L’Hôpital Eben-Ezer réagit à l’arrestation de son administrateur

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La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a procédé à l’arrestation le 17 juin 2025 de Medson Jean Louis, administrateur de l’Hôpital Eben-Ezer. Il est soupçonné d’être le comptable de la coalition de gangs « Viv Ansanm » et d’avoir utilisé sa position pour blanchir de l’argent au profit de ce réseau criminel.

Cependant, l’administration de l’Hôpital Eben-Ezer a catégoriquement démenti ces accusations dans une note envoyée à la rédaction de Passion Info Plus, mettant au défi n’importe quel chef de gang de la coalition de prouver le contraire. « Nous opérons dans le secteur de la santé. Nous n’avons aucun lien, direct ou indirect, avec des groupes armés », a-t-elle affirmé.

Face à ce qu’elle qualifie d’intimidation, l’administration tient à rassurer ses 110 000 patients : les services de l’hôpital resteront disponibles et aucune menace ne les fera reculer.

« L’Hôpital Eben-Ezer fonctionne à Croix-des-Bouquets sans discrimination. Nous sommes confrontés à l’insécurité depuis des années, dans une zone abandonnée par l’État, où les groupes armés imposent leurs lois. Nous sommes donc contraints d’interagir avec tous, dans le strict cadre de nos services médicaux », poursuit la note.

L’administration insiste sur l’innocence de Medson Jean Louis. « En plus d’être administrateur et comptable, il est responsable des affaires publiques. Il est donc naturel qu’il soit en contact avec divers acteurs : policiers, douaniers, employés de l’AAN, mais aussi ceux qui contrôlent les zones à risque, toujours pour des raisons strictement sanitaires », explique-t-elle.

Enfin, l’administration souligne qu’il est irréaliste de penser qu’un entrepreneur opérant dans ces conditions n’interagisse pas avec les acteurs locaux pour garantir la sécurité de son personnel et de ses équipements. Elle rappelle que même des représentants étrangers, comme un chargé d’affaires américain, ont dû prendre des mesures similaires pour sécuriser leur personnel en Haïti.