Donald Trump veut à tout prix respecter ses promesses de campagne concernant l’opération de déportation de masse la plus importante de l’Histoire. Hier, lundi, il a annoncé vouloir quadrupler le nombre de déportations, atteignant ainsi un million par an.
Aux États-Unis, environ une douzaine de vols de déportations de migrants partent chaque jour de Harlingen, au Texas. Le gouvernement américain veut utiliser quatre aéroports pour les vols d’expulsions de migrants aux États-Unis, notamment les aéroports de Mesa en Arizona, d’Alexandria en Louisiane, de San Antonio ou de Harlingen au Texas, et d’une dizaine d’avions militaires.
Notons qu’en 2024, l’Agence de l’immigration et des douanes américaine a organisé la déportation de plus de 270 000 migrants par voie aérienne, un nombre que Donald Trump souhaite multiplier par quatre, à un million d’expulsions annuelles.
« Les conditions de détention sont un peu plus légères dans l’avion pour les familles qui voyagent, poursuit Miguel Vergara. On ne met pas de menottes aux parents qui doivent s’occuper de leurs enfants, mais on en met aux adultes qui n’en ont pas, hommes ou femmes », rapporte RFI. Cependant, ces conditions d’expulsion des migrants ont été critiquées par des chefs d’État, notamment ceux de la Colombie, Gustavo Petro, et du Brésil, Lula Da Silva, reprochant aux autorités américaines le non-respect de la dignité des migrants.
La présidence colombienne a pris l’initiative d’affréter ses propres avions militaires pour rapatrier les migrants colombiens expulsés. Les deux avions sont rentrés à Bogota ce mardi avec quelque deux cents migrants, libres, « sans menottes », s’est félicité Gustavo Petro.
Wallace Elie
Photo : Sandra Sebastian/Reuters