Williamson Dossous a été arrêté dimanche aux États-Unis pour contrebande et exportation illégale d’armes à feu et de munitions. Il avait affrété un conteneur à destination d’Haïti depuis le port de Miami, contenant des armes à feu non déclarées et des milliers de cartouches. Il a été interpellé juste avant d’embarquer sur un vol pour Haïti.
Le Miami Herald a révélé que les accusations découlent d’une inspection effectuée le 16 janvier par les douanes et la protection des frontières des États-Unis sur un conteneur à destination de Cap-Haïtien, en Haïti. Les agents ont découvert des armes à feu et des munitions dissimulées dans des paquets de vêtements et enveloppées dans du papier aluminium. La cargaison était étiquetée comme « articles ménagers et effets personnels ».
Les gangs haïtiens utilisent de nouvelles tactiques et itinéraires pour s’armer, avec la Floride comme point clé du trafic illégal d’armes. Les enquêteurs du Département de la Sécurité intérieure indiquent que Dossous n’a pas acheté les armes lui-même, préférant passer par des tiers pour éviter toute trace. En mars, une femme, amie de Dossous, a avoué avoir acheté deux armes pour lui, affirmant que c’était pour sa protection, rapporte le journal.
Des armes liées à Dossous ont été trouvées dans plusieurs contextes : une amie les avait laissées dans sa voiture après une urgence familiale et ne les a jamais récupérées, tandis que Dossous a ignoré ses appels et quitté la ville. Deux autres armes ont été découvertes chez son fils, achetées plusieurs mois avant la saisie.
Une troisième arme provenait d’une patiente d’une clinique où Dossous est secrétaire, qui ignorait comment il en avait eu possession. Une autre arme a été achetée par une connaissance, perdue lors d’un accident de voiture. Cette personne connaît Dossous comme un expéditeur fréquent vers Haïti, poursuit le Miami Herald.
Les relevés de vol montrent un déplacement commun à Cap-Haïtien en juillet 2023. Dossous a reconnu expédier régulièrement des conteneurs vers Haïti depuis plus de 20 ans, niant toutefois la présence d’armes dans la cargaison saisie en janvier. Cependant, un enregistrement téléphonique l’incrimine, où il admet avoir manipulé des armes et être au courant de leur présence dans la cargaison, tout en redoutant que la police prélève ses empreintes digitales.