Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, a présidé à Washington la première réunion du Groupe des amis d’Haïti, une plateforme informelle de consultation des partenaires internationaux mobilisés en réponse à la crise haïtienne. L’objectif de cette initiative est de promouvoir un meilleur alignement des efforts humanitaires, sécuritaires, politiques et de développement, en accord avec les priorités exprimées par les autorités haïtiennes.
Selon un communiqué de l’organisation régionale, cette réunion s’inscrit dans le cadre de la résolution 3039 de l’Assemblée générale, qui appelle à l’élaboration, en consultation avec le gouvernement haïtien, le Bureau Intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) et la Mission multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS). Ce plan prend la forme d’une feuille de route articulée autour de cinq piliers stratégiques : la stabilisation de la sécurité, la réponse humanitaire, le consensus politique, la légitimité électorale et le développement durable.
« La feuille de route est fondée sur la conviction que le rétablissement de la stabilité d’Haïti nécessite une stratégie claire et unifiée, qui favorise l’appropriation haïtienne, produit de vrais résultats pour la population et garantit que chaque partenaire sait où et comment contribuer », a déclaré le secrétaire général Albert Ramdin dans son allocution.
La Représentante permanente d’Haïti auprès de l’OEA, Myrtha Désulme, a dressé un tableau alarmant de la situation sécuritaire et humanitaire en Haïti, appelant à une action urgente et coordonnée de la communauté internationale en faveur du peuple haïtien.
Les discussions ont mis en évidence plusieurs priorités urgentes, notamment : le financement la planification opérationnelle de la MMAS, l’amélioration de l’accès aux soins de santé dans un contexte d’effondrement généralisé du système, la lutte contre l’insécurité alimentaire par le biais du développement agricole et l’élargissement des opportunités économiques. En réponse, le secrétaire général de l’OEA a proposé d’organiser une conférence des donateurs sous la coordination de la BID afin de coordonner les efforts.
Des représentants clés des organisations partenaires ont participé à la réunion : Carlos Ruiz Massieu (BINUH), David Kerich, observateur permanent du Kenya auprès de l’OEA ; Mara Tekach (MSS) ; Ilan Goldfajn (BID) ; Mary Lou Valdez (OPS) ; Lloyd Day (IICA) et Sowmya Krishnamoorty (PADF).
En conclusion, Albert Ramdin a réitéré l’engagement de l’OEA à agir dans le cadre de son combat et à porter l’initiative à un niveau politique plus élevé. La feuille de route, une fois consolidée avec les autorités haïtiennes et les partenaires impliqués, sera présentée au Conseil permanent de l’OEA, qui en assurera le suivi et la coordination.