Plus d’une semaine après la publication de l’arrêté nommant des membres de la commission vérité, justice et réparation par le Conseil Présidentiel de Transition, la plateforme des organisations de défense des droits humains est montée au créneau. Elle dénonce la présence de 3 membres du Parti Haïtien Tet Kale au sein de ladite commission et son caractère politique.
Les anciennes ministres Yanick Mézile, Elise Brisson Gélin et l’ancien député Ocinjac Benjamin sont les personnalités dénoncées par la plateforme des Organisations de Défense des Droits Humains. La responsable de Programme du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Rosy Auguste Ducena précise que ces trois personnalités sont tous membres du Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK).” Une commission vérité, justice et réparation, c’est une commission qui devrait travailler sur tous les crimes et tous les actes attentatoires contre les vies et les biens entre de 2018 à 2024″, souligne madame Ducena.
En plus de la présence des membres du PHTK au sein de la commission, Rosy Auguste Ducena a souligné son caractère politique. Selon elle, cette commission devrait être composée d’anthropologues, de sociologues et de juristes afin de rétablir la vérité. Elle anticipe déjà l’échec d’une telle initiative.
Par ailleurs, la plateforme rejette d’un revers de main l’élection de Gédéon Jean comme représentant du secteur des droits humains au sein du Conseil Électoral Provisoire (CEP). C’est l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH) qui était chargée d’organiser cette élection.