Le président Luiz Inácio Lula da Silva a dénoncé ce qu’il a qualifié d’“abandon et indifférence” de la communauté internationale face à la détérioration de la situation en Haïti, lors du sommet Brésil-Caraïbes tenu ce vendredi 13 juin à Brasilia.
Selon l’agence de presse EFE, le président du Brésil Lula a déclaré qu’“Haïti ne peut pas être punie éternellement pour avoir été le premier pays des Amériques à obtenir son indépendance”.
Il a insisté sur l’urgence d’un engagement régional concerté pour aider Haïti à sortir de l’impasse. D’après lui, sans un retour progressif à la sécurité, il sera impossible d’organiser les élections tant attendues et extrêmement nécessaires à la reconstruction d’un cadre politique viable. “La stabilisation de la situation de violence est essentielle pour que des élections puissent avoir lieu en Haïti”, a-t-il estimé.
En effet, le Brésil a présenté un plan de coopération axé sur des priorités concrètes, comme la sécurité alimentaire, la lutte contre la crise climatique, la gestion des risques et des catastrophes, la transition énergétique, ainsi que le développement de la connectivité maritime et aérienne, levier essentiel pour redynamiser le tourisme et le commerce.
“Au Président du Conseil Présidentiel de Transition d’Haïti, Fritz Alphonse Jean, j’ai réitéré ma volonté de mobiliser l’appui international en faveur de la stabilisation et du développement du pays.” , a écrit le chef de l’État brésilien sur son compte X.

Le coordonnateur du CPT Fritz Alphonse Jean était présent à cette réunion présidée par le président de la République dominicaine Luis Abinader, le président de la Guyane Irfaan Ali, ainsi que les premiers ministres d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, de la Barbade, de Sainte-Lucie, et de Saint-Kitts-et-Nevis. Le vice-président cubain Salvador Valdés Mesa était également présent.
Les autres nations caribéennes : le Belize, la Dominique, la Grenade, la Jamaïque, Saint-Vincent-et-les Grenadines, le Suriname et la Trinité-et-Tobago étaient représentés au niveau ministériel.