La fermeture du poste frontalier de Dajabòn, ordonnée par le président Luis Abinader, commence à avoir des conséquences tangibles du côté dominicain. En effet, les différentes associations impliquées dans la production et la commercialisation des œufs sont contraintes de réduire le prix de leurs produits.
Selon le journal dominicain Diario Libre, cette décision de réduire les prix des œufs est motivée par le fait que le marché binational ne fonctionne plus depuis la fermeture du poste frontalier de Dajabòn.
“Nous vous écrivons pour vous informer qu’en raison de la faible demande et de la diminution des ventes, il est nécessaire de réduire de 300 pesos par mille œufs le prix de vente du produit”, indique l’une des associations de producteurs d’œufs dans un communiqué lu par Diario Libre.
D’un autre côté, l’Association nationale des producteurs de poules pondeuses (Asonaprop) a informé ses membres de mesures similaires. “Après un salut cordial, nous informons tous les distributeurs et producteurs d’œufs de table que, à partir d’aujourd’hui, mardi 12 septembre 2023, tôt le matin, le prix d’un œuf en gros sera de 5 pesos l’unité à la ferme, et un carton de 30 unités coûtera 150 pesos”, a-t-elle décidé.
Selon le Diario Libre, le gouvernement dominicain, afin d’éviter une détérioration de la situation, a décidé de négocier avec les producteurs pour acheter les œufs destinés à l’exportation vers Haïti.
Il est important de rappeler qu’Haïti est l’un des principaux marchés pour la vente des œufs produits en République dominicaine, avec l’exportation d’environ 30 millions d’unités par jour à Dajabòn.
En attendant, le ministère haïtien des affaires étrangères a annoncé qu’une rencontre était prévue ce mercredi à Santo Domingo entre les gouvernements haïtien et dominicain afin de trouver une solution juste et définitive au problème causé par le partage de la Rivière Massacre.
CRÉDIT PHOTO: DIARIO LIBRE/ ANEUDY TAVÁREZ)