L’administration Trump a récemment déconseillé aux citoyens américains de se rendre en Haïti, invoquant une situation sécuritaire préoccupante marquée par la montée de la criminalité, des enlèvements, des actes terroristes et des troubles civils depuis mars 2024. Ce message contraste fortement avec la décision du Département de la Sécurité intérieure (DHS) de mettre fin au Statut de Protection Temporaire (TPS) accordé aux Haïtiens, arguant que les conditions dans le pays se sont améliorées suffisamment pour permettre leur retour.
Dans son avertissement, le gouvernement américain souligne l’état d’urgence en vigueur en Haïti depuis mars 2024, ainsi que les risques élevés auxquels sont exposés les ressortissants étrangers, notamment des enlèvements ayant parfois entraîné des blessures graves ou la mort de citoyens américains.
Cependant, la fin programmée du TPS pour le 2 septembre 2025, annoncée par la secrétaire du DHS, Kristi Noem, repose sur une évaluation officielle affirmant une amélioration notable de la situation dans le pays, invitant ainsi les bénéficiaires à retourner ou à régulariser leur situation par d’autres voies migratoires.
Cette double posture suscite de nombreuses critiques. Pour plus d’un, l’administration américaine fait preuve d’une incohérence manifeste, modulant son discours selon ses intérêts, et que dans les deux cas, ce sont des intérêts politiques qui prévalent ».