EnpaK appelle au respect des droits des personnes ayant un handicap psychosocial

0

L’organisation “Enpak” dit apprendre avec stupéfaction la nouvelle de la mort tragique d’Émile Gédéon alias Boyer, le 26 août dernier lors de l’incendie du bibliothèque Gédéon au Cap Haïtien. Elle accuse l’Etat dans la disparition de Boyer, et demande aux autorités de garantir le respect des droits et la protection de la vie des personnes souffrant avec des handicaps psychosocials.

Dans une note publiée ce lundi 29 août 2022, l’organisation des droits humains, “Enpak” condamne la disparition d’Émile Gédéon. Ce dernier a été brûlé vif lors de l’incendie survenu à la bibliothèque Gédéon alors qu’il se trouvait dans la librairie le soir du sinistre. La famille de la victime, en raison du handicap mental de ce dernier, avait pris l’habitude de l’ enfermer dans la librairie afin de l’ empêcher de circuler à travers les rues selon l’organisation.

Enpak condamne avec la plus grande rigueur la disparition tragique d’Émile Gédéon et responsabilise les autorités au plus haut niveau de l’Etat qui dit-il, est incapable d’assurer le respect des droits et la protection des personnes ayant des déficits psychosociaux. L’inaction et le mépris des autorités selon Enpak rendent les personnes handicapées plus vulnérables dans une société où ces personnes sont marginalisées.

“Malgré les engagements pris par l’Etat haïtien, les personnes ayant un handicap psychosocial sont souvent mises en isolement et enchaînées contre leur volonté dans leur domicile ou dans des institutions insalubres et surpeuplées, en raison de la stigmatisation et du manque de services de santé mentale.” Ont déclaré les responsables de l’organisation.

Enpak se dit consterné par la maltraitance et l’exclusion sociale dont sont souvent victimes les personnes souffrant des handicaps psychosociales en dépit des lois. L’ organisation dit réaffirmer son engagement via son projet Yon Kominote Pou Nou Tout à lutter contre la ségrégation et l’isolement dont sont souvent victimes les personnes handicapées, tout en prônant une société sur le même pied d’égalité.

En se référant à l’article 19 de la CDPH qui stipule que “Toutes les personnes handicapées ont le droit de vivre dans la société avec la même liberté de choix que les autres personnes”, l’organisation exige à ce que les autorités fassent respecter la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées, adoptée en 2006 et ratifiée par Haïti en 2009.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici