L’administration Trump envisage de modifier profondément la politique d’immigration américaine en restreignant l’accès aux permis de travail pour la plupart des demandeurs d’asile. Selon une proposition récente, les migrants ayant traversé la frontière sans documents seraient privés de cette autorisation pendant au moins un an après le dépôt de leur demande d’asile.
Actuellement, les demandeurs d’asile peuvent solliciter un permis de travail 150 jours après avoir déposé leur demande, et l’obtenir après 180 jours, à condition qu’aucun retard ne soit imputable au demandeur. La nouvelle règle proposée allongerait ce délai à 365 jours et exclurait ceux ayant franchi la frontière illégalement, selon USCIS.
Cette mesure vise à dissuader les migrants économiques de solliciter l’asile pour obtenir un emploi légal aux États-Unis. Ken Cuccinelli, directeur par intérim de l’USCIS, a déclaré que cette proposition cible ceux qui cherchent à “exploiter” le système d’asile américain, rapporte CBS News .
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Les défenseurs des droits des migrants s’inquiètent des conséquences de cette politique, notamment l’augmentation de la pauvreté et du travail non déclaré parmi les demandeurs d’asile, a affirmé CBS News. Aaron Reichlin-Melnick, conseiller politique à l’American Immigration Council, a souligné que “des dizaines de milliers de personnes pourraient perdre leur emploi et des centaines de milliers ne seraient plus éligibles à une autorisation de travail” poursuit le journal.
La proposition a été publiée dans le Federal Register et est soumise à une période de commentaires publics de 30 jours avant son éventuelle mise en œuvre.