ONU : Haïti parmi les pays les plus dangereux pour les enfants

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Face à la montée alarmante des violences des gangs contre les enfants, un rapport des Nations unies a inscrit Haïti, pour la première fois l’an dernier, sur sa liste noire des pays violant gravement les droits de l’enfant. Le pays occupe désormais la troisième place mondiale en termes d’augmentation des violations graves confirmées.

Publié jeudi et cité par le Miami Herald, le rapport désigne la coalition de gangs « Viv Ansanm » comme principal responsable de la vague d’enfants tués, mutilés et violés.

Haïti dépasse même l’Ukraine, pourtant en guerre avec la Russie, en nombre de violations graves enregistrées. L’ONU a documenté 2 269 cas impliquant 1 373 enfants, principalement à Port-au-Prince et dans l’Artibonite. Ces abus comprennent des violences sexuelles, des meurtres, ainsi que des attaques ciblant des écoles et des hôpitaux.

Un haut responsable de l’ONU a qualifié ces violations d’« horribles », précisant que les chiffres ne représentent qu’une partie des atrocités réellement commises.

À l’échelle mondiale, les violences sexuelles sur enfants, notamment les viols collectifs, ont augmenté de 35 % en 2024. L’inclusion d’Haïti dans le rapport découle de la volonté de mettre en lumière une crise qui dépasse la simple violence des gangs.

Depuis un an, l’ONU alerte sur l’implication croissante d’enfants dans les activités criminelles. Dès l’âge de 8 ans, certains sont recrutés comme guetteurs, d’autres sont utilisés pour incendier des habitations ou sont armés et contraints de tirer lors d’attaques.

Photo: Richard Pierrin /AFP