Lors d’un point de presse tenu dans le salon diplomatique de l’aéroport international Toussaint Louverture ce mercredi 19 juillet, le Premier ministre Ariel Henry a affirmé que tous les États membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont voté à l’unanimité en faveur du déploiement d’une force multinationale en Haïti pour soutenir la Police Nationale d’Haïti.
De retour au pays après avoir participé au 3e sommet de l’UE-CELAC à Bruxelles, le chef de la primature s’est réjoui du vote, selon lui, du Conseil de sécurité de l’ONU en faveur de l’intervention d’une force multinationale visant à combattre les gangs armés qui dictent leurs lois.
“La prise de cette décision a pris du temps et a nécessité de nombreuses discussions et négociations, mais c’est ce que nous avions promis”, a-t-il déclaré.
M.Henry a indiqué que le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, travaille en collaboration avec la mission BINUH, le gouvernement et les autres pays amis d’Haïti pour soumettre, dans 30 jours, une proposition en réponse à la crise haïtienne pour commencer avec les préparatifs de cette force.
Parallèlement, dans un communiqué en date du 14 juillet 2023, le Conseil de sécurité a demandé au Secrétaire général de lui soumettre, en consultation avec Haïti, un rapport écrit décrivant toutes les possibilités d’appui que l’ONU pourrait fournir pour améliorer l’état de la sécurité dans le pays.
Ces possibilités incluent la formation supplémentaire de la Police nationale d’Haïti (PNH), l’appui à une force multinationale non onusienne, ou la possibilité d’une opération de maintien de la paix, dans le cadre d’un règlement politique en Haïti, ont indiqué le Conseil.
En attendant la proposition du chef de l’ONU, les gangs armés continuent de sévir en imposant leurs lois. Selon un dernier rapport du RNDDH, du 1er mai au 12 juillet 2023, au moins 40 personnes ont été enlevées, 75 personnes ont été assassinées et plusieurs autres ont échappé à une tentative d’assassinat, signalant ainsi une recrudescence de l’insécurité dans le pays.