L’espoir des États-Unis selon lequel le Canada pourrait diriger le possible déploiement d’une force étrangère en Haïti semble se perdre dans les nuages. Le gouvernement canadien ne s’empresse pas d’intervenir militairement sur le sol haïtien, selon la position de la ministre canadienne des Affaires Étrangères en conférence de presse, ce jeudi, rapporte RFI.
Alors que le secrétaire d’État américain Anthony Bliken s’est rendu à Ottawa pour discuter avec le gouvernement canadien sur la nécessité de l’envoi d’une force étrangère en Haïti.
Préalablement, les États-Unis avaient laissé entendre que son voisin pourrait prendre la tête de cette possible intervention. Une décision qui n’est pas trop claire aux côtés des autorités canadiennes.
En conférence de presse, la ministre canadienne des Affaires étrangères Mélanie Joly, aux côtés de son homologue Antony Blinken soutient, que les Haïtiens doivent s’impliquer d’aborder afin de sortir le pays de cette calamité.
« Il n’y aura aucune décision qui sera prise sans l’implication des Haïtiens. J’ai toujours dit que ce sera par et pour les Haïtiens parce qu’au final, c’est pour leur bien. Parce que présentement, c’est le peuple qui souffre en Haïti. Alors notre objectif, c’est de les aider, eux », a-t-elle expliqué.
La Canada prévoit de soutenir l’Île à partir « des solutions proposées par les Haïtiens afin de rétablir l’accès aux biens et services essentiels » pris entre le marteau et l’enclume des gangs armés.
Toutefois, une délégation canadienne est présentement en Haïti pour évaluer la situation afin « d’explorer différents moyens d’aider le peuple haïtien ».
La position du Canada n’a pas comblé les attentes de la première puissance au monde malgré l’insistance. Toutefois, M. Blinken fait croire que des discussions sont en cours avec d’autres pays pour trouver une entente parce que « la situation n’est vraiment plus soutenable » en Haïti.
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