’ 90 + 4) en plus d’une passe décisive pour l’ouverture du score par la pépite Dominique Désert (4’).
L’équipe discutera ce lundi 5 février son troisième match contre le Mexique. Avec ces trois matchs au premier tour du groupe A du championnat féminin U-17 de la Concacaf, les grenadières visent une place au mondial féminin U-17, ce qui doit nécessairement passer par une qualification pour les demi-finales et ensuite la finale, car ce sont les deux finalistes du tournoi de Toluca qui rejoindront la République dominicaine (pays hôte) pour compléter le tableau des trois représentants de notre confédération à ce mondial de la FIFA, indique la Fédération Haïtienne de Football (FHF).
Pour rappel, en août 2021, la prometteuse Lourdjina Étienne avait marqué les esprits à l’occasion de la deuxième édition du Challenge CFU Series en République dominicaine en inscrivant 11 buts en 5 matchs. Elle a intégré l’Académie Camp Nou de la Fédération Haïtienne de Football (FHF) depuis ses 12 ans où elle a reçu les formations nécessaires pour peaufiner son talent.
À noter que cette 8e édition du championnat féminin U 17 de la CONCACAF est qualificative pour la Coupe du Monde de la FIFA. Elle se déroule à Toluca, au Mexique, avec la participation de huit sélections réparties en deux groupes : Mexique, Haïti, Costa Rica et Salvador dans le Groupe A, et États-Unis, Canada, Porto Rico et Panama dans le Groupe B. Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront pour les demi-finales, et les deux finalistes (vainqueurs des demi-finales) obtiendront leur billet pour la Coupe du Monde de la FIFA, qui se déroulera du 16 octobre au 3 novembre 2024 en République dominicaine.
Dans une déclaration conjointe datée du 2 février 2024, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) et l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) disent réitérer leur appel au respect du droit des enfants à l’éducation en Haïti, face à la montée de l’insécurité et de l’instabilité socio-politique persistantes.
Ces organisations onusiennes qui se disent préoccupées par les conséquences de la violence armée et de l’instabilité socio-politique persistantes sur le fonctionnement des écoles, et la psychose nourrie sur les risques d’escalade et d’aggravation dans les prochains jours, lèvent “leurs voix pour attirer l’attention sur les conséquences dévastatrices de l’interruption fréquente et/ou de la fermeture de nombreuses écoles dans le pays, privant des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation.”
“Au cours des derniers mois, certaines écoles, notamment dans le département de l’Artibonite et dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ont fermé par crainte d’être prises au piège par la violence des groupes armés. De nombreuses fermetures temporaires d’établissements ont également été constatées en raison des mouvements associés à certaines manifestations et protestations à caractère politique et/ou syndicale dans divers départements, notamment dans la Grand’Anse et le Nord-Est” , peut-on lire dans ce document.
En plus, d’autres établissements sont fermés pour servir parfois d’abris provisoires pour des familles déplacées en raison de la violence des gangs armés. Selon l’UNESCO et l’UNICEF “le nombre des déplacés internes est passé de 200 000 au mois de novembre 2023 à environ 314 000 au mois de janvier 2024, dont plus de la moitié sont des enfants (172 000).” Une situation qui, selon elles, entrave également l’accès aux services sociaux essentiels, freinant ainsi les efforts des acteurs humanitaires qui jouent un rôle essentiel dans la fourniture de réponses d’urgence aux personnes dans le besoin.
Face à cette situation, ces organismes de l’ONU appellent au respect du droit des enfants à l’éducation. “L’école doit être un sanctuaire inviolable, préservé des vicissitudes extérieures”, déclarent-ils.
En ce sens, l’UNICEF et l’UNESCO invitent tous les acteurs influents de la société haïtienne à contribuer à la protection des élèves, des universitaires, des parents, du personnel enseignant et des archives des établissements d’enseignement, ce, conformément à la Déclaration 1 sur la sécurité dans les écoles signée par plus de 111 pays dans le monde, à laquelle Haïti a adhéré.
En plus, ces organisations appellent à l’ensemble de la communauté éducative à protéger l’éducation sous toutes ses formes, y compris en veillant à ce que les écoles soient un sanctuaire où s’épanouissent pleinement les élèves. Et les enseignants, doivent être aussi protégés par ce qu’ils “sont un maillon essentiel du système éducatif, les garants de l’éducation des futures générations.”
L’UNICEF et l’UNESCO disent réitérer leur soutien aux autorités nationales et les invitent à mettre en place les mesures nécessaires pour protéger l’éducation, conformément aux lignes directrices de la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques (GCPEA). De plus, elles encouragent à s’assurer que des ressources adéquates soient mises à disposition afin de garantir l’accès à l’éducation aux enfants dans des conditions favorables à l’apprentissage.
L’Unité HydroMétéorologique d’Haïti (UHM), entité du Ministère de l’agriculture des ressources naturelles et du développement rural (MARNDR), a porté des précisions sur les dernières conditions météorologiques du pays dans son dernier bulletin ce vendredi 02 février.
En effet, dans un bulletin météo valable jusqu’au 04 février 2024, l’UHM indique qu’il y a une situation synoptique dans la Caraïbe et sur l’Atlantique. “ L’humidité résiduelle due au passage du front froid continue de maintenir un régime de temps plus ou moins instable sur les parties centrale et orientale des grandes Antilles dans l’après-midi de vendredi ”, peut-on lire dans ce bulletin.
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De ce fait, la prévision pour Haïti est : _ Temps nuageux par endroits ; _ Température maximale comprise entre 28 à 30 degrés Celsius ; _ Température minimale comprise entre 18 à 22 degrés Celsius ; _ Développements nuageux en soirée et au cours de la nuit ; _ Températures un peu agréables au cours de la nuit ; _ Les averses faibles parfois modérées sont encore possibles certains endroits du pays, particulièrement sur la Grand-Anse, le Sud, les Nippes, le Sud-est, le Nord, le Nord-est et l’Ouest en soirée et au cours de la nuit.
Et, la tendance pour samedi et dimanche prévoit : Quelques averses faibles à la merci du cycle diurne associées à l’humidité résiduelle du front restent possibles sur le pays au cours de ces deux jours.
Pour Port-au-Prince et ses environs la prévision évoque une température partiellement nuageuse :
Tmax : 30 degrés Celsius ;
Tmin : 20 degrés Celsius ;
Températures agréables au cours de la nuit ;
Développements nuageux en fin d’après-midi et en soirée ;
Des averses faibles parfois modérées sont possibles en soirée ou au cours de la nuit.
L’étau se resserre autour d’Ariel Henry à l’approche du 7 février. Opposant farouche au gouvernement en place, Jean-Charles Moïse appelle ce vendredi à la mobilisation générale pour débarrasser le pays du Premier ministre avant le 7 février, date à laquelle il devrait remettre le pouvoir à un président élu conformément à l’article 20 de l’accord du 21 décembre 2022.
L’ancien sénateur du Nord, ayant lancé la mobilisation anti-gouvernementale dans plusieurs régions du pays, est maintenant à Port-au-Prince pour poursuivre son combat. Devant les micros des journalistes ce vendredi 2 février, le leader du parti Pitit Desalin n’exige rien d’autre que la démission d’Ariel Henry au pouvoir.
” S’il ne veut pas partir, peuple haïtien, mettez le feu un peu partout pour le forcer à quitter le pouvoir “, a lancé, d’un ton ferme, l’ancien maire de la ville de Milot.
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Le leader politique prévoit de débuter la mobilisation dans le département de l’Ouest les 4, 5, 6, 7 février, et ce, jusqu’à la démission d’Ariel Henry. Il appelle ses partisans à descendre dans les rues avec tout ce qu’ils peuvent apporter. “À partir du 4 février, chacun doit se défendre comme il le souhaite. N’oubliez pas d’apporter des bouteilles d’eau et des morceaux de bois, car il est important de nous défendre”, demande Jean-Charles Moïse.
Hormis l’ancien parlementaire qui a annoncé la tenue des manifestations de rue en vue d’obtenir le départ du neurochirurgien à la Primature, plusieurs personnalités, organisations et partis politiques prévoient aussi de fouler le macadam dans les jours qui viennent.
Le Premier ministre Ariel Henry, 74 ans, est à la tête du pays depuis juillet 2021 à la suite de l’assassinat du président Jovenel Moïse dans la nuit du 6 au 7 juillet de cette année. Aujourd’hui, plus d’un constate la dégradation de la situation du pays sous le règne d’Ariel Henry, supporté par de nombreux acteurs politiques de la place qui se faisaient appeler « opposants » autrefois.
Le chef du gang “400 Mawozo”, opérant dans la commune de la Croix-des-Bouquets et des zones avoisinantes, Germine Joly, alias Yonyon, a décidé de plaider coupable ce mardi 30 janvier aux 48 chefs d’accusation fédéraux pour contrebande d’armes à feu du Sud de la Floride vers Haïti.
Selon le journal Miami Herald, Joly fait face à ces 48 chefs d’accusation aux États-Unis liés à la contrebande d’armes à feu. En plein procès fédéral à Washington DC, il a décidé de plaider coupable. Les avocats du caïd ont informé mardi soir le juge de district américain John D. Bates du changement de plaidoyer de Joly, au moment même où les procureurs se préparaient à clore leur cause après huit jours de témoignages.
Lors de son extradition de Port-au-Prince à Washington, Yonyon avait admis pouvoir ordonner la libération de 17 missionnaires nord-américains et reconnu son influence en Haïti, selon le témoignage de Zachary Harrison, un agent spécial du FBI.
Alors qu’il avait renoncé à son droit à un procès avec assistance de jury et avait plutôt demandé un procès au banc, Joly avait au départ plaidé non coupable. Mais les témoignages des victimes de kidnapping, des agents fédéraux sur les armes de grande puissance achetées par le gang et expédiées en Haïti, ainsi que la description des relations politiques et policières de Joly par son co-accusé Walder St. Louis, ont changé la donne.
Selon Miami Herald, après une heure de rencontre en privé avec leur client, les avocats ont indiqué au juge que Yonyon modifierait son plaidoyer sans préciser les raisons. Il a été jugé pour 48 accusations liées à la contrebande d’armes à feu vers Haïti, une violation des lois américaines sur l’exportation.
Les armes ont été achetées aux États-Unis, auprès de marchands d’armes agréés en Floride avec l’aide de trois co-accusés basés en Floride, dont l’Haïtiano-Américaine Eliande Tunis, 43 ans de Pompano Beach, Floride, Jocelyn Dor, 29 ans, un citoyen haïtien résidant à Orlando, en Floride, et Walder St. Louis, 33 ans.
Selon journal américain, la procureure adjointe des États-Unis, Karen Seifert sur l’affaire de la contrebande d’armes, a décrit les activités criminelles de 400 Mawozo comme un cycle de prise d’otages contre rançon, de transfert d’argent aux États-Unis pour acheter des armes, puis de leur introduction clandestine en Haïti.
Le pouvoir de Yonyon pendant son emprisonnement
Germine Joly, alias Yonyon, avait admis aux enquêteurs du FBI que malgré son incarcération au Pénitencier national, il avait le contrôle de tout ce qui se passait à l’extérieur et avait dicté ses lois.
Il avait également de l’influence parmi les gardiens de la prison et les responsables de la Police nationale d’Haïti, selon les témoignages du co-accusé St. Louis qui a indiqué comment le chef de gang avait répondu à ses besoins. “Si quelqu’un me persécute et que je lui dis (Yonyon) d’éliminer cette personne, il la tuera”, aussi, « Si j’ai besoin d’argent, ils m’enverront de l’argent, quoi que je leur demande de faire, ils le feront. »
Yonyon a reconnu son rôle dans l’enlèvement en avril 2021 de sept membres du clergé catholique, dont deux citoyens français. « Ils ont kidnappé des religieuses et je leur ai ordonné de les laisser partir. Ils l’ont fait », a-t-il déclaré aux enquêteurs.
La violation des lois américaines sur l’exportation est la plus grave des 48 chefs d’accusation retenus contre ce chef de gang. Elle est passible de 20 ans de prison.
Il est à rappeler qu’Eliande Tunis, au début du procès fédéral, avait plaidé coupable des 48 chefs d’accusation le mercredi 17 janvier 2024, devant un tribunal de Washington. Elle avait avoué son rôle important dans l’approvisionnement en armes et munitions du gang notoire « 400 Mawozo ». Selon le juge en charge de l’affaire, sa condamnation devrait être prononcée le 8 mai prochain.
Dans deux correspondances datées du 29 janvier et adressées au Secrétaire technique du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, Jean Robert Constant, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique communique les noms de (8) huit juges de siège et (3) trois juges d’instruction nommés dans le système judiciaire, tout en demandant de prendre les dispositions pour leur installation.
Il s’agit de Ferry Bernard, nommé Juge de siège au Tribunal de première instance de la Grande Rivière du Nord, Jonès Surpris, nommé Juge de siège au Tribunal de première instance de Saint-Marc, Jean Tilma Tilfa, nommé Juge de siège au Tribunal de première instance des Coteaux, Marie Jalise Nord, nommée Juge de siège au Tribunal spécial du travail, Luidmyrla Ninon Moïse, nommée Juge de siège au Tribunal de première instance de Port-au-Prince, Pierre Richelet Joseph, nommé Juge de siège au Tribunal de première instance des Cayes, Sony Dorante, nommé Juge de siège au Tribunal de première instance d’Aquin.
Quant aux juges d’instruction, ils répondent au nom de Michel Dalexy, Jacky Jean et Anofaine Maitre, nommés juges et juges d’instruction au Tribunal de première instance de Jacmel.
Rappelons que plus de 50 juges qui ont été certifiés par le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) attendent la nomination du chef de l’exécutif.
Il est à souligner que le mandat de plusieurs juges d’instruction dans la juridiction de Port-au-Prince arrive à terme ce lundi 29 janvier 2024, notamment celui du juge Walther Wesser Voltaire, en charge de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moise, et de Marthel Jean Claude, qui est en charge du dossier de corruption au Ministère des Affaires Étrangères et des Cultes.
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) et son partenaire UNICEF ont visité le samedi 27 janvier 2024 plusieurs milliers de déplacés dûs aux conflits armés entre les quartiers Solino et Bel-Air. Fuyant la violence, ces personnes se réfugient dans plusieurs sites, notamment à Delmas 6 et Mayard.
Lors de cette visite, une assistance psychosociale a été octroyée à ces déplacés, en particulier les enfants, puis de la nourriture. “ L’UNICEF nous a accompagnés sur le terrain pour évaluer la situation et les besoins nécessaires de ces gens ” a indiqué Luca Chrislie, Directrice Exécutive de l’OCCED’H.
“ On l’a vu aujourd’hui. Plusieurs milliers de personnes sont déplacées, dont la majorité d’entre elles sont des femmes et des enfants. Encore une fois, les enfants sont en première ligne des impacts négatifs de l’instabilité qui caractérise ces zones ”, a déclaré le représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes. Tout en remerciant l’OCCED’H pour ses engagements, le responsable promet que l’organisme onusien va augmenter ses efforts pour répondre aux besoins mentionnés par les déplacés.
Une partie du rôle de l’UNICEF inclut d’initier des plaidoyers auprès d’autres organismes qui devraient mieux s’engager pour assurer un certain nombre de droits aux enfants, comme le droit à l’alimentation, a-t-il ajouté.
Au cœur de la capitale, le conflit entre Bel-Air et Solino a repris depuis quelque temps, faisant des victimes considérables au sein de la population civile. Ce qui allonge la liste des déplacés à Port-au-Prince.
Il y a du nouveau dans le dossier de la Brigade de Surveillance des Aires Protégées (BSAP) qui appuie les récents mouvements de protestations dans le pays. Le gouvernement a publié un communiqué ce lundi 29 janvier informant à tous les employés de l’Agence Nationale des Aires Protégées (ANAP) et à toutes les personnes attachées à cette entité de nouvelles mesures prises.
En effet, le gouvernement d’Ariel Henry, à travers le Ministère de l’Environnement, demande, conformément à l’arrêté publié le mardi 23 janvier 2024 créant une commission technique de restructuration de l’Agence nationale des Aires protégées (ANAP), à tous les employés et à toutes les personnes attachées à l’institution de se rapporter au bureau du Ministère de l’Environnement le plus proche en vue de se faire recenser.
“ Dans le souci de l’amélioration du climat sécuritaire du pays et de ramener la paix et la tranquillité pour toutes les haïtiennes et pour tous les haïtiens, à compter de la publication de la présente, aucun agent environnemental muni d’armes à feu quel qu’il soit, et sous aucun prétexte, n’est autorisé en uniforme ou non à circuler dans les villes ”, lit-on dans ce communiqué publié sur le site officiel du ministère de la communication.
En plus, le gouvernement indique qu’en attendant les directives de la Commission chargée d’évaluer l’ANAP et de faire des recommandations au gouvernement sur les réformes à adopter en vue d’améliorer l’efficacité et la légalité des interventions de l’institution en faveur de la protection de l’environnement, il est demandé aux employés et aux supplétifs de l’ANAP de rester dans les aires protégées où ils sont affectés.
Notons que la BSAP qui affiche son soutien aux mouvements de protestations réclamant la démission du PM Ariel Henry est une entité issue de l’ANAP. Pas plus tard, la semaine écoulée, Jeanty Joseph a été licencié de son poste de Directeur Général de cette institution attachée au ministère de l’environnement.
Trois (3) journées de formation au profit d’environ une quinzaine de professionnels de la presse haïtienne ont été organisées du 22 au 24 janvier 2024 aux Etats-Unis. Cette formation, portée sur les astuces à considérer pour assurer la couverture des événements dans des zones dangereuses, a été initiée par des responsables de la Voix de l’Amérique (VOA Kreyòl) en collaboration avec l’Ambassade Américaine en Haïti.
Des professionnels expérimentés dans la formation des journalistes du monde entier sur la sécurité, Frank Smith de Global Journalist Security (GJS) et Julio Cruz de International Trainer ont assuré le déroulement de ce séminaire, traitant plusieurs notions comme le travail des journalistes dans les zones dangereuses, la sécurité personnelle, les comportements à adopter en situation de panique, les gestes de premiers soins entre autres.
“ Cette formation va m’aider ainsi que mes confrères et consœurs à changer de comportement sur le terrain. À partir d’aujourd’hui, on est mieux armés à nous protéger dans les environnements hostiles (manifestations violentes, conflits armés). Sans oublier, on peut maintenant nous procurer ainsi qu’à notre entourage les premiers soins ”, a déclaré le journaliste de la Radio Télévision Caraïbes, Michel Joseph, qui y a pris part.
De son côté, la collaboratrice de Radio Magik9 Anicile Maître, en réaction, a affirmé être très contente et satisfaite de ces trois jours de formation. La journaliste a aussi indiqué que cette formation lui sera très utile sur le terrain, surtout dans les zones hostiles et dans la vie quotidienne en général.
“ Depuis longtemps, la formation des journalistes est une priorité pour l’ambassade américaine. Nous organisons des formations sur toutes les thématiques, mais c’est pour la première fois l’une d’elles concerne la sécurité personnelle des journalistes. Ce, à l’initiative de La Voix de l’Amérique (VOA Kreyòl) ”, a déclaré pour sa part Joël Lorquet, représentant de l’ambassade américaine délégué aux côtés des journalistes participants. Cette formation permettra à ces professionnels de la presse de mieux s’équiper, se comporter, réagir dans les situations nécessaires, a-t-il ajouté.
La Fondation Digicel a dévoilé ce 26 janvier 2024 la liste des organisations gagnantes de la septième édition de sa campagne baptisée « Konbit Pou Chanjman », lors d’une cérémonie organisée à l’hôtel Marriott. L’initiative « Konbit Pou Chanjman », selon les responsables, vise à financer des projets communautaires à travers les dix départements du pays, contribuant ainsi au développement durable et à l’amélioration des conditions de vie des communautés.
En présence de la presse, des membres du conseil de la Fondation Digicel et d’autres invités, cette cérémonie s’est déroulée ce vendredi à Port-au-Prince. Pour la septième édition, lancée le 17 mai 2023, 18 projets ont été choisis alors que 15 devaient être financés. Pour pallier la situation, la Fondation a décidé d’accorder une subvention additionnelle de 10 000 dollars américains à une organisation, ainsi que deux subventions de 5 000 dollars américains à deux autres projets, lit-on dans un communiqué.
Cette année, des centaines d’organisations ont soumis leurs projets, dont 46 ont été sélectionnées pour recevoir la visite de l’équipe de la Fondation. 25 d’entre elles ont été admises à la phase finale, se rendant à Port-au-Prince pour suivre des séances de formation et soutenir leur projet devant le jury, détaille ledit communiqué.
Sophia Stransky, Directrice Exécutive de la Fondation, présente lors de ces soutenances, a déclaré être une fois de plus optimiste quant aux résultats futurs, compte tenu de la qualité des projets, du leadership émanant de ces organisations, et de la volonté de chaque membre d’être porteur de changement.
La liste des organisations gagnantes est repartie comme suite par départements :
Artibonite
Association Pour le Développement Sociale de Saint Michel de l’Attalaye (ADESMA)
Centre
Association des Agriculteurs de Belladère (AGRIBEL)
Grande-Anse
Regroupement des Citoyens en Action pour le Développement d’Anse d ’Hainault (RECADAH)
Ecole Communautaire de Ricot (ECR)
Nippes
Collège Nouvelle Vision de Petit-Trou de Nippes (CNVPTN)
Nord
Fédération des Agriculteurs pour le Développement de Plaisance (FADEP)
Vision Sociale pour le Développement D’Haïti (VISODHA)
Nord-Est
Concertation des Cadres pour le Développement Économique et Social (COCADES)
Nord-Ouest
Association Paysanne pour le Développement d’une Agriculture Durable (APDAD)
Réseau des Innovateurs pour le Développement Agricole et Social (RIDAS)
Ouest
Organisation pour le Développement Parques Oranger de Léogâne (ODEPOL)
Sud
Association des Pêcheurs Actifs de Nan Sable (APAS,SUD)
Organisation des Planteurs de Bercy et de Claunard (OPBC)
Sud-Est
Kòdinasyon pou Devlopman Pèch nan Awondisman Bèlans (KODEPAB)
Et, la liste des organisations ayant remporté une subvention de 5 000 dollars américains :
Sud
Coordination des Organisations pour le Changement de Cavaillon (COCC)
Sud-Est
Solidarite Fanm Komin Ansapit (SOFKA)
Depuis le début de la campagne « Konbit Pou Chanjman » en 2017, la Fondation Digicel a financé plus d’une centaine de projets dans des domaines variés tels que l’élevage, l’accès à l’eau, la transformation agricole, et bien d’autres. Selon les responsables, ces investissements ont eu un impact significatif, favorisant le renforcement des communautés souvent dans des régions reculées et difficiles d’accès.
Une jeune artiste fait sensation. Son nom est Maudeline Derival. Elle est née à Carrefour-Feuilles, mais a été élevée entre Carrefour-Feuilles et Fontamara, deux quartiers de Port-au-Prince en proie à la violence des gangs armés depuis plusieurs années. La talentueuse a su conquérir le cœur d’un jury et du public haïtien en interprétant le morceau « Kite m Ri” de l’artiste à succès Beethova Obas, ce, à l’occasion du 35e anniversaire de carrière de ce dernier.
De son nom d’artiste “Fameuse Maude”, elle a commencé à chanter de très tôt dans une église à Fontamara où habite son père. La chanteuse déclare qu’elle n’avait que 8 ans lorsqu’elle avait commencé à tenir un micro sur scène.
” Ce n’est pas moi qui ai choisi la musique, c’est elle qui m’a choisie “, indique-t-elle lors de sa participation à l’émission “Koze Kilti” de la radio Radio France Internationale (RFI) en début de l’année.
Les problèmes du pays arrivent à sa porte. Mère de famille, Maudeline Derival a été chassée de sa zone en août 2023 par des gangs armés qui ont pillé sa maison à Carrefour-Feuilles. “ Mon premier fils est souffrant d’une crise aujourd’hui. La situation de Carrefour-Feuilles en est une source de son problème de santé “, explique la jeune Maudeline, espérant que tout va changer un jour.
Étant contrainte de vivre sous des tentes avec sa famille après avoir été chassée de son domicile à coup de balles, l’artiste a décidé de participer au concours “Ann Chante Beethov”. Elle affirme avoir pris cette décision à la suite de l’invitation d’un ami. Après plusieurs mois de compétition, la jeune fille parvient enfin à décrocher la première place de ce concours de chant le 10 décembre 2023, devançant ainsi cinq autres gagnants.
Fameuse Maude déclare qu’elle était très contente une fois qu’elle a reçu la nouvelle de son triomphe. ” Le jour de l’annonce du prix, je participais à la finale d’un autre concours organisé par la Ligue Haïtienne des Femmes pour le Renouveau (LIHFER). Lequel concours baptisé “Vyolans sou Fanm ak Tifi, Chante pou Mobilize” que j’ai remporté aussi”, s’est réjouie l’ancienne participante au concours de podium quartier.
Invitée par Beethova Obas à interpréter la chanson “Kite m Ri” sur scène à l’hôtel Karibe à l’occasion de l’ouverture de la 17e édition du Festival International de Jazz de Port-au-Prince (PAP Jazz) le 25 janvier 2024, Maudeline a donné une démonstration de sa puissante vocale à l’assistance. À la fin du spectacle, elle a été ovationnée par un public qui tombe sous son charme.
Ce n’est pas un film de fiction qui se déroule à Hollywood. Trois fois non. Haïti est sur le point de trépasser sous les règnes des gangs armés et d’Ariel Henry. Si le chef de la Primature avait grand misé sur la communauté internationale pour aborder le problème de la sécurité dans le pays, la fraîche décision de la Haute Cour du Kenya interdisant l’envoie de policiers vient mettre Ariel Henry dans de beaux draps face à ses promesses.
Depuis plus d’un an, le gouvernement haïtien et ses alliés montrent que la seule possibilité pour résoudre le problème de la violence armée en Haïti, c’est l’envoi d’une force armée internationale en Haïti. Obtenu gain de cause lors d’un vote au Conseil de Sécurité des Nations-Unies le 2 octobre 2023 autorisant le déploiement de cette force dans le pays, le gouvernement haïtien était seulement en attente d’une décision de la Haute Cour du Kenya, pays acceptant de diriger cette mission et d’envoyer 1 000 de ses policiers. Le verdict est finalement tombé ce vendredi 26 janvier 2024. Ladite Cour a jugé illégal et inconstitutionnel le déploiement des policiers Kényans en dehors du Kenya. C’est le juge Chacha Mwita qui a prononcé le verdict après avoir stoppé le processus temporairement le 9 octobre 2023.
En Haïti, cette nouvelle tombe comme un couperet, suscitant de vives inquiétudes. Ariel Henry, habitué à rappeler à chaque occasion que le déploiement d’une force multinationale est le seul moyen de libérer le pays de l’emprise des gangs armés, se retrouve face à une situation exceptionnelle. Ses promesses, notamment en matière de sécurité et d’organisation des élections, semblent être sur le point d’accoucher une souris.
Visites de courtoisie ou perte de temps entre les autorités kényanes et haïtiennes ?
Au cours du mois de décembre 2023, le Directeur Général a.i de la Police haïtienne, Frantz Elbé, à la tête d’une délégation, s’est rendu au Kenya pour rencontrer des officiels afin de planifier la venue possible de la mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti (MMAS). Occasion pour le chef de la police de rencontrer son homologue Japhet Koome. Une semaine plutôt, une délégation kényane était en visite en Haïti pour préparer le déploiement de la mission. Malgré ses échanges bilatéraux, la Haute Cour de Justice a décidé d’interdire l’envoi des policiers kényans en Haïti.
Pays de la Caraïbe, Haïti souffre terriblement au cours de ces trois dernières années, marquées notamment par une crise politique chronique et la montée spectaculaire des actes de violence perpétrés par des gangs armés contrôlant environ 80 pour cent de la capitale haïtienne. La seule option sur laquelle compte le gouvernement haïtien pour redresser la barre du pays demeure le déploiement de la mission multinationale sur le sol national. Cependant, tout semble être sur le point de se terminer en catastrophe avec la décision finale de la plus haute instance judiciaire.
Pour Ariel Henry et ses alliés, l’année 2024 sera une année de “grands chantiers”. D’ailleurs, dans son discours à l’occasion du 220e anniversaire de l’indépendance du pays, le neurochirurgien a promis de sécuriser le pays et d’organiser les élections. Mais, la situation nous montre le contraire. Doit-on continuer à compter des “territoires perdus” avec la présence d’Ariel Henry à la primature malgré tout ou, comme le demande le révolutionnaire russe Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine, que faire ?
Tôt ce 26 janvier 2024, la Haute Cour de justice du Kenya, via le juge Chacha Mwita, a jugé inconstitutionnel, donc illégal, l’éventuel déploiement des policiers kenyans en Haïti. Une décision qui ne plaît pas au gouvernement du pays puisqu’il avait promis 1 000 policiers à Haïti pour aider à mater les gangs armés.
Lors de la prononciation de son verdict ce vendredi, le juge Mwita a précisé que le Conseil de sécurité du Kenya n’a pas de mandat légal pour déployer des policiers en vertu de la loi, cela peut être possible qu’avec les forces de défense, rapporte le journal The Star Kenya.
Plus loin, le juge prévient que toute autre mesure qui serait prise par tout autre organe de l’État concernant ce déploiement sera également invalide, nulle et non avenue.
Réaction du gouvernement kenyan
En réponse au verdict de la Haute Cour de justice, le gouvernement du Kenya a sorti un communiqué, annonçant avoir pris note de cette décision concernant le déploiement de la police kenyane pour aider à la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) visant à rétablir l’ordre public en Haïti.
“Même si le gouvernement respecte l’État de droit, nous avons néanmoins pris la décision de contester immédiatement le verdict de la Haute Cour”, ont annoncé les responsables dans ledit communiqué.
Le gouvernement kenyan a profité pour rappeler que le Kenya a un bilan exceptionnel en matière de contribution aux missions de maintien de la paix au niveau international dans des pays tels que le Soudan du Sud, la Namibie, la Croatie, le Libéria, la Sierra Leone, entre autres.
Du côté du gouvernement haïtien, jusqu’à l’heure de la rédaction de cet article, aucune déclaration officielle n’est encore disponible. Le gouvernement d’Ariel Henry ne cesse depuis quelques temps d’affirmer qu’être en attente de cette force pour rétablir la sécurité sur le sol dessalinien.
Le groupe de (8) huit personnes, comprenant les (6) six sœurs de la Congrégation de Saint-Anne, a recouvré la liberté ce mercredi soir après avoir été retenues en otages pendant plusieurs jours, selon nos dernières informations.
Enlevées le 19 janvier dernier à bord d’un autobus à l’avenue Christophe, Port-au-Prince, par des bandits armés, les sœurs Inoméne Charles, Suzie Jean-Louis, Rachelle Lubin, Johane Mondésir, Wilda Nonor, Magella Moussignac ainsi que les deux autres personnes ont enfin été libérées. En échange de leur libération, les ravisseurs avaient exigé une somme de 3 millions de dollars, mais aucune information n’a confirmé si le montant total a été versé. De plus, les conditions de la libération du groupe de personnes restent inconnues.
Des voix, dont celle du Pape François, se sont élevées pour réclamer la libération des otages. Le souverain pontife avait demandé dimanche la libération des sœurs et avait prôné l’harmonie sociale dans le pays.
« J’ai appris avec tristesse la nouvelle de l’enlèvement en Haïti d’un groupe de personnes, dont six religieuses : en demandant de tout cœur leur libération, je prie pour l’harmonie sociale dans le pays et j’appelle tout le monde à mettre fin à la violence », a-t-il écrit sur son compte.
En signe de protestation contre ce rapt collectif, la congrégation de Saint-Anne avait même fermé toutes ses écoles, appelant à « demeurer unis dans la prière » pour obtenir la libération des religieuses.
La liste des religieux victimes d’actes de banditisme dans le pays s’allonge. Un cas similaire s’est produit en avril 2021, lorsque 10 personnes, dont 7 religieux, ont été enlevées par des bandits armés à Croix-des-Bouquets.
Une nouvelle journée de tension a secoué la ville de Ouanaminthe. Des membres de la Brigade des Aires Protégées (BSAP), accompagnés de manifestants, ont descendu dans les rues pour protester contre la révocation de leur chef, Jeantel Joseph, et pour exiger la démission d’Ariel Henry.
Accompagnés de centaines de membres de la population, les agents de la BSAP ont pris pour cible le bureau départemental de la douane d’Ouanaminthe lors des manifestations, dénonçant la révocation du Directeur Général de l’ANAP, Jeantel Joseph, et exigeant la démission du Premier ministre de facto, Ariel Henry.
Cependant, les unités de la Police Nationale d’Haïti telles que BI, UDMO et POLIFRONT ont empêché cette attaque pour rétablir l’ordre, entraînant une scène de tirs créant une situation très tendue. Les agents de la BSAP, vêtus de leur uniforme et lourdement armés, ont exigé la fermeture des entreprises le long de la route nationale #6.
Des protestataires ont lancé des jets de pierres et de bouteilles en direction des banques et des entreprises locales, paralysant les activités scolaires. À Hinche, des membres de la BSAP sont également descendus dans les rues pour les mêmes raisons, forçant la fermeture du complexe administratif de la ville, qui abrite différents bureaux d’État.
La révocation de Jeantel Joseph le 22 janvier 2024 a intensifié les mouvements de protestation, où les agents de la BSAP affichent publiquement leur soutien au mouvement de Guy Philippe, appelant à la désobéissance civile pour forcer Ariel Henry à démissionner.
Il est à rappeler que cette série de mouvements de protestation déclenchée contre le pouvoir en place a déjà fait 3 morts à Jérémie, notamment les nommés Mackenzy, Litherné Raymond (27 ans) et Jackson Doll (25 ans), sans compter des blessés.
Arrêté sur ordre du juge instructeur Al Duniel Dimanche dans l’après-midi du lundi 22 janvier 2024, l’ancien représentant de la circonscription d’Ennery à la Chambre des députés, Cholzer Chancy, a été transféré, ce mardi 23 janvier, à la Prison Civile de Port-au-Prince appelée communément Pénitencier National.
L’ancien parlementaire se trouvait dans le bureau du juge Al Duniel Dimanche dans le cadre d’une enquête relative au détournement de biens publics au sein du Centre National des Équipements (CNE). Mis en détention au commissariat de Pétion-Ville quelques heures après son audition, Cholzer Chancy a été transféré en prison en attendant l’aboutissement de l’enquête sur ce dossier.
L’homme fort de la commune d’Ennery s’était déjà présenté au bureau du juge d’instruction le 8 janvier dernier dans le cadre de ce dossier. Mais c’est au cours de sa deuxième audition, lundi 22 janvier, qu’il a été arrêté sur ordre du juge Dimanche.
Homme d’affaires et homme politique très connu, Cholzer Chancy est Directeur de T&C S.A, une entreprise qui évolue dans les secteurs de transport, de construction de routes et la vente d’agrégats. Il est aussi le Président du parti politique Alliance pour une Société sans Exclusion (ASSE).
Né le 16 février 1967 d’un père paysan et d’une mère commerçante à Ennery, Artibonite, Cholzer Chancy a étudié la Gestion à l’Institut National d’Administration de Gestion et des Hautes Études Internationales (INAGHEI) au détour d’un échec au concours d’entrée de la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire (FAMV).
Élu deux fois député de sa commune natale, M. Chancy a été élu à deux reprises président de la chambre des députés, respectivement le 11 janvier 2016 et le 13 janvier 2017.
Soulignons que dans le cadre de ce dossier environ une trentaine de personnalités, dont deux anciens présidents da la République, à savoir Joceleme Privert et Michel Joseph Martelly, font objet de mandat d’amener et d’interdiction de départ.
Le citoyen américain Michael Karl Geilenfeld, âgé de 71 ans, fondateur d’un orphelinat en Haïti, a été accusé ce lundi 22 janvier par la justice américaine d’avoir effectué des voyages de Miami à destination le sol dessalinien pour avoir des relations sexuelles avec des enfants mineurs. Ces accusations surviennent après que ce dernier a passé plus d’une décennie à esquiver les révélations selon lesquelles il avait abusé de mineurs à sa charge.
Michael Karl Geilenfeld a été arrêté le samedi écoulé à Denver, Etats-Unis, rapporte Miami Herald. Il est inculpé cette fois alors qu’il avait même remporté un procès en diffamation de plusieurs millions de dollars devant un tribunal fédéral du Maine contre un avocat qui l’accusait d’avoir abusé sexuellement de garçons dans son orphelinat en Haïti.
La première arrestation de Geilenfeld avait eu lieu en Haïti en septembre 2014. Il avait été libéré d’une prison de la capitale après que ses victimes présumées ne se sont pas présentées au tribunal.
Aujourd’hui étant sous la main de la justice américaine, Michael Karl Geilenfeld devrait avoir une audience de détention devant un tribunal fédéral de Denver jeudi prochain et sera plus tard transporté par avion à Miami, selon le Miami Herald. Un grand jury fédéral l’a inculpé ce 22 janvier 2024 d’avoir voyagé en Haïti depuis l’aéroport international de Miami “dans le but de se livrer à une conduite sexuelle illicite avec une autre personne de moins de 18 ans”.
L’acte d’accusation révèle que le concerné avait voyagé en Haïti entre novembre 2006 et décembre 2010, lorsqu’il exploitait le « St. Joseph’s Home for Boys » à Port-au-Prince. Ce lieu est un orphelinat qu’il a fondé en 1985.
À la suite de nombreux voyages, la sécurité intérieure des USA en collaboration avec le FBI a ouvert une enquête sur la base d’infraction présumée de tourisme sexuel. Ce qui est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison.
Paul Kendrick, un résident du Maine qui avait accusé Geilenfeld d’être un pédophile en série et mené une campagne exigeant justice pour ses victimes haïtiennes, a-t-il déclaré lundi au Miami Herald larmes aux yeux.
“ Je suis très reconnaissant que le gouvernement américain ait poursuivi l’enquête sur ce type et que le grand jury ait entendu la preuve, entendu le témoignage et l’ait inculpé “, a déclaré Kendrick, 74 ans, au journal. Au quotidien, je pense au terrible, terrible mal causé à ces pauvres, pour la plupart des enfants de la rue en Haïti par Geilenfeld. Juste de terribles abus, la terrible culpabilité et la honte avec laquelle ils vivent au quotidien. Leurs propres luttes pour trouver un abri et de la nourriture sûrs, a-t-il ajouté.
Des histoires qui se répètent où des grands bonnets du monde entier viennent en Haïti sous la couverture d’orphelinats et autres pour profiter de la vulnérabilité des gens. Existe-t-il à ce jour une enquête sérieuse et d’envergure de la justice haïtienne sur ces dossiers ?
Michael Karl Geilenfeld et le directeur de son orphelinat à l’arrière d’un véhicule de police lors de son arrestation à Delmas, Haïti, le vendredi 5 septembre 2014. Crédit photo : AP
Un rapport de la Police nationale d’Haïti sur l’assainissement de l’institution révèle que, au cours des exercices fiscaux 2021-2022 et 2022-2023, 3286 employés, comprenant des policiers et du personnel administratif, ont été renvoyés, sous l’administration de Frantz Elbé. Plus de cent démissions ont été acceptées, et plus d’un millier de chèques n’ont pas été livrés.
Selon le document, 2948 policiers ont été révoqués pour abandon, 149 policiers et employés administratifs ont été renvoyés pour ne pas avoir regagné leur poste après une mise en disponibilité. De plus, le rapport indique que 66 renvois par décision de l’Inspection Générale de la Police Nationale d’Haïti (IGPNH) ont été effectués, et 123 démissions ont été acceptées.
Sur le plan financier, de octobre à décembre 2023, 1287 chèques ont été retournés au Ministère de l’Économie et des Finances pour 324 fonctionnaires, comprenant des personnels policiers et administratifs. Le montant total des chèques retournés s’élève à 401,693,076.00 gourdes, dont 223,444,147.00 gourdes pour l’année fiscale 2021-2022 et 178,248,829.00 gourdes pour l’année fiscale 2022-2023.
En ce qui concerne les cartes de débit, le rapport mentionne que de novembre à décembre 2023 jusqu’au 17 janvier 2024, 1847 cartes de débit de la BNC n’ont pas été livrées. De plus, les cartes de débit annulées à la fin de l’exercice fiscal 2022-2023 sont évaluées à un montant de 150,830,687.41 gourdes.
Pour protéger l’institution, l’Inspection Générale de la Police nationale d’Haïti (IGPNH) indique prendre des actions visant à rapprocher la police de la population, renforcer le partenariat international en matière de sécurité, motiver le personnel policier et améliorer les conditions de travail, entre autres.
À l’appel de la désobéissance civile lancée par l’ancien chef rebelle Guy Philippe, des mouvements de protestation ont eu lieu ce lundi dans plusieurs grandes villes du pays. Ce, dans l’objectif d’exiger le départ du Premier ministre de facto, Ariel Henry.
Depuis plusieurs jours, Guy Philippe a parcouru de nombreuses villes pour gagner la confiance de la population autour de l’idée d’une révolution qu’il annonce pour ce pays plongé dans la crise depuis des lustres. À Jérémie à Miragoâne, Petit-Goâve, Gonaïves, Ouanaminthe, Cap-Haïtien, entre autres, des citoyens ont rejoint M. Philippe dans les rues.
Hier, dans un message préenregistré, Guy Philippe et ses partisans avaient annoncé la désobéissance civile à partir de ce lundi de janvier, prévenant qu’ils fermeraient “tous les bureaux symbolisant l’État et jugés non essentiels, à l’exception des hôpitaux et des commissariats”.
Effectivement, la tension était très palpable aujourd’hui dans plusieurs villes de province, dont Jérémie, Petit-Goâve, Miragoâne, les Cayes entre autres. Les activités fonctionnaient au ralenti, avec la fermeture des portes des banques commerciales et des établissements scolaires.
Même cas de figure aux Gonaïves. Les activités étaient au point mort. En fin de journée, des tirs d’armes automatiques ont été signalés à plusieurs endroits dans la cité de l’indépendance.
Rien n’est dit sur la situation future du pays, alors que de nombreux citoyens se questionnent sur la finalité réelle de ce mouvement. En tout cas, l’ancien élu de la Grand’Anse s’affiche en mode révolutionnaire, cherchant à forcer Ariel Henry à démissionner de ses fonctions.
Par ailleurs, à la suite de ces mouvements de protestation qui ont eu lieu depuis quelques jours à Jérémie, à l’appel de Guy Philippe, le gouvernement d’Ariel Henry a opéré des changements ce lundi dans la délégation et à la mairie de la ville. Selon un arrêté publié dans Le Moniteur, Paulemont Michel a été désigné comme nouveau délégué départemental de la Grand’Anse. Du côté de la mairie, Pierre Sylmata, Joël Jean Baptiste, et Yvrose Pierre Alexandre sont les nouveaux agents exécutifs intérimaires nommés.
Dans l’objectif d’attirer l’attention des autorités étatiques, celles de la santé en particulier, sur les problèmes liés à la transfusion sanguine dans le pays et la nécessité de réglementer le secteur, le groupe Konbit San Pou San (KSPS) a tenu ce vendredi 12 janvier un sit-in devant les locaux du Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) à Maïs-Gaté.
Les initiateurs de ce mouvement ont profité de la date de commémoration du séisme du 12 janvier 2010 pour attirer l’attention des autorités sur ce problème urgent qu’est le système transfusionnel du pays. En effet, selon eux, ce sit-in est l’occasion pour dénoncer le fait que des citoyens sont disposés à faire des dons de sang, des organismes sont prêts à organiser des collectes, mais l’Etat n’est pas en mesure de recevoir ses sangs fautes de pochettes adéquates disponibles, de difficultés pour traiter le sang.
Les responsables du KSPS appellent les autorités à donner un autre traitement au Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), à mettre à la disposition des employés de l’institution de matériels nécessaires à leurs services.
Ce sit-in a rassemblé diverses personnalités de la société et plusieurs organisations, dont le Rotary Club de Champ-de-Mars, le Syndicat National des Policiers Haïtiens (SYNAPOHA).
L’Organisation des Cœurs pour le Changement des Enfants Démunis d’Haïti (OCCEDH) a distribué ce vendredi 12 janvier 2024 des kits scolaires à deux cents (200) enfants, incapables de fréquenter de salles de classe, venant de divers sites de déplacés et de plusieurs quartiers de la capitale, dont Bas-Delmas, Bel-Air et La Saline. Ce, selon les responsables, avec le support de partenaires tels que l’UNICEF-Haiti, l’USIDHR, Haïti Edu-Action, entre autres.
Déroulée sous le thème « lekòl se avni m, m gen dwa pou m al lekòl », cette activité fait suite à une promesse faite en novembre 2023. “ À l’époque, l’OCCEDH, dans le cadre de ses travaux dans les quartiers populaires, réalisait que de nombreux enfants n’ont pas la chance de fréquenter des établissements scolaires malgré la réouverture des classes. De ce fait, l’organisation a pris l’initiative de recueillir dans différentes zones des informations sur ces enfants “, explique Luca Chrislie, Directrice exécutive de l’organisation.
Ce vendredi, 200 de ces enfants ont reçu de kits contenant des valises, des cahiers, des plumes, des crayons, des instruments géométriques et d’autres matériels scolaires essentiels leur permettant de prendre le chemin de l’école.
Pour arriver à accoucher ce projet, l’OCCEDH a mené un plaidoyer auprès des autorités étatiques et plusieurs partenaires tels que l’UNICEF, l’organisation des droits de l’homme dénommée « USIDHR », le regroupement d’Haïtiens de la diaspora supportant l’éducation dans le pays baptisé « Haïti Edu-Action », a-t-elle déclaré.
Dans le cadre de la réalisation de ce projet baptisé, «Edu-Box », l’organisation prévoit de distribuer pendant ces jours un total de 500 kits aux enfants des zones défavorisées pour les aider à prendre le chemin de l’école. “ L’objectif est de permettre à plus de 2 000 enfants de rejoindre les bancs de l’école avant la fin du mois de janvier ”, indique la directrice.
D’après Luca Chrislie, en dépit de tout ce qui se passe dans le pays, il est primordial de garder un œil sur les enfants. En négligeant leurs éducations, cela fait beaucoup de torts à la société. “ Il importe de rappeler à la société que l’éducation des enfants ne concerne pas uniquement l’État, mais tout et chacun. Tout le monde a sa part de responsabilité. Pour cela, l’OCCEDH continue de poser des actions concrètes dans l’objectif d’aider à tous les enfants de bénéficier des mêmes droits ”, a-t-elle ajouté.
Elle a profité l’occasion pour appeler les autorités à prendre en charge les enfants en les aidant à obtenir le pain de l’instruction, surtout ceux démunis, ce qui fait partie de leurs droits comme personnes.
Un groupe de citoyens de la Diaspora haïtienne a inauguré, le 31 décembre dernier, un système solaire, un réseau d’eau potable et des blocs sanitaires à Paran, 5e section communale de Saint-Marc dans le département de l’Artibonite, leur lieu d’origine. Ces réalisations font partie d’une série de projets d’envergure visant à améliorer la qualité de vie dans la région.
L’Association des Citoyens pour le Développement de Paran d’Haïti (ACDPH), composée principalement de Haïtiens résidant aux États-Unis, s’engage à créer un environnement exceptionnel en matière d’infrastructures pour les habitants de la zone.
Le système solaire installé alimente l’ensemble de la zone en électricité grâce à plus de 50 poteaux électriques, offrant également un service payant de recharge de batterie pour les téléphones, géré dans le but d’assurer la maintenance, selon les responsables du projet.
Trois blocs sanitaires, comprenant chacun trois chambres pour toilettes et une douche, ont été installés pour fournir à la population de Paran des installations sanitaires adéquates. De plus, l’ACDPH a clôturé un vaste cimetière dans la région.
Cette initiative, lancée en 2020 par l’Association, “vise à doter Paran d’infrastructures de base pour améliorer le bien-être des habitants”, comme l’explique Saül Ernest, administrateur de la branche basée aux États-Unis, lors d’un entretien téléphonique avec Passion Info Plus.
Un projet très coûteux
Le projet, entièrement financé par les contributions des membres de ladite structure, ne bénéficie d’aucun soutien de l’État haïtien.
“C’est avec nos propres fonds que nous avons fait ces réalisations” lâche M. Ernest précisant que “des levées de fonds sont organisées, avec une contribution mensuelle de 50 dollars par personne à l’étranger”, soulignant le caractère coûteux du projet.
Selon les détails fournis par le responsable, ” le coût du système solaire s’élève à environ 60 mille dollars américains, tandis que la construction du bâtiment pour le système coûte environ 40 mille dollars”, sans compter les dépenses liées à l’installation du système d’eau potable, des blocs sanitaires et de la clôture du cimetière.
Bien que l’association soit légalement établie aux États-Unis, les procédures de légalisation en Haïti sont actuellement en cours. Pendant ce temps, les citoyens n’entendent pas s’arrêter là. Ils promettent de poursuivre leurs efforts pour faire de Paran une zone où les habitants disposent de toutes les commodités nécessaires pour vivre dignement.
Dans un communiqué de presse datant du 11 janvier 2024, le Ministère des Affaires étrangères et des Cultes annonce la reprise du dialogue diplomatique entre Haïti et la République dominicaine. Les pourparlers ont eu lieu les 9 et 10 janvier au siège de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington, dirigés par Monsieur Jean Victor Généus pour Haïti et Roberto Alvarez pour le pays voisin.
Le différend persistant concernant la construction du canal de Pittobert et l’utilisation des ressources en eau de la rivière Massacre/Dajabón ont été au cœur de ces discussions. Les délégations ont échangé leurs perspectives, respectant les fondements du traité de paix, d’amitié et d’arbitrage du 20 février 1929, ainsi que les principes du droit international régissant cette question épineuse, selon ce communiqué.
Elles ont également abordé d’autres aspects bilatéraux tels que la migration, le commerce et la sécurité transfrontalière, mettant en avant une approche holistique des relations entre les deux nations.
Un accord a émergé sur la nécessité d’entreprendre des études techniques approfondies, avec le soutien d’une institution internationale qualifiée. Ces études visent à évaluer de manière impartiale la réalité hydrologique, environnementale et sociale du bassin de la rivière Massacre/Dajabón, tant du côté dominicain que haïtien. Les délégations ont convenu de poursuivre le dialogue à la première occasion.
Rappelons que la tension entre Haïti et la République dominicaine avait pris de l’ampleur depuis plusieurs mois en raison de la construction du canal sur la rivière Massacre. En signe de rétorsion, la République dominicaine avait décidé de fermer partiellement la frontière avec Haïti.
Encore le Vatican se trouve sous le feu des projecteurs. Charles Jude Scicluna est le nom d’un archevêque et secrétaire adjoint du Dicastery pour la doctrine de la foi qui, dans une interview accordée au Times of Malta publiée le 7 janvier, exprime ses désirs de voir l’Église catholique retirer sa restriction pour les Prêtres d’avoir des conjointes.
“ L’expérience m’a montré que c’est quelque chose à laquelle nous devons sérieusement réfléchir. Si cela dépendait de moi, je réviserais l’exigence selon laquelle le(s) prêtre(s) doivent être célibataires “, a fait savoir clairement l’archevêque sur cette exigence du Vatican.
Selon lui, le phénomène où des prêtres catholiques s’engageant dans des relations sentimentales cachées et à long terme, quelque chose qui se produit partout dans le monde, est un symptôme puisque les prêtres doivent faire face à leur exigence de célibat.
Archevêque de Malte depuis 2015, il reconnaît que certains prêtres ont des enfants dans ce pays et ailleurs dans le monde. “ Nous parlons de prêtres du monde entier, donc je pense que cela se produit également à Malte “, a-t-il souligné.
Plus loin, l’archevêque Charles Jude Scicluna, 64 ans, a déclaré que l’église du rite latin devrait apprendre des églises catholiques du rite oriental qui ont une tradition de prêtres mariés. Selon lui, le célibat était facultatif pour le premier millénaire de l’existence de l’église, et il devrait redevenir facultatif.
“ L’église a perdu beaucoup de grands prêtres parce qu’ils ont choisi le mariage ”, se plaint-il. Pourquoi devrions-nous perdre un jeune homme qui aurait fait un bon prêtre juste parce qu’il voulait se marier ? Se questionne celui qui est né à Toronto, Canada.
Charles Jude Scicluna a occupé plusieurs postes dans la Curie romaine de 1995 à 2012. Titulaire actuel de deux postes, il est responsable de l’archidiocèse de Malte depuis 2015 et a été nommé secrétaire adjoint du bureau doctrinal du Vatican en 2018. Avant de devenir évêque auxiliaire de Malte, il a été promoteur de la justice à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi de l’époque, traitant des accusations d’abus sexuels de bureau de 2002 à 2012.
L’année 2023 a été marquée par l’enregistrement de 828 séismes sur tout le territoire national, selon le bilan sismique annuel présenté ce mardi par l’Unité Technique de Sismologie (UTS) et le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME).
Selon l’UTS et la BME, la répartition mensuelle de ces séismes montre une inégalité marquée avec une moyenne de 69 séismes par mois, avec un taux plus élevé en janvier et février. Et, les magnitudes de ces 828 séismes varient de 0.6 à 5,5, les qualifiant de séismes ultra minimes à modérés.
En plus, les magnitudes inférieures ou égales à 3 sont au nombre de 729 et représentent 88% des séismes tandis que les magnitudes de 3.1 à 5.5 comptent pour 12%. La plus grande magnitude enregistrée de 5.5 était survenue en février à l’ouest de Môle Saint Nicolas et en juin entre les villes d’Abricot et de Jérémie.
Toujours selon l’UTS et le BME, 408 séismes ont été enregistrés en mer, avec une concentration au nord de Jérémie et à l’ouest de la presqu’île du Nord-Ouest. “ Les séismes survenus en mer sont susceptibles de provoquer des tsunamis lorsque les conditions sont réunies : magnitude supérieure à 6,5, profondeur inférieure à 50 km, failles en mer ”, rappellent les responsables.
En raison de sa position sur la plaque caraïbe, la République d’Haïti est exposée au risque de séismes majeurs, éventuellement accompagnés de tsunamis, surtout si l’épicentre est proche des côtes haïtiennes, notamment dans les zones d’Oriente (Cuba), de Kingston (Jamaïque), de la côte Nord de la République dominicaine, ou de la frontière reliant les deux pays. Le Bureau des Mines et de l’Énergie (BME) souligne également la possibilité d’être impacté par des tsunamis lointains, originaires de l’arc antillais ou même de l’Europe.
Aprè Premye minis Elisabeth Borne fin demisyone ak tout gouvènman li an yè lendi 8 janvye 2024 la nan peyi Lafrans, prezidan Emmanuel Macron chwazi byen bonè maten an minis edikasyon peyi a, Gabriel Attal, pou vin okipe pòs Premye minis la.
Ak 34 lane, Gabriel Attal vini pi jèn Premye minis nan listwa Lafrans depi 1958 nan sistèm Senkyèm Repiblik la (Ve Repiblik). Anplis, se premye fwa yon Premye minis ki masisi pral jere gouvènman peyi a.
Li te antre an 2022 nan gouvènman Elisabeth Borne nan kòm minis delege k ap jere kont piblik yo epi mwa jiyè 2023 li te vin nonmen minis edikasyon. Gabriel Attal fèt 16 mars 1989 nan WodeSèn. Li te militan nan pati sosyalis peyi a sòti 2006 rive 2016. Li te manm Kabinè minis sante Marisol Touraine sòti 2012 rive 2017. Anplis, li konseye minisipal nan vil Vanv depi 2014.
Nan lane 2016, li antre nan Pati politik Emmanuel Macron ki te rele « En Marche » ki vin jodi a « Renaissance ». Gabriel Attal se pòtpawòl pati sa depi 2018 e nan lane 2021 an li vin manm biwo ekzekitif la.
An 2017, li te eli Depite nan dezyèm sikonstripsyon WodeSèn, kote nan palman li ta pral fè pati komisyon afè kiltirèl ak edikasyon epi an 2018 li vin sekretè deta bò kote minis edikasyon epòk la, lè sa li te gen 29 lane epi li te make rekò pi jèn manm gouvènman peyi a. Ant 2020 ak 2022, li te Pòtpawòl gouvènman Premye minis Jean Castex.
Gabriel Attal se premye Premye minis peyi Lafrans ki afiche l klèman kòm masisi. Malgre depi 2013 Lafrans vote lwa maryaj pou tout moun, sa pa anpeche pwen sa ap deba aprè nominasyon Attal kòm chèf gouvènman. Fòk nou presize li se konpayon Stéphane Séjourné, 38 lane, ki se yon politisyen tou, ansyen manm Pati sosyalis fransè a e ansyen Konseye politik prezidan Macron.
Nan yon mesaj li pibliye sou X, prezidan Emmanuel Macron di li konte sou enèji ak angajman nouvo Premye minis la, Gabriel Attal, pou fè mache pwojè li genyen yo.
Ce 06 janvier 2024, au rythme des musiques locales et avec un menu composé de tchaka, de la soupe au giraumon et de tasso, MAGGIE RESTO LAKAY a vu ses portes ouvertes au numéro 55 à la rue Si-mille, à Soisson, au niveau de Thomassin 25, dans les hauteurs de Pétion-Ville. Animée par la passion de la gastronomie, la responsable Stéphanie SMITH assure que ce restaurant va mettre en valeur une image beaucoup plus positive de la culture haïtienne à travers sa cuisine.
À l’occasion de cette grande ouverture, plusieurs activités ont eu lieu, telles que des conférences-débats gastronomiques, des jeux de cartes et des parties de dominos.
En effet, pour marquer de manière exceptionnelle la journée, une conférence débat gastronomique s’est déroulée sous le thème : Voyage culinaire à travers Haïti : “ une expérience gustative entre héritage culturel et créativité culinaire ”. Woodena Philemond, James Saint Sumé, Chef Rick, Andy Vibert et Noldy Chrisnold constituaient le panel.
La communicatrice Bergelore Abourin a assuré avec charisme la modération de cette partie de l’activité. La diplômée en sciences administratives Woodena Philemond a accentué son intervention sur notre histoire comme peuple, avant et après la découverte de l’île.
Un plat de produits locaux
L’historien et archéologue James Saint Sumé intervenait sur les rapports existants entre la culture vodou et notre art culinaire, prenant l’exemple du dépôt de la nourriture dans les intersections, les cimetières entre autres. De son côté, Chef Rick, professeur de cuisine à Anne Marie Desvarieux, a mis l’accent sur l’importance de la cuisine haïtienne, expliquant les valeurs de notre art culinaire tout en rappelant que notre cuisine constituée d’aliments venant de notre terre est naturelle. Sa valeur nutritionnelle reste unique, pour preuve, la cuisine haïtienne est placée en 57e position sur la liste des 95 plus meilleures cuisines au monde.
Plus loin, Andy Vibert, coordonnateur des Leaders de demain, a placé ses mots sur le lien serré existant entre le tourisme et la nourriture. Le membre de Konbit a indiqué que l’un des meilleurs moyens d’encourager les gens à visiter le pays est de promouvoir notre cuisine, d’exposer notre art culinaire. “ Il est important comme jeunes de participer à l’exposition d’une bonne image du pays, de visiter les différentes régions du pays, de faire la promotion du tourisme local ”, a déclaré Vibert.
Et, en dernier lieu, le CEO de la fondation Ayiti Gen Moun, Noldy Chrisnold a pris le temps de montrer pourquoi il est important de garder son identité comme peuple, prenant l’exemple de la façon de se nourrir, des habits, de chansons entre autres. Pour le journaliste, c’est un grand mal qu’on inflige au pays quand on abandonne les terres (l’agriculture) pour s’adonner à consommer ce qui vient de l’extérieur.
Des bouteilles de boisson de différentes saveurs en provenance de plusieurs villes du pays🇭🇹
Sous le charme de l’environnement, dans un décor local, les participants se sont amusés et régalés en dégustant du tchaka, de la soupe de giraumon, du tasso, de la pistache grillée, le tout servi dans des calebasses, accompagné de bière, de rhum Barbancourt, de thé dans des gobelets émaillés blancs, et bien d’autres plaisirs.
Dans son ordonnance rendue ce vendredi 5 janvier 2024, le magistrat instructeur Al Duniel Dimanche ordonne au Directeur Central de la Police Judiciaire (DCPJ), aux responsables de commissariats, aux commandants de la force publique, et à la population en générale d’exécuter immédiatement les mandats d’amener décernés à l’encontre de deux anciens présidents d’Haïti, des anciens Premiers ministres, des parlementaires, ainsi que d’autres responsables pour corruption.
Les personnes visées comprennent Joseph Michel Martelly, ancien président d’Haïti (2011-2016); Joseph Jouthe, ancien Premier ministre sous la présidence de Jovenel Moïse; Jocelerme Privert, ancien président provisoire d’Haïti (2016-2017); Jean Marx Bellerive, ancien Premier ministre sous la présidence de René Garcia Préval; Laurent Salvador Lamothe, ancien Premier ministre sous la présidence de Michel Martelly; Garry Conille, également ancien Premier ministre sous la présidence de Michel Martelly; Florence Duperval Guillaume, ancienne ministre de la Santé Publique et de la Population; Evans Paul, ancien Premier ministre sous la présidence de Michel Martelly; Enex Jean Charles, ancien Premier ministre sous la présidence de Jocelerme Privert; Emmanuel D’ores, Yves Germain, les anciens ministres des Travaux publics, Transports et Communications Jacques Evelt Eveillard et Fritz Caillot ; Jean Henry Ceant, ancien Premier ministre sous la présidence de Jovenel Moïse; Jean-Michel Lapin, ancien Premier ministre sous la présidence de Jovenel Moïse; Michelle D. Pierre Louis, ancienne Première ministre sous la présidence de René Garcia Preval; les anciens députés Malherbe François, Clovis Obas, Pierre Bel Ange et Wolf Papillon.
Cette ordonnance mentionne également les anciens sénateurs Willot Joseph et Francisque De La Cruz ainsi que d’autres anciens responsables de l’État notamment Remarais Sergot, Fortuné Marthis, Jean Claude Jean Marcelin, Herard Morel Esperance, Ossé Daniel, Tide Jean Renel, Perilus Worms, Roosevelt Delimont, Gerald Jean Baptiste, Jacques Rousseau et Roland Pierre.
Ces divers responsables, sont inculpés pour des actes “de corruption et complicité de corruption et trafic d’influence liés au détournement des biens publics ainsi que des faits d’usurpation de fonction liés à la violation flagrante de la constitution haïtienne, conformément aux prescrits de la loi publié en mai 2014 sur la Corruption ainsi que les articles 19, 44,130 et 217 du Code Pénal haïtien”, peut-on lire dans ladite ordonnance.
Notons que l’ULCC, dans l’un de ses 11 rapports d’enquête publiés en novembre dernier, révèle le détournement de 78 matériels du Centre National des Équipements (CNE) par des personnalités, notamment les anciens parlementaires mentionnés dans l’ordonnance du juge d’instruction Al Duniel Dimanche. L’ULCC avait demandé la mise en mouvement de l’action publique contre ces personnes utilisant des biens publics à des fins strictement privées et personnelles.
Dans une lettre publiée ce jeudi 4 janvier dans les colonnes du journal américain New York Times, Claudine Gay, désormais ancienne présidente de l’université Harvard, a fait le point sur sa démission de ce poste et sur les raisons provoquant cette décision.
“ Mardi, j’ai pris la décision déchirante mais nécessaire de démissionner de mon poste de présidente de Harvard ”, rappelle la politologue au début de sa lettre. “ Pendant des semaines, moi et l’institution à laquelle j’ai consacré ma vie professionnelle avons été attaqués. Mon caractère et mon intelligence ont été contestés. Mon engagement à lutter contre l’antisémitisme a été remis en question ”, écrit-elle.
L’Américaine d’origine haïtienne, née en août 1970 à New York, s’est confiée sur des menaces qu’elle a reçues. “ Ma boîte de réception a été inondée d’invectives, y compris de menaces de mort. On m’a appelé le mot « N » (negro) plus de fois que je n’en ai l’air à compter ”, dit-elle.
La doyenne de la faculté des arts et des sciences de Harvard de 2018 à 2023, en démissionnant, dit espérer refuser aux démagogues la possibilité d’armer davantage sa présidence dans leur campagne visant à saper les idéaux qui animent Harvard depuis sa fondation : l’excellence, l’ouverture, l’indépendance, la vérité.
“ La campagne contre moi a été menée sur plus d’une université et d’un dirigeant. Il ne s’agissait que d’une seule escarmouche dans une guerre plus large pour démêler la confiance du public dans les piliers de la société américaine. Les campagnes de ce type commencent souvent par des attaques contre l’éducation et l’expertise, car ce sont les outils qui équipent le mieux les communautés pour voir à travers la propagande ”, a déclaré l’universitaire. Mais de telles campagnes ne s’arriminent pas là. Les institutions de confiance de tous types – des agences de santé publique aux organes de presse – continueront d’être victimes de tentatives coordonnées visant à saper leur légitimité et à ruiner la crédibilité de leurs dirigeants. Pour les opportunistes qui conduisent au cynisme au sujet de nos institutions, aucune seule victoire ou chef renversé n’épuise leur zèle, a-t-elle ajouté.
La titulaire de la chaire Wilbur A. Cowett de gouvernement et d’études africaines et afro-américaines a profité de sa lettre pour s’exprimer sur les accusations de plagiat faites à son encontre.
“ Je n’ai jamais déformé mes résultats de recherche, et je n’ai jamais revendiqué le crédit pour la recherche d’autres personnes. De plus, les erreurs de citation ne devraient pas obscurcir une vérité fondamentale : je suis fière de m’en tenir à mon travail et à son impact sur le terrain ” assure-t-elle.
L’Organisation des Cœurs pour le Changements des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H) s’est engagée pour les fêtes de fin d’année à distribuer des kits alimentaires aux enfants faisant partie de son programme de malnutrition. « Kwape Malnitrisyon se sove lavi timoun yo » était le thème phare de cette activité.
En effet, selon Luca Chrislie, Directrice Exécutive de l’organisation, près de 500 kits ont été assemblés pour être distribués à ces enfants avec lesquels l’OCCED’H a l’habitude de travailler et d’être à leurs côtés.
“ Dans le cadre d’un partenariat, l’organisation « Food For The Poor » a aidé à la réalisation de cette distribution en fournissant des produits alimentaires tels que poids, l’huile, riz, spaghetti, lait entre autres ”, a précisé la directrice.
Déroulée sous la supervision du ministère de la santé publique via sa section de nutrition, cette activité a également bénéficié du soutien de Haïti Edu-Action, regroupant des Haïtiens de la Diaspora.
Les enfants démunis de Bel-Air, Bas Delmas, La Saline et autres ont été touchés par ces aides distribuées à l’occasion des fêtes de fin d’année.
Notons que l’Organisation des Cœurs pour le Changements des Enfants Démunis d’Haïti (OCCED’H), créée le 04 mars 2005, a pour vision de contribuer à l’épanouissement des enfants démunis, prenant l’engagement de produire de meilleures générations pour Haïti en assistant les enfants et en formant les jeunes. De plus, elle entend faire la promotion du cadre légal lié aux droits de l’enfance et sensibiliser les autorités établis à la nécessité de mettre en application les lois protégeant les enfants.
Le magistrat instructeur Walther Wesser Voltaire a auditionné le Premier ministre Ariel Henry dans sa résidence officielle à Musseau ce mardi 26 décembre 2023, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Le juge Voltaire, quittant son bureau à Route de Frères, s’est rendu à la résidence du Premier ministre à 10 heures du matin, quittant les lieux vers 5 heures, bien que l’audition ait eu lieu sans son greffier principal.
Selon des rapports, dont celui du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), le neurochirurgien était en contact avec le suspect clé Joseph Félix Badio la nuit de l’assassinat, selon les relevés téléphoniques de la compagnie Digicel.
Joint au téléphone, le directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, en Réaction, qualifie de scandale la façon dont le juge instructeur Walther W. Voltaire a procédé à l’audition du Premier ministre Ariel Henry en catimini. Il rappelle que l’article 18 de la constitution stipule que :« Tous les citoyens sont égaux devant la loi ».
Il estime que le juge agissant ainsi ne bénéficiera d’aucune sérénité pendant l’instruction à la résidence officielle du Premier ministre de facto Ariel Henry en présence de ses gardes du corps.
M. Espérance pense qu’avec cette décision, l’instruction concernant cette affaire est close, tout en mettant en cause le doyen du Tribunal de Première Instance (TPI) de Port-au-Prince, Bernard Saint-Vil, et le président du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ), le Juge Joseph Lebrum, qu’il accuse d’avoir tout planifié pour que le juge entende le Premier ministre de cette manière.
Me Emmanuel Jeanty, avocat de Martine Moïse, veuve du président défunt, n’est pas étonné de cette décision d’auditionner le Premier ministre en cachette. Il a demandé le désaisissement du juge instructeur Walther Wesser Voltaire pour suspicion légitime. Lors d’un entretien téléphonique avec la rédaction, il déclare que « le juge, a des liens étroits avec certains membres influents du parti politique Inite impliqués dans ledit dossier, dont Paul Denis, ancien ministre de la Justice, lequel avait nommé le juge Walther Wesser Volatire dans le système, ce qui selon lui ne permettera d’avancer avec l’enquête en toute sérénité suffisante».
L’avocat indique aussi avoir envoyé une correspondance au magistrat le 7 décembre 2022, mentionnant la publication d’un rapport du Réseau national de défense des droits humains. Ce rapport indique que Paul Denis et l’ancien Directeur a.i de la Police Nationale d’Haïti, Léon Charles, auraient versé des pots-de-vin à l’ancien juge instructeur Gary Orélien afin d’éviter la prison.
Il faut souligner qu’Ariel Henry n’est pas le seul à avoir été auditionné dans sa résidence. Le ministre de l’Économie et des Finances, Patrick Boisvert, ainsi que le Secrétaire Général du Palais National, Josué Pierre-Louis, ont également été entendus par le Juge Voltaire dans le cadre de cette affaire. Le directeur général de la DINEPA, Guito Édouard, a également été convoqué pour ce mercredi, et selon nos sources, son audition pourrait se dérouler dans le même espace.
Il est à noter que l’enquête américaine dans le cadre de cette affaire se poursuit. Sur les 11 accusés détenus aux États-Unis, 4 ont plaidé coupable d’avoir comploté le magnicide, et 3 ont déjà été condamnés à la prison à vie, dont le dernier en date, John Joël Joseph.
Yon Ayisyèn ak tout kat (4) pitit li jwenn l lanmò yo yè lendi 25 desanm nan nan zòn Mo (Sèn e Màn), peyi Lafrans. Lapolis arete jodi madi a papa timoun yo ki se prensipal moun yo sispèk ki fè zak la.
Viktim nan se yon Ayisyèn ki gen 35 lane, 4 timoun yo ki mouri tou ak kout kouto epi toufe se 2 fi ki gen 10 ak 7 lane, yon ti gason 4 lane ak yon ti bebe 9 mwa.
Papa, 33 lane, ki se moun yo gen je sou li kòm responsab krim sa nan men lapolis. Selon sa BFMTV rapòte, otorite yo mete l nan lopital akoz li soufri depresyon ak twoub sikyatrik.
Nan moman arestasyon l, lapolis jwenn li blese nan men ak kouto. Tout jan akizasyon yo tonbe sou li, paske vwazen yo rapòte tèt li pa fin dwat epi li abitye fè vyolans sou madanm li.
La Fondation Digicel a organisé diverses activités pour la Noël cette année. En plus de ses traditionnelles distributions de cadeaux, elle a lancé un concours de chants et a réalisé plusieurs journées de volontariat à travers le pays, informent les responsables dans un communiqué publié ce vendredi.
En effet, dans l’objectif de partager la magie de Noël à travers les communautés, de témoigner leur gratitude et d’insuffler la nécessité du vivre-ensemble, la Fondation Digicel a débuté le 17 novembre 2023 sa campagne de fête avec le lancement de son premier concours de chant, servant de tremplin à toute une série d’initiatives pour la période de Noël.
Ce concours de chant vise à contribuer à la préservation du patrimoine musical de Noël haïtien. À ce fait, la Fondation a offert l’opportunité à de nombreuses jeunes d’exposer leur talent en participant au concours de chant Noël haïtien.
“ Une centaine de vidéos ont été reçues jusqu’au 1er décembre et évaluées par des personnalités du secteur, à savoir Lionel Benjamin, Jhonny Celicourt et Wesner Bellegrade ”, indique le communiqué. Dix (10)d’entre elles ont été sélectionnées et soumises à l’appréciation du public. Les trois gagnants seront annoncés le 25 décembre prochain sur les pages Facebook et Instagram de la Fondation Digicel et recevront respectivement 2 000, 1 500 et 1 000 dollars américains, lit-on plus loin dans ledit communiqué.
En outre, la Fondation Digicel informe avoir organisé trois (3) distributions de cadeaux. La première s’est tenue à l’École Saint-Esprit de Colladère, dans le Centre, le 13 décembre, la seconde à l’École Marie Reine Immaculée de Jacmel, dans le Sud-Est, le 15 décembre, et la dernière à l’École Adrien Massa dans l’Ouest, le 20 décembre. À l’occasion, plus de 2 000 jouets ont été distribués à travers ces activités grâce au soutien de plusieurs dizaines d’employés de la Digicel en région et à Port-au-Prince.
D’un autre côté, deux (2) activités de bénévolat ont eu lieu avec les employés de la Digicel, favorisant un sentiment d’implication communautaire et de solidarité, disent les responsables. “ Ces derniers ont participé à un travail significatif dans le Sud et le Nord-Ouest, démontrant l’engagement de l’entreprise à faire une différence au-delà du domaine commercial. Ainsi, les employés de cette région ont procédé à la réhabilitation et à l’installation de lampadaires sur la Place d’Armes des Cayes, dans le Sud, du 11 au 15 décembre, et à l’installation de lampadaires sur la place de Bassin-Bleu, dans le Nord-Ouest, le 12 décembre ”, détaille ledit communiqué.
En somme, la Fondation Digicel, tout en souhaitant un joyeux Noël 2023 à tout et chacun et une bonne et heureuse année 2024, dit encourager toute initiative susceptible de contribuer au développement durable tout en favorisant celles qui facilitent l’accès à une éducation de qualité.
Des agents douaniers du Cap-Haïtien ont procédé, ce vendredi 22 décembre, à la saisie de plusieurs cartouches, d’armes à feu et d’autres matériels d’armement lors d’un contrôle douanier, informe la Douane haïtienne sur son compte X.
Au cours de cette opération, les douaniers ont confisqué 92 cartouches de calibre 9 mm, 9 cartouches de calibre 45, 78 cartouches de calibre 5.56, 2 chargeurs vides de calibre 5.56 d’une capacité de 45 et 30 unités. De plus, ils ont saisi 2 chargeurs vides de calibre 9 mm avec une capacité de 25 (u), 1 chargeur vide de calibre 9 mm d’une capacité de 16 (u), 1 chargeur vide de calibre 9 mm d’une capacité de 18 (u), 1 chargeur de calibre 45 avec 9 cartouches, ainsi qu’une arme à feu de calibre 45 ACP de marque HI-POINT-FIRE ARMS, modèle JHP.
Lors de la fouille, les agents ont également découvert une CROSSE + CULASSE d’une arme PA-15 multi, de série SCD736439, 4 ÉTUIS pour arme à feu, 1 étui pour menottes B, 1 casque balistique, 3 gilets pare-balles et 2 plaques de renforcement.
En 2021, les agents des Douanes, accompagnés de la Brigade de Lutte contre le Trafic des Stupéfiants (BLTS), avaient saisi une importante quantité d’armes à feu, de munitions, de chargeurs et d’autres matériels d’armement à la Douane du Cap-haïtien.
La superstar haïtienne Melchie Daëlle Dumornay dit Corventina est placée 16e au Top 50 des meilleures joueuses au monde pour la saison 2022-2023. Ce top, baptisé GOAL50, est établi chaque année par GOAL.com.
En effet, la chouchou de la nation haïtienne hérite la seizième (16e) place du Top 50 à la suite des votes des lecteurs de l’agence GOAL.com.
“ Melchie Dumornay, l’une des meilleures jeunes joueuses de la planète pendant une période, a montré l’année dernière qu’il n’était plus nécessaire d’inclure le mot « jeune » dans cette phrase. Inscrivant 11 buts et offrant cinq passes décisives en 18 matchs pour une équipe de Reims qui a terminé en milieu de tableau, l’adolescente a obtenu le transfert de ses rêves à Lyon et a également propulsé son pays, Haïti, à une toute première Coupe du Monde Féminine avec deux buts contre le Chili en tournoi de barrage ”, écrit GOAL.com
Le classement de GOAL.com des 50 meilleures joueuses de football féminin pour la saison 2022-23 après les votes est reparti de telle :
Par ailleurs, Racheal Kundananji, terminée en tête de liste, est devenue la première joueuse africaine à figurer en cette position de GOAL50, hommes et femmes confondus. La star zambienne a connu une saison 2022-23 électrique, marquant 25 fois en seulement 29 matches de championnat pour le Madrid CFF avant d’ajouter un premier but en Coupe du Monde Féminine à son CV cet été, après avoir aidé son pays à se qualifier pour le tournoi pour la première fois.
Kèk minit aprè desizyon Eta Kolorado pou mete l deyò nan eleksyon 2024 yo, ansyen prezidan Donald Trump te parèt nan yon gwo rankont nan Ayowa pandan l te pwofite pou reyaji sou diskalifikasyon li.
“Li pa etonan pou vye Joe Biden ak fou ekstrèm gòch yo ap chèche yon fason dezespere e pa tout mwayen pou bloke n”, se premye mo ansyen prezidan repibliken an sou desizyon Lakou Siprèm Kolorado pou pouse l deyò nan eleksyon 2024 yo nan Eta sa.
“ Joe Biden se yon menas pou demokrasi, se vrèman yon menas ”, se sa Donald Trump te kontinye pou di.
Eta Kolorado di li pa rekonèt kandidati Trump e yo deja anonse y ap retire bilten li yo depi nan eleksyon primè repibliken yo. Fòk nou di se premye fwa sa rive nan listwa Etazini.
Pou Lakou Siprèm Kolorado a pran desizyon pouse doTrump se sou yon tèks lwa ki la depi “Gè Sesesyon” yo apiye. Nan epòk la te gen amandman ki entèdi yon endividi okipe yon fonksyon ofisyèl si l te angaje l nan fè enzireksyon kont Leta.
Pou ka pa Trump la, li konsène atak oubyen gwo aso ki te fèt sou palman ameriken an ( Kapitòl) nan dat 6 janvye 2020.
“ Ansyen prezidan Trump pa kalifye pou pòs prezidan peyi a. Kandidati li pou eleksyon primè prezidansyèl yo se yon zak ki pa kadre ak lalwa ”, yon pati nan dokiman Kou Siprèm Kolorado a pibliye yè madi.
Kòm reyaksyon, avoka Donald Trump yo deklare ansyen prezidan pat janm rekonèt li koupab nan kad zak Kapitòl yo. E ekip li anonse yo pral fè apèl sou desizyon sila devan Lakou Siprèm Federal. N ap presize nan Lakou sa, prezidan repibliken te nonmen 6 nan jij yo, Trump pou kò l te nonmen 3.
Fòk nou raple jiskaprezan, Trump toujou vize nan yon ankèt federal nan kad dosye Kapitòl sa. Men, poko gen pyès santans ki tonbe.
Èske gen lòt Eta k ap suiv Kolorado pou entèdi Trump poze kandidati m pou eleksyon 5 novanm 2024 yo ? Li rete pou n wè sa k pral pase nan mwa k ap vini yo. Anpil Ayisyen ap suiv dosye sa ak atansyon, sitou Donald Trump gentan anonse lè l tounen prezidan li p ap nan jwèt ak tout migran ki twouve yo sou sòl Tonton Sam nan.
L’ancien sénateur John Joël Joseph a été condamné à la réclusion à perpétuité ce mardi 19 décembre 2023 par un tribunal fédéral de Miami pour avoir comploté l’assassinat du président Jovenel Moïse. Il a demandé pardon pour ce “crime odieux”.
Lors d’une audience en octobre dernier, l’ancien sénateur de l’Ouest a admis avoir “consciemment conspiré” pour fournir un soutien matériel visant à tuer le président Moïse, bien qu’il soutienne que son intention était de l’arrêter, pas de l’assassiner.
« Je n’ai jamais fait partie d’un plan pour l’assassiner », a-t-il déclaré, malgré sa reconnaissance dans une déclaration factuelle signée avec son accord de plaidoyer, confirmant sa participation à des réunions cruciales pour mettre fin à la vie du défunt Moïse. Les discussions portaient sur la conduite de l’opération de coup d’État, l’acquisition d’armes et l’assassinat du président, avec une réunion clé la veille de l’assassinat le 7 juillet 2021, selon le Miami Herald.
“Magistrat, ayez pitié de moi”, implore John Joël Joseph, affirmant que « C’est devenu incontrôlable ». Il exprime sa tristesse pour ce crime, déclarant que le président ne méritait pas d’être tué. L’ex-parlementaire adresse des excuses à la famille du défunt Moïse et au peuple haïtien pour sa participation avouée à ce crime.
Le juge de district Jose Martinez rappelle au politicien de 53 ans que, quelles que soient ses intentions, il a admis faire partie d’une conspiration qui a abouti à la mort du président. “Que vous ayez tenté de l’assassiner ou non, vous êtes entré dans un territoire très dangereux”, déclare le juge Martinez à l’ex-sénateur.
L’incohérence de John Joël Joseph dans cette affaire met son avocat Brian Kirlew dans l’embarras lors de l’audience. Il soutient que son client faisait partie du complot, mais son intention n’était pas de tuer le président. « Je pense qu’il voulait que le président soit arrêté et jugé [en Haïti] », ajoute-t-il.
À la suite de la décision du juge Martinez de condamner John Joël Joseph à la réclusion à perpétuité, son avocat affirme que son client ne mérite pas plus de 30 ans de prison, soulignant sa coopération avec les enquêteurs et espérant une réduction de peine à l’avenir.
Le rêve de John Joël Joseph de devenir Premier ministre dans le gouvernement succédant à Jovenel Moïse s’est évanoui derrière les barreaux. Jusqu’à présent, sur 11 accusés, 4 ont plaidé coupable d’avoir comploté le magnicide, et 3 ont déjà écopé de la peine maximale dans cette affaire.
Joseph Joël Joseph, a former senator in Haiti’s parliament, at right, was sentenced to life in prison Tuesday, Dec. 19, 2023, in Miami federal court for his role in the assassination of the former Haitian president, Jovenel Moïse. Courtesy of (c) 2022, The Gleaner Co. (Media) Limited
Jusqu’à ce lundi, 18 800 personnes, à 70 % des femmes, des enfants et adolescents, ont été tuées à Gaza par Israël, selon le ministère de la Santé du Hamas, rapporte AFP. L’État hébreu continue de pilonner la bande de Gaza en représailles à l’attaque d’octobre orchestrée par le groupe Hamas.
Sous le regard du monde entier, les autorités israéliennes continuent leur croisade mortelle dans l’enclave palestinienne (Gaza) dans l’objectif, selon eux, de détruire le groupe Hamas. Les pertes en vie humaine avoisinent déjà les 19 000 et celles en matériels sont indénombrables. Le bilan des blessés s’élève à près de 51 000 personnes.
Des actes qui font suite à une attaque lancée le 7 octobre dernier par le Hamas sur le sol israélien d’où quelque 250 personnes ont été prises en otage et environ 1 140 morts, en majorité des civils, ont été enregistrés, selon les autorités israéliennes.
Israël tue même ses propres citoyens
Les actions de l’armée israélienne n’échappent presque personne. Depuis le début de cette guerre, plusieurs journalistes, travailleurs humanitaires entre autres ont perdu la vie. Et, même des Israéliens sont victimes.
En effet, la pression monte en Israël et le gouvernement du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, est touché par une flambée de critiques depuis l’annonce vendredi de la mort de trois (3) otages tués par des soldats qui les ont pris par erreur pour des combattants palestiniens.
Ces otages israéliens, tués par l’armée israélienne, ont été enlevés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre dernier.
Notons qu’à ce jour 129 otages israéliens sont toujours retenus à Gaza. Lors d’une trêve d’une semaine observée en novembre, plus de 100 Israéliens et étrangers enlevés par le Hamas ont été libérés en échange de 240 prisonniers palestiniens.
Du feu et de la fumée après un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 14 décembre 2023. | MAHMUD HAMS / AFP
Vatikan otorize ofisyèlman jodi lendi 18 desanm nan benediksyon pou relasyon moun menm sèks yo ak moun ki nan sitiyasyon iregilyè pou legliz. Men responsab yo pran tan pou presize sa se pa maryaj.
Nan kad presizyon yo pote sou nouvèl desizyon sa, responsab dikastè yo di, nan yon dokiman kote Pap François apwouve, benediksyon sa y ap pale a p ap janm fèt nan menm moman ak yon seremoni sivil, ni menm gen relasyon ak yo. “ Li posib pou beni koup ki nan sitiyasyon iregilyè yo e koup moun menm sèks yo, sou yon fòm ki pa dwe fikse ritwèlman pa otorite eklezyal yo, nan objektif pou pa pote konfizyon pa rapò ap benediksyon ki pwòp ak sakreman maryaj ”, eksplikasyon dirijan Vatikan yo.
Benediksyon sa yo ka fèt nan moman pèlerinaj ou priyè an gwoup. Sa dwe dewoule kòm de seri zak devosyon, toujou selon responsab yo.
Se premye fwa legliz bay klè kou dlo kòk posibilite pou beni koup moun menm sèks yo (masisi ak madivin). Toutfwa, gen yon gwoup konsèvatè anndan legliz la ki opoze ak desizyon sa.
Fòk nou presize, nan lane 2021, menm Vatikan sa te deklare omoseksyalite se yon « peche » epi te konfime pa gen posibilite pou koup masisi ak madivin yo resevwa sakreman maryaj.
Le président russe Vladimir Poutine a consacré son premier discours de campagne présidentielle à la défense de la souveraineté de la Russie. Et, le monde parle ce lundi de ses déclarations.
En effet, le président Vladimir Poutine a promis ce dimanche 17 décembre de faire de son pays, la Russie, une « puissance souveraine » lors d’une allocution devant le parti au pouvoir. C’était son premier discours de campagne en vue de la présidentielle de mars 2024.
“ La Russie sera une puissance souveraine et autosuffisante, sinon elle n’existera plus du tout ”, a déclaré l’homme fort du Kremlin devant les hauts responsables du parti Russie Unie, réunis en congrès pour soutenir sa candidature, rapportent plusieurs journaux internationaux.
“ La Russie ne peut pas, comme certains pays, renoncer à sa souveraineté en échange de quelques saucisses et devenir le satellite de quelqu’un ”, a-t-il ajouté. En plus, tout en accusant les Occidentaux de chercher à « faire s’effondrer l’économie et la sphère sociale russe », il a appelé les forces patriotiques du pays à conjuguer leurs efforts face aux « tâches historiques » qui attendent Moscou.
“ Avec tout le peuple russe, défendons la souveraineté, la liberté, la sécurité de la Russie, tout ce qui nous est cher, notre histoire, notre culture, nos valeurs et nos traditions ”, réclame Vladimir Poutine.
Ex-espion devenu politicien, Vladimir Poutine, 71 ans, a confirmé la semaine dernière son intention de se présenter à la présidentielle de mars 2024 pour un cinquième mandat. Il a débuté ce dimanche sa campagne électorale.
Dans une correspondance datée du 15 décembre 2023, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique a qualifié de caractère illégal la plupart des actions du chef du Parquet de Miragoâne, arguant que sa juridiction est limitée.
Cette décision fait suite à un différend entre les commissaires Muscadin et Richemond. Le chef du Parquet de Miragoâne a quitté sa juridiction pour aller traquer le chef de gang de Mariani suspecté d’être logé dans un hôtel à Port-Salut. Ce qui a suscité le mécontentement du MJSP, qui rappelle à Muscadin que sa juridiction est limitée à Miragoâne.
Le ministère souligne que le statut de Muscadin ne le place pas au-dessus des lois, exigeant qu’il rende compte de ses actions.
Le MJSP, dans une autre correspondance datée de la même date, condamne le comportement de Ronald Richemond, Commissaire du Gouvernement Près le Tribunal de Première Instance Des Cayes envers son collègue Muscadin.
Le ministère de la justice dirigé par Emmelie Prophète s’étonne de voir un commissaire du gouvernement “en train d’interroger un individu, propriétaire d’un hôtel, sur lequel pèseraient les soupçons d’avoir logé des bandits et d’avoir occasionné leur fuite”.
Selon les autorités judiciaires, “cette interrogatoire n’a rien à voir avec celui qu’aurait pu conduire un Commissaire du Gouvernement voulant connaître la vérité, tant la méthode s’assimile à celle d’un reporter voulant offrir à un présumé coupable l’occasion de se justifier alors que vous auriez dû et pu le convoquer au Parquet”.
Le MJSP condamne les invectives de Richemond dans les médias contre son collègue de Miragoâne, soulignant que les différends entre magistrats ne doivent pas être réglés sur la voie publique.
Dans le cadre de cette affaire conduisant aux blâmes de ces deux responsables, plusieurs membres de la famille de Boutba, dont son père ont été arrêtés par le Commissaire Muscadin, avouant que le chef de gang de Mariani était effectivement à Port-Salut, contredisant les dénégations antérieures de Ronald Richemond.
Dans une correspondance datée du 15 décembre 2023, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique a qualifié de caractère illégal la plupart des actions du chef du Parquet de Miragoâne, arguant que sa juridiction est limitée.
Cette décision fait suite à un différend entre les commissaires Muscadin et Richemond. Le chef du Parquet de Miragoâne a quitté sa juridiction pour aller traquer le chef de gang de Mariani suspecté d’être logé dans un hôtel à Port-Salut. Ce qui a suscité le mécontentement du MJSP, qui rappelle à Muscadin que sa juridiction est limitée à Miragoâne.
Le ministère souligne que le statut de Muscadin ne le place pas au-dessus des lois, exigeant qu’il rende compte de ses actions.
Le MJSP, dans une autre correspondance datée de la même date, condamne le comportement de Ronald Richemond, Commissaire du Gouvernement Près le Tribunal de Première Instance Des Cayes envers son collègue Muscadin.
Le ministère de la justice dirigé par Emmelie Prophète s’étonne de voir un commissaire du gouvernement “en train d’interroger un individu, propriétaire d’un hôtel, sur lequel pèseraient les soupçons d’avoir logé des bandits et d’avoir occasionné leur fuite”.
Selon les autorités judiciaires, “cette interrogatoire n’a rien à voir avec celui qu’aurait pu conduire un Commissaire du Gouvernement voulant connaître la vérité, tant la méthode s’assimile à celle d’un reporter voulant offrir à un présumé coupable l’occasion de se justifier alors que vous auriez dû et pu le convoquer au Parquet”.
Le MJSP condamne les invectives de Richemond dans les médias contre son collègue de Miragoâne, soulignant que les différends entre magistrats ne doivent pas être réglés sur la voie publique.
Dans le cadre de cette affaire conduisant aux blâmes de ces deux responsables, plusieurs membres de la famille de Boutba, dont son père ont été arrêtés par le Commissaire Muscadin, avouant que le chef de gang de Mariani était effectivement à Port-Salut, contredisant les dénégations antérieures de Ronald Richemond.
Giovanni Angelo Becciu se yon kadinal yon tribinal penal nan Vatikan kondane jodi samdi 16 desanm nan pou pase 5 lane ak 6 mwa nan prizon pou krim ki gen pou wè ak lajan.
Daprè jounal ameriken New York times, Giovanni Angelo Becciu se yon gwo bawon nan legliz katolik, pandan plizyè lane li te jwe wòl chèf eta majò pou Pap François. Se Pap la menm ki modifye lalwa Vatikan ki pèmèt yo rive jije kadinal la. Li se premye kadinal ki rive jije nan peyi sa.
Nan kad jijman sa, kadinal Becciu sòti koupab nan fè lajan fè wout kwochi, fwod ak plizyè lòt akizasyon. Non sèlman li gen pou l pase anviwon sis (6) lane nan prizon, yo entèdi l okipe yon pòs nan administrasyon piblik.
Aprè relijye a, gen nèf (9) lòt akize ki te enplike nan dosye sa, toujou pou fwod, detounman lajan, abi fonksyon, blanchiman lajan ak lòt ankò. Dosye a te sitou konsène yon kontra imobilye nan vil Lond, Angletè, kote Vatikan pèdi plizyè milyon Ewo. Tranzaksyon imobilye sa te nan 350 milyon Ewo.
Daprè Fabio Viglione, avoka kadinal Becciu, kliyan li a pral fè apèl dezisyon an paske li inosan, e li p ap ale nan prizon si yo pa tande li.
La Fédération Haitienne de Football (FHF) annonce ce vendredi la nomination de Patrick Massenat au poste de Secrétaire Général de l’institution. Il remplace Carlo Marcelin qui a occupé pendant longtemps ce poste.
Dans un communiqué publié sur ses comptes de réseaux sociaux, la FHF présente M. Massenat comme un professionnel connu dans le milieu du football haïtien. “ Doté d’une solide formation académique et d’une expertise diversifiée, il a réalisé des études en Anthropologie et Sociologie à la Faculté d’Ethnologie en 1995. Il a continué à enrichir ses connaissances à l’INAGHEI en Administration Publique (Formation continue) ”, peut-on lire dans ledit communiqué.
Actuellement, il est Officier de Sauvegarde de la FIFA, diplômé du Cours Safeguarding dispensé par la Open University en Angleterre visant la protection des mineurs dans le milieu sportif en particulier le football, informe la FHF.
Depuis 2004, Patrick Massenat collabore au sein de la FHF et y occupe depuis lors plusieurs fonctions :
Commissaire à partir de 2004
Coordonnateur de la commission Événements spéciaux de 2009 à 2021
Secrétaire Exécutif de la LINAF de 2006 à 2010
Commissaire de match de la CONCACAF et de la FIFA à partir de 2013
Coordonnateur pour la CONCACAF en Floride en 2015 et en 2017
Membre du groupe de réflexion sur le Projet Caribbean Professional League de la CONCACAF
Avant sa nomination, M. Massenat occupait la fonction de coordonnateur administratif au sein du Secrétariat général.
La Délégation de l’Union Européenne en Haïti a organisé ce mercredi 13 décembre, au restaurant La Réserve, la cérémonie de remise de prix au gagnant du concours national de création de son identité sonore à partir de l’Hymne à la joie de l’Union Européenne. Sur trois (3) grands finalistes, c’est le jeune beatmaker Belensky Joseph SAINT JUSTE qui a remporté le sacre.
Sur tout le territoire national, une cinquantaine de jeunes ont déposé leur candidature pour ce concours de création d’un logo sonore pour la Délégation de l’Union Européenne en Haïti. À la fin des dépôts de candidatures le 30 novembre dernier, un jury composé de différentes personnalités du monde artistique, de la presse et de représentants de la Délégation de l’Union européenne en Haïti a choisi trois finalistes.
Et, la cérémonie de clôture et de remise de prix, organisée ce 13 décembre en présence du représentant de l’Union Européenne en Haïti, Stefano Gatto, et d’autres personnalités, a permis de classer ces finalistes. En effet, Belensky Joseph SAINT JUSTE de Port-au-Prince est le grand gagnant, suivi de Clay CHARLES du Cap-Haïtien et Francky DELAMOUR de Port-au-Prince, respectivement deuxième et troisième.
Pour ses beats d’une durée de 30 à 60 secondes réalisés à partir de l’Hymne à la joie de l’Union Européenne, ces jeunes beatmakers seront récompensés de : Première place : 1, 500 USD Deuxième place : 600 USD Troisième place : 400 USD
Jorge Bastino, gestionnaire de programmes à la Délégation de l’Union Européenne en Haïti; Eunide Eudouarin (Princess Eud), rappeuse, actrice et designer; Stanley Figaro, journaliste à la radio Métropole; Sabrina Petrecchia, gestionnaire de programmes à la Délégation de l’Union Européenne; Fabrice Rouzier, pianiste, producteur et fondateur du groupe Mizik Mizik, constituaient le jury.
Notons que l’Union Européenne en Haïti (DUE) a organisé ce concours de beat (logo sonore) dans le but de doter la délégation d’une identité sonore distinctive et mémorable qui incarne ses valeurs fondamentales. De ce fait, la DUE comptait sur la créativité des compositeurs et beatmakers vivant en Haïti pour proposer une version revisitée de l’hymne européen aux saveurs haïtiennes.
Aujourd’hui, le monde parle de changement climatique et Haïti de son côté a de quoi s’inquiéter. En ce moment si préoccupant et, Impulse WebMedias s’engage dans une campagne de sensibilisation baptisée « Une Haïti durable dans une planète verte » axée sur la protection et de la préservation de l’environnement.
Ce projet a été lancé en raison du classement d’Haïti parmi les pays les plus vulnérables de l’hémisphère face aux défis environnementaux. Haïti est désignée comme un pays très dégradé au niveau de son écosystème marin et terrestre, avec un environnement sur-pollué, nous a déclaré la PDG Lovelie Stanley Numa en guise d’explications sur le bien-fondé de cette campagne de sensibilisation.
” Une bonne partie de la population ne cerne pas les questions environnementales ou du moins n’est pas imbue des différents problèmes et ce que fait le reste du monde pour y remédier. Et, le phénomène de changement climatique a beaucoup d’impacts dans notre vie. Donc, nous avons décidé de lancer cette campagne de sensibilisation qui est réalisée à travers de contenus multimédias (vidéos, Podcast, Articles), des spots de sensibilisation ”, a scandé la journaliste écologiste militant pour la cause environnementale.
Cette initiative, lancée depuis le premier octobre dernier, se déroule sur une durée de sept (7) mois et durant ce temps, diverses activités sont programmées les questions de : changement climatique et développement durable, environnement et santé, protection de l’environnement, femme verte et entrepreneur vert entre autres. Cette campagne vise les jeunes internautes en particulier, en les formant et les sensibilisant afin de les inciter à agir en faveur de l’environnement comme des protecteurs-trices.
Cette campagne se subdivise en quatre (4) rubriques. Premièrement, la rubrique concept et analyse qui touche les sujets de débats liés à l’environnement par exemple le droit international sur les cours d’eau internationale, les changements climatiques et les gaz à effet de serre, aires protégées, écotourisme, empreinte carbone et écologique, les différentes pollutions.
Deuxièmement, il y a la rubrique femme verte et entrepreneur vert mettant le projecteur sur des entrepreneurs qui ont des entreprises en normes avec les principes écologiques et des femmes engagées dans les questions environnementales surtout l’écotourisme qui sont des modèles dans leur communauté.
Développement durable et réchauffement climatique, c’est la troisième rubrique qui à son tour développe ces points pour aider à la population de savoir de quoi s’agit-il. Des thématiques comme la transition écologique pour un développement durable en Haïti, le développement endogène et changement climatique, les agricultures urbaines et développement durable, les impacts des changements climatiques sur les ODD (objectifs de développement durable) entre autres sont traités.
La dernière rubrique, baptisée “Environnement et Santé”, met l’accent sur les liens existants entre certaines maladies et la pollution de l’environnement, tels que les troubles respiratoires, les risques de contamination possible dans un environnement pollué, les déchets hospitaliers et leurs impacts sanitaires, les émissions de gaz d’échappement des véhicules motorisés et leurs conséquences sur la santé, ainsi que la pollution sonore, entre autres.
Plusieurs personnalités de la société prennent part à cette vaste campagne, de Lovelie Stanley Numa, responsable d’Impulse WebMedias, à Chrisnette Saint-Georges, la présentatrice de météo, en passant par la journaliste militante environnementale Came Stefada Poulard, les journalistes Woodline St-Dique et Frantzie Simeon, Harry Nicolas (Mèt Fèy Vèt) et d’autres encore. Enock Occilien, responsable de la section environnement IWM, le cameraman et Monteur Yvon Séide, le graphiste et webmaster Marc Williemson Lejean, Micholson Chery, responsable marketing IWM, le journaliste Esaüe Joachim, la journaliste écologiste Daphney Gedeon, Fabienne Juste entre autres constituent l’équipe cachée derrière ce projet.
Parmi les retombées de ce projet, Mme Numa dit espérer sensibiliser le plus grand nombre de gens possibles et découvrir d’amples jeunes entrepreneurs verts et des femmes écologistes. La responsable profite pour appeler les autorités étatiques à supporter cette initiative combien importante pour le pays. De plus, elle sollicite l’aide des confrères et consœurs des médias en ligne ainsi que des médias traditionnels pour la publication des contenus réalisés dans le cadre de cette campagne.
Parallèlement, elle salue le soutien apporté par les radios communautaires en diffusant les différents contenus, aidant du coup à sensibiliser de plus près les paysans.
Notons qu’à travers ce projet le Collectif des Journalistes Haïtiens Engagés pour l’Environnement (COJHEE) a vu le jour avec pour mission de former les journalistes sur les questions liées à l’environnement en partenariat avec des universités locales et internationales.
Le Département d’Etat Américain impose ce lundi des sanctions à des personnalités de plusieurs pays, dont Haïti, à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre la corruption et de l’ouverture de la Conférence des États parties à la Convention des Nations Unies contre la corruption.
En effet, les autorités américaines annoncent avoir placé sous sanctions Jean-Max Bellerive, ancien Premier ministre haïtien et ministre de la Planification et de la Coopération Externe. Dans son communiqué, le département d’État dit désigner publiquement Jean-Max Bellerive pour “avoir abusé de sa position publique en participant à des activités de corruption qui ont porté atteinte à l’intégrité du gouvernement d’Haïti”.
Et, dans le cadre de cette action, les membres de sa famille immédiate sont également désignés, y compris son épouse Myriam Estevez De Bellerive et ses filles adultes Diana Jennifer Bellerive et Jessica Bellerive, ajoute le Département d’Etat.
D’un autre côté, l’ancien sénateur des Nippes, Nenel Cassy, est aussi placé sous sanctions américaines. Le Département d’État précise que la désignation publiquement de Nenel Cassy est dû au fait qu’il a abusé également de sa position publique en participant à des activités de corruption qui ont miné l’intégrité du gouvernement haïtien. Dans le cadre de cette action, les membres de sa famille immédiate sont également désignés, y compris son épouse Katherine Cassy Chery et un enfant mineur.
Les autorités américaines ont sanctionné aussi l’ancien sénateur du Sud, Hervé Fourcand. Selon le communiqué, le département d’État désigne publiquement Hervé Fourcand pour avoir abusé de sa position publique en participant à des activités de corruption qui ont porté atteinte à l’intégrité du gouvernement haïtien.
“ Les États-Unis prennent ces mesures pour promouvoir la responsabilité des acteurs corrompus du monde entier. Le département d’État désigne plus de 30 personnes en vertu de l’article 7031 (c) de la loi de 2023 sur les crédits du département d’État, des opérations étrangères et des programmes connexes ”, lit-on dans ce communiqué.
Notons que l’article 7031(c) de cette loi prévoit que dans les cas où il existe des informations crédibles selon lesquelles des responsables de gouvernements étrangers ont été impliqués dans une corruption importante ou une violation flagrante des droits de l’homme, ces personnes et les membres de leur famille immédiate ne sont généralement pas admissibles à l’entrée aux États-Unis et doivent être désignés publiquement ou en privé.
L’actuel président démocrate des Etats-Unis, Joseph Robinette Biden Jr, couramment appelé Joe Biden est candidat à sa réélection. Selon lui, ce choix est plus motivé par la présence du républicain Donald Trump, son plus grand rival, à la course présidentielle.
“ Si Trump n’était pas candidat, je ne suis pas sûr que je me présenterais ”, a déclaré le président Joe Biden ce mardi 5 décembre, à propos de son choix de briguer un second mandat lors de la présidentielle américaine de 2024, rapportent plusieurs médias, dont La Presse.
Laisser la voie libre à Trump ne s’inscrit pas dans le carnet de note de Biden. “ Mais nous ne pouvons pas le laisser gagner ”, a ajouté Joe Biden, 81 ans. Ces propos ont été tenus lors d’une rencontre avec des donateurs démocrates près de Boston.
“ Trump ne se cache même plus. Il nous dit ce qu’il va faire. Il y va et je dois y aller ”, a-t-il déclaré à propos des élections présidentielles de 2024. Toutefois, à la question, si Donald Trump se retirait de la course, ferait-il de même ? Il a répondu : « Non, pas maintenant ».
Le démocrate s’installe depuis le 20 janvier 2021 à la Maison Blanche après avoir battu le président républicain Donald Trump. Aujourd’hui, il est candidat à sa réélection. Son âge inquiète plus d’un aux Etats-Unis et les Américains s’interrogent sur son bilan économique. Ce rendez-vous phare est programmé pour le 5 novembre 2024.
Joe Biden, devenu le chouchou d’une grande partie des Haïtiens depuis le lancement en janvier du programme « Humanitarian parole » dit programme Biden, est un politicien de carrière. Né le 20 novembre 1942 en Pennsylvanie, il est un membre influent du Parti démocrate. Il était sénateur des États-Unis de 1973 à 2009, puis, aux côtés de l’ex-président Barack Obama, il a occupé le poste de vice-président de 2009 à 2017.
Dans un communiqué médical publié ce mercredi, l’Olympique Lyonnais a informé que sa milieu de terrain, Melchie Daëlle Dumornay dit Corventina, a subi une intervention chirurgicale hier. Cela coûtera à Corventigol des semaines hors du terrain.
“ Fragilisée à la cheville, l’internationale haïtienne sera éloignée des terrains pour plusieurs semaines ”, peut-on lire dans le communiqué du club français.
À ce fait, l’Olympique lyonnais indique qu’il mettra tout en œuvre pour que la native de Mirebalais se rétablisse dans les meilleures conditions et lui souhaite un prompt rétablissement.
Arrivée à l’OL cette saison en départ de Reims, la superstar haïtienne assure parfaitement son rôle et satisfait les attentes. Le dimanche 12 novembre écoulé, la milieu offensive a été élue la « joueuse du mois d’octobre » du championnat féminin français (D1 Arkema) avec deux (2) buts et trois (3) passes décisives.
Port-au-Prince tremble sous les balles. Outre les armes de guerre qui chantent un peu partout dans la capitale d’Haïti, des fatras ont pris en otage ses rues, offrant des spectacles apocalyptiques à chaque goutte de pluie tombant sur les hauteurs de la ville. À quelques semaines de la célébration de la fête traditionnelle judéo-chrétienne, le Noël, la ville de Port-au-Prince, fondée en 1749, meurt asphyxiée en respirant les odeurs puantes que dégagent les fatras, œuvres humaines.
Ce ne sont pas de bouquets de fleurs déposés sur les voies publiques pour accueillir le père Noël. Trois fois, NON! Ce sont des tonnes d’immondice qui jonchent le pavé. Sur ces détritus décoratifs servant d’adresse aux habitants, aux marchands et à certaines institutions, des mouches, des cochons et des chiens sont en concert. Pour qui ? Pour des piétons, des chauffeurs et des passagers qui traversent la ville.
S’il faut se diriger à la gare routière de Portail-Léogâne, il faut savoir jouer à la marelle. Les produits en styrophoams et les bouteilles vides des boissons gazeux dorment sur le sol. Si on fait un pas devant, il faudra en faire deux autres en arrière. On marche comme des dribbleurs. On esquive non seulement les eaux stagnantes, mais aussi des déchets emballés sur la voie publique.
Des piles d’immondices jonchent la rue de Canapé-vert
Il n’y a pas que le cœur de Port-au-Prince qui souffre de la présence de ces fatras. Au niveau de la commune de Delmas, notamment bas de Delmas, la triste situation se dessine. On va passer Noël où et comment ?
Sur la route de Frères s’allongent des déchets. Ce ne sont pas de sapins de noël, plutôt des produits dangereux pour l’environnement exposés jour et nuit au visage des citoyens qui paient leurs taxes. Les fatras nous saluent et nous parlent quotidiennement.
Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a publié des données sur la situation de la dengue en Haïti. Sur les 6 643 cas suspects soumis à des tests, 729 ont été confirmés positifs.
Les départements de l’Ouest et de la Grand-Anse présentent les chiffres les plus élevés, avec 237 et 127 cas respectivement, selon le MSPP, soulignant l’absence d’aucun cas de décès signalé dans le contexte de cette épidémie.
Cependant, les autorités sanitaires exhortent la population à rester vigilante face aux manifestations de la dengue, une infection virale transmise par des moustiques du genre Aedes. Les symptômes à surveiller comprennent une fièvre intense, des céphalées sévères, des éruptions cutanées, des douleurs musculaires et articulaires.
En cas d’apparition de l’un de ces signes, le MSPP recommande une réaction prompte. Il est fortement conseillé de se rendre immédiatement dans un hôpital ou un centre hospitalier le plus proche afin d’obtenir les soins nécessaires.
Cette démarche proactive joue un rôle essentiel dans le traitement efficace de la dengue, soulignant ainsi l’importance de la sensibilisation et de la réactivité individuelle pour contrer la propagation de cette maladie.
Manual Rocha, 73 lane, se yon ansyen anbasadè Etazini nan peyi Bolivi, ki jwenn arestasyon l vandredi pase a nan Miami. Diplomat la ki te travay tou nan seksyon enterè ameriken Kiba arete paske FBI idantifye l kòm ajan sekrè Kiben.
Manuel Rocha gen yon karyè ki long nan diplomasi ameriken an, yo konsidere l kòm yon gwo diplomat.
Daprè jounal Miami Herald, aprè Rocha fin pase wikenn nan nan men ajan federal yo, l ap fè aparisyon l devan lakou Federal Miyami jodi lendi a.
Sous jounal la pa konfime l pou konbyen tan diplomat la te travay pou gouvènman Kiben an, ni si l te pataje enfòmasyon sansib sou Etazini avèk yo.
Manuel Rocha ki anbasadè Etazini nan peyi Bolivi, kòm gwo diplomat ameriken li te okipe plizyè lòt pòs tou nan Amerik Disid la ak Karayib. Li diplome nan inivèsite Yale, li gen diplòm etid siperyè tou nan inivèsite Harvard ak inivèsite Georgetown.
Après quatre (4) années de demande et d’attente de la part des mélomanes, la formation musicale Nu-Look a sorti tôt ce 1er décembre son huitième opus intitulé « Just For You ». En célébration des 23 ans d’existence de ce groupe, le bandleader du groupe, Arly Larivière, a saisi l’occasion pour réaffirmer sa sensibilité musicale, sa compréhension du milieu, et pour hisser le groupe à de nouveaux sommets.
Le single « Mea Culpa », paru le 8 août dernier, est le titre qui a annoncé cet album. Un morceau qui a créé de la polémique. Certains internautes ont fait référence au départ d’un ancien musicien du groupe qui était très proche du maestro. Et, malgré les cartes déjà filées, en début de décembre, Arly Larivière ose dans ses œuvres.
« Just For You », cet opus qui est composé de 17 titres marque déjà un record dans les registres des albums précédents du groupe en termes de quantité de chansons. Le titre « Tribulation », placé en huitième position sur l’album, est une adaptation en hommage au père du maestro, Daniel Larivière, décédé cette année.
Avec le morceau « No Limit », classé en onzième position, le groupe se fond dans le style « Rabòday », invitant à bord le DJ Tony-Mix. Le sixième titre « Men Toro A » a capté l’attention de tout et chacun, sans langue de bois. Arly pointe du doigt son rival à la suite des diverses accusations où aujourd’hui les animateurs sont divisés en plusieurs camps et sont devenus des soldats de différents groupes musicaux.
En plus, comme à l’accoutumée, le maestro n’a pas hésité à chanter haut et fort l’amour, la trahison et la mélancolie dans ses textes. Plusieurs morceaux sont consacrés à ces sujets.
Les titres des chansons de ce nouvel album sont : Mea Culpa, Ma moitié, Malonèt, My Feeling, Femme Mystérieuse en collaboration avec Joé Dwèt File, Facts… Men Towo A, Tribulation, Mwen déçu avec la participation de Medjy Toussaint, An Kachèt, No Limit où il invite Tony Mix et Shabba, Tu m’as Dupé, I Wanna Be Yours avec la voix de son fils Carly J. Larivière qui participe pour la deuxième sur un projet de son père après son apparition sur l’album « My Time » en 2016, Reyalite Lakay, Control Freak, Pran Nan Cho, Jean Robert.
À un moment où monsieur tout le monde a LAS pour s’occuper de leur « Zafè », Nu-Look entre dans le jeu et le Maestro Arly Larivière se livre à un grand pari. L’année prochaine s’annonce très mouvementée en thème de production pour l’HMI, il reste encore de la classe.
Le 9 mars 2024, Arly Larivière et Nu-Look donnent rendez-vous aux amants du compas au Zénith de Paris pour un grand concert attendu depuis l’été.
Chaque année, le 1er décembre, le monde entier se mobilise pour célébrer la Journée mondiale de lutte contre le SIDA. En 2023, cette journée a été marquée par le thème “Confier le leadership aux communautés”.
À la base, l’objectif de cette journée est de sensibiliser le public sur l’importance de la prévention, du dépistage et du traitement du VIH, ainsi qu’à soutenir les personnes vivant avec le virus. La date du premier décembre a été choisie comme Journée mondiale de lutte contre le SIDA en 1988 par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), pour commémorer les efforts mondiaux visant à combattre cette maladie.
Le fardeau du SIDA
Le SIDA affecte des millions de personnes à travers le monde en particulier dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire. Les groupes les plus touchés sont les jeunes, les femmes, les travailleurs du sexe et les consommateurs de drogue injectables, selon les rapports médicaux.
Depuis les premières découvertes du VIH et l’apparition du SIDA dans les années 1980, d’énormes progrès ont été réalisés dans la recherche médicale. Aujourd’hui, grâce aux traitements antirétroviraux, les personnes vivant avec le VIH peuvent mener une vie normale et en bonne santé, soutiennent les organisations militant dans le milieu. Des médicaments permettant de contrôler la charge virale et de prévenir la progression de la maladie sont distribués partout dans le monde. De plus, de nouvelles avancées scientifiques, telles que les traitements préventifs comme la PrEP, offrent de nouvelles opportunités pour réduire la transmission du Virus Immunodéficience Humaine (VIH).
Toutefois, jusqu’à date, il n’existe pas de moyen de guérir l’infection, mais les avancées médicales ont permis de développer des traitements antirétroviraux efficaces qui permettent aux personnes vivant avec le SIDA (Syndrome Immunodéficience Acquise) de mener une vie saine et productive.
Selon l’OMS, d’ici 2025, 95 % de toutes les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) doivent avoir un diagnostic, 95 % d’entre elles doivent suivre un traitement antirétroviral (TAR) salvateur et 95 % des PVVIH sous traitement doivent obtenir une suppression de la charge virale tant pour améliorer leur état de santé que pour réduire la transmission ultérieure du VIH.
Aujourd’hui, selon le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), malgré la diminution de nouvelles infections, Haïti a le taux de prévalence le plus élevé dans la région des Caraïbes, et l’épidémie reste féminisée avec un taux de prévalence de 2,1 % chez les femmes contre 1,3 % chez les hommes.
La Digicel a annoncé ce vendredi 30 novembre 2023 une nouvelle campagne baptisée « Noël EPIQUE » visant à faire des heureux pendant la période des fêtes de fin d’année. La compagnie de téléphonie mobile se dit prête à offrir à ses clients deux (2) Toyota Agya et des prix en espèces d’une valeur dépassant vingt-sept millions de gourdes.
En effet, pour espérer gagner des cadeaux, il suffit d’activer un forfait spécial de Noël, a indiqué le communiqué de presse. “Nous sommes ravis de pouvoir offrir autant à nos clients en cette saison des fêtes. Cette campagne incarne parfaitement notre engagement d’apporter joie, valeur et soulagement bien mérité à la communauté haïtienne. Notre plan de Noël offre aux clients des appels ILLIMITÉS vers un numéro Digicel, ainsi que des données pour leurs applications de divertissement préférées telles que WhatsApp, Youtube, TikTok, Disney+ et Sportsmax. Et pour rendre l’expérience encore plus palpitante, nous offrons à nos clients la chance de remporter des prix fabuleux. C’est notre manière de dire merci et de répandre la joie en cette période de Noël”, a déclaré Nicholas Menos, Directeur de marketing à la compagnie.
Les clients pourront activer le plan spécial de Noël et doubler ses chances de remporter l’un des prix de la campagne de Noël ÉPIQUE, a précisé la compagnie blanc et rouge. Ils auront aussi l’opportunité de remporter encore plus de prix tels qu’une PS5, une Apple Watch, une SAMSUNG Watch, des cartes cadeaux Amazon, de l’argent déposé via MonCash, et bien d’autres encore, en jouant à Pick & Win sur l’application MyDigicel. Tout cela en activant simplement un plan via l’application.
Par ailleurs, le PDG de la Digicel, Philippe Brun, a partagé son enthousiasme après l’annonce de cette campagne. “Nous sommes emballés de pouvoir offrir toutes ces surprises incroyables à nos clients pendant la saison des fêtes. Cette campagne nous offre l’opportunité de redonner et de renforcer notre lien avec la communauté tout en partageant l’esprit festif”, a-t-il dit.
La Digicel invite les clients à visiter son site Web ou ses pages réseaux sociaux pour avoir plus d’informations sur cette campagne qui offre la possibilité de gagner une Toyota et de l’argent, ainsi qu’une gamme complète d’offres.
Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a publié le mardi 28 novembre 2023 un rapport sur la violence des groupes criminels en dehors de Port-au-Prince, particulièrement sur le calvaire que vivent actuellement les habitants de la région du Bas-Artibonite. Une vie quotidienne alimentée par les meurtres, enlèvements, viols, attaques de propriétés agricoles et de véhicules de transport en commun.
Les enquêtes menées par ces organismes ont permis de mettre à jour le niveau de barbarie régnant dans cette région d’Haïti. “ Entre janvier 2022 et octobre 2023, plus de 1 690 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées dans des localités rurales du Bas-Artibonite, situées à une centaine de kilomètres au nord de la capitale, Port-au-Prince. Ces violations sont en nette accélération depuis juillet 2022 ”, relève ce rapport.
En effet, le BINUH détaille qu’entre le 1er janvier 2022 et le 31 octobre 2023, 350 personnes ont été tuées, 226 blessées et 1 118 enlevées dans cette région. Et, la grande majorité des victimes sont des hommes (70 %) suivis des femmes (29 %) et des enfants (1 %).
La violence qui fait partie désormais du quotidien des Haïtiens s’étend inéluctablement en dehors de la capitale, Port-au-Prince. “ Au moins 20 groupes criminels, incluant les gangs et les groupes d’autodéfense, sévissent dans cette région du pays. Extrêmement violents, ils n’hésitent pas à exécuter les populations locales lors d’attaques de villages considérés comme « rivaux » et à brûler des personnes enlevées pour forcer leurs familles à payer les rançons ”, a documenté le représentant de l’ONU en Haïti. En plus, les violences sexuelles sont utilisées comme une arme contre les femmes, voire même les jeunes enfants.
L’agriculture en paye aussi les frais. De fait, les gangs, et ceux qui les soutiennent, ont aussi fait des agriculteurs et des propriétés sur lesquelles ils travaillent, des cibles privilégiées. Rançonnements, vols de récoltes et de bétails, destruction de canaux d’irrigation, ont contraint plus de 22 000 personnes à fuir leur village pour trouver refuge dans les centres urbains de la région. Ces déplacements ont d’ores et déjà conduit à la réduction des terres cultivées et l’endettement de nombreux agriculteurs et commerçant(es) incapables de rembourser leurs emprunts. Les effets aggravants de cette situation se font déjà sentir sur l’accès à l’alimentation dans le Bas-Artibonite où, en septembre 2023, plus de 45 % de la population vivaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë, lit-on dans ce rapport.
L’empreinte des gangs criminels armés de Port-au-Prince dans la violence au Bas-Artibonite
Les bandes armées de Port-au-Prince s’étendent leurs pagailles au-delà de la capitale.
En effet, selon le rapport d’enquête, dans l’Artibonite, les groupes criminels les plus importants et les plus violents sont soutenus par des gangs de la coalition G-Pèp, en particulier celui de Village de Dieu. Grâce à ces alliances, cette coalition a réussi non seulement à isoler, sur une distance de plus 80 kilomètres au nord de la zone métropolitaine, la route nationale #1 et les principales villes situées sur le front de mer, mais aussi à contrôler les points de passage menant vers, et arrivant, des régions du Nord. “ Une emprise territoriale qui favorise assurément la circulation illicite des armes et de la drogue ”, mentionnent les enquêteurs.
Et, les responsables rappellent que le récent rapport du groupe d’experts des Nations unies ainsi que les récentes sanctions financières prises par plusieurs pays de la région contre 39 personnalités haïtiennes parmi lesquelles figurent trois (3) hommes actifs politiquement en Artibonite, ont aussi mis en lumière les possibles protections dont pouvaient bénéficier ces groupes criminels.
Police et justice
Le rapport d’enquête indique que, face à la montée de cette violence et à l’augmentation des abus des droits de l’homme, la réponse des autorités policières et judiciaires a été inadéquate et inconsistante. “ Si des opérations policières ont été conduites à la fin de l’année 2022 et au cours du mois d’octobre 2023 dans certaines communes du Bas-Artibonite, elles n’ont pas permis d’endiguer les groupes criminels sur le moyen et le long terme. Invoquant un manque de moyens opérationnels, certains cadres de la Police National d’Haïti (PNH) dans l’Artibonite s’estiment incapables d’empêcher l’expansion de ces gangs. D’autres s’appuient sur des groupes d’autodéfense pour mener des actions violentes contre des villageois vivant dans des zones sous l’influence de ces mêmes gangs ”, documentent les enquêteurs.
La justice n’a pas fait mieux. Des magistrats ont certes ouvert des enquêtes et arrêté quelques membres de gangs, sans pour autant que cela aboutisse à des jugements et à un affaiblissement des capacités de ces gangs. Au contraire, de manière symptomatique, l’un des leaders de gangs les plus connus, celui de Kokorat San Ras, a été libéré illégalement en mars 2023 par l’ancien Commissaire du gouvernement des Gonaïves. Ces deux personnes sont en fuite depuis lors, rappellent le BINUH et le HCDH.
Dans cette spirale de violence, il y a les attaques contre les commissariats, les policiers et les tribunaux qui se sont multipliées en 2022 et en 2023. Au moins huit (8) policiers, dont ceux de Liancourt en janvier 2023, ont ainsi été tués par des membres de ces groupes criminels régnant sur le département de l’Artibonite.
Recommandations du BINUH et du HCDH
À ces faits, le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti et le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme ont fait des recommandations tant qu’aux autorités locales et internationales.
La propagation de la violence en dehors de la zone métropolitaine de Port-au-Prince où entre le 1er janvier 2022 et le 31 octobre 2023, presque 9 000 personnes ont été tuées, blessées ou enlevées appelle au renforcement des forces de police et au déploiement le plus rapidement possible de la mission multinationale d’appui à la sécurité, dans des conditions conformes aux normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme, telle qu’adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations unies dans sa résolution 2699 (2023), recommandations faites dans ledit rapport.
Et, au regard de la détérioration de la situation des droits de l’Homme à travers le pays, il est primordial qu’en conformité avec la résolution 2653 (2022), le Conseil de Sécurité des Nations unies mette à jour la liste des personnes et entités visées par des mesures de sanctions pour avoir appuyé, préparé, donné l’ordre de commettre ou commis des actes contraires au droit international des droits de l’homme, selon le BINUH.
De plus, les organismes de l’ONU indiquent que ces mesures doivent aussi s’accompagner d’actions d’envergure des autorités haïtiennes qui doivent remplir leurs obligations internationales et respecter leurs engagements en matière de droits de l’homme. Ainsi, il est urgent que les représentants de la police et de la justice reçoivent l’appui nécessaire et connaissent une revalorisation de leur statut, notamment une augmentation de leurs salaires, pour être à même de protéger les populations et de poursuivre avec célérité les auteurs de crimes, mais aussi ceux qui les appuient et financent. En même temps, les personnels de la police et de la justice impliqués dans des violations des droits de l’homme et des actes de corruption, doivent être sanctionnés dans les plus brefs délais par leurs institutions et jugés en conformité avec le droit national et international.
L’organisation à but non lucratif, AMKA (Asosyasyon Men Kontre pou Ayiti), se lance dans une bataille pour la construction d’une nouvelle société imprégnée d’amour et de générosité. À l’heure actuelle où nous questionnons notre demain et nous nous demandons quelle action collective à mettre en place pour bâtir la société que nous avons tous souhaitée, AMKA a tendu ses bras généreux pour construire le pont solide entre tous les Haïtiens, d’où qu’ils vivent.
“Dans un geste empreint de solidarité et de compassion […] AMKA, lance un appel profondément significatif à tous les citoyens haïtiens, où qu’ils se trouvent dans le monde, pour partager un peu d’amour avec ceux et celles qui sont défavorisés”, ont écrit les responsables.
La structure explique le bien-fondé de son initiative. Selon elle, l’essence de cet appel, dédié à l’amélioration des conditions de vie des communautés vulnérables, place l’empathie et la bienveillance au cœur de sa mission. “Partager l’amour dans le cadre de cette initiative ne se limite pas à de simples paroles, mais invite à des actions concrètes. Les citoyens sont encouragés à offrir un cadeau ou un peu d’argent à quelqu’un (une femme, un homme, un enfant, une personne handicapée”, avancent les responsables.
C’est en ce sens qu’AMKA a lancé depuis le début du mois de novembre 2023 une campagne en ligne où les participants peuvent envoyer une photo et un message, que l’organisation intègre dans une carte digitale diffusée sur les réseaux sociaux en signe de soutien au mouvement.
Pour clôturer cette campagne, l’AMKA originera “Konbit Lanmou pou Ayisyen” , qui se tiendra dans la capitale haïtienne le 23 décembre prochain. C’est ainsi qu’elle invite toutes les institutions, publiques et privées, et tous les médias à la rejoindre dans cette initiative en guise de support.
Bouboun nan se yon pati enpòtan nan kò fi a, ki gen pwopriyete inik epi ki mande yon swen apwopriye. Si swen sa pa byen fèt, sa ka antrene pwoblèm tankou enfeksyon epi mennen yon pakèt maladi ki kapab afekte tout kò fi a.
Pale de pran swen kò nou, bouboun nan dwe youn nan priyorite. Kijan pou pran swen bouboun nan pou ka ede kenbe li an sante ? Se youn nan kesyon anpil moun toujou ap poze. Kòman pou kenbe l pwòp, èske li dwe lave aprè sèks ak lòt ankò, se pami kesyon doktè Janvier Dieulor te fè ti bat bouch sou yo ak redaksyon Passion Info Plus la.
Li enpòtan pou n konnen bouboun nan se yon pati nan sistèm repwodiktif fi a. Li se yon kanal miskilè ki konekte matris la ak deyò kò a. Kòm pati natirèl ak nòmal nan kò yon fanm, li jwe yon wòl enpòtan nan relasyon seksyèl ak pandan akouchman. Bon fonksyonman li depann de flò vajinal la.
” Flò vajinal la sitiye nan bouboun nan. Li fèt ak yon seri bon bakteri kò a pwodui natirèlman. Wòl yo se pwoteje yon ekilib nan bouboun nan ant prezans bon bakteri sa yo ak move bakteri yo rele patojèn nan. Lè ekilib sa a konsève, enfeksyon rete lwen bouboun nan. Men se yon ekilib ki frajil epi ki souvan deranje “, eksplikasyon Doktè Janvier Dieulor.
Kisa ki ka deranje ekilib flò sa nan bouboun nan ?
Daprè Doktè an, plizyè faktè kapab gen yon enpak negatif sou ekilib sila a tankou : ijyèn entim ki ensifizan oswa twò agresif, douch ki enplike netwaye andedan bouboun nan, jèl douch ki gen pafen oswa ki gen alkòl, mete kilòt ki twò sere oswa sentetik ak lòt ankò. Yon lòt kote gen faktè òmonal : chanjman òmonal rive pandan règ, gwosès ak menopoz. Epizòd sa yo febli ekilib flò nan bouboun nan epi yo ka mennen nan enfeksyon.
Dezekilib sa yo nan flò vajinal la gen anpil retonbe. Yo ka lakòz demanjezon, iritasyon, ekoulman nòmal ki diferan ak ekoulman blan klasik oswa menm maladi nan bouboun nan. Lè sentòm sa yo prezan, li enpòtan pou fi a konsilte doktè oswa jinekològ ki pral preskri yon tretman ki apwopriye, sa medsen an konseye.
Ki reflèks ou ta dwe adopte chak jou ak pandan peryòd ou ?
Medsen an fè nou konnen gen yon bon ijyèn entim chak jou esansyèl pou bouboun nan, depi premye peryòd la jiska menopoz. Se pa yon pil bagay, fi a jis bezwen adopte kèk bon abitid.
“ Yon sèl twalèt entim, oswa menm de (2) maksimòm chak jou. Plis nou netwaye, plis nou retire flò vajinal la ki kontribiye nan move ekilib li. Paske bouboun nan gen kapasite poun netwaye tèt li pou kont li. Lave bouboun nan dousman, san gan oswa eponj, vilv la ak klitoris la, san w pa eseye lave anndan kò an ”, eksplikasyon li.
Souvan doktè yo konn rekòmande pou fi yo sèvi ak pwodui ijyèn entim, san pafen, ti sèvyèt entim ak jèl ki fèt espesyalman pou zòn nan bouboun nan. Evite pwodui pafen, douch nan bouboun ak savon paske yo ka deranje ekilib natirèl la nan bouboun lan. Evite itilize pèfizyon, fèy yo preskri sou entènèt paske bouboun nan ka netwaye tèt li, jan nou di l la, toujou daprè Doktè a.
“ Mete kilòt koton, kite yo sèch nan solèy, mete yo sou yon sèvyèt sou bò dwat kilòt yo. Toujou byen lave men w lè w ap mastibe. Pipi ap anpeche posib enfeksyon irinè apre sèks. Li pi bon pou itilize dlo bouyi pou netwayaj pèsonèl elatriye. Sèvyèt ijyenik yo ta dwe chanje 4 a 5 fwa pandan jounen an ”, pawòl li.
Li pa rate okazyon pou raple, bouboun nan gen pwòp flò bakteryen li. Kidonk, detui flò sa p ap benefik. Divès jèn fi alèkile adopte anpil move pratik tankou bouyi jiwòf, oubyen fèy pwa kongo pou sere bouboun yo oubyen itilize vinèg kont enfeksyon. Tout sa yo pa benefik pou bouboun nan.
Bouboun nan ap bay move sant
” Pou moun ki di bouboun yo gen move sant. Odè an ka koze pa enfeksyon tankou vajinoz bakteryèn oswa enfeksyon. Dezekilib omònal sa yo ka rive pandan règ oswa menopoz. Twòp ijyèn entim oswa itilizasyon pwodwi pafen ka deranje ekilib natirèl la nan bouboun lan ”, eksplikasyon Doktè Janvier Dieulor.
Pi lwen, li fè konnen fòk nou pa bliye tou chak fanm gen pwòp odè vajinal li ki ka varye de yon moun a yon lòt. Men, si fi a remake yon chanjman toudenkou nan odè vajen ou oswa si l fè eksperyans gratèl oswa iritasyon, li pi bon pou l konsilte yon pwofesyonèl swen sante pou elimine nenpòt enfeksyon oswa pwoblèm ki kache.
Rejim alimantè
Yon rejim ekilibre jwe yon wòl esansyèl tou nan kenbe balans òmòn ak ankouraje flò vajinal la an sante. Li enpòtan pou fi yo konsome manje ki gen anpil eleman nitritif tankou fwi, legim, epi bwè ase dlo ak limite konsomasyon nan manje transfòme ka ede kenbe bon sante nan vajen. Manje trete oubyen manje transfòme se pwodui yo chanje yo ki vinn bay yon lòt pwodui tankou sosis, “hotdog”…
Li konseye pou fi a koute kò li epi konsilte yon pwofesyonèl swen sante si ta gen enkyetid. Pa egzanp, si fi a remake nenpòt chanjman ki pa nòmal, tankou gratèl, odè oswa doulè.
Nan peyi Angletè (Wayòm-Ini), anpil entènot vizite sit ki rezève pou adilt yo, men anpil fwa moun sa yo konekte se nan mitan lajounen, pandan lè travay (lè biwo). Daprè yon etid, se sit pònografi anpil Britanik sa yo vizite pou al distrè yo.
Etid sa se « Ofcom », ki se yon regilatè telekominikasyon nan Wayòm-Ini, ki reyalize l. Nan done yo kolekte, yo dekouvri Britanik yo konsome anpil kontni ki gen awè ak pònografi.
Daprè Ofcom, 29 % sitwayen sa yo ki depase laj 18 lane konsome videyo pònografi. Pousantaj sa evalye a 13,8 milyon Britanik kote majorite nan yo (73 %) se gason. Men sa ki atire atansyon, moun sa yo se nan lè biwo yo distrè yo nan kontni sa yo.
“ Pi gwo trafik sou sit sa yo fèt nan mitan jounen an. Vizit yo pi plis fèt sòti 9è nan maten pou rive 6è aprèmidi. Pandan lè sa, 21 % popilasyon an, adilt yo, yo monte sou sit ki rezève ak bagay pou granmoun. Sa ki vle di yon pèsòn sou 5, pandan lè biwo yo, konsilte sit pònografi”, sa etid la revele.
Lè li bonè nan maten ak lè l kòmanse fè ta nan aswè, sitwayen Wayòm-Ini yo pa negosye ti videyo sila yo.
Pou founisè kontni sa yo, Britanik yo plis itilize sit « Pornhub ». Daprè yon rapò sit sa te sòti an 2022, Angletè se dezyèm peyi ki plis itilize sit sila, dèyè Etazini ki premye.
Le Hamas et le Qatar ont annoncé ce lundi la prolongation de 48 heures de la trêve à Gaza. Depuis vendredi, une trêve de quatre jours était en vigueur, favorisant la libération de certains otages israéliens par le Hamas et de certains prisonniers palestiniens par l’Israël.
En effet, selon AFP, l’accord, négocié par le Qatar avec l’appui des Etats-Unis et de l’Egypte et entré en vigueur vendredi dernier, a permis le passage de l’aide humanitaire à Gaza et la libération de 50 otages israéliens sur plus de 200 encore retenus à Gaza, et de 150 prisonniers palestiniens détenus en Israël.
La prolongation cette trêve ouvre la voie à Israël pour négocier la libération d’environ 200 Israéliens encore tenus en otages. De l’autre côté, le groupe Hamas s’attend à la libération de ses militants écroués en Israël.
Environ 7 000 Palestiniens sont incarcérés dans des prisons israéliennes, selon le Club des prisonniers, une ONG palestinienne de défense des détenus, relate AFP.
Si aujourd’hui la violence fait rage dans le pays et touche en grande partie la famille du football, certains jeunes sont déterminés à garder le cap dans ce milieu. L’École de football et Club IDELO est l’un des exemples de résilience.
Basé à Pétion-Ville, IDELO FC est une initiative de jeunes comptant plus de 150 talents de diverses catégories, de U-8 à U-20.
“Le recrutement de ces enfants et jeunes se fait de plusieurs manières; certains nous rejoignent suite aux décisions de leurs parents, d’autres de leur propre initiative. Ceux qui viennent volontairement passent par un stage pour dévoiler leurs talents, puis nous contactons leurs parents”, explique Ivaldo Lafleur, fondateur de l’académie.
C’est une école de football de plusieurs catégories, fondée et dirigée par des jeunes, une initiative rare en Haïti. “Nous n’exigeons pas de frais d’inscription aux enfants et aux jeunes pour intégrer l’académie, sauf en cas d’organisation d’activités, où nous pouvons réclamer une participation financière”, déclare le coach Lafleur.
Pour évaluer les capacités des nouveaux membres, l’IDELO FC dispose d’un staff technique composé de plusieurs coachs. Sous leur encadrement, les U-8, U-13, U-15, U-17 et U-20 évoluent dans leur position optimale.
Face au manque d’activités sportives
Ces derniers temps, les activités sportives disparaissent progressivement de notre quotidien. Haïti, un pays riche en talents, n’a pas de championnat national. Dans cette optique, le staff de l’IDELO FC ne se contente pas d’observer.
Dans le but de continuer à évaluer les progrès et de perfectionner le talent des jeunes sous leur responsabilité, le staff a décidé d’organiser un championnat avec la participation d’autres équipes de la commune. Cet événement s’est déroulé du 28 septembre au 25 novembre et a englobé les catégories U-13, U-15 et U-20.
“Je profite de l’occasion pour remercier l’entreprise Le Sportif pour son soutien en matière de trophées pour les gagnants. Sans oublier Kako’s Kids, qui nous soutient depuis le début en assurant notre équipement en collaboration avec d’autres partenaires”, précise l’un des responsables.
La suspension du championnat national n’est pas sans conséquence sur le projet IDELO École de football et Club. “Le projet en est à ses débuts. Nous chérissons beaucoup d’idées, malheureusement, le pays nous retarde”, déplore le fondateur. Le championnat national pourrait considérablement nous aider à progresser. Cependant, même la Fédération Haïtienne de Football ne répond pas à nos besoins. La FHF est fermée, et lors de nos démarches, on nous demande d’attendre car les services ne sont pas opérationnels, mentionne-t-il avec amertume.
Cependant, le fondateur Ivaldo Lafleur ne compte pas abandonner, soulignant que le travail doit se poursuivre dans le but de sauver des jeunes. Pour ce faire, l’IDELO FC met en place son propre championnat et d’autres initiatives.
Actuellement, IDELO FC a reçu une invitation pour participer à un tournoi prévu le 20 janvier 2024 au Costa Rica, dans plusieurs catégories (de U-7 à U-17). Les responsables ne sont pas encore en mesure de confirmer leur présence faute de sponsors.
Plusieurs journalistes ont participé, entre octobre et novembre, à plusieurs séances de formations autour du thème : « la lutte contre la corruption au service de la bonne gouvernance », à l’initiative de la Gouvernance Group (GG) et ses partenaires, dont le Haut-commissaire des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme.
Dans le cadre de ce projet d’Education Civique, divers intervenants de taille ont pris le temps d’échanger avec les professionnels de la presse sur les techniques d’écriture journalistique, la fraude électorale, les techniques d’enquête et Monitoring, les lois et l’organisation de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) et de l’Unité Centrale de Renseignement Financier (UCREF).
Le journalisme et le civisme sont interconnectés. Environ une vingtaine de journalistes ont été formés. Désormais, ces professionnels ont une compréhension approfondie de la corruption et des moyens de la combattre.
À l’issue de ces séances de formations, les responsables annoncent des formations continues suivies d’encadrement pour les journalistes travaillant ou spécialisés dans la matière.
La corruption, un fléau, qui gangrène le pays. Les derniers rapports publiés par l’ULCC ne représentent qu’une partie de l’iceberg.
(FILES) This handout photo provided by the Hennepin County Jail and received by AFP on May 31, 2020 shows Derek Chauvin booking photos face and profile. Derek Chauvin, the US police officer whose murder of George Floyd sparked massive racial justice protests in 2020, was stabbed in prison on November 24, 2023, the New York Times reported citing unnamed sources. (Photo by Handout / Hennepin County Jail / AFP) / RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT "AFP PHOTO / Hennepin County Jail " - NO MARKETING - NO ADVERTISING CAMPAIGNS - DISTRIBUTED AS A SERVICE TO CLIENTS
L’ancien officier de police de Minneapolis Derek Chauvin, qui a été reconnu coupable du meurtre de George Floyd lors d’une arrestation en 2020, aurait été poignardé tôt ce samedi dans la prison fédérale où il purge une peine de plus de 20 ans.
Des personnes au courant de la situation ont rapporté au journal New York Times que Derek Chauvin, 47 ans, s’est fait poignardé dans la prison fédérale de Tucson, en Arizona, Etats-Unis. De son côté, le Bureau fédéral des prisons a confirmé qu’un détenu de la prison de Tucson a été poignardé à 12 h 30, sans avoir donné l’identité de la victime.
Aucun autre détenu ou membre du personnel pénitentiaire n’a été blessé. La situation a été rapidement gérée, selon des sources contactées par le New York Times.
Les techniciens médicaux d’urgence ont pris des mesures pour transporter le détenu dans un hôpital local pour un traitement et une évaluation plus approfondis, ont écrit les responsables du bureau. Aucun détail n’était immédiatement disponible sur son état, mais l’une des personnes ayant connaissance de l’incident a déclaré, selon NYT, que M. Chauvin avait survécu à l’attaque.
Derek Chauvin est ce policier blanc qui s’était agenouillé sur l’Afro-Américain Georges Floyd pendant environ 10 minutes en mai 2020 alors que M. Floyd était allongé menotté, face contre terre, à un coin de la rue South Minneapolis. Georges Floyd, 46 ans, agent de sécurité et ancien rappeur, est mort étouffé. Ce meurtre a été capturé en vidéo par un adolescent, et les images ont rebondi dans le monde entier.
Le meurtre de Georges Floyd a suscité les plus grandes manifestations d’une génération, contre la violence policière et le racisme aux Etats-Unis, et a conduit à un procès télévisé très médiatisé au cours duquel Derek Chauvin a été reconnu coupable du meurtre au deuxième degré en avril 2021. Trois autres officiers qui se trouvaient sur les lieux ont également été reconnus coupables par la suite d’avoir violé les droits de M. Floyd.
En avril 2021, après trois semaines de témoignage au procès, les jurés ont délibéré pendant environ 10 heures avant de condamner le policier Derek Chauvin de tous les chefs d’accusation auxquels il a été confronté dans l’affaire de l’État. Juge Peter A. Cahill l’a condamné à 22 ans et demi de prison.
La nommée Stéphanie MONDESTIN a été interceptée dans la matinée du jeudi 23 novembre 2023 à l’aéroport international Toussaint Louverture alors qu’elle s’apprêtait à prendre un vol à destination de la République dominicaine. Ce, malgré une invitation au Parquet de Port-au-Prince pour le 27 novembre prochain dans le cadre des poursuites relatives au rapport de l’ULCC lui épinglant.
Dans son rapport publié la semaine dernière, l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a réclamé la mise en mouvement de l’action publique contre Stéphanie MONDESTIN, ancienne Directrice Générale adjointe de l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), pour prise illégale d’intérêt, blanchiment du produit du crime et association de malfaiteurs. Ce, dans le cadre de l’acquisition, au nom de l’institution, d’une maison à plus de 86 millions de gourdes appartenant à Alfredo Junior Antoine.
À la suite des faits de corruption signalés au sein de l’ONA, l’ULCC a ouvert une enquête visant à élucider les circonstances d’un décaissement de 86 384 053 millions de gourdes pour acquérir une propriété à Pétion-Ville. Des cadres de l’ONA ont été auditionnés, dont l’ancien Directeur Général Jemley Marc JEAN-BAPTISTE.
En effet, M. JEAN-BAPTISTE a fait savoir aux enquêteurs que cet achat a été effectué dans l’objectif de mettre en place une École de Formation continue au sein de l’ONA. La propriété, située à la Rue Lamarre, Pétion-Ville, avait été offerte par l’ancien député Alfredo Junior ANTOINE, le 4 novembre 2021.
Jemley JEAN-BAPTISTE, DG de l’ONA à l’époque, avait sollicité l’avis de la Commission Nationale des Marchés Publics (CNMP) qui, de son côté, évoquait son incompétence pour juger une telle affaire, conseillant au Directeur de s’adresser à la DGI.
M. JEAN-BAPTISTE a décidé de son propre chef de demander à la Direction de portefeuille de l’ONA d’évaluer la propriété en vue d’entamer les suivis administratifs. “ Si l’offre de vente a été faite le 4 novembre 2021, l’analyse des documents transmis à l’ULCC dans le cadre de son enquête démontre, paradoxalement, que les suivis administratifs effectués sont bien antérieurs à cette date. Par exemple, le rapport d’évaluation du Service de génie de l’ONA date du 28 octobre 2021 ”, lit-on dans le rapport.
Ensuite, le DG Jemley JEAN-BAPTISTE a demandé au Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH) de transférer la somme de 86 383 053 millions de gourdes sur le compte bancaire du notaire Daniel DESPEIGNES. Ce qui a été fait le 27 décembre 2021.
Stéphanie MONDESTIN
Se basant sur les documents en sa possession, l’ULCC relate de nombreuses transactions douteuses faites à un rythme accéléré de manière à dissimuler les fonds déposés et blanchir le produit du crime.
Selon l’ULCC, il s’agit de personnes influentes qui mettent à profit des stratagèmes et qui s’entendent pour commettre ces actes de corruption. De fait, dans un temps record allant du 30 décembre 2021 au 10 janvier 2022, 96% du montant en question a été viré par le notaire Daniel DESPEIGNES sur les comptes bancaires de quatre (4) entreprises :
1- ARCHI-IMMO, représenté par Alfredo ANTOINE, a reçu un montant de 35 382 585 gourdes ;
2- IDEAL ESTATE INNOVATION, représenté par Piterson JUSTE, a reçu un montant de 15 000 000 gourdes ;
3- IDEAL, représenté par Piterson JUSTE et Stéphanie MONDESTIN, a reçu un montant de 15 218 000 gourdes ;
4- A&C FOURNITURES DE BUREAU ET MATÉRIELS INFORMATIQUES, représenté par Christelle LHERISSON, a reçu un montant de 18 140 758 gourdes.
L’ULCC a tenu à établir la responsabilité individuelle de ces individus cachés derrière ces entreprises utilisées pour manipuler des fonds afin de détourner les attentions sur les bénéficiaires réels des différentes transactions bancaires opérées. “ Il est important de se focaliser sur le cas très grave de Stéphanie MONDESTIN dont l’implication dans ce dossier constitue une prise illégale d’intérêts. Elle a reçu, sur les comptes bancaires de sa propre entreprise à la SOGEBANK et la BNC, une somme cumulée de 30 381 965 gourdes provenant des 86 millions décaissés par l’ONA pour l’acquisition de la propriété à Pétion-Ville, alors qu’elle occupait le poste de Directrice Générale adjointe de l’ONA ”, retrace le rapport.
Plus loin, l’ULCC a indiqué que toute porte à croire que l’usage de l’entreprise IDEAL ESTATE INNOVATION est une stratégie pour brouiller les pistes sur l’origine des fonds transférés afin de les blanchir. “ En sa double qualité de Directrice Générale Adjointe de l’ONA et représentante légale de l’une des entreprises ayant obtenu des virements à partir du montant payé par l’Office, elle a reçu un intérêt direct dans l’opération de vente. En agissant sciemment ainsi alors qu’elle est également en charge d’en assurer la surveillance et en utilisant son entreprise pour dissimuler le produit dérivé de l’acte de corruption, Stéphanie MONDESTIN a commis d’une part, un acte de prise illégale d’intérêts flagrant conformément aux disposition de l’article 5.13 de la loi 12 mars 2014 portant la prévention et répression de la corruption ”, conclut l’entité d’anti-corruption.
Alfredo ANTOINE et Stéphanie MONDESTIN
Plus loin, l’ULCC a déclaré que la traçabilité réalisée par la Commission de fonds de l’ONA dans le cadre de l’enquête révèle que l’ex-député de Kenscoff, Alfredo ANTOINE, a agi conjointement avec l’ancienne Directrice Générale adjointe Stéphanie MONDESTIN dans le processus de dissimulation du produit de la corruption. Une analyse exhaustive des différentes transactions a permis de découvrir que certaines entreprises « écrans » ont été utilisés pour blanchir les produits du crime, tout pour que ANTOINE ne reçoive pas sur son compte personnel le montant de la vente.
“ Il (Alfredo ANTOINE) a préféré de scinder le montant et aussi de le partager à plusieurs entreprises, dont une appartenant à Stéphanie MONDESTIN. Le 14 janvier 2022, Alfredo ANTOINE a effectué un surprenant dépôt cash de 15 163 965 gourdes sur le compte de IDEAL ESTATE INNOVATION dont Stéphanie MONDESTIN est la co-propriétaire ”, détaillent les enquêteurs.
De plus, les enquêteurs de l’ULCC ont établi que Piterson JUSTE a de son côté aidé Stéphanie MONDESTIN à dissimuler les produits de la corruption, remarquant que les transactions en lien au montant reçu par IDEAL ESTATE INNOVATION ont été faites par Piterson JUSTE. Ce dernier a voulu subtilement occulter la participation de Stéphanie MONDESTIN dans les mouvements de fonds qui se trouvent sur le compte bancaire de l’entreprise qu’elle en est également signataire.
En somme, sur le plan administratif, l’ULCC recommande l’audit de la gestion de Jemley Marc JEAN-BAPTISTE à la tête de l’ONA par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif et la prise de possession de la propriété Sissi au numéro 34, Rue Lamarre, Pétion-Ville, dûment acquise par l’ONA.
Sur le plan pénal, elle recommande la mise en mouvement de l’action publique contre Jemley Marc JEAN-BAPTISTE pour abus de fonction, contre Stéphanie MONDESTIN pour prise illégale d’intérêt, blanchiment du produit du crime et association de malfaiteurs, contre Alfredo Junior ANTOINE pour co-auteur de blanchiment du produit du crime, et contre Piterson JUSTE pour complicité de blanchiment du produit du crime et association de malfaiteurs.
Étonnamment, lors d’une descente des lieux effectuée le 7 juin 2023 par les agents de l’ULCC dans la propriété en question, ils ont découvert que des locataires du vendeur (Alfredo ANTOINE) occupent toujours le terrain. Alors que l’ONA a payé intégralement la propriété à plus de 86 millions de gourdes depuis le 27 décembre 2021.
L’Ensemble Contre la Corruption (ECC) salue les rapports d’enquêtes réalisés par l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), relatifs à des actes de corruption touchant différentes institutions publiques, entités administratives et personnalités publiques. Ces rapports concernent le Parquet de Port-au-Prince, le Parquet de Saint Marc, le Parquet de Fort Liberté ainsi que le Parquet de Hinche, selon cette structure dans un communiqué publié mardi.
L’ECC a indiqué que les organisations de la société civile et les citoyens sensibilisés dans la lutte contre la corruption se feront le devoir de faire le suivi judiciaire de ces dossiers.
Même le Sénat de la République est touché par la corruption, de même que des institutions publiques autonomes telles que l’ONA et l’APN, selon l’ECC qui « se questionne sur les nominations des ordonnateurs publics, qui souvent n’obéissent pas aux règles et aux normes fixées par la loi ». Selon la structure, les ordonnateurs sont souvent nommés pour leur accointance politique, et ils n’obéissent qu’aux ordres reçus des pouvoirs politiques au détriment du respect des normes administratives et comptables.
« En plus du questionnement sur la légalité des nominations qui sont faites, n’y a-t-il pas lieu de réaliser un véritable vetting des prétendants à occuper des fonctions d’ordonnateurs publics? » s’interrogent les responsables.
L’ECC se questionne aussi sur la responsabilité directe du MTPTC dans la gestion des équipements confiés au CNE.
En effet, l’Ensemble Contre la Corruption encourage tous les citoyens et tous les fonctionnaires de l’Administration Publique à toujours participer à alerter l’opinion publique et l’ULCC sur les possibles actes de corruption sur lesquels des investigations doivent être menées, arguant que la dénonciation des actes de corruption est un devoir citoyen.
L’institution regrette que plusieurs dossiers déposés par l’ULCC par devant différentes juridictions du pays n’aient pas encore été organisés, alors que « l’opinion publique haïtienne attend des procès exemplaires sur tous les dossiers pendant aux Parquets ou qui sont traités par des juges d’instruction. »
À ce fait, l’ECC dit réitérer son plaidoyer sur la nécessité d’aménager un Parquet Financier National Anti-Corruption, habilité à instruire les dossiers de corruption qui lui sont soumis et de mener des enquêtes et poursuites judiciaires dès qu’il y a clameur publique.
Depi lontan, kesyon zonbifikasyon pa sispann fè pale de li an Ayiti. Yon dosye ki pran plis anplè preske chak mwa novanm paske epòk sa moun yo kwè gen zonbi ki lage nan tout lari. Sa rive anpil dout plane sou istwa yo rakonte n sou kesyon zonbifikasyon an. Redaksyon Passion Info Plus deside gade, an pati, kisa syantifikman ki te ka eskplike kòman yon moun ki fin mouri fè reveye oubyen leve.
Fenomèn zonbifikasyon an rete youn nan trè kiltirèl Ayiti ki pa sispann pike kiryozite anpil moun. Gen moun ki kwè li reyèl an Ayiti pou yon pratikan vodou leve moun mouri, yon aksyon pèsonn poko vrèman pwouve ak tout prèv. Men depi lontan n ap tande istwa moun yo di ki mouri ki reveye swa nan mòg oubyen sèkèy, yo konn di gen mòg ki touye moun yo malgre yo reveye jis pou yo ka fè kòb la, gen moun yo di ki mouri depi plizyè jou epi nan antèman yo wè y ap bay san nan sèkèy la ak plizyè lòt ka ankò. San nou pa bliye ka kote moun rapòte yo kwaze ak yon moun yo konnen ki te mouri epi yo te antere.
Nan yon tèks li ekri sou fenomèn sa epi li pataje avèk nou, Doktè Kerry Norbrun eksplike ak tout detay kòman sa rive posib, syantifikman, yon moun nou konn panse ki mouri epi reveye lapoula, sitou nan mòg.
Se avèk yon pwazon yo zonbifye moun
Selon Doktè a, zonbifikasyon se yon fenomèn ki la depi nan tan esklavaj kote nwa yo te konn itilize l pou sanksyone moun k ap fè deriv nan kominote an. Yo jije akize a nòmalman avan epi yo ba l santans li, kote yo zonbifye l pou fè l travay fòse. “ Jounen jodi a, yo itilize zonbifikasyon pou fè moun mal, paske se yon pwazon yo bay pou zonbifye moun ki fèt abaz yon poud yo itilize ki se yon bagay ki syantifikman pwouve, se nan pwazon sa yo pyeje moun nan ”, eksplikasyon l.
Nan poud sa yo itilize yon pwazon ki rele TTX “tetrodrotoxine” yo jwenn nan yon pwason ki rele foufou. Pwason sa ki konn gonfle fè kò l fè pikan, li gen yon pwazon, japonè manje pwason sa anpil, epi yo repere plizyè ka japonè ki pran nan pwazon pwason sa gen ladan l la chak ane. Nan peyi Japon fòk ou gen papye pou w kuit pwason foufou pou moun, se sa Doktè Kerry Norbrun ekri.
Pi lwen, li fè konnen pou pwazon sa penetre po moun nan yo itilize yon bann resèt pami yo “po krapo” ki gen yon pwazon ladan l ki pral fè moun lan plede grate epi sa pral kreye lezyon epi poud la ap antre, epi penetre veso yo jiska li rive nan san moun lan.
“ Lè TTX la antre nan kò moun, li bloke sodyòm ki nan kò a, sa pral fè tout fonksyon vital yo fonksyone an ralanti. Moun lan paka bouje ; li ka menm difisil pou wè si moun sa ap respire ; ou ka pa santi si kè l ap bat ; lè w ouvri je l ou wè “pupille” li dilate paske nan resèt yo fè a gen yon flè yo itilize, yo konn fè te klòch avè l, flè sa fè pipiy je w dilate tankou se yon mò ”, pawòl Doktè a.
Donk moun ki viktim nan vin tankou moun ki mouri. Selon kantite dòz pwazon yo te bay moun nan, depi pwazon an kòmanse fini, moun nan ka reveye swa nan mòg la, nan antèman l oubyen nan kav li. Se sak fè n konn tande nan pita moun ki zonbifye moun nan al reveye l avèk yon “antidòt” kont “TTX” la. Doktè Kerry Norbrun presize, jiska prezan, okenn syantifik pa konnen kisa yo itilize kòm antidòt la.
Epi lè yo reveye moun nan yo toujou ba l bwè pwazon an pou delala l, pou kenbe l an eta zonbi an kòm se sodyòm yo TTX la bloke, sèl kizin fèt abaz sodyòm ak klò, se sak fè yo pa bay zonbi yo sèl. Pwazon yo bay yo a se pou bloke sodyòm ki nan kò a.
Lòt rezon ki fè moun mouri ka leve
Medsen an te pale sou yon lòt fenomèn, ki gen rapò ak lasyans, ki ka fè yon moun yo te panse ki mouri reveye.
Dezyèm fenomèn ki konn fè moun yo leve nan mòg kote yo konn annik voye moun nan nan tiwa glase mòg la epi li leve menm kote a, koz sa se yon pwoblèm ki gen nan kè. Yo rele li “fibriyasyon vantrikilè” kote olye kè a bat, li tonbe tranble pito.
Nan ka sa, yo konn ap chèche batman kè a yo pa jwenn anyen. Epi, pou kè a redemare pou l bat nòmal fòkb li gen yon chòk, ebyen lè yo annik pran moun nan yo voye l nan tiwa glase a, sa ka kreye yon chòk epi kè a redemare. Se nan ka sa yo nou konn tande moun nan leve nan mòg la, eksplikasyon Doktè a.
Anplis, gen yon twazyèm fenomèn. Sa li menm yo rele l “Phénomène de Lazare” kote kè yon moun bloke yo fè tantativ pou reyanime l epi tout tantativ echwe.
Sa ka rive moun nan rete li leve pou kò l. Depi 1982, yo mansyone l 38 fwa nan literati medikal la sou fenomèn sa. Ipotèz (gen plizyè lòt) ki tante eksplike sa yo panse a koz presyon yo t ap fè sou pwatrin nan lè yo t ap tante reyanime l la, ki vin kreye yon presyon negatif, ki vin dilate kè an epi rapid aktivite elektrik kè a redemare. Se rezon sa ki fè nan etik medikal yo akòde 10 minit a yon moun yo tap eseye anime ki echwe, toujou selon sa Doktè Kerry Norbrun ekri.
Si nou ap baze sou tout enfòmasyon sa yo Doktè a pataje avèk nou, nou ka eseye konprann an pwofonfè lè Ayisyen konn deklare yon moun pa mouri, men pito se malfektè oubyen yon pratikan maji nwa ki “Toudi” li. Anpil sitwayen, sitou an pwovens, konn menm rete kwè moun sa tande tout sa k ap pase, moun k ap kriye, vèy li k ap fèt, men li paka reyaji.
Photo mise en avant/Le nouveau film de Bertrand Bonello, “Zombi Child”, est en partie inspiré d’un très fameux cas de zombification survenu en 1962 à Haïti. Celui de Clairvius Narcisse, qui fut empoisonné, enterré vivant, puis déterré et réduit en esclavage…
Après un mois de l’ouverture de l’année judiciaire 2023-2024, alors que, les tribunaux s’apprêtaient à reprendre leurs activités, incluant l’organisation des audiences correctionnelles et des assises criminelles, avec ou sans assistance de jury, les magistrats ont décidé d’entrer en grève à partir de ce lundi 20 novembre 2023. Cet arrêt de travail vise à exprimer leur mécontentement face au non-respect de leurs droits par les autorités judiciaires.
Dans une lettre adressée à la ministre de la justice Emmelie Prophète Milcé, le Collectif des Magistrats Debout d’Haïti (COMADH) annonce que les officiers du ministère public des 5 Cours d’appel, des 18 tribunaux de première instance, et du tribunal spécial du travail observeront un arrêt de travail pour faire respecter leurs droits.
Le COMADH rappelle à la ministre de la justice que les promesses faites dans une correspondance du 6 mars dernier n’ont pas été tenues, en particulier celles concernant les avantages légaux des magistrats debout, conformément à la loi du 27 novembre 2007.
“ Les juges occupant le même rang et le même niveau que les magistrats debout reçoivent des cartes de débit avec un tiers de leur salaire mensuel, des indemnités de fonction consistant en la moitié de leur salaire mensuel, des bons de carburant accusant un montant de 16 000 gourdes, des téléphones prépayés et d’autres subventions. Plus d’un mois et demi après l’entrée en vigueur du nouveau budget, ces avantages promis, et, qui reviennent de droit aux magistrats debout au regard de la loi du 27 Novembre 2007, ne sont toujours pas effectifs ”, souligne le collectif.
Joint au téléphone par la rédaction, le porte-parole du COMADH, Aubourg Giovanni, dénonce ouvertement les autorités qui exercent, selon lui, une pression morale sur les magistrats debout pour les empêcher de revendiquer leurs droits conformément à la loi. “Nous subissons des transferts. Moi-même, j’ai été transféré à une autre juridiction. Le président du collectif a été transféré de la juridiction des Cayes à celle de Jérémie”, affirme-t-il.
Déjà fragmentée par les crises qui ont jalonné son histoire, Haïti est aujourd’hui un pays où la vie vécue est celle de la misère, du désespoir et d’un combat sans répit contre l’indécence et l’ignominie. En effet, la situation actuelle laisse présager, osons le dire, une triste fin possible pour une civilisation qui a inscrit, avec maestria, son nom dans l’histoire de l’humanité. Plongée dans le chaos, cette terre de liberté est, malheureusement, séparée par des gangs qui y régnent depuis une dizaine d’années.
Après le 12 janvier 2010, donc au lendemain du passage du tremblement de terre meurtrier dans le pays, des Haïtiens avaient tenu, bravo, le discours de la réconciliation et de la refondation du pays. Mais, parfois, le désespoir force à couper. Face à la difficulté ou, mieux, l’incapacité des dirigeants de l’époque, bon nombre de compatriotes ont dû abandonner le pays en quête de meilleures conditions de vie.
Les barrières dressées par les élites haïtiennes leur paraissent infranchissables. L’aide humanitaire pour les victimes du séisme a été détournée à des fins personnelles par des acteurs d’ici et d’ailleurs. Même le fonds pour la reconstruction des infrastructures du pays, soit environ 8 milliards de dollars américains, aurait été dilapidé. Ceux et celles qui géraient cet argent sont bel et bien en liberté sans être dans le collimateur de la justice.
Haïti reste encore à genoux. Par ailleurs, des hauts cadres de l’État ont été indexés dans le gaspillage de 4.8 milliards de dollars, fonds issu du programme Petrocaribe. Cet autre scandale a contribué à tuer l’espoir et à augmenter la fracture sociale. Un véritablement mouvement visant à exiger des comptes aux dilapidateurs de ce fonds a vu le jour. La réitération de ces mouvements de rue a fait peur aux classes politique et économique du pays.
Selon un rapport d’un groupe d’experts des Nations Unies, c’est à la suite de cette question “Où est passé l’argent de Petrocaribe ?” que les groupes armés se sont multipliés en Haïti, plus précisément dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Depuis, Haïti bascule et se perd dans une spirale de violence qui ne dit pas son nom. Selon le professeur Georges Eddy Lucien, cette violence des groupes armés vise à tuer les mouvements des masses populaires.
Si par le passé, les barrières n’étaient pas visibles, aujourd’hui, en revanche, elles se voient comme le nez au milieu de la figure. Des territoires perdus, donc contrôlés par des groupes armés. L’entrée Sud de la capitale haïtienne est un véritable rubicond pour les passagers. Traverser la zone de Canaan constitue un acte héroïque. Les refrains des balles meurtrières ont mis à la porte des centaines de milliers d’habitants dans diverses zones.
Une grosse barrière en fer forgé est placée dans la rue à Delmas 18 dans le but de bloquer le passage des bandits armés
Prises de panique, certaines personnes ont dû volontairement ériger des barrières pour empêcher l’accès aux bandits. À Delmas 18, la frontière n’est pas seulement symbolique, dans un écho au sociologue haïtien Laënnerc Hurbon, mais également physique. C’est le cas également au niveau de Turgeau. Une barrière de fer forgé est placée par les habitants.
Que faire aujourd’hui ? Nos ancêtres avaient tracé le chemin. Nous devons nous unir pour faire face à l’obscurantisme. Aucune société ne peut se projeter sans la solidarité. Vivons libres ou mourir, tel a été l’un des maîtres-mots de ceux et celles qui nous ont légué ce pays. La solution est haïtienne, qu’on se le dise.
Le Centre des opérations d’urgence (COE) de la République dominicaine a communiqué dans la soirée du dimanche 19 novembre 2023 un bilan faisant état de 21 morts dans le pays à la suite de pluies constantes et fortes tombées entre vendredi et samedi, rapporte le journal Diario Libre, qui lui, informe avoir recensé trente (30) victimes.
Parmi les victimes figurent les trois ressortissants haïtiens Boniel Dovielie, 40 ans, Witberson Français, 18 ans, et Nadège Joseph, 33 ans, ainsi que quatre ressortissants américains. Jusqu’à dimanche soir, la municipalité la plus touchée est Santo Domingo Oeste avec quatorze (14) décès.
Les décès, hommes, femmes et enfants, ont eu lieu dans plusieurs véhicules sous les restes du mur de l’avenue 27 février et Máximo Gómez, dans des maisons inondées, lors des glissements de terrain entre autres.
À la suite de ces événements, le président Luis Abinader a déclaré un deuil officiel de trois (3) jours pour les victimes, du 20 au 22 novembre.
Le site de l’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) accepte, désormais, les demandes de résidence permanente des personnes en provenance d’Haïti, du Venezuela et de la Colombie. l’annonce a été faite le vendredi 17 novembre 2023 par le Ministre de l’IRCC, Marc Miller.
Mettant l’accent sur les liens familiaux, le Canada prévoit d’accorder la résidence permanente à 11 000 personnes de ces trois pays, dans le cadre d’un programme visant à accueillir 15 000 personnes de l’hémisphère occidental.
Pour être éligible, il faut avoir un lien familial avec un citoyen canadien ou un résident permanent qui s’engage à fournir un soutien financier pendant un an. “Le demandeur principal peut être un enfant (quel que soit son âge), un petit-enfant, un époux, un conjoint de fait, un parent, un grand-parent, ou un frère ou une sœur d’un citoyen canadien ou d’un résident permanent qui accepte de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille comme un point d’ancrage pendant un an”, détaillent les autorités canadiennes dans un communiqué.
Le Canada promet des services aux bénéficiaires avant leur arrivée, comprenant une évaluation des compétences professionnelles et une orientation vers des fournisseurs de services d’établissement locaux. De plus, ces personnes pourraient être éligibles à une aide financière transitoire grâce au Programme d’aide à la réinstallation.
“ Vous pouvez présenter une demande au moyen du portail en ligne d’IRCC. Vous devrez fournir une déclaration solennelle signée de votre point d’ancrage confirmant qu’il est disposé à vous appuyer au Canada ”, indique le gouvernement canadien aux intéressés. Vous devez planifier de vivre à l’extérieur du Québec pour être admissible à présenter une demande, car le Québec a choisi de ne pas participer au programme, a-t-il ajouté.
Avec ce programme, le Canada veut atténuer les pressions migratoires dans l’hémisphère occidental. La nouvelle voie humanitaire du gouvernement de Justin Trudeau offre une alternative légale pour les personnes déplacées de leur territoire en raison de l’instabilité politique, sociale et économique.
Vijilans jòn lanse sou Ayiti akoz pasaj yon depresyon twopikal sou lanmè Karayib la depi kòmansman wikenn nan, daprè sa Inite Idwometeyowolojik ansanm ak Direksyon Jeneral Pwoteksyon Sivil anonse jodi a.
Responsab Sistèm Nasyonal k ap Jere Risk Dezas yo fè konnen se fenomèn sa a ki deja lakoz kondisyon move tan sitou nan depatman Sid, Grandans au Sidès.
Daprè previzyon meteyowolojik yo, depresyon twopikal sila kapab tounen yon ond twopikal nan mitan jounen vandredi an. Pou kounya, li twouve li a 515 kilomèt Jamayik ak posiblite pou l dirije l nan direksyon nòdès pandan wikenn nan.
Depresyon twopikal sa a, otorite ap kontwole, kapab pwovoke gwo lapli, gwo van epi lakoz lanmè yo ajite sitou nan depatman Sid, Sidès, Nip ak Grandans. Epi, apati demen samdi a, fenomèn sila kapab afekte pifò depatman yo pandan l ap pran direksyon Kiba.
Fas ak menas gwo lapli yo, Sekretarya Pèmanan k ap Jere Risk Dezas ki anndan l, Inite Idwometeyowolojik ansanm ak Direksyon Jeneral Pwoteksyon Sivil, kenbe vijilans jòn poutèt posiblite pou gen inondasyon, glisman teren, eboulman ak move kondisyon sou lanmè nan depatman ki sible yo, sa nou li nan yon kominike Pwoteksyon Sivil pibliye.
Nan sikonstans sa, Sekretarya Pèmanan k ap Jere Risk Dezas mande popilasyon an, sitou sila ki twouve yo nan zòn malè pandye yo rete vijilan. Kontinye fè nouvèl, suiv bilten meteyo k ap pataje avan, pandan ak apre pasaj ond twopikal sa a. “Sezon siklòn nan poko fini. Toujou kontinye prepare n !!!! ” sa otorite yo raple.
Le sénateur français Joël Guerriau a été interpellé et placé en garde à vue hier jeudi après qu’une députée ait porté plainte contre lui. En effet, l’élue accuse le sénateur de l’avoir droguée à son insu. Lors d’une perquisition, les policiers ont retrouvé de l’ecstasy au domicile du parlementaire, rapporte RMC.
Joël Guerriau, sénateur « Les Indépendants » de Loire-Atlantique, a été interpellé à son domicile à Paris ce jeudi et placé en garde à vue par la police judiciaire, selon une information de RMC confirmée par l’AFP. Le Parlement est soupçonné d’avoir drogué à son insu une députée qui, selon les informations, serait qu’une simple amie, mais n’aurait eu rien d’intimes avec lui.
Dans la nuit du mardi au mercredi, la députée avait bu un verre en compagnie du sénateur, avant d’être emportée par un malaise. Hospitalisée dans la foulée après avoir quitté les lieux, lors de plusieurs prélèvements les médecins ont découvert la présence de “ecstasy” dans son organisme. C’est une drogue de synthèse qui libère des substances chimiques réconfortantes dans le cerveau, entraînant des sentiments de plaisir et de bien-être, tout comme une augmentation de l’énergie physique et de la confiance.
Le média français RMC rapporte des perquisitions menées au domicile du sénateur, où les enquêteurs ont retrouvé effectivement de l’ecstasy, ainsi qu’au bureau du sénateur. Selon le parquet de Paris, Joël Guerriau a été interpellé jeudi et placé en garde à vue par les enquêteurs du 3e district de police judiciaire dans le cadre de l’enquête ouverte en “flagrance”, une procédure qui permet de ne pas avoir besoin de demander la levée de son immunité parlementaire.
Depuis 2011, Joël Guerriau, 66 ans, est sénateur centriste de Loire-Atlantique. Il est le secrétaire du Sénat français et vice-président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées. Il est banquier de profession.
Pour ce délit : « administration à une personne, à son insu, d’une substance de nature à altérer son discernement ou le contrôle de ses actes pour commettre un viol ou une agression sexuelle », le sénateur Joël Guerriau encourt la peine maximale de 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC), dirigée par Me Jacques Hans Ludwig Joseph, a remis ce mercredi 15 novembre 2023, au Doyen du TPI de Port-au-Prince, Me Bernard Saint-Vil, et au Commissaire du Gouvernement, Me Edler Guillaume, 11 rapports d’enquête portant sur des faits de corruption dans plusieurs institutions publiques, dont le MENFP, l’ONA, le Sénat, le Ministère des Affaires Étrangères et des Cultes (MAE), la Mairie de Ouanaminthe, entre autres.
Dans son discours, le directeur de l’ULCC, Me Jacques Hans Ludwig Joseph, a affirmé que l’État haïtien a subi une perte évaluée à 4 milliards de gourdes, soit 2% du budget 2023-2024, 11 fois plus que le budget alloué à l’ULCC. Par conséquent, il a demandé au Commissaire du Gouvernement de lancer des actions judiciaires contre les présumés corrupteurs et les corrompus.
Dans un document de 61 pages, dont Passion Info Plus a obtenu une copie, l’ULCC révèle des faits de corruption au ministère de l’Éducation Nationale, où des contrats de location de plusieurs bâtiments pour le compte du MENFP ont été signés uniquement par les directeurs généraux, sans la signature des ministres. Les enquêteurs de l’ULCC font référence à un contrat de plus de 82 mille deux cents dollars américains signé avec Reeynold Deeb, portant uniquement la signature du coordinateur de l’EPT, Norbert Stimphile. De plus, l’ULCC mentionne un autre bâtiment à Delmas 40B, où le contrat a été signé par l’ancien Directeur Général Louis Mary Cador et l’actuel Directeur Général Meniol Jeune.
Par ailleurs, Me Jacques Ludwig Joseph affirme que l’ULCC a enquêté à sept reprises sur des faits de corruption à l’Office National d’Assurance Vieillesse (ONA), dont cinq pendant son mandat. Les rapports remis au chef du Parquet de Port-au-Prince, Me Edler Guillaume, concernent l’ONA de juillet 2021 à février 2023. M. Joseph précise que l’institution a procédé à la location de véhicules pendant plus de 20 mois pour plus de 60 millions de gourdes, en dehors des normes établies, et à l’acquisition d’une propriété à Pétion-Ville coûtant plus de 86 millions de gourdes.
Le rapport indique que l’ULCC demande au parquet de Port-au-Prince de mettre l’action publique en mouvement contre l’ancien DG de l’ONA, Jemley Jean-Baptiste, pour abus de fonctions, Stéphanie Mondestin, ex-DGA de l’ONA, pour prise illégale d’intérêt et blanchiment du produit du crime, ainsi qu’Alfredo Junior Antoine pour co-auteur de blanchiment du produit du crime.
Le Sénat n’échappe pas à la Corruption
Concernant le Sénat de la République, l’ULCC note de graves anomalies dans la gestion du bureau administratif en 2017, sous la présidence de l’ancien élu de l’Artibonite, Youri Latortue. Il s’agit notamment de l’octroi de cartes de débit aux fonctionnaires de l’institution, permettant à ces derniers d’obtenir des avantages avant même la période probatoire. Le nombre de bénéficiaires s’élève à 1693 cartes de débit, selon les données obtenues par la BNC, comme le rapporte l’ULCC à la page 43.
En conséquence, l’ULCC recommande un audit général du Grand Corps, la création d’une base de données informatisées pour enregistrer tous les biens du Sénat, et demande à la justice de mettre l’action publique en mouvement contre les ex-Sénateurs Joseph Lambert, Wanique Pierre, Hervé Fourcand et Garcia Delva, pour détournement de biens publics, selon les enquêteurs.
La commission d’enquête de l’ULCC évoque également des faits de corruption relevés au Centre National des Equipements et d’Engins Lourds (CNE) phase 1, où environ 78 matériels de l’État ont été transférés à des tiers, dont l’ancien sénateur Francisco Delacruz (Dozer D7), Willot Joseph (Loader Caterpillar), l’ancien Député Claudy avec 1 Camion, 1 Grader et une Pelle, ainsi que l’Ex-député Malherbe François, pour ne citer que ceux-là. En conséquence, l’ULCC recommande que l’action publique soit engagée contre ces anciens parlementaires, exige des audits administratifs, financiers et comptables au sein de l’institution par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA), ainsi que la mise en place d’un cadre légal sur la mission et le fonctionnement du CNE.
Il convient de noter que de 2006 à la date, l’ULCC a déjà transmis à la Justice environ 75 dossiers, dont 29 sous l’administration de l’actuel Directeur Général Me Hans Jacques Ludwig Joseph. Seuls 7 dossiers ont été traités par la Justice, avec une condamnation, 5 acquittements et une ordonnance de non-lieu. Environ 68 dossiers n’ont pas été traités par la justice, alimentant la liste croissante de cas de corruption en attente d’éclaircissement.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) vient de publier un document synthétique regroupant plusieurs rapports d’enquête sur des institutions publiques. Après avoir constaté des abus de confiance liés aux contrats de location d’immeubles du Ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle, les enquêteurs réclament la poursuite judiciaire contre Meniol JEUNE, actuel directeur du MENFP, et Nobert STIMPHIL, ancien responsable de projet.
Face aux soupçons de corruption concernant la location des bâtiments abritant les bureaux du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, une commission d’enquête, mandatée par le Directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig JOSEPH, a examiné la conformité des contrats de location engagés par le MNFP au nom de l’État haïtien.
Durant la période de 2015 à 2020, la commission a identifié la location de 17 immeubles par le MENFP pour loger temporairement certains de ses services et directions. Les contrats, en dollars américains notamment, ne respectent pas les principes légaux, avec des paiements insuffisants voire inexistants. “De ce fait, les intérêts du fisc n’avaient pas été pris en considération par les représentants de l’État”, selon le document de l’ULCC.
La commission a également constaté que certains contrats ont été conclus sans les documents requis, mais approuvés par la cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, malgré des pièces manquantes telles que la photocopie des plans et procès-verbaux d’arpentage, plans de distribution, rapports d’expertise, etc.
Les enquêteurs ont découvert que certains cadres du Ministère, sans l’autorité administrative pour engager l’État haïtien, ont signé des contrats de location au nom de l’État, violant ainsi le décret sur l’organisation de l’administration centrale de l’État.
Louis Mary CADOR (décédé), ancien Directeur du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle, Meniol Jeune, actuel Directeur général de l’institution, et Nobert STIMPHIL, coordinateur général du projet “Éducation Pour Tous (EPT),” sont les cadres ayant négocié et signé certains contrats de location au nom de l’État haïtien.
À la suite des recommandations administratives, l’ULCC réclame la poursuite judiciaire de Meniol JEUNE et Nobert STIMPHIL pour abus de position. Étant donné que Louis Mary CADOR est décédé, l’ULCC estime inopportun de recommander des poursuites à son encontre.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) vient de publier un document synthétique regroupant plusieurs rapports d’enquête sur des institutions publiques. Après avoir constaté des abus de confiance liés aux contrats de location d’immeubles du Ministère de l’Éducation et de la Formation Professionnelle, les enquêteurs réclament la poursuite judiciaire contre Meniol JEUNE, actuel directeur du MENFP, et Nobert STIMPHIL, ancien responsable de projet.
Face aux soupçons de corruption concernant la location des bâtiments abritant les bureaux du Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, une commission d’enquête, mandatée par le Directeur général de l’ULCC, Me Hans Jacques Ludwig JOSEPH, a examiné la conformité des contrats de location engagés par le MNFP au nom de l’État haïtien.
Durant la période de 2015 à 2020, la commission a identifié la location de 17 immeubles par le MENFP pour loger temporairement certains de ses services et directions. Les contrats, en dollars américains notamment, ne respectent pas les principes légaux, avec des paiements insuffisants voire inexistants. “De ce fait, les intérêts du fisc n’avaient pas été pris en considération par les représentants de l’État”, selon le document de l’ULCC.
La commission a également constaté que certains contrats ont été conclus sans les documents requis, mais approuvés par la cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, malgré des pièces manquantes telles que la photocopie des plans et procès-verbaux d’arpentage, plans de distribution, rapports d’expertise, etc.
Les enquêteurs ont découvert que certains cadres du Ministère, sans l’autorité administrative pour engager l’État haïtien, ont signé des contrats de location au nom de l’État, violant ainsi le décret sur l’organisation de l’administration centrale de l’État.
Louis Mary CADOR (décédé), ancien Directeur du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation Professionnelle, Meniol Jeune, actuel Directeur général de l’institution, et Nobert STIMPHIL, coordinateur général du projet “Éducation Pour Tous (EPT),” sont les cadres ayant négocié et signé certains contrats de location au nom de l’État haïtien.
À la suite des recommandations administratives, l’ULCC réclame la poursuite judiciaire de Meniol JEUNE et Nobert STIMPHIL pour abus de position. Étant donné que Louis Mary CADOR est décédé, l’ULCC estime inopportun de recommander des poursuites à son encontre.
L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a publié ce mercredi un rapport d’enquête sur le patrimoine de l’ancien sénateur Nenel Cassy, recommandant que des poursuites soient engagées à son encontre pour fausse déclaration de patrimoine et enrichissement illicite.
L’ancien sénateur de la République à deux reprises ( 2006 et 2015) Nenel Cassy, selon l’ULCC, ne s’était pas conformé aux formalités de déclaration de patrimoine prévues dans la loi du 12 février 2008 portant déclaration de patrimoine par certaines catégories de personnalités politiques, de fonctionnaires et autres agents publiques. De plus, l’ancien parlementaire se contente de faire uniquement “sa déclaration de patrimoine de sortie sans avoir fait au préalable celle d’entrée”. Toutefois, l’ULCC dit avoir analysé, les deux déclarations de sortie de l’ancien élu des Nippes et a relevé “certain nombre d’omissions et d’inexactitudes dans les déclarations de patrimoine, en particulier dans celle faite en septembre 2022 à la sortie de sa fonction de sénateur”.
Selon ledit rapport, M. Cassy, dans le formulaire de déclaration de sortie rempli en 2022, n’a déclaré que deux (2) comptes bancaires domiciliés à la BNC. Or les enquêteurs de l’ULCC ont pu découvrir à partir des documents obtenus auprès des institutions financières que l’ancien parlementaire et “ sa conjointe, Mme Katrine CHERY CASSY, possédaient quatre (4) autres comptes : un (1) à la UNIBANK libellé en dollar de numéro 150-2016-003742967 et trois (3) à la BNC dont l’un enregistré au no. 1641000231 libellé en dollar américain et deux autres aux numéros respectifs, 1640000765 et 1610120863 libellés en gourde, peut-on lire dans ce document. M. Cassy avait, dans sa déclaration de sortie effectuée 2015 au terme de son contrat de consultant à la Primature, mentionné son compte bancaire domicilié à la UNIBANK, selon les enquêteurs.
Nombre de véhicules en sa possession
L’ancien sénateur Cassy a menti dans sa déclaration sur le nombre de véhicules qu’il possède. Selon l’ULCC, ” l’ancien sénateur CASSY dans sa déclaration de patrimoine du 2 avril 2015, avait mentionné trois (3) voitures dont une Nissan Patrol, une Porsche et une Nissan Morano acquises respectivement en 2006, 2011 et 2012. Mais, dans sa déclaration de septembre 2022, il a fait état seulement d’un (1) PICK UP de marque Toyota Hilux immatriculé: AA-15665. Pourtant, selon l’ULCC, M. CASSY possède trois (3) autres véhicules”, selon les informations transmises par l’Office d’assurance véhicule contre tiers (OAVCT) aux enquêteurs. Ces trois véhicules sont une voiture MERCEDES BENZ E300 de couleur beige, année 1995, No moteur: 60691012009280, immatriculé: BB 02050 ; une NISSAN PATROL tout terrain de couleur noir, année 2007, No moteur : TD42-191226, immatriculé: OF 00293 ; et un ISUZU PICK UP de couleur bleu, année 1994, No moteur: 824512, immatriculé: TX 5471, poursuit ledit rapport.
Par conséquent, les enquêteurs de l’ULCC estiment que M. CASSY devra donc faire l’objet de poursuites pénales pour fausse déclaration de patrimoine conformément aux dispositions de l’article 17 de la loi du 12 février 2008 portant déclaration de patrimoine par certaines catégories de personnalités politiques, de fonctionnaires et autres agents publics.
Augmentation des revenus de M. Cassy
L’Unité de Lutte Contre la Corruption dit constater au cours de l’exercice 2016-2017 que le patrimoine de l’ancien sénateur, par rapport aux revenus légitimes, a augmenté “de manière disproportionnée”. Alors que, les revenus réguliers perçus annuellement par M. CASSY durant cette période ne dépassaient pas neuf millions trois cent vingt mille quatre cents gourdes (9.320 400,00) par rapport aux salaires et autres avantages accordés aux Sénateurs de la République, selon les détails du Ministère de l’économie et des Finances (MEF) partagés avec l’ULCC.
L’institution est convaincue que les revenus réguliers perçus par les époux CASSY ne sauraient expliquer en rien cette augmentation considérable de leur patrimoine constatée durant le mandat du sénateur CASSY, en particulier au cours de l’exercice fiscal 2016-2017.
Et, “ce patrimoine est constitué de cinq (5) propriétés bâties, de quatre (4) propriétés non bâties, de cinq (5) véhicules, retracent les enquêteurs, ajoutant l’acquisition d’une bague en or et diamant d’une valeur estimative 6, 800.00) dollars, réalisée en 2019 ainsi que celle de trois (3) montres de marque Rolex, cartier et TAG HEUER faite en 2019 et 2021”.
Selon les détails des enquêteurs, ces trois (3) montres ont une valeur estimative respective de 14, 250.00 dollars américains, 3,400.00 dollars et 3,900.00 dollars américains.
Transactions bancaires sur les comptes des époux Cassy
L’ULCC a révélé que d’importantes transactions ont été effectuées sur les comptes des époux Cassy durant la période 2016-2017, notamment sur le compte bancaire de numéro 150-2016-003742967 libellé en dollar américain et domicilié à la UNIBANK et sur le compte 161012086 libellé en gourdes, domicilié à la BNC.
Les enquêteurs ont précisé que jusqu’au 31 décembre 2015, avant l’entrée en fonction du sénateur CASSY, le solde du compte bancaire 150-2016-003742967 domicilié à la UNIBANK était de 15,329.74 dollars américains. Cependant, du 22 février au 3 mai 2016, la commission s’est rendue compte sur la base des documents reçus de la UNIBANK que le total des dépôts effectués sur ce compte avait atteint la somme de 43,900.00 dollars, soit 2.754.724.06 de gourdes.
Alors que que dans l’espace d’un seul jour, soit le 3 mai 2016, toujours le rapport, l’ancien parlementaire a effectué quatre (4) dépôts différents équivalant à un montant de 29,600.00 dollars américains, 1, 837, 274.96 gourdes, avec le taux de 62.0701 gourdes pour 1 dollar à l’époque.
Aussi, la commission d’enquête de l’ULCC dit constater qu’au cours de ce même exercice 2016-2017, d’importantes transactions ont été réalisées sur le compte en gourdes 1610120863 domicilié à la BNC. Des dépôts considérables sans commune mesure avec les revenus réguliers des époux CASSY ont été effectués quasiment chaque mois sur ce compte, selon l’ULCC sa indiquant que le nombre total des dépôts a donc atteint au cours de cet exercice la somme de 29, 628, 449.42 gourdes. Ce qui est disproportionné avec les revenus légitimes des époux CASSY estimés à 10, 103,751.50 gourdes.
De plus, le 30 septembre 2016 et de 3 février 2017, l’ex-sénateur CASSY a effectué deux (2) placements à la Banque de la République d’Haïti (BRH) communément appelés « Obligations BRH » pour un montant global de 15,000,000.00 chacun. “Ces placements ont donc été opérés à partir d’un retrait de 15,000,000.00 effectué le 30 septembre 2016 sur le compte bancaire en gourdes 1610120863 domicilié à la BNC. ”
En effet, la commission a fait savoir qu’au cours de cette période 2016-2017, le patrimoine de l’ancien sénateur CASSY a subi une variation à la hausse de l’ordre de 28.025.470.82 gourdes, “soit une augmentation exponentielle de 277%. ”
L’ULCC explique que, M. CASSY, lors de son audition avait du mal ” à justifier cette augmentation de son patrimoine durant son mandat, notamment durant l’exercice fiscal 2016-2017 ”. Il a tout simplement laissé entendre que “ la plupart des transactions enregistrées sur ses comptes bancaires ont été effectuées d’un compte à un autre à partir des revenus reçus de l’État haïtien à titre d’inspecteur douanier ou de sénateur de la République”. De plus, il avance que les rares transactions hors- banques qu’il a réalisées sur ses comptes se réduisaient à de petits dépôts de peu de valeur. Ces déclarations ont été démenties par l’ULCC qui a mentionné le dépôt d’un montant de 43.900.00 dollars effectué du 22 février au 3 mai 2016 sur le compte 0150-2016-003742967 domicilié à la UNIBANK. “Elles sont contredites également, selon l’ULCC, par les gros dépôts enregistrés quasiment chaque mois au cours de l’exercice 2016-2017 sur le compte 1610120863 domicilié à la BNC”.
Et, M. CASSY n’a pas été capable de « raisonnablement justifier l’augmentation disproportionnée de son patrimoine par rapport à ses revenus légitimes ». Dans ce cas, selon les enquêteurs de l’ ULCC, Nenel Cassy “ devra donc être poursuivi pour enrichissement illicite, ce, conformément aux dispositions de l’article 5.2 de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption. ”
L’ULCC a conclu dans son rapport pour recommander “la mise en mouvement de l’action publique” contre M. Nenel CASSY, d’une part pour fausse déclaration de patrimoine et d’autre part pour enrichissement illicite, fait prévu et puni par les dispositions de l’article 5.2 de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression de la corruption.
Tôt ce mercredi 15 novembre, les forces armées israéliennes ont pénétré dans l’hôpital Al-Chifa, la plus grande institution médicale de la ville de Gaza, selon l’AFP. Les autorités israéliennes considèrent cet établissement comme une base stratégique du Hamas.
Selon les informations de l’AFP, des dizaines de soldats israéliens, certains cagoulés et tirant en l’air, ont investi l’hôpital, ordonnant aux hommes de se rendre. L’armée israélienne a qualifié cette action de “opération ciblée et de précision” dans ce vaste complexe hospitalier, au centre des affrontements entre soldats israéliens et combattants islamistes.
L’État hébreu (Israël) affirme que l’hôpital Al-Chifa abrite des tunnels et que le Hamas utilise la population comme “boucliers humains”. Ces allégations ont été réfutées à plusieurs reprises par les autorités de Gaza, qui ont demandé la visite d’une commission d’enquête internationale.
Selon l’ONU, environ 2 300 personnes, comprenant des patients, des soignants et des déplacés de guerre, se trouvent à l’intérieur de cet hôpital dans des conditions désastreuses, sans eau ni électricité.
Rappelons qu’après une attaque du Hamas le 7 octobre dernier sur le sol israélien, causant environ 1 200 morts, des centaines de blessés et plus de 200 otages du Hamas emmenés à Gaza, l’armée israélienne a juré de détruire Gaza, en bombardant quotidiennement cette enclave palestinienne. Plus d’un mois après les représailles israéliennes, la ville de Gaza est presque réduite en cendres. Depuis le 27 octobre, les soldats israéliens mènent des opérations terrestres contre le Hamas à Gaza.
Selon les autorités de Gaza, jusqu’à présent, les bombardements israéliens ont tué 11 320 personnes, dont 4 650 enfants, majoritairement des civils.
L’entreprise sud-coréenne Samsung a occupé l’actualité depuis la fin de la semaine. En effet, les responsables ont dévoilé qu’un traducteur en temps réel, intégré à l’intelligence artificielle (AI), sera inclus dans le prochain smartphone Galaxy de Samsung, dont le lancement est prévu au début de 2024.
Samsung, rival d’Apple, va rendre particulière sa nouvelle gamme de Galaxy (GalaxyS24) en la dotant d’un outil de traduction en temps réel, selon ce qu’a déclaré vendredi un représentant du groupe, rapporte BFMTV. Cette fonctionnalité sera alimentée par l’intelligence artificielle (IA).
Cette caractéristique permettra la traduction instantanée de la langue de l’interlocuteur, en audio et en texte, lors d’une communication. De plus, la traduction sera possible même si la personne à l’autre bout du fil n’utilise pas un appareil produit par la société Samsung. Cependant, le nombre de langues prises en charge n’a pas été précisé par les responsables.
Pour réaliser la traduction, l’appareil nécessitera au moins trois à quatre secondes, pendant lesquelles l’intelligence artificielle (IA) comprendra le contenu original, le traduira dans une autre langue et le transmettra à la personne qui écoute, comme l’a expliqué Lee Won-kang, responsable des opérations sud-coréennes de XL8, une start-up spécialisée dans la traduction par l’IA, à BFMTV.
Avec la série Galaxy S24, Samsung entend à renforcer sa position dominante sur le marché des smartphones Android haut de gamme. Trois modèles de cette nouvelle gamme seront disponibles sur le marché : les Galaxy S24, S24+ et S24 Ultra.
Le dimanche 12 novembre 2023, la Diva haïtienne Rutshelle Guillaume a démarré son train festif à Boston, Etats-Unis, lors d’une soirée marquant ainsi son dixième anniversaire de carrière devant un public passionné. En début de semaine, la Meilleure Artiste Caribéenne nous livre le morceau spécial baptisé « RG X ».
La chanson “Rutshelle Guillaume 10” (RG X) est désormais disponible sur toutes les plateformes de streaming. En 5 minutes et 4 secondes, la chanteuse élégante confesse, loue la grandeur de Dieu, exprime sa joie, et exprime sa gratitude envers les fans et les médias, entre autres.
La voix de “M Pa La Ankò” reconnaît dans ce nouveau single que le début de toute initiative dans la vie n’est jamais certain, mais elle croit quand on est bercé de la prière, la force et la détermination ne sont pas loin. Rutshelle Guillaume exprime sa gratitude à tous lors de la célébration de ses 10 ans de carrière exceptionnelle.
L’interprète de “Kite M Kriye” rappelle dans l’industrie musicale que malgré les difficultés, le sourire doit demeurer sur scène, et le courage est nécessaire pour affronter les ragots qui circulent rapidement sur les réseaux sociaux.
Dans une partie de ce tube, l’artiste à succès surprend tout le monde en évoquant une histoire délicate de son passé. “Mwen pa t ap nan fè espesyal si m te konnen mwen t ap nan trouble,” lance la diva.
La chanson RG X est le canal idéal pour Rutshelle Guillaume de rendre Grâce à Dieu du fait qu’elle est sortie indemne de tout et aujourd’hui elle représente un symbole de combativité, un testament, pour toutes les femmes qui luttent contre les adversités.
Tout legacy découle d’énormes sacrifices. Aujourd’hui, la superstar Rutshelle Guillaume célèbre ses 10 ans de carrière en tant que symbole de grandeur, de joie, de fierté, de réjouissance pour de nombreux accomplissements. En gros, la surnommée Reine du Compas remercie tout et chacun pour leur soutien indescriptible.
Rutshelle Guillaume
Cette femme polyvalente, née en juillet 1988 à Port-au-Prince, est chanteuse, actrice, compositrice, et mère d’une fille. Elle a fait ses premiers pas dans la musique très tôt dans l’église de son père, pasteur natif des Cayes. Passionnée de chant, elle a intégré un groupe de musique d’étudiants à l’ENARTS en 2007, et un an plus tard, elle a commencé des études en philosophie à l’École normale supérieure (ENS), où elle a obtenu une licence. Elle a enseigné la philosophie de 2009 à 2011 au collège Bird.
Aussi, l’artiste a fait ouvertement son entrée dans le milieu des affaires en février 2019 avec le lancement de la marque “RG Collections” qui propose une collection de sacs à main et de maillots de bain.
Rutshelle Guillaume a été formée en techniques vocales à la FOKAL sous la supervision de plusieurs formateurs, dont Émeline Michel. Avec 10 ans de carrière à succès et trois albums à son actif (“Émotions” en 2014, “Rebelle” en 2017, et “Quoi Qu’il Advienne” en 2021), sa discographie comprend également de nombreux singles ainsi que diverses collaborations locales et internationales.
Une artiste qui vise le sommet. Rutshelle Guillaume a remporté le prix « Meilleure Artiste Caribéenne » lors des Trace Awards 2023 à Kigali, Rwanda. En 2021, elle a été désignée « Meilleure Artiste de la Diaspora » à Abidjan, Côte d’Ivoire alors qu’elle était en lice dans deux catégories aux « African Talent Awards 2021 ». Aussi, elle a été élue « Artiste de l’année 2021 » à la troisième édition des Awards de NRJ Antilles, station de radio musicale basée en France.
Ce lundi avant-midi, la Police Nationale d’Haïti (PNH) informe avoir tué un présumé kidnappeur du nom Jérôme Mathurin, 47 ans, le samedi 11 novembre 2023 à la rue Lavaud, Port-au-Prince. Cette action, selon une note de l’institution policière, visait à déjouer une tentative d’enlèvement qui a eu lieu à Lalue, non loin du Service d’Immigration et d’Émigration.
La police avait pris toutes les dispositions pour boucler rapidement la zone du centre-ville de Port-au-Prince une fois informée du rapt. Grâce à ce dispositif, les autres bandits ont abandonné le véhicule pour prendre la fuite. Il s’agit d’une Toyota Landcruiser, de couleur blanche, immatriculé IT-03644, retrace la police dans cette note publiée sur sa page Facebook.
Plus loin, les autorités policières indiquent qu’à l’intérieur du véhicule en question se trouvait des casques balistiques, des gilets et des sachets noirs que les kidnappeurs utilisent souvent pour encagouler leurs otages. En plus, le conducteur du véhicule, Jérôme Mathurin, avait en sa possession un badge de la BRH, expiré depuis 2020.
Par ailleurs, d’autres informations sont divergentes et l’Etat ne peut pas s’entendre.
En effet, la Banque de la République d’Haïti (BRH) a de son côté sorti hier dimanche une note précisant que Jérôme Mathurin était affecté à sa section de Transport.
Cette note indique que la victime, Jérôme Mathurin, était engagée par l’institution depuis le 13 janvier 2015 en tant que chauffeur.
“ Le Conseil d’Administration de la BRH travaille avec les autorités compétentes pour élucider les circonstances entourant le décès de Monsieur Jérôme Mathurin et adresse ses condoléances à sa famille, ses proches et ses collègues de l’institution ”, lit-on dans ladite note, portant la signature du gouverneur Ronald Gabriel, sortie avant celle de la police.
Ces deux institutions étatiques (PNH et BRH) n’ont pas pris la peine de s’entendre sur ce cas de meurtre. Chacune a sa version. Derrière toute cette anarchie, il y a Jérôme Mathurin qui n’est plus. Digne employé de la BRH ou kidnappeur réellement comme le présente la PNH ? Personne ne le saura puisque dans ce pays de tohu-bohu, les dossiers ne manquent pas, dans le moindre temps, on peut être tombé dans les oubliettes.
Il est 9 heures du matin. Le soleil, mi-figue mi-raisin, se livrait bataille contre les nuages épais. Bois de chêne fume encore ses piles de fatras en polystyrènes, jetés dans sa gorge. Non loin du stade Sylvio Cator, des véhicules de transport en commun et des petits commerçants se confondent presque. Des autobus bariolés de couleur ( jaune, vert, bleue et rouge) branchés de haut-parleurs bourdonnent.
Ce dimanche 12 novembre, on est ici pour un voyage vers la Ville de Léogâne. Pour y arriver, on doit passer exclusivement par la route nationale numéro 2, lieu contrôlé par au moins trois bandes armées. La dernière zone en date qui tombe aux mains des hommes surarmés, c’est Mariani, un vaste quartier qui sépare les communes de Carrefour et Gressier.
Après près de deux heures d’attente pour remplir les sièges, le véhicule démarre enfin à 10 heures 52. Les minutes filent comme le sable de la mer. Un silence de cimetière règne dans l’autobus. “Mwen pa yon ajan Maketing, mwen se Ti Ponyèt“, déclare un homme qui montre son bras gauche aux passagers. Tout le monde reste attentif. Dans cet endroit moribond, celui qui est capable de prendre la parole à haute voix, est un être-dieu ? Un coq de la basse-cour ?
On roule dans les eaux boueuses de Portail-Léogâne, de Martissant. À la cinquième Avenue, marchands et boues et eaux s’y tiennent. L’homme, qui s’était présenté comme Ti Ponyèt, après avoir exposé la situation précaire à laquelle il fait face à cause de son handicap, a demandé aux passagers, des morts-vivants, de lui faire un don. Les plus généreux répondent à sa demande. Après, Ti Ponyèt ceda sa place à un “agent Marketing”. On continue encore de rouler dans la mer-terre. Non, dans les eaux stagnantes. Des tonnes de déchets charpentent les deux côtés de la rivière-terre. Non, de la route où le bitume est à rechercher.
Sous-Commissariat de Martissant, troué, il l’est. Les orifices constatés de loin laissent entrevoir des rayons de soleil depuis l’intérieur de l’autobus. Si des agents de la Police sont chassés de ce poste de police depuis pratiquement deux ans, des civils armés devant son entrée. Le chauffeur s’arrête un peu, payant la rançon exigée par des jeunes garçons, dont certains encagoulés. On avance encore dans l’eau. Le chauffeur semble avoir la maîtrise de la leçon : il connaît par cœur là où il y a des égouts et des bouts de fer pouvant percer ses pneus. Il oriente bien son volant. À moins de deux minutes de course, une dizaine d’hommes, visiblement jeunes, demandent aux chauffeurs de verser leur dû. C’est une autre banque de péage à Fontamara.
Les minutes s’égrènent. La chaleur augmente et pousse ses griffes. Certains passagers s’endorment ou ferment les yeux, d’autres branchent leurs oreillettes. Sueurs à flots. Près d’une cinquantaine d’hommes, de femmes et d’enfants s’entassent dans ce “School Bus”. On approche vers la terre des balles. Un nouveau défi pour les passagers et les chauffeurs. Le vide prend corps dans l’autobus. On fait le mort. Mais, le moteur du véhicule, NON. On roule doucement. Une trentaine de minutes plus tard, nous voilà au coeur d’un nouveau “territoire perdu” : Mariani, situé à environ 30 kilomètres de la capitale haïtienne.
Vendeurs de pains, absents. Vendeurs de bouteille d’eau, absents. Vendeurs de gadgets électroniques sur le trottoir, absents. Il ne reste que ces maisons fantômes. On évite d’éternuer. “Bò Dlo”, un endroit symbolique pour les communes de Carrefour et Gressier, reste désert. La poussière grimpe les maisons comme des branches d’arbres. Et les habitants ? Ils ont fui, car le nommé Ti Boutba et ses acolytes ont pris le contrôle de cette zone où croisent quatre départements du pays.
Les colonnes de montagnes abritant les maisons en pêle-mêle à Mariani ne sont plus surchauffées. Quelques petits “tonnels”, faits en bois et de morceaux de draps, sont couverts de poussière. Les commerçants : totalement absents. Les Madan Sara venant, habituellement du grand Sud ont brillé par leur absence. Entre-temps, l’autoproclamé “agent Marketing” se tait provisoirement, laissant place ainsi uniquement au vrombissement du moteur de véhicule.
Nous traversons la route nationale numéro 2 dans une peur bleue. La peur au ventre. Nous avançons vers notre point d’arrivée. Mariani perd ses bruits comme un vieillard édenté. Les rares pompes à essence qui se trouvaient dans ce vaste quartier ne fonctionnent plus. Lorsqu’on quitte ce nouveau territoire perdu, certains d’entre nous tirent leurs portables dans leurs valises. Et le vendeur de médicaments reprend du service parlant des bienfaits de ses produits.
Certains passagers descendent en cours de route. Le véhicule est plus léger et le vent passe par les fenêtres. Ça fait du bien. Nous sommes enfin arrivés à notre destination. Si à Léogâne, il fait midi 47, par contre, à Martissant et Mariani, il fait un temps de peur et à chaque fois qu’on décide de traverser ces zones contrôlées par des gangs armés, on prend un raccourci vers la mort.
Depuis hier, les regards sont tournés vers la ville du Cap-Haïtien, dans le Nord d’Haïti après la découverte d’une femme, selon les témoins en particulier son mari prétendu, morte et enterrée depuis le 12 août 2023. Étonnement, cette femme du nom de Stéphanie Louis Garçon, 36 ans, a été retrouvée vivante à la rue 14 L, ce samedi 11 novembre.
L’appartenance de cette présumée zombie divise. Auparavant, hier samedi, Berthony Pierre, présenté comme son mari, l’a réclamée. Puis elle aussi a identifié ce dernier comme son mari.
De plus, le juge de paix Samuel Philippo de la Section nord du Cap-Haïtien, qui a effectué le constat légal, a affirmé que le nommé Berthony Pierre détient l’acte de décès de sa femme, Stéphanie Louis Garçon, daté du 2 août dernier.
D’un autre côté, une autre famille vient réclamer ce dimanche la zombie dans le commissariat du Cap-Haïtien, prétendant qu’elle s’appelle Daïda Joseph, 40 ans, non Stéphanie Louis Garçon, et est décédée, laissant trois enfants, nous rapportent Me Stéphanie Jean-Pierre et Me Jeanty.
La confusion fait place dans ce dossier. La première famille au Cap-Haïtien présente la présumée zombie comme Stéphanie Louis Garçon, avec son passeport comme preuve, tandis que l’autre famille venant de Milot, à Bassin diamant, la présente comme Daïda Joseph, avec pour preuve sa carte d’identification nationale.
Selon nos dernières informations, les agents de l’ordre du commissariat du Cap-Haïtien ont mis à la porte la deuxième famille à la suite des protestations. La présumée zombie est actuellement sous le contrôle de la première famille. Le déroulement de ce dossier hors du commun reste à suivre.
Annoncé depuis octobre dernier, le programme de résidence permanente au Canada est opérationnel. Les ressortissants d’Haïti, du Venezuela et de la Colombie peuvent commencer à soumettre leur demande, comme l’a confirmé l’ambassadeur du Canada en Haïti, André François Giroux, lors de sa visite mardi au journal Le Nouvelliste.
« J’annonce aujourd’hui que, dans le cadre de son engagement d’accueillir 15 000 migrants en provenance des Amériques, le Canada accueillera jusqu’à 11 000 ressortissants étrangers colombiens, haïtiens et vénézuéliens au moyen d’une nouvelle voie humanitaire d’accès à la résidence permanente », avait déclaré Marc Miller, ministre canadien de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté, début octobre dernier.
Selon le diplomate canadien André François Giroux, les personnes éligibles à soumettre leur demande dans le cadre de ce nouveau programme humanitaire du gouvernement canadien incluent les enfants, petits-enfants, époux/épouses, conjoints/conjointes, parents, grands-parents, frères ou sœurs d’un citoyen ou résident permanent du Canada. Il a souligné que « C’est un peu un programme de regroupement familial, mais c’est plus élargi ».
Le demandeur principal doit remplir les conditions financières requises et respecter les lois canadiennes pour être éligible, mais les détails sur les exigences financières n’ont pas été fournis, selon Le Nouvelliste.
À noter que le Québec ne fait pas partie de ce programme humanitaire qui prendra fin en mars 2024 selon M. Giroux, ce qui pourrait compliquer les demandes des intéressés d’Haïti, du Venezuela et de la Colombie.
Marc Miller avait également indiqué lors de l’annonce du programme que les demandeurs dont la demande est acceptée bénéficieront de services améliorés avant leur arrivée, comprenant une évaluation des compétences professionnelles et une orientation vers un fournisseur de services d’établissement dans la communauté où ils ont l’intention de s’établir.
Haïti traverse une crise politique sans précédent depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. Selon la députée démocrate américaine d’origine haïtienne, Sheila Cherfilus McCormik, le Premier ministre Ariel Henry devrait remettre sa démission pour permettre la mise en place d’un gouvernement de transition dans le pays.
Madame McCormik a cité des raisons pour lesquelles le Premier ministre haïtien devrait démissionner. “Nous n’allons pas soutenir Ariel Henry, car le pays est devenu ce qu’il est pendant son mandat. Je n’ai pas beaucoup de confiance qu’il ne participe pas dans cette situation”, a-t-elle déclaré.
Née de parents haïtiens, elle constate que le chef du gouvernement haïtien refuse d’envisager un gouvernement de transition et qu’il refuse même de participer aux négociations.
Lors d’une interview exclusive accordée à VOA Kreyòl, la démocrate a encouragé les différents secteurs politiques du pays à se réunir pour amorcer une transition. Elle estime que cette transition devrait se faire sans Ariel Henry.
En outre, la congresswoman a précisé que la force multinationale, qui sera bientôt en Haïti, ne viendra pas soutenir le gouvernement en place. Elle sera plutôt engagée dans la lutte contre les gangs armés en Haïti, selon Sheila Cherfilus McCormik.
Conformément à l’Accord du 21 décembre, le Premier ministre Ariel Henry devrait céder le pouvoir le 7 février 2023 à des dirigeants élus. À environ 190 jours de cette date, aucune mise en place n’a effectuée.
Boursière pour une résidence à l’Institut d’Art de Berlin dans le cadre du programme CrossCulture (CCP) de l’IFA (Institut für Auslandsbeziehungen) en Allemagne, Youseline Vital a su promouvoir l’Art sequin ainsi que l’art haïtien contemporain lors de sa visite dans les galeries d’art de Berlin.
Alors qu’elle a été sélectionnée pour un stage de trois mois (d’août à octobre) en administration à l’Institut d’Art de Berlin ( Berlin Art Institute), une institution indépendante de formation artistique, de formation avancée et de recherche. En tant qu’artiste travaillant dans une institution offrant des résidences artistiques à l’échelle mondiale, Youseline Vital a eu l’opportunité de participer à une résidence artistique où elle a occupé le poste d’assistante administrative et conférencière pour les artistes participants.
Pendant cet événement d’échange culturel, l’artiste a présenté aux différents participants venant de 50 pays l’Art sequin ainsi que l’art haïtien contemporain tant à travers ses propres tableaux, dont, Émotions, 2018 et d’autres oeuvres d’artistes haïtiens.
“Mes œuvres ont été exposées jusqu’à mon départ de la résidence artistique”, nous a-t-elle confié lors d’une interview avec Passion Info Plus. Elle a également accueilli environ 60 artistes étrangers et les a familiarisés avec l’art sequin. De plus, elle a assisté les résidents en les aidant à trouver des expositions dans les galeries ou les musées, et en dispensant des formations sur l’Art contemporain en Haïti.
“Mon travail en tant qu’assistante consiste généralement à : accueillir de nouveaux artistes de différents pays et de divers horizons artistiques, les guider dans les choix de visite à Berlin (musées, galeries, festivals, ect..), supporter les directeurs dans les suivis administratifs et ponctuels et fournir un soutien administratif aux formateurs lors de la réalisation des sessions”, a-t-elle expliqué.
Dans sa présentation, Youseline définit l’Art Sequin comme “l’une des pratiques plastiques les plus importantes de l’univers visuel haïtien. Il fait partie des traditions culturelles religieuses, des ornements de costumes des Majòjons du rara aux objets rituels du vaudou. L’Art Sequin, également connu sous le nom de “drapeau du vaudou” ou “drapeau vaudou”, possède une riche histoire en Haïti. Ces œuvres d’art textile vibrantes et complexes revêtent une signification historique profonde et ont joué un rôle vital dans la préservation du patrimoine culturel haïtien.”
Un tableau de Youseline Vital, titré Émotions, 2018,
La plasticienne a souligné que cette résidence artistique lui a permis d’explorer des travaux sur l’art de l’abstraction et d’aller plus loin dans sa création.
“Mes œuvres réalisées depuis longtemps et mon engagement bénévole au sein d’organisations m’ont apportée du fruit, car ces expériences ont été valorisées dans ma candidature pour le programme. Ce sont ces mêmes expériences qui m’ont permis d’être sélectionnée, de réussir l’entretien, puis d’accéder à une organisation travaillant avec des artistes”, raconte-t-elle, déclarant être fière du résultat escompté et de ce qu’elle obtiendra après le programme.
À noter que le CrossCulture Program (CCP) est un programme conçu pour permettre à des professionnels et à des bénévoles talentueux de sortir de leur propre culture et de contribuer à la croissance et au développement de leurs communautés. Il est mis en œuvre par l’Institut Für Auslandsbeziehungen (IFA) à Berlin et est une initiative du ministère fédéral des affaires étrangères de l’Allemagne, en collaboration avec d’autres organisations partenaires de l’IFA.
Le journaliste très respecté Roberson Alphonse fait partie des nominés de la 31e édition du prix Reporters Sans Frontières (RSF) pour la liberté de la presse. La cérémonie aura lieu le 28 novembre 2023 à Bruxelles.
Pour cette édition, vingt-et-un (21) journalistes, photographes, médias et associations de journalistes du monde entier seront récompensés dans les trois catégories traditionnelles : prix du courage, de l’impact et de l’indépendance, ainsi que dans une nouvelle catégorie, celle du prix de la photo Lucas Dolega-SAIF, ce prix de photojournalisme, créé en 2012 par l’association Lucas Dolega en hommage au jeune photographe tué en 2011.
Roberson Alphonse, journaliste pour le quotidien Le Nouvelliste et directeur de l’information de Radio Magik9, a été sélectionné pour sa couverture approfondie des affaires politiques et des événements liés aux gangs en Haïti.
Dans l’article publié ce lundi par RSF sur l’activité annuelle, les responsables ont tenu de rappeler que le journaliste Roberson Alphonse a été blessé lors d’une tentative d’assassinat dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince en octobre 2022. Et, plus de dix (10) coups de feu ont été tirés sur sa voiture. Jusqu’à date, ses agresseurs n’ont pas été identifiés par les autorités policières et judiciaires.
Le journaliste a dû fuir aux États-Unis après cette attaque. Malgré tout, il a repris le travail à distance pour le journal et la station de radio, dans un contexte d’aggravation de la crise en Haïti.
La cérémonie de remise des prix RSF pour la liberté de la presse sera animée par la journaliste allemande Annette Gerlach à Bruxelles le 28 novembre. Parmi les invités spéciaux figureront la directrice du Centre pour les libertés civiles, Oleksandra Matviichuk, lauréate du prix Nobel de la paix 2022, ainsi que l’humoriste Daniel Morin.
Les 21 nominés de cette année viennent de 18 pays différents, ils/elles sont : treize (13) journalistes, cinq (5) photographes, deux (2) médias et une association de journalistes. Ils seront honorés dans quatre (4) catégories pour leur importante contribution à la défense et à la promotion de la liberté de la presse dans le monde.
1- Les nominés du prix du courage : Roberson Alphonse (Haïti), Maryna Zolatava (Belarus), Mohamed Ibrahim Radwan (Mohamed Oxygen) (Égypte), Niloofar Hamedi et Elaheh Mohammadi (Iran), Benazir Shah (Pakistan).
2- Les nominés du prix de l’impact : Christo Grozev (Russie), Kavita Devi (Inde), Juan Pablo Barrientos (Colombie), AmaBhungane (Afrique du Sud), Thanasis Koukakis (Grèce).
3- Les nominés du prix de l’indépendance : Ihsane El Kadi (Algérie), Jose Rubén Zamora (Guatemala), L’Alternative (Togo), Hong Kong Journalists Association, Evi Mariani (Indonésie).
4- Les nominés du prix Photo “Lucas Dolega-SAIF” : Edward Kaprov (Israël), Karine Pierre (France), Adrienne Surprenant (Canada), Robin Tutenges (France), Adrien Vautier (France).
Après être tombée aux mains des gangs armés à la fin du mois d’août dernier, la communauté de Carrefour-Feuilles, composée de 24 quartiers, commence à reprendre timidement ses activités. Certains résidents, qui avaient fui leurs domiciles, font leur retour progressivement, mais la peur et la crainte se lisent sur le visage de plus d’un.
Pour ce début du mois de novembre 2023, le transport en commun fonctionne à plein régime, de “Bò Stad” à Tunnel, avec les passagers et les chauffeurs qui reprennent leur éternelle querelle concernant le prix du tronçon. Le marché Tunnel est bien achalandé, avec de petits marchands étalant leurs produits le long du trottoir de la route menant à Sico, comme on peut le constater.
Parallèlement, des travaux d’assainissement sont en cours un peu partout afin de faciliter la reprise totale des activités dans cette zone qui a été la cible des criminels du gang de Grand-Ravine, dirigé par Destina Renel, alias Ti-Lapli. L’Avenue Magloire Ambroise, non loin de l’église Wesleyenne, reste encore bloquée en raison des alluvions jonchant la voie. Mais, une bonne partie a été libérée à la fin du mois d’octobre.
Certaines institutions scolaires, dont le lycée de Carrefour-Feuilles ont rouvert leurs portes depuis le début du mois d’octobre. S’il avait l’habitude de fonctionner en double vacation, le Lycée de Carrefour-Feuilles n’opère actuellement qu’en matinée. Cette situation résulte, selon une source proches de cet établissement scolaire, du nombre de déplacés, tant parmi les enseignants que parmi les élèves.
Si certains quartiers de cette communauté de Port-au-Prince se repeuplent, d’autres, par contre, restent vides. De véritables déserts. Fouchard, Carrefour Saintus, Thimoléon, haut Impasse Eddy, Caridade, à Savane-Pistache, entre autres, ces “territoires perdus” restent inhabités à cause de la présence des individus surarmés qui y circulent, selon les déclarations d’un habitant de la zone.
Attaqués par des membres de gangs armés revenant de Grand-Ravine, des milliers d’habitants de Carrefour-Feuilles avaient fui, en trombe, leurs domiciles pour se réfugier ailleurs. Un rapport de l’organisation Internationale de la Migration (OIM), publié en septembre dernier, avait révélé que plus de 20 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles à Carrefour-Feuilles et à Savane-Pistache en raison de la violence criminelle des gangs armés.
La littérature conserve toujours sa grandeur, surtout avec la détermination de certains jeunes qui jurent de ne pas laisser leurs plumes de côté. C’est le cas du jeune Djevens Frainsaint, lauréat du Prix littéraire Henri Deschamps de cette année.
Djevens Frainsaint, né en 1998 à l’Estère, est passionné par l’écriture. Cadet d’une fratrie de trois enfants, il a commencé à écrire de la poésie à l’adolescence. Puis avec le théâtre, il a savouré les premiers goûts du succès.
Il a terminé ses études classiques au collège La Sainte Famille, aux Gonaïves, en 2017, puis a entamé des études en Linguistique appliquée à l’Université d’État d’Haïti (UEH). “Ma carrière d’écrivain a vraiment débuté en 2020 avec l’obtention du Prix du Jeune Écrivain de Langue Française, suivi de ma participation à des festivals de théâtre et de l’attribution d’une bourse d’écriture”, a-t-il confié.
Prix Deschamps 2023
Djevens Frainsaint empreinte de la modestie. “Je ne sais pas si j’ai atteint un échelon avec cette récompense. Je reconnais que le Prix Deschamps est hautement estimé, avec un jury très respecté. Leur choix met en lumière mon travail, et c’est une véritable légitimation pour un créateur en Haïti”, a-t-il déclaré, confiant que pour maintenir une carrière d’écrivain, il a dû faire face à de grandes difficultés financières, humaines et relationnelles.
Son roman “Les hommes aussi savent aimer comme des ouragans” lui a valu ce prix.
Selon le jeune auteur, ce roman raconte l’histoire d’un écrivain qui part retrouver son grand frère, exilé en France depuis trois (3) années. Là-bas, il fait en même temps la découverte de l’amour, à travers une femme rencontrée dans un bar-restaurant avant d’être tombé immédiatement amoureux d’elle.
“ En gros, le livre parle de quête de soi, des liens familiaux rompus par l’exil, des obstacles pour un écrivain de mener une carrière loin de sa terre natale, et puis, d’un amour impossible ”, dit-il lors de notre entretien.
Ce prix lui inspire de la joie, de la confiance et de la reconnaissance. “Tous ces sentiments reflètent ma satisfaction de voir ma carrière de romancier lancer avec cette récompense”, déclare le lauréat avec enthousiasme. “Je ne dirais pas que cela m’inspire à continuer, car ma détermination dans le domaine de la littérature ne dépend pas des distinctions littéraires. Cependant, cela me permet d’envisager mon travail avec bien plus de certitudes”, a-t-il ajouté, dédiant ce prix à ses amis et à sa famille.
Le jeune écrivain Djevens Frainsaint
Anecdote
Djevens Frainsaint a une anecdote inspirante sur le prix. “Je ne voulais pas participer, mais mes amis m’ont encouragé. Quand il a fallu envoyer le manuscrit, j’ai dû partir en urgence de Port-au-Prince à cause d’une situation familiale. Mes amis ont envoyé le manuscrit à ma place. Ils m’ont motivé alors que je manquais de confiance. Ce prix leur appartient. Ce prix appartient à mon ami Luis Bernard Henry, ancien lauréat dudit prix, qui m’a encouragé sans cesse”, a-t-il raconté.
Conseils à la jeunesse
L’écrivain a profité de l’occasion pour adresser un message à la jeunesse du pays, confrontée à de nombreux défis. Il leur conseille de faire attention aux illusions et à l’enthousiasme idéaliste. “Il ne s’agit pas de renoncer à ses rêves, ni de refuser de croire au bonheur et à un monde juste et parfait pour tous. Mais il faut comprendre que le monde rationnel et rassurant que nous espérons peut ne pas correspondre à nos attentes”, a-t-il expliqué. Il encourage à ne pas se lamenter ni sombrer dans la dépression, mais à continuer à agir selon ses principes.
Djevens Frainsaint consacre son temps à l’écriture. Il n’est pas marié et n’a pas d’enfants. Ses prochaines étapes professionnelles se résument à écrire, à vivre, à chercher le bonheur et à le partager. Il apprécie la musique et le cinéma en plus de la littérature.
Le Prix littéraire Henri Deschamps a été créé en 1975 par les membres du Conseil d’administration de la société “Maison Henri Deschamps Les Entreprises DeschampsFrisch S.A.” en mémoire du fondateur de l’entreprise. Le Prix littéraire Henri Deschamps, sous la tutelle de la Fondation Lucienne Deschamps, récompense chaque année une œuvre écrite en français et,ou en créole sur un thème de la littérature de fiction, englobant le roman, la poésie, l’essai de fiction, le conte, la nouvelle, la critique littéraire et le théâtre. Il peut également récompenser une œuvre à caractère historique. Un jury compétent choisit un texte lauréat, et la Fondation garantit, en plus de la prime de récompense, la publication du texte primé.
Le navire M/V CYGNUS en provenance de Cartagena, Colombie, transportant une cargaison de 3 316 tonnes métriques de ciment, soit environ 80 000 sacs, a été interdit de débarquer au Port de Saint-Louis du Sud, malgré l’inspection des agents douaniers des Cayes et du BLTS. Les autorités douanières veulent que le bateau, arrivé au Port mercredi, soit débarqué à Port-au-Prince.
Cette situation a suscité d’énormes réactions tant du côté de la population méridionale que de la Chambre de commerce et d’Industrie du Sud.
Dans une note datée du 2 novembre 2023, la CCI/SUD déplore que les autorités de l’État entravent les démarches des commerçants souhaitant explorer d’autres marchés pour faire baisser les prix des consommateurs.
La CCI/SUD demande à ces autorités de démontrer leur bonne foi en facilitant la vie dans les régions, en raison des groupes criminels qui “ont semé la terreur sur les routes, rançonnant les transporteurs et contribuant à la montée exorbitante des prix des marchandises dans la région méridionale”.
Dans cette note signée par le président de la Chambre de commerce du Sud, Jean Nathan Letang, les responsables soulignent l’urgence d’une action rapide des autorités pour assurer la sécurité et la conformité des importations, tout en protégeant les intérêts des commerçants locaux afin de pallier l’impact dévastateur sur l’économie régionale.
Selon eux, il serait préférable que les autorités de l’État reviennent sur leur décision, “en priorisant la solution la plus simple, puisque le bateau est déjà au Port”.
Pour les habitants, notamment ceux de la 2ème section de la commune de Saint-Louis du Sud, ce refus représente une gifle pour leur rêve de rendre le Grand Sud autonome, a réagi Me Marc Antoine Nesé, Secrétaire Général de la Cellule de Réflexion pour le Fonctionnement Réel du Port de Saint-Louis du Sud, lors d’une entrevue téléphonique avec Passion Info Plus.
Me Antoine plaide en faveur d’un renforcement de la capacité logistique, technique et de contrôle du Port de Saint-Louis du Sud pour faciliter le développement du commerce maritime dans la région avec les autres pays du monde, sans avoir à compter sur des produits de mauvaise qualité en provenance de la République dominicaine.
La décision des autorités douanières de bloquer le débarquement du navire a entraîné un mouvement de protestation par des membres de la population de Saint-Louis qui bloquent l’accès à la route nationale #2 au niveau de Solon. Les protestataires demandent au directeur de l’Administration Générale des Douanes, Julcène Edouard, de prendre ses responsabilités immédiatement face à cette situation.
Et du nouveau pour Emeline Michel. La diva de la chanson classique haïtienne s’apprête à sortir un nouvel album pour célébrer ses 40 ans de carrière dans la musique haïtienne. Titré “Révérence”, le disque sera disponible le 11 novembre prochain à Boston, pour la première fois, a annoncé l’artiste.
Lors d’une interview avec l’animateur haïtien Carel Pedre, la surnommée “la reine de la chanson créole”, a révélé que son album est finalement prêt à voir le jour après 2 ans d’attente. “Un album n’est jamais vraiment terminé. Moi-même, je suis une personne exigeante. C’est l’un des albums les plus difficiles que j’ai réalisés”, a précisé l’interprète de “Mèsi Lavi”.
Après la publication de ce nouveau projet musical à Boston, aux États-Unis, où la chanteuse se produira en concert le même jour, Emeline Michel prévoit de réaliser une tournée. Elle demande à ses fans de rester patients.
Toujours fidèle à elle-même, Emeline, d’un ton calme, d’une voix envoûtante et empreinte de poésie, précise que “Révérence” aborde des thématiques telles que l’amour, la spiritualité et la confiance.
L’idée d’un nouvel album n’était pas à l’ordre du jour pour la compositrice. Cependant, suite à la création de la chanson “Jan Mwen Ye” en mai 2021 avec le célèbre pianiste haïtien, Harold St-Louis, alias Ti Harold, elle a finalement décidé de se lancer dans ce projet qui, à l’origine, devait sortir à l’automne 2022, mais qui finalement sera disponible cette année.
Née aux Gonaïves, Emeline Michel compte déjà à son actif plus d’une dizaine d’opus. Elle a donné des concerts en Europe, au Canada, en Afrique et dans plusieurs pays des Caraïbes. Dotée d’un talent précoce, elle, fille d’un pasteur, a enregistré sa première chanson à l’âge de 12 ans.
Dans une déclaration publiée sur la chaîne YouTube de l’Ambassade américaine, le Chargé d’Affaires Eric Stromayer décourage les Haïtiens de tenter de se rendre illégalement aux États-Unis en passant par le Nicaragua. Selon lui, ce voyage est à la fois coûteux et extrêmement dangereux.
Les États-Unis s’engagent à expulser toute personne tentant d’entrer illégalement sur leur territoire par voie terrestre, a souligné le diplomate américain, mettant en garde que ces individus se verront refuser tout accès légal au pays.
En effet, M. Stromayer a souligné qu’il existe d’autres moyens plus efficaces, sûrs et abordables pour les Haïtiens souhaitant se rendre aux États-Unis. Il a cité le programme CHNV, également connu sous le nom de programme Biden, comme une option légale et sûre pour entrer aux États-Unis.
Rappelons que le gouvernement haïtien a récemment suspendu tous les vols à destination du Nicaragua en raison des préoccupations liées à l’immigration massive à laquelle le Mexique est confronté.
Anpil jèn angaje yo dènye tan sa yo pou pouse pi lwen lang Kreyòl la ak divès inisyativ yo deside pran. Nan sans sa, nan okazyon selebrasyon jounen lang ak kilti kreyòl 28 oktòb pase a, yon ekip jèn lanse yon sit rechèch (www.langkreyolla.com ) kote n ap jwenn jiska prezan anviwon 12 000 mo, 1 800 pwovèb ak 12 nosyon sou lang kreyòl la.
Philistin Johndy Lens, ki se youn nan jèn ki pran inisyativ sa, fè nou konnen li t ap karese lide sa depi lè l te nan klas segond (NS2) aprè li te fin fè fas ak anpil difikilte pou l rive fè yon devwa an kreyòl. “ Malerezman, pat gen anpil resous an kreyòl disponib sou nèt la. Souvan se an fransè mwen te konn oblije fè kèk rechèch epi tradui yo. Sa kon n rive tou mwen konn paka jwenn anyen paske tèm devwa konn lye dirèkteman avèk lang kreyòl la “, sa jèn lan rakonte nou.
Jounen jodi a li itilize kapasite l kòm devlopè sit entènèt ak jesyonè bazdone pou bay jarèt ak lang kreyòl la kote l lanse pwojè sa k ap pèmèt plis moun konnen ak fè rechèch nan lang la, paske li jije, lang sa dwe jwenn enpòtans li merite.
“ Mw chèche resous ak konpetans nèsesè pandan 4 lane pou m resi abouti ak pwojè sa jodi a. An gwo, pwojè sa vin pèmèt anpil moun fè konesans ak lang kreyòl la pi byen. Anmenmtan, objektif prensipal nou se valorize lang sila a “, deklarasyon Johndy, jèn ayisyen sa ki fè pati tèt Smartworker Corporation.
Yon pwojè byen long
Jèn yo vize lwen. Sit rechèch sa se yon pwojè ki long, daprè jèn yo, ki anonse nan kèk mwa ankò tout moun ap ka fè rechèch sou nosyon matematik, biyoloji, fizik ak lòt ankò nan lang la.
Jèn yo fè n konnen yo jwenn anpil mesaj pozitif depi lè yo lanse pwojè sa. “ Depi lè nou lanse sit la nou jwenn anpil fidbak de moun ki ap aprann lang kreyòl la epi kap di nou kòman sit la itil yo. Nou etone aprann te gen tout moun sa yo k ap aprann lang kreyòl la. Kidonk sit la la pou ede moun sa yo metrize lang la pi byen ”, sa jèn yo konfye nou.
Toujou nan objektif pou bay lang kreyòl la plis enpòtans sou entènèt la, yo di nou yo vle pou gen plis done an kreyòl sou nèt la e pou moun kapab fè rechèch an kreyòl san l pa oblije pase atravè lòt lang. Nan sans sa, yo lanse yon apèl ak tout moun ki renmen lang kreyòl la e ki ta entèrese vin yon redaktè pou platfòm nan. Moun sa yo ap gen tach ekri nouvo mo, pwovèb ak nosyon sou kreyòl la. Moun ki entèrese kapab ekri nan (kontak@langkreyolla.com).
Toujou nan kad pwojè sa a Inisyatè yo di nou yo konte mete mo chak semèn sou sit la. Anplis, si yon moun fè yon rechèch li pa jwenn li epi li siyale sa, y ap ajoute l nan 15 jou pou pi plis. Sit la ap trè aktif, yo p ap sispann antre nouvo mo, pwovèb ak nosyon sou lang kreyòl la.
Se yon total 7 jèn ki monte pwojè sa. Philistin Johndy Lens, Augustin Whitchy, Mereus Momnsen, Georges Jonathan, Alcero Amariah Taylor, Cledanor Gregory ki yo tout etidye syans enfòmatik ak Fanfan Carl Olivier ki nan domèn jeni endistriyèl.
Les 1er et 2 novembre, les Haïtiens, en particulier les adeptes du Vaudou, les prêtres et prêtresses de cette religion et culture populaire, se rassemblent dans les cimetières, à travers tout le territoire national et se fondent dans une ambiance sans précédent pour danser, chanter, et honorer les morts en offrant des offrandes aux loas. Cependant, cette célébration perd progressivement de sa valeur, surtout dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
Au cimetière de Port-au-Prince, ainsi qu’à Delmas 34 et au niveau de la Route de Frères, la fête n’a pas attiré une importante foule. On pouvait tout de même entendre de la musique racine et des sons de tambour, tandis que certains pratiquants, portant des accoutrements de couleur blanche et mauve violet, se livraient à des rituels avec des bouteilles d’alcool mélangées à du piment. Certains, animés d’esprits guédés, allaient même jusqu’à verser un peu de piment sur leurs parties intimes.
D’autres étaient simplement présents pour observer ou pratiquer leurs dévotions, ou encore pour chercher la chance au pied de “Grann Brigit” et “Baron Lakwa”. Malgré tout, l’ambiance est plus froide que les années précédentes, même selon les esprits Guédés eux-mêmes, qui se plaignaient de la situation actuelle de la fête.
” Kè nou pa kontan, n ap soufri, souveren nou yo ap soufri”, a déclaré un esprit Guédé chevauchant un homme au visage poudré de blanc, vêtu d’une chemise blanche et d’un mouchoir mauve attaché autour de sa tête au cimetière de Port-au-Prince.
” Pa gen fèt ane sa a “, a lancé un autre esprit chevauchant une dame, exprimant l’espoir d’une amélioration de la célébration de cette fête l’année prochaine.
“ C’est triste de constater le déclin d’une fête aussi importante, où nous rendons hommage à nos ancêtres ”, a déclaré Me Jhonny Trov Salomon, présent au cimetière de Delmas 34.
De son côté, un adepte a affirmé que les morts sont de véritables protecteurs pour les vivants. ” Je suis venu voir les morts. Cette journée est une tradition pour nous, les Haïtiens. Les morts sont toujours présents, leur esprit veille sur nous. Ils nous avertissent toujours lorsque quelque chose va nous arriver, car ils nous protègent “, a-t-il soutenu, précisant qu’il servait 21 nations.
Cet adepte a également souligné que la fête des Guédés est une tradition qu’il est impératif de préserver. ” Nous devons la protéger. Si nous négligeons notre culture, notre pays ne pourra pas progresser “, a-t-il averti.
Outre son importance mythologique et festive dans la culture haïtienne, cette fête revêt également une dimension économique en rassemblant des marchands ambulants vendant du clairin, du piment, de la baleine, des bougies, de l’huile de palma Christi, des tableaux représentant certains esprits du Vaudou et d’autres produits mystiques.
En raison de la recrudescence de la violence dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince depuis le mois d’août 2023, environ 40 000 citoyens haïtiens ont été chassés de leurs foyers, indique le Programme Alimentaire Mondial (PAM), précisant que cette situation exacerbe la crise humanitaire déjà complexe dans le pays.
Les femmes, les enfants, les personnes âgées et d’autres groupes vulnérables sont victimes d’un conflit brutal impliquant des dizaines de groupes armés se disputant le territoire. Au cours des deux derniers mois et demi seulement, des centaines de civils ont perdu la vie dans des échanges de tirs, et des dizaines de milliers d’autres ont été chassés de chez eux dans les quartiers de Carrefour-Feuilles, Savane Pistache, Mirebalais, Saut d’Eau et Tabarre, fuyant souvent avec les seuls vêtements qu’ils portent, selon l’organisation onusienne.
“ Ces récents mouvements portent à plus de 200 000 le nombre total de personnes déplacées à travers le pays. De nombreuses personnes touchées rapportent que leurs maisons ont été incendiées et leurs commerces détruits, les laissant avec peu de biens et aucune source de revenus “, lit-on dans un communiqué publié le lundi 30 octobre par le PAM, en coordination avec l’ONU.
Plus de 90 endroits différents autour de Port-au-Prince, y compris des écoles, des églises et des bâtiments abandonnés, servent de lieux de refuge pour ces déplacés. Le PAM et ses partenaires ont aidé le gouvernement à distribuer 550 000 repas chauds aux dernières victimes de la crise en Haïti depuis la mi-août. Cependant, les réductions de financement signifient que le PAM n’est pas en mesure de fournir une assistance continue à tous ceux qui en ont besoin, ne fournissant souvent qu’un seul repas par jour au lieu des deux habituels, se lamentent les responsables.
” Même avant cette dernière vague de déplacements, Haïti était au milieu de sa pire crise humanitaire depuis le tremblement de terre de 2010. Les difficultés économiques et les facteurs de stress liés au climat sont des moteurs importants de la faim, mais le principal moteur en Haïti est la violence et l’insécurité “, a déclaré le responsable du PAM dans le pays.
En cette période de besoin presque sans précédent, le financement n’a tout simplement pas suivi, et nous avons un besoin urgent de 136 millions de dollars américains pour répondre aux besoins des Haïtiens les plus vulnérables au cours des six prochains mois, a ajouté Jean-Martin Bauer, Directeur du Programme Alimentaire Mondial en Haïti.
Par ailleurs, le PAM rappelle que selon la dernière analyse de la sécurité alimentaire de l’IPC, environ 4,35 millions d’Haïtiens se trouvent dans un état d’insécurité alimentaire aiguë entre août 2023 et février 2024. Ce chiffre représente 44% de la population totale du pays.
Le Ministre de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, Nesmy Manigat, a accueilli ce mardi 31 octobre la première promotion d’étudiants du programme de Maîtrise en administration, direction et gestion des écoles publiques.
Cette cérémonie s’est déroulée à l’Université Publique du Nord au Cap-Haïtien (UPNCH). “Aujourd’hui, au sein de l’UPNCH, nous organisons un grand événement académique avec le démarrage de ce programme visant à créer une nouvelle catégorie de professionnels qui réunit les directeurs d’école préscolaire, fondamentale et secondaire public ayant reçu des formations et étant certifiés”, a déclaré le ministre Nesmy Manigat dans son discours de circonstance.
Le titulaire du MENFP n’a pas loupé l’occasion de rappeler qu’on ne devient pas directeur d’un établissement scolaire du jour au lendemain. “Être directeur d’école est un métier exigeant. Pour occuper ce poste, il faut être en possession de documents certifiant ses compétences”, a déclaré M. Manigat, selon une note du ministère.
Dans cette optique, les responsables de l’éducation encouragent les autres universités publiques du pays à envisager la possibilité d’initier des programmes similaires pour favoriser l’avancement du système éducatif.
Pour ce qui est du programme de Maîtrise en administration, direction et gestion des écoles publiques, cette première promotion compte environ une cinquantaine d’étudiants.
“À la rencontre des jeunes auteurs” est le thème choisi pour la première édition du Salon du livre de Port-au-Prince, à l’initiative d’un groupe de jeunes étudiants et de professionnels, conjointement avec le Centre Culturel Caraïbes. L’objectif est de promouvoir la littérature haïtienne ainsi que de mettre en lumière les jeunes auteurs méconnus.
Cette activité littéraire, qui vise à faire découvrir aux lecteurs une nouvelle génération d’auteurs en facilitant la circulation de leurs œuvres et à donner l’opportunité aux éditeurs de partager les difficultés du secteur littéraire haïtien, se déroulera le 15 décembre 2023, de 10h30 à 16h au Centre Culturel Caraïbes (CCC), situé à la rue Chavannes, Port-au-prince.
“De 11a.m – 12h 30 PM une conférence-débat se tiendra avec le romancier Lyonel Trouillot, Evens Dossous, professeur de littérature et SAMUEL Orphée, éditeur. Laquelle sera modérée par Léonard Charles, étudiant en Lettres Modernes à l’Université d’État d’Haïti”, ont détaillé les organisateurs dans un communiqué.
Pendant cet événement, les jeunes auteurs présents auront l’opportunité de partager les obstacles qu’ils ont rencontrés lors de leurs premières publications. Des séances de dédicaces ainsi que des performances artistiques et culturelles sont également prévues pour marquer cette journée littéraire au coeur de la capitale haïtienne.
Sous l’initiative de l’Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) en partenariat avec l‘Association des Journalistes Haïtiens (AJH), et l’Association Haïtienne des Médias en Ligne (AHML), une formation de deux jours a été organisée les 30 et 31 octobre 2023, en secourisme et sécurité, destinée à environ une trentaine de journalistes.
Cette formation s’est tenue à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale contre l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, prévue chaque 2 novembre, avec pour thème “Reportages en zones dangereuses : former les journalistes à sauver des vies”.
Le premier jour, les formateurs de l’Observatoire sur la Santé et le Climat en Haïti (OSCH), l’un des partenaires de cet événement, ont dispensé des heures de formation sur les premiers secours (secourisme). Les médecins formateurs de l’OSCH ont minutieusement détaillé les astuces essentielles pour apporter de l’aide à une personne en difficulté. Ces instructions ont été suivies de séances pratiques avec les participants.
Les professionnels des médias présents ont acquis des connaissances sur la manière d’apporter une assistance à une victime, allant de l’évaluation de son état à la réanimation cardiaque, en attendant l’arrivée des services d’urgence.
Des médecins de l’Observatoire sur la Santé et le Climat en Haïti (OSCH) et la représentante de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas
La deuxième journée de formation s’est concentrée sur la sécurité. Deux professionnels en Maintien d’Ordre de la police nationale ont abordé ce sujet préoccupant, dans une ambiance de débat où les journalistes ont exprimé leurs frustrations concernant les comportements des policiers à leur égard dans le cadre de leur rude travail.
La dernière partie de la formation a été consacrée à l’intervention du responsable de l’AJH, Jacques Desrosiers, qui a fait le point sur l’éthique dans la pratique du métier.
L’ouverture de cette session de formation de deux jours s’est déroulée ce lundi en présence de la représentante de l’UNESCO en Haïti, Tatiana Villegas, du Directeur général du ministère de la communication, Calvin Cadet, et du Directeur général du CONATEL, Joses Jean-Baptiste.
Le Rassemblement Social-Démocrate pour le Progrès d’Haïti (RSD) a récemment organisé son deuxième congrès lors d’une cérémonie qui s’est tenue le dimanche 29 octobre 2023. L’événement a été marqué par la présentation d’un comité exécutif de 3 membres qui dirigera le parti politique au cours des quatre prochaines années.
Le comité exécutif nouvellement formé sera dirigé par Yves Roblin en tant que président du parti, Siffrant Michel en tant que secrétaire général, et le professeur Victor Benoît qui assumera le rôle de représentant officiel du parti.
Lors d’une interview à cette occasion, le professeur Benoît a souligné l’importance cruciale de lutter contre le banditisme en Haïti. Selon lui, la sécurité et la stabilité doivent être prioritaires pour garantir un environnement propice aux élections et au progrès du pays. Ainsi, il a souligné l’urgence de lutter contre le banditisme, en soutenant que c’est un enjeu essentiel pour le pays.
Victor Benoît, Représentant officiel au milieu Sifrant Michel, secrétaire général à droite Yves roblin , président du partià gauche
En réponse à l’augmentation du nombre de Haïtiens quittant le pays pour se rendre au Nicaragua dans l’objectif d’arriver aux États-Unis, le gouvernement que dirige Ariel Henry a décidé, à partir de ce lundi 30 octobre, d’interdire tous les vols à destination de ce pays d’Amérique centrale.
Cette décision de suspendre tous les vols vers le Nicaragua fait suite à la participation du Premier ministre Ariel Henry, au début du mois d’octobre, à un sommet sur la migration réunissant 11 dirigeants d’Amérique latine et des Caraïbes à Palenque, dans l’État méridional du Chiapas, au Mexique, sur invitation du président Andrés Manuel López Obrador. Bien que le Nicaragua ait été invité, il n’a pas pris part à ce sommet.
Selon le journal américain Miami Herald, les vols Haïti-Nicaragua, commencés en août dernier, sont passés de sept vols par jour à jusqu’à 15 vols charters quotidiens. De plus, les 20 et 21 octobre derniers, l’Aéroport International Augusto C. Sandino de Managua a accueilli 28 vols commerciaux transportant des passagers en provenance de Port-au-Prince, selon l’agence de presse espagnole EFE Noticias.
Le Miami Herald précise également qu’il existe des vols charters en provenance de la République dominicaine et des îles Turques et Caïques transportant des Haïtiens, qui paient jusqu’à 4 000 dollars par siège pour le voyage.
Photo mise en avant:file d’attente à l’entrée des points d’enregistrement de l’aéroport international Toussaint Louverture. Lesly Dorcin/Le Nouvelliste
Minis Ledikasyon Nasyonal ak Fòmasyon Pwofesyonèl la, Nesmy Manigat, te vizite vandredi 27 oktòb 2023 a lise teknik agrikòl ki fenk louvri pòt li nan lokalite Kans, nan senkyèm seksyon kominal Okay. Aprè lise teknik agrikòl Titwoudenip la, se dezyèm lise teknik agrikòl peyi a, aprè yon nòt Ministè a.
Daprè Ministè Ledikasyon Nasyonal ak Fòmasyon Pwofesyonèl (MENFP), vizit minis la te gen plizyè moman siyifikatif ladan l. Mesye Manigat te rankontre kèk notab nan lokalite a, pami yo kazèk Retelia Joseph ak pastè Wilbert Clément. Moun sa yo te bay dizon yo sou pwojè sa a pandan yo eksprime kontantman yo paske inisyativ sa a ki gen yon pakèt enpòtans pedagojik, ekonomik ak sosyal demare nan lokalite sa a.
Aprè rankont ak notab yo, minis la te vizite salklas ki akeyi antou 107 elèv : 69 gason ak 38 fi. Dipousan nan efektif sa a se elèv deplase ki sòti Pòtoprens pou vin viv nan vil Okay ak ozalantou, sa nòt la presize.
Lise sila demare ak twa salklas, de (2) klas segondè 1 ak yon klas segondè 2. Anplis, pandan lise a ap fonksyone nan yon lokal pwovizwa ministè a fenk reyabilite nan kad yon patenarya avèk UNICEF e FNE, minis Nesmy Manigat te tou anonse dezyèm faz pwojè a ap demare anvan lontan.
“ Se faz konstriksyon yon lokal definitif pou akeyi elèv yo. Lokal la ap satisfè tout nòm materyèl pou yon lise nan dimansyon sa a genyen pou li kapab fonksyone. Popilasyon nan zòn nan deja mete aladispozisyon ministè a yon tèren ki tou kole avèk batiman ki resevwa pou yon tibout tan elèv yo “, sa n li nan nòt la.
“ Nou pa dwe wont latè ! Nou pa dwe wont travay latè! Nou dwe lite pou bay peyi a souverènte alimantè li ”, deklarasyon minis edikasyon an te fè pou ankouraje elèv lise teknik agrikòl Kans la yo nan travay latè ki se youn nan gwo sous divès kalite richès.
Minis Ledikasyon Nasyonal la Nesmy Manigat anndan yon salklas lise Teknik Agrikòl Kans la, ap pale ak elèv yo/Kredi :Foto nou jwenn sou paj Fesbouk ministè a.
Daprè responsab yo, atravè lise sa a, elèv yo ap gen pou yo pwodui manje pou yo manje nan kantin lekòl la, epi y ap kapab alimante lòt lekòl. Se yon objektif ki kole kole ak batay ministè a ap mennen pou gen plis manje lokal nan kantin lekòl yo. Lise teknik agrikòl Kans la (Okay) ap benefisye soutyen teknik inivèsite piblik ki nan rejyon yo tankou inivèsite piblik ki Okay, Jeremi ak Miragwàn.
Fòk nou prezise, daprè MENFP, lise teknik agrikòl Kans la, se 23e lise otorite edikatif yo louvri nan depatman Sid la. Se dezyèm lise teknik agrikòl peyi a. Anvan lontan, minis Manigat anonse ouvèti chantye konstriksyon lise teknik agrikòl René Théodore nan Wanament, depatman Nòdès.
kredi: foto nou jwenn sou paj Fesbouk Ministè Ledikasyon Nasyonal la
DriD Antrepriz ak estaf Jeni DriD te òganize yè samdi 28 oktòb la premye edisyon aktivite « Lang nou, Kilti nou, Fyète nou » pou make selebrasyon jounen entènasyonal lang ak kilti Kreyòl la. Ekriven Illeus Papillon te entèvni sou tematik Istwa ak enpòtans lang Kreyòl ayisyen an.
Aktivite sa ki te dewoule nan sant akèy FEJI, Dèlma 33, te divize an 2 pati. Nan pati konferans la, powèt Illeus Papillon te mete aksan sou kontèks istorik ak sosyal lang kreyòl ayisyen an, melanje ak tout batay ki mennen pou lang sa rete egziste jiskaprezan.
Li pat rate okazyon pou pale sou enpòtans sa genyen pou n respekte lang kreyòl la, ki se mak fabrik Ayisyen.
Nan dezyèm pati aktivite a ki te rezève ak animasyon kiltirèl, timoun nan sant FEJI yo te jwenn okazyon pou bay plizyè prestasyon sou divès aspè tankou, pwoteksyon anviwònman, enklizyon ak lòt ankò.
Jèn mete ak timoun k ap sote kòd
Konsa tou, te gen yon pati jwèt epelasyon mo kreyòl, jwèt tradisyonèl tankou, oslè, kat, marèl, tire kont, damye, sote kòd ak lòt ankò, san bliye pati ekspozisyon ak degistasyon manje lakay tankou, soup joumou, tchaka, diri sòs pwa ak legim.
Aktivite sila te òganize nan objektif pou ankadre timoun yo ak jèn yo epi mete aksan sou kapasite entèlektyèl yo sou lang kreyòl la, ogmante vokabilè kreyòl yo e amelyore imaj lang la ak popilarize potansyèl yo. Responsab yo kase randevou lòt ane pou yon dezyèm edisyon.
Les lignes bougent dans l’affaire Jovenel Moïse. En effet, l’ex-soldat colombien Germán Alejandro Rivera Garcia, alias « Colonel Mike », a écopé ce vendredi 27 octobre une réclusion à perpétuité pour sa participation dans l’exécution du président haïtien.
Le juge fédéral José E. Martínez du tribunal fédéral de Miami a prononcé cette peine de prison à vie après que l’ancien officier de l’armée colombienne a plaidé coupable d’avoir dirigé le groupe de commandos responsable de l’assassinat du président Jovenel Moïse. Malgré son accord de coopération avec les procureurs fédéraux, Rivera a écopé de la peine maximale.
Devant la justice américaine, le mercenaire colombien a avoué qu’il avait rencontré fin juin 2021 plusieurs co-conspirateurs en Haïti pour discuter de la destitution du président Jovenel Moïse par la force, y compris d’un complot pour l’assassiner le mois suivant, et il avait participé à d’autres réunions secrètes, relate le journal américain Miami Herald, citant sa plaidoirie.
Rivera n’est pas le premier accusé condamné par les Etats-Unis dans le cadre de l’enquête relative à l’assassinat de Jovenel Moïse, qui était encore président, dans la soirée du 6 au 7 juillet 2021, dans sa résidence privée à Pèlerin 5, commune de Pétion-Ville.
Pour rappel, 3 mois avant, l’homme d’affaires Rodolphe Jaar a été condamné à son tour à perpétuité par la justice américaine pour son implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.
L’entrepreneur d’origines haïtienne et chilienne a été condamné à la prison à vie le vendredi 2 juin 2023 par le même tribunal fédéral de Miami. C’est en mars dernier que ce baron de l’élite économique avait plaidé coupable dans le complot responsable de l’exécution de Jovenel Moïse, tout en ayant contribué avec un soutien matériel. Sa collaboration avec les fédéraux ne l’a pas aidé à obtenir une punition plus clémente.
La justice américaine condamne ces deux (2) poulains. Il lui reste 9 autres accusés détenus aux États-Unis à juger, parmi lesquels, l’ancien sénateur John Joël Joseph, qui lui aussi a plaidé coupable le mardi 10 octobre écoulé d’avoir participé dans l’assassinat de « Nèg Bannann nan », dans l’objectif de devenir Premier ministre dans le gouvernement successeur.
Côté haïtien
De son côté, plus de deux (2) ans après l’assassinat du président du pays, la justice haïtienne avance à pas de canard. Le dossier a déjà touché les mains de cinq (5) juges.
En effet, quatre (4) juges d’instruction ont déjà remis leurs monnaies pièces dans ce dossier. Il s’agit de Mathieu Chanlatte, Garry Orélien, Chavannes Etienne et Merlan Belabre. Initialement, les trois premiers magistrats instructeurs se sont déportés de l’affaire et le dernier a été écarté par le doyen Bernard Saint-Vil.
Depuis le 30 mai 2022, c’est le magistrat Walther Wesser Voltaire qui est chargé d’enquêter sur l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Cinquième juge désigné pour mener cette affaire, Walther Wesser Voltaire a, une certaine époque, travaillé dans le secteur des droits humains. Ce n’est qu’en 2010 il a intégré la magistrature où il avait occupé la fonction de substitut commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-de-Paix.
Ensuite, il a été promu commissaire du gouvernement a.i toujours à Port-de-Paix pendant quelques mois. Puis il a été nommé juge au tribunal de première instance de Port-de-Paix pendant six (6) ans avant d’être transféré au tribunal de la Croix-des-Bouquets.
Poursuivant sa carrière, Walther Wesser Voltaire a prêté serment en janvier 2021 comme juge d’instruction au tribunal de première instance de Croix-des-Bouquets.
En janvier 2022, le magistrat a été transféré à la juridiction de Port-au-Prince. En mai de la même année, il s’est vu confier l’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse.
Jusqu’à présent, aucune sentence n’a encore été prononcée. Depuis lors, il a enchaîné les audiences. Tous les mercenaires colombiens encore détenus en Haïti ont été entendus, de même que les autres accusés emprisonnés, y compris des personnalités telles que l’ex-président Michel Joseph Martelly, Antonio Cheramy, le journaliste Luckner Désir, connu sous le nom de Loucko, ainsi que des hommes d’affaires et d’autres personnalités haïtiennes.
Plus d’un attend un dénouement différent de cette enquête, notamment après l’arrestation de Joseph Félix BADIO, considéré comme l’un des cerveaux de cet assassinat. Il reste à voir si le canard se transformera en cheval.
Jodi samdi 28 oktòb la make selebrasyon jounen lang Kreyòl, Akademi Kreyòl Ayisyen (AKA) pa rate okazyon pou fè lwanj pou lang sa ki ini nou nenpòt kote n twouve n nan mond la epi pwofite anonse pwojè li yo.
Nan kominike li a, AKA pran tan pou li raple lang kreyòl, premye senbòl idantite nou, Ayisyen, kòm pèp, se yon zouti kominikasyon plizyè milyon moun nan peyi Ayiti itilize. Li toujou jwe yon wòl pwennfèpa nan tout dinamik sosyal ki vize yon alemye pou pèp ayisyen an.
“ Lang kreyòl la, se tankou yon rezèvwa fòs ak enèji ki toujou akonpanye pèp la nan tout mouvman chanjman ki anbrase byennèt ak diyite moun an jeneral. Youn nan pi bèl egzanp nou ka rale mete sou tapi a se fonksyon inifikatè oubyen wòl “siman sosyal” lang sa a jwe nan tout peripesi zansèt nou yo te kwaze sou chemen yo, nan batay yo t ap mennen pou yo te kapab demantibile kolonizasyon ak lesklavaj epi brandi flanbo libète an gran jan 1e janvye 1804, nan vil Gonayiv ”, sa nou li nan kominike sila.
Toujou nan sans sa, jounen jodi a, nan okazyon 40èm selebrasyon “Jounen entènasyonal lang ak kilti kreyòl” , Akademi Kreyòl Ayisyen di li santi ankò nesesite pou li raple wòl fondamantal lang kreyòl la dwe toujou jwe si nou deside ba li plas li merite nan dinamik tout aksyon ak diskou ki vize devlòpman ak pwogrè.
“Lang kreyòl: yon zouti devlòpman dirab” se tèm enstitisyon an chwazi pou selebrasyon mwa lang ak kilti kreyòl 2023 a. Pou gen devlòpman dirab, lang ak kilti popilasyon an dwe vin premye pyon aksyon devlòpman an, yon fason pou li kapab patisipe nan pwosesis devlòpman an, daprè akademisyen yo.
Anplis, nan okazyon selebrasyon mwa lang ak kilti kreyòl 2023 a, Akademi an raple li prezante ofisyèlman “Dezyèm Rezolisyon” sou òtograf lang kreyòl ayisyen an. Se yon Dezyèm Rezolisyon ki mete disponib yon zouti ki pou akonpanye tout pwodiktè, tout kreyatè, tout itilizatè lang la an jeneral nan kad jefò k ap fèt pou nou pi byen ekri lang nou, pi byen itilize li pou li kontinye franchi boulva lasyans ak literati an penpan.
AKA anonse tou, ane sa a menm, li genyen pou li lanse yon Gran Pri literè ak Etid syantifik ki pwojte rekonpanse epi ankouraje pwodiksyon syantifik ak pwodiksyon literè Ayisyen nan lang kreyòl ayisyen. San bliye, pou ane 2024 la k ap mennen dizyèm anivèsè enstalasyon premye Akademisyen yo, AKA prevwa òganize dis (10) mwa aktivite nan dis (10) Depatman jewografik peyi a, nan Dyaspora a. “ Se yon gwo chantye, men avèk sipò tout patnè nou yo li ap rive. Pou lang kreyòl la, ki se yon byen komen ki marande tout Ayisyen, pa gen sakrifis ki twò gran “, pawòl responsab yo.
Joseph Félix Badio, suspect clé dans l’assassinat du président Jovenel Moïse, a comparu devant le juge d’instruction Walther Wesser Voltaire ce mercredi 25 octobre 2023, avant d’être renvoyé dans sa cellule au Pénitencier National.
L’audition du présumé assassin a duré plus de 4 heures, au cours desquelles il a coopéré avec le magistrat instructeur, selon ses avocats, pour faire progresser l’enquête.
“L’audition a été facile. L’inculpé, Joseph Félix Badio, a collaboré avec le juge, et je pense qu’il continuera à le faire afin de fournir toutes les informations nécessaires pour la poursuite de l’enquête”, a déclaré Me Jonas Merzilus, l’un des avocats, devant les caméras de la presse.
À rappeler que hier mardi, Joseph Félix Badio, escorté sous haute sécurité de la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), était au bureau du juge Voltaire avant d’être transféré, quelques minutes après, au Pénitencier National.
Dans le cadre de cette même affaire, selon le journal Miami Herald, des mercenaires colombiens détenus en Haïti ont révélé aux enquêteurs colombiens et américains qu’une somme allant de 45 à 53 millions de dollars américains était supposée se trouver à l’intérieur de la résidence de Jovenel Moïse au moment de son assassinat. Les mercenaires avaient pour mission d’éliminer l’ancien président puis de récupérer l’argent. Mario Antonio Palacios, qui faisait partie du commando, a avoué devant le FBI avoir pris 2 060 dollars américains, un collier, 2 montres et d’autres objets personnels du couple présidentiel dans la maison.
Dans un communiqué daté du mardi 24 octobre 2023, l’Ensemble Contre la Corruption (ECC) a salué le rapport du panel d’experts adopté par le Conseil de Sécurité des Nations unies, demandant des procès exemplaires en Haïti.
En effet, dans un rapport adopté à l’unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 19 octobre dernier, un panel d’experts a établi un lien entre la gestion catastrophique des fonds PetroCaribe en Haïti et le phénomène de la gangstérisation généralisée du pays.
Le travail du panel a été salué par l’ECC, qui a souligné la responsabilité des autorités étatiques dans l’insécurité, la montée en puissance des gangs armés et la dilapidation des fonds PetroCaribe.
L’ECC a également souligné l’importance de poursuivre les enquêtes pour que toutes les personnes impliquées dans ces actes de corruption soient tenues responsables. Cependant, il déplore que certaines personnalités citées dans le rapport n’aient pas été auditionnées, soulevant ainsi des questions sur l’exhaustivité de l’enquête.
L’institution insiste sur la nécessité de relancer rapidement l’enquête sur le dossier PetroCaribe et demande que les différentes institutions chargées de contrôler l’intégrité des comptes publics, telles que l’ULCC, la BAFE, l’UCREF, l’IGF et la CSCCA, finalisent leurs enquêtes et les transmettent aux autorités compétentes.
Face à l’effondrement généralisé de la gouvernance publique, l’ECC préconise une coopération judiciaire afin d’organiser des procès exemplaires pour les crimes économiques et les crimes de sang commis au cours des dix dernières années.
Le rappeur Wood Terrib a publié, il y a 6 jours, la vidéo officielle de son tout dernier tube intitulé «Regrè». La chanson aborde la question de l’émigration massive des Haïtiens, motivée par un désir ardent de quitter le pays à tout prix, et ce thème est traité de manière nuancée sur une durée de 3 minutes et 53 secondes.
Dans cette chanson, l’artiste utilise son propre parcours en exemple, expliquant que sa fuite ne signifie pas qu’il n’aime pas son pays, mais est plutôt motivée par le manque d’espoir en un avenir sûr. Ce constat est partagé par de nombreux professionnels de divers horizons, contraints de quitter leur terre natale pour trouver refuge ailleurs.
“ Yon lè m ap tounen wè fanmi m
Men avan sistèm nan puije m pou detui m, mwen prale, se pa foli dyaspora
Se machann peyi yo ak leta ki koz sa
Se malfektè ak nèg ak zam yo ki pa ban m chwa
Yo pouse m ale, ya deside lè pou m tounen ”, lance-t-il.
Sur ce morceau, Wood Terrib exprime ses regrets de quitter son pays bien-aimé, soulignant que c’est un choix contraint pour sauvegarder son intégrité et préserver ses rêves. En adéquation avec la musique, le rappeur explique qu’il a tout essayé pour s’en sortir, mais il réalise finalement qu’il ne peut pas réussir en restant dans le droit chemin sur cette terre. Ainsi, partir était sa dernière option.
“ Sa pat nan plan m
Pou m t al bay tan m
Nan peye bil lòt bò dlo
Men m vin konprann, menmsi m mete kran isi lavi m ka blo
Si se pat Ayisyen parèy mwen
Pou efò m fè nan vi m ta dwe lwen
Tout sa m eseye m fè defèt
Finalman n fè m regrèt
Nan jenerasyon sa m te fèt
Nou endinye m, etid mwen yo tounen echèk
Bagay sa ban m mal tèt
Lè m gad diplòm yo mwen pran yon kout frèt ”, rappe-t-il pour expliquer son choix de laisser Haïti comme bon nombre de gens.
Le regret de Wood Terrib s’explique en partie par le fait qu’il était prêt à contribuer au progrès du pays, espérant bâtir un héritage solide sur sa terre natale. Cependant, ses expériences l’ont forcé à choisir entre ce qu’il voulait faire et ce qu’il devait faire.
“ La pa ban m gou ankò
Pa gen espwa pou moun ankò
Fòse fè rezistans se kòmsi m t ap fouye pwòp tou m ankò ”, constate le rappeur, ajoutant : “ Mwen pa vle n panse m sispann goumen, Mwen jis al goumen yon lòt kote ak menm sousi a
Mwen vle n konnen se pa Ayiti ki pouse Ayisyen ale, paske menm Ayiti viktim de Ayisyen ”.
Avec son dernier morceau «Regrè», Wood Terrib, qui a une discographie riche notamment avec son album VAR (Viktim Ak Rèv), a su exploiter habilement sa plume encrée pour dépeindre la réalité de toute une société, en particulier la jeunesse.
Aujourd’hui, en Haïti « Pati Paka Tann » dans l’enfer des gangs et face aux nombreux autres problèmes. Pendant ce temps, l’Etat observe passivement la situation et les citoyens continuent de fuir partout à tout prix. Est-ce la vie que mérite un pays ayant proclamé son indépendance il y a plus de deux siècles ?
Lors d’une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies tenue hier lundi sur le cas d’Haïti, Catherine Mary Russell, Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), a fait des déclarations alarmantes sur la situation en Haïti tout en soulignant l’explosion des enlèvements contre rançon, mettant en danger les étudiants, les enseignants et les travailleurs de la santé.
” On estime que deux (2) millions de personnes, dont 1,6 million de femmes et d’enfants, vivent dans des zones sous le contrôle effectif des gangs ”, a déclaré la Directrice Russell. Et, ces derniers étendent leurs opérations en dehors de la capitale, perpètrent des niveaux extrêmes de violence à la fois à Port-au-Prince et à l’Artibonite, se préoccupe-t-elle.
Plus loin, la Directrice exécutive de l’UNICEF a déclaré que tous ces faits ainsi que le blocage des principales routes de transport de la capitale vers les autres villes et d’autres conditions fragilisent la vie des citoyens.
“ Cela provoque une intensification de l’insécurité alimentaire et de la crise nutritionnelle, en particulier les enfants. Depuis l’année dernière, nous avons constaté une augmentation sans précédent de 30 % du nombre d’enfants souffrant de gaspillages graves pour atteindre plus de 115 000 à l’échelle nationale ”, a-t-elle décrit.
Par ailleurs, la présidente du Haut Conseil de la Transition Mirlande Hyppolite Manigat, s’exprimant également lors de cette réunion, a souligné l’importance des troupes de soutien pour la population haïtienne, y compris les victimes réelles de cette crise.
” Des milliers d’enfants ne peuvent pas aller à l’école, les patients succombent à leurs blessures parce qu’ils ne peuvent tout simplement pas se rendre aux hôpitaux et les marchands sont privés de leurs moyens de subsistance parce que leurs biens ont été détruits, pillés ou brûlés par les gangs, les femmes enceintes meurent parce que leurs médecins ont été enlevés ou n’ont pas pu les obtenir en raison du manque de sécurité “, a déclaré Mirlande Manigat aux membres du Conseil de sécurité.
” Je vous exhorte à ne pas rester indifférent aux frustrations de ces jeunes désespérément déçus qui sont condamnés à la mendicité, à la corruption, à la perversion, au crime et à l’ivresse, toutes les choses qui vont de paire avec une vie dans un gang criminel ”, a-t-elle affirmé, déclarant que la résolution imposant la mission de sécurité apporte une bouffé d’espoir aux personnes qui sont enlisées dans le gouffre de l’insécurité.
“ Il est temps de fournir l’aide qui a été promise. J’espère vraiment que le Conseil de sécurité des Nations Unies passera de la parole à l’action ”, a-t-elle ajouté.
Kenyan soldiers land in the city of Goma, eastern Democratic Republic of Congo on November 12, 2022, as part of a regional military operation targeting rebels in the region. - Their arrival comes as the M23 militia has surged across the DRC's North Kivu province, capturing swathes of territory and inflaming tensions in central Africa. (Photo by ALEXIS HUGUET / AFP)
Alors que le Kenya doit diriger cette force et mobiliser 1 000 de ses policiers, la Haute Cour de justice du pays a bloqué temporairement tout déploiement au début du mois d’octobre, à la suite de la contestation de l’opposition. La Cour a annoncé qu’elle rendrait son verdict final le 9 novembre prochain.
En effet, l’incertitude persiste concernant le déploiement de cette force, attendue depuis plus d’un an par le gouvernement haïtien. Le sort de la mission multinationale de soutien à la sécurité (MMNS), autorisée par l’ONU et dirigée par le Kenya pour aider la Police Nationale d’Haïti à faire face aux gangs criminels armés, est en suspens après la prolongation de l’ordonnance interdisant le déploiement par le tribunal de dernier ressort du Kenya.
La plus haute Cour du Kenya a examiné l’affaire à la suite des contestations des leaders du pays, notamment celle de l’ancien candidat à la présidence Ekuru Aukot, qui a déposé une pétition soulignant que l’offre du Kenya pour aider Haïti est en conflit avec la constitution du pays.
Ekuru Aukot et d’autres citoyens kényans expriment leur opposition à l’offre du président William Ruto d’envoyer 1 000 membres des forces de sécurité kényanes en Haïti, alors que le Kenya est confronté à des attaques militantes et à des affrontements ethniques. De plus, le déploiement n’a pas encore été approuvé par l’Assemblée nationale du Kenya, ce qui constitue un autre obstacle en plus de la décision de justice kényane.
ONU
Le Conseil de sécurité des Nations Unies, ayant autorisé la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti dirigée par le Kenya, a souligné hier lundi que Haïti ne pouvait pas se permettre d’attendre de l’aide et que le déploiement devait avoir lieu le plus tôt possible.
“ Malheureusement, la situation sécuritaire sur le terrain continue de se détériorer alors que la violence croissante des gangs plonge la vie du peuple haïtien dans le désarroi et que les crimes majeurs atteignent de nouveaux sommets records “, a déclaré Maria Isabel Salvador, la représentante spéciale du secrétaire général António Guterres en Haïti, ce lundi.
“Les meurtres, la violence sexuelle, y compris le viol collectif et les mutilations, continuent d’être utilisés par les gangs tous les jours et dans le contexte d’un soutien de service inefficace aux victimes, ou d’une réponse judiciaire robuste ”, a-t-elle ajouté lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation d’Haïti.
La cheffe du BINUH a également mentionné que les groupes de vigilance ajoutent une complexité dupplémentaire à la crise de sécurité.
Entre le 24 avril et le 30 septembre, le lynchage d’au moins 395 membres présumés de gangs a été enregistré dans les dix (10) départements du pays dans le cadre du mouvement « Bwa Kale », rapporte-t-elle, se basant sur les données recueillies par le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).
La terreur causée par les gangs criminels armés en Haïti est hors de contrôle, rendant la situation de plus en plus urgente. Mis à part le Kenya, aucun autre pays n’a pris l’engagement de diriger la force multinationale. Entre le Parlement et la Haute Cour de justice du Kenya, l’avenir sécuritaire d’Haïti est en jeu.
Le Cénacle des Journalistes du Sud-Est prévoit d’entamer ses activités en organisant une séance de réflexion sur les problèmes de la presse haïtienne, en vue de proposer des solutions concrètes. Cet événement, prévu pour les 3 et 4 novembre 2023, réunira des professionnels des médias ainsi que des experts du secteur.
L’événement portera sur le thème “Diagnostic de la presse haïtienne et planification de son avenir”. La première journée débutera avec une intervention du journaliste chevronné Guerrier Dieuseul, invité d’honneur de l’événement. Le propriétaire de Radio Métronome partagera son point de vue sur la situation actuelle de la presse en Haïti, mettant en évidence les défis et les opportunités qui se présentent.
La deuxième journée sera marquée par un panel composé de journalistes, de collègues et d’autres professionnels du secteur. Ils aborderont des sujets tels que la sécurité des journalistes, l’impunité dans le contexte socio-politique du pays, la responsabilité des médias envers les travailleurs de la presse, la liberté de la presse à l’ère numérique, la place des femmes dans l’avenir de la presse haïtienne ainsi que le rôle des médias dans la gouvernance locale.
Frantz Commonce, Ancion Pierre Paul, Joanel François et Claudy Belizaire formeront ce panel en tant que journalistes. De plus, Déus Deronneth, professeur à l’université, et Jameson Pierre Louis, spécialiste en droit numérique, seront les principaux conférenciers de cet événement.
Selon les propos de la journaliste Danise, le Cénacle des Journalistes du Sud-Est prévoit d’organiser davantage d’activités non seulement dans le département du Sud-Est, mais également dans d’autres départements du pays, dans le but de mettre en valeur et de promouvoir le métier de journaliste.
Depuis le début du week-end écoulé, plusieurs camions d’aide humanitaire sont parvenus à Gaza en provenance d’Égypte. Cela survient alors que les frappes israéliennes se poursuivent dans la région, qui est considérée comme la base du groupe Hamas.
En effet, un troisième convoi d’aide est arrivé ce lundi dans la bande de Gaza, pilonnée et assiégée par Israël, selon les constats des correspondants de l’AFP des côtés égyptien et palestinien du terminal de Rafah.
Hier, dimanche, un convoi composé de 17 camions transportant de l’aide est entré dans la bande de Gaza en provenance d’Égypte, toujours par le terminal de Rafah.
C’est avant-hier, samedi, que le premier convoi de 20 camions a pénétré dans l’enclave palestinienne. Selon le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), au moins 100 camions par jour seraient nécessaires pour répondre aux besoins de la population de Gaza, rapporte l’AFP.
Par ailleurs, les autorités américaines ont annoncé hier, dimanche, que la bande de Gaza bénéficiera d’un “flux continu” d’aide, tout en mettant en garde l’Iran contre toute escalade du conflit.
Ce conflit a été ravivé le 7 octobre dernier, lorsque le groupe Hamas a attaqué Israël, entraînant de nombreuses victimes. Depuis, la riposte israélienne est active à Gaza. Le bilan des victimes et des dégâts s’alourdit dans la bande de Gaza à chaque heure qui passe. Les autorités de l’État hébreu, dans leurs déclarations, promettent d’anéantir le Hamas à tout prix.
Le jeune artiste MIC-O a sorti son dernier tube, “Chimen Paradi”, le dimanche 15 octobre dernier, en collaboration avec le compositeur-slameur BIC. Ils s’associent pour célébrer la valeur des femmes à travers la musique.
Pour commencer ce morceau de 3 minutes et 49 secondes, le chanteur MIC-O exprime son intention de faire sentir à sa bien-aimée une sensation paradisiaque, en la touchant comme personne ne l’a jamais fait. Il lui promet un traitement spécial et unique.
“ Mwen pral montre w chimen paradi
Fè yon lòt istwa Lòlò ak Manzè, nou pral montre yo sekrè lanmou
Ou se yon refren ki depase lèzòm, ann fon bèl istwa pou Jack ak Rose pase mòd
Ekwasyon lavi te fè nou de zenkoni, men lanmou n pral fè egri yo sezi ”, chante-t-il.
Tout ce que ce gentleman veuille c’est de montrer à sa déesse que la vie a de multiples facettes, l’amour reste précieux, surtout quand le traitement est spécial.
D’unautre côté, BIC Tizon Dife éparpille sa flamme d’amour sur « Chimen Paradi ». La voix de « Ti Mari Bèl Gazèl » a profité de cette chanson pour encore une fois louer la délicatesse de la gent féminine.
” Yon lanmou Langichat ak Lòlòt
Yon lanmou tranble grenn kou Manzè ak Lòlò
Yon lanmou levanjil kou defen pastè Telò
Yon lanmou ki pa sou fek ni sou kou ki vo lò ”, lance-BIC. “ Se pa yon lanmou tchin tchen tchon made in China
Men se lanmou ding deng dong
Yon lanmou tizon dife anndan kay la
Simbi makaya move kou kong ”, prononce le compositeur, exprimant ses précieux désirs.
Artiste MIC-O
Le chanteur MIC-O nous confie que le tube « Chimen Paradi » est le fruit de longs moments de réflexions sur les droits des femmes et leurs valeurs dans la société. “ Les musiques qui dénigrent les femmes sont déjà trop, il fallait que j’enlève la voile. On peut voir les femmes différemment, les valoriser, promoter leurs droits, les admirer ” soutient le natif des Gonaïves.
Le nom complet de l’artiste MIC-O est Michel CLERVOIS. Il est Interprète en langue anglaise, monteur en vidéographie, comédien, chanteur, auteur compositeur et guitariste. En plus, il a une licence en droit.
Michel CLERVOIS dit MIC-o
MIC-O a débuté sa carrière musicale depuis ses 13 ans. Il a déjà collaboré avec plusieurs groupes, artistes et institutions de la place. Plus récemment, il a passé 3 ans comme lead vocal de l’orchestre Nemours Jean Baptiste.
Sa discographie comprend plusieurs succès tels que “Sauver le monde”, “Chimen Paradi feat BIC”, “Chale kòw”, “Nou di Ase” (clip musical), “Banm tèt mwen” (clip musical), et “Not the only one” (reprise vidéo, Eske se vre). Il a également de nombreux projets à venir, notamment de nouvelles musiques avec des vidéoclips.
Les artistes haïtiens Rutshelle Guillaume et Michaël Brun ont respectivement remporté les prix de la Meilleure artiste et du Meilleur DJ caribéen pour l’année 2023. Le Trace Award & Festival s’est tenu ce samedi 21 octobre dans la capitale du Rwanda, Kigali.
La chanteuse Rutshelle Guillaume n’a pas tardé à réagir à ce sacre. Elle a remercié Haïti et ses fans pour leur soutien. “Thank you… Anmweyy nou fè l, fanatik yo fè l, rebelle yo fè l, Ayiti fè l”, a écrit la diva sur sa page Facebook.
La voix de “Rete la” a décroché ce prix en devançant divers artistes internationaux tels que Admiral T, Kalash, Princess Lover, Shenseea et Popcaan, qui étaient également nominés pour ce prix.
Le jeune Michaël Brun, producteur et DJ haïtien, a également remporté le prix du Meilleur DJ au Trace Award & Festival 2023. Dans une publication sur sa page Facebook, ce dernier a exprimé sa gratitude envers ses fans et son pays, Haïti, pour leur soutien.
Il convient de noter que Trace est une plateforme médiatique internationale dédiée à la promotion des musiques et cultures afrocentriques. Elle englobe un vaste réseau comprenant des chaînes de télévision, des stations de radio, des plateformes numériques et des partenariats d’événements culturels.
Yon kokennchenn aktivite ki pote non « Jounen Retwouvay ak Manje Ayisyen » te dewoule nan aprèmidi jedi 19 oktòb 2023 a nan lakou Atelye Kolibri nan Nèrèt, PetyonVil. Okazyon pou anpil Ayisyen te deplase vin konsome diferan pwodui lokal yo, nan lespri fratènite.
Se anba lidèchip Andy Vibert, responsab fondasyon Lidè Demen, aktivite sa te òganize. Inisyativ gastwonomik sa pran nan objektif pou pèmèt diferan Ayisyen rankontre ak manje Ayisyen nan lanmou ak fratènite.
“ Se vrèman yon lonè pou mwen pou m resevwa pakèt Ayisyen devan yon seri pla ayisyen. Se yon senbòl fyète ak libète, kote Ayisyen ak konsome ansanm manje lokal, bwè soup joumou ”, deklarasyon Andy Vibert, ki se jèn ki kache dèyè « Les Aventures d’Andy » kote yo al vizite anpil espas anndan peyi a epi fè foto ak videyo pou montre Ayiti sou yon lòt fas.
Pou responsab la, dewoulman « Jounen Retwouvay ak Manje Ayisyen » se yon fason pou voye yon mesaj ki montre Ayisyen ka konekte ansanm, ka antann yo sou sa yo genyen kòm valè tankou kizin nou ki rich anpil an divèsite.
Dewoulman aktivite « Jounen Retwouvay ak Manje Ayisyen « jedi 19 oktòb 2023, nan lakou Atelye Kolibri/Nèrèt, Petyonvil.
Se te dezyèm edisyon aktivite sila. Nan yon moman kote n pa sispann pale sou kanal la, sou pwodiksyon nasyonal, inisyatè yo vle montre richès kizin ayisyen an. “ Reyini yon pil ak yon pakèt Ayisyen, malgre jan peyi a ye sitou ak pwoblèm sekirite, sa vle di anpil bagay epi montre plis kòman Ayisyen bezwen viv ak Ayisyen, konekte ansanm. Kanal la p ap kanpe, menm jan kilti ayisyen an p ap kanpe, pwodiksyon nasyonal p ap kanpe ”, pawòl Pitit Tigwav la te kontinye pou di.
Anpil sitwayen, tout kouch nan sosyete a, te fè deplasman pou vin konsome gratis diferan pwodui lokal nou yo tankou diri ak lalo, sòs pwa kongo, sòs pwa nwa ak bòy, pitimi, ble, griyo, tonmtonm, soup joumou, pwason woz, zaboka, bannann ak lam fwi ak lòt ankò. Nan yon anbyans tèt ansanm ak bon mizik lokal k ap woule.
Les 18 et 19 octobre 2023 étaient consacrés au déroulement de la première réunion de la Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire, à Paris. Haïti a été représentée par le titulaire du Ministère de l’Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), Nesmy Manigat, qui a plaidé pour la disponibilité de cantine dans les écoles et la création des conditions pour que les élèves puissent retrouver le chemin de l’école.
“ J’ai eu l’opportunité d’être panéliste à ce premier sommet mondial de la Coalition co-présidé par trois pays la France, la Finlande et le Brésil tout récemment avec le président Lula ”, a déclaré le ministre de l’éducation Nesmy Manigat au Nouvelliste.
Selon lui, Haïti a eu le privilège de parler cette fois, pas uniquement de ses multiples problèmes, mais surtout de sa nouvelle politique et stratégie nationale d’alimentation scolaire qui priorise les produits locaux dans la cantine. “ Ce plaidoyer que le MENFP a démarré depuis quelque temps vise en même temps à mieux financer l’augmentation de la couverture, principalement pour les élèves du préscolaire jusqu’à la fin de la scolarité obligatoire, c’est-à-dire jusqu’à la 9e année fondamentale. ‘Sak vid pa kanpe, sak vid pa aprann’ ”, a-t-il renchéri.
La Coalition mondiale pour l’alimentation scolaire soutient que parmi les 349 millions de personnes dans le monde qui se trouvent en situation de risque élevé d’insécurité alimentaire, 153 millions sont des enfants ou des jeunes. L’alimentation scolaire a un rôle central à jouer face à cette urgence, mais elle agit également avec plus long-terme comme un formidable catalyseur pour l’atteinte de l’ensemble des objectifs de développement durable, indiquent les responsables dans un communiqué.
Lancée en 2021 par la France et la Finlande, cette coalition se donne pour objectif, d’ici 2030, de permettre à chaque enfant dans le monde d’avoir accès aux repas scolaires nécessaires pour bien apprendre et bien grandir.
Joseph Félix Badio, l’un des principaux cerveaux de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, selon la DCPJ, a été appréhendé ce jeudi après-midi à Pétion-Ville, à proximité du Big Star Market.
La Police nationale d’Haïti a confirmé cette arrestation sur sa page Facebook ce jeudi 19 octobre 2023, soulignant que Joseph Félix Badio était recherché par la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) depuis juillet 2021 pour des accusations d’assassinat, tentative d’assassinat, vol à main armée, entre autres.
Notons que selon Miami Herald, M. Badio n’est pas nommé dans l’acte d’accusation de 11 personnes accusées par le tribunal fédéral américain de Miami d’avoir comploté pour assassiner le président Moïse mais plusieurs des accusés ont déclaré qu’il avait donné l’ordre. Et, il pourrait être extradé vers les États-Unis dans les jours à venir. Selon le journal américain, les avocats de certains des accusés à Miami ont déclaré qu’ils soupçonnaient qu’un acte d’accusation scellé de M. Badio avait été déposé par les procureurs américains.
Joseph Félix Badio
Joseph Félix Badio est un nom qui revient fréquemment lorsque l’on évoque l’assassinat de Jovenel Moïse, tant dans des articles d’enquêtes de médias américains tels que le New York Times, CNN et le Miami Herald, que dans des rapports haïtiens, notamment celui de la DCPJ et du RNDDH.
Selon un rapport publié par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) le 6 janvier 2022, Joseph Félix Badio était chargé de coordonner l’assassinat et de recevoir, en temps réel, les informations relatives aux faits et gestes du président Jovenel MOÏSE, avec l’aide de Marie Jude Gilbert DRAGON.
Toujours selon le RNDDH, la nuit du magnicide, à partir d’une heure du matin, Badio s’est entretenu avec Marie Jude Gilbert DRAGON, John Joël JOSEPH, Marie Jude Jacques NAU alias Jacky NAU, Dimitri HERARD, Jude LAURENT et Ariel HENRY.
En effet, l’organisme de défense des droits humains avait révélé dans ce rapport que le Premier ministre Ariel HENRY et Joseph Félix Badio se sont entretenus au moins douze (12) fois. Les deux (2) derniers appels ont été passés entre eux la nuit même du crime odieux. Sans oublier que les mois précédents, Badio s’était entretenu également à plusieurs reprises avec Léon Charles, Directeur général de la PNH de l’époque.
“ Immédiatement après l’assassinat de Jovenel MOÏSE, Joseph Félix BADIO, arrivé sur les lieux à bord d’un pick-up, s’est introduit dans la résidence de la victime. Il a emporté des documents, une forte somme d’argent ainsi que les armes des policiers qui se trouvaient sur les lieux. Ces derniers se sont laissé faire sans protester. L’épouse du président défunt, Martine MOÏSE se trouvait encore dans la maison “, lit-on dans ledit rapport.
Lors de plusieurs sorties dans les médias, le Directeur exécutif du RNDDH, Pierre Esperance, a affirmé que Joseph Félix Badio est l’une des rares personnes qui détienne probablement les informations exactes sur l’exécution de Jovenel Moïse.
Réaction de Félix Badio
Le mercredi 26 octobre 2022, Joseph Félix Badio, avait publié une fameuse note vocale sur les réseaux sociaux, affirmant avoir été utilisé dans le cadre de ce dossier tout en s’en prenant à Garry Pierre Paul Charles, Louco Désir, Pierre Espérance et Ariel Henry.
Lors de sa sortie, il s’est déclaré disponible pour la justice haïtienne, promettant de mener sa propre enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse et de révéler des informations importantes parce qu’il est accusé à tort, disait-il.
Le fameux Joseph Félix Badio est ingénieur de formation. Comme informaticien, il a travaillé au bureau du Secrétaire d’État à la Sécurité publique. Il a collaboré avec plusieurs institutions étatiques, dont les ministères de la Justice et de la Sécurité publique, de l’Intérieur et des Collectivités territoriales et l’ULCC. Il travaillait dans les renseignements. Il est même reconnu comme avocat.
En plein délire de rapports de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur les activités criminelles en Haïti, Badio qui a su se cacher depuis plus de deux (2) ans a été appréhendé facilement à la Rue Chavannes, Pétion-Ville. Plus d’un se demande s’il s’agit d’une coïncidence ou d’une livraison classique.