Le bilan s’alourdit alors que les échanges de tirs entre Israël et l’Iran se poursuivent pour un troisième jour consécutif. Malgré les appels à la retenue lancés par plusieurs dirigeants du monde, les pertes humaines continuent de s’accroître des deux côtés.
Selon l’AFP, les frappes israéliennes contre l’Iran ont causé la mort d’au moins 128 personnes entre vendredi et samedi, dont des enfants, selon les médias iraniens. En représailles, l’Iran a lancé plusieurs vagues de missiles contre Israël entre samedi soir et dimanche. Le bilan des ripostes iraniennes s’élève à 13 morts et 380 blessés.
Les hostilités entre ces deux ennemis de longue date ont atteint un niveau inédit. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a promis de faire payer à l’Iran « un prix très lourd » pour les morts civiles. Face aux frappes continues, les autorités iraniennes ont ouvert mosquées, stations de métro et écoles pour abriter les civils. De son côté, l’armée israélienne a exhorté les Iraniens à évacuer les zones proches des installations militaires, selon l’AFP.
Toujours selon l’agence, l’armée israélienne a déclaré avoir frappé plus de 80 cibles à Téhéran dans la nuit de samedi à dimanche. Ces attaques dépassent désormais les seules installations militaires et nucléaires, ciblant aussi des infrastructures pétrolières, des bâtiments gouvernementaux ainsi que des hauts responsables et scientifiques. L’aéroport Hashemi Nejad de Mashhad a également été visé.
Téhéran a reproché à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) son inaction face aux frappes israéliennes et menace de restreindre sa coopération avec l’organisation. Elle accuse également les États-Unis de soutenir ces attaques, affirmant détenir « des preuves solides ». Washington a toutefois démenti toute implication, affirmant « n’avoir rien à voir » avec les opérations israéliennes.
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