Dans une lettre adressée à ses collègues du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), le conseiller président et membre observateur Frinel Joseph dénonce la négligence et la volonté apparente de certains membres de paralyser le fonctionnement de cette instance exécutive. Il souligne que plusieurs propositions formulées pour améliorer l’efficacité du Conseil ont été totalement ignorées.
Alors que des discussions émergent sur la possibilité de contourner le CPT en raison de son inefficacité, Frinel Joseph tente de rappeler à ses collègues leurs responsabilités historiques et l’urgence d’agir.
Sous la coordination de Fritz Alphonse Jean, le CPT serait, selon lui, dans une impasse : seulement deux conseils des ministres tenus, des conflits internes exposés publiquement, et aucune avancée significative. Il appelle les conseillers à dépasser les clivages internes pour se concentrer sur la mission définie par l’accord du 3 avril 2024, qui prend fin le 7 février 2026.
« Je constate que, depuis quelque temps, le Conseil Présidentiel de Transition est bloqué en raison des luttes internes entre les membres votants, s’accusant publiquement, alors qu’il reste au CPT environ huit mois aux termes de l’accord du 03 avril », a écrit Frinel Joseph.
Il précise avoir soumis plusieurs propositions visant à accélérer le travail du Conseil, mais que les recommandations des membres observateurs sont régulièrement écartées.
Malgré tout, il reste optimiste et propose :
– Une retraite d’urgence pour résoudre les différends internes ;
– Une rencontre avec les forces vives de la nation pour définir des mécanismes de solution communs ;
– Une communication régulière à la population sur les actions du Conseil ;
– La convocation rapide d’un Conseil des ministres afin de doter le CEP d’un décret référendaire et d’adopter d’autres décisions en attente.