Alerte variole du singe, le monde craint une nouvelle pandémie suivie de la Covid-19

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L’apparition de la variole du singe commence à faire peur. Plusieurs dizaines de cas de cette maladie rare originaire d’Afrique ont été recencés en Europe depuis début mai. Nombreux sont les pays qui prennent déjà des mesures.

L’Espagne a lancé une alerte sanitaire, et le Royaume craint une infection communautaire. Après ces pays, ce sont le Canada et les États-Unis qui ont indiqué mercredi avoir détecté sur leur sol des personnes atteintes de la variole du singe, une maladie rare normalement cantonnée au continent africain. Caractérisée par ses impressionnantes pustules, cette infection se transmet lors de contacts rapprochés, ou d’échanges de fluides corporels.

Le Royaume-Uni a alerté que la totalité des porteurs de la maladie sur son sol étaient des hommes qui avaient des relations homosexuelles. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré ce mardi vouloir faire la lumière sur ces cas.

Provenance de cette maladie

La variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, est une zoonose virale rare, comme l’indique l’OMS sur son site, c’est-à-dire un virus transmis à l’être humain par les animaux. La maladie a été détectée pour la première fois sur l’homme en 1970, en République démocratique du Congo. Depuis, la majorité des cas ont été recensés dans des régions rurales et dans des zones de forêts tropicales humides dans le Bassin du Congo ainsi qu’en Afrique de l’Ouest, où le virus est endémique, toujours d’après l’OMS.

L’infection de l’animal vers l’homme résulte d’un contact direct avec du sang, des liquides biologiques, ou encore des lésions cutanées ou des muqueuses d’animaux qui sont porteurs de la maladie. L’OMS cite comme espèces à risques les singes, les rats géants de Gambie ou les écureuils. La consommation de viande infectée par le virus peut également être à risque.

Transmission et symptômes

La contamination d’homme à homme est le résultat de contacts étroits avec une personne porteuse de la maladie. Soit en entrant en contact avec ses sécrétions respiratoires, soit en touchant des lésions infectées, ainsi que des liquides biologiques.

La transmission se produit principalement par les particules des gouttelettes respiratoires et nécessite en général un contact face à face prolongé, affirme l’Organisation Mondiale de la Santé.

L’infection de l’homme par la variole du singe (monkeypox en anglais) se divise en deux périodes. Une première qualifiée d’invasive, avec de la fièvre, des maux de tête, des ganglions enflés et des douleurs musculaires.

Elle est ensuite suivie par une période d’éruption cutanée, qui commence par le visage, avant de s’étendre sur les autres parties du corps. C’est le visage qui est le plus touché, suivi par les paumes des mains et les plantes des pieds.

Le rash cutané évolue en une dizaine de jours à partir des maculo-papules (lésions à base aplaties) vers les vésicules (petites ampoules remplies de liquides), puis les pustules et enfin les croûtes. La disparition complète de ces dernières peut prendre jusqu’à trois semaines, précise l’Organisation Mondiale de la Santé.

Peut-on guérir de la variole du singe ?

La variole du singe n’est pas une maladie particulièrement dangereuse pour l’homme, bien qu’incommodante de par les pustules qu’elle engendre. L’OMS assure ainsi que dans la grande majorité des cas, elle se guérit d’elle-même. Les symptômes peuvent durer de 14 à 21 jours.

La maladie peut néanmoins se révéler mortelle, mais le taux de létalité reste inférieur à 10%. Ce sont surtout les plus jeunes enfants qui sont susceptibles de développer une forme grave.

Il n’existe actuellement ni vaccin ni traitement contre la maladie, même si le vaccin contre la variole a montré une certaine efficacité pour prévenir son développement. Néanmoins, ce dernier n’est plus produit depuis l’éradication de la maladie.

Pays concernés

Depuis début mai, de nombreux pays européens et nord-américains ont indiqué avoir repéré des cas de cette maladie sur leur sol.

C’est au Royaume-Uni que l’alerte a été lancée, dès le 6 mai. Au total, neuf cas au total ont été détectés outre-Manche. À l’exception d’un premier individu ayant voyagé récemment au Nigeria, toutes les autres personnes ont été contaminées sur le sol britannique, comme l’a indiqué l’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA).

En début de semaine, l’Espagne et le Portugal ont à leur tour annoncé avoir détecté une quarantaine de cas suspects sur leur territoire, poussant les deux pays à déclencher une alerte sanitaire. Le Canada a indiqué mercredi se pencher sur plus d’une dizaine de cas suspects, en cours d’examen à Montréal. Quant aux États-Unis, un homme qui s’était récemment rendu au Canada a été testé positif à la variole du singe dans l’État du Massachusetts.

Depuis la détection de cette maladie sur l’homme en 1970, les cas de contaminations en dehors du continent africain ont été très rares. Ce n’est qu’en 2003 que la maladie a été détectée en dehors du continent, aux États-Unis. Les patients avaient été en contact avec des chiens de prairies domestiques, qui avaient été contaminés par des rongeurs africains importés.

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