Germina Pierre Louis, Ronel Paul et Peterson Luxama, sont les premiers lauréats des 3 catégories du Prix du Jeune Journaliste en Haïti pour l’année 2021. La cérémonie de remise du prix initié par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), a eu lieu mercredi 10 novembre 2021 à Port-au-Prince.
Pour cette 7e édition, le concours s’est déroulé du 1e septembre au 1e octobre 2021. Le thème retenu cette année : « La société haïtienne face aux risques climatiques, environnementaux et sanitaires ». Presse écrite, radiophonique et audiovisuelle sont les 3 catégories énumérées par les organisateurs.
Peterson Luxama, journaliste à la Radio Télévision Caraïbes a été sacré premier lauréat dans la catégorie presse radiophonique avec son reportage titré : « Cité Michel ou la menace silencieuse ». Dans ce reportage, le jeune reporteur/présentateur décrit la réalité de ce quartier situé à l’entrée Sud de la capitale, précisément à Fontamara 43.
Contacté par la rédaction, le natif de Torbeck se dit fier et croit que ce prix l’encouragera davantage dans son métier. « L’auditoire ne peut pas consommer constamment de la politique. L’idée est de traiter des sujets dits tabous », a expliqué l’ancien journaliste de la Radio Sans Fin (RSF). Peterson Luxama invite en ce sens les journalistes à allumer les projecteurs sur des sujets non factuels.
L’homme qui préconise le « journalisme utile », précise que ce prix lui prouve que « l’échec n’est jamais total ». Le premier lauréat de la catégorie presse radiophonique, dédie ce prix à toute l’équipe de la salle des nouvelles de la RTVC ainsi qu’à ses amis.
L’ancien élève du lycée Louis Joseph Janvier de Carrefour, a été suivi par le journaliste de la Radio Model FM, Jean Samuel Mentor, sacré deuxième lauréat dans cette même catégorie. Il a été récompensé pour son reportage titré : « OPADEL, une organisation paysanne, construit des maisons pour affronter des séismes, ouragans et tempêtes ».
Pour la catégorie presse écrite, Germina Pierre Louis, Journaliste au quotidien le Nouvelliste et à Radio Magik9 a raflé le premier prix, avec son reportage intitulé : « L’enfer des sargasses». Dans ce texte, la jeune journaliste met au grand jour l’impact des sargasses sur la santé des gens, sur l’environnement et sur l’économie.
L’ancienne journaliste de la radio Méga affirme avoir reçu ce prix avec un sentiment de responsabilité. « Continuer à se former, ne pas se contenter d’avoir un micro, d’être célèbre. Le journalisme est un métier hautement intellectuel, il faut mettre vraiment la barre très haute », a-t-elle conseillé aux jeunes Journalistes, particulièrement les femmes.
Germina Pierre Louis est la deuxième femme a avoir reçu ce prix, dans la catégorie presse écrite. L’ancienne co-présentatrice de l’émission Booster est secondée par Katia Jean François, avec son reportage « Konbit plastik à l’assaut de la pollution plastique en Haïti ».
Ronel Paul, pour sa part, est le premier lauréat pour la catégorie presse audiovisuelle, avec son reportage intitulé : « Cohabiter avec des déchets sauvages. Quelles conséquences ? ». Le journaliste de la Radio Référence FM est suivi de Shylène Pempin, sacré deuxième lauréate pour son reportage : « Le littoral de village Alpha, à la croisée d’une bidonvilisation et d’une pollution alarmante ».
Notons que les gagnants de la 7e Edition se rendront au Burkina Faso pour un voyage professionnel, dans la perspective de consolider les liens entre Haïti et l’Afrique. Outre les autres primes reçues, les 6 gagnants beneficieront également d’un mois de stage dans un média international. Cette année, environ une trentaine de jeunes journalistes ont pris part à ce concours initié par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF).